J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

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Douglas
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 10 déc. 2020 07:21

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Un petit saut dans le passé avec une réédition bienvenue, il s’agit de « Natural Information », l’album de Joshua Abrams, sorti en 2010, et dont le prix de l’original tiré à 550 montait dangereusement. Joshua est un bassiste avec une très grande expérience, mais son engagement musical va connaître un tournant à la suite de cet album.

Ça s’est joué vers la fin des années quatre-vingt-dix, lors d’un voyage au Maroc. Il rencontre le « guembri », une sorte de luth à trois cordes joué par les « Gnaouas ». Joshua a un coup de foudre pour le son grave et hypnotique de l’instrument, l’apport du guembri aux musiques traditionnelles est un vecteur essentiel dans la « transe » qui prend vie dans les corps des danseurs.

Et cet aspect prend peu à peu une importance capitale dans la musique de Joshua. A lui seul cet instrument a le pouvoir de dilater le temps, de pénétrer les âmes et d’emmener le corps et l’esprit dans un autre monde. Il fonctionne comme un bourdon résonnant dont les sons graves s’adressent à l’élément vital de l’auditeur, la suite, c’est sûr, fonctionne à la façon d’une « possession », ainsi, le temps se dilate, l’instant seul compte créant une nouvelle temporalité où les sensations du corps guident les forces de l'esprit…

Le guitariste Emmett Kelly, le vibraphoniste Jason Adasiewicz et les batteurs Frank Rosaly et Nori Tanaka s’associent ici où là au fil de l’album, Joshua joue également du dulcimer, de l’harmonium, des percussions, de la basse, des clochettes, du Mpc 1000… Ça foisonne de toute part, ça bruisse vibre et s’écoule avec force et tranquillité…

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » ven. 11 déc. 2020 04:08

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Un John Zorn de 2013 « Psychomagia » interprété par le quatuor Abraxas, une formation déjà aperçue dans la série des Books of Angels sur le volume dix-neuf, qui fit alors une grande impression. Rien d’étonnant donc à retrouver cette formation pour un second volume, cette fois-ci à classer dans la « Mystic Series ».

On retrouve les musiciens déjà opérationnels sur l’album précédent, Shanir Ezra Blumenkranz à la basse, Kenny Grohowski à la batterie et les deux flamboyants guitaristes électriques, Aram Bajakian et Eyal Maoz, le tout composé et supervisé par John Zorn.

Franchement cet album ne représente aucune surprise pour les familiers de Zorn, celui-ci évolue souvent dans des registres extrêmement divers et variés, mais ce genre d’album constitue une niche dans laquelle Zorn aime à déposer quelques petits trésors sucrés, comme ce « Psychomagia ».

Nous sommes plongés dans un univers parfait, moelleux et confortable, c’est pourquoi il ne faut pas hésiter à utiliser le terme « mainstream » ou « easy listening » pour catégoriser cette musique, ceci dit sans dédain ni condescendance car l’album est une parfaite réussite tant au point de vue musical qu’esthétique. C’est même un travail d’orfèvre, avec beaucoup de complexité et d’exigence technique et d'interprétation, où tout se joue au millimètre, les musiciens ici sont tout des pointures, l’écoute de l’album est, à cet égard, un parfait révélateur.

Malgré tout il est ambitieux et se construit autour de deux références, Bruno Giordano, un philosophe italien du 17ème siècle et du cinéaste Alejandro Jodorowsky inventeur de la notion de « psychomagie », une sorte d’héritage psychologique qui traverserait les générations. Ce qu’il faut pour libérer l’énergie et la créativité des musiciens qui délivrent une copie parfaite. Les guitares sont très rock, on pourrait se penser parfois chez Zappa ou avec les Dreamers, on traverse des épisodes rock, de musique surf, psychédélique ou country tout en conservant un fil conducteur très souple et élastique.

Que dire ? Un album parfait de Zorn, comme à l’habitude !

John Zorn / Evocation of the Triumphent Beast


John Zorn - Metapsychomagia


John Zorn "Celestrial Mechanism"


John Zorn - "Sacred Emblems"
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par DaFrog » ven. 11 déc. 2020 06:42

Zorn d’inconfort pour moi, jamais réussi à entrer dans son univers, le peu que j’en connais vu la vastitude
Par contre, j’écoute ce Joshua Abrams, ça me botte, merci

Et pour info, le Unlimited que j’avais commandé sur la fnouc n’est jamais arrivé, rupture de stock comme je m’y attendais ... chaque fois la même chose quand ils proposent une rareté à bon prix
It’s too late to be hateful :ange:

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » ven. 11 déc. 2020 16:06

DaFrog a écrit :
ven. 11 déc. 2020 06:42
Zorn d’inconfort pour moi, jamais réussi à entrer dans son univers, le peu que j’en connais vu la vastitude
Par contre, j’écoute ce Joshua Abrams, ça me botte, merci

Et pour info, le Unlimited que j’avais commandé sur la fnouc n’est jamais arrivé, rupture de stock comme je m’y attendais ... chaque fois la même chose quand ils proposent une rareté à bon prix
En effet le Joshua Abrams est très bon.
Le problème avec la fnac c'est qu'ils ne gèrent pas les stocks, ou alors très mal, ta mésaventure m'est souvent arrivée. De plus il te font mariner un bon bout de temps avant de t'annoncer qu'ils sont en rupture, vu qu'ils contactent le fournisseur, du coup si tu le vois ailleurs tu hésites à le prendre, car il est souvent plus cher...
C'est le point faible de la fnac, dommage car ils auraient une bonne carte à jouer pour contrer Amazone...
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 12 déc. 2020 02:20

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International Anthem, me semble-t-il, est devenu un label incontournable, surprenant et extrêmement exigeant dans le choix de ses publications. On sent bien que l’ensemble est régi par un tissu relationnel dans lequel évolue nombre de musiciens et d’amoureux d’une musique neuve, créative avec des sons d’aujourd’hui.

Pour ma part je suis vraiment convaincu par le bien-fondé de la démarche artistique et, si je m’intéresse à la scène londonienne pour la qualité de ses productions, je suis encore plus attaché à la scène de Chicago qui surprend souvent, innove, accepte le risque et n’hésite pas à produire des albums de musiciens très peu connus, sans, jusqu’alors, jamais se tromper…

C’est dans ce contexte que j’attendais un petit lot, de la part d’International Anthem, qui peinait à arriver, malgré une commande précoce, quoiqu’il en soit tout est bien arrivé désormais et voici celui qui passera le premier sur la platine « Heritage Of The Invisible II » de la part d’Aquiles Navarro et Tcheser Holmes.

Ces deux-là ne sont pas inconnus de la part des familiers du label puisque ce sont deux membres « d’Irreversible Entanglements », une formation qui a déjà publié deux albums sur International Anthem, en 2017 et en 2020. Il avait été question ici du second lors de sa sortie, « Who Sent You » en page dix-neuf. Tcheser Holmes c’est le batteur percussionniste et Aquiles Navarro le trompettiste percussionniste. Deux invités principaux complètent la formation, la chanteuse Brigitte Zozula chante sur « A Night in NY » et le pianiste Nick Sanders improvise le titre « M.O.N.K. »

Ce duo est antérieur à la formation « Irreversible Entanglements » et ces deux-là se sont rencontrés il y a bien longtemps à New-York, la synergie qui existe entre les deux musiciens est très ancienne et palpable à l’écoute de l’album, particulièrement sur « «NAVARROHOLMES». On peut souligner également l’abondance de moments improvisés greffés sur une trame convenue, en ajoutant des échantillonnages et des éléments de musique électronique à partir du synthé Roland Juno 106 et du Moog Grandmother.

En définitive, cet album est le témoignage d’une collaboration de l’instant compilé en un mix sonore qui fait l’identité d’International Anthem, comme une signature.

NAVARROHOLMES


Plantains


Pueblo


A Night in NY
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 13 déc. 2020 05:44

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A nouveau un album sorti par les chicagoans d’International Anthem, ce dernier est conçu par Rob Mazurek, il faut dire que celui-ci a enregistré tout simplement le tout premier album du label en 2014, « Alternate Moon Cycles » qui porte le numéro de série IARC0001.

Il faut savoir que Rob Mazurek est une figure importante de la vie musicale de Chicago, qui ne manque pourtant pas de musiciens émérites. Il est assez singulier dans son approche musicale, refusant les étiquettes et les catégories, ainsi tout va, pourvu que la musique soit bonne, musique contemporaine, tribale, rock, jazz, qu’importe !

Ainsi les influences sont très variées, venant de partout et n’aboutissant, au final, qu’à une production extrêmement personnelle. On pourrait se contenter d’un vague « Avant-garde » ou « jazz contemporain », mais ça n’irait pas non plus car tout est écrit, il n’y a pas de place pour l’improvisation sur cet album, il est extrêmement maîtrisé, à la façon d’une pièce classique.

Du coup il ne ressemble pas aux autres albums du label, complexe, fouillé, d’une richesse inouïe, il file vite sur la platine, non pas qu’il soit court mais il captive, vous saisit et vous emmène dans un ailleurs étrange, celui du monde des musiques…

Il faut dire qu’il y a du beau monde ici, Nicole Mitchell, Jeff Parker, John Herndon, Tomeka Reid, Damon Locks, Jaimie Branch, Joel Ross, Chad Taylor, Ingebrigt Håker Flaten, Macie Stewart, Angelica Sanchez et Mikel Patrick Avery, la plupart ne nous sont pas inconnus et reviennent périodiquement sur ce fil. Un petit mot concernant Damon Locks, collaborateur ancien de Rob Mazurek qui a écrit les paroles des chansons.

« Dimensional Stardust » est un aboutissement, l’œuvre d’un grand arrangeur également, avec une richesse foisonnante qui fonctionne comme une série de surprises qui se dévoilent auprès de l’auditeur, un « opéra cosmique » promettent les notes de pochette et, ma foi, pourquoi pas ?

Autumn Pleiades


Rob Mazurek — Exploding Star Orchestra - "The Careening Prism Within (Parable 43)"


Parable of Inclusion


Dimensional Stardust (Parable 33)
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 14 déc. 2020 05:11

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Je reste encore un peu avec International Anthem pour cet album sorti en 2018, enregistré par la formation originaire de Chicago « Dos Santos », l’album se nomme « Logos ». Avec ce groupe on s’attache à un nouvel aspect de la musique produite habituellement sur le label.

On baigne dans une atmosphère aux origines latines, avec des formats chansons, des réminiscences rock et même parfois psyché, voire prog ou rap, mais plus certainement soul ou jazz. Spontanément je rattache ce que j’entends aux lointains premiers albums de Santana, bien que ça n'ait rien à voir en fait, juste le côté exotique et hispanisant, mais moins vitaminé, plus traînant, un truc qui colle encore au pavé avec un son très actuel et des références d'aujourd'hui.

C’est donc un album de musique populaire, propice aux chants et à la danse dont l’objectif semble de délivrer joie et bonne humeur, car au fil de l’album on se laisse facilement embarquer par ce groove délicat qui ne vous lâche plus, c’est frais, charmant et pop, juste ce qu’il faut pour passer un agréable moment et intriguer votre entourage si vous laissez tourner l’album à l’heure de l’apéritif.

Des invités interviennent au fil de l’album, Ben LaMar Gay et son cornet, Nick Mazzarella à la prod et une section de cuivres également. Pour ce qui est du groupe il est formé par Alex Chavez, Jaime Garza, Nathan Karagianis, Peter Vale et Daniel Villareal-Carrillo. Ce sont des musiciens que je ne connais pas mais qui vont bien.

On trouvera, accompagnant le vinyle, un livret comportant photos et paroles, ces dernières sont chantées en langues espagnole reproduites puis traduites en anglais. Pour le reste il faut souligner également l’originalité du groupe et le détour souvent subtil et imprévisible de la musique, ce qui maintient un vif intérêt lors de l’écoute.

Dos Santos — Manos Ajenas


Caminante


Logos


Dos Santos - Return Y Regreso
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mar. 15 déc. 2020 04:14

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de gauche à droite: Michael Bisio, Matthew Shipp, Newman Taylor Baker et Nicole Mitchell

On a déjà plusieurs fois évoqué le pianiste Matthew Shipp par ici, le voici à nouveau en compagnie des deux autres membres de son trio, Michael Bisio à la basse et Newman Taylor Baker à la batterie, tous les trois accueillant la flûtiste Nicole Mitchell en invitée d’honneur. Cette rencontre était prévisible car ils enregistrent tous pour le même label, Rogueart qui est, comme chacun sait, un label français.

Le quartet n’est pourtant qu’un élément parmi d’autres ici, on trouve tout autant des trios et surtout des duos, et même un solo de piano « Hidden Essence ». Les trois pièces en quartet sont toutes remarquables bien qu’elles soient très différentes, « Elements » « Void of Ground » « All Things Are » sont situées en ouverture, fermeture et en plein milieu de l’album, comme pour baliser la route.

Le duo Shipp /Nicole Mitchell « Well Spring » est également une belle réussite, tout comme celui réalisé entre le batteur Newman Taylor Baker et Nicole Mitchell, « Fire and Air », en petites touches fines et délicates. Ainsi des petites perles sont-elles semées aux quatre coins de ce splendide album qui navigue entre lyrisme, épisodes free et séquences plus sombres et dramatiques, comme sur « Water and Earth ».

Beaucoup d’inspiration également dans les improvisations, une grande place est réservée au leader mais également à Nicole Mitchell qui joue de la flûte mais aussi de la flûte alto. Quand tout se passe bien lors d'un enregistrement, que le courant passe entre les musiciens présents, il arrive que l'on enregistre qu'une seule prise de chacun des morceaux, il se dit qu'ici ce fut le cas ce jour là, plein de soleil, et que chacun se trouva et se sentit bien...Toutes les compos sont signées Matthew Shipp qui ne déçoit pas non plus de ce côté, mais c’est sans surprise.

Finalement rien d’étonnant à voir de grands musiciens, pleins de bonne volonté, réussir un grand album, ensoleillé.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » mer. 16 déc. 2020 09:15

Piranha a écrit :
ven. 4 déc. 2020 11:35
Douglas,

Quels seraient les albums à retenir de 2020 (hors rééditions) ?
Curieux de te lire :)
Déjà, pour mieux répondre à ta question, j'ai fait une liste des albums sortis en 2020 dont j'ai parlé ici. C'est là que je me suis aperçu que la première partie de l'année j'ai beaucoup parlé de ceux de 2019 qui avaient été marquants, ce qui finalement est assez logique, enfin dans ma façon de sélectionner les albums. Tout ça ne représente qu'une infime goutte d'eau dans l'océan des parutions. J'aime bien, lorsqu'un musicien me plaît et m'intéresse, remonter le fil et fouiller les discographies passées...

Sur cette liste ne figurent que les nouveautés des artistes vivants de l'année 2020, il manque le "Jean-Jacques Birgé ‎– Pique-nique Au Labo" qui attend sur la pile bien que j'ai écouté le premier Cd et le " Mary Halvorson's Code Girl ‎– Artlessly Falling " dont je n'ai que les fichiers wav en attente du double vinyle. Il est possible qu'il en reste encore dans les piles autour de moi, mais c'est pas grave... Je n'ai pas indiquer d'ordre ou classer et sélectionner mes favoris, c'est un crève-coeur ce truc là! Mais on retrouve les "International Anthem" de l'année, pour moi le label incontournable du moment.

Jeff Parker & The New Breed ‎– Suite For Max Brown
Village Of The Sun Feat. Binker And Moses ‎– Village Of The Sun / Ted (EP)
Alabaster DePlume ‎– To Cy & Lee: Instrumentals Vol. 1
Irreversible Entanglements ‎– Who Sent You?
Shabaka And The Ancestors ‎– We Are Sent Here By History
Matthew Tavares & Leland Whitty – Visions
Makaya McCraven ‎– Universal Beings E&F Sides
Dezron Douglas & Brandee Younger ‎– Force Majeure
Gil Scott-Heron, Makaya McCraven ‎– We're New Again (A Reimagining By Makaya McCraven)
Moses Boyd ‎– Dark Matter
Sophie Alour – Joy
Avishai Cohen ‎– Big Vicious
Sarah Murcia ‎– Eyeballing
Gary Bartz And Maisha (3) ‎– Night Dreamer Direct-to-Disc Sessions
John Zorn ‎– Les Maudits
John Zorn ‎– Virtue
Ambrose Akinmusire ‎– On The Tender Spot Of Every Calloused Moment
Astral Travel ‎– If You Say You Are From This Planet, Why Do You Treat It Like You Do?
Błoto ‎– Erozje
Various ‎– Vol Pour Sidney (Retour)
Zara McFarlane ‎– Songs Of An Unknown Tongue
Angel Bat Dawid ‎– Transition East
Peirani - Parisien ‎– Abrazo
Nubya Garcia ‎– Source
Anna Högberg Attack ‎– Lena
Despentes, Zëro - Louis Calaferte ‎– Requiem Des Innocents
Aka Moon ‎– Opus 111
Idris Ackamoor ☥ The Pyramids ‎– Shaman!
Oscar Jerome ‎– Breathe Deep
Jon Hassell ‎– Seeing Through Sound (Pentimento Volume Two)
Andy Emler ‎– No Solo
Nicole Mitchell, Lisa E. Harris ‎– EarthSeed
Rob Mazurek / Exploding Star Orchestra ‎– Dimensional Stardust
Kaoru Abe – Ayler Sapporo
Jean-Marc Foussat + J-M. F. / Daunik Lazro / Evan Parker ‎– Café Oto, London, The 22th Of January 2020
Jean-François Pauvros, Antonin Rayon, Mark Kerr ‎– À tort et au travers
Anne Paceo – Samâ
Nduduzo Makhathini ‎– Modes Of Communication: Letters From The Underworlds
Carlos Niño & Miguel Atwood-Ferguson ‎– Chicago Waves
Anteloper ‎– Tour Beats Vol. 1
Sélène Saint-Aimé ‎– Mare Undarum
Immanuel Wilkins ‎– Omega
Collectif La Boutique - Fabrice Martinez – Twins
Sylvain Rifflet | Jon Irabagon | Sébastien Boisseau | Jim Black ‎– Rebellion
Aquiles Navarro & Tcheser Holmes ‎– Heritage Of The Invisible II
Edit un oubli: Joel Ross : Who are you ?

Voilà, y'en a pas tant que çà!
On pourrait citer les albums inédits, dont ceux des grands disparus, en voici quelques-uns:

Horace Tapscott With The Pan-Afrikan Peoples Arkestra ‎– Ancestral Echoes - The Covina Sessions, 1976
Don Cherry – om shanti om
Pharoah Sanders – live in Paris
Cecil Taylor And Tony Oxley ‎– Birdland, Neuburg 2011
Milford Graves / Don Pullen ‎– The Complete Yale Concert, 1966
Didier Lockwood, Gordon Beck, Allan Holdsworth, Aldo Romano, Jean-François Jenny-Clarke* ‎– The Unique Concert
Joe McPhee – Black is the color

Et des rééditions marquantes comme ici:

Full Blast (2) ‎– Farewell Tonic
Melodic Art-Tet ‎– Melodic Art-Tet
Black Unity Trio – Al Fatihah
Experience Unlimited - Free Yourself
Oneness of Juju - African Rhythms
Masayuki Takayanagi New Direction Unit ‎– Axis/Another Revolvable Thing (2 vol.)
Doug Carn - Spirit Of The New Land

Et même la compile "Various ‎– Soul Love Now: The Black Fire Records Story 1975-1993"

Voilà, voilou...
Modifié en dernier par Douglas le jeu. 17 déc. 2020 07:16, modifié 1 fois.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Maxime » mer. 16 déc. 2020 19:43

Tiens, y'a pas le Sun Ra Arkestra ? Je l'ai reçu hier, je crois que c'est le seul disque de jazz que j'ai acheté en 2020.
Bizarrement, j'y retrouve des sonorités qui me plaisaient dans l'Attica Blues de Shepp, presque autant que chez Sun Ra.

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Goldandlink » mer. 16 déc. 2020 20:55

Je dois avoir écouter que 2-3 albums de cette liste... Merci pour le récapitulatif Douglas! :chapozzz: Un autre que je rajouterais est Yene Mircha, le dernier Hailu Mergia, très bon.


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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 17 déc. 2020 06:54

Maxime a écrit :
mer. 16 déc. 2020 19:43
Tiens, y'a pas le Sun Ra Arkestra ? Je l'ai reçu hier, je crois que c'est le seul disque de jazz que j'ai acheté en 2020.
Bizarrement, j'y retrouve des sonorités qui me plaisaient dans l'Attica Blues de Shepp, presque autant que chez Sun Ra.
Pour te parler franchement je ne l'ai pas écouté, même pas un extrait, j'ai vu à la Tv un concert assez récent, l'Arkestra sans Sun Ra ça ne m'a pas trop emballé, sans m'étendre davantage. Néanmoins tu me donnes envie d'y goûter quand même, le prochain trimestre sera l'occasion de réparer tous les "oublis" et de compléter les nombreuses lacunes inévitables liées au grand nombre de sorties!
Goldandlink a écrit :
mer. 16 déc. 2020 20:55
Je dois avoir écouter que 2-3 albums de cette liste... Merci pour le récapitulatif Douglas! :chapozzz: Un autre que je rajouterais est Yene Mircha, le dernier Hailu Mergia, très bon.

Merci, sympa à toi de rajouter quelques découvertes et d'étoffer un peu, le morceau en écoute est en effet bien entraînant!
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 17 déc. 2020 07:04

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Voici « Represencing » un autre album signé par Joshua Abrams, enregistré en 2011 et sorti l’année suivante. Lui aussi bénéficie d’une réédition récente, propice à satisfaire les amateurs de cette musique tantôt tribale, jazz, minimaliste ou psychédélique.

Joshua est toujours fidèle au son du guimbri autour duquel tout s’articule. Un grand nombre d’invités interviennent à tour de rôle sur cet album, souvent pour un ou deux titres, ainsi les couleurs se succèdent rapidement, changeantes et variées elles apportent nuances et différences, enrichissant l’album sans discontinuer.

Pourtant la force du guimbri est telle qu’il existe une grande unité de son, laissant l’impression que tout change, bien qu’en fait rien ne change, c’est la force du paradoxe contenu dans cet axe vissé en notre centre par la magie hypnotique des trois cordes qui font vibrer cette caisse de résonnance en peau de dromadaire, tout en s’emparant du corps et de l’âme des consentants.

Ainsi entre duo et quartet défilent Chad Taylor ou Mikel Avery à la batterie, David Boykin au saxo, Emett Kelly ou Jeff Parker aux guitares, Tomeka Reid au violoncelle, Nicole Mitchell à la flûte, Jason Stein à la clarinette basse, Michael Zerang au tambourin et Lisa Alvarado à l’harmonium. Mais on entend également de l’électro, des gongs, de la harpe et des cloches.

Une richesse extraordinaire de timbres et de sons parsème l’album, lui assurant une belle variété de climats, de rythmes et d’ambiances, entre balade africaine, randonnée au travers d’un désert, promenade pastorale ou danse nocturne.

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Maxime » jeu. 17 déc. 2020 09:37


The Ibrahim Khalil Shihab Quintet - Spring (1968, réédition de 2020)

Je rajoute une découverte du jour, un album sud-africain de 1968, réédité par Matsuli Music.
C'est l'album d'un pianiste de 22 ans à l'époque, connu avant sous le nom de Chris Schilder.
A première écoute, le morceau titre ne dépareillerait pas sur le Karma de Pharoah Sanders : géant !
Le morceau Birds est une très belle réussite dans le genre post-bop.
Reste à confirmer cette très bonne première impression, mais je ne devrais pas tarder à me l'offrir.
https://matsulimusic.bandcamp.com/album/spring

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 17 déc. 2020 20:16

Maxime a écrit :
jeu. 17 déc. 2020 09:37

The Ibrahim Khalil Shihab Quintet - Spring (1968, réédition de 2020)

Je rajoute une découverte du jour, un album sud-africain de 1968, réédité par Matsuli Music.
C'est l'album d'un pianiste de 22 ans à l'époque, connu avant sous le nom de Chris Schilder.
A première écoute, le morceau titre ne dépareillerait pas sur le Karma de Pharoah Sanders : géant !
Le morceau Birds est une très belle réussite dans le genre post-bop.
Reste à confirmer cette très bonne première impression, mais je ne devrais pas tarder à me l'offrir.
https://matsulimusic.bandcamp.com/album/spring
C'est effectivement très convaincant, j'ai bien été embarqué et du coup je l'attends pour le début vingt - vingt et un !
:super:
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » ven. 18 déc. 2020 04:39

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Pour l’amateur moyen de jazz comme moi, Jean-Jacques Birgé fait partie de la famille du jazz français, particulièrement pour ce qui concerne la formation à géométrie variable « Un Drame Musical Instantané ». Il assista, il y a bien longtemps, également le cinéaste Jean Rollin dont on redécouvre aujourd’hui les œuvres, souvent édulcorés, dans les ciné-clubs. Il est également fondateur du label GRRR, histoire de garder la main sur l’entièreté du processus créatif.

C’est un homme multi-casquettes ouvert à tous les arts, mais il a fait tant de choses que les évoquer toutes dépasse largement mon propos ici, notons simplement qu’il a créé un site, drame.org où ses œuvres sont en libre téléchargement gratuit. (Ah ! Oui, certains se souviennent peut-être de « Sarajevo Suite » dont on avait parlé ici, c’était déjà Jean-Jacques Birgé…)

Ce double Cd, « Pique-Nique au Labo » est issu de ce long travail de création et de composition, une sorte de miroir de ces nombreuses rencontres, près d’une trentaine d’improvisateurs fous défilent ici, une décennie entière est invitée à enchanter nos oreilles, c’est tout simplement démesuré.

La démesure on la trouve également dans la musique, souvent grandiose, belle, inattendue, comme un gros paquet - cadeau qui s’ouvre et éclate de tout feux, dans toutes les directions, sans jamais s’arrêter ! Dix ans contenus dans cent vingt minutes de génie concentré !

L’objet est beau, double CD trois volets avec livret douze pages pour seulement douze euros ! Allez, je balance, laissons parler Jean-Jacques : « C'était vraiment génial de vous avoir tous ensemble ! Nous avons mis les coudes pour ce cluster du diable. »

http://www.drame.org/2/Musique.php?D=164

http://www.drame.org/2/Musique.php?MP3
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 19 déc. 2020 08:28

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J'ai le Cd mais je vous mets la pochette du vinyle beaucoup plus réussie.

S’il y a une chose certaine à propos de Julius Hemphill c’est qu’avec le temps, il est devenu une référence pour les musiciens ou les commentateurs qui l’ont écouté. Ainsi, on compare à son jeu, à son style et à la liberté qu’il souffle. Ses albums sont cités, il est dépositaire d’une œuvre, pas très longue en vérité, car il nous a quitté tôt, en quatre-vingt-quinze, mais il pèse, et de plus en plus. Il a souvent aimé jouer aux côtés d’Abdul Wadud, le violoncelliste, celui-là même qui jouait avec le Black Unity Trio, sur l’album « Al Fatihah » dont je vous ai parlé.

Il va encore être question d’une très belle complémentarité, il faudrait même inventer un autre mot pour décrire ce qui se passe entre deux musiciens, quand tout se passe avec un feeling extraordinaire, bien au-delà d’une simple complicité, enfin tu me comprends.

C’est arrivé à « La Mama Workshop », à New York, on connaît le jour, le vingt-huit mai 1976 et ce sont les italiens qui ont sorti l’album, si ceux-là s’ils n’existaient pas il faudrait les inventer, tant ils ont fait pour le jazz vivant. Je dis ça, car beaucoup vivent du jazz mort, ou même font revivre le jazz des morts, c’est plus lucratif, mais ne soyons pas trop amers, car il est mort le pauvre Julius, avec son jazz vivant qui reste tellement actuel, cet album pourrait sortir aujourd’hui et il serait encore d’avant-garde.

C’est comme ça, y’a des morts d’avant-garde dont la musique est toute neuve, c’est pas que la musique piétine, mais il est parfois difficile de la saisir dans ce flot de sons qui s’envole autour de nous, alors on écoute la même musique qui se rejoue et on adore ceux qui ont un « gimmick », c’est souvent suffisant pour faire une carrière. C’est un peu triste et injuste aussi, mais c’est notre monde, celui dans lequel on se dépatouille.

Putain qu’il est beau cet album, ils sont forts tous les deux, ce sont des poètes, des magiciens du temps ou plutôt d’outre-temps, créateurs d’une dimension spécifique pour écouter leur musique, un p’tit coin à part où on se sent bien, un paradis pour les athées et les croyants, un pt’it nuage cotonneux où on se laisse partir…

Et, en plus, y’a un effet bonus, ça recommence quand on le repose sur la platine, l’effet est reproduisible, si, si, allez, encore…

Julius Hemphill & Abdul Wadud Live in New York - Echo 1 (Morning)


Echo 2 (Morning) - Si tu es pressé et que tu dois choisir commence par là.


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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Piranha » sam. 19 déc. 2020 12:30

Douglas a écrit :
mer. 16 déc. 2020 09:15
Piranha a écrit :
ven. 4 déc. 2020 11:35
Douglas,

Quels seraient les albums à retenir de 2020 (hors rééditions) ?
Curieux de te lire :)
Déjà, pour mieux répondre à ta question, j'ai fait une liste des albums sortis en 2020 dont j'ai parlé ici. C'est là que je me suis aperçu que la première partie de l'année j'ai beaucoup parlé de ceux de 2019 qui avaient été marquants, ce qui finalement est assez logique, enfin dans ma façon de sélectionner les albums. Tout ça ne représente qu'une infime goutte d'eau dans l'océan des parutions. J'aime bien, lorsqu'un musicien me plaît et m'intéresse, remonter le fil et fouiller les discographies passées...

Sur cette liste ne figurent que les nouveautés des artistes vivants de l'année 2020, il manque le "Jean-Jacques Birgé ‎– Pique-nique Au Labo" qui attend sur la pile bien que j'ai écouté le premier Cd et le " Mary Halvorson's Code Girl ‎– Artlessly Falling " dont je n'ai que les fichiers wav en attente du double vinyle. Il est possible qu'il en reste encore dans les piles autour de moi, mais c'est pas grave... Je n'ai pas indiquer d'ordre ou classer et sélectionner mes favoris, c'est un crève-coeur ce truc là! Mais on retrouve les "International Anthem" de l'année, pour moi le label incontournable du moment.

Jeff Parker & The New Breed ‎– Suite For Max Brown
Village Of The Sun Feat. Binker And Moses ‎– Village Of The Sun / Ted (EP)
Alabaster DePlume ‎– To Cy & Lee: Instrumentals Vol. 1
Irreversible Entanglements ‎– Who Sent You?
Shabaka And The Ancestors ‎– We Are Sent Here By History
Matthew Tavares & Leland Whitty – Visions
Makaya McCraven ‎– Universal Beings E&F Sides
Dezron Douglas & Brandee Younger ‎– Force Majeure
Gil Scott-Heron, Makaya McCraven ‎– We're New Again (A Reimagining By Makaya McCraven)
Moses Boyd ‎– Dark Matter
Sophie Alour – Joy
Avishai Cohen ‎– Big Vicious
Sarah Murcia ‎– Eyeballing
Gary Bartz And Maisha (3) ‎– Night Dreamer Direct-to-Disc Sessions
John Zorn ‎– Les Maudits
John Zorn ‎– Virtue
Ambrose Akinmusire ‎– On The Tender Spot Of Every Calloused Moment
Astral Travel ‎– If You Say You Are From This Planet, Why Do You Treat It Like You Do?
Błoto ‎– Erozje
Various ‎– Vol Pour Sidney (Retour)
Zara McFarlane ‎– Songs Of An Unknown Tongue
Angel Bat Dawid ‎– Transition East
Peirani - Parisien ‎– Abrazo
Nubya Garcia ‎– Source
Anna Högberg Attack ‎– Lena
Despentes, Zëro - Louis Calaferte ‎– Requiem Des Innocents
Aka Moon ‎– Opus 111
Idris Ackamoor ☥ The Pyramids ‎– Shaman!
Oscar Jerome ‎– Breathe Deep
Jon Hassell ‎– Seeing Through Sound (Pentimento Volume Two)
Andy Emler ‎– No Solo
Nicole Mitchell, Lisa E. Harris ‎– EarthSeed
Rob Mazurek / Exploding Star Orchestra ‎– Dimensional Stardust
Kaoru Abe – Ayler Sapporo
Jean-Marc Foussat + J-M. F. / Daunik Lazro / Evan Parker ‎– Café Oto, London, The 22th Of January 2020
Jean-François Pauvros, Antonin Rayon, Mark Kerr ‎– À tort et au travers
Anne Paceo – Samâ
Nduduzo Makhathini ‎– Modes Of Communication: Letters From The Underworlds
Carlos Niño & Miguel Atwood-Ferguson ‎– Chicago Waves
Anteloper ‎– Tour Beats Vol. 1
Sélène Saint-Aimé ‎– Mare Undarum
Immanuel Wilkins ‎– Omega
Collectif La Boutique - Fabrice Martinez – Twins
Sylvain Rifflet | Jon Irabagon | Sébastien Boisseau | Jim Black ‎– Rebellion
Aquiles Navarro & Tcheser Holmes ‎– Heritage Of The Invisible II
Edit un oubli: Joel Ross : Who are you ?

Voilà, y'en a pas tant que çà!
On pourrait citer les albums inédits, dont ceux des grands disparus, en voici quelques-uns:

Horace Tapscott With The Pan-Afrikan Peoples Arkestra ‎– Ancestral Echoes - The Covina Sessions, 1976
Don Cherry – om shanti om
Pharoah Sanders – live in Paris
Cecil Taylor And Tony Oxley ‎– Birdland, Neuburg 2011
Milford Graves / Don Pullen ‎– The Complete Yale Concert, 1966
Didier Lockwood, Gordon Beck, Allan Holdsworth, Aldo Romano, Jean-François Jenny-Clarke* ‎– The Unique Concert
Joe McPhee – Black is the color

Et des rééditions marquantes comme ici:

Full Blast (2) ‎– Farewell Tonic
Melodic Art-Tet ‎– Melodic Art-Tet
Black Unity Trio – Al Fatihah
Experience Unlimited - Free Yourself
Oneness of Juju - African Rhythms
Masayuki Takayanagi New Direction Unit ‎– Axis/Another Revolvable Thing (2 vol.)
Doug Carn - Spirit Of The New Land

Et même la compile "Various ‎– Soul Love Now: The Black Fire Records Story 1975-1993"

Voilà, voilou...
Merci pour ce retour sur l'année 2020 :super:
Bon on est loin du top10 :hehe:

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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 19 déc. 2020 18:50

Piranha a écrit :
sam. 19 déc. 2020 12:30
Merci pour ce retour sur l'année 2020 :super:
Bon on est loin du top10 :hehe:
Oui, effectivement, mais c'est vraiment difficile à formuler, pour être sûr il me faudrait sans doute réécouter quelques albums, de plus l'année n'est pas terminée et si le courrier arrive, j'attends encore des prétendants. Une sélection rapide pourrait donner une liste ressemblant un peu à ça, bon y'en a quinze pas classés du tout, mais c'est un premier pas...

Alabaster DePlume ‎– To Cy & Lee: Instrumentals Vol. 1
Dezron Douglas & Brandee Younger ‎– Force Majeure
Sophie Alour – Joy
Avishai Cohen ‎– Big Vicious
Sarah Murcia ‎– Eyeballing
Ambrose Akinmusire ‎– On The Tender Spot Of Every Calloused Moment
Astral Travel ‎– If You Say You Are From This Planet, Why Do You Treat It Like You Do?
Błoto ‎– Erozje
Aka Moon ‎– Opus 111
Oscar Jerome ‎– Breathe Deep
Jon Hassell ‎– Seeing Through Sound (Pentimento Volume Two)
Kaoru Abe – Ayler Sapporo
Jean-François Pauvros, Antonin Rayon, Mark Kerr ‎– À tort et au travers
Nduduzo Makhathini ‎– Modes Of Communication: Letters From The Underworlds
Immanuel Wilkins ‎– Omega
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 20 déc. 2020 07:20

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« Things We Like », le titre de l’album, est également le titre d’un manuel scolaire que le jeune Jack Bruce aimait lire lorsqu’il était enfant. A peine sorti de l’enfance et déjà jeune ado, il a composé les pièces qui sont jouées sur cet album, à onze ans il faut dire qu’il avait également écrit un quatuor à cordes, il étudiait alors à la Royal Scottish Academy of Music.

La précocité n’est pas nécessairement signe de génie, mais il faut parfois faire avec, c’est juste un handicap à surmonter. J’ai toujours aimé Jack Bruce et, je crois, dans tout ce qu’il a fait, au sein de la Graham Bond Organization où il côtoie Dick Heckstall-Smith qui joue du sax ici, Jon Hiseman le batteur et John McLaughlin à la guitare.

J’ai aimé le suivre quand il jouait du rock avec Cream, dans le Lifetime ou avec Leslie West et Spectrum Road également, je n’énumère pas tout, je veux juste souligner que c’est un gars que j’ai toujours suivi. Également dans son remarquable parcours jazz aux côtés de Carla Bley ou de Mike Mantler, participer à des chefs d’œuvres c’est devenu ordinaire chez lui.

Bassiste fantastique, chanteur remarquable avec un timbre inimitable qui m’a fait fondre plus d’une fois, mais aussi compositeur et mélodiste hors pair.

Alors il ne faudra pas compter sur moi pour dire du mal de ce premier album signé sous son nom, composé en août 68 et sorti en 1970. Un album de jazz, pourquoi pas ? Une anecdote circule qui indique que l’album devait être un trio et que Jack a embauché John McLaughlin pour lui procurer des fonds, car il était sans le sou, et ne pouvait s’offrir un aller vers les Etats-Unis pour jouer avec le Lifetime de Tony Williams.

Il est vrai que l’apport de John est crucial lorsqu’il joue, apportant une sorte d’équilibre à la basse de Jack très en avant (quel musicien !), si vous tombez un jour sur cet album et qu’il n’est pas encore dans vos étals alors n’hésitez pas, la version Cd offre un titre bonus qui a été écarté de la version d’origine, sans doute par manque de place, car c’est un chouette morceau…

Born To Be Blue


JACK BRUCE - THINGS WE LIKE


HCKHH Blues


Jack Bruce - "Over the Cliff"
We will dance again...

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