Re: 1970 ! Il y a 50 ans... Quels albums écoutons-nous toujours de cette année ?
Posté : mer. 22 janv. 2020 14:00
1970, je n'ai pas été touché par la grâce du rock (...),
un peu jeune pour un petit montreuillois qui ne sait absolument rien du blues.
Quand il y a une fête de famille, on passe des disques de paso doble et d'accordéon.
La musique par elle-même... quelques premiers titillements ténus.
Chez la personne qui me garde le jeudi, sa fille écoute des disques de Richard Anthony. Le train, je l'entends siffler souvent.
Je préfère largement lire des magazines de petits mickeys, ou gamberger avec des cahiers de jeux.
Si j'allume le transistor, je n'écoute que les émissions de divertissements, avec des Francis Blanche ou Fernand Raynaud
Et parfois, j'entends des trucs aux sonorités d'un autre monde. Comme cet étrange air... quelle voix bizarre... Il s'en passe des trucs dans cette chanson genre orchestre pétulant... "Si-hao-zéreune..."
C'est deux ans plus tard que l'esprit sain de la chanson française me touchera, avec un Big Bazar des plus attrayants.
J'ai oublié de mentionner que, tout de même, je connais déjà assez bien un chanteur : Jacques Brel
Mais là c'est autre chose. Une initiation à des orchestrations pop, étape nécessaire, et d'autres suivront en temps utile.
Je vais en plusieurs mois découvrir quelques chanteurs intéressants, et surtout un sur lequel je flashe : Julien Clerc
Qu'est-ce qui le rend si spécial à mes yeux ? Pas son look séduisant de jeune dieu grec (quoique...),
sa voix (la fameuse voix de chèvre dixit certains doux crétins), un peu...
Non, ce sont surtout d'abord les superbes textes des chansons qu'il aligne. Par la suite, ce sera un tout pour Bibi (Jean-Claude Petit !)
Et encore, sur Des jours Entiers... on est pas forcément dans le déstabilisant, genre "Poissons Morts"
Avec les chansons de Julien Clerc, charpentées par les mots de Étienne Roda-Gil... ON VOYAGE !
Dans l'espace et dans les temps, parfois oubliés. On quitte la ville quelques minutes, on oublie la solitude, ou bien elle est plus douce.
et pour peu que l'on ait l'esprit un peu romantique, on trouve l'amour au creux de chaque chanson, ou presque.
Rien que "Zucayan" sur cet album est un bel exemple.
Ce n'est peut-être pas le 33 tours que je conseillerais pour découvrir les années 70 de Juju, mais c'est celui de 1970.
Quatre textes par Maurice "Momo" Vallet, qui en général n'en pose que deux par album.
C'est du petite moitié chansons évidentes : le tube "La Californie", et moitié écriture compos plutôt tranquilou/contemplativo-languissants.
Donc, 50 ans plus tard j'écoute toujours, quand le besoin s'en fait sentir ce disque, au milieu des autres des seventizes,
orchidées musicales du quatuor Clerc/Petit/Roda-Gil/Vallet, au charme inépuisable.
Sans le savoir encore, je retrouverai Jean-Claude Petit deux ans plus tard, époque lycée, sur ce disque de François Béranger,
sur lequel il partage les orchestrations avec le moins connu Bernard Gérard.
Mais faut dire cet arrangeur et chef d'orchestre de très grand talent a bien donné pour la chanson et la musique.
Années lycée années PATaugas/PATchouli/PATdêf : ce fut surtout Maxime Le Forestier (le gros kif des lycéens), Yves Simon...
et plus tard Lavilliers et Mama Béa, pour les branchés.
Un après-midi, je me prends "Tranche de Vie" en pleine tronche (grâce à Chantal), et ça secoue.
C'est pas le même folklore que Juju dans une page de Mademoiselle Âge Tendre.
On est dans le dur, dans la réalité, et parfois dans ce qu'elle a de plus sombre.
Le Père François peut faire voyager lui aussi, quand même, mais on atterrit très vite.
Il raconte la rue, l'urbain, le turbin le vrai, la répression, l'injustice des hommes, la révolte et l'amour aussi.
Merci François, toi qui nous a quitté. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, on l'avait compris.
un peu jeune pour un petit montreuillois qui ne sait absolument rien du blues.
Quand il y a une fête de famille, on passe des disques de paso doble et d'accordéon.
La musique par elle-même... quelques premiers titillements ténus.
Chez la personne qui me garde le jeudi, sa fille écoute des disques de Richard Anthony. Le train, je l'entends siffler souvent.
Je préfère largement lire des magazines de petits mickeys, ou gamberger avec des cahiers de jeux.
Si j'allume le transistor, je n'écoute que les émissions de divertissements, avec des Francis Blanche ou Fernand Raynaud
Et parfois, j'entends des trucs aux sonorités d'un autre monde. Comme cet étrange air... quelle voix bizarre... Il s'en passe des trucs dans cette chanson genre orchestre pétulant... "Si-hao-zéreune..."
C'est deux ans plus tard que l'esprit sain de la chanson française me touchera, avec un Big Bazar des plus attrayants.
J'ai oublié de mentionner que, tout de même, je connais déjà assez bien un chanteur : Jacques Brel
Mais là c'est autre chose. Une initiation à des orchestrations pop, étape nécessaire, et d'autres suivront en temps utile.
Je vais en plusieurs mois découvrir quelques chanteurs intéressants, et surtout un sur lequel je flashe : Julien Clerc
Qu'est-ce qui le rend si spécial à mes yeux ? Pas son look séduisant de jeune dieu grec (quoique...),
sa voix (la fameuse voix de chèvre dixit certains doux crétins), un peu...
Non, ce sont surtout d'abord les superbes textes des chansons qu'il aligne. Par la suite, ce sera un tout pour Bibi (Jean-Claude Petit !)
Et encore, sur Des jours Entiers... on est pas forcément dans le déstabilisant, genre "Poissons Morts"
Avec les chansons de Julien Clerc, charpentées par les mots de Étienne Roda-Gil... ON VOYAGE !
Dans l'espace et dans les temps, parfois oubliés. On quitte la ville quelques minutes, on oublie la solitude, ou bien elle est plus douce.
et pour peu que l'on ait l'esprit un peu romantique, on trouve l'amour au creux de chaque chanson, ou presque.
Rien que "Zucayan" sur cet album est un bel exemple.
Ce n'est peut-être pas le 33 tours que je conseillerais pour découvrir les années 70 de Juju, mais c'est celui de 1970.
Quatre textes par Maurice "Momo" Vallet, qui en général n'en pose que deux par album.
C'est du petite moitié chansons évidentes : le tube "La Californie", et moitié écriture compos plutôt tranquilou/contemplativo-languissants.
Donc, 50 ans plus tard j'écoute toujours, quand le besoin s'en fait sentir ce disque, au milieu des autres des seventizes,
orchidées musicales du quatuor Clerc/Petit/Roda-Gil/Vallet, au charme inépuisable.
Sans le savoir encore, je retrouverai Jean-Claude Petit deux ans plus tard, époque lycée, sur ce disque de François Béranger,
sur lequel il partage les orchestrations avec le moins connu Bernard Gérard.
Mais faut dire cet arrangeur et chef d'orchestre de très grand talent a bien donné pour la chanson et la musique.
Années lycée années PATaugas/PATchouli/PATdêf : ce fut surtout Maxime Le Forestier (le gros kif des lycéens), Yves Simon...
et plus tard Lavilliers et Mama Béa, pour les branchés.
Un après-midi, je me prends "Tranche de Vie" en pleine tronche (grâce à Chantal), et ça secoue.
C'est pas le même folklore que Juju dans une page de Mademoiselle Âge Tendre.
On est dans le dur, dans la réalité, et parfois dans ce qu'elle a de plus sombre.
Le Père François peut faire voyager lui aussi, quand même, mais on atterrit très vite.
Il raconte la rue, l'urbain, le turbin le vrai, la répression, l'injustice des hommes, la révolte et l'amour aussi.
Merci François, toi qui nous a quitté. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, on l'avait compris.