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Message par alcat01 » mar. 27 sept. 2022 09:09

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Un second album de Jukin' Bone intitulé "Way Down East" a été édité en 1973.
Cependant, même avant que le groupe ne puisse réparer l'échec du premier album - en fait, avant même que "Whiskey Woman" ne soit paru, le groupe était déjà en train de se séparer.
Le batteur Tom Glaister fut le premier à partir, et le guitariste rythmique George Egosarian était aussi impatient de le faire.
Et c'est quelques mois plus tard, alors qu'ils préparaient "Way Down East", que Glaister est parti et pas un mais deux batteurs, Danny Coward et Kevin Shwaryk, ont pris sa place.

Le producteur Lewis Merenstein et le groupe, qui travaille maintenant chez RCA Studios, étaient mieux concentrés, et le résultat fut un enregistrement résolument plus soigné.
Mais même plus que de la modération, "Way Down East" a bénéficié d'une approche renouvelée englobant les avantages de la technologie de studio.
Ce deuxième disque est plus raffiné que le premier mais, en fait, au détriment de la musique.

Pourtant, L'album montre les forces du groupe en présence.
Alors que le groupe peut définitivement jouer, étalant de la slide guitare mordante de Doyle sur un groove de basse funky sur "Nightcrawler", et hurlant un hymne rugissant de convoitise sur "Cara Lynn", leur musique n'est jamais assez rugueuse.
Comme Cactus ou Black Oak Arkansas, ils étaient les meilleurs quand il fallait dynamiter leur musique, comme l'a amplement démontré "Whiskey Woman".
L'ajout d'un piano électrique aide un peu sur "Mojo Conqueroo", et Whiting mène une version méchante et criante de "See See Rider" qui n'est pourtant pas aussi dérangée que leur interprétation du "Candy Man" de Roy Orbison de leurs débuts, mais c'est assez rauque.
Le groupe a aussi bravement démenti son image aux contours nets avec une mélodie acoustique, "Yes Is Yes".

Cet opus est hautement recommandé aux adeptes du Hard Rock des années 70.


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Message par alcat01 » mar. 27 sept. 2022 11:31

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Flyer est un groupe Hollandais de Melodic Heavy Metal originaire de la même ville que Golden Earing, Leiden. Leur musique peut être décrite comme Heavy, mélodique et groovy. Influencé par des groupes comme Skid Row, Kiss ou Whitesnake, Flyer a essayé de conquérir la scène Hard Rock au début des années 90 mais sans grand résultat car malheureusement, ce fut un météore!

Ce groupe inconnu, composé de Richard van Leeuwen: Batterie, de Jasper Jurian: Guitare, de Richard Lepelaar: Basse, de Serge Lejeune: Chant, Guitare et de Arwin Wensveen: Claviers, a pourtant sorti un merveilleux album en 1992 avec particulièrement de bonnes parties de guitare.

"Sell Your Soul", à forte saveur des années 80, ne fut publié qu'après leur disparition.

Pourtant, sans être un chef d'oeuvre, c'est un bon disque qui aurait mérité d'avoir plus d'audience!


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Message par alcat01 » mar. 27 sept. 2022 13:32

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Lucifer Was, créé en 1970 à Oslo, en Norvège, est un groupe de Rock Progressif fortement influencé par la guitare, la flûte et le rock progressif mélodique.
La formation a régulièrement joué dans la région d'Oslo jusqu'en 1976. De 1976 à 1996, son activité a été plus sporadique, bien qu'ils aient joué quelques sessions et passé du temps en studio.
Le son basé sur la guitare Heavy du groupe se caractérise par l'utilisation créative de la flûte et d'instruments inhabituels comme le Mellotron. Imaginez un mélange de Black Sabbath et du début d'East Of Eden, avec un soupçon de Jethro Tull.
Les paroles du leader du groupe, Thore Engen ont, une touche mystique, et tous les albums jusqu'à présent font partie d'un cycle poétique plus large sur la chute de l'ange Lucifer.

Du Hard Blues Prog, en quelque sorte!
Le combo est composé de Thore Engen (guitares électrique et acoustique), de Einar Bruu (basse), de Jon Ruder (chant), de Andreas Sjo Engen (lead guitarr, guitare espagnole), de Freddy Lindquist (guitares électriques, Mellotron) de Arne Martinussen (orgue Hammond , claviers, chants) de Svein Greni (flûte) et de Rune Engen ( bateerie).

Le quatrième CD du groupe, "The Divine Tree", est sorti à l'Eté 2007. Beaucoup s'accordent à dire que c'est probablement le meilleur album de tous jusqu'à présent, avec une production limpide. Jon Ruder chante mieux que jamais. Thore Engen prouve à nouveau à quel point il est un bon guitariste, et son fils Andreas lui emboîte le pas. Einar Bruu (basse) et Rune Engen (batterie) fournissent une base solide pour une grande expérience musicale.

Ce n'est que le quatrième opus en trente sept ans de carrière. Ce constat porte à croire que Lucifer Was est avare de production studio, car il faut reconnaître qu’une sortie tous les dix ans, c’est quand même très peu. Mais le groupe se rattrape allègrement sur les prestations scéniques, surtout dans son pays d’origine.
Aujourd’hui, le membre fondateur Thore Engen, également principal compositeur et guitariste, s’est visiblement entouré de musiciens dignes de confiance. En effet, trois Engen occupent des postes clés, en particulier aux guitares et à la batterie. C’est donc dans ces circonstances plutôt familiales que fut composé "The Divine Tree".

Les années 70 sont le point d’ancrage de la musique proposée par Lucifer Was. Un souffle d’antan, sans être poussiéreux, enchante l’atmosphère dégagée par les sept morceaux alignés dans cette récente production. Les guitares résonnent à l’unisson, se fondant vers des sonorités empruntées aux mythiques amplifications à lampes. La pointe de saturation sur les rythmiques s’allie tout naturellement avec une tendance plus «fuzz» sur les soli. Pour accroître davantage cette ambiance colorée, un B3 tombe à point nommé en apportant sa touche de chaleur et d’authenticité. Quant à la voix, claire et puissante, elle se pose sans anicroche sur ce synopsis.

Les titres respirent et s’enchaînent dans ce feeling à la fois tendre et rugueux, à commencer par "The Divine Tree", agrémenté d’une flûte nerveuse et enjôlée qui fait immanquablement penser à Jethro Tull. La construction repose sur des riffs bien troussés, mais les nuances dégagées tendent à considérer Lucifer Was comme une formation très à l’aise dans le Rock à tendance progressive. La longueur des compositions renforce encore plus cette aspiration, comme le prouve "Determination', avec son refrain mélodieux très entêtant.
"On Earth" a tout d’un Hit en puissance. La simplicité apparente de ce titre met en fait en exergue toute l’expérience que ce groupe sait déployer pour composer une petite perle . La lourdeur de "Almost Home" renvoie à une tessiture plus brute, mais agréablement complétée par la performance vocale de Jon Ruder dont le timbre, spécialement sur le refrain, ressemble à du Glenn Hughes. Tandis que "The First Mover" amorce un revers plus Rock. Les duels guitares / orgue Hammond B-3 sont encore garants de juteuses envolées. Le dernier titre "Crosseyed" œuvre dans un registre plus électro acoustique dans lequel se côtoient sensibilité et énergie. Une marque de fabrique chère à Lucifer Was.

"The Divine Tree" trouve sa place naturellement dans la discographie de tout amateur de groupes issus du début des années soixante dix. Ces sept titres sont tout à fait représentatifs de l’état d’esprit de cette époque.

C’est un petit ballon d’oxygène de cinquante minutes que distille Lucifer Was avec professionnalisme et inspiration.


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Message par alcat01 » mar. 27 sept. 2022 14:26

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"Below the Salt" est considéré par de nombreux fans comme l'un des meilleurs albums de Steeleye Span. L'album a un thème un peu médiéval, plus particulièrement dans l'illustration et le titre.

La couverture de l'album montre le groupe en costume d'époque lors d'un festin, tandis que le titre se réfère à la pratique au Moyen Age d'avoir du sel (quelque chose de très rare) placé au centre de la table séparant la famille, des domestiques, qui étaient situés "below the salt" (en dessous du sel).
Les riches s'installent au dessus du sel tandis que les gens du commun sont assis en dessous. Comme on peut le voir, il existe tout à fait une disparité dans les sélections entre les deux moitiés.

Certaines des musiques sur l'album ont un motif médiéval, mais seules quelques-unes des chansons remontent sans doute aussi loin.
La ballade "King Henry" (Child Ballad 32), et le a cappella "Gaudete" sont certainement très anciennes, et les paroles de "Royal Forester" date de 1293. Cependant, alors que "Gaudete" est réalisée dans un style authentique, les guitares électriques abondent dans l'exercice de "King Henry".

"Gaudete" devient le premier Hit du groupe, pour atteindre le numéro 14 dans les Charts Britanniques. Pour donner l'impression que les choristes approchent et s'éloignent, comme pendant un pèlerinage, la chanson reçoit un long fondu enchaîné (alors que le single n'en a pas.
On retrouve même une version de "John Barleycorn" où la belle voix de Maddy Prior et le choix de l'instrumentation est du plus pur Steeleye Span.

L'album a atteint le numéro 43 dans les charts UK.


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Message par alcat01 » mar. 27 sept. 2022 16:00

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Electric Angels fut un groupe originaire de Los Angeles qui s'est formé à partir du groupe pop défunt Candy avec un nouveau chanteur Shane (Thomas Riggins), le guitariste Ryan Roxie (Ryan Rosowicz), et les membres originaux de Candy, le bassiste Jonathan Daniel et le batteur John Schubert.
Après un an, le groupe a déménagé à New York et a signé avec Atlantic Records dans les cinq mois qui suivirent.
L'un de leurs premiers shows de New York fut en ouverture pour le groupe Britannique Dogs D'Amour et Mother Love Bone, qui devint bientôt Pearl Jam.

Leur premier et unique album, éponyme, aux vocaux étonnants, est enregistré à Londres à l'Automne de 1989 par David Bowie et le producteur de T.Rex, Tony Visconti et publié en Février de 1990.

Ils ont sorti qu'un album, mais quel album?
C'est l'un des meilleurs albums de Rock que personne n'a entendu. Pourtant, ce n'est qu'un album de Rock bluesy et Soul, mais les riffs de guitares, les solos et le chant soul et mélancolique est un véritable tout, cœur et esprit que la plupart des groupes de l'époque n'avaient certainement pas.

Ils ont été décrits comme un croisement entre The Replacements et Hanoi Rocks.
C'est un excellent disque: car même la chanson d'amour la plus banale devient quelque chose de spécial quand ces gars se mettent à jouer.
Musicalement parlant, Electric Angels s'adaptent plus près des Rolling Stones ou d'Aerosmith, que de ce qui était populaire pendant leur heure de gloire. Le songwriting de Jonathan Daniel est tout à fait étonnant: Ce gars a une façon de tourner les mots et de jouer avec...Les paroles sont incroyables: dures, intelligentes et parfois drôles.

Cela aurait dû être un album énorme, mais avec un label qui n'a fait aucune promotion et un mauvais management, les musiciens ont lâché prise.
Pourtant, le grand style vocal de Shane, le grand travail de Ryan Roxies à la guitare et les lyrics de Jonathan Daniels, rendaient le groupe surprenant...


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Message par alcat01 » mar. 27 sept. 2022 17:10

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Le principal problème de l'album de Zingale est la qualité moyenne de l'enregistrement et l'horrible mixage quasi amateur, qui semble avoir été fait par quelqu'un qui ne connaissait pas le projet ou ses objectifs. Cela a sûrement affecté le niveau de l'album car comment faire entrer tous ces instruments dans une seule piste, et faire en sorte que cela sonne bien, c'est réellement quelque chose qui n'avait jamais été fait en Israël auparavant.

Zingale est étiqueté comme un groupe de Fusion mais ce n'est qu'un aspect du groupe, la musique est plus construite, même les parties instrumentales qui semblent suivre une ligne claire. La musique est symphonique, jazzy, rock, éclectique et surtout belle. S'agissant d'un album conceptuel, les chansons sont divisées en parties instrumentales qui reposent sur l'interaction complexe entre tous les membres, et en chansons qui démontrent la bonne qualité d'écriture du groupe, et leur capacité à écrire de véritables chansons.

Le groupe utilise beaucoup d'instruments en plus des instruments standards des groupes de Rock, comme l'harmonica, le violon, les synthés, le piano et les tablas. Les musiciens sont tout simplement exceptionnels et il en ressort un réel sentiment d'unité et de solidarité, ils jouent avec beaucoup de passion et de sensibilité, ce qui est particulièrement évident dans les parties instrumentales.

La basse d'Udi Tamir est gigantesque, essayant d'apporter le son de Chris Squire, et il fait un excellent travail. Les claviers sont merveilleux tout au long de l'album, utilisant beaucoup de Fender Rhodes et sont assez diversifiés dans leur jeu. Le groupe n'essaie pas de produire une suite de "Close To The Edge" ni d'avoir des passages au clavier semblables à ceux d'Emerson, Lake and Palmer, la valeur de l'album réside dans la beauté exceptionnelle de l'écriture, les lignes mémorables et les énergies élevées délivrées par le jeu du groupe.

Une chose dont la musique progressive est parfois coupable, c'est de mettre trop l'accent sur la fantaisie ou la mythologie, ou d'essayer de prouver à quel point elle est intelligente et innovante. Il est donc agréable, de temps en temps, d'écouter quelque chose qui est aussi pertinent et opportun sur le plan social que musicalement attrayant. Zingale a réussi cet exploit avec son album quelque peu obscur du milieu des années 70, "Peace". Bien que les influences de Yes et du son Canterbury soient trop fortes pour être ignorées, le groupe parvient à les mélanger avec une bonne dose de Fusion jazzy et quelques improvisations évidentes en studio pour produire un album tout à fait nouveau.

L'influence de Yes est la plus évidente dans les premiers morceaux, en particulier sur les majestueux "Help this Lonely World" et "Carnival" ; le premier aurait pu aussi passer pour un enregistrement de Klaatu, et le second sonnerait comme une sorte d'extrait instrumental des sessions de studio de "Tales from Topographic Oceans". Malheureusement, le groupe n'a pas bénéficié des avantages techniques de Yes et le son a tendance à être parfois quelque peu brouillé, ce qui donne l'impression que la musique est aussi datée que son copyright. Peu importe, les fans de Prog sérieux sont rarement dissuadés par de vieux enregistrements analogiques, surtout lorsque la musique qu'ils contiennent est arrangée avec un tel souci du détail.

Le chanteur David Bachar réussit un mélange assez décent de Jon Anderson et de Greg Lake lorsqu'il décide de chanter en Anglais, notamment sur l'énergique "Love Song". Le violoniste Tony Brower dégage de l'émotion sur le mélancolique "7 Flowers Street", puis enchaîne avec des accords de cordes méchants sur l'introspectif et acidulé "Lonely Violin Crying". Ce sont les morceaux les plus doux et les plus attachants d'un enregistrement par ailleurs très progressif et aventureux.

Idéal pour les personnes qui aiment les dialogues et les improvisations clavier-violon. Le travail au clavier Fender Rhodes d'Adi Weiss est assez Jazz Rock. Un bon effort de la part d'un pays obscur...

"Heroica" et "Carinal" sont deux superbes instrumentaux qui sonnent comme une grande fête, joyeuse, agréable et très plaisante à écouter. Ils sont basés sur l'interaction rapide de tous les membres, avec un très bon travail au violon, une basse puissante avec parfois de la wah wah, d'excellents claviers et une batterie magistrale.

"Love Song" est l'un des morceaux les plus forts de l'album, avec une belle ballade qui se cache derrière une chanson progy, un beau solo de guitare et un bon chant. Un autre groupe auquel on a tendance à penser en écoutant Zingale, c'est évidemment Gentle Giant. Cela est dû principalement à la forte présence du violon, bien que le groupe n'ait pas tendance à tomber dans la nature excentrique que Gentle Giant aimait inclure dans ses albums. En fait, sans le violon, une autre influence principale du groupe serait plutôt Yes, surtout quand on entend la façon dont le groupe structure ses harmonies vocales. Des morceaux comme celui-ci renforcent encore cette comparaison, bien qu'il faille ajouter qu'il manque au groupe un musicien virtuose qui pourrait porter sa musique à un niveau différent. "Love Song" rappelle aussi certains des morceaux de Caravan sur "Cunning Stunts", avec le style typique de Canterbury, ainsi qu'un excellent travail de chant et de violon. La partie lente s'accélère et se transforme en une partie complexe à la Yes, puis revient au rythme lent et aux deux slide guitares, très Pink Floydien en effet.
"Carnival" fait ressortir le côté plus Jazz du groupe, le rythme s'accélérant pour permettre des échanges entre le violon, la guitare et les claviers. Le rythme sous-jacent semble être mené par une basse funky, tandis que les autres instruments se laissent aller à jouer à fond. Cette chanson déchire totalement. C'est comme un Hoedown Psyché Bluegrass avec des échanges de guitare et de violon géniaux et complètement hors normes qui rappellent Mahavishnu Orchesta. Ensuite, un piano Rhodes et une basse wah-wah folle suivis d'une partie avant-gardiste vraiment effrayante qui pourrait servir de musique de fond dans une maison de l'horreur.
Le chant mélodique est agréable à la manière de Yes dans "Help this Lovely Planet" avec du Rhodes et de belles lignes de violon aux multiples doublages pour l'accompagner, avec des guitares psychédéliques entrelacées. Vraiment génial pour tout fan de violon! Cette chanson est vraiment magnifique. Le groupe cimente vraiment sa ressemblance avec Caravan, car le chant est extrêmement doux et plaintif, bien que la musique parvienne toujours à transmettre un sentiment étrange et puissant.
"Heroica" est joué par un groupe de Jazz / Fusion Rock, un peu à la manière de Mahavishnu Orchestra, avec un violon frénétique, une batterie rapide, des lignes de basse Jazz et un bon travail du Rhodes. Un peu de synthé entre en jeu et la basse devient vraiment Rock, ce type sait vraiment comment claquer et frapper! La chanson donne de l'élan à l'album et se termine par une transition vers les morceaux plus symphoniques façon Yes...
On peut remarquer surtout l'influence du Canterbury que le groupe possédait. Tout d'abord, il y a ce fort son de violon dominant qui leur donne vraiment une touche distinctive, bien qu'ils ne trahissent pas leurs racines Moyen-Orientales car ils ont tendance à avoir une approche Européenne ou Occidentale pour structurer leur musique.
"Lonely violin Crying for Peace" montre un beau violon au début suivi d'une jam session avec le Rhodes au premier plan et quelques lignes de basse fretless.
Les claviers électriques et les rythmes de Fusion abondent lorsque le groupe se lance dans une improvisation sur le trépidant "Stampede", un morceau instrumental exceptionnel et délicieux influencé par le Jazz qui, comme son nom l'indique, avance à un rythme effréné.
Puis Zingale semble s'inspirer de Peter Hammill avec l'hymne anti-guerre sardonique et tendu "Soon The War Is Over", un appel aux armes pour les amoureux de la paix partout dans le monde. Plusieurs membres du groupe ayant servi sous les drapeaux pendant la guerre de Yom Kippor, et ces souvenirs étant encore frais dans leur mémoire, ils savent certainement ce qu'ils chantent, les paroles étant débitées au milieu de guitares gémissantes et de claviers guindés. La fin plutôt abrupte et déstabilisante imite trop bien le manque de fermeture que la guerre a apporté à la région. Musicalement, "Soon the War Is Over" présente un certain nombre de caractéristiques intéressantes, bien que malheureusement le chant soit quelque peu décevant et tendu. Il rassemble toutes les influences du groupe, de Gentle Giant à Yes en passant par Caravan.
Par moments, le groupe introduit également un certain degré de mélancolie, comme "7 Flowers Street" qui est un morceau Folk vraiment magnifique qui calme la frénésie, réalisé avec deux guitares acoustiques et un violon par Tony Brower, et reprend dans une section Jazz / Fusion au rythme plus rapide.
Le violon continue de briller tout au long de l'album et il doit être considéré comme l'arme secrète du groupe.
L'expérimentation est également une caractéristique du groupe qui utilise le back tracking sur "One Minute Prayer", un morceau qui sonne comme la première utilisation de la musique traditionnelle Juive, bien que jouée à l'envers. C'est une sorte de prière accélérée et inversée avec une piste de fond, très psychédélique.

Malheureusement, Zingale n'avait aucune chance, la musique progressait plus rapidement et dans d'autres domaines, jamais explorés auparavant. Si vous ajoutez à cela de meilleurs studios d'enregistrement, une meilleure technologie et des ingénieurs ayant des années d'expérience dans la production de musique complexe et expérimentale, et vous avez un beau projet qui était voué, dès l'origine, à l'échec.
Le fait d'avoir été éclipsé par les grands noms du Prog ne signifie pas que leur seule version du Rock Progressif n'était pas bonne, en fait elle était même excellente.

Le premier et unique album de Zingale qui n'a certainement pas été reconnu à sa juste valeur est en effet une rareté, aussi bien en vinyle qu'en version CD.
Le CD n'est même sorti qu'en édition limitée à 750 exemplaires.

Il existe deux versions vinyles distinctes de l'opus qui ont toutes deux des listes de pistes différentes. La première était une copie promotionnelle et c'est ce format qui a été utilisé pour la réédition du CD.
La version vinyle commercialisée a été réarrangée pour des raisons commerciales sous la forme de deux longues suites. La version promotionnelle comportait également une version plus longue de "Carnival" (d'environ 30 secondes), ce qui a été conservé pour la version CD.


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Message par alcat01 » mar. 27 sept. 2022 18:48

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Pacific Gas & Electric fut un groupe de Rock Américain qui connut son heure de gloire avec sa chanson "Are You Ready?" sortie en 1970.
Ce fut l’un des premiers groupes multiraciaux à être actifs sur la scène musicale de Los Angeles.
L’un des premiers membres du groupe est Charlie Allen, un batteur originaire de San Francisco dont les performances vocales sont telles qu’il passe de la batterie au chant; et c’est l’ancien batteur de Canned Heat, Frank Cook, qui le remplace aux percussions alors qu’il avait signé au départ pour être manager. Le reste du groupe est composé de Brent Block (basse), Tom Marshall (guitare rythmique), et Glenn Schwartz (lead guitare, harmonica).

C’est leur opus "Are You Ready?" qui les révèle au grand public. La chanson "Are You Ready?" atteint même la quatorzième place pendant l’Eté 1970; ce sont les Blackberries (Sherell Atwood, Merry Clayton, Venetta Fields, Delores Hall, Clydie King, Sherlie Matthews, Ginger Shackne, Lorna Willard) qui font les chœurs.

Ancré par le seul Hit de Pacific Gas & Electric, " Are You Ready ", l'album du même nom - en fait leur troisième LP - se situe sur une ligne étroite entre éclectisme et confusion, et est en fait plus faible dans l'ensemble que son prédécesseur, Pacific Gas & Electric de 1969. Il est certain que le Gospel Funk Psyché à la fois sinistre et inspirant de "Are You Ready?" était le morceau le plus fort, et à ce jour le seul dont la plupart des fans de Rock occasionnels se souviennent.
Les reprises sonnent plus originales, notamment "Hawg for You" d'Otis Redding qui devient un Heavy Blues Rock de très bonne facture avec un guitariste réellement inspiré dans son jeu.
L'histoire sans fin de "Staggolee", un morceau plus Soul avec une harmonica en avant et une rythmique prononcée, est à nouveau racontée. L'une des meilleure version de ce classique...
"The Blackberry" est une bonne reprise de la chanson Soul Rock des Isley Brothers avec toujours une bonne intervention de la guitare. Le traitement spécial de ce morceau ressemble à "The Bogus Man" de Roxy Music.
"Love, Love, Love, Love, Love" est une chanson que John Hill avait déjà écrite et publiée sous son propre nom. Cette version met en avant une bonne lead guitare particulièrement bavarde.
Ils s'aventurent ensuite dans le Country Rock avec l'aide de Rusty Young, le pedal steel guitariste de Poco. Cette jolie petite ballade Honky Tonk est jouée sans aucune prétention.
"Elvira" est fusion Rock Psychédélique joué à la façon de James Brown avec un certain enthousiasme.
Le blues électrique "Screamin'"de Brent Block est un bon Blues Rock avec quelques touches de production psychédéliques, martelé avec une basse entêtante.
La voix de Charlie Allen est plutôt Soul, bien que ce ne soit que sur une reprise de " When a Man Loves a Woman " de Percy Sledge qu'elle soit mise en avant de façon claire et nette mais The Blackberries l'aident à en font une bonne interprètation...

Malheureusement, Pacific Gas and Electric s'est séparé après cet album, Allen et Frank Cook (maintenant dans le rôle de producteur) continuant sous le nom plus court de PG&E.


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Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 09:17

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Catapilla est un groupe Britannique de Prog Rock, Jazz Rock experimental, originaire de Londres. Actif dans les années 1960 et la première moitié des années 1970.

Le groupe s'est formé à la fin des années soixante à Londres: Il est alors constitué de Malcolm Frith à la batterie, Dave Taylor à la basse, Graham Wilson à la guitare et Hugh Eaglestone, Robert Calvert et Thierry Rheinart aux saxophones. Jo Meek est la premiére chanteuse, mais le temps passé par Jo avec le groupe fut bref et c'est sa sœur Anna qui la remplacera au moment des premiers concerts du groupe.

Le groupe a été découvert par Cliff Cooper de la société Orange Music Electronic, qui a pris en charge la gestion de Catapilla et leur a donné la possibilité de se produire lors d’une manifestation devant un public de personnalités de l’industrie de la musique.
Parmi eux se trouvait Patrick Meehan, manager de Black Sabbath, qui fut suffisamment impressionné pour que Catapilla obtienne un contrat d’enregistrement avec le label Vertigo Records.

Meehan produisit le premier album éponyme du groupe sorti à la fin de 1971 sur lequel apparait Anna Meek.
La couverture de "Catapilla" rappelle un peu la pomme des Beatles, mais mangée par une chenille.
La production n’est peut-être pas aussi forte qu’elle aurait été nécessaire. L'album est composé de quatre pistes avec des passages instrumentaux étendus où la guitare, le saxophone et les claviers bénéficient de beaucoup d'espace solo.

C'est un petit bijou sous-estimé mélangeant des éléments de Jazz, de Folk avant-gardiste, de Heavy Prog et de Psychédélisme. effet tout à fait étrange mais pourtant très satisfaisant.
La musique elle-même est, en gros, un mélange entre un son très original, du Blues Rock et du Jazz Rock.

Ce qui frappe, c'est la voix délibérément maniaque d’Anna Meek, qui piaffe, chante, crie, gronde et hurle tout au long de l’album dans un spectacle de passion pure et débridée qu’il faut entendre pour le croire.
Mention spéciale pour "Embryonic Fusion" qui révèle le groupe dans ses aventures les plus aventureuses avec des saxophones, des guitares énervées et des percussions créant une sorte de Jazz tourbillonnant quasi mystique.

Cet album est fortement recommandé à tous les fans de Fusion ainsi qu'aux amateurs de Rock Progressif classique, c'est une relique merveilleusement obscure des temps passés.


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Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 09:18

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Pentangle avait signé avec Transatlantic Records et leur premier LP "The Pentangle" sortit en Mai 1968. Cet album entièrement acoustique, est produit par Shel Talmy qui révèle avoir utilisé une approche novatrice de l'enregistrement des guitares acoustiques pour fournir un son très lumineux comme une "cloche". L'album rassemble leurs différentes influences distinctes de Folk, Jazz, Blues, musique ancienne et de composition de chansons contemporaines en un son unique.
The Pentangle est composé de Terry Cox (batterie , chant), de Bert Jansch (guitare acoustique , chant), de Jacqui McShee (chant), de John Renbourn (guitare acoustique, chant) et de Danny Thompson (contrebasse).

Au moment où l'album a été produit, les membres de Pentangle étaient déjà des musiciens accomplis, dans leurs propres domaines, et avaient joué ensemble dans diverses combinaisons. Jansch et Renbourn avaient été reconnus comme artistes solo et ils avaient joué ensemble régulièrement, y compris leur enregistrement de l' album "Bert and John". McShee avait chanté du Folk et du Blues dans des pubs et des clubs, et elle avait enregistré avec Renbourn sur "Another Monday". Cox et Thompson étaient des musiciens de session expérimentés et avaient joué ensemble dans le groupe d' Alexis Korner. Les notes de pochette de l'album ont été écrites par la personnalité de la radio John Peel.

Richie Unterberger a déclaré à propos de l'album "...Si c'était plus un ragoût Folk-Jazz-Blues que Folk-Rock, il a certainement secoué avec un rythme, et a été exécuté avec des harmonies vocales, des compromis solo vocaux et instrumentaux, et un audacieux , esprit irrévérencieux qui s'est immédiatement connecté aux auditeurs orientés Rock. Et les auditeurs de Rock, plutôt que les auditeurs de Folk, constituaient probablement la majorité du public du Pentangle...".
Dans son Allmusiccritique rétrospective, Ronnie D. Lankford a écrit: "...Il y a quelque chose d'excitant dans le premier album d'un groupe qui continue vers la grandeur, et "The Pentangle", du groupe du même nom, n'est pas différent. Ici, l'auditeur est témoin du premier travail de studio d'un groupe luttant pour obtenir leur essence sur vinyle ... Aussi à l'aise avec les chansons traditionnelles, les instrumentaux et les originaux, ils ont fait peu de faux pas sur leurs premiers albums...".

On peit dire que c'est l'un des albums les plus réussis du groupe sur le plan commercial, il a atteint la 21e place des Charts Britanniques.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par ornen » mer. 28 sept. 2022 10:36

alcat01 a écrit :
mer. 28 sept. 2022 09:17
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Catapilla est un groupe Britannique de Prog Rock, Jazz Rock experimental, originaire de Londres. Actif dans les années 1960 et la première moitié des années 1970.

Le groupe s'est formé à la fin des années soixante à Londres: Il est alors constitué de Malcolm Frith à la batterie, Dave Taylor à la basse, Graham Wilson à la guitare et Hugh Eaglestone, Robert Calvert et Thierry Rheinart aux saxophones. Jo Meek est la premiére chanteuse, mais le temps passé par Jo avec le groupe fut bref et c'est sa sœur Anna qui la remplacera au moment des premiers concerts du groupe.

Le groupe a été découvert par Cliff Cooper de la société Orange Music Electronic, qui a pris en charge la gestion de Catapilla et leur a donné la possibilité de se produire lors d’une manifestation devant un public de personnalités de l’industrie de la musique.
Parmi eux se trouvait Patrick Meehan, manager de Black Sabbath, qui fut suffisamment impressionné pour que Catapilla obtienne un contrat d’enregistrement avec le label Vertigo Records.

Meehan produisit le premier album éponyme du groupe sorti à la fin de 1971 sur lequel apparait Anna Meek.
La couverture de "Catapilla" rappelle un peu la pomme des Beatles, mais mangée par une chenille.
La production n’est peut-être pas aussi forte qu’elle aurait été nécessaire. L'album est composé de quatre pistes avec des passages instrumentaux étendus où la guitare, le saxophone et les claviers bénéficient de beaucoup d'espace solo.

C'est un petit bijou sous-estimé mélangeant des éléments de Jazz, de Folk avant-gardiste, de Heavy Prog et de Psychédélisme. effet tout à fait étrange mais pourtant très satisfaisant.
La musique elle-même est, en gros, un mélange entre un son très original, du Blues Rock et du Jazz Rock.

Ce qui frappe, c'est la voix délibérément maniaque d’Anna Meek, qui piaffe, chante, crie, gronde et hurle tout au long de l’album dans un spectacle de passion pure et débridée qu’il faut entendre pour le croire.
Mention spéciale pour "Embryonic Fusion" qui révèle le groupe dans ses aventures les plus aventureuses avec des saxophones, des guitares énervées et des percussions créant une sorte de Jazz tourbillonnant quasi mystique.

Cet album est fortement recommandé à tous les fans de Fusion ainsi qu'aux amateurs de Rock Progressif classique, c'est une relique merveilleusement obscure des temps passés.

Je suis très heureux de cette chronique : Catapilla a en effet réalisé un superbe album, qui figure parmi mes favoris dans le genre. Merci encore pour tes posts si enrichissants !

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Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 11:46

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En 1972, Deep Purple était à la hauteur de sa popularité, et le groupe avait décidé de former sa propre société de disques, comme n'importe quel groupe avec des millions de dollars à épargner qui se respecte était tenu de faire à cette époque. The Beatles avaient tout commencé avec Apple, et quelques années plus tard, pour réellement être considéré parmi l'élite Rock, les groupes devaient posséder leur propre label.
Quoi qu'il en soit, en voyant le pedigree des membres de Hard Stuff, composé du guitariste John Du Cann, du batteur Paul Hammond, et du bassiste John Gustafson, Deep Purple avait fait de ce groupe sa première signature, les entrainant dans le studio pour faire un nouveau premier album, avant de les prendre sur la route pour soutenir une immense tournée Européenne.

John Du Cann avait déjà écrit des chansons pour les deux derniers albums de Atomic Rooster, et Du Cann et Gustafson avaient partagé des tâches d'écriture pour l'album de Daemon, le tout au cours des dix-huit derniers mois.

Ils avaient réussi à bien préparer l'album pour la tournée sous le titre "Bulletproof" (1972).
Le son de Hard Stuff est assez atypique de l'époque, avec un mélange de Hard Rock et de Prog Rock et alors qu'ils ne seraient jamais vraiment classés comme un groupe de Metal, cette musique en est assez proche, donc plutôt du Proto Metal.
Des enregistrements de leur groupe précèdent, Daemon, qui représentent plus d'un LP, avaient été triés à l'époque pour en tirer cet l'album de Hard Stuff. Certaines de ces pistes, pour des raisons évidentes de limitations de temps, ne se sont trouvées sur aucun des albums du groupe. Certaines de celles qui s'y trouvent sont rigoureusement identiques et quelques unes ont de légers changements, surtout, elles semblent avoir été retravaillées sans Al Shore. Certaines ont également des noms de pistes différentes, mais elles contiennent exactement la même musique.

Certaines des pistes qui ont été laissées hors de "Bulletproof" ne sont pas tout à fait de la même norme et elles semblent être plutôt des out-takes. Par contre, là où cela peut devenir intéressant, par exemple, c'est la version beaucoup plus longue de "Jam: The Provider", étendue de deux minutes et demie sur "Bulletproof" à plus de sept sur l'album "Entrance To Hell" de Daemon. C'est une excellente piste sur "Bulletproof" et il est regrettable de ne pas pouvoir l'entendre dans sa dimension première sur ce disque-là.
C'est l'un des exemples typiques de l'effort d'un Power Trio de Heavy Rock, avec quelques points saillants, mais aussi quelques petits points faibles; c'est d'ailleurs ce qui fait leurs charmes...

Cet album comprend encore le chanteur Al Shaw sur certains morceaux, mais il avait quitté le groupe au moment de sa sortie et il n'est donc pas crédité.
Il s'agit essentiellement d'un LP de Hard Rock, avec du matériel allant d'un peu de sonorité assez commerciale avec quelques mouvements de Heavy Metal et de passages funky qui sonnent complètement hors du temps.
Par conséquent, par rapport aux tendances plus progressives d'Atomic Rooster, Hard Stuff reposait davantage sur une guitare plus agressive.
Dans l'ensemble, c'est extrêmement cohérent. La musicalité est excellente, mais ni Du Cann ni Gustafson ne prétendent être de véritables chanteurs, et tandis que tous les chants sont livrés avec passion et peuvent avoir été excusables dans l'excitation d'un réglage en live, sur l'enregistrement ils tirent malheureusement définitivement le disque vers le bas.

La version finale de l'album "Bulletproof" est excellente. Si vous n'êtes pas intéressé par les outtakes, ce disque a une qualité bien supérieure.
Étant publié pour la première fois sur le label Purple, Deep Purple a consacré beaucoup de temps à son principal groupe de soutien en lui donnant beaucoup de chance de se faire remarquer.
Ce que l'on peut considérer comme une certaine bévue, ce doit être le choix d'avoir placé "Jay Time" comme chanson d'ouverture, et incroyablement aussi comme le premier single du groupe. Un an plus tôt, John Cann avait proposé "Devils Answer" pour "Atomic Rooster", qui avait été un succès mondial à l'échelle internationale. Là, pour son nouveau groupe, il a écrit "Jay Time" et ce n'est probablement pas ce qu'il a fait de mieux! c'est même l'une de ses plus mauvaises chansons. Chaque musicien semble jouer une partie différente, le riff de guitare est assez grinçant, le côté vocal finit par porter sur les nerfs, et le pont dans le chorus tombe à plat.
Heureusement, le groupe se rachète immédiatement avec la piste suivante, qui est probablement l'une des meilleures et la plus Heavy de l'album, "Sinister Minister", écrite par Gustafson, avec une guitare pimpante et une basse heavy. Même les vocaux sont assez sauvages pour s'en sortir, et John Cann se cache complètement derrière sa guitare pour amener la chanson à une conclusion vivante.
"No Witch At All" commence par super rythmique en introduction. Par contre, les vocaux sont toujours aussi moyens pour ne pas dire quelconques, mais le reste est excellent... Et Cann fait encore l'étalage de toute sa classe...
Pour "Taken Alive", une super basse bien lourde et une bonne rythmique bien carrée assure un bon Boogie que n'aurait certainement pas renié Satus Quo.
Le morceau suivant, "Time Gambler", est un Heavy Rock proche du Metal avec un super John Cann et des vocaux acceptables.
Avec "Millionaire", on a affaire à un bon Hard Rock classique avec une guitare classieuse.
Un des meilleurs moments de l'album vient de la chanson intitulée "Monster in Paradise", écrite par Gustafson avec Roger Glover et Ian Gillan de Deep Purple.
Il ne fait aucun doute sur la qualité de cette chanson, mais pour l'exécuter correctement, il aurait peut-être fallu non seulement la stylographie de Ian Gillan mais aussi sa gorge. C'était pourtant, à l'origine, une chanson de Quatermass (son ancien groupe) que ce combo avait déjà joué en live et elle était prévue sur leur deuxième album qui ne s'est jamais concrétisé.
"Hobo" est un Rock assez banal, bien carré, des plus classiques.
Suit "Mr. Longevity-RIP", un autre Heavy Rock avec un riff assez commun, mais accrocheur et un très bon solo à la wah-wah vers la fin.
L'album se conclut avec une jam instrumentale très courte, 'The Provider, Part One'. C'est une bonne piste et, comme dit plus haut, il est regrettable de ne pas pouvoir l'entendre dans sa dimension première sur ce disque-là. La version complète se trouvant sur "Entrance To Hell" de Bullet.

C'est un bon disque, mais le suivant n'est pas du même niveau musical!


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Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 12:11

ornen a écrit :
mer. 28 sept. 2022 10:36
alcat01 a écrit :
mer. 28 sept. 2022 09:17
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Catapilla est un groupe Britannique de Prog Rock, Jazz Rock experimental, originaire de Londres. Actif dans les années 1960 et la première moitié des années 1970.

Le groupe s'est formé à la fin des années soixante à Londres: Il est alors constitué de Malcolm Frith à la batterie, Dave Taylor à la basse, Graham Wilson à la guitare et Hugh Eaglestone, Robert Calvert et Thierry Rheinart aux saxophones. Jo Meek est la premiére chanteuse, mais le temps passé par Jo avec le groupe fut bref et c'est sa sœur Anna qui la remplacera au moment des premiers concerts du groupe.

Le groupe a été découvert par Cliff Cooper de la société Orange Music Electronic, qui a pris en charge la gestion de Catapilla et leur a donné la possibilité de se produire lors d’une manifestation devant un public de personnalités de l’industrie de la musique.
Parmi eux se trouvait Patrick Meehan, manager de Black Sabbath, qui fut suffisamment impressionné pour que Catapilla obtienne un contrat d’enregistrement avec le label Vertigo Records.

Meehan produisit le premier album éponyme du groupe sorti à la fin de 1971 sur lequel apparait Anna Meek.
La couverture de "Catapilla" rappelle un peu la pomme des Beatles, mais mangée par une chenille.
La production n’est peut-être pas aussi forte qu’elle aurait été nécessaire. L'album est composé de quatre pistes avec des passages instrumentaux étendus où la guitare, le saxophone et les claviers bénéficient de beaucoup d'espace solo.

C'est un petit bijou sous-estimé mélangeant des éléments de Jazz, de Folk avant-gardiste, de Heavy Prog et de Psychédélisme. effet tout à fait étrange mais pourtant très satisfaisant.
La musique elle-même est, en gros, un mélange entre un son très original, du Blues Rock et du Jazz Rock.

Ce qui frappe, c'est la voix délibérément maniaque d’Anna Meek, qui piaffe, chante, crie, gronde et hurle tout au long de l’album dans un spectacle de passion pure et débridée qu’il faut entendre pour le croire.
Mention spéciale pour "Embryonic Fusion" qui révèle le groupe dans ses aventures les plus aventureuses avec des saxophones, des guitares énervées et des percussions créant une sorte de Jazz tourbillonnant quasi mystique.

Cet album est fortement recommandé à tous les fans de Fusion ainsi qu'aux amateurs de Rock Progressif classique, c'est une relique merveilleusement obscure des temps passés.

Je suis très heureux de cette chronique : Catapilla a en effet réalisé un superbe album, qui figure parmi mes favoris dans le genre. Merci encore pour tes posts si enrichissants !
Je suis très content que cela te plaise! :hello:
Cela me fait très plaisir...

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Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 13:13

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Raging Slab, alors composé de Greg Strzempka - chant, guitare, de Elyse Steinman - guitare bottleneck, de Alec Morton - basse, de Mark Middleton - lead guitare et de Tony Scaglione - batterie sur toutes les pistes sauf "Get Off My Jollies" (Bob Pantella - batterie est crédité mais il ne joue pas sur l'album), a fait sensation lorsque son deuxième album éponyme fut publié en 1989. Il faut dire qu'à l'époque, les groupes à trois guitares se comptaient sur les doigts de la main. Comme, en plus, Raging Slab comptait dans ses rangs une joueuse de slide et de bottleneck, ce groupe n'était pas comme les autres.

Musicalement, cet album n'est pas quelque chose de révolutionnaire puisqu'on y trouve les influences de Lynyrd Skynyrd, mais il est de très grande qualité. Les titres qui le composent sont solides, très roots et, surtout, agréables à écouter. Pour preuve: "Don't dog me", "Joy ride", "Sorry's all I got" et ses formidables assauts de slide, "Get off my jollies" qui alterne passages mid-tempos et accélérations foudroyantes, "Shiny mama" à la fois Heavy et swinguant, le mélodique "Geronimo", la très jolie ballade "Love comes loose" bourrée de guitares acoustiques et de feeling, le rapide "Dig a hole" qui flirte avec le Big Rock, des titres tous aussi excellents les uns que les autres.
Le chef-d'oeuvre de Raging Slab, c'est bien cet opus. Le grain de voix de Greg Strempzka est très plaisant à entendre et le feeling qui se dégage à travers chaque chanson est tout simplement ahurissant. La part prépondérante de la slide et du bottleneck sur cet album constituent l'atout majeur de Raging Slab.

Ce quintuor n'a jamais fait des gros scores de ventes, mais a atteint le statut de groupe culte.


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Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 14:23

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Baby est un groupe de Southern Rock originaire du Texas qui a été signé par Lone Starr Records au milieu des années 1970. Il est composé de Johnny Lee Schell: lead guitare, Guitare acoustique, Orgue, Harmonica et Chant, de John Mark Camp: guitare rythmique, guitares acoustiques et chant, de Stephen G. Crane: basse et chant et de Woodie Putman: Batterie et percussions.
La formation a obtenu l'attention des cadres à Mercury Records en raison de leurs ventes régionales d'album au Texas.

L'album éponyme a été remixé et re-publié à la mi 1975 sur Mercury.
Baby avait une légion de fans dans le Midwest et le Sud en 1975-76 et il était tête d'affiche dans des lieux comme le célèbre Surf Ballroom à Clear Lake, dans l'Iowa; cela générant des passages à la radio régionale du premier single du groupe, "(It's Another) Saturday Night".
Le groupe a fait seulement deux albums, l'album éponyme de l'album suivant appelé "Where Did All The Money Go?" sorti sur Chelsea Records en 1976.

Le titre du deuxième album, "Where Did All The Money Go?", résume parfaitement les sentiments du groupe qui semblait prêt pour un succès similaire à des groupes comme Lynyrd Skynyrd ou le Marshall Tucker Band dans le milieu des années 70, mais le le succès n'est jamais arribé jusqu'à eux.

Dès le départ, il est évident que le groupe joue un style de Rock bluesy lisse et décontracté. Les claviers améliorent un peu la dynamique de l'écriture des chansons.
Les morceaux "Easy Street, Hard Luck Avenue" et "Still in Love" sont tous deux excellents Hard Rocks.

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Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 16:02

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Groupe de Rock progressif de Glasgow, en Écosse, formé à la fin des années 60, Tear Gas doit avoir certainement le privilège d'être chronologiquement le premier groupe fondé en Écosse qui ait sorti au moins un LP, événement sans précédent pour un groupe Ecossais.
Il a aussi été en quelque sorte un "supergroup", un titre qui était très en vogue à cette époque (vers la fin des années 60) car tous ses membres avaient déjà fait partie d'autres groupes phares du coin.

Ce groupe de Progressive Heavy Rock, originaire de Glasgow, était à l'origine connu sous le nom de Mustard. Il était alors composé de Alistair Zal Cleminson à la guitare et au chant, Chris Glen, à la basse, David Batchelor aux claviers et au chant, Eddie Campbell aux claviers et Richard Munro à la batterie. Leur premier chanteur Andy Mulvey avait été précédemment avec The Poets.
Toutefois, il a rapidement été remplacé par David Batchelor et dans le même temps, Gilson Lavis (leur batteur original, qui a par la suite joué avec Squeeze) a été remplacé par Richard Wullie Munro en provenance de Ritchie Blackmore's Mandrake Root.
Zal Cleminson et David Batchelor avaient joué dans un groupe appelé Bo Weavles respectivement comme guitariste et organiste avec le batteur Jimmy Brand, le bassiste Ricky Archibald et enfin le chanteur George Gilmour. Au départ de Gilmour pour faire du théâtre, la groupe a changé son nom en 'Mustard' et Andy Mulvey (ex-Poet) en est devenu le chanteur.
Parmi les autres musiciens du premier line up, Richard Munro venait de 'Right Tyme', Chris Glen de 'Jade', Eddie Campbell des récemment défunts 'Beatstalkers' et Dave Batchelor est rapidement passer au chant. Pour souligner ce nouveau départ, le nom a été changé à nouveau et c'est ainsi que, au début de 1969, Tear Gas a littéralement explosé sur la scène Rock Ecossaise.

Ce line-up enregistre donc un premier album, "Piggy Go getter", sur le Famous G' label, qui a été produit en 1970, mais n'a réellement et malheureusement eu que peu d'impact.
Paru en 1970, c'est un disque typique de l'époque avec ses longs passages de guitare et de clavier. Pourtant, c'est un superbe album trop sous évalué de Hard Heavy Rock. La qualité du son et de la musique aurait pu tout aussi bien être faite plus tard. Il est parfois qualifié de Progressive Acid Rock.
La production est excellente, avec un gros son et beaucoup de bon jeu de guitare, plus que brillante, et un très bon travail de la basse et de la batterie, de belles harmonies vocales et de magnifiques chansons (bonnes compositions) et en conclusion, ce groupe est un combo de très grande classe.
Dans certaines chansons, le son est très Heavy par moment, le son de guitare de Zal Cleminson nous démontre un feeling hors du commun.

Ce premier album est un must pour ceux qui aiment le Hard Rock Britannique du début des années soixante dix. Le Hard et Heavy Rock est à son meilleur.


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Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 18:19

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L'album "Parcel Of Rogues" de Steeleye Span est sorti en 1973. C'est le disque qui a le mieux marché jusqu'à présent, atteignant le Top 30.
Son titre provient d'une ligne de la chanson "Rogues In A Nation", chantée a cappella.

L'album est né d'un projet théâtral que le groupe avait entrepris, une version de "Kidnapped" de Robert Louis Stephenson, mise en scène à Edimbourg. Le livre et le jeu ont été créés dans le contexte du mouvement Ecossais Jacobite, et dans le cadre de l'élaboration du jeu, Steeleye Span est tombé sur une quantité considérable de poésie Ecossaise du 18ème siècle qu'ils ont extrait pour l'album.

Si l'album a un thème, c'est le changement et la tension entre anciens et nouveaux.
"The Weaver and the Factory Maid" est une chanson à propos de la tension de l'industrialisation précoce, avec un jeune homme célèbrant l'usine car il y a beaucoup de femmes pour lui à connaitre, tandis qu'un vieil homme dénonce l'usine en raison de ses effets économiques. La chanson illustre bien cette tension en opposant un violon plus traditionnel avec une guitare de style plus Rock.
Il y a un contraste très marqué entre la douce et acoustique "The Ups and Downs" qui est suivie immédiatement par une guitare funky avec grosse distorsion de "Robbery with Violins".
"Cam Ye O'er Frae France" explore cette tension d'une façon bien différente, tant dans le texte de dénonciation des changements politiques et le contraste entre le dialecte Ecossais traditionnel du poème et ses guitares électroniques pointues.
"Alison Gross" est littéralement un changement, comme une sorcière maléfique transforme l'homme qui la rejette en ver.
"Robbery with Violins" est mieux connue sous le titre "The Bank of Ireland" (dans un livre de O'Neill). Une version de ce morceau a été utilisée dans le film "Titanic".
"The Ups and Downs" est également connue comme "The Maid of Tottenham".
Le satirique "Cam Ye O'er Frae France" a subi le même sort que l'œuvre de Shakespeare: les références mordantes contre le roi George et ses maîtresses ("Riding On A Goosie") que tout le monde pouvait comprendre peuvent maintenant sembler insensées à ceux qui ne connaissent pas l'histoire. Maddy chante en laminant les "r" comme il se doit.
Deux des chansons de cet album sont tirées de "Hogg's Jacobite Reliques", tandis que "Rogues in a Nation" est un poème de Robert Burns dénonçant l'Acte d'Union de 1707 qui avait uni l'Angleterre et l'Ecosse.

La pochette de l'album présente une laitière sur des carreaux décorés. Cela doit être lié au fait qu'il a été enregistré au "Sound Techniques" studio, une ancienne laiterie, qui a encore une statue de vache sur le mur.

L'album utilise plus d''overdubbing' que n'importe quel album précédent de Steeleye Span. Sur "Hares on the Mountain", il ya deux pistes pour les mandolines Peter Knight, deux pour les 'recorders' et une pour l'harmonium. Sur "The Weaver And The Factory Maid", Maddy Prior est entendue sur trois canaux, faisant elle-même le contrepoint au sommet de sa voix.

"Parcel Of Rogues" a vu réapparaître l'utilisation d'une batterie. Rick Kemp était frustré d'être le seul responsable pour la tenue du rythme et il utilisait la batterie.
Le groupe est toujours égal à lui-même!


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Message par lienard » mer. 28 sept. 2022 20:11

Heu .. pourrais-tu un peu ralentir ta cadence sitipli ...

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 28 sept. 2022 21:09

lienard a écrit :
mer. 28 sept. 2022 20:11
Heu .. pourrais-tu un peu ralentir ta cadence sitipli ...
Pas de problème!

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Message par alcat01 » jeu. 29 sept. 2022 07:28

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Sea Hags est un groupe de Glam Metal Rock Américain formé à San Francisco en 1985. Leur style a principalement été désigné comme Sleaze Metal.
Pendant leurs trois premières années, ils ont souvent cumulé deux emplois, mais ils ont aussi donné des concerts avec Dead Kennedys, Motörhead, The Ramones et The Cramps. Ils ont ensuite signé avec Chrysalis Records en Décembre 1987.
Kirk Hammett, le guitariste de Metallica, a produit leurs premières demos, et Ian Astbury de The Cult a offert de produire leur premier album. Finalement, Mike Clink, qui venait de terminer la production de "Appetite for Destruction" pour Guns N 'Roses a été engagé par le groupe.

Le guitariste Frank Wilsey les rejoint en Novembre 1988, peu avant que le groupe ne commence à enregistrer leur premier album avec Clink. Le batteur Greg Langston cède également la place à Adam Maples. Kevin Russell, un musicien qui avait joué sur "Penetrator" de Ted Nugent, contribue comme deuxième guitariste à l'enregistrement.
Avant de terminer l'album, le groupe a écrit le morceau "Night Under The Stars" pour le film A "Nightmare on Elm Street 4: The Dream Master".

L'album "Sea Hags" s'annonce très prometteur car, musicalement il s'inscrit dans la lignée de groupes comme Faster Pussycat, ou Aerosmith du début.
L'album démarre avec "Half the way valley", un morceau super tueur qui ramone.
La suite est aussi intéressant avec des brûlots tels que le Boogie mid-tempo "Doghouse" qui swingue méchamment, "Too much T-bone" qui démontre que le groupe a su capturer l'esprit des années 70, "In the mood for love", "All the time", brut de décoffrage, le subversif et tapageur "Three's a charm" qui se distingue par ses riffs ultra-contagieux.
On trouve aussi des titres plus structurés, plus travaillés comme "Someday", un long Hard Rock mid-tempo plus mélodique, "Back to the grind" et sa rythmique incisive, "Miss Fortune" avec un bref intermède acoustique juste avant le solo. Dans un autre registre, "Bunkbed Creek" est un instrumental bluesy plutôt sombre, voire même inquiétant.
La sortie du disque et sa tournée ont été retardées en raison des problèmes de drogue du guitariste chanteure Ron Yocom et du bassiste Chris Schlosshardt, et le label les aide à se nettoyer avant de les envoyer promouvoir l'album.

Sea Hags n'a finalement eu qu'un seul album à son actif mais, avec le temps, il a atteint le statut de groupe culte dans le milieu du Hard US.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 29 sept. 2022 12:12

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Dans les méandres obscurs de l'histoire du Rock, on découvre parfois certains groupes au hasard d'une anthologie, de documentaires ou de réimpressions, qui aident à maintenir la mémoire d'une entreprise musicale non seulement comme style musical mais aussi comme un style de relation avec le temps lui-même.
Duffy en est l'un des nombreux exemples qui foisonnent pour peu que l'on s'y intéresse.

Ce groupe Britannique de Hard Rock, Rock Progressif, et Rock Psychédélique (Heavy-Rock-Progressive) a été formé à Londres au début des années 1970 par cinq musiciens d'une vingtaine d'années, dont le leader était le chanteur et harmoniciste Stuart "The Queen" Reffold: avec Barry "Fruity" Coote, guitariste, Joe Nanson, claviériste chanteur, Patrick "Patty" Sarjeant, bassiste et Will "Wombat" Wright, batteur percussionniste, c'était cinq amis qui se s'étaient rencontrés dans les circuits universitaires de Cambridge et de Londres.
Actif principalement en Suisse au début des années 70, le groupe a produit deux albums: "Just In Case You Are Intested" (1971) et "Scruffy Duffy" (1973).
Dans leurs tout premiers essais, la musicalité qui se développait avait des influences claires de la première sonorité de Deep Purple, d'Uriah Heep, de Humble Pie et de Jethro Tull, le genre de son qui était en vogue chez les jeunes Britanniques de la décennie avec divers types de goûts Rock de l'époque.
Duffy n'avait pas le côté lourd et pesant de la scène de Birmingham, qui dessinait déjà le Heavy Metal primitif, ni le côté Progressif de la scène Londonienne, qui commençait à voir émerger Pink Floyd et Yes. C'était plutôt un son de convergence.

Le groupe a souvent joué dans des circuits universitaires, des pubs et des boîtes de nuit à travers l'axe central nord-central de l'Angleterre, comme le Marquee, Fishmongers Arms et Eel Pie Island à Londres, The Star Hotel à Croydon, The Mothers à Birmighan, entre autres.

Après avoir reçu un nom dans les scènes locales, les musiciens ont été invités à assister à de grands festivals Rock, en ouvrant même pour Deep Purple au Pop Monster en 1971, jusqu'à ce qu'ils rencontrent, lors d'un de ces concerts, un producteur Suisse du nom de Stephen Sulke qui avait déjà travaillé avec Santana, Melanie, Aretha Franklin et Buddy Miles.
Sulke s'est alors intéressé aux chansons du groupe et les a invités à enregistrer leurs débuts en Suisse, où il a eu des contacts avec des studios, des ingénieurs du son et des personnes liées à l'industrie musicale qui pourraient s'intéresser au travail du groupe.

Le résultat fut l'album "Just in Case You’re Interested", publié à l'origine par le label Allemand Mabel Records en 1971 et sorti au Brésil par le label de São Paulo, Central Park Records en 1974. Il se caractérise comme un album "Heavy Rock Progressive" et il n'est paru en 1971 qu'en Europe.

Leurs chansons révèlent une connexion subtile entre le Beat des années 60 et le Heavy Rock des années 70 et c'est un disque globalement très solide avec une remarquable version de la chanson de Nina Simone, "Don`t Let Me Be Misunderstood".

La première face commence avec "Matchbox", un Hard Rock typique des années 70, avec un clavier saisissant clairement inspiré par le travail de Jon Lord et les solos de guitare, entrecoupés de séquences mélodiques calmes et lourdes. Sans trop de fioritures, le groupe rocke allégrement et les vocaux ont quelque chose d'exceptionnel.
Alternant avec des pistes mélodiques, le disque gagne rapidement une harmonie intérieure remarquable... Toujours conduit par les claviers.
La chanson suivante, "Long Lost Friend", est une ballade rythmée avec un certain savoir faire de la guitare qui suit dans une harmonique croissante et qui se termine par un mélange très présent de chants et de solo de guitare en même temps. Une chanson délicate et forte, qui a le son Folk électrique typique qui a marqué des artistes comme Donovan.
Suit "Judgement Day" qui commence avec un riff de guitare rythmique et pesant avec un orgue très présent qui atteint son apogée quand la batterie et les cordes entrent dans une symbiose inattendue et frappante, changeant d'air peu de temps après jusqu'à la fin, quand le climat se développe à travers le son progressif. Certainement l'un des titres les plus intéressants de l'album.
Le morceau qui suit, "Amie", est aussi une ballade swingante basée sur le jeu de guitare qui alterne entre des moments plus calmes et des moments plus agités, dans lesquels les chants d'accompagnement se développent et donnent une force mélodique à tout l'ensemble. Une caractéristique du groupe présente tout au long de l'album.
La première face se termine par "It's My Life" qui est une effusion de la structure plus Pop du groupe: Une chanson avec un refrain intelligent qui interpelle tout de suite et qui complète organiquement le début de la chanson, plus calme et indéfini.
La seconde face s'ouvre avec "Rock Solid" qui suit la ligne classique du Hard Rock des années 70 avec des tons rocks entraînants qui sont emballés de manière compacte: il repose sur le riff de guitare initial qui passe de la séquence harmonique pour s'écouler dans le refrain, qui précède le solo de guitare, pour revenir ensuite cycliquement à sa phase initiale. Cette musique a eu un certain succès commercial, et la chanson est venu à apparaitre dans certaines compilations d'artistes des années 70.
La chanson suivante, "Don't Let Me Be Misunderstood", est à coup sûr le summum du disque. Le récit de cette chanson devenue célèbre par la voix de Nina Simone, est quasiment génial, et montre Duffy dans son moment le plus brillant de l'album.La reprise commence avec une atmosphère totalement progressive, avec le son lourd de l'orgue et la basse guidant et développant progressivement la structure de la musique, jusqu'à l'entrée de la guitare de Cooter et la voix de Stuart Reffold. L'orgue quasiment sacré au début de la chanson fait un peu penser au "April" de Deep Purple, sans que la piste ne s'habitue plutôt aux règles habituelles. Des riffs de guitare éclatants sont remplacés brièvement par un chant harmonique avant que l'orgue ne reprenne sa direction. La relecture de ce morceau entrelace la rythmique et surprend par son exécution.
Suit "Tell Me" qui est la chanson qui a servi de face B pour le single "Rock Solid". Duffy apparaît comme un groupe de Beat fiable et rappelle des célébrités comme Jethro Tull et beaucoup d'autres des années 60. Il s'en suit des caractéristiques typiques de la sonorité du disque, parmi lesquelles des insertions de séquences harmoniques, l'excellente élaboration des choeurs et un jeu de guitare magnifique, un mélange de Folk et de Progressif.
La chanson suivante, "Riverside", est un Hard Rock plus swinguant, avec l'utilisation de wah-wah dans l'exécution du riff et avec des solos de guitare continus. C'est une chanson très intéressante qui se démarque dans l'ensemble du travail réalisé.
Enfin, la chanson "Place to Die" referme l'album magnifiquement, maussade et sublime à la fois. Elle commence avec un air le plus mélodique de toutes les chansons du groupe qui maintient une acoustique Prog Folk tout le temps, sans l'utilisation de guitares. Aussi remarquable pour les paroles, c'est l'une des plus travaillées.

Cependant, l'album "Just In Case You’re Interested" n'a pas réussi dans les circuits commerciaux, étant condamné presque à l'oubli.
Il a été publié seulement en Allemagne (Mabel Records), en France (Soul Records) et au Brésil (Central Park Records), n'ayant reçu aucune presse au Royaume-Uni.


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