Les reprises et leurs originales.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » mar. 24 janv. 2023 17:25

Considérés comme un des groupes les plus importants et influents de leur époque, les 4 de Muswell Hill, menés par la fratrie Davies, sont autant capables de mener avec une égale maestria les grosses guitares (You really got me,...) et la douceur acoustique (Sunny afternoon, A well respected man,...).
The Kinks c'est aussi l'un des groupes anglais qui dépeindra le mieux le quotidien d'une classe sociale le plus souvent laissé pour compte sans pour autant basculer dans la noirceur. Et si leur hit You Really Got Me est considéré comme le père fondateur du hard rock, alors All Day And All Of The Night en est assurément la mère.
Reposant sur un schéma similaire à You really got me à savoir, une intro guitare tonitruante, des harmonies vocales aux mélodies intraitables secondant un Ray Davies flamboyant ainsi qu'une progression fiévreuse délivrant un Dave Davies frénétique au bord de la rupture le temps d'un solo construit sur une simple gamme pentatonique, All Day And All Of The Night restera un des titres phares des Kinks.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 5 févr. 2023 15:54

Le destin de la chanson Les Dalton s'est scellé au mois de janvier 1967 lors du premier MIDEM, grand événement où se rencontrent tous les professionnels de la musique. Le matin même de ce gala, Jacques Plait, directeur artistique de Joe Dassin, rencontre le chanteur dans le hall de l'hôtel. Etonné de le voir partir avec sa guitare, il lui demande où il va. Joe Dassin explique alors qu'il a rendez-vous avec Henri Salvador pour lui proposer une chanson humoristique qu'il a composé sur un texte des paroliers Jean Michel Rivat et Frank Thomas. Jacques Plait insiste pour qu'il lui fasse écouter la chanson, avant qu'il ne parte à son rendez-vous. Joe Dassin finit par céder, et dans le hall de l'hôtel, il se met à jouer et à chanter Les Dalton. Le directeur artistique flaire immédiatement le tube et furieux, il interdit à Joe Dassin de le donner à Salvador. Joe Dassin s'exclame alors : "Tu ne vas quand même pas me faire chanter une connerie pareille !" avant que Plait ne réplique : "Cette connerie va faire de toi une star !".
Bien malgré lui, Joe Dassin enregistre donc Les Dalton, titre inspiré aux paroliers par les personnages créés par Morris et Goscinny, dans les aventures de Lucky Luke et la chanson va rapidement passer en boucle sur les radios durant tout l'été. Ce sera le tout premier grand succès de Joe Dassin. Et sa dernière chanson comique.



Pour l'anecdote, une chanson de cow-boy du Missouri, dans les années 1860 The Ox Driver's Song, reprise en 1960 par un groupe de musique folk The Brothers Four, semble beaucoup avoir inspiré Joe Dassin lors de la composition de la musique des Dalton.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Romulien » dim. 5 févr. 2023 21:09

Brownsville Station-Let your yeah be yeah


La version originale par The Pioneers

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Message par juthova » lun. 13 févr. 2023 10:03

Havana Affair est sorti en single avec la chanson signature des Ramones Blitzkrieg Bop en novembre 1975. Il a ensuite été inclus sur le premier album du groupe intitulé Ramones. Havana Affair a deux caractéristiques intéressantes : du point de vue sonore, c'est la première tentative du guitariste Johnny Ramone d'utiliser la "barre coulissante", c'est-à-dire de glisser d'un accord à l'autre sans retirer les doigts des cordes. Lyriquement, c'est l'une des rares chansons politiquement engagées de la vaste production des Ramones. Havana Affair est une critique de la politique étrangère américaine, en particulier en ce qui concerne Cuba et la tentative américaine ratée de 1961 d'envahir Cuba mieux connue sous le nom de Baie des Cochons.
Le texte pourrait se résumer à un fermier cubain, probablement un exilé en fuite aux Etats-Unis, qui, contacté par la CIA, accepte de devenir un espion. Mais ce dernier semble plutôt déterminer à mener la belle vie dans la capitale et dépenser l'argent de l'Oncle Sam de la manière la plus amusante possible sans se soucier de la mission, des espions et de la politique.... Baby, baby make me loco, baby baby make me mambo....



Sinon voici l'original....


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 18 févr. 2023 16:51

Il y a 53 ans, le compositeur Michel Legrand remportait la première de ses trois statuettes (Oscar de la meilleure chanson originale) grâce à cette chanson interprétée par Noel Harrison pour la bande originale du film L'affaire Thomas Crown.
Dans la scène mythique où l'acteur pilote un planeur sous les petites notes de The Windmills Of Your Mind, la chanson nous offre un contraste saisissant : d'un côté, nous avons un Steve McQueen qui fait preuve d'une parfaite maitrise en pilotant son avion et de l'autre, nous avons cette musique qui nous fait ressentir les craintes qui subsistent dans son esprit.
Inspirée d'une symphonie de Mozart, The Windmills Of Your Mind, qui deviendra un an après en français Les moulins de mon cœur, connaitra rapidement un énorme succes et sera repris plus de 400 fois.



Et pour les nostalgiques...


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Romulien » mar. 21 févr. 2023 02:26

Cette chanson a été reprise au Québec par Chantal Renaud

Chantal Renaud-Irrésistiblement


La version originale par Sylvie Vartan

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 26 févr. 2023 18:47

Regards Affligés Sur La Morne Et Pitoyable Existence De Benjamin Tremblay, Personnage Falot Mais Ô Combien Attachant. Oui, ceci est bel et bien le titre intégral du deuxième album de Pigalle ! Pris dans son ensemble, le disque se présente comme un concept-album, tournant vaguement autour de la vie d'un certain Benjamin Tremblay, lorrain de naissance ayant émigré à Paris, un être en chute libre dont chaque chanson de l'album développe l'un des aspects de sa pitoyable vie, de façon directe ou indirecte...
Au travers de ces 18 titres, Pigalle nous évoque un Paris noir, sale et dépressif, des êtres humains réduits à l'état d'épaves, errant de bar en troquet, de bordel en lupanar, survivant laborieusement au sein d'un paysage urbain cauchemardesque et désespéré.
Véritable merveille de l'album, Les lettres de l'autoroute narrent les aventures d'un constructeur d'autoroute qui écrit à sa femme une fausse réalité. Il lui dit que tout va bien, mais finalement, il se laisse aller dans ce monde cruel entre alcool, putes et séduction.
Enorme réussite artistique, Regards Affligés peut être considéré comme le chef d'œuvre de la carrière de François Hadji-Lazaro. Mais il s'agit aussi et surtout de l'un des albums les plus emblématiques de la scène alternative française des années 1980-1990, d'une œuvre majeure totalement représentative de son époque. Un véritable document historique, en somme. Incontournable.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 4 mars 2023 16:54

Classique de chez classique, chanson du negro-spiritual américain qui a su évoluer au fil de ses interprétations, entre la version folk des Weavers, les versions ska ou reggae avec Peter Tosh et les Wailers, et, bien sûr, sa version la plus célèbre, la plus magnifique sûrement aussi, celle de Nina Simone... Et une fois qu'on a citer ce nom, vous vous dites sûrement que le jeu est plié, et que de toute manière personne ne peut l'égaler. Vous avez raison.
Et c'est bien pour ça que le duo grec Kadinelia ne cherche pas à l'égaler, mais reprend Sinnerman pour l'emmener ailleurs, pour l'emmener loin des églises américaines, loin des versions caribéennes, et même loin de Nina Simone, pour l'emmener... en Méditerranée.
Sur cette version live, jouée lors d'un concert à Athènes, Kadinelia nous plonge dans la tradition musicale grecque. Si, sur la première minute de la chanson on peut penser à une reprise folk plutôt conventionnelle, guitare voix (et il faut tout de même noter la qualité de la voix de Evi Seitanidou), l'entrée en scène de Thanasis Zikas et de sa tsambouna change la donne. Le genre de cornemuse traditionnelle grecque allonge un bourdonnement psychédélique étourdissant, et donne une ondulation toute méditerranéenne au morceau.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Pablitta » lun. 6 mars 2023 17:54

juthova a écrit :
sam. 29 oct. 2022 16:15
Sixteen Tons est une chanson à l'origine du guitariste et chanteur country, Merle Travis, datant de 1946. (...).

Dingue, cette reprise !
Et ce clip ! Eblouissant.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Pablitta » lun. 6 mars 2023 18:01

juthova a écrit :
dim. 1 janv. 2023 17:34
(...)

Bonne et heureuse année les z'ami(e)s
Je n'avais pas vu tes souhaits de bonne année, cher.chère ami.e
Merci. A toi aussi, Juthova.
Continue de nous régaler avec tes textes aux petits oignons et tes trouvailles de reprises toujours inattendues :)

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Zézette » mer. 8 mars 2023 17:26

juthova a écrit :
sam. 4 mars 2023 16:54
Classique de chez classique, chanson du negro-spiritual américain qui a su évoluer au fil de ses interprétations, entre la version folk des Weavers, les versions ska ou reggae avec Peter Tosh et les Wailers, et, bien sûr, sa version la plus célèbre, la plus magnifique sûrement aussi, celle de Nina Simone... Et une fois qu'on a citer ce nom, vous vous dites sûrement que le jeu est plié, et que de toute manière personne ne peut l'égaler. Vous avez raison.
Et c'est bien pour ça que le duo grec Kadinelia ne cherche pas à l'égaler, mais reprend Sinnerman pour l'emmener ailleurs, pour l'emmener loin des églises américaines, loin des versions caribéennes, et même loin de Nina Simone, pour l'emmener... en Méditerranée.
Sur cette version live, jouée lors d'un concert à Athènes, Kadinelia nous plonge dans la tradition musicale grecque. Si, sur la première minute de la chanson on peut penser à une reprise folk plutôt conventionnelle, guitare voix (et il faut tout de même noter la qualité de la voix de Evi Seitanidou), l'entrée en scène de Thanasis Zikas et de sa tsambouna change la donne. Le genre de cornemuse traditionnelle grecque allonge un bourdonnement psychédélique étourdissant, et donne une ondulation toute méditerranéenne au morceau.

Ah mais oui, oui, OUI ! Merci Juthova.
Joyeux Noël Félix !

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Romulien » ven. 10 mars 2023 22:47

Pablitta a écrit :
lun. 6 mars 2023 17:54
juthova a écrit :
sam. 29 oct. 2022 16:15
Sixteen Tons est une chanson à l'origine du guitariste et chanteur country, Merle Travis, datant de 1946. (...).

Dingue, cette reprise !
Et ce clip ! Eblouissant.
La reprise et la meilleure version est par Tennessee Ernie Ford

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 11 mars 2023 17:04

@ Pablitta et Zezette :super: :super: :super:

Good Vibrations, c'est avant tout l'histoire de Brian Wilson, personnage complexe, génie tourmenté, leader des Beach Boys et auteur compositeur de la chanson.
Dans le milieu des années 60, le tout jeune Brian a écrit, composé, arrangé, produit, enregistré, mixé et interprété pas moins de 10 albums en seulement quatre ans. Autant dire que son cerveau est passablement fatigué par ce travail continu de création, mais il s'est mis en tête une sorte de défi solitaire et monomaniaque : faire mieux que les Beatles ! Brian Wilson veut marquer l'histoire et il est persuadé d'en être capable.
L'idée de la chanson lui est venue d'une discussion avec sa mère quand il avait 14 ans. Celle-ci lui avait expliqué que les chiens aboient quand ils ressentent certaines vibrations, en particulier les mauvaises. Wilson imagine, lui, que les humains sont capables de sentir les bonnes. Dix ans plus tard, assis derrière son piano sous influence chimique, Brian Wilson se rappelle cet échange et plaque une première série d'accords pour restituer "les vibrations de l'Univers".
Un mois plus tard, il débute l'enregistrement de ce qu'il appelle encore Good Vibes. Wilson veut produire des sons qui n'existent que dans sa tête. Pour y parvenir, il combine violoncelle et thérémine, clavecin et orgue Hammond. Il multiplie les prises dans quatre studios différents, déconstruit les parties instrumentales en cours fragments, enregistrés individuellement puis assemblés selon le principe de la mosaïque. Cela va durer six mois...
Wilson a maintenant besoin de paroles pour continuer son œuvre. Il demande alors à Mike Love, voix basse des Beach Boys et parolier régulier, de s'en occuper. Love s'exécute et décrit dans son texte un très bon voyage sous acide, et bien qu'il n'y ait rien de spécifique dans les paroles sur la drogue, il admettra par la suite que l'ambiance psychédélique a beaucoup influencé ses paroles.
Le 10 octobre 1966, alors que la vague hippie commence à déferler sur l'Amérique, The Beach Boys sort le 45 tours Good Vibrations. Le succès est gigantesque. Huit mois au total ont été nécessaires à sa réalisation. 90 heures d'enregistrements ont été réorganisées en trois minutes de musique. Son coût de production s'élève à 50 000 dollars, ce qui en fait, à l'époque, la chanson la plus chère de l'histoire.



Retour en 1966


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Romulien » sam. 11 mars 2023 19:32

juthova a écrit :
sam. 11 mars 2023 17:04
@ Pablitta et Zezette :super: :super: :super:

Good Vibrations, c'est avant tout l'histoire de Brian Wilson, personnage complexe, génie tourmenté, leader des Beach Boys et auteur compositeur de la chanson.
Dans le milieu des années 60, le tout jeune Brian a écrit, composé, arrangé, produit, enregistré, mixé et interprété pas moins de 10 albums en seulement quatre ans. Autant dire que son cerveau est passablement fatigué par ce travail continu de création, mais il s'est mis en tête une sorte de défi solitaire et monomaniaque : faire mieux que les Beatles ! Brian Wilson veut marquer l'histoire et il est persuadé d'en être capable.
L'idée de la chanson lui est venue d'une discussion avec sa mère quand il avait 14 ans. Celle-ci lui avait expliqué que les chiens aboient quand ils ressentent certaines vibrations, en particulier les mauvaises. Wilson imagine, lui, que les humains sont capables de sentir les bonnes. Dix ans plus tard, assis derrière son piano sous influence chimique, Brian Wilson se rappelle cet échange et plaque une première série d'accords pour restituer "les vibrations de l'Univers".
Un mois plus tard, il débute l'enregistrement de ce qu'il appelle encore Good Vibes. Wilson veut produire des sons qui n'existent que dans sa tête. Pour y parvenir, il combine violoncelle et thérémine, clavecin et orgue Hammond. Il multiplie les prises dans quatre studios différents, déconstruit les parties instrumentales en cours fragments, enregistrés individuellement puis assemblés selon le principe de la mosaïque. Cela va durer six mois...
Wilson a maintenant besoin de paroles pour continuer son œuvre. Il demande alors à Mike Love, voix basse des Beach Boys et parolier régulier, de s'en occuper. Love s'exécute et décrit dans son texte un très bon voyage sous acide, et bien qu'il n'y ait rien de spécifique dans les paroles sur la drogue, il admettra par la suite que l'ambiance psychédélique a beaucoup influencé ses paroles.
Le 10 octobre 1966, alors que la vague hippie commence à déferler sur l'Amérique, The Beach Boys sort le 45 tours Good Vibrations. Le succès est gigantesque. Huit mois au total ont été nécessaires à sa réalisation. 90 heures d'enregistrements ont été réorganisées en trois minutes de musique. Son coût de production s'élève à 50 000 dollars, ce qui en fait, à l'époque, la chanson la plus chère de l'histoire.



Retour en 1966

Une autre reprise

Aut'chose-Sexe fiction (Good vibrations)

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Romulien » sam. 11 mars 2023 19:33

juthova a écrit :
sam. 11 mars 2023 17:04
@ Pablitta et Zezette :super: :super: :super:

Good Vibrations, c'est avant tout l'histoire de Brian Wilson, personnage complexe, génie tourmenté, leader des Beach Boys et auteur compositeur de la chanson.
Dans le milieu des années 60, le tout jeune Brian a écrit, composé, arrangé, produit, enregistré, mixé et interprété pas moins de 10 albums en seulement quatre ans. Autant dire que son cerveau est passablement fatigué par ce travail continu de création, mais il s'est mis en tête une sorte de défi solitaire et monomaniaque : faire mieux que les Beatles ! Brian Wilson veut marquer l'histoire et il est persuadé d'en être capable.
L'idée de la chanson lui est venue d'une discussion avec sa mère quand il avait 14 ans. Celle-ci lui avait expliqué que les chiens aboient quand ils ressentent certaines vibrations, en particulier les mauvaises. Wilson imagine, lui, que les humains sont capables de sentir les bonnes. Dix ans plus tard, assis derrière son piano sous influence chimique, Brian Wilson se rappelle cet échange et plaque une première série d'accords pour restituer "les vibrations de l'Univers".
Un mois plus tard, il débute l'enregistrement de ce qu'il appelle encore Good Vibes. Wilson veut produire des sons qui n'existent que dans sa tête. Pour y parvenir, il combine violoncelle et thérémine, clavecin et orgue Hammond. Il multiplie les prises dans quatre studios différents, déconstruit les parties instrumentales en cours fragments, enregistrés individuellement puis assemblés selon le principe de la mosaïque. Cela va durer six mois...
Wilson a maintenant besoin de paroles pour continuer son œuvre. Il demande alors à Mike Love, voix basse des Beach Boys et parolier régulier, de s'en occuper. Love s'exécute et décrit dans son texte un très bon voyage sous acide, et bien qu'il n'y ait rien de spécifique dans les paroles sur la drogue, il admettra par la suite que l'ambiance psychédélique a beaucoup influencé ses paroles.
Le 10 octobre 1966, alors que la vague hippie commence à déferler sur l'Amérique, The Beach Boys sort le 45 tours Good Vibrations. Le succès est gigantesque. Huit mois au total ont été nécessaires à sa réalisation. 90 heures d'enregistrements ont été réorganisées en trois minutes de musique. Son coût de production s'élève à 50 000 dollars, ce qui en fait, à l'époque, la chanson la plus chère de l'histoire.



Retour en 1966

Une autre reprise

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par gabuzomeuzomeu » mer. 15 mars 2023 09:56

La meilleure reprise du Loner .... en tous cas la plus rock et la plus déjantée !

L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 19 mars 2023 10:29

Pour la petite histoire, sachez que I Will Survive figurait en face B du 45 tours édité par Polydor en 1978 (contre le souhait de Gloria Gaynor et de son mari) avant qu'il ne devienne un tube incontournable.
Chanté aux quatre coins du monde et en plusieurs versions et rythmes, I Will Survive sera comme un hymne à l'émancipation féminine puisqu'il s'agit d'une femme abandonnée par son partenaire, qui lui annonce qu'elle peut très bien se passer de lui et ne souhaite en aucun cas renouer la relation. Qui aurait pourtant dit que, deux décennies plus tard, elle serait l'hymne de l'équipe de France de football lors de la Coupe du monde de 1998 et, de surcroît, le symbole de la victoire de l'équipe lors de la finale. Cette chanson s'est baladée donc au gré des victoires et a influencé certains rythmes. Mais n'est-ce pas d'abord elle qui a puisé son rythme dans d'autres mélodies ?
En effet, ne montre-t-elle pas certaines similitudes avec The Final Bell de Bill Conti (Rocky, 1976). Ou plus encore avec la musique du film Dernier domicile conjugal (José Giovanni, 1970) du célèbre compositeur de musique de films des années 60 et 70 François Roubaix ? D'ailleurs, pour les musicologues spécialistes en la matière, Supreme de Robbie Williams n'est pas une reprise de l'instrumentation des violons de I Will Survive, mais de la composition de Roubaix, dont la chanson de Gloria Gaynor est largement inspirée.



Bonus du dimanche, toujours en mode piano voix...


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Slade » ven. 24 mars 2023 12:11

Tous le monde connait le fameux "Ace of spades" de Motörhead et qui pendant longtemps a ouvert les concerts du groupe . Deux groupes français l'ont repris à leur sauce et pour ma part ce sont deux réussites !

La plus récente est celle de Red Beans & The Pepper Sauce , groupe dont je ne vanterais jamais assez les mérites .



La seconde est plus ancienne et plus bluesy ...

I'm a dude, dad

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » ven. 24 mars 2023 16:19

Slade a écrit :
ven. 24 mars 2023 12:11
Tous le monde connait le fameux "Ace of spades" de Motörhead et qui pendant longtemps a ouvert les concerts du groupe . Deux groupes français l'ont repris à leur sauce et pour ma part ce sont deux réussites !

La plus récente est celle de Red Beans & The Pepper Sauce , groupe dont je ne vanterais jamais assez les mérites .



La seconde est plus ancienne et plus bluesy ...

Un autre groupe français (plus exactement franco-israélien) s'est lancé dans la revisite de ce classique des Britanniques.


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Message par gabuzomeuzomeu » ven. 24 mars 2023 16:28

juthova a écrit :
ven. 24 mars 2023 16:19
Slade a écrit :
ven. 24 mars 2023 12:11
Tous le monde connait le fameux "Ace of spades" de Motörhead et qui pendant longtemps a ouvert les concerts du groupe . Deux groupes français l'ont repris à leur sauce et pour ma part ce sont deux réussites !

La plus récente est celle de Red Beans & The Pepper Sauce , groupe dont je ne vanterais jamais assez les mérites .



La seconde est plus ancienne et plus bluesy ...

Un autre groupe français (plus exactement franco-israélien) s'est lancé dans la revisite de ce classique des Britanniques.
Très bon et chez Bashung aussi !

L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)

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