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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 18 sept. 2022 18:22

nunu a écrit :
dim. 18 sept. 2022 18:11
alcat01 a écrit :
dim. 18 sept. 2022 17:58

L'album commence par un morceau sinistre, "Black Friday", qui est la chanson la plus connue du disque et qui s'ouvre en une sorte de parodie parfaitement bien exécutée dans un style Boogie Rock des années 70 avec une guitare flashy vraiment fantastique
Il me semble que c'est Becker au solo
Là, j'avoue que je ne le sais pas du tout!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par nunu » dim. 18 sept. 2022 18:43

alcat01 a écrit :
dim. 18 sept. 2022 18:22
nunu a écrit :
dim. 18 sept. 2022 18:11
alcat01 a écrit :
dim. 18 sept. 2022 17:58

L'album commence par un morceau sinistre, "Black Friday", qui est la chanson la plus connue du disque et qui s'ouvre en une sorte de parodie parfaitement bien exécutée dans un style Boogie Rock des années 70 avec une guitare flashy vraiment fantastique
Il me semble que c'est Becker au solo
Là, j'avoue que je ne le sais pas du tout!
Steely Dan used various guitarists on the Katy Lied album, including Rick Derringer, Hugh McCracken and Larry Carlton. On this track, however, Walter Becker played the solo. He did it using the Fender Telecaster belonging to another guitarist who played on the album, Denny Dias. Becker used it because he liked how Dias had it set up.

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Message par alcat01 » dim. 18 sept. 2022 19:13

nunu a écrit :
dim. 18 sept. 2022 18:43
alcat01 a écrit :
dim. 18 sept. 2022 18:22
nunu a écrit :
dim. 18 sept. 2022 18:11


Il me semble que c'est Becker au solo
Là, j'avoue que je ne le sais pas du tout!
Steely Dan used various guitarists on the Katy Lied album, including Rick Derringer, Hugh McCracken and Larry Carlton. On this track, however, Walter Becker played the solo. He did it using the Fender Telecaster belonging to another guitarist who played on the album, Denny Dias. Becker used it because he liked how Dias had it set up.
Merci, nunu, pour cette excellente information! :chapozzz:

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Message par alcat01 » dim. 18 sept. 2022 19:21

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Nullement découragé après son premier essai, Orange Wedge tentera d’autoproduire un second effort, "No One Left But Me", en 1974.
A l’écoute des sept titres de l'album, il semble que le guitariste Joe Farace, le bassiste Don Cowger, le batteur Tom Rizzo, le claviériste Dave Burgess et le chanteur Greg Coulson aient gagné en maturité et en professionnalisme, prenant un peu plus de risque pour un rendu plus cohérant et plus attractif.
Il faut dire que deux ans s'étaient écoulés entre "Wedge" publié en 1972 et ce second enregistrement également autoproduit, mais cette fois imprimé à 1000 exemplaires.

Pour cet opus, c'est un peu la même chose pour que le premier.
On retrouve un excellent son de guitare sur l'ensemble de l'album, avec un côté Psyché /Prog / Rock mélodique. L'utilisation occasionnelle du piano et de guitares acoustiques donne un son varié. Beaucoup de guitares fortes avec de superbes solos.

L’album débute pied au plancher avec un bon Hard Rock, "SP", mais il apparait un synthé qui donne un peu plus de la profondeur à ce titre.
La voix est un peu plus agressive, notamment sur le titre de six minutes, peut-être le plus beau, "No One Left But Me". Greg Coulson alterne au chant couplets timides et refrains nerveux remplis de tripes et de convictions. Il laisse place à un break magnifique avec une flûte rêveuse, des arpèges délicats et un piano mélodique donnant à l’ensemble un aspect plutôt champêtre qui n’est pas sans rappeler quelque peu Genesis. Coulson reprend son chant, bien servi par un terrible solo de lead guitare. On découvre aussi un peu plus d'exhibitionnisme à la guitare sur le Heavy Acid Blues "Hungary Man". C’est ensuite un Folk instrumental agréablement céleste avec "Dream", un bon Hard Blues, "Whiskey And Gin", et une sorte de Rock Jazz, "People" avec une tendance plutôt 'cool'.
Le Lp se termine avec les dix minutes de "The Gate". Ce titre s’ouvre et se ferme par un chant épique et héroïque bien soutenu par une rythmique qui l’est tout autant. Au milieu se trouve un magnifique pont aérien assuré par un synthé cosmique et un piano magique pour un final lumineux. C'est un final époustouflant dans le style de la West Coast.

Malheureusement ce second effort sera également un échec. Les maisons d’édition ignorèrent complètement ce Hard Rock audacieux provoquant la séparation d’Orange Wedge et chacun s’en ira à ses occupations.

Hautement recommandé.


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 06:41

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"The Edgar Winter Group With Rick Derringer", produit par Rick Derringer, et sorti en Novembre 1975 est le seul album d'Edgar Winter paru sous ce nom-là et tous les titres ont été composés par les membres du groupe.
A noter que Dan Hartman est un peu le pilier négligé du quatuor. Composant environ la moitié du matériel, il est probablement le plus responsable de la vaste gamme du groupe.
Les "Cool Dance" et "Can't Tell One from the Other" lui appartiennent, tout comme le doux "Paradise".
Superbe bassiste, il peut passer doucement d'un style rythmique secondaire à celui d'un instrument principal presque à volonté. Hartman facilite ces transitions en utilisant une légère distorsion, créant un son soutenu qui n'est pas différent d'un orgue.
De plus, il joue de la guitare et des claviers et gère une grande partie du travail vocal.

Les quatre musiciens adaptent différents styles de Rock avec une facilité remarquable.
La présence de Derringer est, à cette époque, garante d'une certaine perfection et Edgar Winter et Rick Derringer sont ensemble un succès instantané.

"The Edgar Winter Group With Rick Derringer" est juste un disque fun et Rock. Cet album oublié est, en quelque sorte, pour ce groupe, leur 'album blanc', dans la mesure où les empreintes musicales individuelles de chaque membre sont séparés en forme de pastiche, sans qu'un membre puisse dominer le feu des projecteurs.
La chimie créée par ce groupe a entraîné une grande partie de la vieille magie qui les avait soutenus pendant l'ère de "Free Ride".

Ce disque est excellent et il y a une musicalité exceptionnelle en abondance. "Cool Dance" et "Good Shot" sont funk fun avec quelques-uns des meilleurs chants et parties de cuivres d'Edgar. "Infinite Peace in Rhythm" et "Paradise / Sides" sont bien séquencés, touchant les paroles pour vivre la vie en harmonie; ce dernier magnifiquement chanté par Dan Hartman.

Un des points culminants de cet enregistrement est le morceau de clôture de l'album, "Chainsaw", un instrumental costaud, Hard Rock / Fusion qui montre clairement que The Edgar Winter Group avait bien l'intention de sortir avec un coup d'éclat. C'est une sorte de variation de leur "Frankenstein" bien connu, mais il pâlit un peu en comparaison...

"The Edgar Winter Group With Rick Derringer" démontre que la qualité ne doit pas nécessairement inclure l'originalité. Winter, Derringer, Hartman et Ruff peuvent en effet être critiqués pour ne jamais prendre de risques, mais quand cela fonctionne, pourquoi se plaindre?

Ce disque est l'un des grands albums de cette période qui est purement Rock'N'Roll sans fioriture, il n'est pas essentiellement un chef-d'œuvre, mais tout fan de Rock des années 70 se devrait de le posséder définitivement.


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 11:02

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L'Eté 1972 voit la sortie du single "School's Out" d'Alice Cooper qui remporte un énorme succès. Il entre directement dans le Top 10 aux États Unis, numéro 1 au Royaume Uni, et il demeure un aliment de base sur la radio Rock classique à ce jour. C'est la plus grosse vente de singles du groupe pour les années 1970.
L'album "School's Out" atteint le numéro 2 dans les Charts US et se vend à plus de un million d'exemplaires. Le disque vinyle est vendu emballé dans une culotte féminine en papier, coup de publicité garanti.

Le groupe s'est maintenant réinstallé dans une nouvelle demeure située à Greenwich, dans le Connecticut.
Avec le personnage androgyne d'Alice Cooper sur scène principalement remplacé par le machisme, le groupe consolide son succès avec des tournées subséquentes aux États Unis et en Europe, et remporte toujours plus de fans dévoués en masse, alors qu'en même temps, les parents sont horrifiés et l'établissement social est outragé.
Cet album est celui de tous les excès d'Alice Cooper. Tout le cirque maison y est outré, vicié, pollué.

Successeur du très physique "Killer", "School's Out" s'affirme dès sa sortie en 1972 comme le paroxysme d'une carrière placée sous le signe de la perversion et des excès. Rappelons que le vinyle original était vendu emmailloté dans une petite culotte et que l'ensemble du groupe laissa sa santé dans l'aventure. Cure de désintoxication pour tout le monde, ablation du pancréas pour le guitariste Glen Buxton.
Même la production clinquante de Bob Ezrin, avec section de cuivres et orchestrations ambitieuses, n'émoussera pas un potentiel subversif majeur. Leur Heavy Rock climatique se met au service d'une imagerie cauchemardesque et poisseuse.

La production très aboutie, riche en effets placés au service d'un album éclectique, ravira tout un chacun, des morceaux purs et durs comme "School's Out" et "Public Animal # 9" aux titres plus progressifs comme "My stars" et "Luney Tunes", autant que Pop avec "Alma Mater" et sa ligne vocale évoquant Mc Cartney, en passant par le presque Jazzy "Blue Turk" avec son duel de guitare en overdrive et réverbération discrète et saxophone.
Le finale en crescendo débute comme un morceau de 'classic R&B', et, par un grand renfort de synthétiseurs, cordes et cuivres, se poursuit dans une sorte d'immense fanfare soul avant l'épilogue, abrupt comme la conclusion du Boléro, constitué d'une séquence descendante de trois notes et d'un "Paaaaw" péremptoire (identique à la fin de "Gutter Cats vs the Jets").
Le chant, souvent onomatopéique, participe de la fantaisie générale, à des paroles radicales ou savoureuses, et à une instrumentation véritablement pleine de surprises.

Cet album est absolument 'hautement recommandable'!


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 12:57

Cet après-midi...

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Après un album sous le nom de Atlee, Atley Yeager étant parti pour faire une carrière solo, le clavièriste Bruce Schaffer avair décidé de ne pas continuer!
Le bassiste chanteur Jan Tunison, renommé John Livingston Tunison IV en raison de ses origines suédoises, est alors engagé et le groupe continue sous la forme d'un Power Trio du nom de Highway Robbery.
Le line up est donc composé du batteur chanteur Don Francisco, du bassiste chanteur John Livingston Tunisson IV et du guitariste chanteur Michael Stevens.

Ce groupe nous délivre un très bon Heavy Rock Progressif qui mélange les climats Hard avec des mélodies plus cool, le tout agrémenté de solis guitaristique du plus bel effet de la part de Michael Stevens.
Volontairement en équilibre entre la 'vulgarité' d'un Heavy Metal façon Black Sabbath et l'idéalisme hippie d'un Led Zeppelin, "For Love or Money" est un des meilleurs albums de Heavy Rock de l'époque, paru sur une major, produit par Bill Halverson.
Du pur Hard Rock des années 70 à l'Américaine, bruyant, brutal, agressif, s'avérant toutefois d'un assez bon niveau.
Ce groupe est l'archétype même d'un grand groupe à l'existence éphémère comme il y en eut beaucoup à cette époque. Highway Robbery possédait ce style unique et caractéristique à la fois harmonique, lyrique, Heavy et Hard.
Ce power trio est efficace, avec trois chanteurs qui leur permettent d'étoffer leur registre qui s'accommode par bien des côtés à celui des Grand Funk, Bloodrock, Amboy Dukes, Blue Öyster Cult, Kiss, Bachman-Turner Overdrive, voir même de Blue Cheer.

Plusieurs écoutes sont nécessaires pour appréhender le disque de ce groupe oublié pour l'apprécier à sa juste valeur, et cela par faute d'une production peut-être un peu datée.
Le bassiste et le batteur semblent très influencés par le tandem Tim Bogert / Carmine Appice de Cactus.
On regrettera peut être un guitariste parfois un peu limité en solo, compensant par des attaques rapides et énergiques, un peu comme le faisait Mark Farmer de Grand Funk Railroad à ses débuts.

Michael Stevens a composé les huit titres de l'album qui a été enregistré, parait-il, à un rythme effréné.
Dans cette agression sonique, l'album démarre fort bien avec le titre "Mystery Rider" à la mélodie superbe et énergique.
"Fifteen" est un missile Heavy digne d'un morceau du Grand Funk Railroad.
"All I Need (To Have Is You)" est un titre acoustique qui rappelle fortement le Folk Rock mélodique d'un groupe comme America et sur lequel on peut juger de l'habileté de Michael Stevens.
"Lazy Woman" ponctué d'une attaque batterie / basse / guitare des plus détonantes est un morceau puissant avec des riffs bien gras.
"Bells" est un Hard Pop Psyché fortement influencé par the Who.
"Ain't Gonna Take No More" propose un travail très 'slide' de la guitare.
La construction de "I'll Do It All Again" où se cotoient calme et tempête rappelle sans équivoque le "Nantucket Sleighride" de Mountain avec la basse joué comme Felix Pappalardi.
Enfin, "Promotion Man", est un véritable morceau incandescent.
Ces derniers morceaux font de ce disque une nécessité absolue.
"I Wanna Live In The Hollywood Hills!" dit la chanson "Promotion Man"… mais ce trio était finalement bien plus amoureux du Hard costaud de l'époque que du monde argenté!

De fait, la formation sera malheureusement très éphémère, ne réalisant finalement qu'un seul et unique opus...
Encore une fois, un album qui aurait mérité un meilleur sort...


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 12:59

Suivi de...

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Heritage était originaire de Sheffield. La même métropole du Yorkshire du Sud qui avait donné naissance à des groupes comme Def Leppard, Saxon et d'autres.
Comme un autre groupe du nord de l'Angleterre, Gaskin, Heritage avait signé avec Rondolet Records, un label à dominante Punk, et il avait sorti son premier album, "Remorse Code", en 1982.
Leur seul single, "Strange Place to Be" / "Misunderstood", avait montré que Heritage avait du talent...

Un changement majeur de line-up avait suivi, seul le guitariste Steve Johnson restant dans le quartet qui allait enregistrer l'album.
Ce groupe était donc composé de Steve Johnson (chant, guitare), de son frère Fasker Johnson (chant, basse), de Steve Barratt (chant, guitare) et de Pete Halliday (batterie).

L'album qui en résulta "tait de style très diversifié. Des chansons très bien construites, toutes différentes les unes des autres, montrant de grandes capacités musicales, en particulier le travail du tandem de guitaristes Steve Johnson et Barratt, sans oublier une solide batterie qui maintenait le tout ensemble. Heritage ne se contentait pas de plaquer des riffs frénétiques. Ils pouvaient le faire, mais ils étaient raffinés en même temps.

Le morceau d'ouverture, "Remorse Code", en est un bon exemple. Une intro courte et percutante se transforme en un Rock mélodique dynamique et percutant avec un gros refrain et des solos tranchants.
Le titre suivant, le déchaîné "Attack Attack", est un superbe morceau plus Hard, avec une certaine menace et encore une fois l'excellent jeu du duo des deux guitaristes.
Le morceau mélodique "Endless Flight" a plus qu'une touche d'influence de Thin Lizzy... Suivi de "For Good or Bad" et "Need You Today", qui sont tous deux de solides rocks bien construits et interprétés, avec un peu de mélodie dans le mixage.
Une version rafraîchie du single, "Strange Place To Be", suit avec le côté excentrique et l'accroche. Il commence avec une batterie bizarre à la Mick Shrimpton et se transforme en un excellent Rock mélodique avec un pont musical savoureux et une guitare encore plus savoureuse...
"Slipping Away" et "Change Your Mood" s'aventurent sur le terrain de la ballade sans perdre aucunement de leur puissance.
L'instrumental bizarrement nommé "Rudy and the Zips", un peu décalé, donne au groupe l'occasion de se lâcher, avant que "A Fighting Chance" ne clôture l'album en beauté.

Dans l'ensemble, Heritage avait eu les capacités, mais pas les moyens. Ils étaient capables de plaquer les riffs, d'alimenter la mélodie, de varier leur approche et avaient deux super guitaristes qui étaient excellents.
Cependant, le groupe n'aura pas fait long feu. Un single en 1981 et un album unique en 1982 avant de disparaître...

Encore un groupe de NWOBHM qui n'aura eu qu'un seul album à son actif, mais un bon groupe comme le prouve cet album, "Remorse Code".
Malheureusement, leur maison de disques avait rapidement connu des difficultés financières et, à la fin de l'année 1983, Rondelet avait fait faillite, Heritage avait été le dindon de la farce, c'était fini et c'est bien dommage.

Un très bon album à écouter à fond et à apprécier sans compter...


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 14:18

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"Jackhammer Blues", paru en 2000, est un album de Rick Derringer composé uniquement de reprises de Blues.
C'est peut-être bien le meilleur travail de Rick. En tout cas, c'est probablement le meilleur de Rick dans sa maîtrise du genre de la guitare Blues car il ne cesse de s'améliorer.
Sa voix est naturellement mieux adaptée au Rock et à la Pop que le Blues, mais il la met en valeur par la Soul et laisse sa guitare faire le reste de la conversation.

Sur cet opus, il porte la guitare Blues à un niveau supérieur, un niveau de complexité tellement surréaliste qu'il faut simplement l'entendre pour y croire. Il a un certain sens du Jazz, mais reste toujours dans les riffs et les phrasés de Blues mineurs. On peut reconnaitre vraiment l'influence du Jazz sur lui avec quelques-uns des accords qui apparaissent de temps en temps.
Des grosses bouffées de chaleur sur des cascades d'arpèges impossibles, une collection volcanique de Blues couvre un maître incomparable de la six-cordes. Il est difficile de définir ce qu'il y a de plus étonnant: le sens inné du contrôle de Derringer, savoir quand terminer un riff et laisser cette dernière note retentir et pleurer, ou le fait que, pour tous ces torrents de notes, il est capable d'en remettre encore une couche.

Ce brillant guitariste fait preuve d'originalité dans ses propositions musicales avec une belle brochette de Blues joués avec le côté Rock.
Que des reprises interprétées avec conviction et passion, et un feeling à toute épreuve. En trio basse, batterie, guitare, avec le renfort d'un clavier dans quelques titres, le groupe nous entraîne dans un Blues Rock particulièrement convaincant.

"Shake Your Money Maker", écrit par Elmore James et paru en single en Décembre 1961, lance le CD et permet à l'auditeur de savoir très rapidement ce qu'est le Jackhammer Blues. C'est un thème incroyable, mais peut-être que dans son Blues, Rick expose avec beaucoup plus de clarté que tout autre genre sa virtuosité.
Le morceau suivant, "Wrapped Up In Love Again", avait été écrit par Albert King et paru sur son album "Years Gone By" paru en 1969.
Rick fait une superbe interprétation de "You've Got To Love Her With A Feeling", écrit par Freddie King, Sonny Thompson, Tampa Red et paru sur "Freddy King Sings" en Octobre 1961.
Il reprend "Street Corner Talking", écrit par Kim Simmonds pour Savoy Brown et paru sur l'album "Street Corner Talking" de 1971.
Le meilleur morceau de l'album semble être le très bon Blues de dix minutes au tempo ralenti où la guitare se fait lancinante tout en étant mordante: "Somebody loan a dime", écrit par Fenton Robinson et paru sur son opus "Somebody Loan Me a Dime" de 1974.
Suit une bonne version de "Just A Little Bit", écrit par Rosco Gordon et sorti en single en 1959.
Rick reprend aussi imparablement "All Your Love I Miss Loving", écrit par Otis Rush et sorti en single en 1958, "Red Hot", écrit par Billy "The Kid" Emerson et sorti en single en 1955, et "Crying Won't Help You Now", écrit par BB King et paru sur "Singin' the Blues" en 1956.
Vient ensuite l'emballement de "Parchman Farm", aux solos galopants, écrit par Mose Allison et paru sur "Local Color" en 1958.
Rick rend hommage à Michael Bloomfield en interprétant son "Texas", écrit à l'origine pour The Electric Flag ‎et paru sur l'album "A Long Time Comin'" en 1968.

Bref, un choix merveilleux pour les experts difficile à battre. Pas de surprise, mais du Blues Rock joué à la perfection avec des variantes Rock'N'Roll 'red hot'.
Il devIent évident que le principal intérêt de Derringer à enregistrer ces morceaux était de montrer qu'il avait encore quelques cordes à son arc et qu'il pouvait rivaliser, par exemple, avec son ami de longue date, Johnny Winter.

Pour tout amateur de Rockin' Blues...


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 15:37

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Le second album de Secret Oyster, "Sea Son" consolide la popularité du groupe, et parrait ne pas avoir la même qualité musicale que le premier, mais il est encore de l'assez bon Jazz Rock.
Certaines compositions sont plus fastidieuses, à l'instar des neuf minutes de "Mind Movie" avec un rythme constant qui manque de développement.

Le dernière morceau "Paella" est un exemple de recherches expérimentales, et il ressemble presque à un des tout premiers enregistrements de Tangerine Dream.

Ce deuxième opus, initialement publié en 1974 sur CBS, est maintenant considéré par beaucoup comme un intermède dans la discographie de ce groupe:
La fougueuse interaction entre le sax alto / soprano de Karsten Vogel, la guitare de Claus Bohling et le claviériste Kenneth Knudsen nous enmène irrémédiablement encore et encore vers Return To Forever et Mahavishnu Orchestra.

Avec une nouvelle section rythmique, le bassiste Jess Staehr (Burnin Red Ivanhoe) et le batteur Ole Streenberg (Coronarias Dans), le groupe peut rivaliser avec le monde du Rock et du Jazz.

Peut-être que c'est la tension constante entre les éléments de Rock et de Jazz et la capacité du groupe à mélanger les genres sans aucune soudure qui en fait la raison de leur succès.

Ce disque n'a pas pu obtenir la reconnaissance publique internationale, même si tous les connaisseurs seront plutôt d'accord pour dire que cet album est un bon disque.


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 16:47

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En 1965, à Tel-Aviv, une bande de lycéens composée de Selvin Lifshitz (chant), Yitzchak Klepter (guitare), Miki Gabriellov (basse) et Ami Treibich (batterie) accueillent un jeune virtuose de 13 ans, Haim Romano, qui joue de la mandoline à une vitesse extraordinaire.
Le groupe baptisé The Churchills (à cause du surnom 'Churchill' d'Itzhak Klepter) se fait repérer en 1967 lors d'un concert par Robb Huxley (guitariste des New Tornados) qui intègre le groupe à la place de Klepter parti effectuer son service militaire. En 1968, The Churchills enregistrent un premier 45 tours qui musicalement évoque Left Banke et partent en tournée durant quatre mois au Danemark en compagnie de Deep Purple.
En 1968, la scène musicale en Israël était très arriérée: C'était comme le début des années 60 au Royaume-Uni et en Amérique. The Churchill's voulait produire de la musique qui serait à la pointe du progrès et compléterait leurs voyages et leur consommation herculéenne de haschisch.
Le groupe était un mélange de nationalités et de cultures (un ex-Tornado du Royaume-Uni, un chanteur du Canada et trois Israéliens de naissance). Dès le début, ils se sont battus contre leur management, leurs producteurs et même le grand public pour faire la musique qu'ils voulaient.

En Septembre 1969, le groupe obtient un contrat d'enregistrement à "Hed Arzi" et il sort un premier album.
Les chansons de Rob Huxley, Stan Salomon et Micki Gavriellov écrit pour le film "A Woman's Case" sont devenues la base pour ce disque, Cherchilim (צ'רצ'ילים, "Churchill's").

Ils étaient nfluencés par Hendrix, the Doors, Cream, etc., mais aussi avec une empreinte unique qui leur est propre, incorporant des éléments de la musique traditionnelle du Moyen-Orient de manière transparente dans le mixage. L'écriture des chansons est excellente, tout comme la musicalité. Ce groupe était très talentueux, imaginatif et sonnait très soudé et ensemble, jouant avec une joie et un enthousiasme débridés qui transparaissent vraiment.
La production est étonnante, forte, complexe et détaillée. Le groupe avait dû discuter avec les producteurs / ingénieurs du son pour obtenir le son qu'ils voulaient. En fait, les seules personnes qui ont soutenu avec enthousiasme leur vision sont le compositeur classique avec lequel ils ont collaboré sur le brillant Debka, le réalisateur du film pour lequel la musique de la face 1 a été composée et l'artiste qui a créé la merveilleuse pochette.
Les estimations du nombre de pressages originaux vont de 300 à 1000. Hed-Arzi était un grand label israélien, mais ce disque était destiné uniquement au marché intérieur, et Israël n'était pas un grand marché avec une population totale d'environ 2,5 millions d'habitants en 1968.

"Churchill's" n'est pas un album psychédélique radical, mais plutôt un album mesuré, très similaire à de nombreux artistes psyché américains et anglais de l'époque. Les chansons sont bien construites avec beaucoup d'instrumentations d'époque à apprécier.
L'interaction des guitares entre Haim Romano et Rob Huxley est fantastique.
Parmi les moments les plus marquants, on trouve des chansons comme "Strangulation", "Straight People" et "Debka" par exemple. Mais dans l'ensemble, c'est du rock psychédélique de très haute qualité.

L'album présente des influences du Moyen-Orient tout au long de l'album, avec des voix étonnantes et des images vivantes dans les paroles.
Les meilleurs morceaux sont le doux et piquant "Where You're Gone", le morceau "Straight People", très proche de The Doors, et le très court morceau "Picture In My Mind" qui est certainement la meilleure partie de l'album!

Les titres "Open Up Your Eyes", "When You're Gone" et "Debka" ne sont pas tout à fait à la hauteur de ces standards mais sont corrects.
Un chef-d'œuvre psychédélique d'Israël, certainement l'un des meilleurs en dehors de l'Angleterre et des États-Unis... La première face est particulièrement fascinante.
Il s'agit d'un disque, étonnant et très original, reconnu à juste titre comme l'un des joyaux les plus rares du psychédélisme des années 1960.
Des distorsions merveilleusement bizarres, des rêveries incroyables par endroits, et bien sûr les touches orientales caractéristiques de "Subsequent Final" et "Debka" en particulier, font de The Churchill's (ou HaCherchelim comme on les appelle en hébreu) un groupe vraiment unique. Les chanteurs sont originaires du Canada et du Royaume Uni (Robb Huxley a fait partie du légendaire groupe Tornadoes de Joe Meek).
"Open up your eyes " est un appel aux gens du Flower Power pour faire sauter les pétales d'amour sexy sur les DROITS, et les esprits coincés en cuir partout! Le fait d'avoir un membre Anglais dans le groupe a sans doute aidé leurs paroles.
"So Alone Today" et "Strange People" rappellent absolument Jimi Hendrix et the Doors.

En dépit de son caractère unique, l'album s'est vendu en petites quantités et
Apparemment, il y a eu environ 300 copies produites en 1968, il est donc facile de comprendre pourquoi cet album est l'un des albums de Rock Psychédélique les plus rares et les plus précieux de tous les temps en tant que pressage original sur le marché des collectionneurs depuis au moins le début des années 1990. Il est devenu une pièce de collection qui se négocie encore bien cher...

Heureusement, ce disque a été réédité plusieurs fois en vinyle et en CD.


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 18:41

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Les membres de Secret Oyster sont Karsten Vogel (sax) et Jess Staehr (basse) de Burnin Red Ivanhoe, Kenneth Knudsen (claviers) et Ole Streenberg (batterie) de Coronarias Dans, et le guitariste de Claus Bohling de Hurdy Gurdy.

En 1975, Secret Oyster a été commissionné par le chorégraphe danois Flemming Flindt pour créer la musique de "Vidunderlige Kaelling", un ballet de provocation fondée sur la poésie érotique de Jens August Schade (1903-1978), C'est ainsi que nait le troisième album.
"Vidunderlige Kælling" (1975) est un peu moins expérimental, car il a été écrit pour un ballet, la première ayant eu lieu en Décembre 1975. Les compositions (contrairement à celles du précédent album) sont plus concises et presque exemptes de toute improvisation, et Secret Oyster a su traité cette tâche tout à fait à bien.

Avec les contributions d'ECM enregistrant les artistes Palle Mikkelborg et Kasper Winding, les sessions d'enregistrement ont abouti à la création de cet album, également publié l'année suivante aux États-Unis sous le titre "Astarte".

Après une intro peu originale, typiquement progressive avec un clavier un peu Jazzy, on passe directement à une longue chanson assez étrange. Très lente, dénuée de toute percussion, c’est un duo entre une guitare solo très aérienne et un clavier assez planant. Il s'en dégage une atmosphère douce mais un peu intrigante.
Chaque chanson aura son ambiance, son atmosphère propre à elle. Ainsi on découvre des aspects plus Funky comme sur "Sirenerne", des ambiances orientales avec la présence d’une magnifique cithare sur le titre "Astarte", un univers assez intimiste sur "Solitude" avec seulement une basse et un piano. On a même droit à une valse et une fin rocambolesque et groovy avec le dernier titre sobrement intitulé "Outro".
Au final, on a du mal à évaluer ce disque, c’est le problème avec l’expérimental...
On a même du mal à savoir si on aime ou pas. Ceci dit, il est indéniable qu’il y a une grande créativité à travers l’excentricité de cette œuvre. Les musiciens ont voulu repousser ce qu’ils connaissaient tout en gardant leur propre univers, et rien que pour ça cet album vaut le détour.

Trente ans plus tard, cet album est considéré comme un classique du Jazz Rock qui ne peut que plaire aux fans de Soft Machine, Mahavishnu Orchestra, et autres Return To Forever.


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Message par alcat01 » lun. 19 sept. 2022 20:01

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En 1972, le groupe Leslie's Motel était entré aux King Studios, à Louisville, Kentucky, avec l'ingénieur Jay Petach, et il avait enregistré l'album "Dirty Sheets".
Mais sans en savoir la raison, ce disque n'avait jamais été publié à l'époque.
Le groupe avait ensuite continué à jouer sur le circuit des clubs de la côte Est et il fit plusieurs concerts et festivals jusqu'à sa séparation en 1976.

En 2009, le leader du groupe, Bill Tullis, avait été contacté par Roger Maglio, propriétaire de Gear Fab Records, qui lui avait demandé s'il pouvait édité "Dirty Sheets" sur son label. Roger était un grand fan du groupe de Blues de New York légendaire The Blues Project, et Roy Blumenfeld avait été le batteur de The Blues Project.

Finalement, l'unique album de cet obscur groupe Américain est un superbe exemple de Blues Rock avec de fortes influences Prog, une guitare et un orgue incroyables et une similitude globale pour The Allman Brothers Band.
De l'orgue Hammond, des guitares électriques qui s'embarquent dans des solos frénétiques et des riffs accrocheurs, dans un mélange de Blues Rock, de Boogie et de R & B, des influences Prog, des jeux techniquement maîtrisés, parfois improvisés et irrémédiablement étirés, des instrumentaux qui prennent le relais, du matériel qui tient parfaitement la route, avec des influences plus qu'évidentes des Allman Brothers et parfois même de Santana.
Enregistré en public, le morceau final "Dirty Sheets" donne son titre à l'album. Le côté prog est assez marqué avec une progression passant de ABB à Santana mais toujours avec cette finesse de ton qui caractérise finalement le groupe...

En conclusion, jouant un excellent matériel écrit par eux-mêmes, avec de longs passages instrumentaux, le groupe est vraiment excellent et il mérite absolument d'être redécouvert.

Un véritable must pour tous les amateurs de Blues Rock!


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Message par alcat01 » mar. 20 sept. 2022 07:19

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L'album "Billion Dollar Babies", paru en Février 1973, comporte des compositions qui deviennent des classiques du groupe comme "Hello Hooray", "Elected", "No More Mr Nice Guy", etc.
Il atteint la première position des ventes aux États-Unis et en Angleterre malgré certains titres choquants comme "I Love the Dead" qui traite de nécrophilie. C'est l'album du groupe le plus vendu, atteignant le numéro 1 aux Etats Unis et au Royaume Uni.
L'énorme succès de ce disque peut étonner aujourd'hui pour un album beaucoup plus Pop Rock que Hard, mais ce sont les compositions qui font la différence! Aucun déchet...

"Elected", un Hit dans le Top 10 au Royaume-Uni en 1972 tiré de l'album, a inspiré l'une des premières promo vidéo de MTV dans un style historique jamais réalisée pour une chanson (trois ans avant la vidéo promotionnelle de Queen pour "Bohemian Rhapsody").
Il a été suivi par deux autres Hits singles au Top 10 au Royaume-Uni, "Hello Hourra" et "No More Mr. Nice Guy", ce dernier, étant le dernier single extrait de l'album au Royaume Uni, atteint le numéro 25 aux États Unis.Le morceau titre "Billion Dollar Babies", mettant en vedette le chanteur invité Donovan, a été aussi un Hit Américain.

En raison de problèmes de santé de Glen Buxton à cette époque, Mick Mashbir a été rajouté au groupe.

L'album débute par "Hello Hooray", une introduction plutôt théatrale avec toujours les merveilleux arrangements du magicien Bob Ezrin.
Suit "Raped and Freezin", un Rock'N'Roll classique, avec pourtant un refrain que l'on se surprend à fredonner.
"Elected" reste un morceau très théatral où Cooper crie qu'il veut être élu. Un pont dans l'esprit de "School's Out" tombe en plein milieu du morceau.
Le morceau titre, "Billion Dollar Babies", avec Donovan aux coeurs, reste dans un esprit glauque.
On ne peut pas oublier "Unfinished Sweet" et son riff très stonien avec sa reprise du thème de James Bond.
"No More Mr Nice Guy" est l'une des meilleurs chansons. Chanson très Pop, cette chanson reste le symbole de l'apogée d'Alice Cooper.
"Generation Landslide" reste une chanson Pop majoritairement acoustique avec un refrain à plusieurs voix, refrain très entêtant.
"Sick Things" et "Mary Ann" sont deux courtes chansons, la première étant une chanson glauque, indispensable sur chaque album d'Alice Cooper, et "Mary Ann", une courte ballade au piano.
Final démentiel, "I Love The Dead" est le morceau parfait pour clore l'album. Tout Alice Cooper s'y retrouve: un début glauque, des onomatopées volontairement idiotes de Furnier, et un refrain avec des coeurs qui semblent maudits.

Cet album est devenu un mythe au fil des années...

C'est un disque qui semble avoir beaucoup vieilli!


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Message par alcat01 » mar. 20 sept. 2022 08:10

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Power Of Zeus est l'un des plus obscurs groupe de Hard Rock du début des années 70.
Tirant la majeure partie de son inspiration à partir des maîtres du Hard Rock, du Blues Rock et du Heavy Metal Britanniques du moment comme Cream, Black Sabbath et Led Zeppelin, ainsi que les stéréotypes psychédéliques de l'époque, le quatuor, sous le nom de Gangrene, devient le groupe maison, non officiel, du club Wooden Nickel, où ils sont finalement repérés par un manager local.
Gangrene, suit alors la voie toute tracée par des groupes comme ceux précités ou, plus proche d’eux, Deep Purple, à savoir un Rock aux forts accents psychés, teinté de Hard.

Après avoir donné de nombreuses représentations au Wooden Nickel, le groupe signe finalement chez Motown (label Rare Earth, actif de 1969 à 1976) mais le quatuor doit changer de nom après l'ultimatum de la maison de disque qui ne les accepte que sous cette condition.
Le procédé, douteux pour n'importe quel label, ne l'est plus tant que cela lorsque l'on sait qu'il s'agit de la Motown de Marvin Gaye et de Stevie Wonder.
Les deux parties décident finalement du nom de Power of Zeus peu de temps avant le début des sessions du LP "The Gospel According to Zeus" en 1970.

Power Of Zeus devient donc le premier groupe de Hard Rock à signer et à enregistrer pour la filiale de Motown, Rare Earth, mais ce ne fut guère une relation réussie.
C’est bien simple, toute la quintessence du psychédélisme de l'époque se trouve sur "The Gospel According To Zeus"; on peut même dire que toutes les compositions appartiennent à la plus pure tradition du Hard Psyché estampillé année 70.

Passant avec une facilité déconcertante du Rock le plus solide à l’envolée lyrique la plus incontrôlable, voire à des délires quasi hawkwindiens, Power Of Zeus maîtrise son sujet comme peu de formations auraient su le faire.
Les instruments font un excellent travail capturant le feeling de l'album et ils sont la preuve que ce disque n'est pas sans force et, en plus, il a un assez bon son.
Le travail de batterie sur l'album est excellent et le travail de basse est l'un des plus simple qui soit, mais efficace.
Les tempos de guitare Heavy sonnent parfaitement bien, comme si c'était un groupe expérimenté sous un label majeur. Les mélodies de guitare varient en fonction des morceaux, comme la nature rapide de "Sorcerer of Isis", ou le plus lent, plus mélodique "Green Grass & Clover".

Et les divers instruments tout au long de l'album, comme le clavecin, l'orgue, et les riffs de guitare rythmique, sont presque hypnotiques.
Marqué par le travail quasi virtuose de la guitare de Joe Periano, Power of Zeus a créé un album qui fusionne pratiquement l'écriture de Pink Floyd avec les arrangements puissants de Black Sabbath; voir le chant psychédélique lent "Green Grass & Clover" ou l'énergie brute de "Sorcerer of Isis" par exemple.
Des tons de Rock classique accentués par la guitare électrique et l'orgue Hammond: La guitare est omniprésente et l'orgue lui répond très efficacement.
Dans les faits, bien qu'il ne dispose pas de beaucoup de thèmes changeants, chacun des instruments est à sa place, et la production ne semble pas avoir été dépassée par le budget d'origine.
Power of Zeus sonne mieux quand ce groupe oublie de chercher à ressembler à un groupe générique de Garage Rock fastidieux, et, qu'à la place, il sonne comme un mélange original de la fin de Psych Rock, du début du hard Rock dit 'mélodique' des années 70, et de Post Rock de 70.
"Gospel According to Zeus" n'est certainement pas l'album le plus original, même si il est considéré par beaucoup comme le chef-d'œuvre oublié du début des années 70, car on y trouve des influences de Iron Butterfly, Mountain, et autre Led Zeppelin dans chacune des chansons.
Cependant, malgré tout cela, il est un peu plus différent de bien des groupes de Hard Rock à l'époque avec ses différents arrangements sonores et ses thèmes lyriques.

Le plus inquiétant, "Sorcerer of Isis" est le meilleur exemple de psyché sur l'album, à propos d'une divinité tyrannique. Le plus puissant "Death Trip" est comme le dit le titre, un thème récurrent de l'au-delà. "Uncertain Destinations" est à propos d'un homme voyageant à travers un désert presque infini, ne sachant pas où aller.
Ceci dit, l'influence des premiers albums de Black Sabbath et de Led Zeppelin est absolument indéniable, mais la principale est tellement évidente que l'on pourrait 'presque' prendre "The Gospel According to Zeus" pour une copie conforme de the Pretty Things nsur certains titres.

Depuis les rugissantes premières notes du premier morceau, "It Couldn’t Be Me" avec son intro agressive nappée d’orgue, jusqu’aux frasques de "Sorcerer Of Isis", l'affaire est bouclée, le tour est joué et tout l'album clame son air du temps.
Tout est en place, les sonorités se mêlent et s'entremêlent, le groupe envoie son Rock comme peu savaient le faire en cette année 1970.

"Gospel According to Zeus" n'est pas le plus audacieux joyau méconnu du début des années 70, mais, en tout état de cause, c'est une addition en définitive satisfaisante de Hard Rock dans les années 70, car il est loin de manquer d'inspiration.
C'est surtout un excellent album dans son genre, bien saignant, mais il n'est pas sans défauts.
Les vocaux dans plusieurs des chansons sont parfois incroyablement difficiles à comprendre, et compte tenu de la nature assez limitée de certaines chansons, les thèmes semblent ne jamais réellement basculer dans un midtempo.

Power Of Zeus avait vraiment tout pour devenir l'une des têtes de file du mouvement psychédélique, un peu comme Jefferson Airplane ou the Pretty Things, mais dans un registre beaucoup plus Heavy. Cependant, une petite carence en homogénéité se fait sentir à la fin de l'écoute, le tourbillon de genres abordés pouvant brusquer l'auditeur, qui prendra un peu de temps pour digérer tout l'afflux.

Mais il fallut qu’un management foireux fasse capoter l’affaire: comment un groupe aux tendances Heavy pouvait-il s’en sortir chez Motown? Toujours est-il que chaque mélomane aguerri maudira ce label de ce malheureux gâchis, le talent de Power Of Zeus étant pleinement exposé dans ce synthétique album de cet obscur genre qu'est le Hard psyché.

Car quand on pense à la Motown, les riffs de guitare Heavy et le Rock psyché n'est certainement pas la première chose qui vient à l'esprit. Peut-être que c'est pourquoi la sortie de "The Gospel According to Zeus" de Power of Zeus, par la filiale Rare Earth Records, et le premier et seul album complet du groupe de Detroit, a obtenu le statut mythique dans les années qui ont suivi sa sortie en 1970.
Peu habituée des groupes de Heavy Rock / Hard Rock, elle sera la première responsable de l'oubli non mérité auquel Power Of Zeus aspire malheureusement.

Car, incapable de promouvoir son groupe, la Motown ne verra en lui qu'un boulet superfétatoire quand il aurait pu lui faire confiance et le prendre pour ce qu'il était, soit un excellent groupe de Hard Rock aux saveurs fraichement psychédéliques.

Après "The Gospel According to Zeus", le groupe n'a jamais fait un autre album, mais de nos jours, ce disque est très recherché par les amateurs. Et un véritable culte s’est formé autour de cet album:
Initialement ignoré par la critique et le public, cet album a depuis été reconnu comme un album classique et il est devenu une pièce de collection très convoitée.

Bien sûr, rien de tout cela n'a fait beaucoup de bien à Power of Zeus à l'époque, et des querelles internes sur la direction musicale et l'abus de drogues diviseront bientôt le groupe.


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Message par alcat01 » mar. 20 sept. 2022 08:53

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Dans la foulée de son premier album, Fraternity Of Man en a enregistré un deuxième, "Get It On", qui n'est pas un changement majeur de direction. Il est tout aussi cool que le premier opus.

Toujours avec Tom Wilson à la production, il sort chez Dot Records en 1969, et il comprend deux invités de marque: Lowell George et le pianiste Bill Payne ( Little Feat).
Le groupe semble un peu plus confiant et il est, pour le meilleur ou le pire, à l'exception de "Mellow Token", un peu moins lapidaire.

Musicalement le jeu reste diversifié, offrant un autre mélange de Blues comme cette superbe reprise de "Don't Start Me Talkin" de Sonny Boy Williamson, "Trick Bag", un Rock mainstream, quelques légères touches de Country avec "The Throbber" et quelques touches occasionnelles de psychédélisme sur "Pool of Tears", entre autres.

Ecoutez "Too High To Eat", les paroles sont vraiment terribles, et sur tous les autres morceaux, une mélodie tout à fait mémorable (cela semble l'appanage de ce groupe hors norme) a été injectée: "Boo Man", "The Throbber", "Don't Start Me Talkin' ", et "Trick Bag", quel talent!
Ensuite, c'est le délicieux "Coco Lollipop" et ses connotations 'sensexuelles' (sensuelles et sexuelles).
Enfin une version très particulière de la chanson traditionnelle "Cats Squirrel" finalise l'album, et malheureusement le groupe va s'arrêter là!...

Hélas, dès la fin de l'année 1969, Fraternity Of Man n'existait déjà plus et c'est bien dommage car le groupe aurait mérité une autre fin!


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Message par alcat01 » mar. 20 sept. 2022 11:23

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Une aide au groupe Tempest était donc venu sous la forme d'un Ollie Halsall (anciennement membre du groupe de Soul psychédélique Timebox, qui était devenu Patto) qui non seulement manipulait toutes les fonctions de la guitare en studio et en concert (Tempest a joué sous un déluge au Reading Festival en Août 1973), mais aussi contribué à plusieurs belles chansons de l'album "Living In Fear": "Funeral Empire", la préfèrée du public en live, "Yeah Yeah Yeah" (co écrit avec Jon Hiseman), "Waiting For A Miracle" et, bien sûr, la chanson titre, "Living In Fear"

L'album a été enregistré au Air Studios de Londres un an exactement après les sessions d'Hiver du premier album de Tempest, même s'il n'a pas été dans les magasins avant le début de l'année 1974.
Le producteur en était Gerry Bron, le légendaire producteur de Colosseum et de Uriah Heep, tandis que l'ingénieur du son n'était autre que Geoff Emerick, renommé par son travail auprès des Beatles. En fait, sur l'original figure cet épitaphe "Nos sincères remerciements à Geoff Emerick, dont le superbe génie de l'enregistrement nous a laissé libre de jouer la musique"... Et c'était vraiment de la jolie musique.

L'excellente section rythmique ne cesse de construire pour la guitare de Halsall des rythmes complexes à utiliser comme trampoline pour ses improvisations.
En mettant l'accent sur les prouesses de l'écriture du nouvel arrivant Halsall, ainsi que le déjà bien établi Hiseman, les huit morceaux qui composent ce LP sont des merveilles de Hard Rock contemporain du genre de groupes comme Deep Purple et Black Sabbath, ainsi que des ensembles plus underground comme The Pink Fairies, Blodwyn Pig et the Edgar Broughton Band, mais avec quelques avancées dans le Jazz.

L'album s'ouvre sur "Funeral Empire" basé autour d'un riff pré-Metal que ne renierait pas un groupe moderne tel que Metallica.
Le riff tranchant qui commence "Stargazer" est étrangement similaire à celui du "Trampled Underfoot" de Led Zeppelin de "Physical Graffiti", un LP qui ne sortira que bien plus tard. Messieurs Plant and Page étaient-ils au courant du second album studio de Tempest?
"Dance To My Tune" a un rythme obsèdant à la "Highway Star" de Deep Purple alors que "Living In Fear" lui-même comporte quelques éclairs Hendrixiens dans le jeu de guitare.
"Yeah Yeah Yeah" aurait été assez bon pour être un Hit si il avait été publié en single. "Waiting For A Miracle" commence de façon folkorique avant de se changer en une avalanche de sons.
Enfin, "Turn Around" met en vedette Mark Clarke avec un jeu de basse simple mais inventif, Jon Hiseman jouant une multitude de rythmes et Ollie Halsall enflammant littéralement sa guitare.

Malheureusement, on ne peut que constater que Tempest fut un trio d'énergie brute, trop souvent négligé dans la course à la renommée de Cream et de The Jimi Hendrix Experience...
Et c'est bien dommage!...


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Message par alcat01 » mar. 20 sept. 2022 12:27

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Le groupe Betty composé de Tom Jordan: Claviers, de Kerry Kanbara: Basse, de Mike McMahon: Chant, Guitare, de Al Rodriguez: Batterie et de Anthony Davis: Chant, Guitare, est un garage band local originaire de Altadena, en Californie et installé à Sierra Madre, toujours en Californie.
Leur musique est catalogué comme du Hard psychédélique Boogie Rock de motard.
Dans les faits, Betty jouait un beau mélange de Hard boogie, de guitares fuzz Heavy, d'orgue et de voix bluesy.

Leur seul album, "Handful" sorti en 1971 bat pratiquement la plupart des autres dans le genre à plate couture parce que plus frais et plus spontané. C'était juste un bon groupe inconnu qui a fait un excellent disque.
La musique est une sorte de fusion entre Dragonfly, le son psychédélique de The Doors et le Rock Boogie Heavy de Canned Heat...
Ce disque est extrêmement rare car seulement 200 exemplaires furent pressés en vinyles à l'origine et vendus par le groupe lors des concerts ou donnés à leurs proches...
L'album avait été torché en une soirée en studio. Le but n'était pas de vendre, mais de faire plaisir aux amis et aux proches!
Enregistré à l'origine en 1971, "Handful' est un album des plus intéressants.

Les dix titres sont standard pour cette époque et montrent que les musiciens étaient compétents, mais avec des songwriters pas particulièrement très imaginatifs.
Certains titres parlent d'eux même, comme "Boogie with You", "High rollin' on the Freeway", "Harley Perdoo", "Learn how to Boogie" ramènent immédiatement à la moto...
Anthony Davis chante la plupart des lead vocaux et l'influence de Steppenwolf est indéniable.
"Boogie with You" rappelle aussi bien les Doors que Canned Heat.
Mike McMahon et Anthon Davis jouent quelques bons riffs de guitare accentués par le piano de Tom Jordan et une excellente section rythmique comprenant Al Rodriguez et Kerry Kanbara... Et les neuf autres chansons de l'album sont des variations sur ce thème.
L'auditeur pourra parfois retrouver Big Brother & the Holding Company dans une version radicalement plus Heavy, évinçant les envolées psychédéliques. C'est rustique, simple dans l'ensemble, sans aucune démonstration technique et totalement jouissif.

Populaire localement, Betty n'a jamais pu être plus reconnu!.
Pour les amateurs de Heavy Rock brut et puissant, ce disque est à ne surtout pas manquer.


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Message par alcat01 » mar. 20 sept. 2022 13:31

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En 1971, sur l'invitation de Robb Huxley, et pour se projeter à fond dans la scène Rock, The Churchills avaient alors pris deux attitudes:
D'abord se déplacer vers l'Angleterre; le groupe décidant de faire de Londres sa nouvelle base d'opération en 1971.

Deuxièmement, en raison d'une certaine inquiétude sur la façon dont le public Britannique ressentirait ce nom "the Churchills", car cela pourrait ne pas être aussi bien accueillis en Angleterre, terre de Sir Wilston Churchill, le groupe se rebaptisa alors Jericho Jones, un nom qui devait marier leurs racines d'Israël ("Jericho") avec leurs sonorités contemporaines et leur nouvel emplacement ("Jones").

Sous ce nouveau nom, le groupe a rapidement accroché avec le producteur Alice Elias et il signe un contrat avec le label A&M Records.
Le bassiste chanteur Micki Gavriellov décrit l'excellent album "Junkies, Monkeys & Donkeys" de Jericho Jones paru en 1971 comme 'très américain [influencé], et très Danny Shoshan'.
Le disque a été enregistré lors d'une session marathon de 24 heures aux studios Tangerine à Londres sur une console 8 pistes.
Il sera mixé plus tard par Ellis Elias qui décida aussi du nom de l'album, reprenant le titre d'une chanson qui y figure.

C'est le label qui s'occupa du design de la pochette qui montre une main sortant des ruines de Jéricho.
La pochette de l'édition française sera imprimée avec des couleurs différentes de l'originale, noire et rose au lieu de rouge et dorée et devint une rareté se négociant autour des 300 euros.

"Junkies, Monkeys and Donkeys" est vraiment un album de transition, mettant à jour musicalement les racines psyché avec le Hard Rock et le Prog du groupe.
Le quintuor s'évertue à jouer un Rock accessible original où les vocaux sont importants. Jericho Jones produit un Rock Psychédélique très intéressant. Les mélodies sont soignées et les solos de guitare biens travaillés dans des effets de sons divers et variés comme dans "Man in the Crowd".
Par moment, ça frise le Hard avec une rythmique qui s'emballe et une voix qui devient hargneuse. Et puis on trouve aussi quelques titres coulants comme le sirupeux "Yellow and Blue" qui s'étoffe par un beau solo de guitare.
Les titres sont encore marqués par le Rock Progressif et Psychédélique, mais ils commencent à s'orienter vers un Rock plus Hard, ce qui se confirmera encore plus sur l'album suivant.

Le groupe commence avec la Pop de l'époque, donnant l'impression que l'album, composé de dix chansons, suivra cette ligne...
le premier morceau est un délicieux hors d'oeuvre intitulé "Mare Tranquilitatas", dont le travail instrumental est le point culminant.
Puis vient "Man in the Crowd" qui montre un peu plus le côté Heavy du groupe, avec beaucoup de travail à la guitare dans un pur Hard Rock.
La chanson suivante, "There is Always a Train" confirme que ce disque est vraiment très bon, avec un beau duo vocal et des guitares parfaitement bien dosées.
Suit, "Yellow and Blue" qui est une ballade qui tombe parfaitement bien et qui sert d'apéritif pour le reste de l'album.
Le début de la chanson suivante, "Freedom", ressemble de près au rythme de "Cocaïne" de J.J. Cale.
"Triangulum" est un instrumental intéressant.
L'introduction du superbe "No School To-Day" fait penser aux Allman Brothers alors qu'ensuite, la chanson ferait plutôt penser aux Beatles, mais ce ne sont que des influences parmi d'autres, car ce morceau est une création cent pour cent Jericho Jones.
La chanson-titre, "Junkies, Monkeys & Donkeys", énigmatique et progressive, rappelle inévitablement un Led Zeppelin bluesy, mais toujours avec cette touche toute personnelle.
Un seul single sera tiré de l'album, c'est "Time Is Now", une composition du leader de Mungo Jerry, Ray Dorset.
L'album, vient à sa fin avec son meilleur morceau, avec le superbe instrumental "What Have We Got to Lose", qui est une grande chanson combinant la lourdeur et la mélodie.

Pourtant, cet album n'a pas laissé un souvenir impérissable, mais il mérite une écoute attentive car cet opus plaira aux nostalgiques de la musique Rock du début des années 1970 et Jericho Jones a obtenu un grand succès en son temps; il avait une indéniable qualité, un style unique et une grande capacité à créer de grandes chansons.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 20 sept. 2022 14:41

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Rick Derringer a sorti un album de Blues Rock intitulé "Blues Deluxe" en 1998.
Ce disque est plein de standards du Blues et il comporte deux chansons auto-écrites par Rick; un excellent choix de reprises et de superbes versions par un grand guitariste qui semble comprendre le Blues.

Rick plonge profondément dans le Blues et Il se transforme facilement en idiome du Blues Rock.
Il joue avec un contrôle total et une technique presque sans faille. Il aurait pu le gâcher en incluant des pièces étrangères au Blues, mais il se retient et garde tout le bon goût et reste assez fidèle aux originaux, ou parfois à des versions plus récentes
Il faut dire que sa voix est correcte, mais sans plus. Son choix de matériel est plutôt brillant, mais quelques pistes sont plus discutables, ses deux propres chansons, "Funky Music", écrite pour Johnny Winter And et "Still Alive and Well", écrite pour Johnny Winter sur lesquelles il essaie de surpasser Johnny Winter sur ses remakes de deux chansons non Blues rendues ici avec un côté bluesy.

Avec "Blues Deluxe", Rick, en pleine forme, démontre, une fois de plus, qu'il a sa place dans le gotha de la guitare, et il y est meilleur que jamais. Mais il ne faut pas oublier que Derringer n'a jamais été reconnu en tant qu'innovateur ou créateur de tendances.
Le travail de guitare est particulièrement bon et rafraîchissant à écouter. Certaines des chansons montrent le côté jazzy de Rick et sont vraiment bien faites.

Ce n'est pas le chef d'oeuvre indispensable, mais il est très agréable à écouter, et on peut même le recommander aux amateurs du genre.


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