Les reprises et leurs originales.

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Monsieur-Hulot
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Monsieur-Hulot » sam. 10 sept. 2022 06:59

L'originale avait été créée par Petula Clark, puis bien des reprises plus tard (incluant la terrible "Mike Flowers Pop dans Austin Powers) reste ce joyau par Nancy Wilson :
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Unserious Sam
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Unserious Sam » sam. 10 sept. 2022 16:32

"Love Song"... Un bien beau titre...

Version originale de Lesley Duncan, suivie de 2 versions par Elton John guitare puis piano, une "live" par David Bowie (qui avait "connu" Lesley Duncan autrement que pour jouer à la bataille navale... :cote: ), et pour finir Gérard Lenorman, sur son album de 1971, sur une adaptation de Daniel Seff je crois...
Lesley Duncan.mp3
(8.64 Mio) Téléchargé 70 fois
Elton John - Version #1.mp3
(8.37 Mio) Téléchargé 69 fois
Elton John - Version#2.mp3
(11.39 Mio) Téléchargé 71 fois
David Bowie feat. John 'Hutch' Hutchinson .mp3
(9.53 Mio) Téléchargé 71 fois
Gérard Lenorman (''A la tombée du jour'').mp3
(8.59 Mio) Téléchargé 75 fois
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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TomSawyer
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par TomSawyer » dim. 11 sept. 2022 14:06

alcat01 a écrit :
mer. 7 sept. 2022 08:48
TomSawyer a écrit :
mar. 6 sept. 2022 22:32
J'ai lu que Blue Cheer avait fait un carton en 1968 en reprenant le « Summertime blues » d’Eddie Cochran, hymne de l'adolescent rebelle. Apparemment le trio de San Francisco pourrait être un sinon le premier groupe d'Heavy Metal dans l'histoire de ce genre musical? Qu'est-ce que vous en pensez? :gratzzz:



Ce n'est peut-être pas le premier, mais c'est l'un des pionniers du genre!
Je suis curieuse d'avoir ton avis et celui des autres sur la question, y a-t-il un pionnier parmi les pionniers? ::d
N'hésitez pas me rediriger vers d'autres posts du forum si i je m'éloigne de l'objet de ce topic.

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alcat01
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par alcat01 » dim. 11 sept. 2022 15:04

TomSawyer a écrit :
dim. 11 sept. 2022 14:06
alcat01 a écrit :
mer. 7 sept. 2022 08:48
TomSawyer a écrit :
mar. 6 sept. 2022 22:32
J'ai lu que Blue Cheer avait fait un carton en 1968 en reprenant le « Summertime blues » d’Eddie Cochran, hymne de l'adolescent rebelle. Apparemment le trio de San Francisco pourrait être un sinon le premier groupe d'Heavy Metal dans l'histoire de ce genre musical? Qu'est-ce que vous en pensez? :gratzzz:



Ce n'est peut-être pas le premier, mais c'est l'un des pionniers du genre!
Je suis curieuse d'avoir ton avis et celui des autres sur la question, y a-t-il un pionnier parmi les pionniers? ::d
N'hésitez pas me rediriger vers d'autres posts du forum si i je m'éloigne de l'objet de ce topic.
Tout d'abord, le Heavy Metal n'a pas été catalogué sous ce nom-là à l'origine, donc il est très difficile de dire si tel ou tel groupe est le premier ou pas!
Ce genre musical était considéré comme du Rock, puis comme du Psyché Rock, puis comme du Hard Rock avant de prendre l'appellation Heavy durant les années 70.

On peut dire que, à la fin des années 60, certains groupes avaient écrit des morceaux de Heavy Metal, mais que ce n'était qu'un morceau par-ci, par-là, et c'était plus l'esprit Heavy que la musique elle-même qui en ressortait.

Le premier groupe officiel de Rock entièrement Heavy Metal est, sans contestation, Black Sabbath. C'est lui le maître du genre!

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par TomSawyer » dim. 11 sept. 2022 15:33

alcat01 a écrit :
dim. 11 sept. 2022 15:04
TomSawyer a écrit :
dim. 11 sept. 2022 14:06
alcat01 a écrit :
mer. 7 sept. 2022 08:48


Ce n'est peut-être pas le premier, mais c'est l'un des pionniers du genre!
Je suis curieuse d'avoir ton avis et celui des autres sur la question, y a-t-il un pionnier parmi les pionniers? ::d
N'hésitez pas me rediriger vers d'autres posts du forum si i je m'éloigne de l'objet de ce topic.
Tout d'abord, le Heavy Metal n'a pas été catalogué sous ce nom-là à l'origine, donc il est très difficile de dire si tel ou tel groupe est le premier ou pas!
Ce genre musical était considéré comme du Rock, puis comme du Psyché Rock, puis comme du Hard Rock avant de prendre l'appellation Heavy durant les années 70.

On peut dire que, à la fin des années 60, certains groupes avaient écrit des morceaux de Heavy Metal, mais que ce n'était qu'un morceau par-ci, par-là, et c'était plus l'esprit Heavy que la musique elle-même qui en ressortait.

Le premier groupe officiel de Rock entièrement Heavy Metal est, sans contestation, Black Sabbath. C'est lui le maître du genre!
Merci pour cette explication, la formule "esprit Heavy" que tu emploies rejoint en effet ce que j'ai pu lire au sujet de Blue Cheer mais aussi en lien avec l'album "Heavy" d'Iron Butterfly, un groupe que j'affectionne beaucoup.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par alcat01 » dim. 11 sept. 2022 16:00

TomSawyer a écrit :
dim. 11 sept. 2022 15:33
alcat01 a écrit :
dim. 11 sept. 2022 15:04
TomSawyer a écrit :
dim. 11 sept. 2022 14:06


Je suis curieuse d'avoir ton avis et celui des autres sur la question, y a-t-il un pionnier parmi les pionniers? ::d
N'hésitez pas me rediriger vers d'autres posts du forum si i je m'éloigne de l'objet de ce topic.
Tout d'abord, le Heavy Metal n'a pas été catalogué sous ce nom-là à l'origine, donc il est très difficile de dire si tel ou tel groupe est le premier ou pas!
Ce genre musical était considéré comme du Rock, puis comme du Psyché Rock, puis comme du Hard Rock avant de prendre l'appellation Heavy durant les années 70.

On peut dire que, à la fin des années 60, certains groupes avaient écrit des morceaux de Heavy Metal, mais que ce n'était qu'un morceau par-ci, par-là, et c'était plus l'esprit Heavy que la musique elle-même qui en ressortait.

Le premier groupe officiel de Rock entièrement Heavy Metal est, sans contestation, Black Sabbath. C'est lui le maître du genre!
Merci pour cette explication, la formule "esprit Heavy" que tu emploies rejoint en effet ce que j'ai pu lire au sujet de Blue Cheer mais aussi en lien avec l'album "Heavy" d'Iron Butterfly, un groupe que j'affectionne beaucoup.
J'adore ces deux groupes!
Mais, comme je le disais plus haut, certains groupes ont enregistré parfois un morceau Heavy au milieu de leurs albums.
Exemple, les Beatles avec "Helter Skelter" sur le double blanc de 1968:


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 11 sept. 2022 17:27

Suspicious Minds est une chanson datant de 1968, écrite et enregistrée pour la première fois par l'auteur compositeur américain Mark James.
L'histoire de la chanson est basée sur l'expérience personnelle de James. Il était marié mais avait encore des sentiments pour sa petite amie d'enfance qui était également mariée. La femme de James se méfiait de lui et avait de gros soupçons sur sa fidélité (d'ailleurs l'histoire ne dit pas s'il était infidèle ou s'il a été accusé à tord). Suspicious Minds parle donc de cette relation méfiante et dysfonctionnelle, et de la nécessité pour les personnages de surmonter leurs problèmes afin de passer à autre chose et ainsi sauver leur amour. Le label de James a adoré la chanson et s'est empressé de la sortir mais, faute de budget et de promotion, la chanson n'a pas très bien fonctionné.
En janvier 1969, Elvis se rend aux American Sound Studios à Memphis pour une session d'enregistrement de 10 jours. Là, il travaille avec le producteur Chips Moman (qui a produit un an plus tôt Suspicious Minds pour Mark James) et le producteur de RCA Felton Jarvis pour créer l'album intitulé From Elvis in Memphis. Pendant son séjour, Elvis entend (comme par hasard) Suspicious Minds et se dit qu'il peut en faire quelque chose de très bien. Et malgré un conflit de droit d'auteur qui éclate entre tous les producteurs, Elvis décide de suivre ses instincts artistiques et enregistre Suspicious Minds. Résultat: La chanson est Numéro 1 des charts à sa sortie, relance la carrière d'Elvis et devient l'un des plus gros succès du King en se classant 91ème sur la liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Danzik » lun. 12 sept. 2022 16:02

Magnifique chanson et superbe reprise de Suspicions Minds par Angelina Jordan :love1:
Le Grand Bazar Vinylique : pleins de 45 tours EP & SP avec de vrais morceaux de vinyles dedans !
Citation : "Elle est pas électrique ta guitare... c'est une vieille, elle est encore à vapeur" Dupont et Pondu (1964)

C.V. (archives2) : ICI

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Danzik » lun. 12 sept. 2022 16:15




Titre repris par The Sinners, groupe garage rock de Suede que j'ai vu en concert à Nantes dans les 80's.

J'apprécie toujours de nos jours cette version très énergique, B side d'un 45 tours paru en 1985. :super:
Le Grand Bazar Vinylique : pleins de 45 tours EP & SP avec de vrais morceaux de vinyles dedans !
Citation : "Elle est pas électrique ta guitare... c'est une vieille, elle est encore à vapeur" Dupont et Pondu (1964)

C.V. (archives2) : ICI

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Romulien » sam. 17 sept. 2022 21:45

Une reprise de la chanson Fernando

René Simard-Fernando

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » mer. 21 sept. 2022 10:09

I will follow him a une histoire. A l'origine c'est un morceau instrumental, Chariot, composé et joué par Franck Pourcel en 1961,
avant de devenir un an plus tard, avec des paroles de Jacques Plante, une chanson interprétée par la britannique Pétula Clark.
Chanson au climat western, Chariot offrira à Pétula son premier succès français et donnera un énorme coup de pouce à sa carrière.
L'année suivante, une version anglaise de Chariot voit le jour sous la plume de Norman Gimbel (l'auteur des paroles anglaises de The girl from Ipanema, Killing me softly,...) et par Arthur Altman qui adapte la musique. Elle sera chantée par la jeune Little Peggy March (elle n'a que 15 ans), sous le titre I will follow him, qui en fait un succès international.
La même année Pétula Clark reprendra cette version. Si la mélodie reste à peu près similaire entre la version française et la version US, coté texte c'est vraiment différent. Là où Pétula Clark veut voyager à travers la campagne avec son amoureux, la version de Little Peggy est beaucoup plus, comment dirais je, monomaniaque. Et comme plus tard pour "Comme d'habitude / My way" ou "Je t'appartiens / Let it be me", la version US reléguera la version originale française un peu dans l'oubli...

Coté anecdote : En 1962, le yéyé bat son plein et, dans les maisons de disques, les postulants au statut d'idoles des jeunes ne veulent pas enregistrer de chansons françaises mais des adaptations de succès étrangers. Alors comme Michel Legrand, Henri Salvador et Boris Vian, Pourcel et son co-compositeur Paul Mauriat vont trouver la solution par l'intermédiaire d'un stratagème judicieux : signer avec des pseudonymes... Ca sera J. W. Stole pour Pourcel et Del Roma pour Mauriat. Cela sonnait américain ou émigré italien aux Etats-Unis. L'étape suivante fut de trouver un parolier également éditeur afin de réduire les risques de fuite. Ils se rapprochèrent alors de Jacques Plante. Ce dernier accepta leur proposition, se mit au travail et termina rapidement le texte de Chariot. Quelques semaines plus tard, Pétula Clark enregistre la chanson et Chariot devient rapidement l'un des plus gros succès de l'année 1962. Une fois la vérité dévoilée, le directeur d'Europe n°1 fut très dépité par cette réussite. Pour lui, il était impossible que des compositeurs français puissent écrire une telle chanson. Chariot est un plagiat et il en trouverai l'original. Il n'a jamais trouvé...


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par dark pink » mer. 21 sept. 2022 11:12

Comme d'habitude, ta présentation est très intéressante et me révèle des tas de trucs inconnus mais elle fait bien plus, elle réhabilite Pourcel à mes oreilles ! Le simple fait d'avoir composé cette chanson l'excuse complètement de tous ces machins sirupeux qu'il a largement étalés à longueur de disques. Pourquoi ne s'est-il pas contenté de composer des chansons comme celle-là ! Il y a des belles reprises de cette chanson, dans Sister Act par exemple et celles que vous présentez sont très bien, mais la version de Petula est vraiment la meilleure :love1:

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » ven. 23 sept. 2022 10:24

dark pink a écrit :
mer. 21 sept. 2022 11:12
Comme d'habitude, ta présentation est très intéressante et me révèle des tas de trucs inconnus mais elle fait bien plus, elle réhabilite Pourcel à mes oreilles ! Le simple fait d'avoir composé cette chanson l'excuse complètement de tous ces machins sirupeux qu'il a largement étalés à longueur de disques. Pourquoi ne s'est-il pas contenté de composer des chansons comme celle-là ! Il y a des belles reprises de cette chanson, dans Sister Act par exemple et celles que vous présentez sont très bien, mais la version de Petula est vraiment la meilleure :love1:
C'est vrai que l'arrangement musical de Sister Act avec son début piano voix puis son final en mode gospel est très beau
Dans un autre style il y a eu aussi la pub d'Apple avec ses ballons (pour nous dire que les gens se rapprochent grâce à l'iPhone :gratzzz: ). C'est une revisite douce et mélancolique du chanteur new yorkais Toulouse

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Monsieur-Hulot » dim. 25 sept. 2022 17:38

C'est en 67, de retour à Paris, qu'Hendrix avec son bassiste Noel Redding, échangent leurs instruments et ils reprennent "La Poupée qui fait non" de Michel Polnareff. Jimi Hendrix se retrouve à la basse et Noel Redding à la guitare.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » mer. 28 sept. 2022 15:34

Pour faire écho au post de dansmescordes sur le reggae.

Le 3 décembre 1976, Bob Marley est dans sa cuisine à Kingston Jamaïque. Ses musiciens répètent à côté lorsqu’un commando débarque et balance des rafales de mitraillette sur tout le monde. Bob Marley est touché d’une balle au bras gauche, sa femme, Rita, à la tête et son manager a le corps criblé. Par miracle, personne ne succombera.
Le mois suivant, il s’exile à Londres . Après cet attentat, il y enregistre 20 chansons d’un coup.
Dix d’entre elles vont composer un album qui s’intitule Exodus . Dix autres figurent sur le disque Kaya . « Kaya » ça veut dire « herbe » en argot jamaïcain. Et sur la face A de Kaya , il y a cette chanson d’amour. « Is This Love ».
Is This Love, c’est Marley romantique et sa muse de l’époque s’appelle Cindy Breakspeare , qui fut aussi Miss Monde 1976 .
Ce tube assoit encore davantage le statut de Bob Marley comme star mondiale, la première star de l’Histoire issue d’un pays pauvre.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 2 oct. 2022 17:37

Sympathy For The Devil est le titre qui ouvre l'album Beggars Banquet des Stones, sorti en décembre 1968. Inspirée par Baudelaire et l'écrivain russe Boulgakov, la chanson, écrite par Mick Jagger, raconte du point de vue du diable une série de tragédies ayant ponctué l'histoire de l'humanité, de la mort de Jésus Christ aux assassinats des Kennedys en passant par la révolution russe. Elle a valu aux Rolling Stones une réputation de satanistes alors qu'il ne s'agissait au fond que d'un titre isolé dont l'objectif était en réalité de suggérer une forme de responsabilité collective dans l'avènement de ces calamités.
Musicalement la chanson prit la forme d'une samba, dont les percussions festives (congas et maracas) contrastent avec la violence des propos tout en offrant au chant de Jagger un groove lancinant, presque hypnotique. Et c'est Keith Richards qui eut l'idée de transformer ce qui aurait pu être un morceau folk en une chanson aux rythmes chaloupés.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 15 oct. 2022 17:56

L'histoire des Commodores commence au début des années 1970 dans une université de l'Alabama. Deux groupes d'étudiants, The Mystics et The Jays, unissent leurs forces pour former un nouveau groupe. Au début, ils n'ont pas de grandes ambitions. Les Commodores chantent pour passer le temps et pour rencontrer des filles, enfin, pas seulement les rencontrer... Le succès local est rapide et très vite les Commodores s'installent à New-York avec une résidence dans le club Smalls Paradise.
Leur tremplin sera d'être choisi comme groupe de première partie pour les Jackson 5. Leur prestation abouti à la signature d'un contrat chez Motown, temple pour tout musicien noir à cette époque. Dès lors tout s'accélère. Les radios jouent beaucoup leur musique. Leur funk d'excellente qualité et la voix unique de Lionel Richie font que tout ce qu'ils touchent devient un Hit.
En 1982, Lionel Richie quitte le groupe. Et tandis que la carrière solo de ce dernier monte en flèche, les Commodores vont exactement dans la direction opposée : en descente abrupte. Lorsque les Commodores sortent alors leur premier album sans Lionel Richie en septembre 1983, la déception est immense : après 7 albums d'or et de platine d'affilée, le nouvel album fait un flop. Le groupe semble terminé...
Dans la matinée du 1er avril 1984, un drame familial se déroule à Los Angeles, qui va aussi avoir des conséquences pour les Commodores. Le chanteur Marvin Gaye est tué de trois balles lors d'une altercation avec son père. Marvin Gaye décède à l'âge de 44 ans. Très touchés par cette triste nouvelle, les Commodores décident de dédier une chanson à leurs collègues musiciens décédés. La chanson se veut un hommage à ceux qui viennent de nous quitter.
Magique, mélodique, harmonique et pluridisciplinaire, Nightshift est sorti en 1985 avec le nouvel album du même nom. Ironiquement, une chanson qui à une occasion très triste ramène le groupe au sommet. Le single atteint les premières places des charts mondiaux. Cette même année, les Commodores ont remporté un Grammy pour la meilleure performance vocale R&B d'un groupe.
Après ce succès, c'est la séparation avec Motown. Les Commodores signent avec Polydor. Goin' to the bank sera leur seul succès pour le label, leur dernier en fait. Dans les années 1990, les Commodores se résument à trois membres. De nombreuses tournées, la création de leur propre label mais aucun succès commercial.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » ven. 21 oct. 2022 16:57

Il n'est pas forcément aisé d'aborder Paranoid sans tomber dans les superlatifs, puisqu'il est désormais de notoriété commune que cet album a jeté les bases du heavy métal. Si leur premier album a inventé le son lourd et esquissé de grandes pièces lugubres et visionnaires, c'est véritablement ce deuxième disque qui a érigé nombre de codes allègrement recopiés par toute une secte d'adorateurs tombés en pâmoison devant un tel déferlement de nouveautés sonores et stylistiques.
L'album aurait d'ailleurs dû s'appeler War Pigs, mais la chanson en question, extrêmement critique à l'égard de l'engagement militaire des Etats-Unis au Vietnam, aurait pu être un frein à une lucrative tournée de Black Sabbath chez l'Oncle Sam, tout de moins est-ce ainsi qu'en a décidé leur manager Jim Simpson. C'est donc Paranoid qui est choisi comme patronyme, et tant pis si la pochette de l'album, un soldat casqué arborant un sabre recourbé et un bouclier, n'a rien à voir avec le titre.
War Pigs, débutant par un assaut de blindés lourds au son d'une sirène hurlante, se place comme une charge implacable contre la guerre, les officiers et les politiciens, mais c'est avant tout un morceau exceptionnel. Gargantuesque collection de riffs anthologiques égrenés sans discontinuer sur près de huit minutes, le titre étonne d'abord par l'aridité de son premier couplet, soutenu quasiment a cappella par les incantations grinçantes d'Ozzy Osbourne, mais dès qu'arrive le riff principal, Bang ! On s'en prend plein les mirettes. Tandis que le mur guitare/basse équarrit tous les recoins qui dépassent, on reste estomaqué devant l'excellence de la batterie de Bill Ward dans ce qui apparaît comme sa prestation la plus mémorable chez Black Sabbath. Et que dire du jeu de guitare de Lommi, de ses décharges de cordes sournoises, de ses crissements stridents, de ses oscillations glaciales, de ses soli resserrés et percutants ?
War Pigs (qui était à l'origine intitulé Walpurgis, une fête associée aux sorcières et aux satanistes mais rapidement modifié sur la recommandation de leur maison de disques) ne s'est pas bien vendu en single mais est devenu une chanson emblématique. Plusieurs critiques la considèrent comme la meilleure chanson anti-guerre de heavy métal jamais enregistrée.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 29 oct. 2022 16:15

Sixteen Tons est une chanson à l'origine du guitariste et chanteur country, Merle Travis, datant de 1946. Sixteen Tons fait allusion aux dangers de travailler dans les mines de charbon ainsi qu'aux moments difficiles de la vie dans les collectivités minières.
En effet depuis le début des années 1900, la vie dans les communautés minières était très sombre. Beaucoup de mineurs étaient tués lors d'accident dans les mines, d'autres attrapaient des maladies à force de respirer la poussière de charbon et surtout beaucoup d'entres eux devenaient dépendants et redevables aux "magasins de la compagnie" qui n'hésitaient pas à les endetter afin de les lier indéfiniment à l'entreprise.
La chanson de Merle Travis ne connut pas la gloire lors de sa sortie (pression du FBI qui le considérait comme un sympathisant communiste) et il fallut attendre 1956 et une nouvelle version par Tennessee Ernie Ford pour que Seize Tonnes connaisse enfin un immense succès.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Zézette » sam. 5 nov. 2022 08:58

Sympa la reprise de Sixteen Tons, merci Juthova.

Je viens poster encore une reprise funky que nous sers la bande de potes et très bons musiciens californiens menée par Jack Conte. Il faut dire que je suis abonné à sa chaîne ScaryPockets qui réussit presque toujours à m'épater.
Voici donc un reprise de Walk This Way, créee en 1975 par Aerosmith. Ça démarre plan-plan dans une coolitude pas possible, et ça monte en puissance, ça monte ! Bref, j'ai adoré.


l'original, plus nerveux, voire énervé :
Joyeux Noël Félix !

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