Tygers Of Pan Tang et moi, ça remonte à 1980 avec la sortie de leur premier méfait Wild Cat. Un pote qui, aujourd'hui, n'en est plus un, en avait fait l'acquisition. Cette voix si particulière de Jess Cox m'avait quelque peu interpelé notamment sur le fougueux Euthanasia en opener. Suzie Smiled et son riff dévastateur ainsi que le magnifique Slave To Freedom m'avaient également conquis d'entrée de jeu. Je me le fis offrir pour mon anniversaire quelques temps plus tard.
Ensuite, deuxième révélation avec l'album suivant intitulé Spellbound écouté chez le cousin, Pierre (RIP). Remaniement non pas ministériel mais de line up puisque le boss, Robb Weir, pour ne point le nommer, avait pris le parti de recruter un jeune loup à la guitare répondant au doux nom de John Sykes et un chanteur à la voix d'or qui se fait appeler Jon Deverill. En résulta donc cet album (produit par Chris Tsangarides) qui contient son lot de pépites telles que Gangland, Tyger Bay, Silver And Gold, Hellbound, Don't Stop By et The Story So Far qui mirent d'accord bon nombre de fans, ces derniers ayant accepté les nouveaux venus sans rechigner. Le Phil, il devint carrément addict, poursuivit de fait avec Crazy Nights dont l'intention première fut de toucher un plus grand éventail de personnes en proposant une musique davantage destinée au marché US. Ce que Def Leppard avait réussi avec Pyromania puis 4 ans plus tard avec Hysteria, les Tygers échoueront bel et bien avec The Cage et The Wreck-Age (l'album à éviter par excellence).
De fait, jusqu'à Ambush paru en 2012 et qui s'avère, à mes yeux, être une véritable réussite grâce aussi à un nouveau line up fort sympathique, je pris la décision de bouder (à tort sans doute) le groupe pendant un certain d'années, pensant aussi qu'il n'existait plus. Et puis donc après la parution d'opus a priori convaincants d'après certains, voici que sort, en réponse aux nombreuses sollicitations de die hards, ce live, enregistré dans l'étuve du Patriot à Crumlin au Pays de Galles devant un parterre de fidèles tout acquis à leur cause. La setlist est habilement dressée puisqu'elle présente un savoureux mélange de morceaux récents et de classiques comme les immanquables Euthanasia, Suzie Smiled et Slave To Freedom délivrées dans des versions ô combien convaincantes et particulièrement efficaces et ce, grâce entre autres à ce talentueux vocaliste qu'est Jacopo "Jack" Meille, présent depuis 2004. L'on se prend subitement à rêver : et si les Tygers avaient décidé de rugir encore plus fort qu'à leurs débuts ?
Possible, possible avec ce Live Blood qui présente deux titres supplémentaires sur le double vinyle (Insanity et Blood Red Sky), le groupe est manifestement loin d'avoir dit son dernier mot et je ne saurais que trop vous conseiller son acquisition, si comme moi, vous fûtes bercés par les premiers albums de ce combo malheureusement trop méconnu.
Conclusion philienne : il s'agit d'une véritable déflagration assurée à l'écoute de ce nouveau live des Tygers Of Pan Tang !!!!!!
