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Message par alcat01 » mer. 8 mai 2024 10:14

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1978: Vital
Sorti à l'origine sous la forme d'un double LP, cet album live de huit chansons constitue un CD parfait de 75 minutes.
La formation (non créditée) de Van der Graaf était composée de Peter Hammill au chant, à la guitare et aux claviers, Nic Potter à la basse, Dave Jackson aux saxos et aux claviers, Guy Evans à la batterie et Graham Smith au violon, aux claviers et au chant.
La qualité de l'enregistrement est étonnamment bonne, avec un son proche et intime, ce qui est la seule façon de capturer correctement ce groupe en live sans que le résultat ne ressemble à un tas de bruit. En tant que titre, "Vital" décrit bien le disque, car le groupe présente l'approche brute, proche, in-your-face qui a fait de Van Der Graaf Generator le favori des groupes punk malgré les origines prog rock du groupe - entre la voix forte et râpeuse de Hammill et son crunch, il y a de quoi faire, Entre la voix forte et rauque de Hammill et sa guitare suramplifiée, "Still Life", "Door" et "Pioneers Over C" sonnent presque comme des performances de groupes punk, et le medley de "A Plague of Lighthouse Keepers/The Sleepwalkers" n'est pas très différent, malgré la présence d'un violon.
Au moment où "Vital" sort, en Eté 1978, le groupe avait de nouveau splité, en raison du manque de soutien de la maison de disques aux États-Unis et les difficultés financières.


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Message par alcat01 » mer. 8 mai 2024 13:06

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Released (1970)
Don Fardon, de son vrai nom Donald Maughn, avait été chanteur du groupe the Sorrows.
Sa reprise de "(The Lament Of The Cherokee) Indian Reservation" de John D. Loudermilk lui avait donné son premier et unique Hit aux États-Unis en 1968, atteignant le Top 20.
Il est ensuite entré dans le Top 40 Britannique en 1970 avec "Belfast Boy", un hommage au talentueux, mais troublé, footballeur Nord-Irlandais; George Best.
Pourtant, malgré plusieurs autres sorties intéressantes au début des années 70, dont certaines étaient des reprises d'anciens titres des Sorrows, Fardon n'a, malheureusement, jamais réussi à s'assurer un succès constant.


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Message par alcat01 » mer. 8 mai 2024 14:41

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Metal Machine Music (1975)
En 1975, Lou Reed a sorti un assaut auditif sous le titre "Metal Machine Music" qui offrait un paysage sonore densément stratifié composé de larsens, de distorsions et de passages de guitare atonaux accélérés ou ralentis jusqu'à ce qu'ils soient méconnaissables.
"Metal Machine Music" continue pendant plus d'une heure, ne s'arrêtant que pour des pauses latérales, sans rythmes, mélodies ou structures formelles pour amortir l'assaut.
Il est difficile de ne pas s'émerveiller devant l'ampleur de l'obsession de Reed; il est évident qu'il a passé beaucoup de temps sur ces feuilles de bruit superposées, et les amateurs de guitare violente peuvent trouver cela plaisant en courtes rafales. Mais affronter l'album d'un bout à l'autre d'une seule traite est une expérience à la fois brutale et abrutissante.
Il est difficile de dire ce que Reed avait en tête lorsqu'il a créé "Metal Machine Music", et il n'a pas fait grand-chose pour clarifier la question au fil des années, bien qu'il l'ait résumée de manière assez pointue dans une interview où il déclarait: "Eh bien, quiconque arrive à la quatrième face est plus stupide que moi"...


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Message par alcat01 » mer. 8 mai 2024 16:46

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1976 Crystal Ball
"Crystal Ball", sorti en 1976, fut un succès modeste pour Styx et il comprend également "Mademoiselle" de Shaw (qui sera un autre Hit mineur, atteignant le numéro 36) et "This Old Man" de DeYoung.
Ce disque marque un tournant pour le groupe. car c'est l'arrivée du jeune sudiste Tommy Shaw qui aidera Styx à se lancer vers la célébrité. Les musiciens de Styx prouve qu'ils savent tour à tour jouer du Soft Rock, du Rock Progressif et du Hard Rock tirant parfois vers un Heavy Metal tout à fait classique.
Le groupe produit l'album lui-même et c'est devenu un classique.
"Crystal Ball" a fait moins de vente que leur précédent album, mais c'est pourtant encore un bon album. Inspirés et mélodiques, les titres mélangent habilement le Hard Rock, le Pop Rock FM et le Prog.
Un beau Rock modéré et amusant appelé "Put Me On" commence l'album avec quelques jolis travaux à la guitariste. Ce morceau Prog Hard Rock énergique écrit par Shaw, Dennis DeYoung et James Young possède de jolies harmonies vocales de Young et DeYoung. Il se décompose en deux parties chantées dans la perspective d'un enregistrement avec Dennis et James. Young unterprête la partie Hard Rock alors que la partie terminale, chantée par Dennis DeYoung est la partie la plus calme et mélodieuse.
Puis s'enchaine une autre grande chanson qui révèle les débuts vocaux impressionnants de Shaw intitulée "Mademoiselle", un titre plus Pop Rock, mais aussi sophistiqué. Cette collaboration Shaw / DeYoung est une belle chanson d'amour avec un grand travail vocal de la part du groupe, et des choeurs de Chuck, James et Dennis de toute beauté. Un classique de Styx à ce jour.
Ensuite vient "Jennifer", signé Dennis DeYoung, un morceau mid-tempo sous-estimé plutôt sympa avec ses choeurs et ses solos de guitares.
Autre grand Rock modéré à propos d'une fille, "Jennifer" est un joli morceau avec de belles harmonies vocales, une excellente partie de lead guitare par Young et un jeu du Fender Rhodes et de Solins Atring Ensemble par DeYoung, et un joli final au synthé.
"Crystal Ball" est le morceau le plus connu de l'album, et c'est une superbe ballade écrite entièrement et chantée par Shaw. Cette pièce maîtresse du disque commence de façon presque folky, mais c'est alors que Dennis DeYoung introduit quelques beaux solos de synthé.
Malgré énormément de passages à la radio FM, le single n'a jamais vraiment marché financièrement parlant. C'est pourtant encore l'une des meilleures chansons de Styx avec un bon travail de la section rythmique par le jeu de basse et de percussions des frères jumeaux Chuck et John Panozzo, respectivement, et avec l'un des meilleurs solos de DeYoung aux synthétiseurs et un phénoménale solo de guitare de Tommy à la fin. Ce solo de claviers de Dennis est spectaculaire et donc parfait pour cette chanson.
On passe à la deuxième face du LP avec "Shooz", un morceau de Hard Blues co-écrit par Shaw et James Young, assez puissant. C'est un morceau plus Rock, proche du Southern rock dans sa conception dans un style proche de leurs premiers albums chez Wooden Nickel. Le chant de Tommy Shaw est superbe avec un joli travail de slide. Le travail à la guitare et les solos de Young sont fantastiques. Young contribue à un superbe solo Hendrixien au milieu du morceau après le solo de slide de Shaw... Un autre classique.
Puis vient le mélancolique et beaucoup plus progressiste "This Old Man", magnifiquement chanté par Dennis de Young. C'est une chanson magnifique, un hommage évident au père de DeYoung, qui travaillait dur.
Le groupe avait souvent fait une version occasionnelle d'un morceau de musique classique, comme "Fanfare for the Common Man" de Copland, "Little Fugue in G" de Bach et "Halleljah Choras" de Handel. Cette fois, c'est une courte reprise du "Claire de Lune" de Debussy qui s'enchaîne ensuite avec le morceau final "Ballerina". C'est encore DeYoung qui chante sur ce morceau qui débute lentement au piano pour aller crescendo vers un style de plus en plus Rock avec guitares et choeurs à l'appui. C'est une chanson dans la veine de "Suite Madame Blue", bien que pas aussi bonne. Le passage de la ballade au piano vers la guitare Rock est limpide, et les solos échangés entre Young et Shaw se complétent et se concurrencent les uns les autres.
En conclusion, "Crystal Ball" est un petit bijou trop souvent méconnu et l'album décroche le numéro 66 en 1976 à sa sortie.
Il deviendra 'Disque d'Or' et 'Disque de Platine' en 1978 après le succès de l'album suivant, "The Grand Illusion".


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Message par alcat01 » mer. 8 mai 2024 18:57

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1989: Journeyman
Au milieu des années 80, Eric Clapton semble avoir enfin pris la décision de se reconvertir en rocker grand public brillant, en travaillant avec des synthétiseurs et des boîtes à rythmes. Au lieu d'élargir son public, il le réduit.
Bien que l'album "Journeyman", paru en 1989, souffre encore d'une production trop lisse, Clapton semble plus convaincant qu'il ne l'a jamais été depuis le début des années 70. Non seulement son jeu de guitare est musclé et énergique, mais son chant est plein d'énergie. De plus, l'écriture des chansons est forte, alternant entre des compositions originales de Rock grand public ("Pretending") et des reprises ("Before You Accuse Me", "Hound Dog").
Comme dans tous les meilleurs albums de Clapton, il n'y a pas de grandiloquence à trouver sur "Journeyman", c'est simplement une démonstration décontractée et très engageante de la virtuosité de Clapton.
Dans l'ensemble, c'est le meilleur album studio qu'il ait sorti depuis "Slowhand".


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Message par alcat01 » jeu. 9 mai 2024 08:10

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Woman across the river 1973
Le dernier album Shelter de Freddy King, "Woman Across the Rive", paru en 1973, a été le plus élaboré, avec des arrangements de cordes occasionnels et des chœurs féminins, bien que cela n'ait pas vraiment nui au résultat net.
Avec des éléments Rock peut-être plus marqués que sur ses autres albums Shelter, il se partageait de manière caractéristique entre des standards de Blues (de Willie Dixon et Elmore James), des morceaux de Leon Russell et des titres plus R&B / Soul, signés par des artistes comme Ray Charles et Percy Mayfield.
N.B.: "Woman across the rive" a été réédité, avec ses autres albums Shelter, dans l'anthologie "King of the Blues".


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Message par alcat01 » jeu. 9 mai 2024 09:59

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1979: New Orleans Heat
"New Orlean Heat", paru en 1979, est une collaboration d'Albert King avec Allen Toussaint.
C'est pratiquement un retour en arrière dans le temps ou un hommage aux années cinquante et au début des années soixante, lorsque les artistes de Blues et de R&B affluaient chez Cosmo's pour enregistrer des disques avec le talent funk de la ville en croissant.
Les vocaux d'Albert ont toujours le ton doux et velouté habituel, et les arrangements sont bons, voire avant-gardistes.
On trouve beaucoup moins de Funk de New Orleans qu’on aurait pu s’y attendre. Le travail de la guitare est discret sans beaucoup de chaleur à New Orleans Heat. Peut-être que les choix de chansons et les arrangements avaient tendance à museler l'enthousiasme bien connu d'Albert pour la guitare, son approche axée sur l'esprit d'équipe.
Étonnamment, les notes de pochette ne font aucune mention des chanteuses suppléantes, et peut-être de quelques autres membres de l'équipe.
C'est un bel album et tout fan d'Albert King a besoin dans sa collection...


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Message par alcat01 » jeu. 9 mai 2024 12:37

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Van der Graaf Generator 1982: Time Vaults
Un album de 'nouvelles compositions intitulé "Time Vaults" est sorti après leur nouvelle séparation, en 1982.
C'est, en fait, une collection de Out-Takes abandonnés ou des enregistrements de répétitions issus de la pause de la période 1972-1975.
La bien piètre qualité sonore le réserve spécifiquement aux fans ardents du groupe. Il faut dire que ces morceaux n'étaient tout d'abord sortis que sur cassette.


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Message par alcat01 » jeu. 9 mai 2024 15:43

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1968 The Late Fantastically Great Elmore James
Elmore James a été une source d'inspiration dans le développement du Rock 'n' Roll. En tant que musicien jeune mais talentueux, il a façonné le son et le style de la musique du Mississippi. L'envie d'Elmore de jouer de la guitare l'a aidé à atteindre son objectif de devenir une star.
Au fil des années, Elmore a enregistré plus d'une centaine de chansons pour divers labels, notamment Modern, Chess, Chief, Fire, Fury et Enjoy Records. Il est connu comme le roi du slide et il a contribué à façonner les sons ruraux du Mississippi Delta Blues pour en faire ce qui est devenu le Rock'n'Roll.
Le 24 mai 1963, James a subi une crise cardiaque qui lui a coûté la vie à l'âge de 45 ans. Au cours de ses incroyables années de création du Rock 'n' Roll, Elmore a rencontré et joué avec de nombreux musiciens célèbres, mais il a également inspiré de nombreux musiciens. Jimi Hendrix, Fleetwood Mac et Brian Jones des Rolling Stones ne sont que quelques-uns des nombreux musiciens qu'il a influencés au cours de leur carrière. Avec leurs remerciements et leur gratitude, ils ont montré leur appréciation envers James par des hommages musicaux et leurs prières.
En 1980, longtemps après la mort d'Elmore, il a été élu au Temple de la renommée de la Blues Foundation, puis intronisé au Temple de la renommée du Rock 'n' Roll.

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Message par vox populi » jeu. 9 mai 2024 17:26

Un guitariste à qui jimmy Page a tout piqué pour la chanson i can't quit you baby
Du son au plan, tout est piqué à it's hurt me too

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Message par alcat01 » jeu. 9 mai 2024 17:57

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Coney Island Baby (1975)
En 1975, avec Coney Island Baby, Lou Reed a commencé à écrire des chansons plus chaleureuses et plus compatissantes, ce qui a donné son album le plus accessible depuis "Loaded" du Velvet Ubderground.
Sur la plupart des titres, Reed a réduit son groupe à la guitare, à la basse et à la batterie, et le résultat est à la fois plus dépouillé et beaucoup plus confortable que la surproduction plombante de "Sally Can't Dance" ou de "Berlin".
Avec "Crazy Feeling", "She's My Best Friend" et "Coney Island Baby", Reed écrit pour une fois des chansons d'amour reconnaissables, et bien qu'il poursuive son intérêt traditionnel pour les dessous de la vie des hipsters avec "Charlie's Girl" et "Nobody's Business", il le fait avec un air de liberté qui est un vrai soulagement après le ton léthargique de "Sally Can't Dance".
"Kicks" utilise un collage de cassettes audio pour générer une tension atmosphérique qui donne à son histoire de drogue et de mort une qualité glaçante bien plus efficace que son approche blasée habituelle du sujet, et "Coney Island Baby" est tout le contraire, une chanson sur l'amour et les regrets qui est aussi sincère et déchirante que tout ce que l'homme a pu enregistrer jusqu'à présent.
"Coney Island Baby" semble décontracté en surface, mais émotionnellement, il est aussi fascinant que tout ce que Lou Reed a publié dans les années 1970, et il prouve qu'il peut écrire sur des personnes réelles avec des émotions reconnaissables aussi bien que n'importe qui dans la musique Rock...


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Message par alcat01 » jeu. 9 mai 2024 18:40

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Styx 1977 The Grand Illusion
L'album "The Grand Illusion", sorti pour un coup de publicité le 7 Juillet 1977 (07/07/77) est devenu la plus grande réussite commerciale du groupe en étant certifié Triple Platine et générant un succès dans le Top 10 avec "Come Sail Away".
Selon le chanteur Dennis DeYoung, le thème de l'album est la lutte pour surmonter l'auto-illusion à caractère superficiel afin d'affirmer sa véritable valeur. DeYoung a également révélé que le titre de "The Grand Illusion" peut été considéré comme datant de l'époque d'"Equinox" en 1975.
La volonté de fusionner différents styles est ce qui rend cet album si attrayant en 1978. Styx écrit des chansons intelligentes et mystiques qui apaise les insécurités inflexibles et non satisfaites des jeunes. Les paroles sont toujours orientées sur des hobbits, des châteaux, des demoiselles en détresse, des hommes perdus dans le milieu sauvage et des ovnis. Le groupe combine avec bonheur les mélodies Rock FM et passages progressifs avec les morceaux comme "Miss America", "Superstars" ou "Castle walls".
Cet album est un chef-d'œuvre musical qui nous emmène à travers un merveilleux voyage musical. "The Grand Illusion" révèle un Hard Rock accessible avec du Rock Progressif épanoui, intégré dans le creuset pour créer une empreinte très convaincante de Rock. Ce n'est pas un concept album en soi, mais l'album a beaucoup à dire sur les rêves et la réalité.
Il y a tout sur cet album, entre les classiques "Fooling yourself", "Come sail away", et Styx se manifeste avec des échappées de claviers symphoniques sans réellement donner dans le pompier, les guitares sont tranchantes et mélodieuses sans être mielleuses, ce qui arrive généralement dans ce style de musique. Styx est alors un grand groupe à son apogée.
Il y a un thème qui court tout au long de l'album: quel que soit le succès, ou l'échec, peu importe le genre de carrière que l'on a, quel que soit le style de vie que l'on vit, peu importe ce que l'on fait ou ne fait pas, cela ne vous rend pas meilleur ou pire que tout autre individu. Croire est donc simplement une "grande illusion".
Sur le thème de la désillusion de ce que vit une vedette du Rock, "The Grand Illusion" nous livre sept grandes pièces parfaitement orchestrées pour se terminer sur une "Grand Finale".
Le message de "The Grand Illusion", album conceptuel s'il en est, est clair: il faut croire en soi-même, à ses rêves et ne pas se conformer à la société de consommation. Ce thème va rallier des légions de nouveaux fans, et, musicalement, Styx frappe fort, car chaque compositeur se transcende pour créer un tout homogène.
Tommy Shaw nous fait cadeau de "Foolin Yourself", maintenant un classique et de "Man in The Wilderness", une excellent morceau très puissant. "Miss America" est devenue la meilleure composition de James Young au fil des albums. Dennis DeYoung est à l'apogée de son talent d'écriture en nous offrant le titre de l'album, "Superstars", et "Castle Walls" qui restent parmi les meilleurs titres du groupe. "Come Sail Away" est le plat de résistance.
L'album démarre en grandes pompes avec "The Grand Illusion", comme un péplum où les synthétiseurs de Dennis DeYoung feraient merveille. L'hymne grandiloquent, l'ouverture théâtrale de la chanson caractérisent sur le plan thématique, le chanteur Dennis DeYoung en indiquant les aspects négatifs qui vont de paire avecle fait d'être une 'Rock Star'. Les vocaux de Dennis sont superbes, mieux que jamais. Tommy et James font un excellent travail Les deux solos de guitare dans cette chanson sont impressionnants. "The Grand Illusion" est un hymne Heavy Metal sur les illusions de la vie, pour les riches ou pauvres, l'homme du commun ou la superstar.
"Fooling Yourself (Angry Young Man)" composé par le guitariste / chanteur Tommy Shaw, parfaitement intégré au groupe désormais, semble être un message pour les punks. En lisant ces paroles, il est facile de voir que Styx tentaient d'envoyer un message positif et optimiste. C'est un morceau plutôt acoustique, mais étendu à des passages progressifs et des solos de synthé de Dennis DeYoung. De beaux claviers travaillés, le chant de Dennis DeYoung et le toucher de guitare acoustique de Tommy Shaw ajoutent une belle touche. Cette chanson compte parmi les trois singles tirés de l'album
"Superstars" est un Rock léger mid-tempo beaucoup plus orienté Pop avec quelques belles et touchantes harmonies vocales qui onr plus à voir avec le R & B / Soul que ce qu'ils ont l'habitude de faire avec le Rock. Les claviers de Dennis sont à leur meilleur, et c'est un classique de Tommy Shaw au niveau vocal. Le plus simple morceau de l'album.
"Miss America", chanson turbulente de l'autre guitariste / chanteur James Young, est l'un des points d'orgue de Styx en concert. Le guitariste James Young a écrit et il interprète la voix 'ricanante' sur "Miss América" avec une passion incandescente. Ce morceau est une attaque cinglante de Young contre l'élection de Miss Amérique. Young, dans son interview sur le programme 'In the Studio', a déclaré que la chanson lui est venue dans le milieu de la nuit et que son riff a été inspiré par la chanson de Jethro Tull "Minstrel in the Gallery".
Et puis il y a l'incontournable "Come Sail Away" de Dennis, qui possède un chœur obsédant et des paroles absolument magnifiques et poétiques. La chanson commence un peu comme un rêve par une belle intro au piano comme une chansonnette de boite à musique avec quelques beaux chants, mais ensuite elle se développe de manière très progressive quand le groupe se lance dans un Rock, avec un solo de synthé spacieux. Un beau morceau émouvant. La chanson la plus Heavy que Dennis ait chanté
Shaw donne également le meilleur de lui-même sur l'intense "Man In The Wilderness", chanson vraiment incroyable. Elle a été écrite avec des paroles déchirantes de la vacuité psychologique d'être acheté et payé comme l'amuseur qui se tient devant."ten thousand people look my way/ but they can't see the way that I feel/ nobody even cares to try. I spend my life and sell my soul on the road/ and I'm still in the dark 'cause I/ can't seem to find the light alone". ("dix mille pesonnes regardent mon chemin / mais ils ne peuvent pas voir le chemin que je ressens / personne ne se soucie même d'essayer. je passe ma vie et vend mon âme sur la route / et je suis toujours dans le noir parce que je / n'arrive pas à trouver la lumière seule). Le superbe chant de Tommy est à couper le souffle et le travail virtuose de la guitare avec des riffs quasiment incroyables est celle d'un musicien qui préfère les solos qui se trouvent dans la structure et le souffle de la chanson, plutôt que comme des ficelles du spectacle, où la vitesse et la valeur technique est loin du rythme de la chanson. Cette chanson au savoir-faire lyrique est très sombre, mais très bien orchestrée. C'est un énorme Rock avec un duo de guitare absolument époustouflant.
Le plus beau titre de l'album demeure toutefois l'éblouissant et envoûtant "Castle Walls", au tempo lent, soulignant la voix sensible de DeYoung et un break majestueux aux synthétiseurs. C'est probablement le morceau le plus prog. Il commence de façon assez discrette et mélodique, avant de présenter de belles harmonies vocales. Puis introduction d'une brève section instrumentale empreinte de théâtralité qui rappelle de nombreux géants du Rock Rrogressif du début et du milieu des années 70. Dennis chuchote, mais il prouve qu'il sait chanter même en chuchotant! C'est un air très rêveur avec de mystérieuse consonance qui sonne comme Styx, mais croisés avec Pink Floyd.
"The Grand Finale" est fondamentalement, une combinaison (version plus lente / remix) de "Come Sail Away", "Superstars", et "The Grand Illusion" et elle ne dure que deux minutes mais c'est une excellente façon de clore ce chef-d'œuvre cette fois avec le dialogue parlé, ainsi que quelques chants de Dennis DeYoung.
En tout cas, c'est une des oeuvres les plus inspirées que nous a délivré Styx. "The grand illusion" est devenu l'album révolutionnaire de Styx et il restera d'ailleurs plus de deux ans dans les charts US et deviendra de facto triple-Platine...


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Message par alcat01 » ven. 10 mai 2024 07:12

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1991 : 24 Nights
Eric Clapton, qui n'avait pas sorti d'album live depuis 1980, avait plusieurs bonnes raisons d'en sortir un au début des années 90.
D'une part, son groupe d'appui composé du claviériste Greg Phillinganes, du bassiste Nathan East et du batteur Steve Ferrone était son meilleur groupe live à ce jour, et ses puissantes versions live des classiques de Cream comme "White Room" et "Sunshine of Your Love" méritaient d'être éditées.
D'autre part, depuis 1987, Clapton donnait une série annuelle de concerts au Royal Albert Hall de Londres, en organisant divers spectacles spéciaux (soirées Blues, soirées orchestrales, etc.).
Le double album "24 Nights" est le fruit de deux années de concerts de ce type, en 1990 et 1991, et il montre l'étendue du travail de Clapton, de son groupe habituel avec l'aide de bluesmen comme Buddy Guy et Robert Cray, en passant par des exemples de son travail sur la bande originale avec un orchestre dirigé par Michael Kamen.
Le résultat est un album qui se présente comme une rétrospective somptueuse et un testament de la stature musicale de Clapton.


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Message par alcat01 » ven. 10 mai 2024 12:11

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Burglar 1974
Produit en partie par Mike Vernon, cet album est un ensemble divertissant et concis de dix chansons interprétées par Freddie King et un grand nombre d'invités.
S'ouvrant sur "Pack It Up" de Gonzalez Chandler, avec la Gonzalez Horn Section, Freddie King n'avait que 40 ans lorsqu'il a enregistré ce disque de carrière deux ans avant sa mort. Bien qu'aucune chanson n'ait grimpé dans les Charts comme son succès de 1961, "Hide Away", "Burglar" est pourtant l'un des joyaux immortels de Freddie.
Tom Dowd a produit "Sugar Sweet" aux Criteria Studios de Miami, FL, avec Jamie Oldaker à la batterie, Carl Radle à la basse, et les guitaristes Eric Clapton et George Terry, ce qui, bien sûr, rend cet album hautement collectionnable dans les cercles de Clapton. Le son ne s'écarte pas beaucoup du reste du travail de production de Mike Vernon; c'est du pur Freddy King, comme sur le dernier morceau, "Come On (Let the Good Times Roll)" de E. King, où sa guitare éclate à travers les cuivres et l'atmosphère de fête, créant une fusion entre le Blues pur de "Sugar Sweet" et le Rock.
Sylistiquement, Freddie King est de la même école que Buddy Guy, deux hommes qui ont contribué à faire connaître cette forme d'art au grand public. King étire ces sons avec une grande ferveur sur le morceau "I Had a Dream" de Hayes / Porter, contenant la force nécessaire qui pourrait briser le manche d'une guitare. La voix de Freddie King est le moteur de "I Got the Same Old Blues" de J.J. Cale, les cuivres et la guitare s'affrontant entre les couplets et s'unissant pour suinter sous l'expression vocale du guitariste.
Le guitariste rythmique Bob Tench, le producteur Mike Vernon, le bassiste DeLisle Harper, le batteur Steve Ferrone et le pianiste Roy Davies ont tous coécrit "Texas Flyer" avec Freddie King, un excellent exemple du Blues moderne que cet artiste était en train de développer. Avec la contribution de Brian Auger et Pete Wingfield à la chanson titre, "She's a Burglar" de Jerry Ragovoy, ce projet est une solide représentation d'un musicien important, aussi agréable qu'historique.


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Message par alcat01 » ven. 10 mai 2024 12:51

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1983: Crosscut Saw: Albert King In San Francisco
"Crosscut Saw" est une réédition de l’album d’Albert King de 1983, "San Francisco '83" (un album studio, pas un live), ajoutant deux morceaux inédits.
C'est la première sortie d'Albert King en cinq ans, et ce n’est malheureusement pas l’un des meilleurs albums de King, mais cela représente un retour à un cinq de base.
C'est, cependant, une bonne amélioration par rapport à ses sorties surproduites de la fin des années 70.


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Message par alcat01 » ven. 10 mai 2024 14:54

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1994: Maida Vale
Pour des raisons inconnues, Van Der Graaf Generator n'avait sorti qu'un seul album live au cours de son existence en tant que groupe (et il ne contenait pas leur formation la plus connue et la plus populaire).
Bien sûr, de nombreux bootlegs de la formation classique à quatre (Peter Hammill, Hugh Banton, Guy Evans et David Jackson) avaient circulé, mais aucun album live officiel n'avait été publié jusqu'à présent.
Les gens de Band of Joy ont compilé huit titres joués à la BBC Radio entre 1971 et 1976 et les fans de Van der Graaf Generator n'auraient pas pu rêver d'une meilleure compilation. Bien que tous les morceaux de "Maida Vale" soient longs, répondant ainsi aux critères du Prog Rock, leur musique a contribué à influencer tout le mouvement électronique de la fin des années 70 (David Bowie, Brian Eno, etc.).
Ce qui est vraiment intéressant, c'est la qualité globale de l'enregistrement, et c'est suffisamment important pour le mentionner. Le groupe met l'accent sur la texture du son, comme on peut l'entendre sur les meilleurs morceaux de l'album, "Darkness", "La Rossa" et "Masks".
Il s'agit, en toute logique, du meilleur album live officiel de Van der Graaf Generator.


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Message par alcat01 » ven. 10 mai 2024 16:57

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2001 Here & Now
En s'accompagnant d'une guitare et d'un clavier, Ike Turner interprète plusieurs chansons de la route avec la vigueur et l'assurance d'un homme beaucoup plus jeune.
Si, dans le contexte, plusieurs des choix lyriques de ce disque sorti en 2001 sonnent encore comme des attaques tangentielles contre sa femme et, étant donné leur histoire, des attaques inconfortables, il est facile d'oublier sur beaucoup de ces morceaux que ce type aurait probablement dû s'en aller sur le tas de poussière il y a des années de cela.
L'inconvénient de ce disque réside dans les overdubs de batterie artificiels qui n'avancent pas à grand chose:
N.B.: L'album a été nominé aux Grammy Awards dans la catégorie du meilleur album de Blues traditionnel.


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Message par alcat01 » ven. 10 mai 2024 18:35

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Rock and Roll Heart (1976)
"Rock and Roll Heart" est le premier album de Lou Reed pour Arista Records, et l'on sent qu'il voulait proposer quelque chose de vendable à ses nouveaux sponsors.
Les 12 chansons passent rapidement en 38 minutes, et au lieu des méditations sur le côté sombre de la vie qui sont la marque de fabrique de Reed, les paroles sont (pour la plupart) de courtes rafales de couplets et de refrains.
L'artiste y chante les louanges du bon temps en général et du rock & roll en particulier (sur "I Believe in Love", Reed fait allégeance à la fois à la "musique du bon temps" et à la "croix de fer", un brin de perversité pour nous rappeler de quel album il s'agit). Mais si Rock and Roll Heart sonne comme un "Lou Reed Lite", il y a plus que quelques éclairs du talent inénarrable de Reed.
Son groupe est en pleine forme (en particulier Marty Fogel au saxophone et Michael Fonfara aux claviers). "Banging on My Drum" est un rock crunchy qui rappelle son travail avec le Velvet Underground; "A Sheltered Life" est un morceau amusant d'archéologie Velvet Underground (le groupe avait fait une demo de la chanson, mais celle-ci a été enregistrée pour la première fois) ; et le dernier morceau, "Temporary Thing", est un récit amer et obsédant...


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Message par alcat01 » sam. 11 mai 2024 08:07

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1978 Pieces of Eight
Après une tournée monumentale, Styx a sorti "Pieces of eight", l'album certainement le plus apprécié de ses fans. Un peu plus hétéroclite que "The Grand Illusion", il sonne également globalement plus Rock que son prédécesseur, grâce à quelques titres puissants.
Sorti en Septembre 1978, c'est un véritable voyage harmonique, le chef d'œuvre de vrais musiciens à la hauteur de leurs capacités de composition. Sur "Pieces of Eight", la production, la musicalité, et les compositions n'ont jamais été meilleures, et le concept s'est avéré encore plus approprié avec le passage du temps.
Un disque très varié où les trois chanteurs compositeurs donnent le meilleur d'eux-même...et où John Panozzo brille particulièrement à la batterie. Par son lyrisme un peu kitch et son art du Hard Rock "en dentelle" cet album fait mouche à chaque écoute, mais la musique est absolument magnifique tout du long.
Cet album a engendré les singles "Renegade" (numéro 16 aux États Unis) et "Blue Collar Man (Long Nights)" (numéro 21 aux Etats-Unis), plus un Hit mineur "Sing for the Day" qui a échoué juste aux portes du Top 40 au numéro 41.
Le 'faux live' d'ouverture "Great White Hope" est un Hard Rock spectaculaire écrit et chanté par Young. avec une guitare et une batterie excellentes. Il reprend la même recette Hard Prog que "Miss America" avec un monologue qui rappelle "Superstars", de "Grand Illusion". C'est une chanson sur la pression d'être un outsider.
"I'm Okay" est une chanson écrite par Dennis DeYoung et James Young avec un solo de grande orgue spectaculaire. Pour cela, il utilise le grand orgue de la cathédrale St James de Chicago. La collaboration entre deux personnes dont les penchants musicaux sont très divergents peuvent produire une virtuosité exceptionnelle et c'est le cas ici. A noter aussi l'excellent travail de la lead guitare.
"Sing For The Day" est une 'ballade-sucrerie' écrite pour la fille de Tommy Shaw. C'est une chanson très belle à propos de l'illusion de l'éternelle jeunesse. Les paroles sont très romantique et la musique est merveilleuse. Riche d'influences folk, elle sonne comme une chanson de l'époque médiévale, les synthétiseurs, la basse et la batterie en plus. Le solo de claviers est bon.
Styx se déplace dans une direction plus Rock Progressif avec "The Message", composé et interprété par Dennis, qui est, en quelque sorte l'ntro pour la chanson suivante, "Lords Of The Ring". "The Message" démontre la maîtrise de DeYoung au synthétiseur, à la fois dans la technique et de créativité avec des timbres.
"Lords Of The Ring", le véritable tour de force de l'album, écrit par Dennis et chanté par James, est une bonne chanson un peu théâtrale avec un superbe travail de guitare de James et Tommy. Styx poursuit son exploration de la fantasy et des contes, tout comme il l'avait fait dans ses premiers jours avec des titres comme "Jonas Psalter" et "Castle Walls". "Lord of the Rings" est tout simplement majestueux et inspirant, et c'est probablement le meilleur exemple de toutes les voix du groupe travaillant ensemble. C'est un Art-Rock très original.
"Blue Collar Man", écrite et chantée par Tommy Shaw, est peut être son plus beau travail, du moins l'un de ces rares moments de génie inspiré. Chaque instrument dans cette chanson brille juste: les claviers de Dennis sont fantastiques, Chuck fournit une très bonne ligne de basse, la guitare rythmique et kes solos de James sont fantastiques. Le solo de guitare et le chant de Tommy sont tout simplement inspirants. Musicalement la chanson dépeint parfaitement le contenu lyrique d'un combat désespéré contre toute attente à joindre les deux bouts et à la détermination et la volonté de faire le travail.
"Queen Of Spades" signée DeYoung / Young, et chantée par Dennis, est ébouriffante, à la fois particulièrement romantique (le chant et la mélodie de Dennis) et extrêmement violente (la guitare métallique de Young, le rythme enlevé). Les envolées de synthés du pont instrumental sont géniales.C'est un soliloque sur les dangers de la dépendance au jeu. Les harmonies vocales peuvent vraiment servir à faire passer le message: pas au jeu mais l'illusion de la chance et la bonne fortune.
Mais il y a mieux avec l'intro incroyable de "Renegade" (signé Tommy Shaw qui explose sur ce disque). Une minute de pur bonheur à se repasser en boucle rien que pour le plaisir... travail flamboyant de la guitare. "Renegade" révèle l'un des meilleurs solos de guitare de l'album. Les parties de clavier ajoutent une touche agréable. C'est l'illusion d'évasion et de glamour que l'on appelle la vie en cavale.
"Pieces Of Eight"; écrite et chantée par Dennis, est une grande chanson avec un message. Elle constitue une ballade poignante et progressive, typique de l'art de Dennis.C'est une chanson mid-tempo sur la manière dont l'argent ne peut acheter le bonheur. Elle apporte également le thème général de ne pas négocier la réalité pour la fantaisie inaccessible. La musicalité est exceptionnelle et c'est une ballade d'une grande puissance. un morceau envoûtant, avec une bonne partie de piano.
L'album est complété par un instrumental aérien écrite par Tommy, "Aku-Aku" conférant une touche de légèreté à l'ensemble. C'est une douce et belle chanson instrumentale dominée par le piano. Nommé d'après les esprits ancestraux du peuple de l'île de Pâques, "Aku-Aku" est l'une des pièces les plus sereine et mélancolique instrumentale jamais enregistrée.
Logiquement, "Pieces Of Eight" est devenu le second album de Styx à accéder au statut de 'triple Platine'.


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Message par alcat01 » sam. 11 mai 2024 09:52

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1992: Unplugged
"Unplugged" d'Eric Clapton, paru en 1992, a eu un succès massif: c'est l'un des rares albums à être certifié Diamant aux États-Unis et à être certifié Platine dans le monde entier; il a également remporté le Grammy de l'album de l'année 1992 et il est difficile de replacer l'album dans son contexte, mais il est pourtant important de le faire. Il est arrivé trois ans après le début de MTV Unplugged.
En 1991, le jeune fils de Clapton, Conor, est mort dans un tragique accident. Le guitariste a écrit "Tears in Heaven" en hommage à son fils et, grâce à son inclusion dans la bande originale de Rush en 1991, cette chanson est devenue un Hit single et, plus tard, une pièce maîtresse du set Unplugged.
Le passage du temps a brouillé les lignes séparant tous ces événements, suggérant que l'"Unplugged 1992" de Clapton était le tout premier album MTV, qu'il était le seul responsable de la revitalisation de sa carrière, que c'était l'endroit où "Tears in Heaven" avait été créé, alors que rien de tout cela n'était tout à fait vrai.
Ce qui est vrai, c'est qu'"Unplugged" est le concert et l'album qui ont fait du programme MTV une vitrine de classe et de prestige pour les artistes désireux de se redéfinir en réexaminant leur catalogue, ce que Clapton avait fait avec brio.
Le Hit de l'album est une lente traversée de "Layla" de Derek & the Dominos, transformant ce hurlement de douleur angoissé en un shuffle douillet, et l'ensemble de l'album se déroule à la même allure aimable, prenant son temps et appréciant les détours par de vieux standards du Blues.
On y trouve des reprises de Blues et de Folk comme "San Francisco Bay Blues" de Jesse Fuller, "Hey Hey" de Big Bill Broonzy, le standard "Alberta", "Rollin' and Tumblin'" de Muddy Waters, deux chansons de Robert Johnson ("Walkin' Blues", "Malted Milk"), qui constituent les meilleures interprétations; elles sont tour à tour vives et détendues, Clapton se conformant volontiers aux contours des compositions.
L'album "Unplugged" parvient à transcender son époque parce qu'il va à l'essentiel de l'ADN musical de Clapton...


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