Les reprises et leurs originales.

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juthova
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 13 avr. 2024 09:13

En 1972, Michel Polnareff est au sommet de sa gloire. Il gagne beaucoup d'argent et mène une vie luxueuse au sein d'un grand hôtel particulier à Neuilly. Il conduit une Rolls Royce et des Harley Davidson. Il mène une vie de star et prend un homme de confiance pour gérer sa fortune. Mais un jour, il reçoit une lettre surprenante d'une agence immobilière qui lui réclame six mois de loyers impayés. Le rêve se brise alors pour le chanteur qui découvre que rien ne lui appartient : ni la Rolls, ni sa maison, rien ! Tout est en location ! Son homme de confiance l'a trahi, pris son argent et filé en douce laissant Michel Polnareff avec ses dettes. Le fisc lui réclame alors plus d'un million de francs mais il est ruiné ! L'opinion publique refuse de croire en sa bonne foi et le chanteur supporte mal ce désamour. Menacé d'emprisonnement, Polnareff décide alors de quitter la France pour refaire sa vie ailleurs.
Il s'installe alors en Californie où il sort un premier single prometteur qui se classe rapidement au hit parade américain. Mais si le succès est au rendez-vous, le chanteur a le mal du pays. Alors qu'il est à New York, tout le lui rappelle, du vin qu'il a bu à la table d'un restaurant à la chanson qui passait à la radio. Pris d'un coup de blues, Polnareff griffonne sur une nappe en papier les premières notes de la chanson qui ne se nomme pas encore Lettre à France. Il enregistre la musique sur cassette et l'envoie à son parolier Jean-Loup Dabadie. Ce dernier écrit alors un texte avec deux niveaux de lecture : on peut soit y voir une simple lettre d'amour d'un homme loin de sa dulcinée ou alors celle d'un homme exilé qui rêve de revoir son pays, la France. Ce double sens des paroles séduit Polnareff. Mais pas seulement... De l'autre côté de l'Atlantique, le 45 tours se vend à plus de 840 000 exemplaires à l'été 1977.
Le succès retentissant de ce tube permet à Michel Polnareff de revenir en France. En octobre 1978, il décide de régler ses affaires avec le fisc. La justice reconnaît la culpabilité de l'homme de confiance toujours en fuite et l'innocence du chanteur. Il est cependant toujours redevable d'un million de francs qu'il doit à l'administration fiscale.


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