Re: J A Z Z - C'est ici qu'on en parle
Posté : dim. 8 mars 2020 18:33
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Magnifique quartet en effet, un superbe Blue Note!vox populi a écrit : ↑dim. 8 mars 2020 18:33
S'il ne fallait retenir qu'un album en solo de cet immense pianiste
J’adore cette chanteuse. J’ai eu la chance de l’écouter en concert. Ce fut intense d’émotion.Douglas a écrit : ↑lun. 9 mars 2020 07:47
Enfin un disque ECM ! « April », un album de la suissesse Susanne Abbuehl sorti en 2001. A l’écoute il existe une filiation évidente entre le chant de Jeanne Lee et celui de Suzanne, influence qu’elle revendique même, puisqu’elle a été son élève et qu’elle lui voue une immense admiration.
Est-ce encore du jazz ? En tirant le fil on remonte jusqu’à Ran Blake, Jimmy Giuffre et peut-être même jusqu’à Lennie Tristano. Il faudrait également parler également de Gunter Hampel et de ce patrimoine européen que l’on entend ici dans les espaces et dans le souffle de la voix qui achève sa course dans un souffle…
Il y a également Carla Bley, la compositrice, celle qui écrivait ses plus beaux thèmes pour Paul, son premier mari. Elle est présente au travers de quatre compositions, ici interprétées et transfigurées, comme si elles ouvraient leurs ailes une nouvelle fois.
Et puis, également présent le poète américain E.E. Cummings qui prête ses mots, simples et même minimalistes, quelque chose de japonais, là, peut-être… Je n’ai pas parlé des musiciens qui sont vraiment excellents, mais que je ne connais pas, Wolfert Brederode (p, harmonium, melodica), Christof May (cl, bcl), Samuel Rohrer (d, perc). Ils apportent également beaucoup à ce très bel album, très lumineux.
Pour ce qui concerne les extraits, je n'en ai trouvé aucun, alors je vous en mets un qui n'a rien à voir avec le CD dont je vous parle, mais qui fait partie d'une série sur le jazz qui est diffusée, de temps en temps , sur "Mezzo" et qui se nomme "Jazz out" des morceaux interprétés par des musiciens représentants une scène musicale (Paris, Berlin, Londres, Tokyo...), mais enregistrés dans des lieux, des contextes et des situations inusités (extérieur, parc, musée, commerce, halles etc...) la série est magnifique et souvent magique avec plein de découvertes musicales, regroupées par lieux...
Susanne Abbuehl & Matthieu Michel THE CLOUD in film JAZZED OUT
De mon côté j'ai juste assisté à une retransmission de concert, ça ne vaut pas une présence physique, mais l'émotion était bien là. Côté discographie, comme autre album je ne connais que "The Gift" sorti en 2013, son dernier chez ECM qui me semble également recommandable, son dernier album est sorti en 2017.
Le lien qui va bien - flac- (limité)Douglas a écrit : ↑sam. 15 févr. 2020 06:50
Bea Benjamin est compositrice et chanteuse, c’est aussi l’épouse du pianiste et organisateur de cette session, Dollar Brand. « African Songbird » est sorti en 1976, c’est le premier album de la vocaliste, trois morceaux seulement, mais une pépite du « spiritual jazz » avec « Africa », une pièce de plus de vingt et une minutes qui occupe à elle seule la première face et justifie l’achat de l’album.
Bea Benjamin est née et a grandi au Cap, en Afrique du Sud. Rien d’étonnant donc, cet hommage à l’Afrique. « Africa » se développe sur un tapis de percussions mid tempo, la voix chaude, douce et lancinante de Bea paresse, chante et décortique le mot « Africa » avec obsession, l’étirant, syllabe par syllabe, apportant à chaque fois une nuance nouvelle, y revenant sans cesse comme pour mieux se l’approprier, « I’ve come home, I’ve come home… »
Basse répétitive, ténor qui se languit et flûte curieuse et furtive se croisent avec la voix qui psalmodie. Derrière, le clavier électrique tisse des motifs funky, la trompette se glisse et dessine, en fond, des sonorités hallucinées, l’atmosphère d’abord plaintive et douloureuse s’échappent vers un univers planant et, poussée certainement par les griots, quasi hallucinatoire.
Les deux autres pièces sur la seconde face occupent un autre registre, « Music » est dédié à Dollar Brand et « African Songbird », interprété a cappella et dédicacé à Duke Ellington dans l’orchestre duquel Bea a autrefois chanté.
Très très cool ça, ça file la bougeotte et le smileDouglas a écrit : ↑mer. 11 mars 2020 16:21
Je n’ai pas été particulièrement ravi en voyant la couverture du jazz Magazine du mois de mars, avec un drôle de manouche en couverture. Que ne met-on de véritables représentants du genre en couvrante plutôt que des ersatz ?
A mon tour de jouer au faussaire, justement en lisant la chronique des disques du mois, et plus particulièrement celle du « Mystery Kindaichi Band » avec l’album « The adventures of Kindaichi Kosuke ». Après un salutaire petit tour sur le tube, je me suis enquis de l’objet. Soyons direct et parlons franc : c’est du Disco ! Voilà, c’est dit, je me sens déjà mieux… Pour atténuer l’effet dévastateur de cette révélation sur ma réputation, je m’empresse d’ajouter qu’il y a du funk également, du disco-funk en quelque sorte, et, pour finir de vous convaincre, je précise aussi que les musiciens, tous japonais, représentent la crème de ce qui se faisait de mieux en matière de jazz à l’époque (1977) !
Les gouttes de sueur s’accumulent sur mon front… Ah oui, des fois, et même parfois, comme en ce moment au casque on peut penser à Fred Pallem avec Le Sacre Du Tympan ou encore à Jean Pierre Massiera, ce sont des références ça ! Et même que la chronique de Jazz mag se termine par « …Cet album déjà culte est une réjouissante friandise de savoir-faire au pays du soleil levant. » C’est pas moi qui le dit, c’est Jean-Pierre Vidal, il a signé !
The Mystery Kindaichi Band - Music Mystery - A2 (Celle-là elle devrait vous rappeler quelque chose!)
The Mystery Kindaichi Band - Music Mystery - A1
The Mystery Kindaichi Band - Music Mystery B1