Allez, j'ose.

Donc, a-ha, le trio sorti de nulle part (de Norvège, en fait, mais c'est pareil) qui sort le tube de l'année 1985 avec Take on Me. Et puis, pour la plupart des gens, l'histoire s'arrête là. Oui, ils ont fait deux-trois trucs après (ils ont fait le générique d'un James Bond, mais c'était un de ceux avec Timothy Dalton, donc personne ne s'en souvient), mais l'étiquette one-hit wonder leur reste fermement collée au front.
C'est dommage, parce que pour les amateurs de bonne pop, il y a de quoi piocher dans le reste de leur discographie. J'aurais pu parler de East of the Sun, West of the Moon (1990), le moment où ils laissent de côté les synthés avec une belle reprise des Everly Brothers en ouverture, mais autant taper directement dans le jackpot avec Analogue.
Ce n'est pas un hasard si Graham Nash apparaît dans les crédits : c'est un album qui regarde décidément vers le passé et le rock des années 60-70. Production soignée, son organique goûteux, compositions solides, et la voix de Morten Harket est toujours au rendez-vous. Tout fonctionne bien, des chansons pop rock comme Celice aux ballades comme Cosy Prisons. Dans un monde où Coldplay règne en maître, cet album n'a sans doute aucune raison d'exister, mais c'est sans doute ça qui fait que je l'adore.