J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Bravo ! Chet, recueilli et concentré, comme il l'était lors des concerts, il appréciait le respect que lui portait le public et le lui rendait au centuple!
We will dance again...
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Roland Kirk ?
ca m'a l'air trop récent comme photo pour etre le Prez'
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Bravo, c'est bien Roland Kirk, quelques indices autour du cou...
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Bonjour à tous et à ceux qui se lèvent tôt, voici l'énigme du matin, on peut répondre par le nom du groupe ou celui des musiciens.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Un petit pas vers le label « Le Chant du monde » et sa série didactique « Spécial Instrumental », les albums qu’elle contient sont souvent intéressants et savoureux, elle se consacre souvent au folk mais certains albums sont confiés à des musiciens de jazz, ainsi Steve Lacy a-t-il enregistré « Points », Kent Carter « It Will Come », Guem « Félin », Jean-Jacques Milteau « L’harmonica » et enfin, celui qui nous intéresse aujourd'hui, François Tusques avec « Le piano préparé ».
Les albums sont gatefold, à l’intérieur des informations sont données par le biais d’un texte explicatif rédigé par François Tusques, par exemple, pour le thème du « piano préparé », un petit historique, le but à atteindre, le piano préparé devenant un instrument à part entière, des techniques pour « préparer » le piano sont expliquées avec photo à l’appui, et, le disque en aboutissement sonore justifiant la démarche.
Je ne rentre pas dans les détails, mais on comprend bien qu’il s’agit le plus souvent d’intercaler des objets (vis, maracas, gomme, plaques de moulin à légumes, trombones…) entre les cordes du piano à queue, en vue d’atteindre un objectif conçu à l’avance. Ces modifications modifient profondément le son, donnant l’impression d’entendre des instruments africains ou orientaux.
Cinq morceaux illustrent les préparations et sont jouées par Tusques qui nous invite ici à un voyage inédit au pays des sons…
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Oui, il s'agit de Joseph Jarman et de Don Moye de l'Art Ensemble, les maquillages aidaient plus qu'ils ne dissimulaient, mais ce n'était pas facile!
Je relance avec une autre proposition...
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Surpris et souriant, ce multi-instrumentiste a reçu pas mal de groupes dans son loft, à new-York... Un de ses albums a été présenté ici, second d'une série qui a vu un troisième sortir très récemment.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Un album qui a beaucoup cartonné à sa sortie, malgré une pochette peu amène, il faut dire que l’album est somptueux, il m’a laissé un très bon souvenir et une empreinte forte. L’idée me vient de confronter l’écoute d’aujourd’hui à mon souvenir d’alors. Nous avons désormais un grand recul sur le travail de Keith Jarrett et beaucoup l’ont aimé au travers de nombreux albums, moi le premier. Son champ d’action est très large, de l’easy listening de haute qualité, en passant par une parfaite connaissance des standards, et pratiquant même des « ouvertures » vers la musique classique.
Ici pas d’ambiguïté, l’album s’inscrit dans une continuité et une progression logique, si ce n’est qu’il atteint une sorte de perfection. Jarrett ne joue pas seulement du piano, mais également du saxophone soprano, du célesta, bass recorder et osi drums. Dewey Redman joue du saxo ténor et des percussions, Charlie Haden de la basse et Paul Motian de la batterie et des percussions.
L’équipe ici est à un sommet, que ce soit le sax déchirant et nostalgique de Dewey Redman, la basse aux sonorités hispaniques de Charlie Haden, dramatique à souhait, ronde et très en avant, elle concourt beaucoup à la magie qui se met en forme ici. Il faut aussi parler du coloriste Paul Motian, discret, habile, souvent lointain, mais son jeu de cymbales est lumineux. Il faudrait encore parler du lyrisme de Keith, mais est-ce utile ? Chacun sait ce qu’il en est…
Je suis surpris de la vitesse à laquelle file la musique, ce sentiment que l’album n’a rien perdu de sa puissance au fil des années, keith Jarrett est particulièrement inspiré en cette fin de face A et Dewey Redman ouvre la face B avec un solo déchirant, porté par la rythmique qui dérape et frôle le free, un démarrage dont la violence s’efface sous les doigts de keith qui nous embarque dans son navire et nous emmène vers un voyage enchanté, écrivant une des plus belle plage du label ECM, toute époque confondue.
Survivor's suite - Beginning (solo)
Keith Jarrett – The Survivors' Suite (Reissued on 180g Vinyl)
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
De mémoire, la pochette représente une photo de villa au bord du lac Léman, pas loin de Montreux. Elle me plaît, un côté Edward Hooper
Le gus au dessus, je suis sûr de le connaître mais son nom ne me revient pas.
C’est pas Yussef Lateef quand même ?
Le gus au dessus, je suis sûr de le connaître mais son nom ne me revient pas.
C’est pas Yussef Lateef quand même ?
It’s too late to be hateful
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Non, il a joué un temps avec Miles Davis, une expérience assez brève. Son morceau le plus connu est peut-être "beatrice" le prénom de son épouse. Le loft dont je parle porte un nom qui s'achève par "...béa".
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Oui, c'est bien lui! pour le loft c'est "Rivbea", ce n'était pas facile, j'avais parlé de son second album sorti chez nobuziness records.
bravo!
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Mais bien sûr ! Et son Fuchsia Swing Song est un de mes favoris en jazz : https://www.discogs.com/fr/Sam-Rivers-F ... ster/90015
It’s too late to be hateful
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Une excellente référence!DaFrog a écrit : ↑mar. 2 juin 2020 04:04Mais bien sûr ! Et son Fuchsia Swing Song est un de mes favoris en jazz : https://www.discogs.com/fr/Sam-Rivers-F ... ster/90015
Pour ma part j'avais parlé de l'album "Zenith" en page 23:
viewtopic.php?f=27&t=103&start=320
J'ai commandé le troisième volume, mais côté port, c'est une catastrophe, il faut compter deux mois avant d'espérer que ça arrive et la plus longue étape est la dernière à quelques dizaines de km du domicile!
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
L’histoire du jazz recèle de ces albums dont la conception est peu commune, et, ici, carrément dramatique. Ça se passe à Paris en septembre 1955. Chet Baker est arrivé avec son quartet, il doit enregistrer pour Eddie Barclay quelques thèmes arrangés ou composés par des artistes locaux. Il est accompagné par le batteur Peter Littman, le bassiste James Bond et le pianiste Dick Twardzik. Celui-ci est très proche de Chet, il co-signe même certains albums avec le trompettiste qui lui voue une grande estime musicale. Ils partagent également une addiction qui s’avèrera fatale à Dick Twardzik lors de ce séjour parisien, il est victime d’une overdose à l’héroïne.
Chet est effondré par le décès de son ami, un lourd poids pèse sur ses épaules, pour envenimer encore les choses, son batteur Peter Littman se fâche avec lui et repart vers les Etats-Unis. Mais Chet doit honorer son contrat et Barclay est tenace en affaire. Celui-ci donne un coup de fil au pianiste Gérard Gustin qui jouait au Club St Germain. Peu connu, il est flatté « de travailler avec des stars, mais en même temps quelle angoisse ! » Nils-Bertil Dahlander remplacera le batteur.
Face à l’urgence, le choix du répertoire s’oriente vers les standards, l’ambiance est lourde, tendue, d’une tristesse infinie. Tout est improvisé et enregistré, les « couacs », les imperfections, et même la gorge qui se serre sous le poids de l’émotion. En même temps chaque pièce, libérée des artifices et des embellissements, portée par le lyrisme fou de Chet, est un chef d’œuvre, comme une offrande à la douleur, à l’ami qui s’en est allé. Il suffit d’écouter « You Go to my Head » ou « Loverman » et même chacun des titres présentés ici.
Quant au remplaçant de Dick Twardzik, Gérard Gustin, effrayé lors de ces sessions, il se montre rien moins que sublime !
Chet Baker Quartet - Summertime
Chet Baker - Lover Man - 1956
Chet Baker - You Go To My Head - 1956
Chet Baker - Tenderly - 1956
Chet Baker - Autumn In New York - 1956
Chet Baker - I'll Remember April
We will dance again...
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Comme tout bon bluesman qui se respecte, Hound Dog Taylor, né entre 1915 et 1917, s’est construit lui-même son instrument à l’aide d’une boîte à cigares, ensuite il parcouru les Etats-Unis et vécu à la façon d’un « hobo », profitant des « freight train » pour se déplacer, il effectue des travaux saisonniers et joue le blues, ce n’est que tardivement qu’il prend la profession de musicien.
Il possédait une particularité physique étonnante, doté de six doigts à chaque main, mais un soir où il était complètement bourré, il s’en coupa un de la main droite, celui qui lui semblait en trop. Il enregistra peu de son vivant, celui-ci est le troisième et dernier album qu’il fit, mais il décéda d’un cancer du poumon juste avant sa parution.
Le succès est venu un peu tard mais il est venu, pour l’accompagner il a fait appel à un second guitariste Brewer Phillips et un batteur, Ted Harvey, ce duo se nomme « The House Rockers », la formation est sans bassiste et ça fonctionne bien quand même, les deux guitaristes se relaient à la rythmique.
Le son est gras, râpeux, énergique et « rock », au chant il assure vraiment bien, tant sur tempo rapide que pendant les titres lents, un album juste pour le plaisir et sans prétention, efficace à deux cents %, le genre de truc à poser sur la platine pour se rebooster un peu !
Ah ! Oui, son surnom lui est venu assez jeune, c’était un chaud lapin…
Hound Dog Taylor - Give Me Back My Wig (Live sound)
Freddie's Blues
Let's Get Funky
Kitchen Sink Boogie
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