Greta Van Fleet

Ou classic rock, si vous préférez...
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Phil
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Greta Van Fleet

Message par Phil » sam. 11 janv. 2020 22:48

GRETA VAN FLEET : Paris, Zénith, 13/11/19

Greta Van Fleet revenait hanter la capitale en ce 13 novembre à vrai dire bien frais autant l'avouer. Rappelons donc que ce concert était initialement prévu le 3 mars dernier mais pour cause de maladie du chanteur Josh Kiszka, ce show avait été reporté au 13 de ce mois. Même lieu donc, le Zénith, une salle que j'ai toujours préférée à Bercy.

La première partie est assurée par la chanteuse anglaise Yola, originaire de Bristol. Ayant à son actif un CV fort intéressant puisqu'elle s'est illustrée à la fois en tant que chanteuse et choriste au sein de groupes comme Phantom Limb et Massive Attack, l'imposante vocaliste (au propre comme au figuré) a décidé en 2016 de s'affranchir pour entamer une carrière solo. Orphan Offering en 2016 et donc Walk Through Fire en 2019 dont c'est ici la tournée promotionnelle. Oeuvrant dans une musique country teintée de soul et d'americana, Yola entame son set sur un morceau particulièrement percutant qui met tout le monde d'accord et ce, surtout grâce à sa voix puissante, gorgée de feeling. D'entrée de jeu de par sa spontanéité, sa gentillesse et son talent, Yola met le public dans sa poche. Alternant morceaux d'influences mixées de country, soul et d'americana, le set de notre amie s'avère être vivifiant pour le spectateur que je suis. On m'avait parlé en amont d'une première partie "nulle". Loin s'en faut. Yola a ébloui le Zénith de sa verve, de son énergie bref de son talent. Le public regrette presque de la laisser partir. Une carrière à suivre donc de très près. A noter qu'elle sera au Café de la Danse le 28 novembre.

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Après une telle prestation, Greta Van Fleet va devoir "mettre le paquet". Le groupe débarque sur une intro particulièrement longue à la limite du bordélique. Ce n'est pas à la limite du bordélique, ça l'est..... On se demande même quand le premier morceau censé être The Cold Wind, extrait du dernier album en date, Anthem Of The Peaceful Army, va démarrer. Tout cela me paraît bien confus jusqu'à Safari Song et son riff reconnaissable entre mille, morceau sur lequel notre ami Josh se débarrasse de ses chaussures. Pieds nus, c'est tellement mieux. A l'ancienne quoi, pour bien sentir les planches. Bref, ça part ENFIN sur les chapeaux de roue, un déluge de décibels remplissant l'enceinte parisienne. "Pas de quartier" tel semble être le mot d'ordre affiché par nos quatre jeunots qui envoient un Black Smoke Rising du plus bel effet. Les lights me paraissent ceci dit faibles et les fumigènes envahissants à tel point que la plupart du temps, ce ne sont que des ombres que l'on distingue. Guère pratique donc pour prendre quelques clichés. Mais bon ça, c'est pour donner au show un parfum vintage, au demeurant presque psychédélique.
A l'ancienne aussi lorsque Jake Kiszka est victime d'une coupure de son avec un roadie pour le moins décontenancé qui accourt à son secours, un roadie toujours le même qui tergiverse en faisant des allers retours entre les coulisses et la scène. Les trois autres, très professionnels, continuent d'assurer le show sans même se préoccuper de leur comparse. Le problème se règle en 5 minutes.

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Puis, pause donc juste avant Flower Power, l'ami Josh vantant les bienfaits de l'amour et ce, pendant 5 bonnes minutes. Il en a des choses à dire, le Josh, se sentant peut-être coupable d'avoir dû reporter ce concert 8 mois plus tard. Surtout qu'il aime la France qui a toujours soutenu le groupe jusqu'ici. Pensez donc : 1er concert Aux Etoiles devant 500 personnes puis l'Elysée Montmartre et enfin le Zénith. Quelle ascension : les détracteurs n'ont qu'à bien se tenir puisque de toute évidence, Greta ne compte plus s'arrêter en si bon chemin, repartant ainsi sur un superbe Age Of Man précédé d'un court passage d'Anthem. Le gratteux Jake, frère de Josh, prenant la posture de Jimmy Page lorsque celui-ci se balançait en plein solo lui aussi, légèrement vers l'arrière, nous gratifie d'interventions inspirées. M'a impressionné le p'tit gars. La cover de John Denver, The Music Is You suivi après beaucoup de parlote (de la part de notre Josh) du mid-tempo You're The One ne me passionnent guère à tel point que je fais part à ce moment-là à François, le provincial de l'étape (mdr, il ne m'en voudra pas.... :lol!: Lui qui écume avec courage, détermination et passion les kilomètres pour venir sur Paname) de mon sentiment mitigé quant à l'évolution de ce concert. Une impression d'ennui m'envahit tout de go. Pas pour longtemps heureusement puisque le groupe s'embarque dans une longue jam (au moins 10 bonnes minutes) avec pour point de départ le morceau Black Flag Exposition où encore notre ami Jake, épaulé de son frère Sam à la basse et du batteur Danny Wagner, s'illustre avec brio sur un très long solo très 70's empreint parfois d'une ambiance Hawkwind très prononcée, solo qui aurait pu dévier à un moment donné sur Whole Lotta Love du "père spirituel". On s'attendait à l'entendre, on s'y préparait même, on y croyait. Mais non, il se rétractera à la dernière minute. Le très beau Watching Over et When The Curtain Falls concluent de fort belle façon cette première partie de concert, prétexte pour nos amis d'aller souffler quelques instants.

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Ils reviennent pour interpréter deux versions particulièrement décapantes de Lover, Leaver (Taker, Believer) et Highway Tune, ce dernier faisant chavirer un Zénith déjà conquis depuis le début de ce show. Que dire donc de ce concert en comparaison avec celui de l'Elysée Montmartre ? Assez d'accord avec l'ami François pour affirmer que, grâce à ce concert, le groupe a franchi un cap en termes de professionnalisme. On est passé d'un combo en devenir à une valeur sûre. Valeur sûre qui, à coup sûr, bénéficiera par chez nous du statut de persona "Greta".....

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Setlist :
 
The Cold Wind

Safari Song

Black Smoke Rising

Flower Power

Anthem
(snippet)

Age of Man

The Music Is You
(John Denver cover)

You're the One

Black Flag Exposition

Watching Over

When the Curtain Falls

Encore:
Lover, Leaver (Taker, Believer)

Highway Tune

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Re: Greta Van Fleet

Message par JLH » lun. 13 janv. 2020 09:09

Très beau compte-rendu de ce concert de GRETA VAN FLEET. Merci. :super:

Ce groupe a été une agréable surprise ces dernières années. J'avais acheté en CD leur 1er Maxi avec les 8 titres. J'ai acheté ensuite ANTHEM en vinyle et c'est vraiment prometteur. Ils se sont améliorés. En plus, leurs concerts sont paraît-il fantastiques.

Un des bons groupes de Hard avec WOLFMOTHER.

PS : le 1er GRETA VAN FLEET vient d'être réédité en Vinyle.

J-Luc
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Re: Greta Van Fleet

Message par Olivier » lun. 20 janv. 2020 02:09

Je ne connais pas beaucoup la musique de Greta Van Fleet, sauf que j'ai entendu dire qu'ils sonnent un peu comme Led Zeppelin. Je suis particulièrement heureux de voir par contre que le bassiste/ claviériste utilise le Mellotron M4000d, le même modèle que je possède, d'après les photos :super:

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Re: Greta Van Fleet

Message par Witchy » sam. 8 févr. 2020 11:33

Merci pour ce chouette compte rendu. Très intéressant à suivre, ce jeune groupe.

Phil
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Re: Greta Van Fleet

Message par Phil » mar. 14 nov. 2023 18:12

GRETA VAN FLEET : Paris, "Bercy", 9/11/23

Depuis son ascension fulgurante, Greta Van Fleet fait partie de ces groupes qui divisent et qui suscitent bon nombre de vives discussions enflammées. Il y a ceux qui considèrent que ce sont de vulgaires imposteurs du Dirigeable et ceux qui, eux, trouvent la démarche intéressante car il faut savoir que pour ces derniers, en plus d'être influencés par qui vous savez, Greta (on va les appeler comme ça) s'est investi dans une composition de morceaux souvent complexes surtout sur le dernier album, Starcatcher. Comme l'écrivait un ami, il y a quelques années : "Ils copient pas, ils ont le même style :lol!:

J'en étais déjà à mon 3ème concert en leur compagnie et sur les deux premiers que j'avais vus, j'avais eu une nette préférence pour le premier à l'Elysée Montmartre en 2018, un concert pour lequel j'avais à cette époque rédigé une review fort dithyrambique contrastant très nettement avec le concert du Zénith un an plus tard où là, je m'étais vraiment ennuyé pour ne pas utiliser un autre mot.

Je ne voulais pas rester sur cette impression négative d'il y a 5 ans. Ainsi, Mme Phil et moi, nous nous sommes résolus à nous rendre à ce nouveau concert parisien. Alors que l'on arrive dans les gradins, le groupe de 1ère partie (MT.Joy) est sur le point d'achever sa prestation. Manifestement, cela a commencé plus tôt que l'heure prévue. Le peu (deux morceaux) que j'en ai entendu ne me donnera pas envie d'en écouter davantage.

Trente minutes plus tard, le groupe débarque sur la scène de "l'ex-POPB" sur un titre du nouvel album. The Falling que ça s'appelle, un morceau bien percutant à la mélodie bien accrocheuse suivi de The Indigo Streak toujours extrait de Starcatcher. Le son est globalement bon et ce, malgré les les craintes que j'ai toujours ressenties en me rendant dans cette salle. Bien évidemment, la voix puissante et criarde de Josh Kiszka enveloppe tout le reste à tel point que parfois son guitariste de frère s'engage dans un solo de plus de 15 minutes, n'est pas toujours perceptible. A cet instant, j'ai eu peur pour mon épouse mais aussi pour moi. Lover, Leaver (Taker, Believer) que ça s'appelle, un titre d'Anthem Of The Peaceful Army qui dure mais qui dure et qui fait dans l'interminable à tel point que l'on est presque à espérer le retour du Josh pour une nouvelle chanson. Que nenni, le guitariste comme transporté dans son exercice guitaristique, s'embarque et ce, pour une durée digne de mes reviews de concert dans une démonstration "à la No Quarter" beaucoup plus confuse que cet illustre morceau.

Je sens alors Mme Phil qui se contracte. Les longs solos de guitare, elle n'aime pas et même moi qui l'accompagne, en suis presque à me demander à ce que je fais là. C'est juste du bruit. Chez Page contrairement à ce que nous entendons sur le moment, on y percevait même dans ses solos une once de mélodie. Là, que dalle, quetchi. Enfin, le calvaire se termine et c'est un Meeting The Master, le premier single de Starcatcher qui prend le relais et là, le concert prend une autre dimension, une dimension qui "récupère" bon nombre de spectateurs que l'on croyait avoir perdu après cette "orgie" de décibels. Heat Above et Highway Tune viennent confirmer cette nouvelle direction et ce, malgré un drum solo tout à fait convenu de la part de Danny Wagner......

Un court intermède et puis nous retrouvons le groupe sur une sorte de B-stage. Une plus grande proximité s'établit de fait avec la Kiszka Family qui nous gratifie d'une version courte mais émouvante de Unchained Melody, une chanson écrite par Hy Zaret et composée par Alex North. Suivront encore Waited All Your Life et Black Smoke Rising interprétés avec une rare puissance, une voix au bord de la rupture qui, depuis que le groupe a fait son apparition dans le paysage musical, ne sied pas à toutes les oreilles. Il y a des fois où je ne supporte pas, d'autres où je tolère suivant les titres.

Regagnant dans la pénombre la scène principale, le volubile petit chanteur, perché sur les épaules d'un roadie, envoie des fleurs blanches dans le public.

C'est parti ensuite pour trois morceaux issus de Starcatcher avec en prime un solo que l'on pourrait assimiler au White Summer sans pour autant flirter avec la classe innée de Page. Aujourd'hui, je reconnais que des trucs comme ça, ça m'ennuie car tout comme le précédent, ça dure une éternité. Plus envie de ça.

Après une intro sur Rhapsody In Blue de Gershwin, deux titres conclueront ce très bon concert et ce, malgré les quelques réserves que je viens de vous exposer juste au dessus.

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Les photos suivantes ont été récupérées sur Facebook :
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https://www.setlist.fm/setlist/greta-va ... 18438.html

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Elie Köpter
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Re: Greta Van Fleet

Message par Elie Köpter » mer. 15 nov. 2023 08:26

Ah ! Voilà un groupe qui m'avait semblé fort prometteur.
Mais la voix de Josh Kiszka est bien souvent trop insupportable à mes oreilles :ghee: .
Dommage car quand il baisse les octaves, ça passe super bien !

Phil
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Re: Greta Van Fleet

Message par Phil » mer. 15 nov. 2023 12:08

:pluzzz1: :super:

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Remi Aldo
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Re: Greta Van Fleet

Message par Remi Aldo » mer. 15 nov. 2023 20:24

Elie Köpter a écrit :
mer. 15 nov. 2023 08:26
Ah ! Voilà un groupe qui m'avait semblé fort prometteur.
Mais la voix de Josh Kiszka est bien souvent trop insupportable à mes oreilles :ghee: .
Dommage car quand il baisse les octaves, ça passe super bien !
Entièrement d'accord, malheureusement vu la dernière oeuvre en date, ça ne s'arrange pas.
J'ai l'impression que la comparaison avec leur illustre ainé, leur a monté au ciboulot.

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Re: Greta Van Fleet

Message par Cooltrane » sam. 18 nov. 2023 08:17

Phil a écrit :
mar. 14 nov. 2023 18:12
Il y a ceux qui considèrent que ce sont de vulgaires imposteurs du Dirigeable et ceux qui, eux, trouvent la démarche intéressante car il faut savoir que pour ces derniers, en plus d'être influencés par qui vous savez, Greta (on va les appeler comme ça) s'est investi dans une composition de morceaux souvent complexes surtout sur le dernier album, Starcatcher. Comme l'écrivait un ami, il y a quelques années : "Ils copient pas, ils ont le même style :lol!:
Je ne peux que m'empêcher (ou essayer de), même s'il y a tdm un peu plus que çà.

Au départ GVF avait attrapé mon attention, donc j'étais enthousiaste, mais le soufflé est vite retomber.

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