le gang qui va ravager sans appel possible le rrrrrr rrrr rrrrr habituel, et réveiller les pulsions les plus dégueulasses des amateurs de musique (cuisiner au four des loukoums vers 3 heures du matin, se saouler à l'antipuce pour chat, réaliser un puzzle représentant Castex les yeux bandés avec une plume dans le, ou fumer 150 bidis d'un seul coup, si on a la bouche assez grande).
Dans la mesure, où le mélomane vit par procuration, il est nécessaire de le préparer comme on attendrit une escalope.
Déjà, trouver une photo des gars qui composent l'orchestre avec comme fond un mur de briques.
Un fleuriste ou une enseigne d'électroménager, çà le fait pas trop.
Ensuite, les tronches, pas de sourire, surtout, un qui rigole, c'est foutu. La tronche en biais, parfait, on est dans le sérieux, prêt à allumer le bobtail cocktail Molotov ou à éventrer latéralement le bourgeois.
Les gars obligatoirement habillés au dépouillez-moi-là, avec des fringues modestes, mais dont on sent le côté arty sous-jacent. Un détail important mais qui se discute, le rouleau de PQ vide dans le calbar. Peut faire trop, ou pas assez. Ou un tube d'essuie-tout. Ou un raccordement d'évier (droit, pas coudé).
Et voilà où, je voulais en venir, Ashtray Navigations, Greatest Imaginary Hits,
une compilation anniversaire, sortie en 2020, d'un ensemble anglais des plus radicaux.