TYBURN TALL (Bio)

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alcat01
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TYBURN TALL (Bio)

Message par alcat01 » jeu. 2 janv. 2020 20:30

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Tyburn Tall est encore un de ces nombreux obscures groupes Allemands de la fin des années 60 trop méconnus qui n’a pu enregistrer qu’un seul album studio, au Printemps de l'année 1972.

Considéré par la plupart des gens comme faisant partie du mouvement "Krautrock" du début des années 70, généralement reconnu comme étant du Rock Progressif, Tyburn Tall jouait en réalité un Hard Rock avec un aspect plus progressif de leur musique composé d'un peu plus d'influences. Ils ressemblaient, par exemple, beaucoup plus à Uriah Heep qu'à King Crimson, plus à Deep Purple qu'à 2066 And Then.
En fait, un Hard Rock avec beaucoup d’orgue et un excellent travail de guitare.
Mais ce groupe plutôt bon et talentueux était plombé par leur chanteur, Klaus Fresenius, loin d'être à la hauteur!
Il peut certes certifier qu'il interprète les textes avec beaucoup d'engagement et d'énergie, mais il tombe très souvent dans la caricature car, malheureusement, il n'a éritablement pas le volume de voix nécessaire pour cette musique.

Ce groupe de Hard Rock Progressif avec des influences classiques, avait été formé à Speyer, au sud de Mannheim, en 1969. Ses membres fondateurs étaient Werner Gallo (guitare, né en 1951), Hans Deschant (batterie, né en 1948), Stefan Cova (basse, né en 1950) et Gunter Getsche (claviers, né en 1954).
Après avoir intégré dans leur musique des compositeurs tels que Bach ou Dvorak au début des années 70 et avoir déjà joué dans des groupes de musique autochtones lors de la première partie de groupes comme Golden Earring ou Renaissance, le groupe enregistra son seul et unique album en 1972.
Tous (à l'exception de Göttsche), pendant quatre années, avaient joué dans le groupe de Beat, The Screamers.
Comme la plupart des groupes Allemands de l'époque, The Screamers avaient essayé d'imitez les Rolling Stones et les Beatles en tout, mais lorsque le claviériste Gunter Göttsche avait été intégré au groupe, les musiciens avaient décidé de jouer une musique complètement différente: un mélange de Hard Rock, de musique Classique et de Jazz.

Mais l'image de The Screamers, clairement, ne correspondait pas à leur nouveau style, et les musiciens avaient décidé de trouver un nouveau nom pour ce groupe.
Suivant l'exemple du Grateful Dead, ils avaient commencé à feuilleter un livre d'histoire et trouvé là ville Anglaise de Tyburn.
Comme il est dit dans la légende, c’est dans cette ville qu’un grand arbre avait poussé, sur lequel à l'ère d'Oliver Cromwell, on pendait les criminels.
Cet arbre de Tyburn n’était, dans la réalité, pas du tout un arbre, mais une potence en bois situé dans la ville où des criminels étaient exécutés devant des foules pouvant compter des milliers de personnes, à l'époque de Cromwell.
Cétait un échafaudage de forme triangulaire avec trois poutres, capable de suspendre jusqu’à 24 personnes à la fois, ce qui était un mécanisme assez novateur dans l’Europe médiévale.
Au fil du temps, la version originale de Tyburn Tree a changé, se transformant finalement en Tyburn Tall, tout simplement parce que cette option sonnait mieux.

Au Printemps 1970, le groupe connut son premier grand succès dans la région de Speyer avec son nouveau spectacle composé principalement de titres auto-écrits. Le claviériste Gunther Göttsche et le bassiste Stefan Kowa (également pianiste de formation), commencèrent à écrire une suite en trois pièces intitulée "Autogonia" (un mot grec qui signifie "se battre avec soi-même") et le groupe se produisit pour la première fois en concert.
Göttsche était le fils du directeur musical de l’église régionale de l’époque, et Kowa ne pouvait imaginer sa vie sans musique. Depuis l'enfance, iI avait suivi une formation de pianiste classique, soutenue par la tradition familiale, alors que sa mère et sa grand-mère donnaient des leçons de piano et que grand-père était lui-même un violoniste.

En Juin, le talentueux flûtiste Hermann Damiantschitsch, né en 1951, avait renforcé le groupe qui, au cours de l'Eté, avait finalisé cette pièce instrumentale en trois mouvements.
Le groupe commença alors à faire des tournées autour de Speyer en présentant à ses auditeurs son nouveau programme de concerts qui était presque complètement composé de leurs propres compositions.

En Septembre 1970, il avait créé cette chanson "Autagonia", mais il avait également fait divers adaptations Rock d'œuvres Classique, y compris le troisième Concerto Brandebourgeois de Bach, rendu célèbre dans le monde du Rock et immortalisé en temps voulu par Keith Emerson et le groupe the Nice, ainsi que des thèmes de la performance de l'œuvre de Dvorak "Symphonie du Nouveau Monde".

Les concerts de Tyburn Tall avaient connu un grand succès à cette époque et cet Eté-là s’avéra généralement être pour le groupe des plus fructueux: c'était grâce à cette composition instrumentale monumentale de "Autagonia".
A noter que le spectacle avait été enregistré en live etqu' il fut édité par Garden Of Delight en 1997.

Jusqu'en Mai 1971, Tyburn Tall fit une tournée avec un succès constant en Allemagne en première partie de Golden Earring (dans les villes de Speyer, Zweikbrücken et Landau), de Space Odetty (qui devint plus tard Frumpy) et de Renaissance (dans les villes de Landau et Ludwigshafen).
À la fin du mois de Mai 1971, Göttsche et Damiants abandonnèrent le groupe pour des raisons privées. En juin, ils furent remplacés par Reinhard Magin (né en 1948) aux claviers et par le chanteur et percussionniste Klaus Fresenius (né en 1952), ce qui rendit leur direction musicale un peu plus jazzy.
Tyburn Tall avait l'intention d'explorer de nouvelles voies musicales en ajoutant Gunther à sa gamme originale, passant ainsi de l'imitation des années 60 à une combinaison quasiment unique de Rock, de Classique et de Jazz.

Le groupe dans cette composition avait commencé intensément à répéter du nouveau matériel, mais cette fois son programme aura un son influencé davantage par des éléments Jazz Rock que par des motifs classiques et par des idoles telles que le Colosseum de John Hiseman.
Les premiers concerts au début de 1972 avaient prouvé que le groupe n'avait pas perdu un pouce de sa popularité avec leur nouveau line-up.
Aussi, dès le Printemps de 1972, ils décidèrent d'enregistrer quatre pistes auto-écrites de leur spectacle bien rodé en studio pour faire un album dans un petit studio d'enregistrement privé à Bellheim dans le Vorderpfalz sous le nom de Tyburn Tall.

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Cet album éponyme extrêmement rare, sorti la même année, est l'un des disques les plus précieux pour la musique Rock Allemande.
Le pressage privé original, publié sur le petit label Lutz & Kern, consistait en une édition très limitée de seulement deux cents exemplaires et plus de la moitié de ceux-ci furent détruits lors de l’incendie d’un magasin de disques appelé Markus dans la ville natale des musiciens Speyer. Grâce à cette 'calamité' et au brillant de la musique du groupe, cet album est l’un des albums Allemands Prog / Rock les plus recherchés.
Il est, avec le disque de Langsyne et la première édition du "Monster Movie" de Can, l’un des trois objets de collection les plus chers, sinon le plus rare et le plus cher dans le domaine du Krautrock Rock et il se vend encore facilement dans les meilleures conditions aux environs de 1200 euros, mais il peut atteindre parfois les 2000 euros!

Au total, il reste encore environ une centaine de disques en circulation et beaucoup d'entre eux se trouvent déjà aux États-Unis et au Japon, où se trouvent les plus grands collectionneurs de Krautrock sur le plan financier; il serait pratiquement impossible de trouver un "Tyburn Tall" dans un grenier.

Malheureusement, les master tapes ne sont plus disponibles.
C'est pourquoi, plus tard, pour produire le LP en CD, une copie originale de l'album a dû être enregistrée sur un fichier DAT, et le son traité avec le système NoNoise de Cedar dans le studio Pfanz à Hambourg, éliminant ainsi tout bruit de surface et permettant d'obtenir une qualité de bande supérieure.
Le lourd bruit de la bande pouvait déjà être entendu sur l'album original et ne pouvait être que partiellement éliminé.
Les pistes supplémentaires sur ce CD, "Lost Angeles" et "Bring Out Your Dead", sont deux versions de reprise de morceaux de Colosseum.

Le groupe était, à l'origine, essentiellement un groupe de Hard Rock dirigé par une guitare et un orgue, avec des sonorités progressives, un son heavy et souvent exigeant, influencé surtout par des groupes comme Uriah Heep et Deep Purple.
Le premier pressage de cet album ne comportait que quatre morceaux très divertissants, dominés par l'orgue Hammond B3 ultra-heavy de Reinhard Magin qui sonne comme un élève intelligent de Jon Lord ou de Ken Hensley.

Sur le plan musical, cet album Heavy est définitivement un disque agréable sur lequel on remarque tout de suite la jolie interaction instrumentale de ce groupe, en particulier le superbe travail à l'orgue de Magin. En fait, le Hammond est de loin supérieur à tout ce qui se trouve sur cet enregistrement. On peut dre que Magin avait plusieurs crans au-dessus des prouesses de ses collègues, qui ne sont pourtant pas mauvais mais tout simplement pas de sa classe.

L'album est emmené de bout en bout par la guitare solo et, surtout, cet orgue Hammond utilisé par de nombreux groupes de cette période, qui sonne comme une combinaison d'Atomic Rooster (guitare inspirée par Ducaan) avec Uriah Heep (voix, orgue), le tout teintés de King Crimson et Deep Purple, et ici et là des moments jazzy non loin de Colosseum (tourbillons d'orgue jazz / rock de Greenslade).
L'orgue et les guitares martiales sont même les rois. Des solos fougueux, des grooves durs, des longs passages aux claviers et des passages de jam étirés caractérisent l’approche du groupe, divisé entre des parties vocales accrocheuses et des crescendos instrumentaux lâches peu originaux.

Le résultat est intéressant, mais pas fantastique, les morceaux de bonne qualité sont longs, trois sur quatre durent même plus de dix minutes avec une ambiance agréable et des interludes d'orgue en osmose avec la guitare, mais le son est trop lourd et pas très poli, il sonne plutôt comme un album live in the studio. Le son de l'enregistrement est même assez médiocre bien que leur musique ait été jouée avec des quantités infinies d'énergie et de passion.
De plus, si les passages instrumentaux sont acceptables la plupart du temps, il a un hic en la personne du chanteur qui est assez faible, mais en même temps, c'est aussi un peu amusant de l'écouter. En effet, la voix de Klaus Fresenius essaie trop d'être un remake du célèbre David Byron, mais n'est pas Byron qui veut. Ce qui est dommage car le groupe donnait de grandes promesses.

Les chansons sont plutôt orientées jam et tous les morceaux de cet album sont puissants, en particulier "War Game" (qui ressemble peut-être un peu à Uriah Heep) et "In The Heart Of The Cities (Broken People)" avec ses vocaux fracassants ... Ensuite, il y a l'impressionnant "Strange Days Hiding", long de dix-sept minutes.

L’album commence avec un titre épique vraiment bon intitulé "War Game". Magin y est particulièrement talentueux et le Hammond donne le ton dès le début, car il exécute pendant les premières minutes une interprétation assez juste de la "Toccata et Fugue en ré mineur", l'une des compositions les plus célèbres de J.S.Bach, qui est principalement jouée sans battement de batterie.
Parfois, les similitudes stylistiques avec les compatriotes Pell Mell sont perceptibles. Jon Lord de Deep Purple avait certainement influencé le jeune claviériste Rheinhard Magin. Le groupe lui-même a donné comme autre inspiration Colosseum.
C'est certainement l'une des meilleures versions avec la version du groupe Trikolon.
Quoi qu'il en soit, cette "introduction" se termine et Klaus Fresenius se met à chanter. Et là, c’est terriblement étrange et, pour certaines personnes, insupportablement maladroit. Il en fait des tonnes pour essaier de paraître aussi arrogant que possible pour plaire à tous les fans de Heavy Metal. Mais le vrai régal de ce morceau est d'être extrêmement vif, le jeu d'orgue est frénétique et enjoué.
"In The Heart of The Cities" est beaucoup plus orienté vers la voix du chanteur qui semble avoir de vrais problèmes pour garder sa voix en accord avec la mélodie principale... Heureusement, au milieu de la chanson, nous pouvons assister à de longs solos psychédéliques pour orgue et guitare. En général, c'est un morceau plutôt bon, légèrement plus orienté guitare que le reste de ce type, mais les claviers dirigent toujours la manoeuvre. Alors que le premier titre pourrait rappeller The Nice, "In The Heart of The Cities" sonne plutôt d'inspiration de Beggar's Opera.
"I Am America Too" est la chanson la plus courte. Elle commence par une section orgue et piano trépidante, mais Fresenius se joint à nouveau pour crier et nous convaincre qu'il est l'Amérique... Peu importe, le plus important est sans doute le meilleur solo de Hammond de Reinhard qui apparaît peu de temps après la partie vocale. c'est un orgue vraiment cool, très mélodique et clairement influencé par le classique, Emerson, Lake and Palmer, Triumvirat ou autre Collegium Musicum.
"Strange Days Hiding", la piste la plus longue, ne contient que quelques parties vocales car il s’agit principalement d'une jam Rock étendue. L'orgue Hammond en solo, cette fois-ci, sauvage et réaliste, ressemble beaucoup au style de Jean-Jacques Kravetz (le clavieriste de Frumpy). Werner Gallo présente également quelques bons solos bien énergiques à la Ritchie Blackmore. Cependant, la grosse erreur a été d’inclure un solo de batterie ennuyeux de cinq minutes, mais c'est l'époque qui voulait ça...

Pour résumer: le seul album studio de Tyburn Tall est un vrai régal pour les fans de Heavy Prog imprégné d'orgue avec un peu d'influences symphoniques. Fortement recommandé pour les fans de groupes tels que Uriah Heep, Deep Purple, Atomic Rooster et Birth Control, mais la musique plus technique jouée par The Nice ou Quatermass n'est pas loin de Tyburn Tall.

La nouvelle édition de 2012 a été limitée à 1000 disques. Il est numéroté individuellement, a été publié dans la couverture gatefold d’origine et contient une insertion de quatre pages au format LP.
La pochette du gatefold montre l'intérieur d'une plaque de cuivre de Merian, délibérément avec des détails que Merian ne pouvait pas connaître à son époque. Il est reproduit à l'intérieur du livret de la réédition du CD.

En édition CD parue en 1994, "Tyburn Tall" comprend deux bonus, deux reprises enregistrées en live du répertoire de Colosseum:
"Lost Angeles" commence par trois minutes d '"intro" instrumentale entraînées par un orgue virtuose et des rythmes psychédéliques de la section basse / batterie. Mais le fragment vocal de la chanson n’est pas aussi satisfaisant. Fresenius s'efforçant de sonner comme le chanteur de ColosseLe groupe réussit à survivre jusqu'à la fin de 1975, subissant de plus en plus de changements de line-up, en tournée pour East of eden, Nine Days Wonder, Amon Duul II et Ekseption.um, Chris Farlowe...
Et "Bring Out Your Dead" qui est une superbe composition instrumentale remplie de notes mémorables du Hammond B3 sur une section rythmique très carrée et proche du Jazz. Une performance fantastique qui peut être facilement comparée à l'original sans aucune honte.
"Los Angeles" est un bon morceau, mais "Bring Out Your Dead" aurait assurément fait un superbe single pour le groupe.

La qualité d’enregistrement est assez bonne pour un CD tiré d’un LP original et retravaillé numériquement. Globalement, le CD est une bonne chose à recommander à tous les fans de Krautrock et d’orgue Rock.

En 1972, le guitariste Pino Cirillo remplace Werner Gallo qui quittait le groupe.
Tyburn Tall réussit à survivre jusqu'à la fin de 1975, subissant de plus en plus de changements de line-up, en tournée pour East of eden, Nine Days Wonder, Amon Duul II et Ekseption.

Tyburn Tall s'est finalement séparé lorsque Stefan Kowa a déménagé en Belgique pour des raisons professionnelles.
Ils avaient joué 40 à 50 concerts depuis 1969, soutenant, outre Golden Earring, Space Odetty et Renaissance, Amon Düül II, Frumpy, Taste, East of Eden, Ekseption, Kin Ping Meh, Nine Days Wonder, Bitch, Hardin & York, the Rainbows et the Petards, entre autres.
Encore et encore, ils se sont avérés aussi bons que des groupes plus connus, du moins les critiques de journaux étaient pleins d'éloges pour eux.
Il ne reste que Klaus Frezenius et Hans Deschant dans l'industrie de la musique: ils jouent dans une formation locale appelée Blues & Bloedel.
A noter que Stefan Kowa a enregistré également son propre disque.

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Le 2 Novembre 1996, le groupe s'est réuni et a sorti un album live qui est essentiellement un Prog symphonique et qui inclut des morceaux d'Emerson, Lake & Palmer, The Nice, Santana, Deep Purple et certaines de leurs propres productions.

Cet album a été enregistré en public devant 800 personnes pour fêter les 25 ans du groupe. C'était un concert strictement ponctuel qui ne serait pas répété.
Cette performance était plutôt bonne, surtout si l'on tient compte du fait que la plupart de ces musiciens semblaient déjà avoir quitté l'industrie de la musique lorsqu'ils la jouèrent.

"Live ... and Passion", d’une durée totale de 23 minutes seulement, comprend la version live de deux chansons du premier album, deux compositions totalement nouvelles et huit reprises d'artistes bien connus du Rock Progressif ou même du Rock traditionnel.

L'album commence par "Fanfare for the Common Man", une composition classique d'Aaron Copland qui est devenue célèbre après la reprise prog-rock qu'en avaient fait Emerson, Lake & Palmer. Malheureusement, cette version est nettement plus courte. Quoi qu'il en soit, Tyburn Tall ressemble plus ici à un Power Trio Symphonique (synthétiseur, basse, batterie) qu'à une formation Heavy Prog des années 70. Les claviers de Reinhard Magin sonnent presque complètement comme le Yamaha GX-1 d’Emerson!
Suit "Peter Gunn", le standard de Jazz qui a également été souvent joué par Emerson, Lake & Palmer dans leurs concerts de la fin des années 70. version conforme à ce groupe. et le synthétiseur sonne à nouveau très similaire à Yamaha GX-1.
​​La composition classique de Leonard Bernstein, "America", est aussi très fidèle à la version d'Emerson (joué dans les années 60 avec The Nice), mais elle est plus courte. Pour la première fois sur cet enregistrement, l'auditeur peut entendre les compétences en orgue Hammond de Magin.
"In The Hoof of The Cities (Broken People)" est le premier titre où ils commencent à sonner comme un groupe de Hard Rock / Heavy Prog, et non omme un trio symphonique axé sur les claviers. En fait, "In The Hoof of The Cities" n'est qu'une nouvelle version de "In The Heart Of The Cities" de leur album studio (mais pourquoi avoir changé le nom de cette chanson?). Mais, au lieu de jouer de l'orgue comme sur l'original, Magin ne joue que du piano, ce qui semble totalement déplacé. Mieux vaut s'en tenir à la version précédente.
"I Am America Too" est un autre morceau de l'album studio qui a été complètement réarrangé pour ce concert. Au lieu de la puissante mélodie saturée d'orgue de "Tyburn Tall", on entend une ballade plutôt boiteuse. Pas d'orgue encore, seulement un piano simpliste et quelques sons de synthétiseur occasionnels. Klaus Fresenius essaie de sonner 'soulful' mais après tout, cela ressemble plus à une chanson de gospel.
"Concerto Brandebourgeois n ° 3" est une version vraiment étonnante de la composition de Bach. L'orgue Hammond C3 de Magin sonne juste magnifique ici, très profond et puissant. Son synthétiseur imite également très bien l'orchestre à cordes.
La tentative de Tyburn Tall sur "Black Magic Woman - Gypsy Queen" est plutôt bonne. Rien de très original, Cirillo et / ou Gallo ne peuvent pas correspondre aux compétences de Santana à la guitare, mais dans l’ensemble, c’est vraiment correct. Et le chaleureux Hammond en arrière-plan est semblable à la performance de Gregg Rollie.
"I'm a Man" est une autre reprise, cette fois-ci d'une chanson de R'n'B écrite par Spencer Davis Group. Cela semble très amateur et désordonné. Les quasi-interludes guitare / orgue au milieu sont décousus et relativement fastidieux.
"Prelude" est une composition du groupe fortement influencée par le classique qui ressemblerait davantage à un collage de fragments extraits du travail d'un autre artiste. Beaucoup de solos au son de piano numérique et de guitares étranges. À mi-chemin entre Rick Wakeman et Pink Floyd. Rien de spectaculaire ou même d'original. Cependant, la partie centrale où Reinhard Magin passe sur son fidèle Hammond C3 pour jouer un court fragment de la "Fugue" de JS Bach est excellente.
"Gimme Some Lovin '" est une autre chanson écrite à l'origine par le Spencer Davis Group. Celui-ci sonne nettement plus mature et agréable. Klaus Fresenius chante mélodiquent, la basse de Stefan Kowa explose comme il se doit et Magin se surpasse à l'orgue. Pas mal du tout, mais les chœurs féminins ne sont pas à la hauteur!
Leur reprise de "Child in time" est vraiment un travail de premier ordre, entièrement professionnel. Magin imite parfaitement les célèbres mélodies d'orgue de Jon Lord, tandis que le guitariste s'efforce de jouer un solo aussi rapide que celui de Blackmore.
Même Klaus Fresenius est dans une forme parfaite parce que sa voix est vraiment excellente, ne correspondant peut-être pas à celle de Ian Gillan mais tout de même très solide.
Ce ne sont que les trois dernières minutes qui sont étranges. À la place du célèbre crescendo d'instruments sauvages et de cris orgasmiques, nous avons un long solo de guitare improvisé qui intègre de nombreux thèmes bien connus (même "O Sole Mio").
La dernière chanson est une composition de Tyburn Tall appelée "Friday". Au début, cela ressemble à une ballade Soft Rock avec une guitare acoustique et des orgues de fond, mais cela rappelle par la suite le travail d’Uriah Heep, en particulier les voix d’harmonie aiguës. Quelque chose comme "The Wizard". Pas très mémorable, mais c'est un final plus que décent.

Globalement, c'est un travail très peu cohérent. Dans l’ensemble, ce concert est trop décousu, il manque tout simplement une direction claire.
Mais musicalement, ce n'est pas si mal, il y a beaucoup de moments très intéressants, surtout grâce à l'orgue.

Tyburn Tall n'a plus jamais fait parler de lui depuis ce moment-là!

Discographie:

1972 Tyburn Tall
1997 Live...And Passion

Sources: Horst Straske, progarchives, ozzy tom

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Harvest
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Re: TYBURN TALL (Bio)

Message par Harvest » lun. 3 févr. 2020 17:29

Sympa de ressortir ce groupe de l’oubli. Perso je ne possède que le CD. Vu la rareté je me trouve chanceux.

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