Les reprises et leurs originales.
Re: Les reprises et leurs originales.
De sa voix douce, Doris Day a chanté pour la première fois la mythique Que sera, sera, dans L'Homme qui en savait trop, film réalisé par Alfred Hitchcock en 1956. Le réalisateur britannique avait commandé cette chanson aux compositeurs Jay Livingston et Ray Evans. Doris Day joue l'épouse d'un médecin embarqué dans un chassé-croisé avec des agents secrets. Tournoyant dans sa robe à motif fleuri, Doris Day entonne d'abord le refrain, innocemment, dans une chambre d'hôtel pendant leurs vacances au Maroc. Puis, un peu plus tard, face à de vieux ambassadeurs bedonnants et décorés, lors d'un cocktail, avant que la mélodie ne soit brusquement interrompue par une explosion.
Après avoir été couronnée en 1956 de l'Oscar de la meilleure chanson originale, Que sera, sera ( Arrivera ce qui doit arriver en français), continuera de résonner dans le monde entier et dans toutes les langues, de Luis Mariano à Line Renaud, en passant par Dorothée ou par Selah Sue.
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Après avoir été couronnée en 1956 de l'Oscar de la meilleure chanson originale, Que sera, sera ( Arrivera ce qui doit arriver en français), continuera de résonner dans le monde entier et dans toutes les langues, de Luis Mariano à Line Renaud, en passant par Dorothée ou par Selah Sue.
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Re: Les reprises et leurs originales.
L'automne est là, avec ses journées grises et froides. C'est le moment de mettre un peu de soleil avec une histoire de traversée du désert à cheval : A Horse With No Name, un des principaux faits d'armes d'America, groupe fondé à.... Londres au début des années 70. Si les paroles de la chanson frisent parfois le ridicule, la musique, qui tourne en boucle sur pas beaucoup plus que deux accords de guitare sèche et quelques notes de basse, dégage une sorte de groove nonchalant qui met de bonne humeur.
Ecrite et composée par Dewey Bunnell un jour de pluie en Angleterre (malgré ses paroles évoquant "une chaleur chaude" et un désert aride), A Horse With No Name sera interdit dans plusieurs villes des Etats-Unis d'Amérique - le mot Horse pouvant faire référence à l'héroïne.
Titre aux allures de road-trip, qu'on continue encore aujourd'hui à attribuer à Neil Young (Dewey Bunnell ne s'en cache pas, sa voix et le titre en lui-même sont clairement inspirés de Young), A Horse With No Name, dont la signification est enracinée dans l'évasion de la monotonie de la vie quotidienne en ville, se hissera rapidement à la première place des charts.
Ecrite et composée par Dewey Bunnell un jour de pluie en Angleterre (malgré ses paroles évoquant "une chaleur chaude" et un désert aride), A Horse With No Name sera interdit dans plusieurs villes des Etats-Unis d'Amérique - le mot Horse pouvant faire référence à l'héroïne.
Titre aux allures de road-trip, qu'on continue encore aujourd'hui à attribuer à Neil Young (Dewey Bunnell ne s'en cache pas, sa voix et le titre en lui-même sont clairement inspirés de Young), A Horse With No Name, dont la signification est enracinée dans l'évasion de la monotonie de la vie quotidienne en ville, se hissera rapidement à la première place des charts.
Re: Les reprises et leurs originales.
Les quatre ont l'air de prendre du bon temps, ça fait plaisir à voir.gabuzomeuzomeu a écrit : ↑sam. 21 sept. 2024 11:29Unserious Sam a écrit : ↑ven. 20 sept. 2024 18:22En général, quand le lamb lies down on Bécon-les-Bruyères, c'est pour finir en méchoui chez les fans de Muse et de Tracey Ullman (y a une astuce pourrie)
Avec ton tribute Band tu ne reprendra pas du AC/DC mais Muse l'a déjà fait en 2017 à Reading, valait mieux que ça soit le Brian qui chante (avec un bide plein de bière ) !
Tiens par la même occasion ça fait une autre reprise pour le topic !
Et puis le bidou de Brian Johnson qui dépasse, c'est collector
Re: Les reprises et leurs originales.
Merci pour ce partage, Juthova.juthova a écrit : ↑dim. 6 oct. 2024 08:13L'automne est là, avec ses journées grises et froides. C'est le moment de mettre un peu de soleil avec une histoire de traversée du désert à cheval : A Horse With No Name, un des principaux faits d'armes d'America, groupe fondé à.... Londres au début des années 70. Si les paroles de la chanson frisent parfois le ridicule, la musique, qui tourne en boucle sur pas beaucoup plus que deux accords de guitare sèche et quelques notes de basse, dégage une sorte de groove nonchalant qui met de bonne humeur.
Ecrite et composée par Dewey Bunnell un jour de pluie en Angleterre (malgré ses paroles évoquant "une chaleur chaude" et un désert aride), A Horse With No Name sera interdit dans plusieurs villes des Etats-Unis d'Amérique - le mot Horse pouvant faire référence à l'héroïne.
Titre aux allures de road-trip, qu'on continue encore aujourd'hui à attribuer à Neil Young (Dewey Bunnell ne s'en cache pas, sa voix et le titre en lui-même sont clairement inspirés de Young), A Horse With No Name, dont la signification est enracinée dans l'évasion de la monotonie de la vie quotidienne en ville, se hissera rapidement à la première place des charts.
La reprise est surprenante mais ça le fait bien
Re: Les reprises et leurs originales.
A l'origine, Respect est une ballade douce et mielleuse qui avait été écrite pour le groupe The Singing Demons. Mais, ayant besoin de chansons pour son nouvel album, Otis Redding décide de la garder, en réécrit les paroles et en accélère le tempo.
Dans son texte, Otis Redding évoque l'histoire d'un homme qui est prêt à tout donner à sa femme, à tout lui pardonner à condition d'obtenir son respect lorsqu'il rentre à la maison. En fait, il constate lors d'une discussion avec Al Jackson, le batteur de MG, le groupe qui accompagne Booker T., que beaucoup de femmes de chanteurs ont du mal à supporter les absences répétées de leur mari qui sont soit en studio soit sur les routes américaines. Dès lors, les retours à la maison ne se font pas sans heurts et disputes. Cette anecdote incite Otis Redding à écrire une chanson qui fustige les épouses qui acceptent la vie dorée qu'on leur offre (on est en plein American Dream à cette époque) mais qui ne supportent pas l'absence de leurs époux qui travaillent pour leur donner cette vie. Il leur demande donc un peu de respect lorsque leur homme rentre à la maison.
Deux ans plus tard, les rôles sont inversés dans la version d'Aretha Franklin, véritable hymne du mouvement féministe de la fin des années 60. Ce morceau, sous forme de "réponse musicale", a valu à Aretha Franklin son titre de Queen of Soul en 1967, année de la disparition tragique d'Otis Redding.
Dans son texte, Otis Redding évoque l'histoire d'un homme qui est prêt à tout donner à sa femme, à tout lui pardonner à condition d'obtenir son respect lorsqu'il rentre à la maison. En fait, il constate lors d'une discussion avec Al Jackson, le batteur de MG, le groupe qui accompagne Booker T., que beaucoup de femmes de chanteurs ont du mal à supporter les absences répétées de leur mari qui sont soit en studio soit sur les routes américaines. Dès lors, les retours à la maison ne se font pas sans heurts et disputes. Cette anecdote incite Otis Redding à écrire une chanson qui fustige les épouses qui acceptent la vie dorée qu'on leur offre (on est en plein American Dream à cette époque) mais qui ne supportent pas l'absence de leurs époux qui travaillent pour leur donner cette vie. Il leur demande donc un peu de respect lorsque leur homme rentre à la maison.
Deux ans plus tard, les rôles sont inversés dans la version d'Aretha Franklin, véritable hymne du mouvement féministe de la fin des années 60. Ce morceau, sous forme de "réponse musicale", a valu à Aretha Franklin son titre de Queen of Soul en 1967, année de la disparition tragique d'Otis Redding.
Re: Les reprises et leurs originales.
Très rares sont les chansons enregistrées en live qui ont eu un succès planétaire. Pourtant c'est bien le cas de cette chanson signée Vincent Ford, un pote d'enfance de Bob Marley et ici son prête-nom, paru en 1974 sur l'album Natty Dread. Mais la popularité du titre ne survient qu'un an plus tard lors de sa sortie en single extrait du disque Live ! enregistré au Lyceum à Londres avec une version rallongée et particulièrement pêchue qui va définitivement déniaiser le public anglo-saxon jusque là totalement hermétique aux rythmes de la Jamaïque.
No Woman No Cry témoigne avec nostalgie de l'époque où Bob Marley et Rita, sa future femme, commençaient à se fréquenter et vivaient des moments paisibles et simples avec quelques amis dans le ghetto de Trenchtown, au sud de Kingston.
Coté anecdote : No Woman No Cry est créditée au nom de Vincent Ford, un ami de Bob Marley qui l'a aidé lorsqu'il était très pauvre et qui dirigeait une soupe populaire à Trenchtown. Mais Bob Marley lui même a avoué qu'il en était le véritable auteur. Ford aurait été crédité pour qu'il puisse assurer la survie de sa soupe populaire et ainsi continuer à nourrir la jeunesse pauvre et désœuvrée du ghetto. Une autre version veut qu'il ait crédité son ami d'enfance afin de ne pas verser de droits d'auteur à Danny Sims, propriétaire de Cayman Music avec qui il avait signé un contrat en 1968.
Exit le ghetto et une certaine revendication sociale, place à une chanson d'amour où le narrateur, employé sur une plateforme pétrolière s'adresse à sa copine, demeurée elle en Angleterre. Une sympathique bluette avec son étrange intro à l'orgue, très Bach, qui malgré tout est resté largement dans l'ombre.
No Woman No Cry témoigne avec nostalgie de l'époque où Bob Marley et Rita, sa future femme, commençaient à se fréquenter et vivaient des moments paisibles et simples avec quelques amis dans le ghetto de Trenchtown, au sud de Kingston.
Coté anecdote : No Woman No Cry est créditée au nom de Vincent Ford, un ami de Bob Marley qui l'a aidé lorsqu'il était très pauvre et qui dirigeait une soupe populaire à Trenchtown. Mais Bob Marley lui même a avoué qu'il en était le véritable auteur. Ford aurait été crédité pour qu'il puisse assurer la survie de sa soupe populaire et ainsi continuer à nourrir la jeunesse pauvre et désœuvrée du ghetto. Une autre version veut qu'il ait crédité son ami d'enfance afin de ne pas verser de droits d'auteur à Danny Sims, propriétaire de Cayman Music avec qui il avait signé un contrat en 1968.
Exit le ghetto et une certaine revendication sociale, place à une chanson d'amour où le narrateur, employé sur une plateforme pétrolière s'adresse à sa copine, demeurée elle en Angleterre. Une sympathique bluette avec son étrange intro à l'orgue, très Bach, qui malgré tout est resté largement dans l'ombre.
Re: Les reprises et leurs originales.
Rhooo la mauvaise foi !juthova a écrit : ↑sam. 12 oct. 2024 08:39En fait, il constate lors d'une discussion avec Al Jackson, le batteur de MG, le groupe qui accompagne Booker T., que beaucoup de femmes de chanteurs ont du mal à supporter les absences répétées de leur mari qui sont soit en studio soit sur les routes américaines. Dès lors, les retours à la maison ne se font pas sans heurts et disputes. Cette anecdote incite Otis Redding à écrire une chanson qui fustige les épouses qui acceptent la vie dorée qu'on leur offre (on est en plein American Dream à cette époque) mais qui ne supportent pas l'absence de leurs époux qui travaillent pour leur donner cette vie. Il leur demande donc un peu de respect lorsque leur homme rentre à la maison.
Heureusement que la Miss Franklin a retourné la situation.
Re: Les reprises et leurs originales.
En 1979 Pink Floyd sort The Wall, leur onzième album, qui marque la dernière œuvre symbolique de l'entente entre les deux auteurs compositeurs principaux du groupe : David Gilmour et Roger Waters. Les tensions égotiques s'enveniment, au cours de l'enregistrement du disque, entre les deux hommes.... et Richard Wright, le claviériste en fera les frais. Il se fera éjecter du groupe.
C'est David Gilmour qui a initié le morceau et Roger Waters a écrit les paroles. Ce dernier s'inspire d'un souvenir lorsqu'il était enfant, quand il était malade avec un sentiment, une sensation de fièvre intense qui paralyse le corps entier. Une fièvre planante !
Le morceau est sélectionné pour The Wall mais les deux musiciens n'arrivent pas à s'accorder sur la version à choisir. La version finale de Comfortably Numb sera donc un mix de deux prises différentes : l'ouverture de la chanson est le choix de Waters, tandis que le solo de guitare final correspond à la volonté de David Gilmour.
C'est David Gilmour qui a initié le morceau et Roger Waters a écrit les paroles. Ce dernier s'inspire d'un souvenir lorsqu'il était enfant, quand il était malade avec un sentiment, une sensation de fièvre intense qui paralyse le corps entier. Une fièvre planante !
Le morceau est sélectionné pour The Wall mais les deux musiciens n'arrivent pas à s'accorder sur la version à choisir. La version finale de Comfortably Numb sera donc un mix de deux prises différentes : l'ouverture de la chanson est le choix de Waters, tandis que le solo de guitare final correspond à la volonté de David Gilmour.
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Re: Les reprises et leurs originales.
Only the lonely de Roy Orbison en français.
Gilles Brown-C'est toi que j'aime
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Re: Les reprises et leurs originales.
´
Nos idoles prennent vraiment de l’âge, je trouve cette reprise en l’honneur de John Lennon très touchante…
Nos idoles prennent vraiment de l’âge, je trouve cette reprise en l’honneur de John Lennon très touchante…
« Je peux ne pas croire en moi mais je crois en ce que je fais »
Jimmy Page
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Re: Les reprises et leurs originales.
Laissant Sam Cutler (leur tour manager) se débrouiller avec les retombées nauséabondes d'Altamont, les Stones filent en terrain connu, c'est à dire aux Olympic Sound Studios de Londres, où ils commencent à enregistrer Dead Flowers le 15 décembre 1969. Le titre ne sera finalisé que 4 mois plus tard.
Dead Flowers est l'une des chansons les plus pessimistes jamais écrites par Mick Jagger et Keith Richards. Ils y caractérisent une relation en train de se briser entre un homme mélancolique et une femme pour qui tout semble aller bien. Et au milieu de sa tristesse, l'homme décide de se tourner vers la drogue pour se sentir mieux.
Mais comme souvent dans les chansons des Rolling Stones, les paroles et la musique sont en décalage. Mick Jagger raconte cette sombre histoire aux saveurs d'héroïne sur une musique country et western plutôt optimiste, offrant ainsi l'occasion à Mick Taylor de dérouler des phrases musicales d'une grande élégance sur sa Gibson, et à Ian Stewart, au piano, de s'adapter à une ambiance (country) qui ne lui est pas très familière.
Coté anecdote : Dead Flowers a également été jouée pendant le générique de fin de The Big Lebowski, une version envoûtante de Townes Van Zandt. Selon la légende, Allen Klein, manager des Rolling Stones et propriétaire de la chanson, voulait initialement 150 000 dollars pour l'utiliser dans le film, mais a ensuite été convaincu de laisser les frères Coen l'utiliser gratuitement lorsqu'il a vu la scène dans laquelle The Dude dit : Je déteste les putains d'Eagles, mec !
Dead Flowers est l'une des chansons les plus pessimistes jamais écrites par Mick Jagger et Keith Richards. Ils y caractérisent une relation en train de se briser entre un homme mélancolique et une femme pour qui tout semble aller bien. Et au milieu de sa tristesse, l'homme décide de se tourner vers la drogue pour se sentir mieux.
Mais comme souvent dans les chansons des Rolling Stones, les paroles et la musique sont en décalage. Mick Jagger raconte cette sombre histoire aux saveurs d'héroïne sur une musique country et western plutôt optimiste, offrant ainsi l'occasion à Mick Taylor de dérouler des phrases musicales d'une grande élégance sur sa Gibson, et à Ian Stewart, au piano, de s'adapter à une ambiance (country) qui ne lui est pas très familière.
Coté anecdote : Dead Flowers a également été jouée pendant le générique de fin de The Big Lebowski, une version envoûtante de Townes Van Zandt. Selon la légende, Allen Klein, manager des Rolling Stones et propriétaire de la chanson, voulait initialement 150 000 dollars pour l'utiliser dans le film, mais a ensuite été convaincu de laisser les frères Coen l'utiliser gratuitement lorsqu'il a vu la scène dans laquelle The Dude dit : Je déteste les putains d'Eagles, mec !
Re: Les reprises et leurs originales.
La genèse de Shame & Scandal telle que nous la connaissons aujourd'hui est en fait basée sur une version écrite et interprétée à l'origine par un célèbre chanteur de calypso Sir Lancelot.
En tant que jeune homme à la fin des années 1920, Sir Lancelot a été envoyé par sa famille de la classe supérieure de Trinidad à New York pour étudier la médecine. La bas, après avoir entendu un concert d'un ténor lyrique afro-américain, il décide d'abandonner ses études de médecine pour étudier le chant et la musique, et interprète rapidement des œuvres classiques. Il commence à inclure du calypso dans ses performances et devient chanteur de calypso à plein temps. Mais la famille aristocratique de Sir Lancelot à Trinidad avait une position à maintenir et n'était pas très enthousiaste à propos de son double changement de carrière, d'abord de la médecine à la musique, puis de la musique sérieuse à la musique vulgaire, et l'a presque renié. Et c'est ce rejet qui a donné à Sir Lancelot l'idée du refrain de Shame & Scandal.
En raison de sa popularité croissante, Sir Lancelot a été choisi pour jouer dans un film d'horreur de 1943, I Walked with a Zombie où son interprétation obsédante de la chanson, alors intitulée Fort Holland Calypso Song, a captivé l'imagination du public américain. La chanson a été la première chanson calypso à figurer dans un film américain et Sir Lancelot est devenu l'un des tout premiers acteurs noirs à avoir un rôle important dans un film. Pour info, la chanson racontait l'histoire d'une femme qui "le fait" avec son frère, puis se fait maudire et devient un zombie.
En 1962, un autre chanteur de calypso trinidadien Lord Melody va connaître le succès avec sa propre version de la chanson intitulée Wau Wau. Cette version utilisera le même refrain que la chanson originale de Sir Lancelot, mais avec de nombreux nouveaux couplets qui parlent d'adultère, d'enfants illégitimes et de familles élastiques... et c'est cette version (basée sur un vieux conte comique) qui deviendra le modèle des nombreuses reprises qui suivirent.
Version Sir Lancelot
En tant que jeune homme à la fin des années 1920, Sir Lancelot a été envoyé par sa famille de la classe supérieure de Trinidad à New York pour étudier la médecine. La bas, après avoir entendu un concert d'un ténor lyrique afro-américain, il décide d'abandonner ses études de médecine pour étudier le chant et la musique, et interprète rapidement des œuvres classiques. Il commence à inclure du calypso dans ses performances et devient chanteur de calypso à plein temps. Mais la famille aristocratique de Sir Lancelot à Trinidad avait une position à maintenir et n'était pas très enthousiaste à propos de son double changement de carrière, d'abord de la médecine à la musique, puis de la musique sérieuse à la musique vulgaire, et l'a presque renié. Et c'est ce rejet qui a donné à Sir Lancelot l'idée du refrain de Shame & Scandal.
En raison de sa popularité croissante, Sir Lancelot a été choisi pour jouer dans un film d'horreur de 1943, I Walked with a Zombie où son interprétation obsédante de la chanson, alors intitulée Fort Holland Calypso Song, a captivé l'imagination du public américain. La chanson a été la première chanson calypso à figurer dans un film américain et Sir Lancelot est devenu l'un des tout premiers acteurs noirs à avoir un rôle important dans un film. Pour info, la chanson racontait l'histoire d'une femme qui "le fait" avec son frère, puis se fait maudire et devient un zombie.
En 1962, un autre chanteur de calypso trinidadien Lord Melody va connaître le succès avec sa propre version de la chanson intitulée Wau Wau. Cette version utilisera le même refrain que la chanson originale de Sir Lancelot, mais avec de nombreux nouveaux couplets qui parlent d'adultère, d'enfants illégitimes et de familles élastiques... et c'est cette version (basée sur un vieux conte comique) qui deviendra le modèle des nombreuses reprises qui suivirent.
Version Sir Lancelot