Les reprises et leurs originales.

[juthova]

Dense et riche. Voici deux adjectifs qui viennent immédiatement à l'esprit lors de l'écoute de Parsley, Page, Rosemary and Thyme, troisième album de Simon & Garfunkel. Court, tout du moins selon nos standards actuels, puisque l'album dure moins d'une demi-heure, cet opus permet au duo de s'établir finalement et durablement comme des artistes indispensables de cette deuxième moitié des années 60. Et alors que la même année sort Revolver des Beatles et Pet Sounds des Beach Boys, les deux américains complètent le trio avec rien de moins qu'un indispensable de la musique. Parsley & Co doit aussi son succès à de belles ballades folk-pop qui constituent l'identité du duo. La preuve avec Homeward Bound, enregistré pendant les sessions de leur deuxième album Sounds of Silence, et sorti en premier par le duo anglais Chad & Jeremy.
Homeward Bound a été écrit par un Paul Simon nostalgique alors qu'il était en Angleterre au milieu des années soixante. A l'époque, il sortait avec Kathy Chitty. Le couple s'était rencontré alors que Kathy travaillait comme collecteur de billets à l'hôtel Railway où jouait Paul Simon. Après une représentation à Liverpool, Paul Simon était à la gare de Farnworth, à Widnes, se sentant le mal du pays et à des kilomètres de sa petite amie aux Etats-Unis et de tout ce qui lui était familier. Alors qu'il attendait dans le train pour Londres, tôt le matin, il s'assit avec un bout de papier et écrivit Homeward Bound sur le désir de rentrer chez lui.

[Pablitta]

Très jolie cover et agréable rappel de l'histoire.

Cette vidéo est encore une preuve - s'il en fallait une de plus - que pour chanter ensemble, il faut savoir se regarder mutuellement.
Les coups d'oeil réciproques des 2 nanas en sont un bel exemple.

Ce qui est frappant, c'est quand des mega ultra pro comme S & G, qui ont harmonisé des milliers de fois ensemble, se regardaient encore et toujours aux moments-clés des titres lors de leurs derniers concerts ensemble. Ainsi le faisaient aussi les Everly.

Tiens, d'ailleurs, à ce propos, lors de The Reunion Concert des Everly Brothers de 1983, au Royal ALbert Hall : on savait qu'ils ne pouvaient plus se supporter à cette époque ; malgré tout, l'appui des regards étaient nécessaires. Impressionnant.

[Unserious Sam]

S&G se plantent en rigolant sur l'intro de "The Boxer" sur The Concert in Central Park...

[Pablitta]

S&G se plantent en rigolant sur l'intro de "The Boxer" sur The Concert in Central Park...

Voui
Eux aussi, à cette époque, n'étaient plus trop potes.
Love Music will keep us together.

[juthova]

C'est en 1961 que la carrière de Scott McKenzie prend un premier envol. Avec des amis, il fonde la formation the Journeymen. Ensemble, ils enregistrent trois albums, avant de se séparer. Scott McKenzie se retrouve en solo, sans perdre le contact avec ses anciens acolytes. Dont le célèbre John Phillips qui, de son coté, fonde the Mamas & The Papas. Et c'est sous la plume de ce dernier que San Francisco ( Be sure to wear flowers in your hair) naît.
John Phillips a été inspiré pour écrire la chanson par le grand afflux de jeunes dans le quartier Haight-Ashbury de San Francisco et par la douceur et l'amour qu'il ressentait dans le mouvement hippie.
Le single sorti au printemps devient le péan du mouvement hippies et des milliers de jeunes qui aspirent à prendre la route pour la Mecque de San Francisco. En réalité, l'exode a déjà débuté depuis pas mal d'années. De nombreux musiciens locaux virent d'ailleurs d'un mauvais œil cette ballade un peu naïve qui empiétait sur leur scène. Surtout venant d'un compositeur de Los Angeles et d'un chanteur de New-York.
Scott McKenzie retomba bien vite dans l'anonymat après San Francisco, surtout que le "Summer of Love" fut relativement éphémère et les fleurs vite fanées. On le retrouvera quelques vingt ans plus tard comme compositeur de Kokomo, le hit des Beach Boys présent dans le film Cocktail de 1988 avec Tom Cruise. A noter aussi que le titre Massachussetts des Bee Gees sorti en septembre 1967 est une réponse directe à San Francisco, narrant l'épopée d'un beatnik venu dans la baie mais souffrant du mal du pays.

[Echoes]

Une reprise de Radioactivity de Krafwerk par Damien Jurado & Richard Swift sur l'album de reprise "Other People's Songs Vol.1"

[Pablitta]

Etonnante, cette version de Radioactivity.
La ligne rythmique derrière me rappelle un autre titre, une ballade hyper connue ; je n'arrive plus à situer laquelle
Ca ne te dit rien, Echoes ?

[Echoes]

Etonnante, cette version de Radioactivity.
La ligne rythmique derrière me rappelle un autre titre, une ballade hyper connue ; je n'arrive plus à situer laquelle
Ca ne te dit rien, Echoes ?

Oui maintenant que tu le dis c’est vrai mais je n’arrive pas à trouver, pas encore en tout cas
Je vais retenter un peu plus tard l’esprit reposé

[Pablitta]

Comme une mise en abyme pour l'ami Jobriath qui nourrit régulièrement et fort agréablement ce topic.

I'maman, L'original (1974)


La version issue de l'album d'Ann Magnuson Jobriath Medley! (2012)



(Russell Mael aux choeurs - mixage et mastering signés Earle Mankey)

[Pablitta]

Oui maintenant que tu le dis c’est vrai mais je n’arrive pas à trouver, pas encore en tout cas
Je vais retenter un peu plus tard l’esprit reposé

Rho ça m'agace !
Je l'ai sur le bout de la langue. Au début j'ai cru que c'était The Ballad of John & Mary mais finalement je pense que non.
J'attends avec impatience que ton esprit soit reposé !

[The lad]

Etonnante, cette version de Radioactivity.
La ligne rythmique derrière me rappelle un autre titre, une ballade hyper connue ; je n'arrive plus à situer laquelle
Ca ne te dit rien, Echoes ?

Il y a un petit truc de Summer Wine…

[Pablitta]

Ah mais oui, c'est ça !
Pfiouu, ça fait du bien !

[Pablitta]

Attends ... Pas que, en fait

[juthova]

@ Pablitta
L'intro me fait penser à Marylin & John de la Vaness...

[Pablitta]

@ Pablitta
L'intro me fait penser à Marylin & John de la Vaness...

Alors voilà. C'est exactement ça.
D'ailleurs, quand j'avais spontanément pensé à The Ballad of John & Mary, c'est que mon disque dur intégré avait bel et bien trouvé une connexion dans mes souvenirs (... mais ramait un peu ).

Quelle merveilleuse machine, le cerveau, quand on y pense !
On pense au cerveau qui lui-même pense qu'on pense ça etc ...
C'est la journée de la mise en abyme !

[Echoes]

Voilà effectivement c’est ça ! Merci Juthova

[Romulien]

Etonnante, cette version de Radioactivity.
La ligne rythmique derrière me rappelle un autre titre, une ballade hyper connue ; je n'arrive plus à situer laquelle
Ca ne te dit rien, Echoes ?

Il y a un petit truc de Summer Wine…

Summer wine est devenue vin d'été

Robert Demontigny et Claude Valade-Vin d'été


Mais la version originale est par Suzi Jane Hokom et Lee Hazlewood

[juthova]

Dieu Bénisse les Mercenaires. Tout ce qui importait aux Turtles, c'était de gagner de l'argent en faisant de la musique. Ils ne se souciaient pas de savoir comment ils le faisaient. Ils essayaient n'importe quoi. Les adolescents de Los Angeles, Howard Kaylan et Mark Vollman, ont formé un groupe de surf-rock appelé les Crossfires en 1965. Lorsqu'ils ont appris que la musique surf n'était plus vraiment populaire, ils ont essayé le folk-rock. Suivant l'exemple des Beatles et des Byrds, ils changent de nom pour s'appeler les Tyrtles, puis deviennent finalement The Turtles.
Comme les Byrds (avec It Ain't Me Baby), les Turtles ont eu leur premier succès lorsqu'ils ont repris une chanson de Bob Dylan en 1965. Puis ils ont passé les deux années qui suivirent à chasser les tubes et à enregistrer les chansons que les Byrds avaient refusées. Ils avaient faim ! Et c'est très bien. Parce que sans cette faim, nous n'aurions pas eu Happy Together.
A l'origine, Happy Together est un morceau écrit par un groupe de rock garage issu de l'intarissable scène new-yorkaise, The Magicians. Dans leur version originelle, il n'y avait qu'une guitare. Et une voix. Les paroles ne traitaient pas d'un couple baignant dans le bonheur mais plutôt d'un prétendant clamant son amour à sa dulcinée. Ils essayent alors de vendre leur morceau au plus offrant mais ne trouvent pas preneur. Du coup ils enregistre une démo qui finalement atterrit sur le bureau du manager des Turtles. Toujours en mode affamés, les Turtles sautent sur l'occasion.
Happy Together est une chanson si simple qu'elle pourrait être une comptine. Vous pourriez l'entendre comme une chanson d'amour pure, ou vous pourriez l'entendre comme une chanson écrite du point de vue d'un homme qui se languit d'une femme, sachant qu'ils ne se mettront jamais ensemble. Quoi qu'il en soit, les Turtles ont pris cette chanson simple, y ont empilé une orchestration luxuriante et l'ont transformée en un disque pop absolument monstrueux.
Coté anecdote : En 1989, le groupe De La Soul échantillonne sur un de leur titre, une chanson des Turtles intitulée You Showed Me. Aussitôt Kaylan et Vollman intentent un procès et obtiennent beaucoup d'argent. Avant cela, il n'y avait pas vraiment de lois sur l'échantillonnage dans le rap - ou, du moins, aucune n'était appliquée. Les artistes se servaient sans se soucier de se faire prendre. Ce procès, et quelques semblables, ont complètement remodelé le paysage. Cette ère d'échantillonnage du Far West a pris fin et les groupes de rap ont dû repenser radicalement leur façon de faire de la musique. D'un certain point de vue, Kaylan et Vollman sont donc des méchants de la musique pop - les gars qui ont mis fin à la fête. Mais ces derniers ne détestaient pas l'échantillonnage. Ils n'ont pas poursuivi De La Soul parce qu'ils détestaient entendre leur musique remodelée en quelque chose d'autre. Ils ont poursuivi parce que c'était une autre façon d'être payé. Ils étaient, après tout, des Mercenaires...



Et pour les nostalgiques

[Romulien]

Brothers Johnson-Strawberry letter 23


La version originale par Shuggie Otis

[juthova]

7 heures du matin sort en 1967 sur le premier 45 tours de Jacqueline Taieb, une chanteuse française d'origine tunisienne, qui est avant tout un auteur-compositeur.
Lors de vacances en Tunisie, Jacqueline Taieb est approché par l'éditrice de Michel Fugain qui lui propose de se rencontrer à la rentrée. Lorsqu'elle débarque au rendez-vous avec sa chanson 7 heures du matin toute l'équipe ainsi que la maison de disques Impact l'encouragent à la chanter. Habituée à écrire pour les autres, Jacqueline Taieb souhaitait plutôt un interprète du calibre de Dutronc pour sa chanson, mais finit par accepter. A l'époque, le titre a un peu marché en France et en Belgique mais rien de très important. Ce n'est que des années plus tard qu'il y a eu un engouement de folie autour de ce titre. Ca a démarré au Japon, puis aux Etats-Unis, à Londres, et un peu partout ensuite.
7 heures du matin retrace de manière intemporelle la matinée de la plupart des adolescents. Un thème qui parle à tous, associant énergie rock et nonchalance, pour un titre indémodable qui va devenir un tube international au fil des années, grâce à son utilisation dans de nombreuses publicités tels que Lolita Lempika, la Mini Cooper, les 3 Suisses, Google,...



et l'original...