Et toi, me toitoyer
J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Un album de 1974 paru alors sur le label Strata East, le nom du groupe « The Descendants Of Mike And Phoebe » peut sembler étrange, mais il fait appel à la mémoire et à la réalité. Phoebe et Mike sont des esclaves, ascendants des membres du groupe: Consuela Lee Moorehead au piano, Bill Lee à la basse, Grace Lee Mims au chant et Cliff Lee au bugle. Deux musiciens ne font pas partie de la famille, Sonny Brown ou Billy Higgins à la batterie.
Cet album conjugue un assemblage qui pourrait sembler assez hétéroclite pour certains, en effet ici se rencontrent des éléments venus d’horizons qui ne se côtoient que rarement, la voix de soprano, à la technique classique, de Grace lee se conjugue au modale « Coltrane » en hommage au grand musicien. Jazz, soul et gospel se rencontrent et se combinent, on remarque particulièrement le jeu de piano de Consuela Lee tantôt ancré dans la great black music et parfois rappelant davantage des sonorités plus classiques. On peut même relever quelques passages qui rappellent la tradition des comédies musicales de Broadway, ce qui ne plaira sans doute pas à tout le monde.
Pour la petite histoire il reste à signaler que l’excellent bassiste Bill Lee est le père du cinéaste Spike Lee, une nouvelle génération de Lee, toute aussi talentueuse que celle de ses ainés.
The Descendants of Mike and Phoebe - Coltrane
The Descendants Of Mike And Phoebe - Two Songs For A Boy Named Mark
The Descendants of Mike and Phoebe / Attica
Descendants of Mike And Phoebe - Too Little Too Late
We will dance again...
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Strata East, beau label aventureux. Je ne connais pas du tout ce disque. Je viens d'en écouter des extraits rapidement mais avec un son pourri, donc difficile de me faire une idée, bien que ça semble correspondre à ce que j'aime entendre du jazz de cette période, avec de magnifiques parties de piano mais ... dès que les voix arrivent j'ai du mal, beaucoup, surtout ce chant féminin qui fait dans le lyrique, une sorte de manie déclamatoire de l'époque. Dommage.
Grâce à l'interview de Madlib qui en parlait tellement bien, j'ai découvert un somptueux Strata East que je recommande très chaudement :
https://www.discogs.com/fr/Clifford-Jor ... ter/185299
Grâce à l'interview de Madlib qui en parlait tellement bien, j'ai découvert un somptueux Strata East que je recommande très chaudement :
https://www.discogs.com/fr/Clifford-Jor ... ter/185299
Modifié en dernier par DaFrog le ven. 15 mai 2020 08:36, modifié 1 fois.
It’s too late to be hateful
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Plein de pochettes inspirantes et d'articles alléchants.
J'ai du retard à rattraper.
Je voudrais te remercier Douglas.
Tes posts et ceux des autres dans ce topic me (re)donnent envie d'écouter du jazz et me permettent de "garder un pied dedans". Sinon je me laisserais probablement happer tout entier par la planète rock et n'écouterais de jazz que les passages incorporés dans certains titres "prog".
C'est bon de garder un univers musical élargi.
J'ai du retard à rattraper.
Je voudrais te remercier Douglas.
Tes posts et ceux des autres dans ce topic me (re)donnent envie d'écouter du jazz et me permettent de "garder un pied dedans". Sinon je me laisserais probablement happer tout entier par la planète rock et n'écouterais de jazz que les passages incorporés dans certains titres "prog".
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compositions énergiques, incisives, mélodies accrocheuses, voix et harmonies au cordeau, fuzz et distorsions à gogo
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Le chant peut être un problème en effet si on n'est pas habitué à l'univers lyrique.DaFrog a écrit : ↑ven. 15 mai 2020 08:25Strata East, beau label aventureux. Je ne connais pas du tout ce disque. Je viens d'en écouter des extraits rapidement mais avec un son pourri, donc difficile de me faire une idée, bien que ça semble correspondre à ce que j'aime entendre du jazz de cette période, avec de magnifiques parties de piano mais ... dès que les voix arrivent j'ai du mal, beaucoup, surtout ce chant féminin qui fait dans le lyrique, une sorte de manie déclamatoire de l'époque. Dommage.
Grâce à l'interview de Madlib qui en parlait tellement bien, j'ai découvert un somptueux Strata East que je recommande très chaudement :
https://www.discogs.com/fr/Clifford-Jor ... ter/185299
Très bel album que celui de Clifford Jordan, je vais essayer de le réécouter dans les jours qui viennent!
Je suis en train de tomber dans le même piège que toi, mais dans l'autre sens, à force de n'écouter que du jazz j'en oublie le rock et la chanson française que j'aime pourtant beaucoup !Leutte a écrit : ↑ven. 15 mai 2020 08:28Plein de pochettes inspirantes et d'articles alléchants.
J'ai du retard à rattraper.
Je voudrais te remercier Douglas.
Tes posts et ceux des autres dans ce topic me (re)donnent envie d'écouter du jazz et me permettent de "garder un pied dedans". Sinon je me laisserais probablement happer tout entier par la planète rock et n'écouterais de jazz que les passages incorporés dans certains titres "prog".
C'est bon de garder un univers musical élargi.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Je rebondis sur ton commentaire, inconnu le disque proposé par Douglas, merci au passage, il arrive un peu tard à mes oreilles et me donne l'impression d'avoir déjà entendu... Les parties de piano sont belles en effet, les voix, rappelant le gospel des origines, et un petit côté Meredith Monk pour les expérimentations vocales. Je retenterai un peu plus loin... un autre moment.DaFrog a écrit : ↑ven. 15 mai 2020 08:25Strata East, beau label aventureux. Je ne connais pas du tout ce disque. Je viens d'en écouter des extraits rapidement mais avec un son pourri, donc difficile de me faire une idée, bien que ça semble correspondre à ce que j'aime entendre du jazz de cette période, avec de magnifiques parties de piano mais ... dès que les voix arrivent j'ai du mal, beaucoup, surtout ce chant féminin qui fait dans le lyrique, une sorte de manie déclamatoire de l'époque. Dommage.
Grâce à l'interview de Madlib qui en parlait tellement bien, j'ai découvert un somptueux Strata East que je recommande très chaudement :
https://www.discogs.com/fr/Clifford-Jor ... ter/185299
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Je possède la version française de 2017, une réédition bienvenue l'original étant hors de prix:
https://www.discogs.com/fr/The-Descenda ... e/10991473
https://www.discogs.com/fr/The-Descenda ... e/10991473
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Le dernier album de Gil Scott-Heron « I'm New Here » paru en 2010 continue à faire parler de lui. Il est là sur les étagères, en compagnie de quelques autres « Pieces Of A Man », « Bridges », « Secrets », « Reflections » et lui qui termine le voyage, « I'm New Here », comme un dernier sourire. Gil Scott-Heron s’est accroché à mon monde de façon imperceptible, jusqu’à s'installer à une place où il n’y avait personne, poète, activiste, prisonnier, une conscience... Le voici, à la fois narrateur et chanteur…
2020, donc, et une réédition augmentée, d’une grande force dit-on, il faudra s’y pencher. Et aussi cet album, une réinterprétation « Gil Scott-Heron We’re New Again A reimagining by Makaya McCraven ». Neuf relectures par face, le côté brut et minimaliste de la version originale est préservé. Makaya s’est plongé dans ce qui est essentiel, les rythmes, la puissance des mots, le blues qui éraille et le jazz qui certifie.
L’affaire est délicate, faire sonner les mots de Gil, leur donner une nouvelle musique, créer une nouvelle vibration, réinterpréter en quelque sorte, mais également rester au service de. Il faut s’imprégner de Gil, l’écouter, respirer son air, s’identifier et surtout ne pas trahir, ne pas être à minima non plus, être soi.
Makaya sait s’entourer, c’est mieux d’être à plusieurs, partager le poids. Jeff Parker surtout qui connaît intimement la discographie de Gil, Junius Paul, Ben Lamar Gay, Joel Ross… Un album qui m’a bien plu et qui me paraît réussi, bien que ce genre de projet, avouons-le, soit particulièrement casse-gueule, il est si facile de s’y prendre les pieds.
Puisse cet album toucher le jeune public et l’inciter à écouter Gil Scott-Heron et sa version de « Me and the Devil », qui reste la référence.
Makaya mccraven gil scott heron (playlist)
Pour le plaisir: Gil Scott-Heron - Me and the Devil
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
effectivement, dernier album poignant de GSH
j'aime bien Makaya aussi (j'ai trois CD de lui et vu trois fois concert). Un de ceux du label IA que je préfère.
j'aime bien Makaya aussi (j'ai trois CD de lui et vu trois fois concert). Un de ceux du label IA que je préfère.
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Vraiment splendide!Bebeto a écrit : ↑mer. 13 mai 2020 21:53Au casque, un disque qui mérite les éloges qu'on peut lire (voir la critique assez technique sur AMG, notamment). Je l'avais depuis un moment et l'associais régulièrement au Caravanserai de Santana de la même période.
Rahsaan Roland Kirk - Prepare Thyself to Deal With a Miracle '73)
Musique aventureuse, qui revient aux origines du jazz ("Celestial Bliss"), dronesque, psalmodiée par moments (Dee Dee Bridgewater est dans la barque), une musique folklorique, dirais-je.
Je ne connaissais que de nom.
Si vous avez d'autres albums de lui à me conseiller je suis preneur!
compositions énergiques, incisives, mélodies accrocheuses, voix et harmonies au cordeau, fuzz et distorsions à gogo
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Je n’avais pas accroché avec ce New Here à sa sortie et God only knows que j’aime GSH (Pieces of a Man, The Free Will, Winter in America, tiens, un Strata East ! Etc.). Je vais retenter par Makaya (que je ne connais pas)
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Oui, je vois, le traitement moderne peut-être de la prod, qui sonnait déjà vieillotte, je trouvais... Tu me diras pour cette version Makaya, je ne sais pas si tu vas accrocher davantage... Moins de puissance évocatoire, je trouve, que par le passé. Un coté patchwork qui me convainc moyennement, un spoken word teinté d'acid ou de free. Je le préfère en version "dénudée" piano/voix et une rythmique, comme sur "This Can't Be Real", ou la tournerie du dernier titre "Me & The Devil".
Modifié en dernier par Bebeto le sam. 16 mai 2020 11:11, modifié 1 fois.
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
J'en parlais un peu plus haut mais il y a également la réédition augmentée de dix titres qui a de bons échos, mais je n'ai pas écouté. Elle est sortie en même temps que le Makaya.Bebeto a écrit : ↑sam. 16 mai 2020 10:39Oui, je vois, le traitement moderne peut-être de la prod, qui sonnait déjà vieillotte, je trouvais... Tu me diras pour cette version Makaya, je ne sais pas si tu vas accrocher davantage... Moins de puissance évocatoire, je trouve que par le passé. Un coté patchwork qui me convainc moyennement, un spoken word teinté d'acid ou de free. Je le préfère en version dénudé piano/voix et une rythmique, comme sur "This Can't Be Real", ou la tournerie du dernier titre "Me & The Devil".
Pour le Strata East, il avait cartonné en son temps grâce au titre "The bottle" qui permit au label de remplir les caisses.
Pour la version Makaya ne pas négliger l'aspect "blues" qui suinte ici ou là...
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Pfff, pas plus convaincu par Makaya, sorry ! Pas écouté attentivement, j’admets. Pas l’oreille à ça en ce moment, je crois. Il me faut du lourd, du carré, du 4/4, je vais me repasser le dernier Dream Syndicate signalé ailleurs. See you later
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
La particularité de Rashan c'est qu'il était aveugle et qu'il jouait sur scène de toutes sortes d'instruments, parfois en même temps soufflant dans deux saxophones différents, puis donnant un coup de sifflet ou autre, mais toujours à propos et dans le tempo. Cet album est tout à fait excellent, parmi les plus anciens on cite souvent "We Free Kings" son premier classique, "Gifts & Messages", "The Inflated Tear", "Volunteered Slavery" il me semble en avoir parlé ici, "Blacknuss", "The Case Of The 3 Sided Dream In Audio Color" et encore beaucoup d'autres que je ne connais pas.Leutte a écrit : ↑sam. 16 mai 2020 09:23Vraiment splendide!Bebeto a écrit : ↑mer. 13 mai 2020 21:53Au casque, un disque qui mérite les éloges qu'on peut lire (voir la critique assez technique sur AMG, notamment). Je l'avais depuis un moment et l'associais régulièrement au Caravanserai de Santana de la même période.
Rahsaan Roland Kirk - Prepare Thyself to Deal With a Miracle '73)
Musique aventureuse, qui revient aux origines du jazz ("Celestial Bliss"), dronesque, psalmodiée par moments (Dee Dee Bridgewater est dans la barque), une musique folklorique, dirais-je.
Je ne connaissais que de nom.
Si vous avez d'autres albums de lui à me conseiller je suis preneur!
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Je viens de lire un des commentaires de YT, un gars dit que, à la fin d'un concert R.Kirk vendait ses flûtes, qu'il fabriquait lui-même.
Instrument très présent d'ailleurs sur l'album et que j'aime beaucoup ici.
Instrument très présent d'ailleurs sur l'album et que j'aime beaucoup ici.
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Inventeur de la "nose flute" (flute jouée par les narines), Rahsaan a été l'influence principale de Ian Anderson de Jethro Tull, au point de reprendre en morceau du maitre sur leur premier album.
L'original
8 ou 10 ans plus tard (donc après celle de Jethro)
Le version Tull
L'original
Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Un album qui allie l’actualité et le label Blue Note, « 8: Kindred Spirits Live From The Lobero Theater » est le dernier né du saxophoniste Charles Lloyd. Il a enregistré son premier album en 64 et roule encore sa bosse ! Ce qui est particulier avec Charles Lloyd c’est qu’il a toujours su s’entourer de grands pianistes, avec lui c’est deux stars au prix d’une, même si souvent ce sont des stars en devenir car il sait découvrir les talents. Ainsi tout au long d’une carrière longue et méritante ont défilé devant le clavier Keith Jarrett (qui jouait parfois free à ses côtés), Brad Mehldau, Michel Petrucciani, Jason Moran et ici Gerald Clayton. Bon cette histoire de pianiste c’est juste pour le fun, d’ailleurs il joue lui-même du piano et plutôt bien !
L’enregistrement s’est déroulé le 15 mars 2018 au Lobero Theatre de Santa Barbara, la date a son importance puisqu’il s’agit du quatre-vingtième anniversaire du vénérable saxophoniste. Outre le leader et le pianiste on peut écouter Julian Lage à la guitare, celui-ci se montre à la fois brillant et fort heureusement bavard. Il a également enregistré ces derniers temps aux côtés de John Zorn, certainement un musicien auquel il faudra s’intéresser davantage. Reuben Rogers est à la basse et Eric Harland à la batterie.
Charles Lloyd n’a pas attendu quatre-vingts ans pour être un grand du saxophone, il l’est depuis plus de cinquante ans, par contre l’âge glisse sur lui et il reste ce promeneur rêveur que l’on connaît, cet album est une pure merveille, Charles conjugue la légèreté du souffle et la justesse précieuse de la note qui touche, par sa douceur, son timbre léger, son frémissement et sa vibration qui prolonge le son au bout du souffle.
Un album majeur, le vinyle comporte trois faces enregistrées et un Dvd, il existe une version luxe.
Dream Weaver (Live)
La Llorona (Live)
Requiem (Live)
Part 5, Ruminations (Live)
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Merci Douglas pour cette nouvelle suggestion !
80 ans et il souffle encore ... belle gueule de vieillard aussi.
J’ai lancé l’écoute, parfait pour se mettre en train un dimanche matin ensoleillé
J’ai bien mérité un autre café, la douche attendra, le jogging aussi
80 ans et il souffle encore ... belle gueule de vieillard aussi.
J’ai lancé l’écoute, parfait pour se mettre en train un dimanche matin ensoleillé
J’ai bien mérité un autre café, la douche attendra, le jogging aussi
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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Un disque fabuleux, plus blues-afro que free, que j’ai découvert au début des années 80. Résultat, j’avais fait 500 bornes, avec le copain qui me l’avait fait découvrir, pour voir Shepp en concert, dans une petite salle à Saint-Etienne. On était au premier rang et je me souviens du verre de whisky qu’il avait à ses pieds.Harvest a écrit : ↑dim. 1 sept. 2019 10:08
Shepp avec Jeanne Lee (merveilleuse !), Chicago Beau qui réinscrit le free dans le blues. Là encore , en ces jours de blah blah spiritualo - cucul la praline on dira Spiritual Jazz. Des membres de l'Art Ensemble jouent ici avec un ancien batteur de Miles (premier quintet). Disque magnifique. Soyons juste - ce disque n'est pas véritablement free et se tourne juste vers l'africanité des afro-américains. Sans pour autant délaisser les préoccupations du moment. Black Panther etc....
J’ai eu la chance de voir Jeanne Lee en concert peu avant sa mort à l’auditorium du Thor, pas loin d’Avignon.
Peut-être ma voix préférée en chanteuse jazz, j’aime son timbre, son phrasé, plus que ceux d’Abbey Lincoln. Et elle avait la grâce, la classe.
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