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Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : lun. 2 déc. 2019 21:39
par Douglas
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Cet album est paru sur le label E.S.P. en 1968, il est aujourd’hui considéré par les amateurs comme un joyau du free jazz. Il y a d’abord la qualité des musiciens, le leader Marzette Watts joue de la clarinette basse sur le premier morceau, du sax tenor sur le second et du soprano sur la troisième et dernière pièce, il est épaulé par deux autres souffleurs, Byard Lancaster alto, flûte et basse clarinette ainsi que Clifford Thornton au trombone et au cornet. On trouve également l’incontournable Henry Grimes à la basse, l’incroyable Sonny Sharrock à la guitare (très bon ici), le pétillant Karl Berger au vibraphone et le talentueux J.C. Moses à la batterie, un invité Juney Booth qui joue également de la basse sur « Backdrop For Urban Revolution » le premier morceau. Que du beau monde, tous ainsi groupés ils jouent et incarnent le nom de l’album : Marzette And Company !

En 68 le free a déjà fait son trou, les plus jeunes musiciens de cette génération s’engouffrent dans les pas de Coltrane, Coleman, Dolphy ou Cecil Taylor, les portes sont ouvertes et le jeune public est demandeur, il n’est pas innocent que l’européen Karl berger joue sur cet album, ce sont là les prémisses de l’aventure Byg qui se dessinent, en un vaste rassemblement qui efface l’obstacle de l’océan Atlantique…

Cet album est signalé par le guitariste de Sonic Youth, Thurston Moore comme étant l’un de ses préférés. Du free, puissant, créatif, lyrique et engagé mais pas furieux , juste une page de la belle aventure E.S.P.

Marzette Watts - Geno


"Marzette And Company" - Marzette Watts (Full Album)

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mar. 3 déc. 2019 15:15
par hamilcar
Bijour les "jazzeux"!! "Ici", c'est pas trop (mais je surkiffe certains albums/groupes quand m^meme) ma tasse de thé; mais en fan de psyché/prog/..., je compte aggrémenter la section prog de l'une ou l'autre section.
Mais pour éviter la dispersion de l'info, j'aimerais savoir si ici on cause EFFECTIVEMENT (et pas seulement "en théorie") de jazz de Canterbury, de jazz prog,...

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mar. 3 déc. 2019 15:19
par hamilcar
Vérification faite, la réponse est non.

:jesors:

Mais on se reverra sûrement...

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mar. 3 déc. 2019 16:10
par Douglas
hamilcar a écrit :
mar. 3 déc. 2019 15:15
Bijour les "jazzeux"!! "Ici", c'est pas trop (mais je surkiffe certains albums/groupes quand m^meme) ma tasse de thé; mais en fan de psyché/prog/..., je compte aggrémenter la section prog de l'une ou l'autre section.
Mais pour éviter la dispersion de l'info, j'aimerais savoir si ici on cause EFFECTIVEMENT (et pas seulement "en théorie") de jazz de Canterbury, de jazz prog,...
Tu penses à des groupes comme Nucleus ou Soft Machine?

A titre d'info est paru il y a peu ce petit coffret:

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6 Cds au total qui couvrent 9 albums, je suis en train de les écouter doucement...

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mar. 3 déc. 2019 16:43
par hamilcar
J'y suis revenu depuis ce matin à Nucleus... via un échange avec Cooltrane... ouais ouais, ya du très plaisant (et du moins, à mes oreilles bien sûr).

Les fleurons de Canterbury (THIRD!!!), je les considère encore comme du prog. Le fait est que nombre de groupes (Crimson, Zappa, ... mais aussi Blocco mentale -entre 3 vocalises de bel canto, mais...-) injectent une part (variable mais réelle) de jazz dans leur rock/prog/folk (Pentangle, R.Harper,...). C'est pas pour ça qu'on doit en parler dans une section "jazz" (l'avis n'engage que bibi)

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mar. 3 déc. 2019 17:01
par Cooltrane
Douglas a écrit :
mar. 3 déc. 2019 16:10
hamilcar a écrit :
mar. 3 déc. 2019 15:15
Bijour les "jazzeux"!! "Ici", c'est pas trop (mais je surkiffe certains albums/groupes quand m^meme) ma tasse de thé; mais en fan de psyché/prog/..., je compte aggrémenter la section prog de l'une ou l'autre section.
Mais pour éviter la dispersion de l'info, j'aimerais savoir si ici on cause EFFECTIVEMENT (et pas seulement "en théorie") de jazz de Canterbury, de jazz prog,...
Tu penses à des groupes comme Nucleus ou Soft Machine?

A titre d'info est paru il y a peu ce petit coffret:

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6 Cds au total qui couvrent 9 albums, je suis en train de les écouter doucement...
c'est une belle occasion de loupée, je trouve... :nonon: :nono:

Pourquoi tasser 9 albums distincts sur 6 disques et sucrer (démolir) le format album (avec ses pochettes uniques). :pascontent1:

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mar. 3 déc. 2019 19:06
par Douglas
Cooltrane a écrit :
mar. 3 déc. 2019 17:01
Douglas a écrit :
mar. 3 déc. 2019 16:10
hamilcar a écrit :
mar. 3 déc. 2019 15:15
Bijour les "jazzeux"!! "Ici", c'est pas trop (mais je surkiffe certains albums/groupes quand m^meme) ma tasse de thé; mais en fan de psyché/prog/..., je compte aggrémenter la section prog de l'une ou l'autre section.
Mais pour éviter la dispersion de l'info, j'aimerais savoir si ici on cause EFFECTIVEMENT (et pas seulement "en théorie") de jazz de Canterbury, de jazz prog,...
Tu penses à des groupes comme Nucleus ou Soft Machine?

A titre d'info est paru il y a peu ce petit coffret:

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6 Cds au total qui couvrent 9 albums, je suis en train de les écouter doucement...
c'est une belle occasion de loupée, je trouve... :nonon: :nono:

Pourquoi tasser 9 albums distincts sur 6 disques et sucrer (démolir) le format album (avec ses pochettes uniques). :pascontent1:
Je suis tout à fait de ton avis, c'est pourquoi je l'ai précisé en présentant le coffret afin de prévenir si quelqu'un est intéressé, pour les pochettes c'est juste ennuyeux mais pour l'esprit artistique propre à chaque album c'est carrément gênant. Reste la possibilité de ripper pour réunir les albums comme il faut...

D'un autre côté ça permet d'écouter à pas trop cher et la qualité musicale est bonne. Attention il y a des vinyles (réédition) de Ian Carr qui circulent avec un son pourri, probablement des tirages en provenance de la Russie, bien que ce ne soit pas précisé...

Lien Discogs:
https://www.discogs.com/fr/Nucleus-3-Ia ... e/13429490

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mer. 4 déc. 2019 05:12
par Douglas
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Je vous ai parlé récemment du batteur Moses Boyd en duo avec le saxophoniste Binker Golding, sur cet album nous le retrouvons dans un autre environnement, à la tête de la formation « Moses Boyd Exodus » pour un album un petit peu particulier puisqu’il est paru fin 2018 mais a été enregistré dès 2015 ! Cet album est issu des mêmes sessions qui ont présidé à la sortie de l’E.P. « Rye Lane Shuffle » qui lui est sorti en 2016…

Présents sur cet album quelques noms déjà cités ici, Nubya Garcia à la basse clarinette, Joe Armon-Jones aux synthés, Binker Golding au sax ténor, Théon Cross au tuba et Zara McFarlane au chant. Je me limite à cette liste mais figurent d’autres musiciens encore…

Loin des chutes de studio à l’intérêt mineur que l’on trouve parfois sur ce genre d’album nous avons affaire ici à un très bel exercice, on navigue entre jazz, musique électro, hip hop parfois et même chants yoruba. Moses Boyd a également fondé le label Exodus Records qui sort ses propres albums.

Rush Hour/Elegua (feat. Kevin Haynes Grupo Elegua)


Rye Lane Shuffle


Frontline (feat. Kevin Haynes Grupo Elegua)

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mer. 4 déc. 2019 12:45
par hamilcar
YooO Douglas! encore merci pour la piqure de rappel "Nucleus"... j'ai commencé par Elastic rock, mais j'aimerais savoir s'ils ont fait des albums plus... (au choix) atmosphérique/"avant gardistes/expérimentaux/... Parce qu'à mes oreilles, ça reste trop "conventionnel", surtout au niveau du son (live en studio). Et surtout, toujours trop de cuivres à mon goût.

Si vous avez d'autres tuyaux dans le style Canterbury/Weather Report (le 1er et Mystic traveller), je suis bien sûr preneur...

... et donneur... Perso, le seul jazzman dont j'aime plusieurs albums (et beaucoup!!), c'est Yussef Lateef (Eastern Sounds :amen: ).

Pour le jazz rock "expérimental", les ritals offrent de belles réalisations:

Area "Arbeit macht frei" et "Maledetti" mixent allégrement les recettes du genre avec musiques orientales/des Balkans ET des sonorités "space" (guitare/synthé); et un chanteur... apocalyptique. A must have!.

Perigeo: Abbiamo tutti un blues da piangere: fait la part belle à la guitare "blues/folk" et aux claviers... cuivres plus fondus dans le magma sonore (comme j'aime)

Le 1er Napoli Centrale: plus de chant que les 2 premiers; moins expérimental qu'Area, mais beaucoup de corps/tripes.

Le 1er Dedalus: guitare assez Frippienne, et effets sonores (claviers surtout ) dignes du Floyd d'Ummaguma . Pas de chant.

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mer. 4 déc. 2019 16:39
par Cooltrane
hamilcar a écrit :
mer. 4 déc. 2019 12:45
YooO Douglas! encore merci pour la piqure de rappel "Nucleus"... j'ai commencé par Elastic rock, mais j'aimerais savoir s'ils ont fait des albums plus... (au choix) atmosphérique/"avant gardistes/expérimentaux/... Parce qu'à mes oreilles, ça reste trop "conventionnel", surtout au niveau du son (live en studio). Et surtout, toujours trop de cuivres à mon goût.
Bon, leur premier est le plus jazz trad du lot, mais le coté torride JR/F augmentera avec les deux suivants, mais sous ce premier line-up, pour moi, c'est surtout We'll Talk About It Later qui est le meilleur, même si Solar Plexus est une commande que Carr a fait jouer par le groupe.

Puis le groupe se désintègre au point qu'il n'existe quasi plus quant Ian Carr sort Belladona sous son propre nom, mais c'est des Noyaux durs qui jouent dessus. Le nouveau Nucleus remettra du temps à trouver un noyau stable et Roots et Labyrinth sont deux albums assez expérimentaux.
Puis avec Under the Sun, le 2è Nucleus est reparti pour trois album avec Alleycats et Snakehips comme chapitres suivants/ Avec cette version du groupe, on est plus dans un jazz-funk (blanc) qu'un jazz-rock. Tu peux oublier après Flagrante Delicto, par contre.

bref, il faut faire gaffe à qui l'album est crédité:
d'une façon décroissante:
Nucleus
Ian Carr's Nucleus
Ian Carr With Nucleus (plus...)

et
Ian Carr (tout seul)

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : mer. 4 déc. 2019 19:30
par Douglas
Pas trop prog mais un chouette morceau ! (Le prix de l'album original est juste un peu tendu...)

Don Rendell Ian Carr - Dusk Fire (1966)



Tenor Saxophone, Soprano Saxophone, Flute, Clarinet – Don Rendell
Trumpet, Flugelhorn – Ian Carr
Piano – Michael Garrick
Bass – Dave Green
Drums – Trevor Tomkins

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : jeu. 5 déc. 2019 06:53
par Douglas
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Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur Jacques Thollot, sur son album « Quand Le Son Devient Aigu, Jeter La Girafe À La Mer », sur le label « Futura » qui l’a sorti et sur Gérard Terronès qui l’a produit. Déjà, on peut trouver une vidéo où on voit Jacques Thollot, à peine sorti de l’enfance (13 ans quand même), assis derrière une batterie en train d’accompagner quelques grands noms du jazz français (Georges ARVANITAS au piano, Robert GARCIA au saxo ténor, Bernard VITET à la trompette…), il jouait au club St Germain le samedi soir et le dimanche après-midi !

Ceci juste pour signaler que rien ne sera ordinaire pour un homme comme lui. Pour en revenir à notre girafe, qui sera son premier album, il est conçu et enregistré en solo, après un très long travail de préparation et de collage. A l’époque il sera catalogué « free », il faut bien mettre des étiquettes, c’est la loi du genre, pourtant avant d’être un musicien free, Thollot est un musicien tout court, un batteur et un compositeur, un multi-instrumentiste également, pianiste et bricoleur de sons, un poète de la musique, peintre d’aquarelles sonores qui s’envolent…

Cet album que l’on nomme le plus souvent « La Girafe » va connaître une carrière underground assez intense dans un certain sens, un des secrets les mieux gardés du « free », sorti dans un premier temps en faible tirage, l’album est vite très recherché, s’échangeant à prix assez élevé. Il a été réédité en vinyle par le souffle continu et se trouve également en Cd…

Jacques Thollot : Cecile


Jacques Thollot - Quand le Son Devient Aigu, Jeter la Girafe à la Mer (album complet)

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : jeu. 5 déc. 2019 11:16
par Cooltrane
Douglas a écrit :
mer. 4 déc. 2019 19:30
Pas trop prog mais un chouette morceau ! (Le prix de l'album original est juste un peu tendu...)

Don Rendell Ian Carr - Dusk Fire (1966)



Tenor Saxophone, Soprano Saxophone, Flute, Clarinet – Don Rendell
Trumpet, Flugelhorn – Ian Carr
Piano – Michael Garrick
Bass – Dave Green
Drums – Trevor Tomkins
Le pire, c'est que le nom de ce quintette tait celui qui est une force plus que rajoutée
Michael Garrick nous fera tant d'album classiques qqes années plus tard

En attendant Dusk Fire (l'album et le titre) est ce que le groupe a fait de mieux - mais aussi de plus singulier




Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : jeu. 5 déc. 2019 11:28
par hamilcar
Merci Coooltrane! Je m'écoute ça de suite (Roots, ???, et leur meilleur selon toi)

Soirée Dédalus hier; ce 1er album est décidément suupperrr! ça démarre pied au plancher pour virer dans des paysages sonores Ummagumesques (Fender Rhodes :super: ) du meilleur effet; le violon est l'élément tendre de la musique; la guitare oscille entre bluesrock vitaminé (Fripp) et jazz '50's... et ce bassiste qui ronfle/ronronne avec un Sssooonnn...

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : jeu. 5 déc. 2019 11:35
par Cooltrane
hamilcar a écrit :
jeu. 5 déc. 2019 11:28
Merci Coooltrane! Je m'écoute ça de suite (Roots, ???, et leur meilleur selon toi)


We'll Talk About It Later est un cran au-dessus du reste, àmha

C'est tellement puissant et torride que t'as l'impression que c'est de la lave qui sort de tes baffles.

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : jeu. 5 déc. 2019 11:53
par Douglas
Cooltrane a écrit :
jeu. 5 déc. 2019 11:16

En attendant Dusk Fire (l'album et le titre) est ce que le groupe a fait de mieux - mais aussi de plus singulier
... Dans une veine très coltranienne, il ne faut pas oublier d'écouter le maître et lui rendre ce qui lui est dû, il a su également dépasser ce "spiritual" qui plaît tant aujourd'hui et continuer la quête vers des musiques nouvelles et des chemins plus rudes.
Ne pas oublier que ce terme de "spiritual" (qui correspond à une identité musicale créée par Coltrane) a été mis en avant par les marchands, tout comme " l'afro-futurisme" qui réunit un assemblage assez boîteux.

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : jeu. 5 déc. 2019 22:31
par Douglas
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Si vous n’aimez pas la contrebasse, passez votre chemin…
Si vous n’aimez pas les improvisations, cet album n’est pas pour vous…
Si vous aimez le jazz tout en pensant que tout ce qui dépasse en audace le hard bop est à jeter, alors écoutez plutôt un bon Art Blakey !
Si vous n’aimez que la « spiritual music » avec des montées de trip car elles vous arrachent le cœur, ce n’est pas la bonne adresse !
Mais si vous aimez les chemins inusités, les méandres, les passages sombres et
les rythmes, les rythmes, les rythmes,
Alors cet album est peut-être pour vous…
Mais c’est sûr, il n’est pas fait pour se vendre, se transformer en monnaie, nourrir le musicien…
Il sautille trop, va dans les coins, fouille, part et revient…
S’échappe, se transforme, s’agite et s’envole…
Il y a des bruits, des pincements, des frottements et des frôlements
Du lyrisme aussi parfois, des audaces beaucoup, des changements de route,
Pour se perdre et ressembler à un explorateur,
Ou se perdre, affalé dans un lounge bar, dans un délire fou de free music…
Quelque part entre l’Art Ensemble de Chicago et Makaya McCraven…
Le genre qui infuse et ne se livre pas du premier coup !
-Ism de Junius Paul-

La page bandcamp

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : ven. 6 déc. 2019 08:07
par Douglas
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Continuons dans l’actualité des sorties avec un trio à cordes qui rend hommage à un autre magicien des cordes, d’ailleurs l’album s’appelle « Django ». Théo Ceccaldi au violon, Valentin Ceccaldi au violoncelle et Guillaume Aknine à la guitare interprètent trois thèmes signés Théo et trois de Django Reinhardt sur les huit qui composent l’album.

Plutôt que de se situer dans la tradition des standards américains qui visent à réinterpréter les thèmes et d’improviser des solos, le trio se lance dans un pari qui s’avère gagnant : retrouver l’esprit des origines de la musique manouche et en jouer les parfums, l’esprit, par bribes, en intériorisant cette culture et en en donnant une lecture très actuelle, du coup l’électricité surgit et la musique se fait rock, ou les cordes s’étirent et la musique devient rêverie…

Cet album se transforme vite en promenade musicale, en voyage cérébral.

On note qu’à la suite du sabordage du label Ayler Records le Cd est signé sur un nouveau label : Brouhaha…

Théo Ceccaldi Trio - DJANGO


Balancelle et chèvrefeuille


Le cou du dragon

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : ven. 6 déc. 2019 17:02
par Douglas
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Un peu de free sur ESP avec The Charles Gayle Trio enregistré en 94 « live in Santa Monica » en Californie. Côté qualité son la basse de Michael Bisio souffre un peu, c’est en partie dû à ses compères qui font un boucan du diable, Michael Wimberly à la batterie tape comme un damné et Charles Gayle souffle les feux de l’enfer, heureusement il y a quelques moments calmes où le son s’équilibre un peu…

Charles est né en 1939, c’est pas un jeunot et il s’accroche à la religion avec la foi du charbonnier*, c’est en lui, il faut le prendre avec, rien d’étonnant cet hommage à Albert Ayler sur le second morceau, ils partageaient cette même lumière… ou ce même aveuglement, chacun choisira… Ce qui est plus ennuyeux chez Charles c’est qu’il émet des déclarations contre l’avortement et l’homosexualité (in the Name of the Father), c’est parfois désarmant de penser que l’amour de Dieu s’accommode de la souffrance et de l’exclusion…

Ceci dit Charles aime se déguiser en clown, il souffle comme un Dieu, se donne sans compter, se livre tel qu’il est. L’album est puissant, émouvant, d’une sincérité criante, il y a même quelque chose de sanguinolant dans son jeu qui suggère le martyr et le don de soi. Tant de beauté dans ce souffle torturé et c’est l’ombre d’Ayler qui surgit (The book of Révélation) !

* « J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qu'est heureux comme un pape et con comme un panier. »
Georges Brassens

ESP-4070 - CHARLES GAYLE TRIO - LOOK UP - FALL PREVIEW - PROMO VIDEO

Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle

Posté : ven. 6 déc. 2019 17:15
par vox populi
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Journey In Satchidananda
Un des plus grands disques de l histoire, tout style confondus
Quand je pense que l'on compare parfois Alice Coltrane à Yoko Ono
Cela n'a absolument rien à voir..Alice était une vraie et belle musicienne qui mérite beaucoup plus l'attention que les élucubrations de Yoko qui masque son manque de talent évident pour la musique par un discours pseudo intellectuel.