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Message par alcat01 » sam. 26 nov. 2022 09:21

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Pour cause de procès avec la Warner Bros, le double-Lp "Sheik Yerbouti" de Frank Zappa sort le 3 Mars chez CBS. Toutes les chansons qui y figurent ont été enregistrées en live par Zappa au cours de différentes dates de sa tournée Européenne 1978, tournée qui passait par le Pavillon de Paris, porte de La Villette, les 6, 7, 8 et 9 Février 1978. Il y a aussi des reprises live de concerts échelonnés de 1977 à New-York et Londres à 1978 à Berlin.
Les chansons entendues par le public à ces occasions étaient inédites avant leur publication un an plus tard sur cet album.
Comme à son habitude, Zappa a amélioré ces enregistrements en public à travers un travail de remixage en studio et l'ajout de divers overdubs.
Le groupe qui l'accompagne alors sur scène est composé de Terry Bozzio à la batterie, Patrick O'Hearn à la basse, Adrian Belew à la guitare, Tommy Mars et Peter Wolf aux claviers et Ed Mann aux percussions.

"Cheikh Yerbouti" représente un tournant majeur dans la carrière de Zappa. C'est son premier album sur Zappa Records, après son départ de Warner Bros Records, distribué par CBS, et l'un de ses plus gros succès commerciaux, atteignant le numéro 21 dans les Charts Américains, et la plus grande vente d'album de Zappa dans le monde entier avec plus de deux millions d'unités vendues à ce jour.
Le disque souligne l'aspect comique de ses paroles plus que jamais, commençant une période de hausse des ventes de disques et l'attention des médias. Mais, une fois de plus, la teneur des textes fait que Frank est attaqué par le Parent's Music Resource Center.
Le titre est un jeu de mots; c'est une transcription phonétique de "Shake your booty", que l'on pourrait traduire par "Bouges tes fesses".
L'album comporte du matériel satirique et humoristique ou autre offensive de Zappa.
"Bobby Brown" est connue dans le monde entier, sauf aux États-Unis, où il a été interdit d'antenne en raison de ses paroles sexuellement explicites.
"I Have Been in You" se moque du Hit de 1977 de Peter Frampton "I'm in You", tout en maintenant une structure entraînée sexuellement.
"Dancin' Fool", un nominé aux Grammy, est devenu un Hit disco populaire malgré sa réflexion parodiques évidente de la musique disco.
"Flakes", à propos du mépris des travailleurs en Californie, comprend une parodie de Bob Dylan.
"Jewish Princess", un regard humoristique sur les stéréotypes juifs, a attiré l'attention de la Anti-Defamation League (Ligue Anti-Diffamation), auquel Zappa a refusé des excuses, affirmant: "...Contrairement à la licorne, ces créatures existent et méritent d'être 'commémorée' avec leur propre opus spécial...".

Certains des solos de Zappa sur l'album ont commencé leurs vies comme des improvisations de ses travaux antérieurs:
"Rat Tomago" a été édité à partir d'une performance de "The Torture Never Stops", qui est apparu à l'origine sur "Zoot Allures"; "The Sheik Yerbouti Tango" également à partir d'une piste live "Little House I Used to Live in", à l'origine sur "Burnt Weeny Sandwich". La chanson "City of Tiny Lites" présentait une vidéo d'animation réalisé par Bruce Bickford qui avait été présentée sur le 'Old Grey Whistle Test'.
"Rat Tomago" est borné par deux brefs morceaux de musique concrète, construit de dialogue studio, d'effets sonores, et des fragments musicaux variés.
En faisant "Rubber Shirt", Zappa combina une piste de Terry Bozzio jouant de la batterie dans un contexte musical avec un de Patrick O'Hearn jouant de la basse dans un autre, et un cadre musical totalement différent. Les pistes différaient dans la signature du temps et dans le tempo. Zappa a fait référence à cette technique comme xenochronie.
L'album a également été notable pour être la rupture de carrière du producteur et ingénieur Joe Chiccarelli. Dans une interview avec HitQuarters, Chiccarelli a déclaré: "...l'ingénieur [de Zappa] ne pouvait pas faire la session et il avait donc décidé de me donner ma chance. Je suis tellement reconnaissant depuis ce jour-là parce qu'il m'a donné une carrière...".

Numéro 45 dans les Charts US avec "Dancing Fool", "Bobby Brown", lui, est 1er au Top Germanique et classé en tête dans bon nombre de pays Européen.
Dans un premier temps, l'album a été accueilli avec des critiques mitigées, en raison de la controverse de son contenu lyrique.
Anecdote: La chanson "Bobby Brown" fut extrêmement populaire en Scandinavie, et Zappa a été si surpris par son succès qu'il voulait que CBS embauche un anthropologue pour étudier pourquoi la chanson était devenue un grand succès.

L'album reste un disque culte pour les fans de Zappa à ce jour.


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Message par Algernon » sam. 26 nov. 2022 10:30

Pas "un fan" de Zappa, mais ça c'est de l'album. Comme "Joe's Garage" : du nettement moins prog (en partie) et "commercial" ? un adjectif oxymore pour ce regretté Frank. Le live "Zappa in NY" je l'aime bien aussi. J'espère que tout le monde avait déjà compris le jeu de mots.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Message par alcat01 » sam. 26 nov. 2022 10:37

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St.Paradise a été formé par Derek St.Holmes et Rob Grange, ancien chanteur / guitariste et bassiste respectivement du groupe de Ted Nugent. Ils ont ajouté le batteur, Denny Carmassi, fraîchement sorti de quatre albums de Montrose et John Corey aux claviers.
C'est un bon groupe solide qui a sorti son unique album en 1979, et "St. Paradise" confirme à quel point Derek St.Holmes a dû être une grande perte pour Ted Nugent et, en effet, à quel point celui-ci dépendait de lui pour le chant de son groupe.
Dans leurs meilleurs moments, comme sur le morceau plutôt créatif "Jackie", ils sortent de l'ombre, enjolivantant une chanson Rock qui semblait un peu piétiner, chantant avec une grande harmonie vocale dans la section de clôture. Une reprise de "Live It Up" du groupe Nugent, co-écrite d'ailleurs par Nugent et St.Holmes devient un morceau beaucoup plus sophistiquée que celle qui avait fait rage et rugi sur "Cat Scratch Fever" de Nugent, grâce au producteur Mike Flicker et à St.Holmes qui ajoutent de la souplesse, des harmonies légèrement aériennes, élevant la chanson dans l'hymne plus tranquille.
Mais il y a aussi des chansons qui manquent plus ou moins de ponts musicaux ou de véritable direction:
"Straight To You" sonne comme bon nombre d'autres Rocks de la fin des années 70. Le beat semble parfois un peu vacillant sur "Beside The Sea" mais le travail de guitare fait largement le job. Alors que les faux rythmes sur "Jesse James" et les paroles peu édifiantes nuisent l'ensemble.

Cet album est finalement, tout bien pesé, assez intéressant, mais à peine indispensable...

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Message par alcat01 » sam. 26 nov. 2022 14:03

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Avec "Bring It Home" paru en 1994, Savoy Brown présente son vingt quatrième album et ce disque marque le retour de Kim Simmonds vers ses racines Blues: La guitare est magistrale, et les chansons excellentes.
Le chant rappelle irrémèdiablement, par ailleurs, Chris Youlden.
Toujours dans le registre Boogie Blues Rock, des reprises de bon aloi comme "Shake For Me" de Willie Dixon avec une apparition en invité de Hubert Sumlinen ou le très réussi "Little Whell" de John Lee Hooker, se glissent au milieu de compositions originales.
La slide guitare se retrouve dans quelques morceaux comme "Mr. Brown's Boogie" ou "Worried Man", et la guitare s'épanche dans des effets sonores de wha-wha bien inspirés dans "Pack It Up" ou le très Bluesy "You're In For A Big Surprise".
A noter que Kim Simmonds, en temps que chanteur-harmoniciste assure de bien bel manière et que la section rhytmique soutient le tout de manière pratiquement irréprochable.

Sans crier au miracle, cet album de près d'une heure est bien agréable à écouter.


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Message par Punker paname » sam. 26 nov. 2022 14:23

Ceci, leur premier album, a été initialement publié sur Heavy Metal Records en 1982 et présente des illustrations fantastiques du célèbre illustrateur Rodney Matthews.
Heavy Metal Records un label qui à largement contribué à lancer la NWOBHM ou New Wave Of British Heavy Metal avec des signature de groupes comme Witchfinder General, Dragster, Soldier,Buffalo :)

Citons aussi dans les labels qui on popularisé la NWOBHM - Neat Records,Phoenix Record And Filmworks,Bronze,Rondelet Music & Records,Expulsion Records ,Bullet Records ou encore Ebony Records

https://nwobhm.com/
Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents

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Message par alcat01 » sam. 26 nov. 2022 15:00

Merci! :super:

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Message par alcat01 » sam. 26 nov. 2022 16:15

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Quartz est un trio composé de Derek 'Dek' Arnold (Basse, voix), de Malcolm 'Malc' Cope (Batterie) et de Mick Hopkins (Guitare).
Peu d'albums ont été capables de capturer le son d'un genre aussi bien que la sortie MCA de Quartz en 1980 "Stand Up and Fight". Alors que d'autres albums de l'époque, tels que "Iron Maiden" de Maiden ou "British Steel" de Priest ont peut-être été des repères commerciaux dans le genre heavy metal, Quartz a clairement défini le son et la texture de ce que le heavy metal allait devenir dans les années 1980, les doigts dans le nez. Ignorer cet effort révolutionnaire du quatuor de Birmingham, au Royaume-Uni, n'est rien de moins qu'un sacrilège aux oreilles des fans de métal.

Dès l'ouverture de la chanson-titre, cet album donne à l'auditeur le schéma sonore qui définira le heavy metal tout au long de la décennie : un riff tonitruant soutenu par une section rythmique régulière et délibérée, avec un chanteur qui semble hurler comme si son les cheveux étaient en feu. Presque tous les groupes glam des années 80 ont extrait les éléments de cet album, ainsi qu'un groupe de Californie du Nord (oui, c'est toi Lars). Non seulement la structure lourde du riff était apparente ici, réglée sur un rythme de marteau-piqueur, mais aussi un changement de tempo mélodique, défini au milieu de la chanson, pour compenser le riff principal et permettre au groupe de faire le plein et de se reconstruire pour une finition climatique. (évident dans les morceaux 'Revenge' et 'Rock 'n Roll Child'). Quiconque se demande où Def Leppard a puisé son inspiration pour le classique 'High 'n Dry' de 1981 NWoBHM-esque

'Charlie Snow', véritable hymne à la consommation de cocaïne, 'Stokin' Up the Fires of Hell', et 'Wildfire', sont de loin les pièces maîtresses de cette sortie. Chaque chanson contient des éléments de ce qui définit le genre : "Charlie" a un tempo implacable, assailli par une ligne de basse écrasante de Derek Arnold et des riffs implacables de Mick Hopkins, qui permettent à l'auditeur de faire un rail avec les garçons à travers leurs oreilles, pas leur nez. 'Stokin' Up...', un classique de Quartz, donne au public une rencontre face à face avec le Prince des Ténèbres qu'ils n'oublieront pas de sitôt. Enfin, « Wildfire », a TOUS les éléments du son heavy metal fondus ensemble dans un tour de force qui divise le tympan (même si le riff principal a été tiré de « Megalomania » de Black Sabbath). Metal classique, à une époque où le heavy metal n'était pas

Bien qu'il puisse sembler que ce soit trop d'éloges pour un album qui était, et EST, relativement inconnu, il faut souligner que pratiquement AUCUN groupe en 1980 (à l'exception peut-être de Motorhead) n'a mis autant d'agressivité dans son son de manière cohérente, tout au long d'une album. Bien que de nombreux jeunes auditeurs puissent rejeter cet album comme un simple hard rock des années 70, ceux qui étaient conscients du manque de courage et de la colère pure et simple de la musique commerciale se lèveront uniformément... et se battront pour défendre la place de cet album dans la fondation de la musique heavy metal.
ArchfiendNocturnal


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Message par alcat01 » sam. 26 nov. 2022 17:34

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Black 'n Blue est composé de Jaime St. James: Chant, de Tommy Thayer: Guitare et chœurs, claviers, de Jeff "Whoop" Warner: Guitare et chœurs, de Patrick Young: Basse et chœurs et de Pete Holmes: Batterie.
Black 'n Blue a donné suite à son premier album de 1984 un an plus tard avec son deuxième album intitulé Without Love. Le groupe reprend là où le premier album s'est arrêté. Produit par Bruce Fairbain, cet album a une production lisse qui a suffisamment impressionné Jon Bon Jovi pour qu'il recrute Fairbain pour produire l'album Slippery When Wet. Cet album s'éloigne des influences NWOBHM du premier album et incorpore un son plus Euro Hard rock.

Dès le bombastique morceau d'ouverture, Rockin' on Heaven's Door, il est évident que le groupe a quelque peu commercialisé son son. Le groupe a opté pour le son d'hymne de stade sur cet album. Des chansons comme Rockin' On Heaven's Door, Without Love et Nature of the Beach sont des classiques à écouter l'été avec les vitres baissées dans la voiture. Les refrains de cet album sont plus exagérés, mais ils ne sont pas trop doux. Bien que le groupe ait sacrifié un peu de l'aspect croustillant du premier album, il ne fait aucun doute que les chansons de cet album sont plus mélodiques et addictives par nature, comme celles que l'on peut entendre sur un album de Bonfire ou Pretty Maids. Without Love voit également le groupe introduire des claviers bien placés sur cet album. Comme le premier album, toutes les chansons de cet album sont très fortes et agréables. Alors que le premier album était rock du début à la fin, Black 'n Blue nous offre quelques airs de ballades avec Miss Mystery et le bluesy Two Wrongs. Miss Mystery est une ballade bien faite avec de belles textures de clavier, mais je trouve Two Wrongs plutôt oubliable.

Dans l'ensemble, il s'agit d'un bon deuxième album pour Black 'n Blue, avec la production soignée de Bruce Fairbain. Bien qu'il ne soit pas aussi cohérent que le premier album, il n'y a pas de morceaux vraiment faibles sur cet album. La première moitié du disque se démarque vraiment, tandis que la seconde moitié est juste "bonne". Néanmoins, si vous aimez le premier album, je vous recommande vivement cet album.
Mike


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Message par nunu » sam. 26 nov. 2022 17:59

Tommy Thayer a bien réussit l'apres Black 'n Blue

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Message par alcat01 » sam. 26 nov. 2022 18:15

nunu a écrit :
sam. 26 nov. 2022 17:59
Tommy Thayer a bien réussit l'apres Black 'n Blue

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Evactement!

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Message par alcat01 » sam. 26 nov. 2022 18:47

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Robin Trower revient à ses racines avec "Roots and Branches" sorti le 19 Février, 2013, un album composé de six reprises, des compositions connues et reprises par des dizaines d’artistes que Robin s’approprie pour les illustrer de sa guitare hendrixienne, trainante, intense et viscérale, et de cinq nouveaux morceaux bluesy.
Pour décourager la comparaison avec les versions définitives, chaque chanson non-originale a été réarrangée par Trower, dont le chatoyant et sobre jeu de guitare est articulé et soutenu par le claviériste Luke Smith, les suppléants bassistes Livingstone Brown et Richard Watts, le batteur Chris Taggart, et sur ​​trois morceaux, l'harmoniste britannique Paul Jones.
Peu reconnu pour ses talents vocaux, Trower se développe pourtant de plus en plus comme chanteur principal. Sa voix est nette, chaleureuse et confiante sur la plupart des chansons, le reste était chanté sans effort par Watts, un jeune ami de son fils qu'il avait entendu chanter à l'église. Les deux hommes sont plus que des bluesmen honorables, et bien que similaires, leurs styles de chant offrent un contraste satisfaisant.

Trower avait toujours au moins un gros orteil plongé dans le Blues, mais là, il y est jusqu'aux genoux avec des résultats tout à fait étonnants.
Les valeurs de production sont superbes, avec une chaleur et une présence qui rappelle les améliorations naturelles dans l'enregistrement analogique.
Les racines visées dans le titre de ce nouvel opus sont les classiques du Blues avec qui Trower se sent connecté cœur et âme, tandis que les branches sont ses propres chansons qui rendent un véritable hommage au Blues.
Une bonne reprise doit évidemment rendre hommage à l'original, mais sans en rendre une copie conforme car une copie directement note pour note est ennuyeuse. Heureusement, il n'y a rien d'ennuyeux dans cet album car Robin sait s’y prendre pour donner de l’originalité à des titres appartenant à d’autres musiciens. Les classiques choisis sont des standards du Blues.
Ces Blues facilement reconnaissables ont reçu de nouveaux arrangements et quelques nouvelles chansons de Trower sont extraites à partir de la même veine Blues.

Commençant par "Hound Dog", l'album montre que Trower est un passionné qui met son empreinte sur cet air classique, vénérant le Blues originel. Il frappe d'entrée avec sa version de ce chef-d'œuvre écrit par la célèbre équipe de Leiber et Stoller et qui a été enregistrée pour la première fois par Willie Mae "Big Mama" Thornton, une chanson qu'Elvis Presley avait rendu célèbre à son heure. Elle est réalisée comme un lent et brulant Blues douze-bar. L'ancien membre de Manfred Mann, Paul Jones y joue de l'harmonica de façon totalement impressionnante... Une excellente façon de donner le ton pour l'album.
La guitare de Trower sur le classique immortel au ton lancinant, "The Thrill Is Gone" de B.B. King, doit plus à la tonalité fantastique, au toucher et à la sensation lyrique du vibrato de Peter Green ou d'Harvey Mandel que de B.B. lui-même. Ce même timbre de guitare doux et mélancolique résonne dans l'album. Joué sur un groove légèrement plus lent que l'original, Trower parvient toujours à capturer la beauté envoûtante et le puissant impact émotionnel qui fait que "The Thrill Is Gone" est un des plus grands Blues épiques de tous les temps.
Une composition originale de Robin Trower, "When I Heard Your Name", suit et elle ressemble à un hybride de Bayou Blues de La Nouvelle-Orléans, ode en quelque sorte au 'Cajun swamp gris-gris', répondant aux styles de Blues tout à fait traditionnel. Cette chanson semble posséder un pouvoir quasi mystique dont le sort est puissamment projeté par la Stratocaster de Trower. Chris Taggert sur ​​son jeu syncopé à la batterie fournit le rythme pour permettre à Robin de s'élever, et celui-ci s'élève comme une fusée.
On rencontre aussi un "Little Red Rooster" de Howlin 'Wolf brut de décoffrage, la quintessence du Blues pur, jouée en stimulation frémissante délibérée. Un orgue Hammond B-3 joué par Luke Smith s'infiltre à côté comme un contrepoint aux coquines tonalités torrides de la lead slide-guitare de Robin.
“I Believe To My Soul” a été maintes fois repris depuis son introduction en 1959 par l'icône de la musique, Ray Charles, mais jamais aussi mélodieusement prédateur que le traitement accordé ici. La guitare s'étale littéralement en tissant une toile pour attraper l'auditeur dans son piège. Une fois de plus l'orgue se trouve sombrement derrière le travail de lead émotionnellement intense et articulé de Trower. Il n'y a pas de note perdue car Robin découvre son âme succinctement.
Une autre composition originale de Trower intitulée "Shape of Things to Come" sonne comme si elle avait été prélevée à partir d'une bande magnétique depuis longtemps perdue pleine d'inédits d'Hendrix. La progression musicale est étrange dans sa ressemblance avec celle de cet autre maître de la guitare qui a toujours été une influence pour Robin. Même les brefs vocaux suggèrent le timbre indélébile d'Hendrix. Cette chanson est une indication claire que Trower possède encore une compétence forte à la création artistique durable et significative.
Un autre titre rendu célèbre par Elvis est aussi interprété, le fameux "That’s Alright Mama" de Arthur "Big Boy" Crudup. Une chanson associée dans un premier temps à "Big Mama" Thornton. Trower façonne la chanson dans un travail ludique avec son jeu enflammé aidé par l'harminica éloquente de Paul Jones et le beat en arrière fond de Chris Taggert. C'est fait dans un style Nouvelle-Orléans très agréable.
Un excellent petit bijou de la plus haute qualité, "Save Your Love" est jouée avec une vigueur passionnée. C'est un véritable Chicago Blues lent qui capture l'essence de l'opulence du genre. La voix est un peu trainante et un peu sale. Le solo de Robin est tout en retenue avec une tension refoulée.
Le fantôme de Cream émerge sur le célèbre "Born Under A Bad Sign" d'Albert King, une autre réelle réussite. Les solos qui viennent juste après le refrain chanté “...if it wasn’t for bad luck, I wouldn’t have no luck at all...” frappent par le transport de la douleur insupportable que peuvent divulguer les recoins les plus sombres de l'âme. Son phrasé se fait l'écho du Blues pur des maîtres d'antan avec son intensité inégalée et les divagations de la guitare. “Born Under a Bad Sign" confirme plus la version de Cream que l'original, mais ce n'est en aucun cas une mauvaise chose.
Trower a toujours été un maître de la pédale wah-wah, et sa maîtrise est exposée sur le pittoresque "Sheltered Moon” et le morceau de cloture "See My Life". Sa guitare pleure et gémit.
"See My Life” en particulier, un Funk plein de Soul qui ramène à l'époque où Trower drainait les foules aux Fillmores, qui se trouve au coude à coude avec les plus belles créations que Robin a produit dans une carrière pleine de grandes réalisations et de vaste succès.
Le couplage de ces deux morceaux à la fin de l'album assure que "Roots and Branches" se termine sur une note très élevée. C'est peut-être préparer le terrain pour la suite de sa carrière?
Trower a, apparemment, décidé de continuer dans cette voie, mais seulement avec des créations personnelles!

Pour conclure, cet album, meilleur que "Playful Heart", mieux construit, sobre et encore plus personnel, est un très bel hommage au Blues, et cela fonctionne du début à la fin et rappelle à tout le monde combien Trower est talentueux.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 27 nov. 2022 10:11

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Avec "Joe’s Garage Act I" en Septembre, et "Joe’s Garage Act II & III" en Novembre, réalisés à la maison, Zappa signe en 1979 le concept de home studio.
C'est un Opéra Rock de Frank découpé en trois actes; les deux disques vinyles sortis en 1979 contiennent l'un l'acte I, l'autre les actes II et III ; par contre, le double CD, sorti un peu plus tard, ne respecte pas ce découpage, puisque la dernière piste du premier CD est "Sy Borg".

"Joe's Garage" s'ouvre par une chanson assez étrange, où l'on fait connaissance avec une voix mystérieuse: le Central Scrutinizer, qui est un peu l'équivalent de Big Brother, et que l'on retrouvera au début de quasiment toutes les chansons, où il commente les événements passés. Il nous informe que cet album est un album de propagande, que la musique a été interdite, et qu'il suffit de l'écouter et de suivre l'histoire pour voir ce qui arrive à ceux qui veulent faire de la musique.
Le personnage principal apparaît dès la deuxième chanson: il s'agit de Joe (interprété par Ike Willis). Il a un groupe de musique, avec qui il répète dans son garage ("Joe's Garage"); mais les voisins alertent la police car ils font trop de bruit, et les policiers conseillent à Joe de plutôt se tourner vers autre chose, comme les activités religieuses par exemple.
S'ensuit alors "Catholic Girls", où Joe rencontre Mary, une catholique nymphomane (le morceau est un peu l'équivalent du "Jewish Princess" de l'album "Sheik Yerbouti"), qui suit des groupes de Rock uniquement pour coucher avec des musiciens: il s'agit des morceaux "Crew Slut" et "Fembot in a Wet T-Shirt". Après un instrumental ("On the Bus"), nous retrouvons Joe, qui est tombé dans les bras de Lucille, qui lui a refilé une maladie vénérienne ("Why Does it Hurts When I Pee?") avant de le quitter ("Lucille has Messed my Mind Up").
Le morceau suivant, "Scrutinizer Postlude", est uniquement une intervention du Central Scrutinizer, qui explique à l'auditeur: "...Vous voyez, les filles, la musique, la maladie, les peines de cœur... Tout cela va ensemble...!".
Joe se rend ensuite à la Première Église d'Appliantology (ce mot a été inventé par Zappa pour ne pas citer la Scientologie, et est de ce fait intraduisible), dirigée par L. Ron Hoover (nom semblable à L. Ron Hubbard), pour essayer de voir ce qui ne va pas dans sa vie ("A Token of my Extreme"); Hoover lui dit qu'il est un 'Latent Appliance Fetishist', soit une personne qui refuse d'admettre qu'il ne peut avoir du plaisir sexuel qu'avec des machines!Joe, sur les conseils d'Hoover, se rend ensuite dans une boîte de nuit, The Closet, où il danse avec des machines ("Stick it Out"); là, il rencontre Sy Borg, un robot (le fils de Mme Borg, qui avait appelé la police dans la deuxième chanson), qui l'emmène dans son appartement; après des ébats un peu trop torrides, Joe casse le robot, et se fait arrêter par la police.En prison, il participe à des ébats homosexuels organisés par l'aumônier de la prison ("Dong Work for Yuda", "Keep it Greasey" et "Outside Now").
Le troisième acte s'ouvre sur la libération de Joe ("He Used to Cut the Grass"); mais celui-ci souffre de ne plus pouvoir jouer de musique. Il se met alors à imaginer dans sa tête des solos de guitare, et bascule un peu dans la folie: il compose une chanson pour répondre aux critiques dans sa tête ("Packard Goose").
Il lui semble alors entendre la voix de Mary, qui dit: "...L'information n'est pas le savoir. Le savoir n'est pas la sagesse. La sagesse n'est pas la vérité. La vérité n'est pas la beauté. La beauté n'est pas l'amour. L'amour n'est pas la musique. La musique est la meilleure chose qui soit!!...". (Information is not knowledge. Knowledge is not wisdom. Wisdom is not truth. Truth is not beauty. Beauty is not love. Love is not music. Music is The Best!!).
Mais Joe se sent alors déprimé; il a compris que sa musique était imaginaire. Alors il imagine un dernier solo de guitare ("Watermelon in Easter Hay"); puis il devient employé dans une fabrique de muffins.
Le dernier morceau n'appartient pas à l'histoire; c'est le Central Scrutinizer qui la chante; il s'agit de "A Little Green Rosetta", une rengaine-farce débile où tout le monde s'en donne à cœur joie.

Cet album est considéré par les critiques comme étant un des meilleurs albums de Frank Zappa, un véritable chef-d'œuvre qui montre l'étendue de son génie musical.

Dans ce disque, Zappa a voulu faire comme une rétrospective des genres musicaux des années 1970, à la sauce Zappa évidemment. C'est ainsi que sur ce double album, on trouve une ballade Rock sur trois accords ("Joe's Garage"), du Reggae ("Lucille has Messed my Mind Up" et "Sy Borg"), du Disco ("Stick it Out"), du Gospel ("Dong Work for Yuda"), du Funk ("Keep It Greasy)" et beaucoup de Pop /Rock / Rythm'N'Blues (surtout dans le premier acte).
Zappa semble dans cet album passer d'un genre à un autre avec la même facilité d'écriture et de composition. Mais l'on retrouve aussi ce qui fait véritablement le génie de Zappa, la petite touche spécifique et un peu folle que l'on retrouve tout au long de son œuvre.
Ainsi, il écrit des paroles engagées ("Packard Goose"), humoristiques (tout au long de l'album) et assez portées sur la chose ("Catholic Girls" est un bon exemple), comme à son habitude; on retrouve aussi "Watermelon in Easter Hay", un des meilleurs solos de Zappa, triste, beau, un peu bizarre (la signature du morceau est 9/4) et étonnant de maestria guitaristique; Zappa joue aussi sur les rythmes "Keep it greasy" qui alterne entre les signatures 4/4, 19/16, et 21/16, puis "Catholic Girls" qui varie soudainement en 9/8, et sur les ambiances et les nombreux arrangements pour créer quelque chose de beaucoup plus vivant.

L'album véhicule quelques messages, critiques et parodies, car Zappa était aussi un artiste engagé. Tout d'abord, le personnage du Central Scrutinizer, et l'interdiction de la musique, dénonce une dictature à la 1984 et proclame que la musique est nécessaire: 'Music is the Best', comme dit Mary dans "Packard Goose". Ce message prend une résonance dans le monde actuel, quand l'on sait que certains pays comme l'Iran ont interdit la musique. Zappa rappelle que la musique est un art subversif et indépendant en proclamant sa suprématie.
Ensuite, le personnage de L. Ron Hoover, directeur de l'Église d'"Appliantology", est une caricature de L. Ron. Hubbard et de son Église de Scientologie; Zappa se moque aussi des sectes ("Hoover" est notamment une marque d'aspirateurs!).
La chanson "Packard Goose" dénonce les critiques, les pseudo-artistes et la course à la célébrité qui règne dans le monde artistique; Zappa s'exclame en substance: "...[Pour faire ce disque], avec qui as-tu couché?...", et dit qu'il n'a rien à faire des critiques.
Mais surtout, Zappa égratigne l'american way of life et les mœurs en Amérique à cette époque ("Crew Slut", "Catholic Girls", "Packard Goose", "Fembot in a Wet T-Shirt"), matière dans laquelle il excelle, avec un humour sans cesse présent.

À noter que cet album sortit en deux temps en vinyle. D'abord la première partie en Septembre 1979 (album simple) et les parties 2 et 3 (album double) en Décembre 1979. Aujourd'hui ces trois actes figurent sur un double CD.
Pour des raisons de capacité de stockage des CD, le premier disque de l'album double a du être découpé en deux parties, réparties sur les deux CD.
Les trois derniers titres du premier CD correspondent donc au début de l'Acte II...

Modifié en dernier par alcat01 le dim. 27 nov. 2022 17:27, modifié 1 fois.

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Message par alcat01 » dim. 27 nov. 2022 10:13

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Les débuts de Lake montrent qu'ils sont en pleine forme et qu'ils font ce qu'ils font le mieux : des chansons pop et rock. C'est un son qui sera leur pilier pendant toute leur carrière. Dès le morceau d'ouverture, "On the Run", le groupe s'établit dans la même veine que des groupes comme Supertramp. Le mode du disque était cependant un peu plus léger que celui d'autres groupes de cet acabit. Ils ont atteint une certaine notoriété avec celui-ci grâce au premier single, "Time Bomb", qui reste l'une de leurs meilleures chansons.
Ce groupe a vraiment fait le genre pop/rock-légèrement basé sur la prog aussi bien que n'importe quel autre - et mieux que la plupart. C'est une honte qu'ils n'aient jamais atteint le niveau de célébrité qui aurait dû être le leur.
Gary Hill


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Harvest » dim. 27 nov. 2022 11:25

Incroyable le nombre d’albums de Trower et de Savoy Brown dont j’ignorais l’existence. Tu les fabriques toi-même ou quoi ?

Allez balance ton quoi 😁

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Harvest » dim. 27 nov. 2022 11:26

alcat01 a écrit :
dim. 27 nov. 2022 10:13
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Les débuts de Lake montrent qu'ils sont en pleine forme et qu'ils font ce qu'ils font le mieux : des chansons pop et rock. C'est un son qui sera leur pilier pendant toute leur carrière. Dès le morceau d'ouverture, "On the Run", le groupe s'établit dans la même veine que des groupes comme Supertramp. Le mode du disque était cependant un peu plus léger que celui d'autres groupes de cet acabit. Ils ont atteint une certaine notoriété avec celui-ci grâce au premier single, "Time Bomb", qui reste l'une de leurs meilleures chansons.
Ce groupe a vraiment fait le genre pop/rock-légèrement basé sur la prog aussi bien que n'importe quel autre - et mieux que la plupart. C'est une honte qu'ils n'aient jamais atteint le niveau de célébrité qui aurait dû être le leur.
Gary Hill

Eu. Revendu. Trop pop acidulée molle. :ange:

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Message par alcat01 » dim. 27 nov. 2022 11:29

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Poison est composé de Bret Michaels - chant, de C.C. DeVille - guitare principale et rythmique, de Bobby Dall - basse et de Rikki Rockett - batterie.
Après deux albums oeuvrant clairement dans un style glam-rock aux sonorités épurées et aux mélodies facilement mémorisables, Poison décide de changer sérieusement la donne avec ce qui restera comme son album référence : « Flesh & Blood ».
Pour cela, l’enregistrement se fait aux Little Mountain Studios de Vancouver sous la houlette de Bruce Fairbairn, connu pour son travail auprès de groupes établis tels qu’Aerosmith, AC/DC, Bon Jovi, Krokus ou Honeymoon Suite. Il en résulte un son bien plus étoffé et puissant que sur les précédents opus de nos californiens. Autre changement de taille : le look outrageusement glam est mis de côté au profit d’un style plus Hard-Rock bien qu’encore très coloré. La pochette vient confirmer ce revirement en représentant le logo du groupe et le titre de l’album fraîchement tatoués sur le bras du batteur Rikki Rockett.

Mais le résultat le plus important de tous ces changement se retrouve au niveau musical. Tout en restant reconnaissable, le style Poison prend une dimension largement supérieure. Le Glam / Hard Rock du groupe s’étoffe et gagne en sophistication alors que les paroles gagnent en profondeur. Bien sûr, le côté « party-band » n’est pas complètement occulté, que cela soit sur l’hymne « (Flesh & Blood) Sacrifice » et son riff en staccato, le hit au titre intraduisible « Unskinny Bop » ou l’ode aux bikers « Ride the Wind », mais le sujet devient plus grave sur l’autre méga-hit qu’est la ballade « Something To Believe In » qui traite de la mort d’un ancien roadie, ancien du Vietnam, et de la désillusion qui en découle.

L’évolution est également perceptible au travers du jeu de CC DeVille qui multiplie les solis bien sentis, qu’ils soient rapides (« Ball & Chain ») ou gorgés d’émotion (« Something To Believe In »), voir les deux sur le même morceaux (« Poor Boy Blues ») et qui atteint son paroxysme sur le cours instrumental « Swampjuice (Soul-O ) ». La basse de Bobby Dall se fait plus présente pour porter chaque titre vers les sommets en en assurant les fondations en compagnie du jeu toujours aussi dynamique de Rikki Rockett. Enfin, Bret Michaels ne se contente pas de muscler son physique pour faire oublier son look hyper efféminé des débuts. Il muscle également son répertoire en variant les registres pour transmettre l’émotion ou la bonne humeur selon les besoins des titres.

Ce ne sont pas moins de 5 tubes qui sortiront de cet album, à savoir « Unskinny Bop », « Something To Believe In », « Ride The Wind », « Life Goes On » et « (Flesh & Blood) Sacrifice ». Certains membres du groupe auront d’ailleurs du mal à gérer un tel succès et, alors que CC DeVille devra en passer par quelques cures de désintoxication, Poison perdra un peu de sa nouvelle dimension en cherchant à renouveler un album équivalent et en usant quelques guitaristes de renom (Richie Kotzen, Blues Saraceno) en attendant le retour de l’enfant prodigue. Il reste cependant l’heureux géniteur d’un album référence dans ce style, dont peu d’autres groupes réussiront à atteindre le niveau.
LOLOCELTIC


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Suricate » dim. 27 nov. 2022 11:30

Harvest a écrit :
dim. 27 nov. 2022 11:25
Incroyable le nombre d’albums de Trower et de Savoy Brown dont j’ignorais l’existence. Tu les fabriques toi-même ou quoi ?

Allez balance ton quoi 😁
Pareil !!!

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Message par Cooltrane » dim. 27 nov. 2022 11:42

Algernon a écrit :
sam. 26 nov. 2022 10:30
Pas "un fan" de Zappa, mais ça c'est de l'album. Comme "Joe's Garage" : du nettement moins prog (en partie) et "commercial" ? un adjectif oxymore pour ce regretté Frank. Le live "Zappa in NY" je l'aime bien aussi. J'espère que tout le monde avait déjà compris le jeu de mots.
Cette période Zappa (Yerbouti's Garage) est celle que l'on surnommait "smut rock", qui plaisait aux ados (principalement mâles), car remplis d'intonations sexuelles et ordurières - où il se foutait allègrement de tout ce qui bougeait (y compris le Sheik Yerbooty - Shake Your Body). De plus ses solos interminables nous réjouissaient... mais j'ai dépassé ce stade pipi-caca en n'achetant pas le JG act 2 & 3

en fait, à partir de JG, en dehors des Orchestral Favourites (et dans une moindre mesure le Yellow Shark), je n'ai plus jamais accroché aux délires du Francesco.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Algernon » dim. 27 nov. 2022 11:49

C'était une sorte de Professeur Choron, quoi. :hehe:
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 27 nov. 2022 13:36

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Le concert "Live at the Record Plant" avait été enregistré en live par le "Fire Wire" Band au Studio The Record Plant à New York à la fin de 1975 devant un certain public.
Il n'est publié qu'en 1998 et on n'y retrouve le fondateur et guitariste de Savoy Brown, Kim Simmonds et le claviériste chanteur Paul Raymond, et une solide base rythmique avec le bassiste Andy Rae et le batteur Tommy Farnell.
Le résultat est un des meilleurs albums live de Kim and Co en quarante ans d'existence, avec une excellente qualité sonore qui fait souvent défaut à la plupart des autres albums live: n'oublions pas que The Record Plant est un célèbre studio d'enregistrement avec une excellente acoustique.
Savoy Brown présente un spectacle brillant en jouant "Hellbound Train" et "Savoy Brown Boogie", mais aussi "Tell Mama" et leur reprise d'un vieux standard du Blues "You Don't Have To Go". Simmons met vraiment l'accent sur son jeu de guitare et il y réussit pleinement.

Ce disque est à conseiller fortement!


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