Le morceau glam rock du jour
Posté : mar. 12 mai 2020 09:12
Facette flamboyante de la musique populaire,
Sous-culture joyeuse vs contre-culture épuisée,
Jovialité extravagante,
Perversion des genres,
Androgynie,
Théâtralité,
Paillettes + maquillage (pour les plus coquets),
Vêtements saugrenus,
Récurrence de tempo boogie …
Le Glam ! Un style musical apparu dans années 70/ 75, à base de récupération qui, sous des dehors brillants et futiles permettait à certains de ses tenants d’exprimer leur inavouable, leur honteux, leur perversion, bref tout leur refoulé, mais pas que.
Aussi nommé rock décadent, le glam pouvait parfois être une référence grinçante à la république de Weimar où il était de mise de profiter du moment présent, partant du constat que le monde courait à sa perte (étonnamment actuel, n’est-il pas ?).
D’ailleurs, il ne s’agissait de rien d’autre lorsque Steve Priest (le bassiste de Sweet) apparut sur scène coiffé d’un casque à pointe, d’une veste militaire ajourée d’un brassard à croix gammée, avec petite moustache évocatrice plantée dans un visage outrageusement maquillé. C’était grand guignolesque au possible et complètement loufoque comme à l’habitude avec Priest ; ça a fait rire les Anglais mais moins les Français. C’était pour jouer Blockbuster, dans le Top of the Pop du 25 décembre 1973.
Pour reprendre la réflexion de John Street (dans son bouquin Reconsidering Rock), le passage du psychédélisme au glam peut se caractériser comme un passage de l’injonction à se « remplir la tête » de la contre-culture, à l’exhortation à « se peindre le visage ». Le pionnier en la matière a été Marc Bolan qui a, un jour de mars 1971, plongé le nez dans un bol de paillettes avant d’entrer sur le plateau de Top of the Pops et d’attaquer Hot Love.
Le choc entre paillettes et grisaille londonienne allait faire le reste pour la classe moyenne britannique ; la classe supérieure continuant, quant à elle, de se confiner dans la contre-culture et son idéologie vacillante de l’authenticité.
Car en effet, le glam est tout sauf authentique. Marc Bolan est probablement le premier à avoir appliqué le parti-pris suivant : un personnage de scène ne doit pas être le prolongement de la personnalité d’un musicien (ambiance « je viens sur scène comme je suis dans mon jean et ma chemise à carreaux », à la Dylan ou à la Neil Young), mais une construction fictive, uniquement destinée à se montrer. Ce n’est pas Ron Mael qui dira le contraire et encore moins Bowie.
Le yang n’allant pas sans le yin, c’est aussi dans les tréfonds du roman gothique qu’il faut aller chercher les racines du glam. Roy Wood ou Alice Cooper, entre autres, apprécieront.
On peut d’ailleurs aussi voir Gary Glitter - grotesque et monstrueux - comme une sorte de Mr Hyde scintillant : stature de plus de 2 mètres que lui offraient ses chaussures à plateforme incroyables, épaules d’une envergure inhumaine et choucroute étrange en guise de chevelure.
L’esthétique du pessimisme combinée à la joie enfantine, tu parles d’un programme !
C’est ce que je vous propose. C’est parti pour vos contributions !
On peut mettre des très connus (ça peut intéresser ceux qui ne connaissent pas bien le style) et des pas connus, c’est tout l’intérêt.
Je vais essayer de prendre le temps de trouver des choses sur The Hollywood Brats, Milk & Cookies, etc. Si vous en avez des comme ça, n’hésitez pas.
De grâce, ne postez pas ici de liens Youtube sans commentaires ou appréciations personnelles ou précisions historiques ou tout ce que vous voudrez car, ça, ce ne serait pas glam du tout.
Sous-culture joyeuse vs contre-culture épuisée,
Jovialité extravagante,
Perversion des genres,
Androgynie,
Théâtralité,
Paillettes + maquillage (pour les plus coquets),
Vêtements saugrenus,
Récurrence de tempo boogie …
Le Glam ! Un style musical apparu dans années 70/ 75, à base de récupération qui, sous des dehors brillants et futiles permettait à certains de ses tenants d’exprimer leur inavouable, leur honteux, leur perversion, bref tout leur refoulé, mais pas que.
Aussi nommé rock décadent, le glam pouvait parfois être une référence grinçante à la république de Weimar où il était de mise de profiter du moment présent, partant du constat que le monde courait à sa perte (étonnamment actuel, n’est-il pas ?).
D’ailleurs, il ne s’agissait de rien d’autre lorsque Steve Priest (le bassiste de Sweet) apparut sur scène coiffé d’un casque à pointe, d’une veste militaire ajourée d’un brassard à croix gammée, avec petite moustache évocatrice plantée dans un visage outrageusement maquillé. C’était grand guignolesque au possible et complètement loufoque comme à l’habitude avec Priest ; ça a fait rire les Anglais mais moins les Français. C’était pour jouer Blockbuster, dans le Top of the Pop du 25 décembre 1973.
Pour reprendre la réflexion de John Street (dans son bouquin Reconsidering Rock), le passage du psychédélisme au glam peut se caractériser comme un passage de l’injonction à se « remplir la tête » de la contre-culture, à l’exhortation à « se peindre le visage ». Le pionnier en la matière a été Marc Bolan qui a, un jour de mars 1971, plongé le nez dans un bol de paillettes avant d’entrer sur le plateau de Top of the Pops et d’attaquer Hot Love.
Le choc entre paillettes et grisaille londonienne allait faire le reste pour la classe moyenne britannique ; la classe supérieure continuant, quant à elle, de se confiner dans la contre-culture et son idéologie vacillante de l’authenticité.
Car en effet, le glam est tout sauf authentique. Marc Bolan est probablement le premier à avoir appliqué le parti-pris suivant : un personnage de scène ne doit pas être le prolongement de la personnalité d’un musicien (ambiance « je viens sur scène comme je suis dans mon jean et ma chemise à carreaux », à la Dylan ou à la Neil Young), mais une construction fictive, uniquement destinée à se montrer. Ce n’est pas Ron Mael qui dira le contraire et encore moins Bowie.
Le yang n’allant pas sans le yin, c’est aussi dans les tréfonds du roman gothique qu’il faut aller chercher les racines du glam. Roy Wood ou Alice Cooper, entre autres, apprécieront.
On peut d’ailleurs aussi voir Gary Glitter - grotesque et monstrueux - comme une sorte de Mr Hyde scintillant : stature de plus de 2 mètres que lui offraient ses chaussures à plateforme incroyables, épaules d’une envergure inhumaine et choucroute étrange en guise de chevelure.
L’esthétique du pessimisme combinée à la joie enfantine, tu parles d’un programme !
C’est ce que je vous propose. C’est parti pour vos contributions !
On peut mettre des très connus (ça peut intéresser ceux qui ne connaissent pas bien le style) et des pas connus, c’est tout l’intérêt.
Je vais essayer de prendre le temps de trouver des choses sur The Hollywood Brats, Milk & Cookies, etc. Si vous en avez des comme ça, n’hésitez pas.
De grâce, ne postez pas ici de liens Youtube sans commentaires ou appréciations personnelles ou précisions historiques ou tout ce que vous voudrez car, ça, ce ne serait pas glam du tout.