Band On the Run est le 3ème album de Wings, paru en 1973.
Son enregistrement se fait partiellement au Nigeria (à Lagos), ce qui est quand même curieux (il semblerait que ça ait été plus pour des raisons fiscales - de la part de la maison de disques - qu’acoustiques). Néanmoins Ob-La-Di Ob-La-Da signifiant « la vie continue » en yoruba, une langue parlée au Nigeria comme dans toute l’Afrique de l’ouest, on se dit qu'il y a des situations prédestinées .
L’album s’est aussi fait dans la douleur …
Studio tout pourri, musiciens qui se barrent (band on the run, de fait, même si ça n'était pas l'idée de base), malaises de Paul, brigands qui les détroussent et, pour couronner le tout, Fela Kuti qui vient les accuser de voler la musique africaine (pourtant, il n’y a guère que Mamounia qui soit légèrement teintée d’Afrique niveau percussions, et encore, faut tendre l’oreille).
Plus tard, constatant qu’il s’était gourré sur les intentions de Mc Cartney, Fela Kuti battra sa coulpe.
Paul et Linda restent donc tout seuls en compagnie de Denny Laine (la chance de Paul et Linda !). Mais c’est Paul qui joue de pratiquement tous les instruments sur l’album.
Personnellement je trouve que cet album se distingue – outre ses compositions évidemment – par l’inventivité de ses arrangements et par ses harmonies vocales, mais ça c'est pas neuf.
Pochette. Quelques Wings et d’autres …
De gauche a droite :
Michael Parkinson (journaliste de la BBC connu pour son Saturday-Night TV Show),
Kenny Lynch (célèbre pour avoir été le premier artiste non Beatles à chanter une chanson écrite par les Beatles en 1963, Misery),
Paul McCartney,
James Coburn (acteur et cow-boy),
Linda McCartney,
Clement Freud (le petit-fils. Ecrivain de son état),
Christopher Lee (aka le Prince des Ténèbres),
Denny Laine ( )
John Conteh (l’un des plus grands boxeurs britanniques de tous les temps).
Quelques titres
Blue Bird
Petit délice à la Dear Prudence (qui, elle, avait pourtant été écrite par John Lennon).
Let Me Roll It
Sur un rythme de slow-d’la-mort-qui-tue, on sent clairement Lennon rôder encore !
Picasso’s Last Words
Selon la légende, c’est Dustin Hoffman qui aurait mis Mc Cartney au défi d’écrire une chanson sur n’importe quel thème (pour ce faire, il a ouvert le journal et est tombé sur l’annonce de la mort de Picasso).
On y entend une pub en français et on remarque Ginger Baker qui agite ses petits shakers.
Au milieu du titre, on retrouve Jet, avec un ajout de violons qui donne une curieuse touche disco à la Silver Convention.
Titre jubilatoire s’il en fut ! Plus Beatles tu meurs.
Le titre est un peu à Band On The Run ce que Monkberry Moon Delight est à Ram (en mieux ...), mais avec des pauses qui ne donnent que plus de force au reste avec un final façon symphonique (avant d’enchaîner avec une courte reprise de Band On The Run).