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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 1 déc. 2022 09:25

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L'album Vertigo de Gracious! fut l'une des premières sorties sur ce label, et il a été l'un de la célèbre série avec le tourbillon hypnotique dans le centre du disque - les LP vinyles originaux valent une petite fortune aujourd'hui.
Il a été enregistré dans les studios de Philips à Stanhope Place, Marble Arch (par la suite connu comme les Solid Bond Studios, qui étaient propriété de Paul Weller) et produit par Hugh Murphy.

Ce premier opus est paru en 1970; avec ses harmonies riches, une sensation de Heavy Prog, et les thèmes religieux qui provenaient de leurs racines scolaires catholiques, le groupe était un digne contemporain de groupes Progressifs comme King Crimson et The Zombies.

Ce premier album, bien moins mature que le second, a plus de direction et il est plus concentré - bien que "Fugue in D Minor" a toujours été une 'bizarrerie'. L'album a attiré beaucoup d'attention et Kid Jensen, un DJ populaire sur Radio Luxembourg à l'époque, a consacré à plusieurs reprises la quasi-totalité de son programme d'une heure à Gracious!.

Un groupe mélodique de musique rafraîchissante: Rock, Jazz et Classique, le tout en un. Il fait penser à un croisement entre The Moody Blues, King Crimson (à ses débuts) et Barclay James Harvest.
"Fugue in D Minor", "Heaven", "Hell" sont trois des meilleures pistes sur ce superbe album! Toutes mélodiques et certaines d'entre elles avec une teinte de Classique et de Jazz.

Gracious! mélange des rythmes Hard avec des mélodies douces pour produire un album qui devrait se trouver dans la collection de tous les amoureux de Prog Rock. Alors que les paroles ne sont pas inoubliables, l'instrumentation, elle, est tout à fait exceptionnelle. De belles harmonies, un peu de bonne guitare, et un jeu absolument merveilleux de Mellotron.
En effet, les travaux de Mellotron sont tout simplement fantastiques et montrent les influences de groupes comme King Crimson et The Moody Blues.
Ces gars-là sont de grands musiciens: la guitare électrique est sauvage et le travail de l'orgue déformé, un peu comme Mike Ratledge avec Soft Machine. Les vocaux fonctionnent parfaitement bien et cela ne sonne pas trop daté.
La musique contient beaucoup d'instrumentation: Clavecins, sonnette d'alarme, guitare heavy, et des tas de mellotron. Le mellotron est particulièrement souligné, mais pas pour orchestrer à la façon dont The Moody Blues ou King Crimson, au début, utilisent cet instrument.

Bien que "Gracious!" comporte quelques belles mélodies, de grandes harmonies vocales, et des moments doux-amer au Mellotron qui confèrent à la musique un toucher plus douce, l''album contient certaines passages un peu 'niais' sur les pistes "Hell" et "The Dream" qui peuvent, peut-être, un peu rebuter certains auditeurs, et il y a quelques passages Heavy excellents.
Il y a aussi quelques excellents passages expérimentaux très créatifs. L'adaptation de "Toccata" et "Fugue in D minor" de Bach est assez cool et à l'exception de la basse électrique, jouée sur des instruments acoustiques en fonction de la période. Ce morceau présente un joli contraste avec le reste de l'album.

En raison de l'éducation scolaire catholique du groupe, cela n'est pas une surprise que la première moitié de l'album a des thèmes religieux. La musique est un genre de prog vraiment complexe.

Dans l'ensemble, c'est un excellent album de Prog:
L'album commence par le morceau le moins complexe de l'album, "Introduction", avec un excellent solo de guitare et de douces harmonies vocales style Gentle Giant.
La chanson suivante, "Heaven", commence avec un peu de Mellotron, avant de pénétrer dans un mode Gracious beaucoup plus typique.
Quant à "Hell", c'est un morceau plus dissonant, remininscent de ce que King Crimson faisait également. Le groupe devient quand même un peu ridicule en jouant du "Can-Can" et du honky-tonk piano, des trucs d'Offenbach qui sonnent comme s'ils sortaient d'un film de Charlie Chaplin.
Il y a ensuite un morceau à consonance très baroque avec des guitares acoustiques et du clavecin appelé "Fugue in D Minor" très bien joué. C'est fondamentalement un morceau influencé par le classique joué sur clavecin et basse.
Cependant, le clou de l'album est la suite "The Dream" avec un grand travail d'ensemble et des arrangements intéressants. Ce morceau épique dure environ 16 minutes. La pièce commence avec Kitcat jouant "Moonlight Sonata" de Beethoven, puis elle passe par de nombreux passages bizarres et tordus. Ils arrivent même à se moquer 'pendant quelques brèves secondes' de "Hey Jude" des Beatles. Un truc quelque peu incroyable à écouter.

Bien que l'on ne puisse pas nier que le groupe est maintenant semi-légendaire, leur premier LP n'a pas battu tout les records de vente du premier coup, et bien qu'ils avaient une suite fidèle, il y avait trop peu de fans pour que l'album ne grimpe dans les Charts et le groupe se trouva rapidement à cours d'argent.

Analysant ce qui était arrivé, les membres de Gracious! avaient senti que l'énergie de leurs spectacles n'avait pas été capturée de manière adéquate dans cet album et qu'ils pouvaient beaucoup mieux faire!


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Message par alcat01 » jeu. 1 déc. 2022 11:30

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Entre la froideur continentale de Lugano et la chaleur enivrante de Los Angeles, il y a un monde. Et entre les deux, il y a GOTTHARD. En ce début des années 90, et alors que Los Angeles devient de moins en moins "the place to be" pour les aspirants hard-rockeurs, dangereusement concurrencés par un rock plus "sale", moins calculé, plus épidermique aussi, GOTTHARD a des rêves d'Amérique. Sur son deuxième album, le groupe suisse pose sur fond de station service ensablée, de cactus, sur des motos, et propose une iconographie qui rappelle naturellement les grands espaces de l'ouest américain.

Sa musique aussi évolue, même si nous restons (heureusement) loin du hard metal à l'américaine qui n'est alors plus tellement (et ce n'est pas un mal) en odeur de sainteté. Au contraire même. GOTTHARD, toujours épaulé par son mentor Chris Von Rohr (qui co-signe l'intégralité des titres sur cet album) muscle un peu plus son jeu, en mettant les claviers de côté et en proposant des sonorités mordantes qui font mouche sur l'ensemble de l'album. Pas de quartier, d'entrée "Higher" donne le ton. A la fois énergique et accessible, porté par une intro "bombastic", ce morceau pose les bases d'un hard rock à la fois immédiat et travaillé. Il y a ici la maîtrise européenne et l'hédonisme américain. Du grand art, tout comme "Mountain Mama", devenu un des classiques du groupe, porté par la talk-box (appareil permettant de faire prononcer des syllabes à son instrument de musique en utilisant sa bouche, apprécié notamment par Ritchie Sambora et Matthias Jabbs) et dont le riff est sans aucun doute un des plus inspirés du hard rock des années 90. Leo Leoni et Steve Lee, les deux têtes créatrices du groupe, sont également ici au sommet de leur art d'interprètes. Renforcé par la présence de cuivres sur sa deuxième partie, ce titre est sans aucun doute un des tous meilleurs du répertoire de GOTTHARD.

Le groupe n'hésite pas à proposer des brûlots ultra-énergiques, à l'image de "Here Comes the Heat" et son riff furieux, qui laisse l'auditeur sans défense. Mais même lorsqu'il modère ses tempi, GOTTHARD se fait plombé et mordant : la base pesante de "She Goes Down", l'efficacité sans concession de "Love For Money" (qui permettent d'entendre ou un groupe tel que Shakra a pu puiser son inspiration) ou le bluesy "Get It While you can" sont autant de mid-tempo sous lesquels couve un feu brûlant.

Comme sur son premier album, GOTTHARD propose également des reprises. Si sa version revisitée du "Come Together", qui a considérablement alourdi le morceau, fait sans doute crisser des dents les quatre garçons dans le vent, sa nouvelle interprétation de "Travellin' Man", titre composé dans les années 80 par le groupe COBRA (qui comptait notamment dans ses rangs Jimi Jamison de SURVIVOR), est une véritable pépite de hard rock mélodique. Il en va de même pour le final, "I'm On My Way", power-ballad au sens noble du terme, qui mêle puissance et mélodie dans une alchimie flamboyante. Les Suisses s'imposent naturellement comme des maîtres de cet exercice.

Plus ramassé que le premier album du groupe, Dial Hard voit GOTTHARD muscler son jeu et enfoncer le clou avec brio. Le succès sera au rendez-vous, puisque l'album se hissera plusieurs semaines au sommet des charts suisses, et permettra au groupe de partir sillonner les routes en tête d'affiche dans son pays natal, mais aussi en Allemagne et au Japon. Un des meilleurs opus des Helvètes.
GEGERS


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Message par Algernon » jeu. 1 déc. 2022 11:41

Gracious, voilà un groupe que je découvre à 100 %. Je n'ai jamais lu une ligne à son propos.
C'est parti pour écouter.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Message par Titis » jeu. 1 déc. 2022 12:05

Un sacré bon groupe Helvete que j'ai découvert au Zénith de Nantes en première partie de Deep Purple avec le formidable Steve Lee peu de temps avant son décès .
Je les connaissais pas avant , ils avait sacrément chauffé la salle que je me suis Gillan et ses copains vont avoir du fil à retordre , une super soirée :chapozzz: :chapozzz:

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Message par alcat01 » jeu. 1 déc. 2022 12:09

Algernon a écrit :
jeu. 1 déc. 2022 11:41
Gracious, voilà un groupe que je découvre à 100 %. Je n'ai jamais lu une ligne à son propos.
C'est parti pour écouter.
Bonne écoute!

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Message par alcat01 » jeu. 1 déc. 2022 12:14

Titis a écrit :
jeu. 1 déc. 2022 12:05
Un sacré bon groupe Helvete que j'ai découvert au Zénith de Nantes en première partie de Deep Purple avec le formidable Steve Lee peu de temps avant son décès .
Je les connaissais pas avant , ils avait sacrément chauffé la salle que je me suis Gillan et ses copains vont avoir du fil à retordre , une super soirée :chapozzz: :chapozzz:
J'aime bien ce groupe, j'ai tous leurs albums!
Bien sûr, après la mort de leur chanteur Steve Lee, ce n'est plus pareil, mais le groupe n'a pas hésité à continuer avec un nouveau chanteur qui n'a pas le même charisme!
Cela s'écoute quand même bien!

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Message par Titis » jeu. 1 déc. 2022 12:19

Le nouveau chanteur est très bon , j'en connais beaucoup par contre je ne possède que deux albums sur mes étagères (on ne peut pas tout acheter)

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Message par alcat01 » jeu. 1 déc. 2022 14:47

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Ce doit être le 5ème album de Popa, "One million broken guitars" sort en 1997 après le fabuleux live "Hit the high hard one", entre temps "the first cuts" compilait les deux premiers opus de notre artiste.
Avec sa gouaille agressive, son franc parler, ses riffs tranchants, ses solos énergiques ou coulants, sans fioriture, carré dans la conception, tout en rondeur dans la forme, Popa Chubby confirme son énorme potentiel à produire un blues moderne éclectique et original.
L'album commence par l'unique reprise « Nobody knows you... » de Jimmie Cox, le reste est sorti de l'imagination de notre musicien décidément bien inspiré. Et c'est le syncopé et magnifique « real thing », le mélodique « long way home » qui évoque la douleur de l'éloignement, le percutant « protected » et son solo galopant, le blues lent « Nobody loves me.. » classique, avec une belle envolée de guitare, j'en passe et des meilleurs comme on dit, il y a même un morceau avec un dobro coulant « Laya what ya... » et le très rock'nroll "what's your problem ?".
Popa change de style avec aisance et varie les tempos blues et rock en insérant du rhythm'n blues et de la soul savamment fusionnés. Pour terminer cet excellent opus, un bonus track en piste 13 « Oh Roger » qui est en fait, un monologue de Popa qui raconte une anecdote concernant le frère de Bill Clinton qui, avec en verre de trop, avait perturbé un concert de notre musicien. Superbe album de 11 titres pour plus de 50mn
gégé-blues




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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Cooltrane » jeu. 1 déc. 2022 15:29

alcat01 a écrit :
jeu. 1 déc. 2022 12:09
Algernon a écrit :
jeu. 1 déc. 2022 11:41
Gracious, voilà un groupe que je découvre à 100 %. Je n'ai jamais lu une ligne à son propos.
C'est parti pour écouter.
Bonne écoute!
J'ai une préférence pour leur 2è (qui est sorti chez sous-label de Phillips) - même s'il sonne plus 60's et Moody Blues que leur début

Quant à leur album du XXIè, mieux vaut l'oublier

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Message par alcat01 » jeu. 1 déc. 2022 15:38

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En 2005 Savoy Brown a sorti un album intitulé "You Should Have Been There" qui est bien dans la tradition du groupe, c'est à dire, Blues, Blues Rock!
Initialement sorti en version limitée en 2004, cet album live "Savoy Brown (avec Kim Simmonds)", enregistré à Vancouver, au Canada, obtient maintenant une sortie nationale complète. L'album contient de merveilleuses versions de concert des chansons classiques de Savoy Brown, "Hellbound Train", "Street Corner Talking" et "Poor Girl".
En plus de ces morceaux, on entend le maître guitariste Kim Simmonds, prolonger le Blues "Where Has Your Heart gone", un opus de plus de onze minutes !
Les notes de pochette originales de Kim sont incluses avec près de soixante minutes de musique. Ce CD est un must pour les nouveaux et les anciens fans.
A découvrir...


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 1 déc. 2022 16:39

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En Mai 1982, sort l'album "Ship Arriving To Late To Save A Drawning Witch" avec la participation de la chanteuse Lisa Popeil sur "Teen-age Prostitute". Il sera remasterisé en 1991.

Le graphisme très épuré est une illustration parfaite du titre de l'album: on aperçoit l'avant d'un bateau (à gauche) qui arrive trop tard pour sauver la sorcière qui est en train de couler (d'ailleurs, à droite, on ne voit plus que le haut du chapeau de la sorcière).
La pochette de l'album est l'œuvre de Roger Price, créateur du droodle, dessin-énigme.
Les formes suggèrent également les lettres 'ZA' (et 'P', sur le côté), comme dans 'Zappa'.

"... Le titre de l'album va être Drowning Witch. Il y a longtemps, il y avait ce gars appelé Roger Price qui avait fait ce dessin animé appelé Droodles et l'une des images dans le livre a été appelé 'Drowning Witch'. Actuellement, nous sommes en train d'essayer de trouver ce type pour obtenir l'autorisation d'utiliser l'image parce que ce livre est sorti dans les années 50. Je veux utiliser l'image d'origine...".
- interview de Frank Zappa par Record Review magazine en 1982.

Le disque comprend cinq pistes composées par Zappa; le chant et les chœurs y occupent une place importante, le ton de la composition et des textes est humoristique, et une chanson, "Valley Girl", co-écrite avec Moon Unit Zappa, la fille de Frank alors âgée de 14 ans, est particulièrement connue.
Seule chanson de Zappa à être entrée dans le Top 40 Américain, le texte du personnage de "Valley Girl" est dit par Moon Unit qui fournit le monologue se moquant de certaines des filles de Valley à son école, incluant "Gag me with a spoon!".

La première moitié de l'album est constituée d'enregistrements studio, tandis que la seconde moitié est constituée d'enregistrements live; sa configuration vinyle présentait les enregistrements en studio sur la première face, tandis que la seconde était exclusivement live.
La face 1 a été enregistrée au Utility Muffin Research Kitchen studio de Frank à son domicile de Los Angeles; tandis que la face 2 est composée de spectacles live tirés de la tournée américaine de l'Automne 1981 avec overdubs de studio.

Le matériel live était initialement prévu pour un double album inédit intitulé "Chalk Pie", qui a été mis au rebut après que le label de Zappa ait demandé un simple album à la place.

Zappa commenta que la version de l'album incluait 15 éditions entre les spectacles live provenant de différentes villes.
Le groupe de Zappa pour les tournées de l'Automne 1981 et l'Eté 1982, qui continuera à figurer sur les prochains albums et la série "You Can't Do That On Stage Anymore", est composé de Ray White à la guitare rythmique et au chant, de Steve Vai à la guitare, de Tommy Mars aux claviers, de Bobby Martin aux claviers, au saxophone et au chant, de Ed Mann aux percussions, de Scott Thunes à la basse et de Chad Wackerman à la batterie.
Pour les sessions de studio, il a également utilisé des anciens membres du groupe, comme les chanteurs Ike Willis, Bob Harris et Roy Estrada et les bassistes Arthur Barrow et Patrick O'Hearn.

La version originale du LP contenait une note qui disait:
'Cet album a été conçu pour un son correct sur des haut-parleurs JBL 4311 ou un équivalent. Les meilleurs résultats seront obtenus si vous réglez vos commandes de tonalité de pré-ampli à la position à plat avec le contrôle de loudness dans la position d'arrêt. Avant d'ajouter tout aigus ou des basses au son de l'album, il serait souhaitable de le vérifier de cette façon en premier'. FZ
Le titre du premier morceau de la seconde face, "Drowning Witch" était écrite "Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch" sur la pochette.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 1 déc. 2022 20:14

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Au moment où Gypsy entre en studio pour enregistrer un deuxième album intitulé "In the Garden" (le dernier pour Metromedia), la section rythmique entière avait été remplacée. Le joueur de bongo Preston Epps avait disparu, et l'ancien percussionniste de Blues Image Joe Lala s'était installé à sa place avec le bassiste Willie Weeks, qui plus tard refera surface dans the Doobie Brothers et le batteur Bill Lordan, plus tard avec Sly & the Family Stone et Robin Trower.
Le noyau du groupe sous la forme des guitaristes James Johnson et Enrico Rosenbaum et du claviériste Walsh est resté, mais beaucoup de chose dans la signature du groupe modifie la percussion et le son presque World Music est remplacé par une ambiance Heavy Rock un peu plus simple. Rosenbaum semble avoir décidé d'explorer un son de guitare plus psyché, et ​​les claviers de Walsh sont beaucoup moins innovants et prononcés que sur les débuts du groupe. La voix de Rosenbaum rappelle un peu celle de Burton Cummings de The Guess Who, et les harmonies celles de groupe comme Crosby, Stills, Nash and Young.

Le groupe a considérablement mûri avec cet album. Le travail de Gypsy est excellent. La musique de base, peut-être moins aventureuse que sur le premier LP, est structurée, mais le son est plus ramassé, plus compact. Peu de choses ont changé dans leur style mais les arrangements de cordes de leur premier album ont bel et bien disparu.
"In the Garden" montre le groupe à son meilleur niveau, et principalement en raison de l'orgue Hammond B3 joué par James Walsh qui semble être le point focal de la maturité du groupe et du travail fantastique de Willie Weeks à la basse.
Cet opus possède plus de solos vocaux et de solos instrumentaux, et moins d'harmonies flamboyantes que leur premier disque. Mais les chansons par elles-mêmes sont toutes remarquables.

Il s'agit d'un album simple avec une seule longue chanson, "As Far As You Can See (As Much As You Can Feel)", qui dure plus de douze minutes. Encore une fois, les chansons de "In the Garden" ont toutes le 'son Gypsy'.
Aucun single n'a été tiré de cet opus qui est cependant un grand album, on peut sentir la nature quasi spirituelle de leur musique qui est bien trop sous-estimée et tellement merveilleuse:
Une fois de plus, on remarque un grand songwriting, du chant et des harmonies vocales toujours aussi impressionnantes, un peu mystérieuses mais très intéressantes, une énorme guitare et du travail de l'orgue avec de grands arrangements.

Le disque est instrumentalement suffisamment complexe et lyriquement puissant, juste pour le plaisir d'écouter: Exquises harmonies vocales, bonnes parties de guitare de Jim Johnson, et excellent chant de Enrico et James Walsh, et en outre, jeu fin des claviers B3 de Walsh et batterie de haut vol de Bill Lordan. Ils avaient tout ...Sauf la gloire.

Toutes les chansons ont été écrites par Enrico Rosenbaum, sauf la dernière par James Walsh.
Le morceau d'exception, "As Far As You Can See", qui sonne très variée avec plusieurs changements de tempo, a, bien sûr, tout d'une éducation enchanteresse, et c'est une véritable épopée de plus de douze minutes qui est probablement la meilleure de toutes les chansons du groupe. C'est aussi, en l'occurence, la chanson qui a également reçu le plus de temps d'antenne à la radio de cet album.
La deuxième face du LP contient une vue du paradis intitulée "Here in the Garden", deux autres airs explicitement plus religieux.
Cette face commence dans une veine plus douce et acoustique avec la première partie de "Here (In The Garden)" qui est complétée par un solo fantastique de batterie / percussion menant à la deuxième partie pour revenir à un rythme up-tempo et plus Rock. Ce titre en deux partie est certainement le point culminant de cette face!
L'album se termine avec un autre morceau chargé de piano intitulé "Time Will Make it Better".

"In the Garden" a à peine glissé brièvement dans le bas des Charts avant de sombrer. Il s'agit pourtant, en définitive, de l'album d'un groupe qui possède encore beaucoup de talent, mais il semble avoir manqué de l'étincelle à atteindre pour quelque chose de nouveau ou d'ambitieux.
N.B. Metromedia n'a jamais fait de forte promotion pour le groupe. Les deux premiers albums ont été bientôt épuisés lorsque Metromedia rencontre des moments difficiles. Après avoir été épuisé, les deux premiers albums sont devenus 'collectables' et se commandaient des prix élevés pendant le reste des années soixante-dix...


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Tekilla1953 » ven. 2 déc. 2022 06:38

Je suis étonné de n'avoir pas lu une ligne sur le groupe Family
Family est un groupe de rock progressif britannique, originaire de Leicester, en Angleterre. Formé en 1966, il est composé à l'origine de Roger Chapman (chant), John « Charlie » Whitney (guitare), Jim King (saxophone, harmonica, chant et flûte), Ric Grech (basse, violon et chant) et Rob Townsend (batterie). Sans jamais accéder à la consécration mondiale, probablement à cause d'incessants changements de personnel, Family obtient un succès considérable au Royaume-Uni. Ce succès doit beaucoup aux performances vocales de son chanteur Roger Chapman, à la voix gutturale et au jeu de scène violent. (source Wikipedia)

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par whereisbrian » ven. 2 déc. 2022 07:13

Tekilla1953 a écrit :
ven. 2 déc. 2022 06:38
Je suis étonné de n'avoir pas lu une ligne sur le groupe Family
Family est un groupe de rock progressif britannique, originaire de Leicester, en Angleterre. Formé en 1966, il est composé à l'origine de Roger Chapman (chant), John « Charlie » Whitney (guitare), Jim King (saxophone, harmonica, chant et flûte), Ric Grech (basse, violon et chant) et Rob Townsend (batterie). Sans jamais accéder à la consécration mondiale, probablement à cause d'incessants changements de personnel, Family obtient un succès considérable au Royaume-Uni. Ce succès doit beaucoup aux performances vocales de son chanteur Roger Chapman, à la voix gutturale et au jeu de scène violent. (source Wikipedia)
Oui, aussi l'album Anyway.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 2 déc. 2022 09:12

Tekilla1953 a écrit :
ven. 2 déc. 2022 06:38
Je suis étonné de n'avoir pas lu une ligne sur le groupe Family
Family est un groupe de rock progressif britannique, originaire de Leicester, en Angleterre. Formé en 1966, il est composé à l'origine de Roger Chapman (chant), John « Charlie » Whitney (guitare), Jim King (saxophone, harmonica, chant et flûte), Ric Grech (basse, violon et chant) et Rob Townsend (batterie). Sans jamais accéder à la consécration mondiale, probablement à cause d'incessants changements de personnel, Family obtient un succès considérable au Royaume-Uni. Ce succès doit beaucoup aux performances vocales de son chanteur Roger Chapman, à la voix gutturale et au jeu de scène violent. (source Wikipedia)
Jr n'ai tout simplement pas encore repris le temps de l'écouter!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 2 déc. 2022 09:13

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Le remplaçant de Neil Carter pour Wild Horses, l'ancien membre de Wildfire, John Lockton, a été recommandé par Joe Elliott, dont le groupe naissant et non signé, Def Leppard, avait ouvert pour Wild Horses. Mais l'intérêt de Robertson pour le groupe diminuait. Pourtant, malgré le partage de son temps entre Wild Horses et les sessions de l' album Dirty Fingers de Gary Moore, Bain a été contraint d'assumer la responsabilité du deuxième album de Wild Horses.
"Robbo est devenu désenchanté et buvait beaucoup plus", se souvient Bain. "Parce qu'il était marié avec le modèle Dee Harrington et plus difficile à joindre, je le voyais de moins en moins."
Malheureusement le mécontentement du guitariste se manifeste dans une situation très publique, lors de l'enregistrement d'un concert live spécial pour Radio 1.

« C'était une excellente occasion d'être entendu par des gens qui ne nous connaissaient pas », dit Bain en grimaçant. "Je me suis approché du micro et j'ai annoncé : 'Nous allons jouer quelques chansons d'un nouveau disque. Nous espérons que vous les appréciez.' Puis Robbo, qui était très ivre, est intervenu et est devenu tout agressif en disant : "Tu ferais bien mieux de les aimer." Ce commentaire m'a fait frissonner. C'était tellement peu professionnel. Quelques personnes se sont juste levées et sont parties. À ce moment-là, je me suis lavé les mains de lui.
Toujours furieux, Robertson soutient que son départ a été alimenté par une tromperie flagrante de la part de Bain. "Jimmy est celui qui a foiré le deuxième album, mettant la basse Moog partout", fulmine-t-il. "Beaucoup d'héroïne a été prise, c'est pourquoi c'est un album de merde. Je vous le dis, Jimmy Bain ne savait pas mélanger le ciment.
"Il m'a téléphoné un jour pour me dire de ne pas entrer dans le studio car il y avait un problème avec le bureau", poursuit Robertson. "En sentant un rat après trois jours de la même histoire, j'ai demandé à ma femme de me conduire là-bas - seulement pour trouver le groupe là-bas en train de travailler, avec les lumières éteintes. Et qui payait la facture pour qu'ils le fassent? Moi."
Le lendemain, Robertson a rompu les liens avec le groupe et a envoyé une camionnette pour récupérer leur équipement. Avant longtemps, il commencerait un sort tout aussi orageux avec Motörhead. Et avec Edwards qui a choisi de rejoindre le groupe SOS de l'ancien guitariste de Whitesnake, Bernie Marsden, Bain et Lockton se sont retrouvés aux commandes de Wild Horses. Un nouveau line-up comprenait le duo beau-père et fils du chanteur Reuben et du guitariste Laurence Archer, tous deux anciennement de Lautrec, et l'ancien batteur de Leppard / Lionheart Frank Noon.
En représailles, le manager de Wild Horses, O'Donnell, a déclaré à Sounds que Robertson et Edwards avaient été limogés, expliquant que Robbo avait "perdu sa folie et son charisme" et "retenait la carrière du groupe".
Malgré ce qui précède, le rejet cinglant de Robertson du deuxième album de Wild Horses est sévère. Sounds a audacieusement prédit que Stand Your Ground était capable « d'établir Wild Horses comme l'un des premiers groupes de rock de leur temps ». Un autre journal britannique était nettement moins ravi, donnant le verdict laconique de "Horse-shit". "Cela m'a étonné, car c'est un disque dont je suis toujours très fier", soupire Bain.

Comme son prédécesseur, Stand Your Ground a également été en deçà des charts. La meilleure explication de la sous-performance de Wild Horses est, bien sûr, que ses deux principaux protagonistes se sont séparés. Mais la perception existe également qu'ils sont devenus trop un groupe de mensonge - quelque chose que leurs listes d'invités étoilées au Marquee soutiennent...
Dave Lin


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Message par alcat01 » ven. 2 déc. 2022 09:14

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Gracious! a enregistré un deuxième album Vertigo que ce label a mis de côté et il n'est sorti qu'après la séparation du groupe.
Selon Cowderoy, Lipson et Wheatley, ce ne fut pas le rejet de l'album qui a forcé le groupe à se séparer, mais ils ne gagnaient tout simplement pas assez pour survivre:
Ce deuxième album sortit donc de façon posthume en demi-teinte; il ne sera pas publié avant 1972 par Philips, alors que Gracious n'existait plus.
La couverture a été réalisée par Roger Dean, mais l'œuvre d'art ressemble très peu à quoi que ce soit d'un album de Yes. Certaines personnes considèrent que cet album est de qualité supérieure par rapport au premier opus, et voilà pourquoi: la musique y est plus accessible et moins complexe. Elle semble couler plus facilement, il y a moins de sensation classique, et moins de cette dissonance à la King Crimson.
Martin Kitcat utilise beaucoup plus le Mellotron au détriment du piano et du clavecin électrique qui semblent avoir disparu.

Ce CD présente globalement une sensation plus sombre et affiche une complexité un peu plus musicale. Il offre plus de Rock Progressif intéressant, même s'il est un peu plus accessible que le premier.
La pièce maîtresse de ce disque, enregistrée au début de 1971 aux Olympic Studios, est une suite de 25 minutes en plusieurs parties appelée "Supernova", inspirée par la plus courte histoire de fantôme jamais écrite, "le dernier homme vivant sur la terre était assis à la maison quand tout à coup un coup a été donné à la fenêtre".
Cowderoy se rappelle que "...Ce fut la mode, de nombreux groupes de l'époque enregistrèrent de longues pièces musicales. Apparemment Pete Townshend trouva cette idée géniale!
La seconde face de l'album avait une approche différente - Tim, Robert et moi avons eu plus à faire avec elle. La seule chanson qui n'a pas fonctionné a été 'Hold Me Down', qui a été écrite juste pour remplir la dernière partie de l'album...".
Malgré cet avis, cette chanson est également appréciée par les admirateurs du groupe.

L'album débute donc avec la longue suite "Super Nova". Elle commence par ressembler à certains groupes de Krautrock de cette époque comme Amon Düül II ou le Tangerine Dream du début de l'ère Ohr Records pour les premières minutes, avant d'entrer sur le territoire plus typique du Prog Britannique.
Les deux premiers mouvements semblent être les meilleurs, tout simplement incroyables, le groupe pénètre ensuite dans une ambiance plus ballade pour les deux derniers mouvements qui ne correspondent pas vraiment à la première moitié.
Dans les faits, "Super Nova" est tout simplement fantastique; elle passe par un certain nombre de changements, et c'est généralement un morceau de musique très intéressant - cette suite propose également des excursions instrumentales psychédéliques qui auraient pu trouver une place sur le "Saucerful Of Secrets" de Pink Floyd de 1968.
Encore une fois, le travail de mellotron est fantastique et Martin utilise différents paramètres et des effets de bande pour obtenir une gamme de couleurs de tonalité de l'instrument.
"What's Come to Be" est un morceau plus calme et obsédant qui comporte un très bon jeu de mellotron et d'excellents arrangements vocaux. L'utilisation de deux mélodies et des arrangements simples sont un peu plus visibles sur cet album par rapport au premier. Toutefois, cela ne, diminue pas l'expérience d'écoute un seul instant.
Il était censé être une autre partie de la suite "Super Nova", mais en raison de contraintes de temps du LP, il fut placé sur la face deux, juste après "CBS" . Peu importe, c'est, de loin, la meilleure ballade de cet album.
Le reste de l'album est composé de grandes jams avec une approche un peu plus directe que leurs débuts.
A noter que "C.B.S." est un beau morceau avec riff Heavy et légèrement jazzy qui comprend un bon jeu de basse Heavy et de grandes jams.
A l'écoute de ce disque, c'est une honte que ces gars-là ne soient jamais arrivés à être mieux connus; ils auraient pu être énormes.

Quand il a été édité, il fut intitulé "This Is ...", mais à l'origine, il devait s'appeler "Supernova".
Cependant, Cowderoy explique que "...Vertigo a estimé ne pas avoir beaucoup de succès avec des groupes progressistes, et il n'a pas été jugé assez commercial pour être édité. Il a ensuite été publié par le label international de Philips dans le cadre de la série à bas prix sous le titre 'This Is. ..".
Le jeu sur ce second album est bien meilleur, mais comme il a été édité après la séparation du groupe, il n'y avait aucune sorte de publicité, et donc pas l'attention des médias...".

Ce ne fut pas le rejet de l'album qui força le groupe à se séparer, mais juste le fait qu'ils ne se faisaient pas assez d'argent pour survivre.
Il y avait, bien sûr, aussi quelques différents personnels et musicaux au sein du groupe.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Algernon » ven. 2 déc. 2022 10:10

Cooltrane a écrit :
jeu. 1 déc. 2022 15:29
alcat01 a écrit :
jeu. 1 déc. 2022 12:09
Algernon a écrit :
jeu. 1 déc. 2022 11:41
Gracious, voilà un groupe que je découvre à 100 %. Je n'ai jamais lu une ligne à son propos.
C'est parti pour écouter.
Bonne écoute!
J'ai une préférence pour leur 2è (qui est sorti chez sous-label de Phillips) - même s'il sonne plus 60's et Moody Blues que leur début

Quant à leur album du XXIè, mieux vaut l'oublier
Ok, merci Cooltrane (et Alain). J'ai survolé le premier, mais première impression moyenne.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 2 déc. 2022 11:12

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Le troisième disque de the Rockets, "No Ballads", avec un nouveau bassiste du nom de Dan Keylon, est sorti en 1980. Il n'est pas aussi fort que l'album "The Rockets" mais il contient le single "Desire", co-écrit par Robbins et Badanjek, qui se classe dans le Hot 100 à la 70ème place.
La même année, the Rockets ont fait leurs débuts à la télévision nationale lorsqu'ils ont été présentés par Roy Orbison dans un épisode de The Midnight Special et qu'ils ont donné un coup de fouet en interprétant "Oh Well". Le présentateur de l'émission, Wolfman Jack, les a fait venir un peu plus tard pour interpréter "Desire", leur dernier single, et les choses semblaient aller bien pour le groupe.

Cependant, la consommation de drogues et d'alcool de David Gilbert l'a amené à manquer certains concerts, et il a fallu engager un service de sécurité routière pour éloigner les dealers de Gilbert. Son penchant à accumuler les factures pour avoir saccagé des chambres d'hôtel commençait également à énerver tout le monde, mais le groupe ne pouvait pas se permettre de perdre son chanteur principal. 

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 2 déc. 2022 13:57

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En 1973, après la disparition de Jim Morrison, les membres restants des Doors sont venus en Angleterre pour tenter de trouver un leader de remplacement. Plusieurs chanteurs ont été auditionnés dont Kevin Coyne et Jess Roden. Cependant, le favori et le choix de Jac Holzman, le fondateur du label Elektra, était Howard Werth, l'ancien chanteur de The Audience. Werth est resté avec le groupe pendant environ une semaine à répéter avant que Ray Manzarek n'annule le tout et ne retourne en Amérique et déclare que The Doors n'est plus. 

John Densmore et Roddy Krieger avaient cependant été plus impressionnés par Jess Roden que Werth de toute façon et ont décidé de rester à Londres et de former un nouveau groupe, qu'ils ont baptisé The Butts Band, avec Roden, Roy Davies et Phil Chen. 

Le Butts Band était un mélange de styles englobant le rock, la soul, le blues, le jazz funk et même un peu de reggae et de calypso. Ils ont enregistré leur premier album éponyme en deux parties distinctes en 1973, une en Angleterre et une en Jamaïque, l'album sortant dans les rues plus tard cette année-là. 

La première face de l'édition originale en vinyle contenait les morceaux enregistrés à Kingston, en Jamaïque, et regorgeait de cette sensation décontractée et décontractée de la vie sur l'île. Le morceau d'ouverture "I Won't Be Alone Any More" de la plume de Robby Kreiger est un morceau rock au rythme moyen avec des nuances country et folk ainsi qu'une sensation de style américain de la côte ouest. Quelques solos de bon goût et une mélodie vocale facile font de ce morceau un excellent lancement dans l'album. Un album aussi éloigné des Doors qu'on peut l'imaginer. 

« Baja Bus » est en quelque sorte un classique parmi les musiciens qui jouent et apprécient un type de rock jazz funk soul et prétend être le classique auquel toute musique de cet acabit devrait être comparée. Des rythmes jazzy saccadés, une excellente basse, une batterie et quelques travaux de conga invités de Larry McDonald contribuent tous à créer un excellent groove décontracté sur lequel Roden brille positivement avec sa voix irréprochable. Encore une fois, les solos et les passages musicaux sont de bon goût et aident à former la sensation de l'ensemble de la pièce plutôt que d'être juste là pour masser l'ego du soliste. 

Après avoir parlé lyriquement de 'Baja Bus', je vais suivre cela en revendiquant le morceau suivant 'Sweet Danger', une composition de Roden, comme le point culminant de l'album. Un morceau bluesy soul merveilleusement décontracté, il présente l'une des meilleures voix de Roden, une mélodie sublime et une excellente instrumentation du groupe. Le son flou sale du riff principal fonctionne parfaitement en contraste avec le picking soigné du solo de guitare jazz blues. En tant que véhicule pour la voix de Roden, il est parfait, mais les musiciens jouent leur rôle du début à la fin en aidant à créer un morceau qui aurait dû être déclaré un classique de tous les temps. 

L'influence jamaïcaine est au premier plan dans le dernier morceau de la première moitié de l'album 'Pop-A-Top'. Co-écrit par Roden et le bassiste chinois/jamaïcain Phil Chen, il est absolument dégoulinant de sensation caribéenne. L'intro de style calypso et la guitare reggae funky, gracieuseté de Chen, se marient parfaitement avec le funk jazz plus direct du reste du groupe. Une fois de plus, la voix de Roden sort tout droit du tiroir du haut. 

La seconde moitié de l'album, qui comprend les morceaux enregistrés à Londres, commence par le numéro soul funky "Be With Me". Bien qu'il ait été écrit par Robby Kreiger, il a la sensation du matériel solo ultérieur de Roden. Un morceau facile et décontracté avec de belles nuances de jazz, il a des solos de guitare et de piano particulièrement agréables. 

'New Ways' est un rocker légèrement plus rapide et plus rapide que tous les autres proposés ici et bien qu'il soit au-dessus de la moyenne, c'est probablement le morceau le plus faible de l'album, même avec l'ajout de Wurlitzer de Mick Weaver. 

"Love Your Brother" nous ramène à la sensation jazz plus funky et est quelque chose d'un stomper jazz funk soul fusion. Idéal pour le style vocal de Roden, il permet également aux musiciens de briller avec un excellent travail d'orgue et de guitare. Le solo jamming to fade est particulièrement impressionnant et vous plonge dans un joli groove. 

Le dernier morceau de l'album est un peu étrange car il s'agit d'un enregistrement live du morceau Leiber/Stoller « Kansas City ». Il n'y a aucune information sur la pochette pour suggérer où il a pu être enregistré mais la performance est certainement pleine d'énergie et de qualité. C'est probablement la chose la plus proche de The Doors sur l'album et pourrait largement expliquer pourquoi Deep Purple considérait Roden comme un remplaçant approprié pour Ian Gillan en 1973. 

"The Butts Band" a été bien accueilli lors de sa sortie et une tournée discrète et plusieurs apparitions à la télévision ont suivi. Cependant, Kreiger et Densmore étaient retournés en Amérique tandis que Roden, Chen et Davies restaient à Londres. Cela s'est bien sûr avéré difficile sur le plan logistique et les anciens hommes des Doors ont largué Roden, Chen et Davies l'année suivante avant de faire un deuxième album. C'est vraiment dommage car il aurait été très intéressant de voir comment ce line up aurait évolué. Roden a bien sûr poursuivi une carrière solo modérément réussie et est largement considéré comme l'un des meilleurs chanteurs de sa génération ou de n'importe quelle génération, en particulier aux yeux de ses collègues musiciens. Chen a également continué à être très demandé en tant que musicien de session et sa contribution à cet album est telle qu'on peut lui pardonner d'avoir joué sur "Do Ya Think I'm Sexy" de Rod Stewart.

L'essentiel est que "The Butts Band" est en quelque sorte un classique perdu, en particulier pour les personnes qui aiment leur musique rock imprégnée de blues, pleine d'âme et avec une énorme portion de funk jazzy tout au long. Si vous pouvez retrouver une copie, je peux à peu près vous garantir que vous ne le regretterez pas.
Martin Leedham


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