Tu veux mon avis ? Ces gens-là nous ont à l'usure !
Le titre de Rush qui m'avait déjà pas mal hameçonné : The Spirit Of Radio, vers 1980, et pendant longtemps pas toujours convaincu du haut intérêt du groupe. L'album Counterparts (1993) a fait pas mal pour aviver cet intérêt. Je devais être dans l'état d'esprit qui convenait à l'époque, probable. Depuis, je suis pas mal client, mais de façon sélective pour leur discographie.
Modifié en dernier par Algernon le mar. 12 mars 2024 22:13, modifié 1 fois.
Muddy Waters 1966 - The Real Folk Blues
Une fois que Lle label Chess a découvert qu'un public blanc de Folk Blues était mûr et prêt à entendre la vraie musique, ils ont sorti une série d'albums sous la bannière Real Folk Blues.
Cet album est, sans doute, l'un des meilleurs de la série, un mélange des premières faces de Chess de 1949 à 1954, dont certaines rappellent les premiers enregistrements de Muddy pour Aristocrat avec seulement Big Crawford aux cordes en soutien, avec quelques merveilleuses faces en orchestre complet qui complètent l'ensemble pour donner à chacun une vue d'ensemble.
Quelques points forts méritent une attention particulière : le strut cha cha / shuffle du groupe qui charge "Walkin' Through the Park" et la méchanceté de "Mannish Boy", dérivée de "I'm a Man".
Deep Purple 1990 : Slaves and Masters
En Septembre 1988, Gillan, à qui Blackmore avait attribué le faible succès de l'album précédent (The House of Blue Light), avait appris par téléphone qu'il était viré du groupe pour divers griefs: problème d'alcool, mauvaises prestations scéniques, oublis des paroles, ainsi que de dépassement des bornes dans ses engueulades avec Blackmore. Ses relations avec celui-ci s'étaient à nouveau dégradées et leurs divergences musicales étaient par trop importantes.
Divers noms furent alors envisagés pour le remplacer, à commencer par David Coverdale ou Ronnie James Dio, par exemple.
Mais, à l'origine, le groupe avait l'intention de recruter Jimi Jamison, le leader de Survivor, mais les managers de son groupe l'empêchèrent d'accepter cette proposition en raison de complications avec Scotti Brothers Records, le label de Jamison.
Finalement, après avoir auditionné plusieurs candidats de renom, dont Brian Howe (White Spirit, Ted Nugent, Bad Company), Doug Pinnick (King's X), les Australiens Jimmy Barnes (Cold Chisel) et John Farnham (Little River Band), Terry Brock (Strangeways, Giant) et Norman "Kal" Swan (Tytan, Lion, Bad Moon Rising), fin 1989, c'est l'Américain Joe Lynn Turner qui rejoignit Deep Purple, davantage par défaut qu'autre chose. Ce n'était pas un étranger à la famille Purple, puisqu'il fut le chanteur de Rainbow de 1980 à 1984 et c'est Blackmore qui l'engagea.
Les trois autres membres du groupe avaient désapprouvé cette décision mais l'album "Slaves and Masters" fut quand même enregistré.
Cette formation Mark V n'enregistra qu'un seul album, "Slaves and Masters", sorti le 5 Octobre 1990 sur le label BMG, qui connût un succès modeste en n'atteignant que la 45ème place au Royaume-Uni et la 87ème place au Billboard 200 aux États-Unis.
L'album fit l'objet d'une promotion télévisée avec des vidéoclips professionnels des chansons "King of Dreams" et "Love Conquers All". Tous deux mettaient en scène des membres du groupe. La vidéo de "King of Dreams" avait été tournée au Santa Cruz Beach Boardwalk.
Les ventes de l'album furent nettement inférieures aux attentes, par rapport à l'album précédent, "The House of Blue Light" avec Gillan, qui s'était classé à la 34e place aux États-Unis.
"Slaves and Masters" fut assez mal reçu par les fans et la presse, la plupart d'entre eux ne le considèrèrent pas comme un album de Deep Purple, à la fois parce que c'est le seul album du groupe avec Turner comme chanteur, et parce que le genre musical n'est pas du tout celui pour lequel Deep Purple est connu. Ils estimèrent aussi que les parties vocales étaient un peu trop mélodiques.
Une chanson des sessions d'enregistrement de "Slaves and Masters" a été réarrangée pour la bande originale du film "Fire, Ice and Dynamite" de 1990. Lord ne joue pas sur cette chanson, qui est interprétée par les quatre autres membres de la formation Mark V.
À l'exception de "King of Dreams", "The Cut Runs Deep" et "Love Conquers All", qui furent occasionnellement interprétées par Joe Lynn Turner lors de ses performances en solo, aucune des chansons de "Slaves and Masters" n'a été jouée en concert depuis la tournée mondiale de Deep Purple en 1991.
Tu veux mon avis ? Ces gens-là nous ont à l'usure !
Le titre de Rush qui m'avait déjà pas mal hameçonné : The Spirit Of Radio, vers 1980, et pendant longtemps pas toujours convaincu du haut intérêt du groupe. L'album Counterparts (1993) a fait pas mal pour aviver cet intérêt. Je devais être dans l'état d'esprit qui convenait à l'époque, probable. Depuis, je suis pas mal client, mais de façon sélective pour leur discographie.
Pour moi, Spirit Of Radio marque le début de la fin des bonnes années de Rush (j'arrêterai à Moving Pictures)
C'était assez puant, d'autant plus que cela parlait (ou faisait fommage à) d'une station FM de Toronto (CFNY 102.1 - The Spirit Of Radio) qui jouait surtout de la new wave du post-punk et electro-pop au moment de la sortie de Permanent Waves.
Le restant de l'album étant assez moyen, y compri le trop long "boléro" de Jacob's Ladder . Pour finir, seul Natural Science valait le détour.
Curved Air Alive, 1990 (2000)
Un enregistrement live mis sur les tablettes réalisé dix ans avant sa sortie. L’album aurait tout aussi bien pu être un bootleg: il est enregistré en mono et la qualité sonore est médiocre.
Mais Sonja Kristina et les autres semblent en bonne forme et leur interprétation des chansons, exclusivement issues de leurs trois premiers albums, est très énergique et dynamique.
Signe des temps, ils ont utilisé des synthétiseurs numériques, des séquenceurs, des batteries électroniques et des boîtes à rythmes. Leur utilisation de la technologie moderne est innovante, ces appareils ajoutent vraiment quelque chose de nouveau.
Je m'y ferai peut-être, je ne désespère pas (il parait que la musique de Rush possède des qualités qui méritent que l'on dépasse ce désagrément).
Tu veux mon avis ? Ces gens-là nous ont à l'usure !
Le titre de Rush qui m'avait déjà pas mal hameçonné : The Spirit Of Radio, vers 1980, et pendant longtemps pas toujours convaincu du haut intérêt du groupe. L'album Counterparts (1993) a fait pas mal pour aviver cet intérêt. Je devais être dans l'état d'esprit qui convenait à l'époque, probable. Depuis, je suis pas mal client, mais de façon sélective pour leur discographie.
Pour moi, Spirit Of Radio marque le début de la fin des bonnes années de Rush (j'arrêterai à Moving Pictures)
C'était assez puant, d'autant plus que cela parlait (ou faisait fommage à) d'une station FM de Toronto (CFNY 102.1 - The Spirit Of Radio) qui jouait surtout de la new wave du post-punk et electro-pop au moment de la sortie de Permanent Waves.
Le restant de l'album étant assez moyen, y compri le trop long "boléro" de Jacob's Ladder . Pour finir, seul Natural Science valait le détour.
Je respecte ton appréciation, d'autant plus que tu es bien documenté sur le groupe. Je n'ai, forcément, pas la référence pour la station FM de Toronto. L'album Permanent Waves est assez moyen, c'est pas faux. Moitié-moitié, je dirais.
ET... pour moi, "Spirit Of Radio" marque le début de la fin des bonnes années de Rush. ^^
J'ai fait une bonne partie de la discographie à reculons, si je puis dire. Leurs années "zeppeliennes", je n'en suis pas fou. Plus client pour le versant "yessien", et encore j'en prends et j'en laisse. Un petit classement perso que j'arrête aux années 2000. Il n'y a pas vraiment de logique, c'est juste la réception perso de ces albums, ça risque de soulever des perruques ^^.
Rush reste un peu un cas pour ce qui me consterne.
Les albums + : A Farewell To Kings, Signals, Hold Your Fire, Presto (Rupert Hine !), Test For Echo (et encore...)
Les albums - : Hemispheres; Grace Under Pressure, Power Windows, Roll The Bones Moving Pictures : mouais... malgré son énorme succès, je reste assez tiède.
Kansas 1975 : Masque
Musicalement, "Masque" préfigure les mélodies bien carrées et l'interaction instrumentale des deux albums suivants, "Leftoverture" et "Point of Know Return", qui constituent ensemble l'apogée de la vision de Kansas. Le groupe mérite plus de respect qu'il n'en reçoit pour avoir incorporé le Hard Rock Britannique et le Rock Progressif afin de devenir le seul groupe Américain de Rock Progressif digne d'intérêt pendant l'apogée du genre dans les années 1970.
Le violon de Robbie Steinhardt a certainement contribué à donner à Kansas un son distinctif. Les notes de pochette indiquent que Masque est un "concept album" grâce à la définition du titre: "Un déguisement de la réalité créé par une représentation théâtrale ou musicale".
La chanson "It Takes a Woman's Love (To Make a Man)" du chanteur et claviériste Steve Walsh ouvre l'album et est atypique par rapport au reste du disque. Il s'agit d'un morceau Pop Rock assez basique mais groovy, qui parle de la solitude des musiciens sur la route, mais qui est agrémenté de quelques lignes de saxophone. "Two Cents Worth" traite de la culpabilité, de la misère et de la nostalgie spirituelle, un sujet assez lourd pour six gars qui n'avaient qu'une vingtaine d'années. Dans "Icarus--Borne on Wings of Steel", les ambitions Prog Rock de Kansas transparaissent à travers les paroles basées sur la mythologie et les guitares et claviers densément arrangés. "All the World" de Walsh et Steinhardt est en grande partie un examen sombre de la solitude et de la mort, bien qu'il se termine par une lueur d'espoir. "Child of Innocence" est une explosion de Hard Rock avec un refrain qui monte en flèche. "Mysteries and Mayhem" est un morceau très rythmé, mais riche en images cauchemardesques et en références bibliques. L'épopée de neuf minutes et demie "The Pinnacle" clôture l'album.
Recommandé!...
Pour moi, Spirit Of Radio marque le début de la fin des bonnes années de Rush (j'arrêterai à Moving Pictures)
C'était assez puant, d'autant plus que cela parlait (ou faisait fommage à) d'une station FM de Toronto (CFNY 102.1 - The Spirit Of Radio) qui jouait surtout de la new wave du post-punk et electro-pop au moment de la sortie de Permanent Waves.
Le restant de l'album étant assez moyen, y compri le trop long "boléro" de Jacob's Ladder . Pour finir, seul Natural Science valait le détour.
Je respecte ton appréciation, d'autant plus que tu es bien documenté sur le groupe. Je n'ai, forcément, pas la référence pour la station FM de Toronto. L'album Permanent Waves est assez moyen, c'est pas faux. Moitié-moitié, je dirais.
ET... pour moi, "Spirit Of Radio" marque le début de la fin des bonnes années de Rush. ^^
J'ai fait une bonne partie de la discographie à reculons, si je puis dire. Leurs années "zeppeliennes", je n'en suis pas fou. Plus client pour le versant "yessien", et encore j'en prends et j'en laisse. Un petit classement perso que j'arrête aux années 2000. Il n'y a pas vraiment de logique, c'est juste la réception perso de ces albums, ça risque de soulever des perruques ^^.
Rush reste un peu un cas pour ce qui me consterne.
Les albums + : A Farewell To Kings, Signals, Hold Your Fire, Presto (Rupert Hine !), Test For Echo (et encore...)
Les albums - : Hemispheres; Grace Under Pressure, Power Windows, Roll The Bones Moving Pictures : mouais... malgré son énorme succès, je reste assez tiède.
Pour les classements, je dirais
2112, Farewell & Hemisphères (leur 2è trilogie (prog): 9/10
Premier, Fly By Night et Caress (leur 1è trilogie (Zep): 7/10 (et je suis très généreux avec Caress)
Waves, Picures et Signals (3è trilogie): 6/10
Grace, Widows et Hold Your Fire (leur 4è trilogie (presque sans guitare - il a du se faire chier Lifeson): 3/10
leurs 90's sont catastrophiques
àmha, évidemment
les deux derniers (Snakes et Clorkwork) sont plutôt du genre 5 ou 6 /10
Hold Your Fire, je sais qu'il est mal noté, un peu putassier, mais je l'aime pas mal. Encore de l'incompréhensibeule !
Pardon pour les apartés rushesques, chers membres et surtout Alain.
Hold Your Fire, je sais qu'il est mal noté, un peu putassier, mais je l'aime pas mal. Encore de l'incompréhensibeule !
Pardon pour les apartés rushesques, chers membres et surtout Alain.
1962: Bob Dylan
Un début vraiment incroyable pour la discographie de Dylan. Même si la plupart de cet album est constitué de reprises, il transforme toujours la chanson de manière à donner l'impression qu'elle pourrait être originale. Les originaux sont également étonnants même dès le début. Pourtant, en 1962, d’autres musiciens folk de la scène New-Yorkaise faisaient tout aussi bien, sinon mieux. Dylan n'était qu'un parmi d'autres.
Ce premier album studio de Bob Dylan est composé de chansons traditionnelles Américaines. La voix caractéristique de Dylan est déjà présente; beaucoup de gens la détestent, mais elle s'adapte très bien.
Il chante,en fait, comme le faisaient les vieux chanteurs de Folk et de Blues...
Au début, ce n'est qu'un tas de chansons Blues et Folk, mais Dylan fait en sorte que la plupart des chansons puissent être considérées, dans son interprétation, pratiquement comme les siennes.
Bref, c'est un excellent premier album!
Kansas 1975 : Masque
Musicalement, "Masque" préfigure les mélodies bien carrées et l'interaction instrumentale des deux albums suivants, "Leftoverture" et "Point of Know Return", qui constituent ensemble l'apogée de la vision de Kansas. Le groupe mérite plus de respect qu'il n'en reçoit pour avoir incorporé le Hard Rock Britannique et le Rock Progressif afin de devenir le seul groupe Américain de Rock Progressif digne d'intérêt pendant l'apogée du genre dans les années 1970.
Le violon de Robbie Steinhardt a certainement contribué à donner à Kansas un son distinctif. Les notes de pochette indiquent que Masque est un "concept album" grâce à la définition du titre: "Un déguisement de la réalité créé par une représentation théâtrale ou musicale".
La chanson "It Takes a Woman's Love (To Make a Man)" du chanteur et claviériste Steve Walsh ouvre l'album et est atypique par rapport au reste du disque. Il s'agit d'un morceau Pop Rock assez basique mais groovy, qui parle de la solitude des musiciens sur la route, mais qui est agrémenté de quelques lignes de saxophone. "Two Cents Worth" traite de la culpabilité, de la misère et de la nostalgie spirituelle, un sujet assez lourd pour six gars qui n'avaient qu'une vingtaine d'années. Dans "Icarus--Borne on Wings of Steel", les ambitions Prog Rock de Kansas transparaissent à travers les paroles basées sur la mythologie et les guitares et claviers densément arrangés. "All the World" de Walsh et Steinhardt est en grande partie un examen sombre de la solitude et de la mort, bien qu'il se termine par une lueur d'espoir. "Child of Innocence" est une explosion de Hard Rock avec un refrain qui monte en flèche. "Mysteries and Mayhem" est un morceau très rythmé, mais riche en images cauchemardesques et en références bibliques. L'épopée de neuf minutes et demie "The Pinnacle" clôture l'album.
Recommandé!...
Cool cet album, tu m'a donné envie de le ressortir.
Longtemps qu'il n'avait pas vu la platine, j'ai découvert le groupe avec le double live "Two for the show" et j'en suis tombé amoureux.
Les versions studio sont très bonnes aussi mais Kansas était un groupe de stade .
Mon regret c'est de ne pas les avoir vu, il me reste les dvd mais bon ....
1968: Anthem of the Sun
Deuxième album du Grateful Dead, "Anthem of the Sun", paru en 1968, a été conçu pour repousser les limites de la musique et du support!!...
Depuis la sortie de leur premier disque, le Dead a accueilli le parolier Robert Hunter, ce qui a permis aux membres du groupe de se concentrer sur l'exécution et d'amener la musique à un niveau supérieur. Le second percussionniste Mickey Hart est également venu s'ajouter au groupe. Le claviériste Tom Constanten ajoute une touche d'avant-garde aux procédures avec diverses améliorations sonores qui s'apparentent plus à John Cage et Stockhausen qu'à tout ce qui provient de la scène musicale naissante de la Bay Area. Leur famille élargie a également commencé à incorporer des gens comme Dan Healy dont les contributions et innovations non musicales allaient de l'amplification de la sonorisation des concerts à la résolution des défis techniques que le groupe présentait également en dehors de la route.
Sur cet album, l'implication de Healy ne peut pas être surestimée, car le groupe a essentiellement reçu carte blanche et une formation simultanée sur le tas en ce qui concerne les tenants et les aboutissants du processus d'enregistrement encore peu familier. La suite étendue "That's It for the Other One" n'est rien de moins qu'une montagne russe psychédélique. Le voyage sauvage tisse ce qui commence comme une chanson typique en plusieurs performances divergentes tirées de bandes de concerts revenant finalement à la base à l'occasion, probablement comme un contrôle de la réalité intégré.
Les morceaux "New Potato Caboose" et "Born Cross-Eyed", titre autobiographique de Weir, sont des excursions fascinantes et complexes qui se sont développées organiquement pendant la durée de vie de l'œuvre sur scène. "Alligator" est un morceau de Ron "Pigpen" McKernan qui constitue le moteur du deuxième collage sonore sur "Anthem of the Sun". Son style de Blues direct se heurte de plein fouet au psychédélisme inné de l'improvisation du Dead. Les résultats sont uniformément brillants, le groupe se déchaînant et s'agitant derrière son chant solide comme le roc. Musicalement, les excursions instrumentales du Dead s'enroulent et s'éloignent du thème principal, pour finalement aboutir au tout aussi frénétique "Caution (Do Not Stop on Tracks)".
Un disque un peu déroutant à approfondir!
Œuvre chef qui exploite toutes les possibilités du studio. Ils font feu de tout bois, mélangent bandes live, enregistrements studio et bidouillages divers. Acid rock au sens premier du terme… vous prendrez bien un p’tit trip avec tout ça ?
B.B. King Lucille (1968)
Un album intéressant mais court (neuf chansons) de la fin des années 60, avec une production un peu plus sobre que celle qu'il utilisait avec les arrangements plus musclés de l'époque "Thrill Is Gone". Les cuivres et les guitares acérées jouent un rôle dans toutes les chansons, à commencer par le morceau-titre de huit minutes, un récit parlé sur sa fameuse guitare.
Le titre est un classique total et parmi les plus grandes chansons de Blues de tous les temps. L'homme, le mythe et la légende. Les dix minutes et plus de l’hommage à cette mauvaise fille sont incroyables. Certains des jeux les plus inspirés du King.
Le reste de l'album est ok. Pas vraiment mauvais mais pas génial non plus. Il suffit de trier ou de prendre suffisamment de place pour pouvoir donner au titre une sortie appropriée sur un album.
Œuvre chef qui exploite toutes les possibilités du studio. Ils font feu de tout bois, mélangent bandes live, enregistrements studio et bidouillages divers. Acid rock au sens premier du terme… vous prendrez bien un p’tit trip avec tout ça ?
Enorme, le coup de mixer différentes prises live du même morceau, The Other One. J'avais adoré le documentaire de la série Classic Albums qui expliquait comment ils s'y étaient pris. De même que l'anecdote, wow mec, je sais ce qu'on va faire : on va aller en plein LA au milieu e la circulation et enregistrer une séquence d'air pollué, puis on va aller dans le désert enregistrer une séquence d'air pur, on mixe les deux et ça nous fera la rythmique.
Et l'ingé-son de s'arracher les cheveux : IL VEUT ENTENDRE LE SON DE L'AIR ÉPAIS !
Cet album reste mon favori du Dead, vraisemblablement pour ces raisons.
Muddy Waters 1966 - Muddy, Brass & The Blues
Il s'agit d'un album étrange à plusieurs égards. Apparu après la sortie de la compilation de singles "Real Folk Blues, Brass and the Blues" (aussi parfois connu sous le nom de "Muddy, Brass, and the Blues"), c'était l'effort de Chess Records pour donner un nouvel élan aux enregistrements en cours de Muddy Waters.
Il s'agit d'un album concept et le label a essayé de lui donner un nouveau son, proche de celui de B.B. King (qui vendait beaucoup de disques à l'époque). La présence des cuivres et de l'orgue proéminent sur certaines chansons est gérable. Dépouillé de sa guitare une fois de plus, Waters prouve qu'il est un grand chanteur de R&B: à certains moments, il se rapproche presque d'Otis Redding. Les guitares de Sammy Lawhorn et Pee Wee Madison se détachent assez bien des cuivres doublés, et le son est proche de celui d'un vrai groupe, une tentative encore plus extrême de remodeler le son de Waters.
L'album a connu un succès raisonnable, bien que la réalité du son et de l'histoire de Waters soit que, lorsque ce matériel a été compilé, les producteurs ont souvent essayé d'utiliser les versions non doublées sans les cuivres.
1991: In the Absence of Pink
"In the Absence of Pink" est un album live sorti en 1991 qui avait été enregistré par BBC Radio lors du premier concert de Deep Purple au Royaume-Uni lors de la tournée de Perfect Strangers (qui fut un énorme succès) après sa reformation en 1984, au festival de Knebworth le Samedi 22 Juin 1985. 70.000 fans avaient fait le déplacement mais la qualité du son n'est pas bonne, officiellement à cause de la pluie qui était tombée drue ce jour-là.
Le titre de l'album est tiré des paroles de Gillan introduisant "Gypsy's Kiss". Faisant référence à la pluie et aux problèmes techniques qui ont retardé le début du concert, il déclare : "Ce dont nous avons tous besoin maintenant, c'est d'une énorme quantité de rose. Mais, en l'absence de rose, voici du Blues".
Plusieurs des artistes de soutien avaient également été enregistrés et ils furent diffusés, avec Deep Purple, sur BBC Radio 1 le Samedi suivant dans le cadre d'un programme intitulé "Knebworth Through The Night", qui s'est déroulé de 22h00 à 04h00.
Le mixage n'est pas génial non plus avec des claviers beaucoup trop en avant et la guitare un peu trop en retrait et un son un peu trop brouillon, même s'il y a une légère amélioration après quelques morceaux, le rendu est un peu trop étouffé et peu précis.
Pour une raison quelconque, "Under the Gun" n'avait pas été enregistré par la BBC et, avec une version courte de "Woman from Tokyo", ce sont les seules omissions de la set-list normale jouée lors de la tournée mondiale. Bien que "Child in Time" ait parfois été présenté, il n'avait pas été joué lors de ce concert.
Le set du groupe s'ouvre avec Lord jouant la "Toccata and Fugue in D-minor" de Johann Sebastian Bach. "Difficult to Cure" est une adaptation de "Ode to Joy" de la 9ème symphonie de Beethoven et a été enregistré par Blackmore's Rainbow quelques années auparavant. La version de "Lazy" sur cet album n'a pas pu être trouvée sur les bandes de la BBC, et a donc été tirée d'un bootleg.
À cause du son, ce live s'adresse, avant tout, aux collectionneurs qui ont là un moment d'Histoire du groupe qui ne reste cependant pas désagréable à écouter.
C'est réellement frustrant pour l'auditeur parce que le groupe semblait en forme avec un Gillian en voix et un Blackmore encore au sommet de son art. D'autant plus frustrant que les enregistrements intégraux d'un concert intégral n'était pas légion à l'époque chez Deep Purple.
