Histoire mondiale du Postpunk

Et que God save the Queen...
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whereisbrian
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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par whereisbrian » mar. 5 janv. 2021 16:10

CCR a écrit :
mar. 5 janv. 2021 13:37
Punker paname a écrit :
mar. 5 janv. 2021 10:16

Pour Saint Vitus tout ça parce qu'aucun label métal de l'époque et organisateurs de concert de L.A ne voulaient de Saint Vitus, Wino le chanteur des Vitus avait raconté dans une interview que sans le circuit des concerts Punks pour lesquels ils ouvraient souvent, et dont beaucoup avec des groupes du label SST, aucun label Métal ne les aurait approché et signé vers 82-83, parce qu'ils étaient complétement tricards de ce coté la.

Quand à Rollins à l'époque ou il jouait dans le groupe Punk HXC S.O.A à Whashington, il avait raconté dans une interwiew que juste un peu avant le Punk en 1976 le groupe qui lui avait le plus donné envie de faire de la musique et de monter prendre d'assaut les scénes, était The Slickee Boys qui étaient un groupe Garage Rock Psych bien barré autant sur scéne que sur disques

Tu as vraiment une mine d'infos super intéressantes à disposition ! : tu n'as jamais pensé à écrire un bouquin ?:-) . En tous cas, ces infos sur le parcours de St Vitus, groupe que je connais vu que j'ai écouté un peu de doom à une époque , pourrait renvoyer à une manière dont le style a pu influencer la scène punk US. Par contre je miserais plus sur Black Sab' pour l'influence heavy-doom sournoise sur certains groupes de la scène punk-post punk GB, étant donné le succès rencontré par le groupe dans les années 70 et une noirceur véhiculée en mode bad boy qui a dû parler aux punks
https://www.youtube.com/watch?v=IsT_PvMR4j4

Alors aucune connaissance des Slikee Boys, ma culture Punk et post-punk étant basique quoique parfois plus ou moins approfondie mais s'arrêtant presque aux classiques . Et hormis les Bérus, jamais vu de concerts du genre ( si ce n'est de surcroît Wolfgang Von 88 qui faisaient leur 1ère partie). Quoiqu'il en soit, cette tendance psyché, on la retrouve aussi parfois chez Wire (un certain Michka Assayas a d'ailleurs étonnamment passé un de leurs morceaux dans une émission récente sur le thème du psyché, partant de la fin des années 70 et parmi une liste d'artistes pourtant limitée).
C'est Ludwig Von 88.

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par The Dark Dude » mar. 5 janv. 2021 17:37

CCR a écrit :
mar. 5 janv. 2021 13:50

« Le punk-rock, selon moi ne se forge pas, à l’origine, dans l’idée d’une résistance à l’oppression, sinon que ressentie très individuellement. Il s’agit d’une révolte personnelle contre ce qui empêche de. De vivre selon ses codes et en dehors de la normalité. »

C'est en partie mon ressenti: révolte contre le conformisme. Après, le souci c'est que la révolte a plus ou moins fini par tourner au conformisme de forme comme de fond. D'ailleurs Johnny Rotten en pleine mutation Lydon La formule est heureuse avait déjà relevé le phénomène, se plaignant de l'afflux de ses sosies dans les rues d'angleterre. Un conformisme alors édicté par McLaren et les médias? Auquel cas, je suis d'accord avec toi.

« A mon sens, cependant, le punk considéré cette fois en tant que genre musical, ne sera que plus tardivement politique. »

Mais il y a quand même eu très tôt une révolte politique il me semble ( Clash, Sham 69 , ou encore Crass par exemple) qui semble d'ailleurs bien avoir été reprise par la suite de manière plus exacerbée (la scène hardcore US voire peut-être même la seconde vague punk GB comme peut le laisse envisager un nom de groupe comme The Exploited) .
Et d'ailleurs, comme le MC5 est souvent cité comme influence du Punk, on peut donc faire remonter la dimension politique aux origines. Après, pas mal de groupes punk n'ont pas dû adhérer franchement à cette optique qui n'est pas sans lien avec une certaine approche hippie :-)
Je suis d'accord avec ce que tu dis, si ce n'est qu'à mon sens le punk est américain et au départ du moins peu politisé (à ma connaissance... d'où ce sujet). Ce qui fait, pour reprendre tes exemples, pertinents au demeurant, que la politisation du mouvement a eu lieu, chronologiquement parlant, après. Ce qui explique aussi peut-être que cette politisation a été assez rapidement plus marqué chez certains groupes fondateurs du Postpunk à l'anglaise, comme Gang of Four par exemple.

« Il est vrai que certains historiens de la musique ont par ailleurs fait un rapport entre les transes observées dans les rites du vaudou et les danses et autres mouvements du corps très remarqués lors de certains des premiers concerts postpunks et plus particulièrement batcave. »

ça avait dû démarrer avec Jim Morisson voir Iggy Pop (grosse influence de Lux Interior que tu cites en référence à un moment donné ) , la démarche du premier semblant plus ouvertement orientée « mysticisme ».
Après, si telle est ta thèse, je ne suis pas certain qu'une certaine tension vaudoo soit une spécificité (occasionnelle...) de certain groupes de la scène post-punk, comme en témoigne par exemple ce morceau d'Arthur Brown pour le hard, sans en revenir à citer Screamin Jay Hawkins ou encore Hendrix, s'il n'a pas été cité , pour le rock en général.
Je ne pense pas que ce soit une spécificité du mouvement... et si je l'ai écrit, il faut que je le corrige. Je pense juste qu'il y a un lien, comme tu le dis ensuite quand tu parles des racines du rock

Et d'ailleurs concernant cette notion de rythme que tu mets en avant dans la scène post-punk en le reliant à celui des cérémonies vaudou, pareil, cette notion de rythme renvoie aux racines du rock Tout à fait sans chercher à s'étendre jusqu'au jazz Ça, ça se discute.... Et pour ce qui est du versant répétitivité du rythme, constante semble t-il des cérémonies tournées vers la trance, un pan du krautrock, d'ailleurs influencé par des compositeurs contemporains si je ne m'abuse, l'a ouvertement manié sans qu'on soit tenté de l'associer au vaudou. Et on aurait peut-être dû, hehehehe....C'est ce que dit aussi l'ami Roulie un peu plus haut dans le topic, et je pense qu'on peut associer le Zeuhl à cette réflexion, puis tout un pan de la musique électronique, industrielle et minimale

Alors le lien vaudou, post-punk, via révolte ou rythme, ça ne me semble ni être une constante intrinsèque aux différents groupes voire sous-genres du style , ni même une constante du style dans son ensemble et qui serait, en tous cas, plus marquée que pour d'autres styles.
Ou encore il y a une dimension sombre, sulfureuse voire ésotérique associée au vaudou qui aura été bien exploitée par la scène métal, par exemple, et assez peu ou en tous cas beaucoup moins par la scène post-punk.
Je suis là bien moins d'accord avec toi, surtout quand tu parles de sous-genre et pour ce qui est du versant obscur des chemins musicaux ouverts par le Postpunk: Batcave, Deathrock, Gothique et surtout Coldwave. C'est là une musique pour le coup sombre, et ce pour partie à cause des rythmes exploités favorisant selon moi essentiellement l'introspection, et pour autre partie à cause d'une esthétique souvent morbide. Ainsi, et concernant par exemple la Coldwave (attention! auto-citation): " l'appellation a été inventée pour désigner la musique froide venue (pour nous) d'Outre-Manche et caractérisée par un certain mal être existentiel. Le genre musical reposait à l'origine souvent sur rythmique minimale, mais appuyée, sur laquelle se posaient une ligne de basse sombre et des guitares tristes, un chant monocorde qui tendait au désincarné et des paroles renvoyant souvent aux émotions exprimées par les poètes maudits de la fin du XIXè...
Le ton est donné.
Les caractéristiques de la coldwave servent ainsi avant tout à forger une atmosphère : froide car permettant l'expression de sentiments personnels emprunts de tristesse et de mélancolie, une introspection allant parfois jusqu'à la mise à nue (doù le titre "Pornography" pour le plus sombres des albums de Cure). Et c'est ce qui fait que l'on peut alors retrouver, sur des compilations consacrées au genre, certains titres de groupes habituellement rangés bien sagement dans d'autres catégories (je pense par exemple à The Sound). Un point commun entre ces groupe ? Une tonalité d'ensemble fort désenchantée.
Peut-être plus un registre qu'un genre? A voir... "


Et pour conclure ce post, Dark Dude, un petit lien d'un artiste récent qui pourrait t'intéresser, entre musique moderne- traditionnelle et recherche ethnologique vaudoo.
https://www.youtube.com/watch?v=1w8dh4u77z8

Je garde ça au chaud pour demain. :chapozzz:
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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par CCR » mar. 5 janv. 2021 17:43

@ whereisbrian :) Merci pour la rectif. Le lapsus doit venir d'une confusion avec un groupe de l'époque sévissant dans une scène parallèle , Wolfgang Press. Que je ne connais que de nom d'ailleurs.

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par The Dark Dude » mar. 5 janv. 2021 18:02

CCR a écrit :
mar. 5 janv. 2021 17:43
@ whereisbrian :) Merci pour la rectif. Le lapsus doit venir d'une confusion avec un groupe de l'époque sévissant dans une scène parallèle , Wolfgang Press. Que je ne connais que de nom d'ailleurs.
Personnellement, je préfère ce qu'ils faisaient au sein de leur première formation Rema-Rema.
Et puisque tu sembles curieux, je ne puis que t'engager à écouter cette compilation du label 4AD, superbe compilation qui est selon moi une entrée idéale pour qui souhaiterait découvrir le label ou la Batcave.


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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par CCR » mar. 5 janv. 2021 18:12

The Dark Dude a écrit :
mar. 5 janv. 2021 17:37

Et d'ailleurs concernant cette notion de rythme que tu mets en avant dans la scène post-punk en le reliant à celui des cérémonies vaudou, pareil, cette notion de rythme renvoie aux racines du rock Tout à fait sans chercher à s'étendre jusqu'au jazz Ça, ça se discute....
Oui, enfin je me suis peut-être mal fait comprendre : la transe et le mysticisme en jazz, c'est une approche qui a été développée par Coltrane. Avant lui il ne me semble pas mais je peux me tromper.
The Dark Dude a écrit :
mar. 5 janv. 2021 17:37
Alors le lien vaudou, post-punk, via révolte ou rythme, ça ne me semble ni être une constante intrinsèque aux différents groupes voire sous-genres du style , ni même une constante du style dans son ensemble et qui serait, en tous cas, plus marquée que pour d'autres styles.
Ou encore il y a une dimension sombre, sulfureuse voire ésotérique associée au vaudou qui aura été bien exploitée par la scène métal, par exemple, et assez peu ou en tous cas beaucoup moins par la scène post-punk.
Je suis là bien moins d'accord avec toi, surtout quand tu parles de sous-genre et pour ce qui est du versant obscur des chemins musicaux ouverts par le Postpunk: Batcave, Deathrock, Gothique et surtout Coldwave. C'est là une musique pour le coup sombre, et ce pour partie à cause des rythmes exploités favorisant selon moi essentiellement l'introspection, et pour autre partie à cause d'une esthétique souvent morbide. Ainsi, et concernant par exemple la Coldwave (attention! auto-citation): " l'appellation a été inventée pour désigner la musique froide venue (pour nous) d'Outre-Manche et caractérisée par un certain mal être existentiel. Le genre musical reposait à l'origine souvent sur rythmique minimale, mais appuyée, sur laquelle se posaient une ligne de basse sombre et des guitares tristes, un chant monocorde qui tendait au désincarné et des paroles renvoyant souvent aux émotions exprimées par les poètes maudits de la fin du XIXè...
Le ton est donné.
Les caractéristiques de la coldwave servent ainsi avant tout à forger une atmosphère : froide car permettant l'expression de sentiments personnels emprunts de tristesse et de mélancolie, une introspection allant parfois jusqu'à la mise à nue (doù le titre "Pornography" pour le plus sombres des albums de Cure). Et c'est ce qui fait que l'on peut alors retrouver, sur des compilations consacrées au genre, certains titres de groupes habituellement rangés bien sagement dans d'autres catégories (je pense par exemple à The Sound). Un point commun entre ces groupe ? Une tonalité d'ensemble fort désenchantée.
Peut-être plus un registre qu'un genre? A voir... "

Oui mais tu ne mentionnes pas la dimension ésotérique dans ta description. Après je sais qu'elle a été présente chez certains groupes un peu plus tardifs du post punk comme par exemple Field Of The Nephilim, Coil peut-être aussi et probablement Dead Can Dance ou encore Psychic TV; ou encore parfois de manière plus polémique chez des groupes comme Death In June voire Current 93, par exemple. Mais chez les précurseurs du Post-punk, à part Killing Joke, je ne vois pas trop ( peut-être Throbbing Gristle vu que j'ai cité Psychic TV, ce qui ne serait pas étonnant mais je connais sans plus).
On peut citer le Gun Club aussi, non sans lien avec les Cramps (jeffrey Lee Pierce vouant , parait-il, un culte limite messe noire à Poison Ivy). Ah et puis les Virgin Prunes aussi, je crois ( le début de ton lien vidéo 4AD m'y ayant fait penser).

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par The Dark Dude » mar. 5 janv. 2021 18:19

CCR a écrit :
mar. 5 janv. 2021 18:12
The Dark Dude a écrit :
mar. 5 janv. 2021 17:37

Oui mais tu ne mentionnes pas la dimension ésotérique dans ta description. Après je sais qu'elle a été présente chez certains groupes un peu plus tardifs du post punk comme par exemple Field Of The Nephilim, Coil peut-être aussi et probablement Dead Can Dance ou encore Psychic TV; ou encore parfois de manière plus polémique chez des groupes comme Death In June voire Current 93, par exemple. Mais chez les précurseurs du Post-punk, à part Killing Joke, je ne vois pas trop ( peut-être Throbbing Gristle vu que j'ai cité Psychic TV, ce qui ne serait pas étonnant mais je connais sans plus).
On peut citer le Gun Club aussi, non sans lien avec les Cramps (jeffrey Lee Pierce vouant , parait-il, un culte limite messe noire à Poison Ivy). Ah et puis les Virgin Prunes aussi, je crois.
C'est parce que je ne parle plus de Postpunk à propos de la plupart groupes que tu évoques, à part Killing Joke et Death in June. Auquel cas il faudrait alors s'entendre sur le terme "ésotérique".. Option messe noire ou à destination des adeptes et autres initiés?
Et j'avoue à ma plus grande honte que je ne connais que très peu le Gun Club. :-|

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par CCR » mar. 5 janv. 2021 18:34

Alors si on disserte sur le sens du terme ésotérique, on a pas fini :)
Pour simplifier j'aurais pu dire religieux mais ça m'aurait obliger à citer U2 ( grands amis des Virgin Prunes, d'ailleurs) voire Simple Minds :cote:

Bon, plus sérieusement, je n'associe pas tellement de références religieuses , officielles ou plus occultes ( je botte en touche en employant un autre terme :] ) à la première vague post-punk.

Concernant le Gun Club, tu ne dois pas ignorer ce groupe si tu t'intéresses au post-punk ! Après, il est vrai qu'on mentionne moins volontiers le terme post-punk à propos de la scène US mais comme tu cites les Cramps ( un groupe que je ne considère pas comme post-punk mais punk tout court.
Quoiqu'un pote fan du groupe , avec sa coupe de cheveux entre Bill Haley et Robert Smith appelait ça du psycho-billy

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par whereisbrian » mar. 5 janv. 2021 21:14

Pour le Gun Club, l'inspiration provient essentiellement du blues, certes torturé comme l'était le chanteur.

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par The Dark Dude » sam. 1 mai 2021 15:40

whereisbrian a écrit :
mar. 5 janv. 2021 21:14
Pour le Gun Club, l'inspiration provient essentiellement du blues, certes torturé comme l'était le chanteur.
Justement! Tu m'offres une superbe transition avec l'épisode qui va suivre.
;)

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par The Dark Dude » sam. 1 mai 2021 17:02

Épisode 2: une main noire, une main blanche.

En 89 (j’étais tout juste majeur à l’époque) sortait Great Balls of Fire ! film biographique sur la vie de Jerry Lee Lewis et ses débuts chez Sun records jusqu’à son (tout relatif) déclin à partir de 57. Fans des Strays Cats et grands amateurs de psychobilly, nous allâmes voir le film au cinéma avec moult amis. Une réplique en particulier anima nos conversations d’après la séance (je la retranscris ici de mémoire, il faudrait que je revois le film) : Une main noire, une main blanche : c’est ça le rock’n roll.
Soit, d’après ce que je compris à l’époque : la main noire pour le rythme hérité des negro spirituals, du blues et du jazz, entre autres (voir épisode précédent, et la blanche pour la petite mélodie accrocheuse qui fera acheter le vinyle par la jeunesse américaine.
Soit, et en droite ligne avec l’épisode précédent : la main droite pour le riddim, et la blanche… pour la branlette ?

La séquence d’ouverture du film voit le jeune Jerry, peut-être accompagné de son cousin le plus puritain, se rendre dans un quartier mal famé de sa ville natale, un quartier pauvre et habité par des noirs, pour se rendre devant un booge écouter la musique qui y est jouée : la musique du diable. Il en profitera aussi pour se rincer l’œil devant force déhanchés féminins et autres danses lascives. La scène est également animée par des échanges de coups et des rasades d’alcool au comptoir : le monde d’avant, quoi ! Un fondu enchaîné, partir de la main gauche du pianiste de la soirée (qui est aussi chanteur, le hasard faisant bien les choses), fondu qui finira sur celle de Jerry accélérant le rythme (à partir de 2’20 pour les plus curieux) vient illustrer le propos du jour.



Great Balls of Fire ! peut certes se traduire par Belles balles de feu. Traduisant une expression de surprise, le titre trouve selon certains son origine dans les États du sud des États-Unis vers 1850. L’expression dérive alors de plusieurs références bibliques relatant la présence de Dieu sous la forme du Feu. Ainsi Scarlett O’Hara s’exclame-t-elle dans Gone with the wind : Great balls of fire! It's Rhett! Personnellement, je ne fais pas à l’idée qu’elle puisse l’employer avec la connotation obscène qui dû plaire à Jerry Lee et qui me permet également de faire un saut de plusieurs décennies pour en arriver au tout aussi fameux Never Mind the Bollocks des Pistols. Car il y a un rapport relevant de ce qu’on pourrait nommer le bas corporel. He oui, il serait en effet question des boules, boulettes, balles, burnes, des deux magots, de Laurel et Hardy, des bibelots, des deux adjoints de monsieur le maire… j’en passe et des meilleures. De fait, les allusions au sexe (à mots couverts) étaient une forme de subversion en cette époque où la sexualité était un tabou dans l’Amérique puritaine



J'adore cet extrait. J'ai bien essayé de dénichrer une reprise punkoïde qui vaille la peine d'être entendue, mais je n'ai pas touvé mieux.
Allez directement à 1'30, quand Jerry s'offusque de devoir monter sur scène avant Chuck Berry, ce qu'il est obligé de faire pour des raisons d'ordre contractuelles... ce qui l'amènera à mettre le feu au piano, pour des raisons d'égo et sur le mode "C'est moi la tête d'affiche". Certes, le jeu de Dennis Quaid est sans doute quelque peu exagéré, mais a-t-il alors quelque chose à envier, en termes de mimiques, à celui du chanteur des Pistols?



Quoi qu’il en soit, et à l’époque où sortait donc Never Mind the Bollocks, se formait A Certain Ratio. Et à en croire Simon Reynolds, ACR joue un funk noir (noir pour ce qui est du côté obscur, du registre). Toujours selon l’auteur de Rip it up and start again, le groupe (je cite) fit un bon en avant après avoir recruté un batteur de la trempe de Bruce Smith (batteur, entre autres, du Pop Group, des Slits -entre 79 et 81 et de PIL). Le jeu de batterie à la fois élastique et gras du dénommé Donald Johnson empêchait à lui tout seul le son nébuleux du groupe de divaguer. Sur le morceau Flight et sur la face live de The Graveyard and the Ballroom on voit bien comment la musique d’ACR se fonde sur une tension -terme qui a lui seul définit le genre, mais j’y reviendrai- entre un funk sec (rimshots claqués, charley fiévruex et basse syncopé) et des climats humides et froids



Et comme tout se tient, c’est alors qu’il était venu à New York pour l’enregistrement du premier album d’ACR, que Tony Wilson, le boss de la Factory (celle de Joy, si !si !) découvrit ESG en première partie de ses poulains lors d’un concert de Septembre 80 au Hurrah’s. Il leur proposa alors d’enregistrer un disque pour son label, avec Martin Hannett à la production. Le résultat ? un hybride de PIL et de la tamla Motown. En effet (je cite à nouveau Simon Reynolds) le curieux mélange de minimalisme sec et de soul brute qui caractérise ESG, le funk sans pitié de leurs lignes de basse et leurs percussions crépitantes correspondaient parfaitement à la conception post-punk d’une dance music idéale. Pour parler de la musique des sœurs Scroggins, j’emploie volontiers le terme de PostFunk.



Je reviendrai très certainement sur ce groupe dans un épisode consacré à la No wave


J’ai par ailluers toujours retrouvé, sans savoir pourquoi jusqu’à aujourd’hui, cette idée chez PIL, et ce plus particulièrement dans un titre comme Rise. Renseignements pris, le solo est de Steve Vai, compagnon de route de Satriani et de Zappa et qui rejoignit la bande à Lydon pour le seul album… Album en 85. Et c’est Bill Laswell qui est à la production, lequel s’exprime à travers des genres musicaux très divers comme le jazz, le dub, le funk, le rock et/ou la musique expérimentale. Il a même remixé notre Enrico Macias national. Pour Pil, il a invité Tony Williams (batteur de jazz fusion ayant travaillé avec Miles Davis) et Ginger Baker (batteur de Cream) pour l’enregistrement de cet Album. Ç’aurait pu ne rien donner… ça a donné un album à part. Une main noire et une main blanche.
Voici le début des paroles de Rise

I could be wrong, I could be right
I could be wrong

I could be wrong, I could be right
I could be black, I could be white
I could be right, I could be wrong
I could be white, I could be black

Your time has come your second skin
The cost so high the gain so low
Walk through the valley
The written word is a lie

May the road rise with you
May the road rise with you…



Comme le dit par ailleurs le narrateur de Corps et âme (roman initatique de Franck Conroy paru en 93) : Un après-midi, Claude était dans sa chambre et travaillait The Choo-Choo Boogie, l’un des nombreux airs de blues et de boogie qu’il avait trouvé dans la banquette (du siège de son piano). Sa main gauche martelait des quintes répétées ainsi qu’un petit motif avec le majeur, tandis que sa main droite montait et descendait, se livrant à quelques variations compliquées, mais entièrement symétriques, sur la mélodie de base. Le rythme était aussi puissant et implacable que la locomotive qui illustrait la première page de la partition. Et de fait, dans les paroles de ce morceau (datant de 46), il est question du rhythm of the clickety clack. Or, si cette expression renvoie certainement en contexte au cliquetis des roues d’un train, elle peut également évoquer le rythme du cliquetis d’une machine à écrire, de hauts talons dans la rue…de la main gauche sur les touches d’un piano.

Mais pour en revenir à mon ami Johnny Lydon (ex Rotten) de PIL, il faut aussi savoir que, comme tout jeune punk anglais de la fin des 70’s, et plus précisément avant que salles de concert et autres boîtes de nuit ne s’emparent du phénomène, l’un des seuls endroits où ces derniers étaient, sinon les bienvenus mais en tous cas susceptibles d’entrer pour transformer l’angoisse en énergie, faire la fête et se détendre, étaient les concerts et soirées reggae et dub. Il est donc normal que cela ait pu par la suite exercer une influence certaine sur leur musique.
Influence que ces artistes rejettent pas, même des années après, comme le prouve par exemple le fait que certains membres de Killing Joke proposaient encore en 2014 (certes avec plus ou moins de bonheur, mais c'est sans doute l'exercice qui veut ça) des remixes dub des titres qu'il se plaisaient encore alors à jouer en concert.

https://www.discogs.com/fr/Killing-Joke ... ter/651242

Un de mes titres préférés de cette compilation, enregistrement datent de 79 ou 81 selon les sources.



Une dernière idée me vient à l’esprit pour terminer (ou presque) ce second épisode.
Les liens entre le Postpunk (et ses dérivés) avec la musique afro-américaine expliqueraient-ils aussi le fait qu’un groupe comme les très gothiques Sisters of Mercy aient repris des titres de formations souls comme les Hot Chocolate (qui certes sont également anglais) ou de Jimmy Hendrix ? Quid, estimés confrères et consoeurs?

Modifié en dernier par The Dark Dude le sam. 1 mai 2021 17:42, modifié 1 fois.

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par gabuzomeuzomeu » sam. 1 mai 2021 17:30

Tu as la version des gros ovaires de feu 🔥 et ça tient la route avec ces punkettes :pompom: :ghee: :mdr3:

L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par The Dark Dude » sam. 1 mai 2021 17:33

J'ai écouté, oui....
Mais je t'avoue que je trouve ça mou. :-|
Plus mou que l'original.

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par The Dark Dude » sam. 1 mai 2021 17:41

Je vous rappelle que le but est que vous amendiez, critiquiez, disputiez ces propos.
J'aime bien les compliments aussi, ceci dit. :hehe:

Faîtes-vous plaisir.
Cheers

:alcool1:

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par Punker paname » sam. 1 mai 2021 22:30

Mais pour en revenir à mon ami Johnny Lydon (ex Rotten) de PIL, il faut aussi savoir que, comme tout jeune punk anglais de la fin des 70’s, et plus précisément avant que salles de concert et autres boîtes de nuit ne s’emparent du phénomène, l’un des seuls endroits où ces derniers étaient, sinon les bienvenus mais en tous cas susceptibles d’entrer pour transformer l’angoisse en énergie, faire la fête et se détendre, étaient les concerts et soirées reggae et dub. Il est donc normal que cela ait pu par la suite exercer une influence certaine sur leur musique.
Il ne faut pas oublier non plus l'influence majeure qu'a eu Don Letts futur fondateur de Big Audio Dynamite avec Mick Jones des Clash qui fut le Disc Jokey Black du légendaire Club Punk The Roxy , et qui contribuera largement à populariser et faire découvrir le Dub et le Peggae Jamaïcain, au jeune public des Punks blanc du Roxy Club


Image

De gauche à droite Don Letts, Mick Jones, Joe Strummer The Clash et Ari Up des Slits 1980



Don Letts: Where Punk Met Reggae

Ni oublier les fabuleux Basement 5 ‎ auteur du Lp' 1965-1980 sorti chez Island Records en 1980 qui pratiquaient un mélange explosif de Punk, de Dub Jamaicain, de Funk et de Post Punk aussi détonnant qu' ESG et les Bad Brains aux U.S.A

https://www.thewire.co.uk/news/48565/ba ... b-reissued

https://cultureclash77.wordpress.com/20 ... cographie/

Dennis Morris - vocals
Humphrey "J.R." Murray - guitar
Leo "E-Zee Kill" Williams - bass
Richard Dudanski - drums

Image

Basement 5 Last White Christmas (1980)



Basement 5 Immigration(1980)

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par gabuzomeuzomeu » dim. 2 mai 2021 06:46

Je ne peux pas me disputer, je suis sensible au métissage des genres . .. la haine du dogme des chapelles.
Le post-punk n'est pas une génération spontanée mais issu de l'influence de beaucoup de genres.
Vive le post-punk maalouf, le post-punk musette, le post-punk afro-beat, le post-punk new-beat :diable:
Quant aux remixes y'en a qui ont abusé ... quelques New Order n'ont pas encore usé la corde jusqu'au bout.

Une playlist diverse et variée.


:] :chapozzz:
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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par Monsieur-Hulot » dim. 2 mai 2021 07:01

The Dark Dude a écrit :
sam. 1 mai 2021 17:41
Je vous rappelle que le but est que vous amendiez, critiquiez, disputiez ces propos.
J'aime bien les compliments aussi, ceci dit. :hehe:

Faîtes-vous plaisir.
Cheers

:alcool1:
Fais nous pas chier le Dude, ça veut dire "j'ai mes grosses balloches en feu" point barre, et crois moi, ça aide pour le jouer couillu ! Je sais de quoi j'parle ! :hehe: :hehe: :hehe: et les Clash, c'est d'la merde ! re- :hehe: :hehe: :hehe:
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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par Punker paname » dim. 2 mai 2021 07:42

le post-punk afro-beat
Pour ESG ça colle même si on les avait aussi rangé un peu vite dans la No Wave puisqu'il avaient sorti leur disques les plus essentiels sur 99 Records, un des labels phare de la No Wawe New Yorkaise

On pourrait aussi ne pas oublier notre regrettée Lizzy Mercier Descloux qui dans ses disques incorporait une bonne dose de No Wave, de Post Punk, de Funk, d'Afro Beat et de Soul
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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par whereisbrian » dim. 2 mai 2021 08:06

Basement 5 ... Je passe très régulièrement le LP (à volume élevé), punky reggae party, avec la voix de Dennis Morris apprêtée
à la toile émeri.

En fait, l'analyse du Dark Dude est juste: les petits gars à crête ont baigné dans le mélange.
Et d'ailleurs, pour les gens comme moi qui ont vécu cette période, pas de frontière.

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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par gabuzomeuzomeu » dim. 2 mai 2021 08:55

Punker paname a écrit :
dim. 2 mai 2021 07:42
le post-punk afro-beat
Pour ESG ça colle même si on les avait aussi rangé un peu vite dans la No Wave puisqu'il avaient sorti leur disques les plus essentiels sur 99 Records, un des labels phare de la No Wawe New Yorkaise

On pourrait aussi ne pas oublier notre regrettée Lizzy Mercier Descloux qui dans ses disques incorporait une bonne dose de No Wave, de Post Punk, de Funk, d'Afro Beat et de Soul
C'est pas sympa de dire des clous à Lizzy :ghee: :nono: :cloonzzz:
La no wave, c'est ce qui m'a donné envie de poster dans le retour de la revanche de la chanson branque avec James Chance qui en était issu ... et il a fait son chemin !
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Re: Histoire mondiale du Postpunk

Message par Punker paname » dim. 2 mai 2021 09:28

On pourrait citer aussi les très oubliés 4 Skins à ne pas confondre avec le groupe anglais Oi du même nom, ils venaient d'un quartier bien pourri de New York et ne sortirent qu'un seul 45 tours et un Maxi quatre titres, où ils mixaient eux aussi Post Punk, New Wave et Funk mais avec un son bien à eux comme ESG sur fond de paroles plutôt sombres sur les réalités de la vie sociale New Yorkaise de l'époque. Ils n'ont malheureusement pas eu le succès et un public qu'ils auraient mérité :/

Je cherche leurs deux disques depuis des lustres d'ailleurs

4 Skins I Said Ugh

Image

Les seules traces que j'ai trouvé sur eux

http://enviro-history.com/fourskins

The short-lived group 4 Skins was one of the first bands to use punk negationism to speak directly to this environment.

4 Skins were really a band of exceptions. Their very name is exceptional, given they share one with the more infamous BritishOi! band of the same era.

The group was also difficult to place in the punk of their day. They were too serious for post-punk, too heavy for the CBGB stage, and too funky for the comparably un-groovy sound of hardcore. Perhaps worst of all for their chances of success: they were Outer Boroughs kids in a Manhattan genre, and had black members while playing in a genre often dominated by white artists.

4 Skins have mostly been left out of punk history, a testament to the ephemeral character of the genre. The group released only two records on a pair of fly-by-night labels. Their 1980 single, "I'm Mad" b/w "When I'm Gone" (Grove, 1980), was quickly followed in 1981 by a 12" EP, White Neighborhood (Beatnote, 1981). Then: nothing.

Though their output was limited, 4 Skins were unique for constructing a detailed sense of New York as a living space. The group's songs are relatively minimal, both textually and musically speaking. But they pack a density of references into their lyrics, conjuring up rich webs of associations. For example, "White Neighborhood" is a vivid fantasy depiction of working class aspiration, imagining that wealthy whites all look like magazine photographs, owning houses in in Miami, riding around in limousines, and eating French cuisine.

Most striking is the group's 1980 single "I'm Mad." The song transforms punk's abstract negativity into a pointed response to lived experience. 4 Skins showed that punks should not just be upset, but upset in response to the flawed dynamics of their social infrastructure.
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