Les reprises et leurs originales.

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Romulien
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Romulien » ven. 11 févr. 2022 22:21

Un groupe qui fait dans les reprises de Leo Sayer.

Shooter-Long tall glasses (I can dance)


La version originale par Leo Sayer

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juthova
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 12 févr. 2022 18:13

Hoochie Coochie Man (qui s'intitulait à l'origine (I'm Your Hoochie Coochie Man) fait figure encore aujourd'hui de classique du blues. La chanson est enregistrée pour la première fois en 1954 par Muddy Waters et Willie Dixon. Les deux bluesmen sont, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, deux des artistes les plus influents de Chicago. Ils seront un lien essentiel dans l'évolution du blues en rock'n'roll.
Les paroles de la chanson écrite par Dixon narrent l'histoire d'un homme disposant de talismans, d'amulettes et de porte-bonheurs en tout genre. Les références à la magie et au culte vaudou sont présentes tout au long de la chanson. L'homme se sert de cet attirail pour parfaire sa réputation de tombeur.
Comme beaucoup de chansons de Dixon, Hoochie Coochie Man est hérissée d'un érotisme refoulé. Le terme Hoochie Coochie a ses racines dans une danse du ventre salace du XIXe siècle, ainsi que des mots afro-américains pour l'alcool et le sexe (en argot Coochie signifie vagin et Hoochie signifie pute ou prostituée) . Dixon rend Hoochie Coochie Man encore plus puissant en ajoutant la notion de prophétie gitane et en utilisant des images de magie noire dérivées de la religion vaudou. Musicalement, le riff à trois notes fonctionne parfaitement. Commercialement aussi puisque la chanson atteint la huitième place des charts américains.
Bien plus d'un demi-siècle depuis son premier enregistrement, Hoochie Coochie Man ne montre aucun signe de perte de popularité et, est à juste titre considéré comme un élément majeur non seulement du blues, mais aussi du rock et de la musique pop.



Et avec le riff historique...


LeBlaireau

Re: Les reprises et leurs originales.

Message par LeBlaireau » mar. 15 févr. 2022 19:14

Excellent Hoochie Coochie Man ! Willie Dixon est un génie !

__________________________________________________

En cherchant une vidéo pour le sujet "ce que vous écoutez" (j'écoutais le vinyl), je m'aperçois que Channel Zero Reality par Sore Throat est en réalité un morceau d'Antisect. (Mieux vaut tard que jamais...)





Je viens de comprendre le truc : quand un morceau de Sore Throat dure plus de 40 secondes, c'est que c'est une reprise...

LeBlaireau

Re: Les reprises et leurs originales.

Message par LeBlaireau » mer. 16 févr. 2022 14:55





La version studio n'est pas sur youtube.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par gabuzomeuzomeu » mer. 16 févr. 2022 15:20

La reprise décalée de Vincent Malone - Antisocial (2001) dont le gars a été évoqué ailleurs ici-même sur une autre de ses nombreuses activités !



L'original de Trust en version 2020

L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Algernon » mer. 16 févr. 2022 15:28

Après Ultimate Spinach : "Ultimate - le Roi de la trompette (pompette)"

Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 19 févr. 2022 11:22

Don't Be Cruel était la face B du 45 tours Hound Dog, et à ce titre, ce disque a été le 1er de l'histoire a affiché deux N°1 sur ces deux faces (il faudra attendre les Scarabées avec We can work it out / Day tripper fin 1965 pour voir ce genre d'exploit renouvelé).
Don't Be Cruel est une chanson d'amour. Elle commence par un Elvis qui supplie sa copine de l'appeler au moins au téléphone quand il est seul à la maison. Il lui dit qu'il l'aime beaucoup et veut avoir droit à plus d'affection de sa part. A la fin de la chanson, il lui propose le mariage, insistant sur le fait qu'il l'aimera pour toujours. "Ne sois pas cruelle envers qui a un cœur qui est vrai", lui dit-il.
La veille de Noël 1955, le parolier Otis Blackwell se retrouve devant le Brill Building (l'un des plus intenses centres d'activité dans l'industrie musicale) à New-York. Les choses n'allaient pas très bien pour lui. Là, il croise un ami qui lui demande s'il a écrit des chansons. Blackwell dit oui, et la semaine suivante, il en vend six, dont Don't Be Cruel, à la société d'édition Shalimar Music pour 25 dollars chacune.
Le 2 Juillet 1956, Elvis enregistre Hound Dog. Sa maison de disque a besoin d'un face B, alors Elvis et son équipe commencent à écouter quelques démos présentées par Shalimar Music. Quand ils tombent sur Don't Be Cruel, Elvis modifie quelques paroles et décide de l'enregistrer en suivant de très près la démo de Blackwell. A sa sortie, le disque est numéro 1 des ventes aux Etats-Unis pendant onze semaines à partir du 18 Août 1956, et sera remplacé par une autre chanson du King Love Me Tender.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par LeBlaireau » sam. 19 févr. 2022 15:16




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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par LeBlaireau » lun. 21 févr. 2022 17:40

Ce tube du second album du groupe finlandais HEXVESSEL


est au départ un morceau de la chanteuse et luthière britannique Carolyn Hillyer

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Echoes » mar. 22 févr. 2022 07:38



When the Levee Breaks

Des musiciens du monde entier réunis ici autour de John Paul Jones pour une oeuvre caritative "Playing for Change"


Alfredo Arce: Siku Flute
Ben Lee: Harmonica
Buffalo Nichols: Vocals, Guitar
Davey Chegwidden: Dundun Drums
Derek Trucks: Slide Guitar
Drums of the Pacific: Dancing, Log Drums
Elle Márjá Eira: Vocals
Jason Tamba: Banjo
John Paul Jones: Bass
Keith Secola: Slide Guitar
Mermans Mosengo: Harmonica
Mihirangi: Vocals
Nakeiltha Campbell: Dundun Drums
Pete Sands: Acoustic Guitar
Sebastian Robertson: Electric Guitar
Sikiru Adepoju: Talking Drum
Susan Tedeschi: Vocals
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Zézette » mar. 22 févr. 2022 09:09

Echoes a écrit :
mar. 22 févr. 2022 07:38
When the Levee Breaks
Des musiciens du monde entier réunis ici autour de John Paul Jones pour une oeuvre caritative "Playing for Change"
Toujours (presque toujours) magique une performance de Playing for Change !
Je ne l'avais pas encore aperçue celle là. Pas mal du tout. Merci Echoes. J'ai eu un peu de mal à entrer dedans au début, mais j'ai bien fait de m'accrocher.
Quant à la Néo-Zélandaise Mihirangi, je la veux dans mon équipe.
Joyeux Noël Félix !

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Echoes » mar. 22 févr. 2022 09:11

Zézette a écrit :
mar. 22 févr. 2022 09:09
Echoes a écrit :
mar. 22 févr. 2022 07:38
When the Levee Breaks
Des musiciens du monde entier réunis ici autour de John Paul Jones pour une oeuvre caritative "Playing for Change"
Toujours (presque toujours) magique une performance de Playing for Change !
Je ne l'avais pas encore aperçue celle là. Pas mal du tout. Merci Echoes. J'ai eu un peu de mal à entrer dedans au début, mais j'ai bien fait de m'accrocher.
Quant à la Néo-Zélandaise Mihirangi, je la veux dans mon équipe.
Oui un peu de peine au décollage mais la suite est somptueuse :)
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par nunu » mer. 23 févr. 2022 15:39

When a man loves a Woman, on connait la version de Percy Sledge mais la chanson a été reprise plus de 200 fois




Une reprise en francais par notre Jojo national




Une reprise par Michael Bolton



Et la reprise de Karen Dalton


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Monsieur-Hulot » jeu. 24 févr. 2022 13:09

L'originale :

La reprise
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » jeu. 24 févr. 2022 17:44

En 1965, Lee Hazlewood travaille sur une toute nouvelle chanson : These Boots Are Made For Walkin'. L'histoire ? Celle d'une jeune adolescente qui refuse les avances d'un homme de trois fois son âge. Nancy Sinatra qui collabore avec le songwriter a des doutes. Si c'est lui qui chante le titre, il risque de passer pour un vicieux et pervers. Pour elle, il faut que ce soit une femme qui chante cette chanson. Lee Hazlewood décide alors de lui offrir la chanson.
Nancy Sinatra a 26 ans à l'époque et se glisse dans la peau d'une jeune Lolita de 16 ans qui éconduit les avances d'un quadragénaire. Robe courte, jambes nues et bottes hautes, la chanteuse joue, dans le clip dédié à la chanson, la nymphette sexy et sûre d'elle. Immédiatement ce titre devient un hymne à l'émancipation de la femme et un véritable succès, propulsant la chanteuse au rang de popstar mondiale.


LeBlaireau

Re: Les reprises et leurs originales.

Message par LeBlaireau » ven. 25 févr. 2022 15:00




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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 5 mars 2022 17:43

Dans le genre riff culte gravé dans la mémoire collective, il y a Satisfaction des Stones, Purple Haze de Hendrix, Whole Lotta Love de Led Zep, Seven Nation Army des White Stripes. Et il y a aussi Smoke On The Water de Deep Purple. Un riff d'anthologie que tout le monde connaît sans même parfois connaître le nom du groupe.
En décembre 1971, Deep Purple est en Suisse. Ils doivent enregistrer l'album Machine Head. Le 4 décembre, ils assistent à un concert de Frank Zappa and The Mothers of Invention au Casino de Montreux. Deux milles personnes sont présentes. Soudain un fan inconscient tire une fusée éclairante. Le plafond prend flamme, puis les décors, puis l'édifice finit en cendres. Le public saute par la fenêtre du premier étage pour s'extirper du bourbier. Quelques membres de Deep Purple dont Ian Gillian, présent dans la salle, assistent en direct à l'incendie, alors que le bassiste Roger Glover, resté dans son hôtel un peu plus loin, aperçoit la fumée qui se repand sur le Lac Léman. A la hâte, il note sur un papier "Smoke on the water".
Smoke On The Water raconte donc l'incendie vu de loin par Glover et vécu de près par Gillian. Ses circonstances, le vent de panique, le désespoir de Claude Nobs organisateur du festival et son ardeur à sauver ce qui peut l'être, le "relogement" des musiciens de Deep Purple au Grand Hôtel (vide en raison de la saison) pour la réalisation de l'album qu'ils devaient initialement enregistrer au casino...
Coté anecdote : La musique est fait de petit emprunt. Et Deep Purple n'échappe pas à la règle. Le riff que n'importe quel ado s'amuse à reprendre est en fait un copié collé. Avant qu'elles n'entrent au Panthéon du Hard-Rock, ces douze notes avaient des airs de Bossa Nova. Smoke On The Water est librement inspiré du titre Maria Quiet d'Astrud Gilberto, sorti en 1966.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par pitiroizo » mer. 9 mars 2022 16:54

3 versions sublimes d'un même morceau.

L'original :


La version des Tindersticks :


Celle d'Amenra :

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 12 mars 2022 16:40

The Knack est un groupe originaire de Los Angeles formé en 1978 et principalement connu pour le single My Sharona, sorti l'année d'après. Le titre est construit autour d'un riff de guitare facilement reconnaissable, composé par le guitariste Berton Averre, bien avant qu'il ne rejoigne le groupe.
Pour les paroles, il serait inspiré d'une jeune femme de 17 ans à l'époque, nommée Sharona Alperin, dont le chanteur du groupe Doug Fieger est tombé follement amoureux alors qu'il avait 25 ans. Et à chaque fois que Fieber pensait à elle, il pensait au riff de son guitariste. Les deux musiciens travaillèrent alors sur la structure et la mélodie de la chanson.
La passion de Fieger pour Sharona a d'ailleurs fini par porter ses fruits car ils formèrent un couple pendant près de quatre ans. Sharona Alperin a même accepté de poser pour la pochette du single. Vêtue d'un débardeur blanc moulant et d'un jean, elle tient la pochette de l'album, Get the Knack, dont le titre est extrait.
A l'époque, l'album a connu l'un des démarrages les plus réussis de l'histoire, se vendant à plus d'un million d'exemplaires en moins de deux mois et passant cinq semaines à la première place des charts américains. Mais devinez quoi ? C'est cette chanson qui tuera le couple. Sharona a fini par rompre pour devenir, a-t-elle déclaré, sa propre Sharona, et celle de personne d'autre. Et après avoir été en froid pendant quelque temps, le musicien et la jeune femme sont finalement devenus amis et le sont restés jusqu'à la mort de Doug Fieger en 2010.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Paul Ranef » jeu. 17 mars 2022 08:59

L' original :lunetz:

La coveur :modo:

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