Howard Devoto est toujours bien vivant !
Les reprises et leurs originales.
Re: Les reprises et leurs originales.
J'ai trouvé l'interprétation Kapranos/ Luciani époustouflante.juthova a écrit : ↑lun. 31 août 2020 15:15Le titre est culte, entre ballade hippie et ode western, et semble presque être intouchable de la musique des années 60. Pour l'histoire, Summer Wine fût initialement chanté par Suzi Jane Hokom et rendu célèbre par la version de Nancy Sinatra et Lee Hazlewood.
La voix de baryton profond et distinctive de Lee Hazlewood donne un ton inquiétant à une chanson dont certains ont interprété les paroles comme une allégorie sur la consommation de drogue. Drogue en 1967 ???...Non...
Summer Wine parle d'une femme qui remarque les éperons argentés d'un homme marchant dans la rue. Elle l'aborde et lui propose d'aller boire du "vin d'été" qu'elle a concocté elle-même à partir de fraises, de cerises, et d'un baiser printanier d'ange. Puis, l'homme ayant bu jusqu'a l'ivresse, il tombe sous les charmes de la séductrice. Quand il se réveille, la mystérieuse femme a disparu, et il remarque qu'elle a emporté les éperons ainsi qu'une pièce d'un dollar et une pièce de 10 cents. Loin de se plaindre de cette perte, il voudrait bien plutôt goutêr d'avantage de vin d'été.
Ca croone, ça volupte ; c'est chaud !
(une fois de plus, merci pour l'historiette : j'ignorais tout de ce que ce titre racontait)
Re: Les reprises et leurs originales.
Mais pourquoi parler sur ce ton à Zézette ?
Vous n'avez pas le même avis, c'est tout.
Re: Les reprises et leurs originales.
Ah oui, en effet. Je l'ai écoutée pour la première il y a quelques jours dans le cadre de mon travail (on l'a utilisée pour une bande-annonce). C'est charmant !
Re: Les reprises et leurs originales.
Mick Brown, dans son génial bouquin "Phil Spector, le mur de son", raconte que le bruit du faramineux projet de Spector s'étant répandu à vive allure, le gratin s'était précipité pour assister à l'enregistrement.juthova a écrit : ↑jeu. 20 août 2020 16:45River Deep, Mountain High est considéré par le producteur Phil Spector comme son chef-d’œuvre. Le refrain grandiloquent et intense est porté par Tina Turner : sa voix jouant avec les bords du précipice y est époustouflante. Bien que crédité, son mari de l’époque et collaborateur, Ike, n’interviendra pas du tout sur le morceau.
(...)
Rodney Bingenheimer (le DJ de la radio KROQ, Los Angeles) arriva accompagné de Brian Wilson ; Jack Nitzsche - qui était en train d'enregistrer avec les Stones - raboula Mick Jagger, et Dennis Hopper vint, quant à lui, avec son appareil photo comme souvent.
Face à tout ce beau monde, aux 21 (!) musiciens de Spector et à à peu près autant de choristes, Tina Turner fut incapable de chanter (pourtant, elle en avait sous la pédale, en temps normal).
Une semaine plus tard, elle retourna chez Gold Star en compagnie du seul Ike et tout se passa comme l'on sait.
Au-delà (ou "à cause" ?) du son titanesque, bourré d'écho qui a fini par manger la voix de la Turner, j'avoue que ce titre me file des frissons.
Photo Dennis Hopper
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Re: Les reprises et leurs originales.
J'aime bien le cinglé Phil Spector sauf quand il sort son gun à tout bout de champ, alors qu'une bonne machette est suffisante et ça fait moi de bruit ... pour du Tarentino bien sûr ! Une reprise live mais pas tout à fait, car Trent est déjà avec Bowie sur l'original et franchement quel est l'artiste qui peut produire pendant quasi cinquante ans des bons titres, y'en a pas bézefPablitta a écrit : ↑mar. 8 sept. 2020 14:13Mick Brown, dans son génial bouquin "Phil Spector, le mur de son", raconte que le bruit du faramineux projet de Spector s'étant répandu à vive allure, le gratin s'était précipité pour assister à l'enregistrement.juthova a écrit : ↑jeu. 20 août 2020 16:45River Deep, Mountain High est considéré par le producteur Phil Spector comme son chef-d’œuvre. Le refrain grandiloquent et intense est porté par Tina Turner : sa voix jouant avec les bords du précipice y est époustouflante. Bien que crédité, son mari de l’époque et collaborateur, Ike, n’interviendra pas du tout sur le morceau.
(...)
Rodney Bingenheimer (le DJ de la radio KROQ, Los Angeles) arriva accompagné de Brian Wilson ; Jack Nitzsche - qui était en train d'enregistrer avec les Stones - raboula Mick Jagger, et Dennis Hopper vint, quant à lui, avec son appareil photo comme souvent.
Face à tout ce beau monde, aux 21 (!) musiciens de Spector et à à peu près autant de choristes, Tina Turner fut incapable de chanter (pourtant, elle en avait sous la pédale, en temps normal).
Une semaine plus tard, elle retourna chez Gold Star en compagnie du seul Ike et tout se passa comme l'on sait.
Au-delà (ou "à cause" ?) du son titanesque, bourré d'écho qui a fini par manger la voix de la Turner, j'avoue que ce titre me file des frissons.
NIN - I'm Afraid of Americans (Live in Toronto, 6.02.09)
David Bowie - I'm Afraid Of Americans (1997)
L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)
Re: Les reprises et leurs originales.
Je ne connaissais pas cette anecdote. Merci pour ce complément, c'est toujours agréable de connaitre l'envers du décor.Pablitta a écrit : ↑mar. 8 sept. 2020 14:13Mick Brown, dans son génial bouquin "Phil Spector, le mur de son", raconte que le bruit du faramineux projet de Spector s'étant répandu à vive allure, le gratin s'était précipité pour assister à l'enregistrement.juthova a écrit : ↑jeu. 20 août 2020 16:45River Deep, Mountain High est considéré par le producteur Phil Spector comme son chef-d’œuvre. Le refrain grandiloquent et intense est porté par Tina Turner : sa voix jouant avec les bords du précipice y est époustouflante. Bien que crédité, son mari de l’époque et collaborateur, Ike, n’interviendra pas du tout sur le morceau.
(...)
Rodney Bingenheimer (le DJ de la radio KROQ, Los Angeles) arriva accompagné de Brian Wilson ; Jack Nitzsche - qui était en train d'enregistrer avec les Stones - raboula Mick Jagger, et Dennis Hopper vint, quant à lui, avec son appareil photo comme souvent.
Face à tout ce beau monde, aux 21 (!) musiciens de Spector et à à peu près autant de choristes, Tina Turner fut incapable de chanter (pourtant, elle en avait sous la pédale, en temps normal).
Une semaine plus tard, elle retourna chez Gold Star en compagnie du seul Ike et tout se passa comme l'on sait.
Au-delà (ou "à cause" ?) du son titanesque, bourré d'écho qui a fini par manger la voix de la Turner, j'avoue que ce titre me file des frissons.
Photo Dennis Hopper
Re: Les reprises et leurs originales.
Excusez moi, mais Zezette dit deux choses erronées: que le chanteur chante faux et qu'Howard Devoto est mort. Ma réponse est donc lapidaire mais elle est en continuité...Excusez moi si ça vous parait choquant.
Re: Les reprises et leurs originales.
Il y a une différence entre critiquer un artiste, un groupe, et critiquer ou insulter un membre du forum.
Si ce n'est pas déjà fait, merci de lire la charte :
viewtopic.php?f=7&t=6
Re: Les reprises et leurs originales.
Pablitta, je n'ai jamais insulté Zezette. "Débouches toi les oreilles", c'est une insulte ?Witchy a écrit : ↑mer. 9 sept. 2020 11:31Il y a une différence entre critiquer un artiste, un groupe, et critiquer ou insulter un membre du forum.
Si ce n'est pas déjà fait, merci de lire la charte :
viewtopic.php?f=7&t=6
Un peu de mesure, merci.
Re: Les reprises et leurs originales.
C'est l'admin., Witchy, qui te parlait.Halifax37 a écrit : ↑mer. 9 sept. 2020 11:41Pablitta, je n'ai jamais insulté Zezette. "Débouches toi les oreilles", c'est une insulte ?Witchy a écrit : ↑mer. 9 sept. 2020 11:31Il y a une différence entre critiquer un artiste, un groupe, et critiquer ou insulter un membre du forum.
Si ce n'est pas déjà fait, merci de lire la charte :
viewtopic.php?f=7&t=6
Un peu de mesure, merci.
Mais ca revient au même et nous te demandons également un peu de mesure dans tes propos, merci.
Re: Les reprises et leurs originales.
Cette réponse à ma question simple est millésimée 2020, c'est mignon.Pablitta a écrit : ↑mer. 9 sept. 2020 11:48Mais ca revient au même et nous te demandons également un peu de mesure dans tes propos, merci.Halifax37 a écrit : ↑mer. 9 sept. 2020 11:41Pablitta, je n'ai jamais insulté Zezette. "Débouches toi les oreilles", c'est une insulte ?Witchy a écrit : ↑mer. 9 sept. 2020 11:31
Il y a une différence entre critiquer un artiste, un groupe, et critiquer ou insulter un membre du forum.
Si ce n'est pas déjà fait, merci de lire la charte :
viewtopic.php?f=7&t=6
Un peu de mesure, merci.
Re: Les reprises et leurs originales.
Merci d'éviter de tronçonner les posts, méthode enfantine tout autant que séculaire.
Bon, c'est hyper pénible ce genre de ping-pong stérile qui ne ravit que toi.
Va t'amuser ailleurs, mec ; sérieux, on a autre chose à faire : on essaye juste de conserver de l'harmonie et de la bonne humeur sur ce forum ; alors les tacles à répétition, c'est pas trop le style de la maison, tu vois ? Arrête, c'est mieux.
Re: Les reprises et leurs originales.
Ok, je t'ai entendu, tu m'as entendu....On se respecte, on reste cool et rock dans l'esprit.Pablitta a écrit : ↑mer. 9 sept. 2020 13:23Merci d'éviter de tronçonner les posts, méthode enfantine tout autant que séculaire.
Bon, c'est hyper pénible ce genre de ping-pong stérile qui ne ravit que toi.
Va t'amuser ailleurs, mec ; sérieux, on a autre chose à faire : on essaye juste de conserver de l'harmonie et de la bonne humeur sur ce forum ; alors les tacles à répétition, c'est pas trop le style de la maison, tu vois ? Arrête, c'est mieux.
Re: Les reprises et leurs originales.
Ok Pablitta. Je ferai un effort et je m'engage à rester sympa...
On reste cool. Le rock n'a jamais exclu le combat entre mouvances, mais moi je m'engage à respecter les personnes.
Que les choises soient claires....
Il y a le débat d'idées et de gouts, et il y a les personnes...
Et je respecte les personnes...
Merci.
Re: Les reprises et leurs originales.
A une époque saturée de bruits électroniques et où les anciens sons analogiques des claviers des années 80 reviennent en forces à cause de leur sonorité franche et directe, il est plaisant de remuer un peu de poussière en sortant les classiques du genre qui ont façonné pour toujours notre vision de la musique électronique et ce d'une façon radicalement nouvelle, fraîche et sans compromis.
Das Model ( anglicisé The Model ) est un titre du quatuor robotique Kraftwerk. Il figure sur l'album The Man Machine, sorti en 1978. Chanson entêtante, synthétique et répétitive, au chant presque désincarné, elle a été souvent repris.
Das Model a été inspirée par les mannequins qui ont travaillé à la discothèque The Bagel à Cologne. C'est l'histoire d'un mannequin de haute couture qui traverse sa journée bien remplie.
Coté anecdote : Das Modell fut repris par Rammstein. Ils voulaient la renommer Die Hure (la pute) mais face au mécontentement de Kraftwerk, ils sont revenu à une version plus "normale"...
Das Model ( anglicisé The Model ) est un titre du quatuor robotique Kraftwerk. Il figure sur l'album The Man Machine, sorti en 1978. Chanson entêtante, synthétique et répétitive, au chant presque désincarné, elle a été souvent repris.
Coté anecdote : Das Modell fut repris par Rammstein. Ils voulaient la renommer Die Hure (la pute) mais face au mécontentement de Kraftwerk, ils sont revenu à une version plus "normale"...
Re: Les reprises et leurs originales.
Intitulé "J'ai peur des américains", il s'agit d'une traduction littérale des paroles de David Bowie.gabuzomeuzomeu a écrit : ↑mer. 9 sept. 2020 07:05J'aime bien le cinglé Phil Spector sauf quand il sort son gun à tout bout de champ, alors qu'une bonne machette est suffisante et ça fait moi de bruit ... pour du Tarentino bien sûr ! Une reprise live mais pas tout à fait, car Trent est déjà avec Bowie sur l'original et franchement quel est l'artiste qui peut produire pendant quasi cinquante ans des bons titres, y'en a pas bézefPablitta a écrit : ↑mar. 8 sept. 2020 14:13Mick Brown, dans son génial bouquin "Phil Spector, le mur de son", raconte que le bruit du faramineux projet de Spector s'étant répandu à vive allure, le gratin s'était précipité pour assister à l'enregistrement.juthova a écrit : ↑jeu. 20 août 2020 16:45River Deep, Mountain High est considéré par le producteur Phil Spector comme son chef-d’œuvre. Le refrain grandiloquent et intense est porté par Tina Turner : sa voix jouant avec les bords du précipice y est époustouflante. Bien que crédité, son mari de l’époque et collaborateur, Ike, n’interviendra pas du tout sur le morceau.
(...)
Rodney Bingenheimer (le DJ de la radio KROQ, Los Angeles) arriva accompagné de Brian Wilson ; Jack Nitzsche - qui était en train d'enregistrer avec les Stones - raboula Mick Jagger, et Dennis Hopper vint, quant à lui, avec son appareil photo comme souvent.
Face à tout ce beau monde, aux 21 (!) musiciens de Spector et à à peu près autant de choristes, Tina Turner fut incapable de chanter (pourtant, elle en avait sous la pédale, en temps normal).
Une semaine plus tard, elle retourna chez Gold Star en compagnie du seul Ike et tout se passa comme l'on sait.
Au-delà (ou "à cause" ?) du son titanesque, bourré d'écho qui a fini par manger la voix de la Turner, j'avoue que ce titre me file des frissons.
NIN - I'm Afraid of Americans (Live in Toronto, 6.02.09)
David Bowie - I'm Afraid Of Americans (1997)
Re: Les reprises et leurs originales.
Lou Reed n’a connu qu’un seul succès commercial pendant sa carrière, il s’agit bien sûr de Walk on the Wild Side, une chanson tirée de son deuxième album solo, Transformer paru en 1972. Cette chanson mythique, à l'ambiance moelleuse et feutrée, n’est pourtant pas à mettre entre toutes les oreilles tant le monde qu’elle décrit est du genre olé olé. Heureusement, l’argot utilisé par Reed a rendu la mariée très acceptable…
Tout d’abord le titre, qui pourrait se traduire par Sors donc des sentiers battus! , aussi bien que par Tu montes chéri ? (une accroche souvent utilisées par les prostituées à l’adresse de leurs clients potentiels). Ça démarre bien !
Les 5 couplets qui composent la chanson évoquent le portrait assez trash de 5 icônes de la Factory d’Andy Warhol, que Reed fréquentait assidûment. Dans l’ordre Holly, Candy, Little Joe, Sugar Plum Fairy et Jackie (5 personnages qui ont en commun d'avoir eu une enfance difficile ou une famille compliquée, ce qui les a alors incités à se tourner vers une nouvelle identité).
Holly, de son vrai nom Haraldo Santiago Franceschi Rodriguez Danhakl, a quitté son Miami natal, en autostop. Il en a profité pour changer de look et de sexe, "and then he was a she". Cette drag queen sera la star de Trash, le film d’Andy Warhol.
Candy, James Lawrence Slattery à l’état civil, fut lui aussi ou plutôt elle aussi la vedette de plusieurs projets de Warhol et de son acolyte Morrissey. C’est elle qui, littéralement, ne perdait jamais la tête "neverlost her head" même lorsqu’elle pratiquait une fellation "even when she was giving head". Giving Head, une expression heureusement ignorée des censeurs de l’époque.
Little Joe est sans doute le plus connu d’entre tous, il s’agit de Joe D’Alessandro, la grande star de la Factory, la vedette des films Trash, Flesh et Heat. "Little Joe never once gave it away", cela signifie qu’avec lui, le sexe n’était jamais gratuit ! Confirmation avec "A hustle here and a hustle there", le mot est lancé, D’Alessandro se prostituait.
Sugar Plum Fairy, c’est Joe Campbell, un acteur gay qu’on a pu voir dans quelques productions de la Factory. A noter que fairy est un terme argotique assez méprisant pour désigner les gays.
Enfin, Jackie, John Holder Jr sur sa carte d’identité, vient compléter la liste de ces comédiens à la sexualité trouble. Le couplet fait allusion à son addiction aux drogues dures. Le terme "speeding away" renvoie à James Dean "thought she was James Dean for a day". Le speed c’est la vitesse ou la drogue, et le crash "Valium would have helped that crash", c’est l’accident ou la descente…
Au final, c’est Lou Reed, qui a toujours été fasciné par ce monde de la sexualité pas très définie, qui s’en est le mieux sorti !
Pour l' Anecdote : Le côté allusif de la chanson est au cœur du parfum du scandale qui a entouré le morceau. Les censeurs ont été piégés par le vocabulaire utilisé par Lou Reed, notamment dans une des strophes les plus célèbres où un des personnages prodigue une fellation. La censure anglaise a totalement été piégée, même la BBC l’a diffusé sans se rendre compte de certains passages suggestifs, ce qui a contribué à la populariser.
Tout d’abord le titre, qui pourrait se traduire par Sors donc des sentiers battus! , aussi bien que par Tu montes chéri ? (une accroche souvent utilisées par les prostituées à l’adresse de leurs clients potentiels). Ça démarre bien !
Les 5 couplets qui composent la chanson évoquent le portrait assez trash de 5 icônes de la Factory d’Andy Warhol, que Reed fréquentait assidûment. Dans l’ordre Holly, Candy, Little Joe, Sugar Plum Fairy et Jackie (5 personnages qui ont en commun d'avoir eu une enfance difficile ou une famille compliquée, ce qui les a alors incités à se tourner vers une nouvelle identité).
Holly, de son vrai nom Haraldo Santiago Franceschi Rodriguez Danhakl, a quitté son Miami natal, en autostop. Il en a profité pour changer de look et de sexe, "and then he was a she". Cette drag queen sera la star de Trash, le film d’Andy Warhol.
Candy, James Lawrence Slattery à l’état civil, fut lui aussi ou plutôt elle aussi la vedette de plusieurs projets de Warhol et de son acolyte Morrissey. C’est elle qui, littéralement, ne perdait jamais la tête "neverlost her head" même lorsqu’elle pratiquait une fellation "even when she was giving head". Giving Head, une expression heureusement ignorée des censeurs de l’époque.
Little Joe est sans doute le plus connu d’entre tous, il s’agit de Joe D’Alessandro, la grande star de la Factory, la vedette des films Trash, Flesh et Heat. "Little Joe never once gave it away", cela signifie qu’avec lui, le sexe n’était jamais gratuit ! Confirmation avec "A hustle here and a hustle there", le mot est lancé, D’Alessandro se prostituait.
Sugar Plum Fairy, c’est Joe Campbell, un acteur gay qu’on a pu voir dans quelques productions de la Factory. A noter que fairy est un terme argotique assez méprisant pour désigner les gays.
Enfin, Jackie, John Holder Jr sur sa carte d’identité, vient compléter la liste de ces comédiens à la sexualité trouble. Le couplet fait allusion à son addiction aux drogues dures. Le terme "speeding away" renvoie à James Dean "thought she was James Dean for a day". Le speed c’est la vitesse ou la drogue, et le crash "Valium would have helped that crash", c’est l’accident ou la descente…
Au final, c’est Lou Reed, qui a toujours été fasciné par ce monde de la sexualité pas très définie, qui s’en est le mieux sorti !
Pour l' Anecdote : Le côté allusif de la chanson est au cœur du parfum du scandale qui a entouré le morceau. Les censeurs ont été piégés par le vocabulaire utilisé par Lou Reed, notamment dans une des strophes les plus célèbres où un des personnages prodigue une fellation. La censure anglaise a totalement été piégée, même la BBC l’a diffusé sans se rendre compte de certains passages suggestifs, ce qui a contribué à la populariser.
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Re: Les reprises et leurs originales.
Je ne connaissais pas toute les métaphores argotiques du sieur Ride au fondement Reed, la ligne générale oui, le Joe aussi qui joua dans Gainsbourg pour Je t'aime moi non plus ... le Gainsbourg des Sucettes à l'anis ... bref de la métaphore encore mais plus lisible sauf pour France Gall !juthova a écrit : ↑dim. 20 sept. 2020 17:44Lou Reed n’a connu qu’un seul succès commercial pendant sa carrière, il s’agit bien sûr de Walk on the Wild Side, une chanson tirée de son deuxième album solo, Transformer paru en 1972. Cette chanson mythique, à l'ambiance moelleuse et feutrée, n’est pourtant pas à mettre entre toutes les oreilles tant le monde qu’elle décrit est du genre olé olé. Heureusement, l’argot utilisé par Reed a rendu la mariée très acceptable…
Tout d’abord le titre, qui pourrait se traduire par Sors donc des sentiers battus! , aussi bien que par Tu montes chéri ? (une accroche souvent utilisées par les prostituées à l’adresse de leurs clients potentiels). Ça démarre bien !
Les 5 couplets qui composent la chanson évoquent le portrait assez trash de 5 icônes de la Factory d’Andy Warhol, que Reed fréquentait assidûment. Dans l’ordre Holly, Candy, Little Joe, Sugar Plum Fairy et Jackie (5 personnages qui ont en commun d'avoir eu une enfance difficile ou une famille compliquée, ce qui les a alors incités à se tourner vers une nouvelle identité).
Holly, de son vrai nom Haraldo Santiago Franceschi Rodriguez Danhakl, a quitté son Miami natal, en autostop. Il en a profité pour changer de look et de sexe, "and then he was a she". Cette drag queen sera la star de Trash, le film d’Andy Warhol.
Candy, James Lawrence Slattery à l’état civil, fut lui aussi ou plutôt elle aussi la vedette de plusieurs projets de Warhol et de son acolyte Morrissey. C’est elle qui, littéralement, ne perdait jamais la tête "neverlost her head" même lorsqu’elle pratiquait une fellation "even when she was giving head". Giving Head, une expression heureusement ignorée des censeurs de l’époque.
Little Joe est sans doute le plus connu d’entre tous, il s’agit de Joe D’Alessandro, la grande star de la Factory, la vedette des films Trash, Flesh et Heat. "Little Joe never once gave it away", cela signifie qu’avec lui, le sexe n’était jamais gratuit ! Confirmation avec "A hustle here and a hustle there", le mot est lancé, D’Alessandro se prostituait.
Sugar Plum Fairy, c’est Joe Campbell, un acteur gay qu’on a pu voir dans quelques productions de la Factory. A noter que fairy est un terme argotique assez méprisant pour désigner les gays.
Enfin, Jackie, John Holder Jr sur sa carte d’identité, vient compléter la liste de ces comédiens à la sexualité trouble. Le couplet fait allusion à son addiction aux drogues dures. Le terme "speeding away" renvoie à James Dean "thought she was James Dean for a day". Le speed c’est la vitesse ou la drogue, et le crash "Valium would have helped that crash", c’est l’accident ou la descente…
Au final, c’est Lou Reed, qui a toujours été fasciné par ce monde de la sexualité pas très définie, qui s’en est le mieux sorti !
Pour l' Anecdote : Le côté allusif de la chanson est au cœur du parfum du scandale qui a entouré le morceau. Les censeurs ont été piégés par le vocabulaire utilisé par Lou Reed, notamment dans une des strophes les plus célèbres où un des personnages prodigue une fellation. La censure anglaise a totalement été piégée, même la BBC l’a diffusé sans se rendre compte de certains passages suggestifs, ce qui a contribué à la populariser.
La reprise est bonne comme la vidéo avec les photos noir et blanc déchirées.
Pour l'original Bowie a joué du sax, mais c'est signé sous pseudo.
Plus soft mais de la même époque pour l'original, le live se rapproche de la reprise par l'ambiance
Emel - The Man Who Sold The World ... Album Tunis qui sortira le 23 octobre 2020
David Bowie - The Man Who Sold the World (Live 1995)
L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)