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Message par alcat01 » mar. 21 mars 2023 15:46

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Big Brother And The Holding Company featuring Janis Joplin (1967)
Avant de se lancer dans la musique, Janis Joplin n’a pas eu une vie de tout repos. Durant ses années lycée, elle était ostracisée par ses camarades qui la qualifiaient de « cochonne » ou de « monstre », puis par la suite, elle fut qualifiée de « garçon le plus laid » de l’université où elle a fait ses études. Toutes ces épreuves ont décuplé son envie de réussir dans le milieu de la musique, façonné son tempérament rebelle. Naturellement douée pour chanter du Blues, du Folk, Janis Joplin s’est installée à San Francisco en 1963.

Après bien des péripéties, elle finit par faire connaissance avec les musiciens du BIG BROTHER & THE HOLDING COMPANY en 1966, puis se joint à eux, séduits par son grain de voix bluesy. Signé sur le label indépendant Mainstream Records (en voilà, un nom ironique !!), le BIG BROTHER & THE HOLDING COMPANY enregistre son premier album, qui voit le jour en 1967.

L’album éponyme du groupe est court, puisqu’il dure à peine 23 minutes (la durée d’un EP, en somme) et aucune chanson ne dépasse la barre des 2 minutes et 30 secondes. Et si le BIG BROTHER & THE HOLDING COMPANY n’est pas au top, Janis Joplin, en revanche, fait des étincelles lorsqu’elle est derrière le micro. D’emblée, sur « Bye, Bye Baby », un Blues mélodique, enjoué et facilement mémorisable (par ailleurs écrit par un certain Powell St. John), Janis Joplin montre qu’elle est hors-normes, qu’elle est faite pour chanter, sa voix et son attitude atteignant déjà le top. C’est sur « Intruder », compo Rock Psychédélique à la base commune, qu’elle s’impose comme le maillon fort du groupe de manière flagrante car son chant incantatoire élève le niveau de ce titre. On note également que « Down On Me », une chanson traditionnelle américaine datant des années 20, a été popularisée grâce à la performance vocale de Janis Joplin. D’autre part, la ballade bluesy « Call On Me » a son charme avec son romantisme à fleur de peau, sans toutefois être exceptionnelle, mais elle ramène l’auditeur 50 ans en arrière, ce qui peut être positif en certaines circonstances. Par contre, preuve que le groupe est encore perfectible, pas tout à fait armé pour lutter avec les cadors de l’époque, un titre comme « Women Is Losers », bien dans l’esprit du Rock Psychédélique de l’époque, aurait pu être nettement meilleur s’il avait été plus travaillé, alors que la cover d’un certain MOONDOG, « All Is Loneliness », bien que planante, hypnotique et assez hippie, « peace and love » dans l’âme, se révèle assez ennuyeuse pour être franc.

Janis Joplin ne chante pas sur tous les titres, vu qu’en 1967, elle n’avait pas les coudées franches au sein du BIG BROTHER & THE HOLDING COMPANY. Ainsi, elle apparaît plus en retrait sur « Easy Rider’, une compo Blues-Rock teintée de Folk et de Country plutôt anecdotique, ainsi que sur « Caterpillar », un titre résolument Rock n’ Roll chanté par le bassiste Peter Albin et beaucoup plus convaincant car énergique, enlevé à souhait. Ce même Peter Albin intervient en d’autres occasions au micro. D’abord en duo avec Janis Joplin sur « Blindman », ce qui permet d’admirer la dualité chant masculin/chant féminin. Puis sur « Light Is Faster Than Sound », un titre psychédélique planant avec beaucoup de choeurs.

Dans l’ensemble, ce premier album du BIG BROTHER & THE HOLDING COMPANY est sympathique, mais toutefois perfectible. On ne va pas prétendre le contraire, ce disque n’est pas un chef-d’oeuvre, la faute notamment à une production qui ne valorise pas assez les compos et les capacités des musiciens. Et puis, des groupes comme JEFFERSON AIRPLANE, GRATEFUL DEAD, les DOORS et MOBY GRAPE, entre autres, étaient, en 1967, d’un niveau sensiblement plus élevé. Toutefois, quelques classiques sont présents ici (« Bye, Bye Baby », « Down On Me ») et on sent bien que la présence de Janis JOPLIN peut tirer ce groupe vers le haut. D’ailleurs, le fait le plus marquant de cet album est les débuts de Janis Joplin sur album studio. A l’époque, le disque n’a pas fait trembler les charts puisqu’il s’est hissé au mieux à la 60ème place du Billboard US Top 200. En fait, c’est le Festival Pop de Monterey qui permettra au groupe de bénéficier d’un coup de pouce du destin et le propulsera dans une autre dimension...
Trendkill


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Message par alcat01 » mar. 21 mars 2023 18:02

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En 2011 a été publié un nouvel album live d'Amazing Blondel, "Dead - Live In Transylvania".
Selon le texte inclus dans le boitier du CD, le titre original de l'album est "Live In Central Europe 1999".
Enregistré un quart de siècle ou plus après l'apogée de la formation sur Island Records, cet album est néanmoins l'album live recommandé du groupe.
Il s'inspire de la période universellement considérée comme leur apogée, de 1969 à 1973, tout en incorporant quelques échantillons de leur effort de réunion de 1997 "Restoration", et met en vedette les trois membres originaux du groupe.

Bien qu'Amazing Blondel n'ait jamais été le plus excitant des groupes de studio ou de scène, "Dead...Live in Transylvania" est un album de très bonne qualité.
Le groupe est alors à son meilleur, tant au niveau des instruments que du chant. Ces musiciens se sont améliorés au fil des ans et leur talent transparaît vraiment. Le concert a été enregistré par quelqu'un qui savait ce qu'il faisait. Un excellent matériel d'enregistrement a manifestement été utilisé. On entend le public entre les chansons, mais pendant chaque chanson, on n'entend que le groupe. Et la musique est enregistrée avec une belle image stéréo.
La production est cristalline et le trio est en pleine forme. Comme dans leurs autres sorties live, ils ont tendance à s'en tenir à la simple reproduction de travaux de studio, mais cette fois, ils proposent une variation sur le thème du medley, où plusieurs offres 'deux pour le prix d'une' démontrent leur dextérité et leur imagination.

C'est ce qu'illustre le mieux "Sailing", qui se transforme agréablement en "Young Man's Fancy" en un seul morceau, tous deux initialement logés sur l'album violet, et ils font de même avec "Shepherd's Song" et "Weaver's Market", qui étaient à l'origine des jours heureux du groupe.
Un autre triomphe est un nouvel arrangement du conte sublimement simple et sans âge de l'amour clandestin "Under the Greenwood Tree", qui rend hommage à l'original mais le modifie habilement.

C'est certainement le meilleur album live d'Amazing Blondel et c'est même un candidat sérieux pour le meilleur album d'Amazing Blondel. C'est un must absolu pour tout fan du groupe.


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Message par alcat01 » mar. 21 mars 2023 19:54

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Mick Abrahams Band - At Last
Mick Abrahams a prouvé qu'il y avait bien une vie après Jethro Tull avec ses groupes post-Tull Blodwyn Pig, The Mick Abrahams Band et finalement en enregistrant sous son propre nom.

The Mick Abrahams Band est essentiellement Blodwyn Pig avec un batteur différent, l'ajout d'un claviériste et un changement de nom. La formule musicale est un peu différente sur "At Last", car Abrahams va dans une direction pop plus mainstream que les albums orientés blues qu'il avait fait auparavant avec Pig.
Le morceau le plus blues d'Abraham sur cet album se trouve sur le morceau d'ouverture "When I Get Back", et flirte un peu avec le jazz sur "Whole Wide World" et "Up And Down" parties 1 & 2.
Le groupe devient un peu folk sur « Time Now To Decide » et « The Good Old Days », et le laisse tourner à plein régime sur le dernier morceau « You'll Never Get It From Me ». Mon morceau préféré est "Absent Friends", cuivré et émouvant, qui lui donne presque un air de Tower Of Power.

C'est un bon effort de la part d'Abrahams, mais malheureusement après cet album, il prendra un long congé sabbatique de la musique pour poursuivre des entreprises commerciales personnelles, ne refaisant surface qu'en 1991 avec son grand album solo, "All Said And Done".
Chuck Potocki




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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 09:08

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1990 : Hell to Pay
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jeff Healey a fortement marqué les esprits avec son premier album ("See The Light") et sa présence à l'affiche et sur la B.O. du film "Roadhouse" avec Patrick Swayze. Même le légendaire Jeff Beck a demandé qui était ce guitariste capable de sortir des notes que lui-même n'arrivait pas à jouer ! Devant un tel torrent d'éloges, nombreux seraient ceux qui auraient renouvelé la même formule sur leur second opus, question de ne pas tuer la poule aux œufs d'or.
Mais au-delà de son génie artistique, Jeff Healey a également du caractère et il s'est promis de ne jamais faire deux fois le même album pour permettre à sa musique d'être en constante évolution.

Ce "Hell To Pay" est donc le résultat de cette volonté, démarche facilitée par l'intérêt que de nombreuses pointures ont porté au prodige canadien après "See The Light". Pour commencer, la production est confiée à Ed Stasium dont la carte de visite est aussi longue que variée (Ramones, Talking Heads, Living Colour, Ratt, Soul Asylum, mais aussi Mick Jagger et Gladys Knight…) qui va offrir un son plus épais et plus puissant au JHB, permettant à chaque instrument d'être reconnu à sa juste valeur. D'autre part, même s'il n'apparaît pas dans le line-up officiel, Paul Schaffer vient étoffer le groupe avec ses claviers. Il est d'ailleurs épaulé par Bobby Whitlock et son Hammond sur 4 titres. La liste des invités est également impressionnante avec Mark Knopfler qui offre un "I Think I Love You Too Much" chaud et léger, sur lequel il vient poser sa voix et sa guitare à l'occasion de nombreux solis croisés ou parallèles avec le maître des lieux. Sass Jordan participe à l'ensemble des chœurs, alors que Monsieur George Harrison lui-même profite de la reprise du "While My Guitar Gently Weeps", dont il était l'auteur sur le double album des Beatles, pour lui aussi s'installer derrière le micro et la guitare, non sans avoir apporté Jeff Lynne (Electric Light Orchestra) dans ses bagages.
Un carnet d'adresse, aussi impressionnant soit-il, n'est pas forcement suffisant pour faire un grand album ! C'est vrai, mais il n'est pas non plus un handicap, et ce "Hell To Pay" vient le démontrer. Si l'évolution par rapport à son prédécesseur est incontestable, certains titres comme "Let It All Go" (reprise de John Hiatt dont 2 titres étaient déjà repris sur "See The Light"), ou la délicieuse ballade "How Long Can A Man Be Strong" restent cependant des points de repère qui rassureront les moins aventureux. Par contre, la puissance est au rendez-vous d'un "Full Circle" et d'un "Hell To Pay" aux refrains directs et accrocheurs, alors qu'un "I Can't Get My Hands On You" se fait carrément cinglant.

Si la fin d'album souffre d'une légère baisse d'intensité malgré la qualité des titres qui la compose, Jeff Healey et ses compagnons réussissent cependant à nous offrir un nouvel album incontournable, tout en réalisant l'exploit de conjuguer tradition et évolution.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si d'aussi grands noms se sont penchés sur la carrière du jeune guitariste aveugle dont les solis vous laisseront à nouveau pantois de feeling et de technique mélangés.

"Hell To Pay" vient donc confirmer le talent exceptionnel de Jeff Healey qui marque déjà le monde du Blues-Rock de son empreinte.
LOLOCELTIC


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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 09:10

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"Warrior On The Edge Of Time" a donc été enregistré au mois de Mars 1975 dans les Rockfield Studios à Rockfield au Pays de Galles. Le batteur Alan Powell qui avait remplacé Simon King lors de la tournée de promotion de l'album "Hall of the Mountain Grill" est toujours présent. L'album fut donc enregistré avec les deux batteurs qui composèrent ensemble le titre "Opa-Loka" et co-signèrent, par ailleurs, trois autres titres.
Hawkwind est constitué du guitariste et chanteur Dave Brock, de Lemmy à la basse, de Nik Turner au saxophone et à la flûte, de Simon House au violon et mellotron, d'Alan Powell et Simon King à la batterie et aux percussions, de la danseuse Stacia et d'un invité, un certain Michael Moorcock.

Moorcock est un écrivain Britannique de SF / Fantasy, créateur du personnage du Champion Eternel, créateur d'Elric de Melniboné, une sorte de Conan albinos et frêle, drogué et totalement oppressé par son épée magique et maudite appelée Stormbringer), de Jerry Cornelius...
Moorcock, grand amateur de Rock, avait déjà collaboré avec Hawkwind sur le "Space Ritual" de 1973, il leur avait écrit des monologues conceptuels que le groupe déclamait entre deux chansons, tout du long des concerts en forme de voyages mentaux qu'ils faisaient à l'époque. Par la suite, il collaborera avec Blue Öyster Cult (sur "Mirrors", "Cultösaurus Erectus", "Fire Of Unknown Origin"), et recollaborera encore avec Hawkwind, groupe dont la carrière est toujours en cours, même si elle se fait nettement plus discrète.

Pour cet album, l'écrivain a signé quatre morceaux, et il clame les textes de deux morceaux, "The Wizard Blew His Horn" et "Warriors", qui sont ce que l'on pourrait appeler des 'spoken-words'. Plusieurs de ces textes sont inspirés par le mythe du Champion Eternel.

C'est, sans contestation possible, l'un des meilleurs albums du groupe, mais probablement aussi leur dernier véritable chef d'oeuvre. Conceptuellement flou, il faut vraiment bien connaître l'univers particulier et gigogne de Moorcock pour arriver à s'y retrouver.
L'album offre quelques passages étonnants comme "Opa-Loka", par exemple, qui fait la part belle aux deux batteries ou les narrations que l'on peut aimer ou pas.

La magnifique pochette originale, dans sa rare version vinyle d'époque, se déplie en quatre en une grande forme de bouclier, révélant que le guerrier en silhouette se tient au bord d'un gouffre apparemment sans fond.
Le paysage de l'autre côté du gouffre est une image miroir, avec un autre soleil couchant, une inspection plus approfondie de cette image entière révèle un visage casqué. Le revers de la couverture représente un bouclier en bronze portant l'emblème à huit rayons du Chaos, tel que décrit dans les livres de Moorcock.

Cet album, sorti en 1975, est incontestablement un joyau du Space Rock et d'Hawkwind, un de leurs meilleurs albums, une pièce de choix. Ce n'est pourtant pas l'album le plus connu du groupe, mais les moments de bravoure Space Rock sont en très grand nombre et les morceaux classiques sont bel et bien là. Cet opus mérite donc amplement la (re)découverte, rien que pour des morceaux comme "Magnu" et "Assault And Battery / The Golden Void".

De l’avis de certains journalistes, il s’agit de l’album le plus "professionnel" des années d’Or d’Hawkwind. En effet, la qualité du son y est remarquable, et si cet album est globalement dans la continuité des précédents, il est en revanche enfin doté d'une production impeccable. Simon House, l’homme aux claviers, introduit des effets synthétiques relativement avant-gardistes pour l’époque, qui ne manqueront pas d’être remarqués.
Cependant, quelque chose cloche sur ce disque: on sent que tout ne s’est pas fait dans la plus grande entente. Le fait que Lemmy ai claqué la porte rapidement après l’enregistrement n’est évidemment pas sans rapport. Ce qu’il faut dire aussi, c’est qu’un trublion de taille en la personne de Moorcock est venu participer aux hostilités cosmiques sur cet album. Car "Warrior On The Edge Of Time" est un concept-album, commandé par Dave Brock à Moorcock, et presque entièrement basé sur les aventures d’Elric, le Champion Eternel. C’est un fait notable quand on sait que cette collaboration entre Hawkwind et Moorcock ne sera pas la dernière.

Les critiques ont été mixtes, Melody Maker faisant un panoramique de l'album et critiquant particulièrement le travail vocal tandis que le All Music Guide a fait l'éloge de l'album pour des fonctionnalités telles que l'écriture de chansons. Ce sera également le dernier album à présenter le bassiste classique du groupe Ian "Lemmy" Kilmister, qui a été renvoyé du groupe un jour avant la sortie de l'album.
Allan Jones dans Melody Maker (10 Mai 1975) a été critique dans son analyse de l'album malgré qu'il soit "...probablement le disque le plus professionnel de Hawkwind..." en raison de l'avancée de leur "maîtrise technique", en particulier les contributions de Simon House. Les compositions sont dans la "tradition Hawkwind standard des passages de synthétiseur balayants contrastant l'espace éthéré avec la violence de la basse monotone et de la guitare rythmique", et des poèmes qu'il dit "...Si Moorcock se sent qualifié pour décrire l'une de ces pièces comme de la poésie, alors c'est son problème..." et qu'ils sont livrés "... avec toute l'émotion de l'extermination de Davros par les renégats Daleks...".
Geoff Barton dans Sounds l'a évalué comme "... incluant la plupart de leurs caractéristiques traditionnelles (guitare plombée, chant rituel, moogs gémissants, paroles de SF) mais dans un cadre beaucoup plus mature et varié...", et que "... l'influence de Simon House se fait fortement sentir "le rendant" plutôt plus complet, plus intéressant que d'habitude...".

Du côté des membres du groupes, c'est aussi assez mitigé:
Selon Michael Moorcock (qui n'a jamais été membre du groupe, mais plutôt un invité): "Warrior On The Edge Of Time" était un de mes concepts. Ce que Dave a tendance à faire, c'est qu'il dit "Fais-nous un concept" ou "J'ai ce concept approximatif, pouvez-vous le résoudre?" Je le fais, puis Dave a une idée différente et tout change, donc c'est comme ça que ça fonctionne. C'est une très bonne façon de travailler - ça a tendance à donner à Dave un peu de départ ou autre chose. Je faisais beaucoup de mes trucs 'Eternal Champion' sur scène, donc ça me semblait automatique de le faire parce qu'il y avait tellement de numéros que je pouvais intégrer. Je n'étais en studio qu'environ une heure pour faire ce que j'ai fait, et c'était l'un des ces choses bizarres, je n'ai pas non plus reçu les frais de session...".
Pour Lemmy: "...L'album était une merde du début à la fin. Ce 'Opa-Loka' était beaucoup de conneries. Je n'étais même pas là-dessus. C'était le truc du batteur, ce morceau... Nous étions gentils. Si vous avez un album à succès, vous êtes complaisants, et si vous en avez deux, vous avez vraiment des problèmes. Avec eux, ils en avaient quatre, parce qu'ils avaient 'In Search of Space' avant moi... sur tous ces albums. 'The Golden Void' était un beau morceau, mais à ce moment-là, j'étais bien en disgrâce...".
D'après Dave Brock: "...Il y avait du bon truc sur cet album. Je pense que nous avons atteint un sommet à l'époque, en 1974 / 75...".
Enfin, pour Simon King: "...Je suppose que je suis satisfait aux deux tiers de celui-ci. Pour moi, ce n'est pas mal car je n'étais qu'à moitié content du dernier! Warriors est une chose musicale différente parce que c'est la première vraie contribution de Simon House: sur Mountain Grill il était trop nouveau pour pouvoir avoir autant d'influence, et maintenant, bien sûr, nous avons Alan comme deuxième batteur, ce qui a entraîné beaucoup de changements...".

L’album débute sur un duo de titres enchainés absolument gigantesque: "Assault And Battery / The Golden Void", environ une dizaine de minutes tuantes gorgées de mellotrons envapés (il y à beaucoup plus de mellotron que sur le précédent opus) et avec, comme toujours, la voix rauque de Brock. Les deux chansons sont souvent interprétées en live par paire comme sur les albums "Palace Springs" (1991) et "Canterbury Fayre" 2001.
"Assault and Battery" est une citation des paroles du poème de Henry Wadsworth Longfellow "A Psalm of Life". La chanson est devenue un morceau live très populaire, étant joué occasionnellement au fil des ans, et elle est apparue sur de nombreux albums live, parfois sous le titre "Lives of Great Men". Il a été inclus dans le cadre du spectacle live du concept "The Chronicle of the Black Sword", apparaissant sur l'album "Live Chronicles".
Futur classique du répertoire du groupe, "Assault And Battery" est un morceau époustouflant qui voit l’équipage Hawkwind s’envoler pour des cieux infiniment étoilées. Les guitares sont affutées, et ce morceau sonne éminement Metal. Il est assez long, mais il n’est que l’introduction du voyage.
Le morceau sublime qui suit directement cette mise en bouche, "The Golden Void", est la suite directe du premier. Il fait plonger l'auditeur plus avant dans un gouffre stellaire dont il ne ressort pas indemne: la basse s’y fait martiale, pendant que les synthétiseurs new age de Simon House portent le vaisseau Hawkwind vers des cieux astronomiquement infinis. La chanson est un morceau live populaire, joué aussi occasionnellement au fil des ans, et il est apparue sur de nombreux albums live, parfois sous le titre "Void of Golden Light", comme sur "The Business Trip" en 1994 .
Mais après une si extraordinaire introduction, c’est là que le concept est censé réellement se mettre en place: Moorcock entre en scène et déclame tout son Multivers sur trois pistes réparties sur l'album: "The Wizard Blew His Horn", après "The Golden Void", "Standing at the Edge" (un texte qui sera réadapté plus tard par Blue Öyster Cult), après "Magnu" et "Warriors" après "Spiral Galaxy 28948". Ces trois pistes sont un peu particulières, et tout le monde n'est pas d'accord pour les considérer comme réussies, tant le style Moorcock n'est pas forcément accessible à tous. Ce sont des poèmes de Moorcock basés sur sa figure littéraire de Eternal Champion. Les poèmes sont récités sur des paysages sonores atmosphériques fournis par Simon House et les percussionnistes Simon King et Alan Powell. Le groupe les avait joués sur scène en 1974, des versions apparaissant sur l' album live de "The 1999 Party".
"The Wizard Blew His Horn" se fond ensuite dans "Opa-Loka", écrit par les deux batteurs, qui présente un bon rythme hypnotique (comme CAN sait si bien le faire), que construit notamment le mellotron, les sons spatiaux arrivent plus tard.
"Opa-Loka" prend son nom, assez perplexe, d'une ville de Floride et non d'une quelconque planète mythique qui se rattache à la vague histoire conceptuelle de Moorcock.
C'est un Space Rock hypnotique qui reste essentiellement un excellent instrumental, énergique et rêveur avec sa basse et son synthétiseur retentissants, qui emmène l'auditeur vers les étoiles. Il est basé sur un rythme moteur connu sous le nom de rythme "motorick", nommé et rendu célèbre par le groupe de Krautrock "Neu!", particulièrement avec ce son de batterie autoritaire, simple mais fluide avec des cymbales à flasques et une ligne de basse simple. La chanson elle-même est, d'ailleurs, un air de Krautrock typique avec des instrumentaux atmosphériques improvisés basés sur un seul accord.
"Opa-Loka" a été joué en live, mais quand Robert Calvert a rejoint le groupe au début de 1976, il récitait le poème "Vikings on Mars" dessus, la chanson évoluant en "Uncle Sam's on Mars" sur l'album de 1979 "PXR5".
A noter que Lemmy détestait ce morceau et l'appelait "poubelle". Brock a fini par jouer de la basse pour le morceau.
"The Demented Man" qui, sur certain vinyle, est crédité sous le titre "The Demented King" est une belle ballade Rock acoustique sans batterie signée Brock, jouée à la guitare acoustique 12 cordes qui termine la première face de l'album.
C'est un autre de ces beaux airs acoustiques de Hawkwind où le groupe a vraiment réussi à garder la sensation d'espace obligatoire. Un cri de mouette et les Mellotrons renforcent l'ensemble du morceau..
"The Demented Man", avec ses guitares acoustiques, ses synthétiseurs épiques et la voix délicate de Dave Brock, est un petit bijou, dans la droite lignée de certains titres des albums précédents.
Cependant, le clou de l'album est, sans aucun doute, "Magnu", piste de près de neuf minutes oppressante et mystérieuse de Rock pure et dure, quasiment Metal, une ode vibrante au Psychédélisme, qui tire l'album vers le haut. Ce titre épique, où les saxophones de Nik Turner font merveille et où la basse vrombissante de Lemmy est encore une fois bien présente, est définitivement le titre classique de cet album, que le groupe joue encore de nos jours. Un titre encore une fois assez long, mais doté d'une rythmique martiale en acier trempé au Beat répétitif et soutenu. Les paroles de "Magnu" sont basées sur le poème de Percy Shelley "Hymn of Apollo".
Au moins aussi grandiose que "Assault And Battery", "Magnu", aux saveurs orientales, est un morceau très énergique, qui est le premier morceau de l'album à présenter un riff assez Heavy. Il voit Brock et Lemmy tirer des riffs menaçants au milieu d'un violon éblouissant de House, du saxophone jazzy de Turner et de claviers obsédants. C'est du Hawkwind très typique. Il a des rythmes répétitifs et des riffs qui bercent l'auditeur dans une brume psychédélique, avec saxophone, violon et synthétiseurs zappant à gauche et à droite dans le mixage.
Ce rituel futuriste de Space Metal est un morceau live populaire, étant exécuté occasionnellement à une vitesse plus rapide au fil des ans, des versions sur les albums "Choose Your Masques: Collectors Series Volume 2" (1982), "The Friday Rock Show Sessions" (1986) et "Canterbury Fayre" 2001. Les six premières lignes de "Magnu" sont presque mot pour mot identiques à un chant magique qui apparaît dans un vieux conte folklorique slave, "The History Of Prince Slugobyl; Or, The Invisible Knight", utilisé pour invoquer le cheval magique, Magu, publié pour la première fois en traduction Anglaise en 1896 dans "Fairy tales of the Slav peasants and herdsmen".
"Spiral Galaxy 28948", piste instrumentale étonnante, plus Heavy et plus sombre, avec un sens très fort de la mélodie, de Mellotron et autres claviers omniprésents signée Simon House est l'un de ces moments de bravoure aux fortes consonnances avant-gardistes. Le titre étant la date de naissance (28 septembre 1948) de House. C'est une excellente jam de Space Rock avec tout le monde fournissant de la texture, mais elle est trop courte.
Il a été joué en live en 1975 après la sortie de l'album, et à nouveau en 2001 lorsque House avait temporairement rejoint le groupe, une version apparaissant sur l'album "Canterbury Fayre" 2001.
Les morceaux plus courts de ce côté de l'album, jusqu'à présent, fonctionnent mieux comme étant liés ou considérés comme des sous-sections d'une seule composition. Peut-être qu'ils avaient été conçus de cette façon à l'origine, parce que cela semble être le cas, mais après tout, c'était, à l'origine, destiné à être un album concept.
Le bon Space Rock sombre futuriste avec des effets sonores de science-fiction, "Dying seas" a une attitude frénétique avec un excellent riff, une ligne de basse lancinante et quelques riffs de guitare déformés et déchiquetés. C'est une autre bizarrerie avec des effets de Turner imbibés de voix glissant à travers un épais brouillard de synthétiseurs.
Les vocaux de Nik et Dave sont multipistes et aliénants. Le violon électrique est incroyablement tranchant. Le solo de synthé effervescent se répand, scintillant sur des paysages sonores galactiques.
Co-écrit par Brock et Moorcock, "Kings of Speed" est un pur morceau de Hard Rock accrocheur dirigé par des grondements de basse épais et un savoureux travail de lead guitare, avec House également dans l'action avec des vols de violon de style Country.
Kings Of Speed" qui a été choisi comme le single tiré de l'album est une petite furie bien speedée très efficace aux consonnances Space Rock, qui clôt remarquablement l'album, même s'il n'apporte rien de plus.

"Warrior on the Edge of Time" a atteint le numéro 13 dans les Charts Britanniques, meilleur classement pour un album studio du groupe, seulement dépassé par l'album live "Space Ritual" qui avait atteint la 9e place en Juin 1973. Et ce fut leur troisième et dernier album à figurer dans le Billboard Américain, où il culmina au numéro 150.
L'album marque la fin d'une époque pour Hawkwind. Ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez s'arrêteront surtout au fait que c'est le dernier enregistré avec Lemmy, à peine quelques mois avant que celui-ci ne fonde Motörhead.
C'est également le dernier album du groupe paru pour le label United Artists Records, il signera ensuite pour Charisma Records.
Mais en réalité, ce disque marque surtout la fin de la période dite 'classique'. Avec le départ de Lemmy, beaucoup de choses vont changer dans les années à venir, notamment d’un point de vue musical, et en cela, "Warrior On The Edge Of Time" apparaît comme le dernier opus du groupe à poursuivre encore les expérimentations initiées sur "In Search Of Space" en 1971 et il clôt donc au final avec brio la période classique du groupe.
Car lors d'une tournée Nord Américaine en Mai, Lemmy a été surpris en possession d'amphétamine dans ses bagages par les douanes Canadiennes en traversant la frontière des États-Unis vers le Canada. La police des frontières avait confondu la poudre avec de la cocaïne et il a été emprisonné pendant cinq jours, forçant le groupe à annuler certains spectacles. Marre de son comportement erratique, le groupe a licencié le bassiste en le remplaçant par leur ami de longue date et ancien guitariste des Pink Fairies Paul Rudolph. Lemmy s'est alors associé un peu plus tard à un autre guitariste de Pink Fairies, Larry Wallis, pour former Motörhead, du nom de la dernière chanson qu'il avait écrite pour Hawkwind et qui figurera en face B de l'unique single issu de cet album, "King of Speed".

Au début de l'année, Turner, House, Powell et King ont contribué à "New Worlds Fair" de Michael Moorcock & The Deep Fix, qui a également présenté une apparition en invité de Brock. En Avril, Moorcock, House et Turner ont contribué à l'enregistrement de "Lucky Leif and the Longships" de Robert Calvert, produit par Brian Eno et arrangé par Rudolph.

Dans une interview de 2011, Nigel Reeve, gardien des archives United Artists Records de Hawkwind chez EMI, a expliqué que "Warrior on the Edge of Time" avait initialement été publié sous contrat séparé avec United Artists et que ses droits n'étaient plus détenus par EMI, d'où omission de la remasterisation d'EMI et de la publication du catalogue United Artists de Hawkwind en 1996.

L'album est sorti au Royaume-Uni en CD pour la première fois en 1992 sur le label Dojo, masterisé à partir de vinyle. Une deuxième version est sortie en 1993 sur le label Canadien Griffin Music, masterisée à partir d'une copie de première génération du master original. Ce master était la bande Atco utilisée pour la sortie de vinyle nord-américain de 1975 et comprenait le single mix de "Kings of Speed". Le master Atco utilisé par Griffin a été créé à l'origine aux Olympic studios et n'avait aucun fondu sur les pistes.
Un ensemble de notes d'accompagnement écrites par Dave Brock en 1975 a été utilisé pour recréer les fondus originaux lorsque Griffin a créé leur master numérique. Aucun égaliseur n'a été utilisé lors de la création du master numérique de Griffin. Le transfert a été fait pour correspondre le plus possible au vinyle original.


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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 11:33

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Son Of Cactus
L’histoire du Rock regorge d’objets improbables, comme ce Son Of Cactus qu’on doit au NEW CACTUS BAND, sorte de spin off du groupe CACTUS, installé sur le même label et comprenant dans ses rangs un musicien éphémère dans l’histoire officielle de cette formation de Heavy Blues qui eut le mérite de laisser une empreinte conséquente en dépit d’une brève disco. Or à l’époque Son Of Cactus semblait bien prendre la relève du déjà « semi officiel » ‘Ot ‘N’ Sweaty, quatrième album de la formation – mi-live/mi-studio - sur lequel débarquait le claviériste Duane Hitchings qu’on retrouve seul rescapé un an après. S’il est écrit en gros The New Cactus Band sur la pochette du disque, les notes se montrent plus directives puisque figurent les mentions : « Produced by Cactus » ainsi que « Cactus is : Duane Hitchings (keyboards & vocals) ; Roland Robinson (bass & vocals) ; Mike Pinera, Ex IRON BUTTERFLY tout de même et BLUES IMAGE (guitar & vocals) ; Jerry Norris (drums & vocals).

Dans une formation où (avant) les crédits étaient partagés collectivement sur pratiquement chaque titre, l’écriture s’individualise d’avantage et ici c’est le bassiste chanteur Roland Robinson qui bosse le plus. Moins souvent Pinera et moins encore Hitchings, pourtant les musiciens les plus certifiés. La musique s’éclaircit, on avait déjà remarqué cette tendance sur la face studio du précédent disque, elle est ici amplifiée, elle ressort plus Stonienne que Zeppelinesque pour faire court.
Où il s’avère que si on veut bien outrepasser le nom du groupe, son utilisation douteuse - aujourd’hui le disque ne figure pas dans la disco officielle de CACTUS - la qualité est tout même au rendez-vous. Car oui, Son Of Cactus est un bon album de rock puissant. Pas trop lourd cependant, il contient ses ballades sous testostérone, plutôt bien torchées et emphatiques (« Lady (Spend My Life With You)", « Hook Line And Sinker », « Hold On To My Love »), une dose d’americana (« Daddy Ain’t Gone », le big rock de « Man Is A Boy »), de rock’n’roll old school – certes couillu - (« It’s Getting Better », « It’s Just A Feelin’ », « Senseless Rebel ») des restes de rock psyché (« I Can’t Wait » très Stones) et du heavy blues tout de même ( « Ragtime Suzy » assez boogie, «Blue Gypsy Woman » au riff Hendrixien comme il se doit avec un tel titre). Tous ces morceaux ne se valent pas mais aucun n’est mauvais, ils sont même tous plutôt bien écrits et interprétés. Bien entendu les puristes noteront que le son des guitares n’est en rien celui connu avec la première période du groupe, où est passé la pesanteur plombée, l’effet incandescent de la musique de CACTUS ? Sans oublier la paire Appice/Bogert qui faisait en sorte d’entretenir la fournaise.

Évidemment que cet album prête à caution pour plein de (bonnes) raisons, cependant mettre la main dessus n’aurait rien d’infamant car l’auditeur peu averti découvrirait un très bon disque de rock’n’roll quand l’averti pourrait se détendre en se disant qu’il connaît désormais un truc improbable qui a voulu se faire CACTUS – probablement sous haute influence, après tout le Label a tout validé - alors qu’il était tout de même un groupe « d’honnêtes » artisans, faisant très bien son métier. Avec cœur. La manœuvre a fait long feu, rien que le nom pouvait mettre la puce à l’oreille.
LONG JOHN SILVER


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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 13:38

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1974 Good Times
La marque de fabrique de Shocking Blue a toujours été ses mélodies astucieuses et accrocheuses, basées sur le rock et irrésistiblement chantées par la chanteuse Mariska Veres. Les arrangements sont généralement simples, mais le son est serré et le jeu solide. Presque tous leurs morceaux ont été écrits par Robbie van Leeuwen, auteur-compositeur et guitariste unique en son genre.

Ils ont eu des succès mineurs avec "Never Marry a Railroad Man", "Mighty Joe" et d'autres grands singles, mais leur son était probablement trop daté des années 1960 pour rivaliser avec les nouvelles tendances et les nouveaux sons du début des années 1970. Néanmoins, ils ont continué à produire des albums et des singles formidables.

Robbie van Leeuwen quitte le groupe peu après la sortie de leur 7e album "Dream on Dreamer" et n'apparaît que sur quelques chansons de l'album suivant "Good Times". Les ventes du groupe sont en baisse et même aux Pays-Bas, leur pays d'origine, les singles commencent à ne pas marcher. Robbie est remplacé par le guitariste Martin van Wijk. C'est évidemment une grande perte pour le groupe et cela se ressent sur leur dernier album "Good Times" - la plupart des morceaux n'ont pas l'étincelle et le charme des premiers jours avec van Leeuwen. La moitié de l'album est constituée de reprises de morceaux d'autres groupes. Il y a tout de même quelques bons morceaux. Leur version de "Good Times" des Easybeats est excellente et la seule chanson de Robbie van Leeuwen, "Nashville Rebel", est un morceau remarquable. Les chansons de Van Wijk "This America" et "Come My Way" sont également bonnes.
Rovers


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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 15:47

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1972 Chick Corea Return To Forever
La première formation légendaire du groupe de fusion de Chick Corea, Return to Forever, a fait ses débuts sur cet album classique (intitulé d'après le groupe mais crédité à Corea), avec Joe Farrell au saxophone soprano et à la flûte, l'équipe brésilienne composée de la chanteuse Flora Purim et du batteur/percussionniste Airto Moreira, et l'as de la basse électrique Stanley Clarke.
Il n'est en fait sorti aux États-Unis qu'en 1975, c'est pourquoi le deuxième album du groupe, Light as a Feather, porte initialement le nom de Return to Forever. Néanmoins, Return to Forever est tout aussi classique, utilisant un mélange similaire de fusion de piano électrique et de rythmes brésiliens et latins. Tout cela est très chaleureux, léger et aérien, comme une douce brise sur une plage tropicale - loin du genre d'approche de la fusion que Miles Davis, Tony Williams et le Mahavishnu Orchestra exploraient, et beaucoup moins ancrée dans le funk ou le rock.
Corea baigne également l'album dans un sous-entendu de mysticisme trippant, non seulement dans les paroles (certes datées), mais aussi dans ses vagabondages cosmiques au clavier, qui restent mélodiques et accessibles pendant la majeure partie du disque. Il y a une véritable chanson pop dans la samba groovy "What Game Shall We Play Today", et tandis que "Sometime Ago" a des éléments similaires, il fait partie d'un medley ambitieux qui comprend une intro de flux de conscience et une section finale jubilatoire de style espagnol/mexicain appelée "La Fiesta", avec castagnettes et modes flamenco. La chanson titre est une autre œuvre à plusieurs sections, avec Corea et Purim à l'unisson sans paroles sur deux thèmes différents et accrocheurs, ainsi qu'un travail léger de Farrell et beaucoup d'interactions rythmiques à saveur brésilienne. Enfin, le morceau rêveur et méditatif "Crystal Silence" est un joyau sous-estimé qui attend d'être redécouvert.
Certes, cette édition de Return to Forever n'était pas orientée vers le jazz-rock à haute tension (comme l'était la suivante), mais les deux albums de ce groupe restent parmi les premiers enregistrements de fusion les plus imaginatifs et distinctifs.
Steve Huey


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Message par Cooltrane » mer. 22 mars 2023 18:06

alcat01 a écrit :
mer. 22 mars 2023 15:47
1972 Chick Corea Return To Forever
La première formation légendaire du groupe de fusion de Chick Corea, Return to Forever, a fait ses débuts sur cet album classique (intitulé d'après le groupe mais crédité à Corea), avec Joe Farrell au saxophone soprano et à la flûte, l'équipe brésilienne composée de la chanteuse Flora Purim et du batteur/percussionniste Airto Moreira, et l'as de la basse électrique Stanley Clarke.
Il n'est en fait sorti aux États-Unis qu'en 1975, c'est pourquoi le deuxième album du groupe, Light as a Feather, porte initialement le nom de Return to Forever. Néanmoins, Return to Forever est tout aussi classique, utilisant un mélange similaire de fusion de piano électrique et de rythmes brésiliens et latins. Tout cela est très chaleureux, léger et aérien, comme une douce brise sur une plage tropicale - loin du genre d'approche de la fusion que Miles Davis, Tony Williams et le Mahavishnu Orchestra exploraient, et beaucoup moins ancrée dans le funk ou le rock.
Si mémoire est bonne, ces deux-là étaient mari & femme à la ville à l'époque :pausecaffé:

Par contre, vu que le premier est sorti chez le label allemand ECM, cela m'étonnerais très fort qu'il ne soit pas sorti en Europe (au Japon, il était sur Polydor... comme le second et les suivants)


Mon préféré reste Hymn to 7th Galaxy :love1:

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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 18:12

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1977 Rock City
Nous sommes en 1977. Alors que la NWOBHM s'apprête à montrer le bout de son museau avec des groupes comme SAXON, DEF LEPPARD, TYGERS OF PANG TANG ou tout simplement IRON MAIDEN, de l'autre coté de l'Atlantique, un groupe du nom de RIOT, originaire de New-York, débarque sans coup férir et prend un peu d'avance sur ses concurrents britanniques avec la sortie de "Rock City".

Un 1er opus qui propose un Hard Rock ultra dynamique à l'image de titres comme le somptueux "Warrior" - sans aucune contestation la meilleure composition de la galette - sur lequel le groupe joue plutôt vite pour l'époque. Le Hard Rock proposé par le combo américain est doté d'une étonnante fraîcheur, d'un feeling absolument admirable et sait durcir le ton quand il le faut ("Overdrive"). "Rock City" possède en plus de cela une tripotée de mélodies absolument imparables.

Les débuts du groupe sont indubitablement encourageants et on sent là un gros potentiel. Il faut dire aussi que le fondateur et leader du groupe, Mark Reale, guitariste influencé par Thin Lizzy ou encore Michael Schenker, est plutôt talentueux dans l'usage de son instrument, il transcende carrément l'ensemble des compositions de l'album de par ses multiples soli (écoutez moi "Overdrive" par exemple!). Par ailleurs, il a su s'entourer d'un line-up de qualité avec notamment la présence d'un vocaliste tout bonnement extraordinaire en la personne de Guy Speranza à la voix haut perchée, et considéré aujourd'hui encore par les fans du groupe comme le meilleur chanteur de RIOT toute période confondue. Guy Speranza chantera sur la superbe triplette qu'est "Rock City", "Narita" (1979") et "Fire Down Under" (1981), puis quittera le combo peu de temps après. Enfin, pour l'histoire, Guy Speranza décédera malheureusement en 2003 d'un cancer du pancréas.

"Rock City" est donc composé de 9 titres pour la plupart excellents. Parmi ceux-ci, on retiendra particulièrement "Desperation", titre qui ouvre l'album avec autorité (belle entrée en matière sincèrement !), l'excellent "Warrior" dont j'ai parlé plus haut avec une palanquée de soli tout à fait jouissifs et puis... pétard, quelle mélodie, quel refrain sans déconner (Shine, Shine on, warrior, shine, shine on thought the wind and the rain...) ! Le titre éponyme de l'album "Rock City", très rock dans l'âme, est lui aussi absolument imparable avec ses grattes au son absolument d'époque, "Tokyo Rose" a tout d'un hit potentiel, enfin "Heart Of Fire" est plutôt fun et sympathique avec son wah-wah pourtant un brin kitsch.

Pour RIOT, ce premier album est tout à fait remarquable et le groupe ne tardera pas à devenir une référence avec les albums suivants que seront "Narita" et surtout "Fire Down Under", l'album référence du groupe. On soulignera que "Rock City" dispose par ailleurs d'une production tout à fait remarquable pour l'époque, le son y est clair et soigné, d'époque certes, mais superbement authentique. J'adore le son des grattes, c'est un délice ! Si bien qu'aujourd'hui, l'album n'a d'ailleurs quasiment pas pris une ride.

Seules ombres au tableau : la durée de l'album (seulement un peu plus de 33 minutes au compteur, c'est un peu juste) et la pochette qui est très loin d'être « jolie ». Cette dernière (qui arbore le phoque qui sera la mascotte du groupe sur les pochettes à venir) nous montre déjà les dangers du futur sur la nature.
RIOT écologiste dans l'âme ?
FREDOUILLE


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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 18:16

Cooltrane a écrit :
mer. 22 mars 2023 18:06
alcat01 a écrit :
mer. 22 mars 2023 15:47
1972 Chick Corea Return To Forever
La première formation légendaire du groupe de fusion de Chick Corea, Return to Forever, a fait ses débuts sur cet album classique (intitulé d'après le groupe mais crédité à Corea), avec Joe Farrell au saxophone soprano et à la flûte, l'équipe brésilienne composée de la chanteuse Flora Purim et du batteur/percussionniste Airto Moreira, et l'as de la basse électrique Stanley Clarke.
Il n'est en fait sorti aux États-Unis qu'en 1975, c'est pourquoi le deuxième album du groupe, Light as a Feather, porte initialement le nom de Return to Forever. Néanmoins, Return to Forever est tout aussi classique, utilisant un mélange similaire de fusion de piano électrique et de rythmes brésiliens et latins. Tout cela est très chaleureux, léger et aérien, comme une douce brise sur une plage tropicale - loin du genre d'approche de la fusion que Miles Davis, Tony Williams et le Mahavishnu Orchestra exploraient, et beaucoup moins ancrée dans le funk ou le rock.
Si mémoire est bonne, ces deux-là étaient mari & femme à la ville à l'époque :pausecaffé:

Par contre, vu que le premier est sorti chez le label allemand ECM, cela m'étonnerais très fort qu'il ne soit pas sorti en Europe (au Japon, il était sur Polydor... comme le second et les suivants)


Mon préféré reste Hymn to 7th Galaxy :love1:
C'est aux USA qu'il n'est pas sorti avant 1975, pas en Europe... :hello:

Celui que je préfère est "No Mystery" de 1975...
Modifié en dernier par alcat01 le mer. 22 mars 2023 18:20, modifié 1 fois.

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Message par Algernon » mer. 22 mars 2023 18:19

Bigre ! Il y en a une tartine pour le Hawkwind.

CACTUS - 'Ot 'n' Sweaty
Sacré boudiou d'album !

Cooltrane : "Mon préféré reste Hymn to 7th Galaxy"
Moi c'est : Where Have I Known You Before
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 18:23

Algernon a écrit :
mer. 22 mars 2023 18:19
Bigre ! Il y en a une tartine pour le Hawkwind.

CACTUS - 'Ot 'n' Sweaty
Sacré boudiou d'album !

Cooltrane : "Mon préféré reste Hymn to 7th Galaxy"
Moi c'est : Where Have I Known You Before
Pour Hawkwind, je vais jusqu'à "Levitation", les autres, je n'accroche plus vraiment!

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Message par Algernon » mer. 22 mars 2023 18:24

Je suis d'accord avec ton constat.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Message par alcat01 » mer. 22 mars 2023 19:44

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Zazu (1975)
OK le nom du groupe prête à une franche rigolade mais lisez bien ce qui suit.
Originaire de Chicago, Zazu s’articule autour du bassiste Randy Curlee, du batteur Mickey Lehocky, du guitariste Paul Ripurero et du claviériste John Melnick.
Créé au début des années 70, le quatuor signe pour un label local Wooden Nickel, le même label que Styx à ses débuts.
En 1975 est donc publié ce qui sera l’unique album de Zazu simplement intitulé Zazu.

Ce disque éponyme propose six chansons et débute par « Country Eyes ». Ce premier titre est dans le genre southern rock avec guitare sudiste, piano boogie et harmonisation des voix. Mais un soutern rock ensoleillé à l’image de « Just Friend » quelque peu kitch. Il en est de même avec « Midnight Train » mais les sonorités du clavier tentent de tirer Zazu vers le prog, un peu à la manière de Dixie Dregs.
Dans l’ensemble rien d’extraordinaire. Mais deux pistes vont faire la différence : « Upon The Island Unisphere » et « Ittsanottasonatta, But It’s Close » qui vont s’avérer de pures pièces progressives.
« Upon The Island Unisphere » démarre par une guitare atmosphérique et une belle mélodie au piano. Jolie balade parsemée d’envolées vocales accrocheuses qui introduisent un orgue virant au jazz et au symphonique ainsi qu’un synthé délirant.
Après deux morceaux quelconques en apparence, arrive le plat de résistance de plus de dix minutes, le moment le plus attractif : « Ittsanottasonatta, But It’s Close » aux changements de tempo et de climats. Début calme, ça vire à l’ambiance music-hall avec super solo de guitare hard rock. Quand, sans prévenir et de manière discrète, arrive des bidouillages électroniques introduisant un piano symphonique mais qui rapidement laisse place à du métal progressif. Oui, vous avez bien lu !!! fini de rire n’est-ce pas ?!! Entre riffs saignants et plombés, basse fracassante et solo de batterie, les claviers déjantent complètement. Imaginez Keith Emerson membre de Rush. Difficile à croire, pourtant Zazu l’a fait.
Ce disque éponyme se termine par « Morning Rain » où là encore les claviers font un excellent travail.
Il était question que le combo réalise un second LP mais le manque de promotion de Zazu (réédité en CD par le label South Side en 2008) provoqua désillusions et séparations.

Loin d’être un chef-d’œuvre, voilà une belle curiosité agréable, sympathique et qui mérite que l’on tende l’oreille.
jeanjacquesperez

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Message par alcat01 » jeu. 23 mars 2023 10:13

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1992 : Feel This
Feel This est vraiment une œuvre d'art du guitariste de blues Jeff Healey. Largement inconnu et non promu, l'album démontre la pure virtuosité de Jeff et de son groupe. Beaucoup de chansons sont des morceaux de blues avec du hard rock persistant dans chacune d'elles. D'excellents exemples en sont " Cruel Little Number ", " House That Love Built ", " Evil and Here To Stay " et " My Kind Of Lover ".
Mes préférées ici sont "Leave The Light On", "Baby's Lookin' Hot", "Lost In Your Eyes" et "You're Coming Home". Dans cette dernière chanson, cette ballade montre Jeff faisant chanter sa guitare avec de délicieux solos qui me donnent littéralement des frissons. La chanson a également un message très positif; un peu ironique pour un artiste de blues. "Leave The Light On" est un rock mélodique bluey avec un travail de guitare plus premium. "Baby's Lookin' Hot" est vraiment top ! Il a une guitare et une batterie rythmiques lourdes en plus des incroyables solos de guitare et voix de Jeff; la chanson hurle juste avec des accents blues et rock. Enfin, "Lost In Your Eyes" apparaît comme une ballade sensationnelle que Jeff a probablement essayé de sortir en single. Écrit à l'origine par Tom Petty,
"If You Can't Feel Anything Else" NE considère PAS l'album comme un disque de blues exemplaire avec de forts accents rock. Cette chanson controversée peut être décrite comme quelque peu expérimentale, combinant le rap avec les solos de guitare de Jeff. Au début, ça m'a semblé étrange, mais j'ai fini par apprécier la chanson pour ce qu'elle est... J'en suis même venue à l'aimer !

Il y a un défaut avec cet album : la qualité de la production. Il est évident que cet album a simplement été collé de la bande au CD sans remasterisation numérique adéquate. En conséquence, l'entrée des aigus est un peu excessive, tandis que l'entrée des graves n'a pas assez de puissance ou d'emphase. Malgré cette erreur, je recommande fortement son achat pour son écriture inégalée et son pur talent musical fourni par Jeff Healey et son groupe.
David Hilton


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Message par alcat01 » jeu. 23 mars 2023 10:14

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Astounding Sounds, Amazing Music
Robert Calvert avait fait une apparition avec Hawkwind pour leur titre au Redding Festival en Août 1975, après quoi il a choisi de rejoindre le groupe en tant que chanteur à plein temps. Stacia a choisi d'abandonner ses devoirs de danse et de s'installer dans la vie de famille.
Le groupe a changé de maison de disques pour Charisma Records de Tony Stratton-Smith et, sur sa suggestion, la gestion du groupe est passée de Douglas Smith à Tony Howard.
Produit par Hawkwind et enregistré par Mark Dearnley aux Roundhouse Studios, de Février à Mars 1976, l'album "Astounding Sounds, Amazing Music" est sorti la même année.
Sa pochette (réalisée par Tony Hyde et Barney Bubbles) et son titre font référence à deux magazines de l'âge d'or de la Science-Fiction: 'Astounding Stories' et 'Amazing Stories'.
Le concept étant que chaque morceau de musique (et son titre) serait interprété comme une histoire de Science-Fiction individuelle. La couverture du disque est une parodie de la couverture de ces magazines, tandis que la pochette intérieure porte de petites publicités, chaque membre du groupe ayant son propre produit (par exemple le remède contre les piles atomique du Dr Brock, le Manly Strapon de Paul Rudolph et le Pleasure Primer de Simon King, ...).
La couverture est recto-verso, une face illustrée par l'ami d'enfance de Calvert, Tony Hyde, l'autre par Barney Bubbles signé Grove Lane. La conception originale de Bubbles devait être Steppenwolf qui se profilait au-dessus de la ville.

C'est le premier album du groupe avec le bassiste Paul Rudolph, et le premier sorti sur le label Charisma Records. Il voit également le retour de Robert Calvert, trois ans après "Space Ritual". Celui-ci apporte alors la première personnalisation et mise en avant d'un membre du groupe. Il se déguise sur scène, adoptant un jeu théâtral, un peu à l'image de Peter Gabriel avec Genesis.
Hawkwind se compose alors de Dave Brock: guitare, claviers, chœurs, de Nik Turner: saxophone, flûte, de Robert Calvert: chant, de Paul Rudolph: basse, guitare, de Simon House: violon, claviers, et des deux batteurs, Simon King et Alan Powell.

Cet album marque le début d'une nouvelle ère pour Hawkwind, après avoir quitté le management de Douglas Smith pour Tony Howard et changé de maisons de disques de United Artists Records à Charisma Record.
Musicalement, le jeu de guitare basse heavy metal sale de Lemmy a été remplacé par le jeu de basse plus propre et plus formellement joué de Paul Rudolph. Tous les membres du groupe contribuent maintenant à l'écriture et à l'arrangement de la musique menant à plus de largeur dans le style, et l'enregistrement et la production sont mieux définis que les albums précédents.
Mais, le plus grand changement est dans le retour de Calvert, cette fois en tant que chanteur permanent plutôt que dans le rôle de poète périphérique qu'il avait occupé sur "Space Ritual". Non seulement il apporte des paroles artisanales au groupe, mais il avait l'intention de transformer des spectacles live en une pièce de théâtre musicale avec des personnages spécifiques à jouer.

Le morceau d'ouverture, le sardonique "Reefer madness", est un bon début, avec des synthés fournissant une pléthore d'effets étranges et le piano et la guitare en première ligne avec un riff haletant comme un bon Rock doit l'être, une ligne de basse tout à fait correcte, des percussions sauvages, et la voix de Calvert plus dure que les octaves spatiales de Brock. La chanson a, pratiquement, le même son décadent que le premier album "Roxy Music". "Reefer Madness" est en effet une sorte de chanson démoniaque, pleine de frénésie et de folie ultime avec un superbe beat et un saxophone fantastique. C'est une chanson très riche, parfois proche d'une merveilleuse cacophonie et très entraînante à la fois. Immédiatement, on peut entendre la différence dans les basses et on remarque que le son est plus clair. Cependant, cela ne gâche pas le plaisir du sentiment Space Rock / Science-Fiction de l'album. À mesure que la chanson approche de sa section instrumentale centrale, les choses deviennent plus chaotiques, et dans ce cas, plus agréables. Même les sons de synthé aigus s'intègrent parfaitement à la sensation psychédélique. Au fur et à mesure que des frasques vocales sont ajouté, l'humour de la chanson devient facilement plus apparent. Cela correspond assez bien au sentiment du vieux film du même nom. Une attention toute particulière doit, cependant, être prêtée aux paroles avec toute la controverse autour d'elles. Ces paroles, bien sûr, sont inspirées du vieux film culte en noir et blanc de propagande anti-marijuana de 1936, 'Reefer Madness'. C'est une une condamnation ricanante d'amour / haine du syndrome de la marijuana avec la prose sarcastique de Calvert sur les maux du pot (il a, en fait, interdit le cannabis du studio, au grand dam de Capitaine Brock et du 'Hawkcrew'). Calvert était un individu naturellement défoncé, excentrique, sauvage et extravagant, offrant une performance intemporelle permanente.
A noter l'intermède psychédélique jazzy dans lequel Calvert raconte comment un de ses doigts est tombé de sa main, a attaqué sa tirelire et a volé sa cachette! Son envoi de la propagande anti-pot des années 1940 et 1950 alors qu'en même temps, il ne chante pas exactement les louanges de l'herbe. Reflétant peut-être la position de Calvert sur les drogues inhibant la créativité, et non une aide à celle-ci comme Hawkwind l'avait longtemps témoigné.
Le grand riff hypnotique de 'Steppenwolf' suit, et c'est un véritable classique. Long et conceptuel, maussade, sombre, paranoïaque avec un excellent travail d'orgue et un riff de guitare mémorable. Pas aussi dérangeant que le morceau d'ouverture, mais tout à fait différent d'une chanson 'traditionnelle' du groupe. Avec des percussions, des claviers et des voix commençant dans une ambiance toute Santana, mais changeant pour un air plus psychédélique au fur et à mesure que la chanson avance, son côté latino est omniprésent. C'est un Rock de plus de neuf minutes avec un riff répété rappelant quelque peu Deep Purple ou Steppenwolf, assez ironiquement.
"Steppenwolf" a été écrit pendant que Calvert lisait le roman de Hermann Hesse du même titre. La chanson est un récit à la première personne d'une créature mi-homme / mi-loup à l'affût. Calvert en avait écrit les paroles quand Adrian Wagner, pour son album "Distances Between Us" (1974), "...voulait une chanson sur la vie dans les villes et je relisais 'Steppenwolf' de Hesse à l'époque. Il me semblait qu'il y avait une mythe fort sur la vie en ville et cela m'a donné l'idée de base...".
La chanson était donc apparue pour la première fois, sous une forme beaucoup plus synthétisée sur l'album de Wagner. La version de Hawkwind est beaucoup plus longue et toute la chanson est absolument tueuse! C'est une chanson sur la vie citadine et les mythes liés à la vie en ville. La chanson a un excellent pont musical pour guitare, et un bon rythme entrainant, avec beaucoup d'orgue, et du saxo ajouté au mix plus tard.
La musicalité est toujours aussi bonne, en particulier lors d'excursions spatiales telles que la merveilleuse pièce instrumentale "City Of Lagoons" avec Mellotron saturé. Pas très typique de Hawkwind, mais agréable à écouter. Cet instrumental floydien est une chanson à tempo moyen, avec des synthés étincelants et des tourbillons galactiques. Il est bluesy, mais l'arrière-plan est spatial avec son ambiance répétitive. C'est un morceau composé par Powell, bien que crédité à tort à House lors de la sortie de l'album.
L'album présente certaines des œuvres les plus trippantes de Hawkwind, notamment le court "The Aubergine that Ate Rangoon", animé par des battements de cœur et les accents percutants de Rudolph; Les synthés génèrent des agrandissements psychédéliques énergétiques d'imagerie mystique. Le violon électrique de Simon House et le saxo de Turner dictent l'atmosphère. Son titre fait référence au Medicine Show du Dr West et au single "The Eggplant That Ate Chicago" du Junk Band en 1967.
C'est un morceau de Jazz bizarre, instrumental, cette fois écrit par le bassiste Paul Rudolph et animé par le synthétiseur et la basse. Celui-ci est beaucoup plus rapide, funky et intéressant grâce à la présence du saxophoniste Nik Turner. Cela se termine par les bruits de la circulation bruyante qui se transforment en "Kerb Crawler". Morceau le moins spatial, C'est une sorte de Hard Rock énergique avec une touche de saxophone. Celui-ci tourne avec une guitare et un rythme entraînant. Les paroles orientées fou de voiture sont reprises par un break principal fort, un orgue scintillant et un riff de guitare déformé. Les paroles sont toujours irrésistibles et peu de personnes ne trouveront de paroles comme celle-ci sur de nombreux albums.
"Kerb Crawler", remixé par David Gilmour, est sorti en single avec "Honky Dorky" en face B avec les musiciens qui jouent sur "Reefer Madness". Il y aura deux versions de la face A, l'originale et un re-mix fait par David Gilmour de Pink Floyd, et c'est ce dernier qui apparait sur l'album. Il a un très bon break de guitare et la chanson est assez intéressante, mais elle n'a pas bien fonctionné en tant que single malheureusement, car pour une chanson assez forte, elle est malheureusement trop courte.
Vient ensuite "Kadu Flyer", un étrange melting pot de claviers, synthétiseurs, flûte égyptienne et même un sitar qui sonne comme une vieille chanson psychédélique qui aurait pu sortir huit ans auparavant. Elle commence à rocker, mais vers la fin, elle devient tout orientale avec l'utilisation du sitar. Le chant est à nouveau très différent de celui de Hawkwind précédent mais avec des paroles édifiantes sur un vol mystique. Turner est le chanteur principal et House joue du sitar. La voix de Turner laisse beaucoup à désirer, mais le morceau est quand même intéressant. Il est principalement bien structuré jusqu'à la dernière partie, où les choses sont plus improvisées. La chanson se transforme alors en un instrumental prolongé avec des cris du saxophone et du violon. Les paroles de "Kadu Flyer" ont été écrites par Turner, qui les a créditées à Jamie Mandelkau pour des raisons juridiques (Turner était toujours sous contrat avec United Artists ou Douglas Smith). Calvert reçoit également un crédit d'auteur sur certaines versions. A noter que Kadu est une abréviation de Katmandou.
Le disque se termine en grande forme avec "Chronoglide Skyway" qui est un instrumental composé par House, bien que crédité à tort à Powell lors de la sortie de l'album. On y trouve de bons claviers, des effets de saxophone agréables, de jolis riffs de guitare le tout avec un bon support par la section rythmique, basse et batterie. Cela commence avec des effets intéressants et est assez minime au début. Mais ça finit par tomber dans un motif rythmique, assez spatial comme on peut s'y attendre. Le saxophone traité dans celui-ci est d'une délicate attention. Le morceau conclut l'album avec un gong et quelques effets de hurlements de vent. Les paysages sonores glaciaux avec des bandes de synthétiseur et des tons de saxophone tourbillonnants créent une atmosphère éthérée. Les instrumentaux de Hawkwind sont toujours un pur délice. La mélodie de celui-ci sonne en partie comme "Autobahn" dans certains passages. La lead guitare est un apport sensationnel et cela élève la musique principalement grâce à un beau long solo de guitare trippy.

En conclusion, la nouvelle direction musicale est intéressante et le musicalité et le feeling sont toujours présents.
"Astounding Sounds, Amazing Music" a atteint la 33e place dans les Charts Britanniques.


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Message par alcat01 » jeu. 23 mars 2023 11:11

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The Illinois Speed Press - The Illinois Speed Press (1969)
Il y avait énormément de musiciens américains à la fin des années 60 et au début des années 70 dont le son avait des éléments qui pouvaient remonter à Buffalo Springfield.
The Illinois Speed ​​Press était meilleur que beaucoup, en partie à cause de la double ligne de front de guitare des co-fondateurs Paul Cotton et Kal David qui a parfois donné à la musique un peu une sensation Allman Brothers, et en partie parce que, alors que beaucoup de ces autres les groupes se concentraient sur le côté Richie Furay de Springfield et le rendaient plus fade et plus commercial, The Illinois Speed ​​Press collait davantage avec le côté hard-rock et intelligent de Steve Stills / Neil Young. (Il y a même une chanson sur le LP intitulée "Pay the Price", bien que ce ne soit pas la chanson de Steve Stills.) C'est le premier de leurs deux albums, et le seul à présenter un vrai groupe (le second, Duet, était essentiellement Cotton et David avec des musiciens de studio, après quoi David a formé les Fabulous Rhinestones et Cotton a remplacé Jim Messina dans Poco). Les morceaux notables incluent "Hard Luck Story", un blues lent de Chicago; « RNS », qui ressemble un peu à « Midnight Rider » ; « Be a Woman », qui se rapproche le plus du son de Buffalo Springfield ; et les deux morceaux calmes, "Here Today" et le court "Sky Song", avec des paroles sur une rencontre fortuite avec un membre éminent de la société (un thème populaire de l'époque). Ils ne se font aucune faveur avec le premier morceau, "Overture", qui est un mélange bruyant d'extraits de divers autres morceaux, dont beaucoup sonnent comme des premières prises grossières.

(Au fait, si le nom "Illinois Speed ​​Press" ressemble quelque peu à "Chicago Transit Authority", c'est parce que chacun était l'idée de James William Guercio, le manager/producteur des deux groupes.)
fatpidgeon


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Message par alcat01 » jeu. 23 mars 2023 13:52

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Secret Sessions 1999 - Corky Laing, Ian Hunter, Mick Ronson, Felix Pappalardi
Un véritable méli-mélo de sessions de 1978 avec deux morceaux du précédent Makin' It on the Street de Corky Laing inclus pour remplir l'album (dont l'un représente les crédits de couverture d'Eric Clapton et Dickey Betts) !
Parmi les morceaux restants, trois comportent des overdubs inutiles de Leslie West (répondez sur une carte postale pour expliquer pourquoi vous voudriez superposer la guitare de Leslie West sur celle de Mick Ronson) et un est une reprise inutile d'une chanson MOR assez banale. Cela dit, un album à peu près décent peut être récupéré à partir de cet emballage légèrement de mauvaise qualité.

Les trois premiers morceaux sont co-écrits par Hunter-Laing et, en plus de ne pas être dans le meilleur ordre de marche, ils font une ouverture plus que décente à l'album. La piste 4 de Laing, The Best Thing, n'est certainement PAS ce qu'elle prétend être et bien que "I Hate Dancin'" (également de Laing) soit loin d'être une grande chanson, le groupe en fait un poing décent.
La prochaine étape est la meilleure chanson de l'album; "The Outsider" de Hunter qui sera récupéré par lui pour les années suivantes sur You're Never Alone With a Schizophrenic et c'est une belle performance mettant en vedette Laing au chant principal et uniquement entachée par les overdubs LW susmentionnés.
En fait, l'album comprend une piste vidéo bonus de la chanson jouée en direct en studio par le groupe de base de quatre musiciens et, malgré la distorsion du son vidéo, la performance est excellente avec le travail de guitare de Ronson d'une brillance éclatante.
Passant rapidement sur la reprise de Randy Vanwarmer, le dernier morceau des sessions est une autre reprise, cette fois d'une chanson de Billy Joe Shaver. Ce n'est rien de spécial, et encore une fois, le jeu legato de Leslie West remplit tous les espaces disponibles, mais pour être juste, il est tout à fait écoutable en tant que remplisseur.
Des deux morceaux de Laing de 1977, "On My Way to Georgia", avec Clapton et Betts, est oubliable tandis que le morceau de clôture, malgré ses paroles éculées, est mélancolique et bien joué et est une assez belle façon de terminer l'album.
sfhulluk


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Message par alcat01 » jeu. 23 mars 2023 18:04

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Light As A Feather de 1973 est très probablement l'œuvre la plus définitive de la prolifique carrière de Chick Corea - et presque certainement la vitrine définitive du piano électrique Fender Rhodes, qui a été soumis à l'entraînement de toute une vie entre les mains infatigables de Corea. C'est l'un des tout premiers albums de jazz dont je suis tombé amoureux, et je le considère toujours comme un classique : les facultés d'improvisation d'Airto Moreira, Stanley Clarke, Joe Farrell et Corea atteignent fréquemment des sommets fulgurants, produisant un ensemble de musique énergique, contagieuse et brillamment bonne, et évitant avec bonheur les pièges de la largesse dont souffriront les albums ultérieurs de Return To Forever.

L'album s'ouvre sur son morceau le plus faible, " You're Everything " ; la mélodie de Corea est d'une complexité caractéristique, mais contrairement aux autres morceaux de l'album, elle est quelque peu insaisissable et n'atteint jamais vraiment sa vitesse de croisière. Néanmoins, bien qu'il s'agisse du seul morceau de Light as a Feather qui n'ait jamais été reconnu, la voix éthérée de Flora Purim et le narguilé sans fantaisie de Corea contribuent à établir l'ambiance de l'album dans son ensemble. Le morceau-titre, qui est peut-être le titre de gloire de Stanley Clarke, étire vraiment le groupe et met en évidence une certaine magie à l'œuvre. Purim a droit à quelques couplets à chaque extrémité, et on a l'impression que c'est la suite logique des accompagnements de samba d'Astrid Gilberto - c'est-à-dire jusqu'à ce que le groupe, immédiatement après, pousse la musique plusieurs étapes plus loin, créant un mélange de fusion jazz-rock moderne à saveur brésilienne qui n'a jamais été reproduit sur aucun autre album que j'aie jamais entendu (à part un obscur mais formidable album que Corea a fait avec Stan Getz [Captain Marvel] la même année).
Quant à "Captain Marvel", la chanson, c'est l'un de ces morceaux de musique que je ne me lasse jamais d'écouter. Qu'est-ce qui ne va pas ? Elle est aussi serrée (et presque aussi courte) qu'une chanson pop, possède une mélodie indélébile et un refrain ridiculement accrocheur ; pendant ce temps, le jeu de Corea est tout simplement hors normes, Airto va à mille à l'heure, et Farrell apporte sa contribution avec un merveilleux solo de flûte. Cette chanson est tout simplement un grand moment. Le morceau suivant, "500 Miles High", est à peine plus loin, avec sa mélodie tout aussi satisfaisante et la façon dont les musiciens l'entourent de permutations toujours nouvelles - à tel point que l'on se rend à peine compte qu'ils répètent en fait la même structure pendant plusieurs minutes. Farrell repasse au sax ténor pendant cette interaction lucide et jive et manque de peu de mettre le feu à vos haut-parleurs. Et le climax, avec Purim hurlant un falsetto sur le refrain central et Corea jouant de la wah-wah dans une grêle de claquements de cymbales, est à ne pas manquer !
Les choses se calment considérablement pour le bref "Children's Song", qui est simpliste dans sa forme mais cérébral dans son ton - sonnant un peu plus approprié à une bande originale de film arty, mais servant d'interlude d'équilibre agréable entre le matériel plus excité. "Spain", qui est peut-être devenue la composition la plus durable de Corea, conclut les festivités. Ode affectueuse aux racines de sa famille, elle commence par une introduction solo réfléchie et émotive (basée sur le "Concierto de Aranjuez" de Joaquin Rodrigo) avant d'établir son propre thème mélodique et d'éclater en un hommage littéral avec une démonstration festive de battements de mains et de cris.
C'est une manière appropriée de souligner l'esprit optimiste de l'ensemble du disque - et la preuve vivante que le jazz n'a pas besoin d'être sombre et déprimant pour être vital !
silentway


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