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[Algernon]

1996 : Purpendicular

Hé hé... Celui-là j'avais gagné le CD grâce à un jeu FIP, avec kouaichetionne about DP.
Le plus rapide à téléphoner. C'était le bon temps.

[alcat01]

Kansas 1986 : Power
Après un hiatus de trois ans, Kansas s'est reformé en 1986, signant avec MCA et sortant l'album "Power" qui ne ressemble pratiquement pas à l'ancien style de Kansas.
En fait, il est plus Hard Rock et Pop que Prog Rock, et le début de l'album, "Silhouettes in Disguise", qui est à la fois dur et effronté, annonce immédiatement le changement aux auditeurs. "Power" a été un petit Hit et le refrain simple est efficace. "All I Wanted" est de la pure Pop, et ce single classé dans le Top 20 se caractérise par des claviers luxuriants et la voix mélodramatique et sincère de Steve Walsh. L'instrumental "Musicatto" est le principal lien de l'album avec le passé Prog Rock du groupe. "Taking in the View" est une chanson douce, agrémentée d'une guitare acoustique et d'un refrain pour enfants. "Three Pretenders" et "Tomb 19" s'appuient toutes deux sur de solides accroches Rock et des refrains endiablés. "Can't Cry Anymore" est une ballade orchestrée.
"Power" a probablement surpris les fans de longue date de Kansas par son changement musical, mais l'ajout de Steve Morse a donné au groupe une nouvelle direction intéressante, bien que finalement éphémère.

[alcat01]

1967: John Wesley Harding
Bob Dylan revient en 1967 avec "John Wesley Harding", un album calme, teinté de Country, qui se démarque radicalement des trois précédents. Un album calme et réfléchi, "John Wesley Harding" se débarrasse de toutes les tendances sauvages des albums Rock de Dylan, mais ce n'est pas un retour à ses racines folkloriques.
Le disque est sa première incursion sérieuse dans la Country, mais seule une poignée de chansons, comme "I'll Be Your Baby Tonight", sont des chansons Country à proprement parler. "John Wesley Harding" s'inspire plutôt du son rustique de la Country, ainsi que de nombreux mythes ruraux, avec des chansons apparemment simples comme "All Along the Watchtower", "I Dreamed I Saw St. Augustine" et "The Wicked Messenger", qui révèlent plusieurs couches de sens après plusieurs écoutes.
Bien que les paroles soient quelque peu énigmatiques, la musique est simple, directe et mélodique, constituant une pierre de touche pour la révolution Country Rock qui a balayé le rock à la fin des années 60.

[alcat01]

1973: Wake of the Flood
En 1973, la disparité entre le travail en studio du Grateful Dead et son éminence en tant qu'artistes de scène était déjà bien établie. L'album studio, "Wake of the Flood", a servi de disque de transition, comblant le fossé entre la douce Americana qu'ils avaient présentée trois ans plus tôt sur "American Beauty" et les jams de plus en plus électrifiées qu'ils exploraient sur scène à cette époque, tout en préparant le terrain pour les sons progressifs plus complexes qu'ils allaient bientôt aborder.
Après avoir conclu un contrat de neuf titres et d'une douzaine de disques avec Warner Bros, le Dead a créé son propre label: Grateful Dead Records (pour les albums du groupe) et Round Records (pour les projets solo).
"Wake of the Flood" est le premier disque de Dead publié entièrement sous la supervision du groupe, ce qui inclut également la fabrication et le marketing. En outre, le personnel a été modifié, Ron "Pigpen" McKernan étant décédé. Les claviers sont désormais entre les mains de Keith Godchaux, dont la femme, Donna Jean Godchaux, assure également les chœurs. La plupart des morceaux avaient été incorporés dans leurs concerts, certains pendant près de six mois, avant d'entrer en studio.
Cela a donné au groupe une perspective unique sur le matériel, dont une grande partie est restée pendant plus de 20 ans comme un élément essentiel de leurs concerts. Au lieu d'un Folk feutré et d'un songwriting influencé par le Bluegrass, le Dead fait appel à l'improvisation et au Jazz dans lesquels il excellait en concert tout au long de l'album.
La déconnexion entre les pouvoirs du groupe en tant que groupe de scène et ses limites en tant que groupe de studio a été un point d'achoppement tout au long de leur longue carrière. "éWake of the Flood" n'atteint pas tout à fait l'objectif d'un terrain d'entente, mais c'est l'un des documents studio les plus solides que le groupe ait produit, et il capture les indices de ce qu'ils pouvaient faire sur scène mieux que la plupart de leurs sets studio d'une époque où ils étaient vraiment inarrêtables.

[Algernon]

Tiens... Hier soir je cherchais une info sur Kingfish, et dans l'article Wiki, j'ai retenu que :

In 1974, Kingfish became more well known, and signed their first record contract, after Grateful Dead guitarist and singer Bob Weir, a long-time friend of Kelly's, joined the band. (Matthew Kelly had previously been a guest musician on the Grateful Dead album Wake of the Flood.)

...

(Kelly later appeared on the Grateful Dead albums Shakedown Street and The Closing of Winterland, and on Weir's album Bobby and the Midnites. In 1995 he became a founding member of Weir's band Ratdog.)

[alcat01]

Tiens... Hier soir je cherchais une info sur Kingfish, et dans l'article Wiki, j'ai retenu que :

In 1974, Kingfish became more well known, and signed their first record contract, after Grateful Dead guitarist and singer Bob Weir, a long-time friend of Kelly's, joined the band. (Matthew Kelly had previously been a guest musician on the Grateful Dead album Wake of the Flood.)

...

(Kelly later appeared on the Grateful Dead albums Shakedown Street and The Closing of Winterland, and on Weir's album Bobby and the Midnites. In 1995 he became a founding member of Weir's band Ratdog.)

Ah! Kingfish!
Encore un groupe qui aurait mérité beaucoup plus!

[alcat01]

Friends (1974)
"Friends" est un album studio de B. B. King, sorti chez ABC Records en 1974 qui maintient l'ambiance sentimentale initiée dans l'album précédent "To Know You Is to Love You" enregistré dans le même studio par le même producteur.
L'album s'écarte de la formule habituelle qui lui a valu un grand succès au début de la décennie. Fort de la réussite de son premier succès international "The Thrill Is Gone" en 1969, B.B. a enregistré quatre albums studio entre 1970 et 1974. Parmi eux, "Guess Who" et "To Know You Is To Love You" sont considérés comme deux des plus grands albums de son répertoire. Ils ont marqué son expansion hors du mondee du Blues traditionnel et dans le monde de la Soul et du R&B, faisant évoluer son son vers une musique presque Pop.
"Friends" est victime d'une mauvaise production tant en termes de timbre que d'arrangement. Le disque a été clairement mixé pour sonner davantage dans le style du mouvement Disco naissant plutôt que dans le style Soul et funk que les précédents disques de la décennie avaient parfaitement adoptés. Les instruments sont pour la plupart surproduits et surcompressés. La voix de B.B est tendue alors qu'il tente de chanter des changements d'accords Pop infusés de Jazz avec des paroles qui semblent parfois sinueuses et peu convaincantes.
Il est important de noter qu'une seule chanson de l'album a été écrite par B.B., et elle a également été co-écrite. Le reste a été écrit par d’autres, principalement par David Crawford. Même si les auteurs de l'album n'ont pas fait un travail fantastique au niveau des paroles, il est vrai qu'ils ont réussi à créer des mélodies accrocheuses et faciles à chanter. Malheureusement, le grand jeu de guitare Blues de King que les passionnés connaissent et aiment est pour la plupart absent, peut-être comme une autre tentative de faire évoluer le disque dans la direction Pop.
Bien que "Friends" ne soit pas le plus grand disque de B.B., il constitue la preuve de ses efforts continus pour changer et évoluer avec l'industrie musicale mondiale. On imagine qu'il a documenté sa croissance en tant qu'artiste et a laissé les auditeurs du moment avec impatience les disques qui ont suivi.

[alcat01]

1970 - They Call Me Muddy Waters
Lors de sa sortie en 1970, l'album "They Call Me Muddy Waters" a remporté le Grammy du meilleur enregistrement ethnique / traditionnel.
Il s'agit d'une collection des plus intéressantes de titres de Muddy Waters, allant chronologiquement de 1951 à 1967, mais à l'exception du titre et de quelques autres, il n'y a rien de vraiment indispensable.
C'est juste un bon disque à ajouter à la collection après en avoir découvert quelqes autres.

[alcat01]

2013: Now What?!
"Now What?!" de Deep Purple produit par Bob Ezrin et sorti en 2013 est dédié à la mémoire de Jon Lord, mort le 16 Juillet 2012 des suites d'une embolie pulmonaire.
Les chansons "Uncommon Man" et "Above and Beyond" sont toutes deux dédiées à Lord. "Uncommon Man" est partiellement inspiré de la composition classique "Fanfare for the Common Man", et comporte un thème de fanfare généré par un synthétiseur et composé par Don Airey.
Après sa sortie, "Now What ?!" a reçu un accueil plutôt positif de la part des critiques. L'album figure à la 104e place de la liste de Sputnikmusic des "meilleurs albums de Rock Progressif de 2013".
"Now What?!" s'est vendu à 4 000 exemplaires lors de sa première semaine aux États-Unis.
Bien accueilli par la critique et le public, le disque est un succès commercial: n°1 en Allemagne et en Autriche, n°2 en Suisse, n°19 en France et au Royaume-Uni et n°110 aux États-Unis. Six mois après sa sortie, il a été certifié Disque d'Or en Allemagne (100 000 exemplaires vendus).
C'est le premier album studio de Deep Purple à entrer dans le top 40 des albums au Royaume-Uni depuis "The Battle Rages On..." en 1993.
A (re)découvrir!

[alcat01]

2015 : Circonvolutions
A l'initiative de Christian Truchi, et sous sa direction musicale, Carpe Diem s'est reformé au début de 2015 pour compléter et achever son troisième album: Tous ont répondu présents: le guitariste Gilbert Abbenanti, le batteur Alain Faraut, le bassiste chanteur Georges Ferrero et le violoniste Gérald Macia sont là. Seul manque Claude-Marius David décédé en 1980.
Contribuent également, à titre d'invités, David Amar, Manu Dicostanzo, saxophonistes-flûtistes et Melodie Rose, percussionniste et choriste.
Le 5 Novembre, Carpe Diem sort ce nouvel album, intitulé "Circonvolutions", chez Musea. Il comprend 50 minutes de musique inédite enregistrée en studio en 2015, dont deux titres enregistrés live en 1978 et remasterisé en 2015.
La musique fait preuve de qualités mélodiques et émotionnelles exceptionnelles, elle s’ancre tout naturellement dans la mouvance progressive née au début des années 60 / 70 et intègre dans ses compositions des incursions marquées vers le Jazz et parfois même le Classique.
"Circonvolutions" présente une musique majoritairement instrumentale, survolée par de superbes interventions aux claviers accompagnées par de nombreuses envolées aux saxos. Même si les six nouvelles compositions semblent marquées par les pionniers du genre, comme Soft Machine, Caravan ou bien Matching Mole, elles dégagent une empreinte bien personnelle et suffisamment puissante pour captiver l’attention.
Carpe Diem confirme un style et un comportement dont les fondements semblent être définitivement évolutifs et non figés, et leurs diversités risque de surprendre agréablement bon nombre d’auditeurs.

[Titis]

Très bon album de Carpe Diem que je ne possède pas .
J'ai les deux premiers en vinyl et cd reed Musea.
Un groupe qui mérite vraiment une écoute sérieuse

[alcat01]

Très bon album de Carpe Diem que je ne possède pas .
J'ai les deux premiers en vinyl et cd reed Musea.
Un groupe qui mérite vraiment une écoute sérieuse

Je ne te le fais pas dire!

[alcat01]

1988: In the Spirit of Things
Kansas a engagé Bob Ezrin pour l'album "In the Spirit of Things", paru en 1988.
Cela a abouti à un album qui est sans doute plus concentré que leurs meilleurs titres des années 70. Cela ne veut pas dire qu'il est à la hauteur, puisqu'ils n'ont pas produire un Hit single aussi bon que "Carry On Wayward Son" et "Point of Know Return", et que le reste d'humour qu'ils avaient a disparu, car c'est un album résolument sombre.
Néanmoins, Kansas est musicalement plus compétent, grâce à Ezrin et au guitariste Steve Morse, ce qui est appréciable. Cela ne signifie pas pour autant qu'il s'agit d'une réussite totale, puisque la production un peu caverneuse sonne encore plus 1988 que "Leftoverture" n'incarnait 1976.
Cependant, "In the Spirit of Things" reste certainement l'un des albums les plus cohérents du groupe et facilement un point fort de cette dernière période.

[alcat01]

Bob Dylan 1969 : Nashville Skyline
L'album "John Wesley Harding" suggérait la Country avec ses textures et ses structures, mais "Nashville Skyline", paru en 1969, est un album de Country à part entière, avec des steel guitares et des chansons brèves et directes.
C'est un album chaleureux et amical, d'autant plus que Bob Dylan chante dans un croon doux inédit: le son de sa voix est si différent qu'il peut être désarmant à la première écoute, mais il convient aux chansons. Bien qu'il y ait une poignée de morceaux légers, au cœur de ce disque se trouvent plusieurs excellentes chansons comme "Lay Lady Lay", "To Be Alone With You", "I Threw It All Away", "Tonight I'll Be Staying Here With You", ainsi qu'un duo avec Johnny Cash sur "Girl From the North Country", qui sont devenues des standards de la musique Country Rock.
Et il ne faut pas oublier que "Nashville Skyline", arrivé au Printemps 1969, a fait du Country Rock une force vitale de la musique Pop, ainsi qu'un genre commercialement viable.

[alcat01]

1974: From the Mars Hotel
Le Grateful Dead s'est fait une réputation sur la route grâce à ses concerts, et il a toujours eu du mal à retranscrire cette magie en studio.
"From the Mars Hotel", sans être un classique, est l'un de leurs meilleurs albums studio. Jerry Garcia semble engagé et il prend les rênes vocales pour la plupart des chansons car bien qu'il ne soit pas le vocaliste le plus doué, il se montre capable et polyvalent. Il chante l'ouverture enjouée, "U.S. Blues", avec un sérieux pince-sans-rire qui donne à la chanson politique un côté excitant, et il prête une sincérité émotionnelle à la ballade atmosphérique "China Doll".
Garcia brille aussi à la guitare sur le funky "Scarlet Begonias", mais c'est sur la pièce maîtresse de l'album, "Unbroken Chain", que le travail d'ensemble est le mieux mis en valeur. Pendant cette chanson, tous les musiciens brillent de mille feux: Phil Lesh, le bassiste et auteur-compositeur, chante avec tendresse sur un arrangement au piano, tandis que le pont permet aux guitares et à la batterie de s'étendre dans le style classique du Grateful Dead.
Cet album est vivement recommandé...

[alcat01]

B.B. King - King Size (1977)
En dépit d'un accompagnement occasionnel de cordes Pop et / ou de cuivres et d'un chant généralement détendu de King, les groupes de studio de Memphis et de Los Angeles frappent fort, aidés et soutenus par quelques joueurs de congas, et le matériel est souvent de qualité supérieure.
"Don't Lie to Me" ouvre l'album sur un groove agréable et roulant que King maîtrise parfaitement, et le medley de "I Just Want to Make Love to You / Your Lovin' Turns Me On" est accompagné par le ténor R&B de Jimmy Forrest, qui donne un coup de fouet au solo. Il n'y a pas beaucoup de guitare, mais King fait irruption de temps en temps avec de bons breaks de signature.
Le disque connaît même une période faste sur la deuxième face avec trois excellents morceaux d'affilée, un très funky "Got My Mojo Workin'" avec un clavinet qui s'emballe sous la voix décontractée de King, "Walkin' in the Sun", avec un rythme funky agréablement détendu qui contrebalance les cordes, et "Mother Fuyer" est peut-être le meilleur de tous, avec ses paroles humoristiques et son rythme endiablé.
C'est du bon B.B. King!

[alcat01]

Deep Purple 2017: Infinite
"Infinite" a été enregistré principalement à Nashville, Tenessee, en Février 2016.
Là où "Now what?!" pouvait, peut-être, être boudé par cetains hard rockers purs et durs, "Infinite" devrait se les concilier grâce à un rythme trépidant qui ne ralentit que sur bien peu de morceaux.
L’album démarre en trombe avec ‘Time for Bedlam’ qui, après une courte entame sous forme de prière débitée par une voix trafiquée (qui ferme également le titre), annonce la couleur: batterie survoltée, basse galopante, traits véloces de la guitare et débauche d’orgue Hammond saturé semblant exploser de toutes parts. Une introduction vitaminée et réjouissante lançant l’album sur un rythme soutenu que le groupe conserve jusqu’à "Get Me Outta Here" inclus.
Après ‘The Surprising’ mélangeant sonorités western et orientales dans des mélodies sombres ou cristallines flirtant avec le classique dans une approche très progressive, le rythme se calme un peu, délaissant presque son côté Hard pour ne conserver que celui Rock mid tempo ("Johnny's Band", "Birds of Prey"), voire Blues sur "Roadhouse Blues", la reprise des Doors qui clôt curieusement l’album si celui-ci est bien le dernier. A moins qu’il ne faille voir là une forme d’hommage du groupe à ses origines. Seul "On Top of the World" revient à un Hard Rock Heavy, évoquant même un certain "Smoke on the Water", mais se termine sur une bizarre litanie ressemblant fort au ‘Notre Père’ avant de finir en queue de poisson par un rapide fading out assez peu inspiré.
Deep Purple démontre encore une fois sa capacité à faire du Hard Rock autre chose qu’une musique sur laquelle on danse en secouant mécaniquement la tête à s’en étourdir. Certes, l’envie de s’agiter en rythme est bien là, mais le groupe n’oublie pas pour autant d’ajouter quelques fioritures originales de son cru, quelques lignes mélodiques inattendues qui rajoutent du piment, alliant force et finesse, classicisme et originalité.
La section rythmique Glover / Paice n’a plus rien à prouver en termes d’efficacité, de puissance et de précision. Chaque titre contient son sacro-saint double solo guitare / claviers, le plus souvent échevelé et impressionnant de technique.
Dire que Morse et Airey font oublier Blackmore et Lord serait certainement exagéré, mais leur prestation de haut niveau n’a pas à rougir de celle de leurs prédécesseurs. Quant à Gillan, si son chant n’atteint plus les aigus de sa jeunesse, il conserve intacts sa vigueur et son charisme. Plutôt que de hurller pour masquer une quelconque insuffisance, il affirme sereinement sa maturité, rendant particulièrement agréable et convaincante sa prestation.
La production de Bob Ezrin conserve un parfait équilibre entre les cinq protagonistes, restituant toute la puissance des titres sans donner l’impression de capharnaüm sonore comme c’est souvent le cas lorsqu’on a droit à une débauche de décibels. L’auditeur peut donc indifféremment suivre chaque membre isolément ou écouter l’ensemble avec autant de plaisir.
Avec "Infinite", Deep Purple fait preuve d’une énergie que bien des jeunes formations pourraient lui envier et d’un sens des compositions vigoureuses qui n'oublient pas d'être intelligentes.
Comme "Now what", il connaît un grand succès: n° 1 en Allemagne, n° 6 en Angleterre et n° 105 aux USA.

[alcat01]

2005 Sophie Auster
Sophie Auster est la fille de deux phénomènes littéraires Américains, Paul Auster et Siri Hustvedt. C’est avec la complicité et le soutien de son poète de père que cet album a pu voir le jour.
Cet album est une collaboration entre Sophie Auster, alors âgée de seize ans, et les musiciens de One Ring Zero, Michael Hearst et Joshua Camp.
Les paroles des chansons ont été écrites par Sophie elle-même, par Paul Auster, par certains des grands poètes français du XXe siècle (Apollinaire, Desnos, Eluard…) et par un Anglais anonyme qui a vécu il y a plus de cinq cents ans.
Sophie a publié un album tout simplement exceptionnel de beauté, le genre d’œuvre intemporelle car elle possède une voix extraordinaire, mûre, chaude et ensorcelante, un sens du chant et de l’émotion très affirmés, et, surtout, elle sait s’entourer pour produire le meilleur d’elle-même.

[alcat01]

Kansas 1995: Freaks of Nature
Steve Morse étant parti pour Deep Purple, un nouveau guitariste, Rich Williams, assume le rôle sur cet album, le violoniste David Ragsdale ajoutant l'instrument spécifique pour lequel Kansas était connu et malheureusement absent des albums précédents. Cela signifie que "Freaks of Nature" a largement abandonné le Pop Rock des années 80 et est revenu à une version mise à jour du son classique de Kansas.
C’est largement réussi: le groupe a gardé les chansons courtes pour la plupart, donc "Peaceful and Warm" est ce qui se rapproche le plus de l'ancienne suite de style Kansas. "Hope Once Again" est une superbe ballade, et "Cold Grey Morning" le point culminant de l'album.
Cet album voit le retour du son progressif avec le violon et l'orgue soutenant une fois de plus leurs superbes voix et instrumentaux. Même si l'album imite en quelque sorte leur succès précédent, ils réussissent largement à mélanger un son original pour l'époque. L'album n'a pas vraiment de points faibles, étant toujours bon et culminant avec mon morceau préféré Black Fathom 4, bien que I Can Fly, Freaks of Nature et Cold Grey Morning soient tous des moments forts fantastiques.
Dans l’ensemble, c’est un bon album qui tente de revenir au Kansas classique et qui y parvient largement.

[alcat01]

Bob Dylan 1970 : Self Portrait
Ce double album est déroutant, une affaire délibérément tentaculaire qui va de l'autoportrait à l'autoparodie, touchant à la Pop opératique, aux restes des "Basement Tapes", à une légère fantaisie et à des reprises de Dylan en herbe, de Paul Simon à Gordon Lightfoot.
Bien que les années l'aient rendu plus facile à écouter, il reste toujours assez impénétrable. il ne s'agit pas de déchiffrer des paroles cryptées ou d'interpréter des paroles, il s'agit avant tout de discerner l'intention, de comprendre ce que Dylan pensait quand il enregistrait. Il y a des moments où c'est clairement joué pour rire car si sa version bancale de "The Boxer" n'est pas une parodie pointue de Paul Simon, il n'y avait aucune raison de l'enregistrer, mais il reste impassible ailleurs, et les chansons, à part des joyaux comme "Mighty Quinn", qui ne sont pas présentées dans leurs meilleures versions, ne valent tout simplement pas vraiment la peine qu'on s'y attarde.
Mais, d'une manière étrange, "Self Portrait" l'est, parce que des décennies ont passé et qu'il n'a toujours pas beaucoup de sens, même pour les Dylanophiles...