Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

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Echoes
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Echoes » jeu. 11 août 2022 11:13

J’aime bien ce groupe, Battlement sorti deux ans plus tard est très bon également.
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alcat01
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 11 août 2022 12:00

A propos de "Battllement"...

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"Battlement" a été un succès tout à fait inattendu. C'est un disque plutôt bien connu des fans de prog en raison de ses similitudes frappantes avec le Genesis du début et l'esprit sublime de Camel (de fortes doses de merveilleuse flûte) où les vocaux ont vraiment une ressemblance marquée avec ceux de Peter Gabriel.

L'album a subi un parcours semé de moultes péripéties avant de voir le jour. Après de nombreux changements de line-up et après avoir écumé les scènes de l’Est de la France et d’Allemagne pendant près de huit ans, bien souvent en compagnie de Novalis et plusieurs fois avec Atoll, Neuschwanstein avait fini par rentrer en studio en Octobre 1978.
Pendant plus d’un mois, le groupe travailla sur "Battlement"avec Dieter Dierks, également producteur de Scorpions.
La production est propre avec une réalisation tout à fait remarquable. Pour cette époque, la qualité sonore est pratiquement optimale.

"Battlement" est une belle œuvre luxuriante, et l'un des meilleurs enregistrements sonores réalisé de façon indépendante.
Beaucoup de mellotrons, guitares acoustiques et électriques, un travail unique au clavier et beaucoup de mélodies intéressante et colorée, avec un gros son de pedal-bass.
Il s'agit d'un véritable classique du Rock Progressif continental et il mérite bien son titre.

Dans les faits, ce disque est devenu l'un des plus importants du Prog Symphonique Allemand des années 70. Claviers et guitares se disputent la part belle au sein de morceaux dont la durée reste dans la moyenne pour du Progressif, oscillant entre cinq et huit minutes.
Plus ou moins fréquemment viennent se poser des passages à la flûte, en complément d’un synthé déjà très présent, et contribuent à créer une ambiance planante, voire enchanteresse, à l’album.
La voix calme et posée de Frederic Joos est un atout de plus dans la manche du sextet, car elle illumine réellement des compositions qui, n’en étant pas moins belles, sont pourtant relativement sombres et mélancoliques.
Mais il ne faut pas rejeter les autres membres pour autant car le duo rythmique composé de Zimmer et de Schwarz se révèle très solide à travers les changements de structure qui apparaissent dans leur répertoire, et Weiler offre de nombreux solos finement élaborés et les textures de sa guitare complétent de manière appropriée le synthé et / ou la flûte en de nombreuses occasions.

Le chanteur et guitariste acoustique Frédéric Joos, entré dans le groupe quand il a été décidé que Neuschwanstein avait besoin de souligner l'aspect mélodique de sa musique, et avec lui à son bord, la formation a effectivement bénéficié du goût de Joos pour les sons folkloriques et un timbre vocal évocateur (quelque chose comme Gabriel rencontrant Bornemann).
Cela ajoutait un nouvel élément à joindre aux ambiances sombres et aux orchestrations pompeuses qui sont si essentielles au son de Neuschwanstein.
Le jeu de guitare de Roger Weiler est manifestement inspiré par Steve Hackett. En dépit de cela, c'est un excellent album, sans aucune perte.

Les sept compositions très mélodiques et harmoniques du disque possèdent un son chaud et des claviers luxuriants (piano, Mellotron, Fender Rhodes piano électrique, synthétiseur et orgue), belle flûte, guitare électrique sensible, guitare acoustique nasillarde, une section rythmique décente et une jolie voix en Anglais (avec un charmant accent Allemand).
Les chansons font penser de temps en temps aux albums "A Trick of the Tail" et "Wind and Wuthering" de Genesis, car la voix de Frédéric Joos est considéré par beaucoup comme très semblable à celle de Peter Gabriel mais aussi avec au chanteur des Strawbs Dave Cousins.
Le matériel du groupe est tout simplement étourdissant et bien poli, leur musique est bien conçue et très bien exécutée, avec des claviers et de la guitare riches et mélodieux, une belle flûte et une voix très, très fine.

Chaque morceau est de bonne qualité et le LP est presque assez bon pour être considéré comme ce que l'on pourrait appeller un chef-d'oeuvre:
"Loafer Jack" où apparait Hermann Rarebell en invité derrière la batterie, démarre l'album dans un esprit très ménestrel.
"Ice with Dwale" se traine vers des lieux plus languissants, affichant une humeur plus introspective avec des accords de guitare acoustique et des lignes de flûte aériennes.
C'est surtout à partir de "Intruders and the Punishment", très rythmé, que le génie musical du groupe se met en place et développe son plein potentiel. C'est le point culminant de l'album avec des claviers ondulants aux mélodies divines et des paroles qui rappellent les épreuves d'Ulysse pendant l'Odyssée avec des passages majestueux inoubliables.
"Intruders and the Punishment" et surtout le morceau suivant "Beyond the Bugle" affichent une sensibilité captivante épique sans perdre le contact de la richesse mélodique grâce à sa fantastique montée en puissance et son solo de basse trépidante extraordinaire.
Le groupe fonctionne comme un ensemble parfaitement huilé, plein de majesté et d'énergie dans ces deux titres et le morceau suivant, "Battlement", qui est le sommet de l'album, avec Neuroth agissant comme un maître de cérémonie le plus efficace avec son arsenal de claviers (Moog, synthé à cordes, pianos à queue et électriques, mellotron, orgue).
"Battlement" comprend certains des segments les plus sombres de l'album, ainsi que quelques-uns des passages les plus rêveurs, tous assortis avec une fluidité impeccable. C'est un morceau presque troublant qui comporte de jolis vocaux de la part du bassiste Rainer Zimmer.
L'avant-dernière chanson "Midsummer Day" rajoutée en bonus revient vers le côté romantique de "Ice with Dwale", mais avec une tension légèrement améliorée
"Zärtlicher Abschied", le dernière morceau du disque fonctionne de manière efficace en tant que tel. Il s'agit d'un instrumental d'une beauté incroyable qui mêle la magnificence de la splendeur prog Symphonique standard et les nuances de la musique folk joyeuse: son esprit de fête est sans aucun doute irrésistible du début jusqu'à la fin.
Les dialogues savoureux de flûte et de synthé et les éléments mélodiques fournies par la guitare solo sont parfaitement soutenue sur la section rythmique et la base harmonique portées par la guitare acoustique. C'est un vestige de l'adaptation originale d'"Alice In Wonderand" du groupe en 1974. Ce beau morceau soulève un thème bien connu de Genesis, et, soit dit en passant, l'appropriation directe des 'Charterhouse legends'.

A sa sortie en 1979, l'album fut un véritable mystère. La première version avait une couverture, sans absolument aucune info sur le groupe. Des années plus tard, grâce à Internet, plus d'infos ont été données sur le groupe. Il semble qu'ils avaient tourné en Allemagne en première partie de Novalis, un autre groupe Prog Allemand.

Il a fallu deviner d'où venait cette formation, parce que, bien que cela semblait être un groupe Allemand, il n'y avait pas réellement d'accent allemand dans le chant comme la voix de Frank Borneman, le chanteur d'Eloy, par exemple.
Le disque se vendit à environ 6000 copies, ce qui est parfaitement respectable, un véritable exploit pour un groupe non signé sur un label indépendant avant l'âge d'or de l'Internet.

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Message par gabuzomeuzomeu » jeu. 11 août 2022 12:45

Unserious Sam a écrit :
jeu. 11 août 2022 10:29
:baillezzz:
Merde c'est de la prog, ça ne devrait pas te faire bailler !
Remet-toi un octuple album de Yes ça réveille :mdr3: :hurt1: :diable: :gene: :cloonzzz:
L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)

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Message par Unserious Sam » jeu. 11 août 2022 12:52

Non, c'est pas ça qui me fait bailler... Mais laisse tomber, c'est pas grave :hehe:
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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Message par alcat01 » jeu. 11 août 2022 14:01

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Ganafoul composé de Jean-Yves Astier, Jack Bon et Yves Rothacher sort son premier album "Saturday Night" en 1977.
Le mot 'Ganafoul' est tiré de l'argot-patois du coin (Givors) et il signifie "Comme un fou".

Du 20 au 30 Août, le trio estrentré aux studios 20 à Angers pour l'enregistrement de son premier opus.
Toutes les compositions sont signées Jack Bon. Jean-Yves Astier et Yves Rothacher en cosignent respectivement une et deux.

Ce brûlot comprenant neuf titres, tous en Anglais:
Le morceau d'ouvertue "Let Me Burn" est un Boogie style ZZ Top avec les guitares en avant et des breaks fort judicieux.
Moins speedé, mais plus lourd, "Danger Zone" lui succède.
"Helvetia Song" est une chouette ballade tandis que "Free Tomorrow", avec l'apparition de la wah wah sonne résolument plus pop.
"Saturday Night", Boogie-Blues brûlant, est renforcé par un piano martelé.
Ca déménage tout autant, sinon plus avec "Dreamer", "Get Out Of Here" et "Roll On" qui débordent tous d'énergie.
On se sépare avec "Move On Faster", un thème peut-être plus abordable mais toujours aussi swinguant.

"Saturday Night", réalisé en quelques dix jours, sonne très brut, très live et, si la production est simple, elle n'en est pas moins claire et efficace, ce qui renforce la cohésion de cet album.

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Message par alcat01 » jeu. 11 août 2022 15:02

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La pochette de l'album n'est pas terrible, période de disette oblige. Le bandeau rouge dans l'angle fait un peu cheap, mais la richesse est intérieure.
Les grands prêtres Bruford et Wetton, évincés de la cour du roi pourpre, ont mis les grands moyens et le vieux mellotron phtisique a été remplacé par un Yamaha CS 80 polyphonique de dernière génération parachuté par nos alliés nippons.
Un jeune prodige, aguerri sur la tournée USA du roi pourpre, en prend les commandes. Aussi violoniste, Eddie Jobson nous gratifie de superbes mélodies rappelant les meilleurs moments de "For Girls Who Grow Plump In The Night" de Caravan.

Alan Holdsworth, mitrailleur stratosphérique transfuge des francs-tireurs Soft Machine et Gong, asséne des solos ravageurs. John Wetton n'a jamais aussi bien chanté et n'ayant pas encore simplifié son jeu de basse, il régale encore les auditeurs de rythmes aux métriques impaires, admirablement épaulé par le fidèle Bill Bruford et son kit électronisé.

Cet album est unique et spécial d'une manière tout à fait incomparable. La façon dont le clavièriste violoniste virtuose Eddie Jobson entraîne le groupe à sa suite est tout aussi impressionnante. L'auditeur ne peut qu'avoir de la nostalgie de cette époque malheureusement révolue. Chaque morceau a une mélodie incroyablement forte et certainement suffisamment de feux d'artifice instrumentaux pour satisfaire le fan de prog le plus enragé. La musique est évidemment influencée par King Crimson et Yes.

C'est un disque vraiment spécial, unique en son genre qui fait partie des albums de Symphonic Rock classique. "In the Dead of Night", "By the Light of Day" et "Presto Vivace (and reprise)" est un très bon début pour un bel album. Le rythme parfait est joué par l'un des meilleurs batteurs du monde, des voix fortes et des guitares sont soutenues par le violon électrique avec un son frais des claviers.

La musique est caractérisée par des couches de synthétiseurs, des guitares et de la basse d'inspiration Jazz et, en général, par une musicalité de qualité exceptionnelle.
Cet album contient tous les classiques de Rock Symphonique: des instrumentaux forts, des changements de tempo et de rythme, un jeu vertueux dans les chansons up-tempo et ballades. Un classique. Le son de fusion fortement influencé par le Rock et une pincée de musique ambiante saupoudrée dans le mélange atteignent leur apogée avec ce disque.

L'opus d'ouverture Prog Rock, en fait une suite en quatre parties, "In the Dead of Night" est un des piliers de l'album.
Mais les autres morceaux, qui se penchent un peu plus vers le Jazz Fusion (un peu comme J. L. Ponty) sont aussi des chefs d'oeuvre qui sonnent merveilleusement bien.
"In the Dead of Night" s'ouvre avec une partie rythmique erratique saccadée jouée brillamment de Bruford, les accords de synthé de Jobson, et le vibrato de guitare d'Holdsworth.
Difficile de suivre Bill Bruford, comment peut-il fait-il cela?
Les solos de Holdsworth sont magnifiques et entièrement satisfaisants, surtout compte tenu du peu d'espace que lui laisse structurellement Jobson.
Wetton fait vocalement des duos avec lui-même sur ce rythme complexe. Des changements de mesure raccrochent les couplets ensemble.
Après un second couplet et le refrain, Allan se lance dans un solo de guitare qui se construit peu à peu et de plus en plus vite, culminant dans un passage à vitesse assez vertigineuse avant que John n'ajoute un autre couplet.
Le tempo de la première partie se fond ensuite littéralement dans la seconde:
"By the Light of Day" démontre un sens éthéré, créé par les claviers, et conduit jusqu'à un solo de violon électrique moelleux par Eddie.
La troisième partie, "Presto Vivace & Reprise" n'est pas seulement un titre, mais aussi un tempo pour ce lien musical, qui dispose du duo Eddie et Allan qui jouent des pistes identiques à hyper-vitesse, avant de reprendre la section d'ouverture menant à la conclusion de la chanson.
"Thirty Years" est une chanson déplorant 'ce qui aurait pu être'. L'ouverture morose cède la place à des couplets sur tempo Rock, suivis par une alternance de solos d'Allan à la guitare et au violon électrique d'Eddie.
Mais La variété des sons se poursuit avec "Alaska" qui est un instrumental composé par Jobson. Cette chanson est entiérement faite pour les claviers d'Eddie Jobson avec des murmures électroniques froids qui correspondent parfaitement au titre de cette chanson qui rappelle un peu le travail de Tangerine Dream à la fin des années 70. Bill, John et Allan n'assurent que le support alors qu'Eddie joue comme un fou.
Le travail sur "Alaska" fonctionne si bien que Jobson évoque des images d'une immensité balayée par le vent, désolée, un paysage enneigé sur ses synthés.
Le morceau cède la place à un échange brulant entre les quatre musiciens dans le conte de la survie déchirante de "Time To Kill", une chanson avec certaines sensibilités pop révèlant les voix de John créées par multi-piste et le violon électrique bizarre d'Eddie. Ceci est d'ailleurs la performance vocale de Wetton la plus déchirante de l'album.
"Time to kill" préfigure quelque peu les préoccupations d'Asia dans les années 80.
"Nevermore" qui se présente comme un morceau jazzy progressant à l'infini, se perd un peu dans un mixage effréné, mais c'est aussi un morceau très solide.
C'est en quelque sorte le morceau de bravoure d'Allan. De l'ouverture à double pistes à la guitare acoustique Allan joue alors très vite et les accords et la mélodie sont révélateurs de ses futurs travaux en solo.
Après deux couplets, Allan et Eddie nous servent des passages solo vertigineux accompagnés par une section ryjhmique sur laquelle Bill fait encore un excellent travail.
"Nevermore" se développe, en fait, comme un morceau symphonique, avec des changements de texture colorés de la part de Jobson. Son solo de violon électrique est littéralement 'électrisant'.
"Mental Medication" commence assez magnifiquement avec Allan qui déchaîne la mélodie et la voix sincère de John introduit le thème de la chanson. On sent également que c'est une composition d'Holdsworth car il dépose quelques doux accords de Jazz sur lesquels suit la ligne vocale de Wetton.
La première partie instrumentale est classique des changements de Jobson sur lesquels lui et Allan se mesurent à nouveau pour des solos rapides et enfièvrés.
La seconde est composée par Bill, rappelant sa période "Feels Good To Me". Il se bloque sur un tempo décalé pendant que le jeu de basse de John rappelle à tous qu'il est plus que simplement un grand chanteur. Retour au thème principal avec le chant, puis le jeu de guitare.

La musicalité pure est hallucinante! Ce premier album de U.K. se doit d'être en bonne place dans toute discothèque qui se respecte et il n'a jamais été égalé par aucun de leurs albums suivants.

Grâce à cet opus, U.K. est resté dans les mémoires comme l'un des rois du Rock Progressif. Le style d'Eddie Jobson est totalement unique avec les claviers (très différents de Emerson ou de Wakeman, par exemple) et le violon électrique, avant-gardiste, futuriste, très mélodique et complexe. Avec ce magnifique travail, Jobson est devenu l'égal d'Emerson ou de Wakeman.
Alors que d'autres groupes de Prog Rock ont été balayés par le mouvement Punk, les débuts de U.K. demeurent, tout simplement, une exception.

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Message par DaFrog » jeu. 11 août 2022 15:15

nos alliés nippons … :gratzzz:

Je deviens pas mauvais en scroll :winner:
It’s too late to be hateful :ange:

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Message par whereisbrian » jeu. 11 août 2022 15:43

La musicalité pure est hallucinante.

Pochette rare de l'album de Dorothy Freyberger (pseudo de Mabel Atarte) célèbre folksingueuse (1921-2010).
Là elle s'apprète à abattre le cheval à coup de fusil à pompe.
Une seule cartouche suffira (car elle vise pas mal).
Bien entendu, le cheval n'est pas forcément au courant que le karma de Dorothy, suite à cette acte putride,
va rouler longtemps sur la jante.
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Message par Unserious Sam » jeu. 11 août 2022 15:54

On notera qu'avant de perpétrer sa tuerie (de) chevaline, Mabel (de Cadix) à pris soin de mettre l'équidé au régime sans selle, ce qui, le rendant plus léger, a favorisé son transport vers l'usine d’équarrissage. Interrogée sur les raisons de son geste, l’intéressée a répondu qu'elle s'en battait les steaks (de cheval).
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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Message par alcat01 » jeu. 11 août 2022 16:04

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Après le départ de Bruford et d'Holdsworth, Wetton et Jobson, aidés par un nouvel artilleur Américain, Terry Bozzio (un autre musicien ayant joué avec Frank Zappa), maintiendront quelque temps le groupe sous forme de trio et sous respiration artificielle et U.K. sort son deuxième et dernier album studio intitulé "Danger Money" en Mars 1979.

Le départ de Bruford et d'Holdsworth aurait pu certainement laisser supposer une baisse de régime pour le disque suivant. Et pourtant, "Danger Money" a encore été mieux accueilli. Moins de monde, mais peut-être plus de qualité intrinsèque. Avec le départ de ses deux Jazz men, U.K. a parfaitement gagné en fraicheur, en générosité, mais aussi et surtout en chaleur humaine.
Bozzio n'est pas Bruford, mais c'est un batteur jazzy compétent qui réussit à négocier la musique la plus délicate de Jobson efficacement.

Leur premier album Studio était très bon, mais celui-ci est vraiment étonnant. Dans le style prog, "Danger Money" présente vraiment très peu de ressemblance avec son prédécesseur.
En réalité, les deux albums pourraient avoir été réalisés par deux groupes différents, tellement ils sont dissemblables, tant dans le fond que dans la forme. Et le son de "Danger Money" est excellent, bien supérieur à celui de son prédécesseur.

Les vocaux de Wetton sont plus prononcés, ce qui n'est pas une mauvaise chose. Bozio fait un travail admirable. Toutefois, l'absence de guitariste oblige Eddie Jobson à travailler doublement sur les claviers et les synthétiseurs pour prendre la relève et ce disque souffre de la surcompensation de violon et de claviers.

Bien que "Danger Money" ne soit pas tout à fait un concept album, la plupart des paroles sont à propos d'espionnage, du point de vue d'un agent secret, et cela est plutôt intrigant!
Il dispose d'un son étonnamment bon compte tenu que U.K. était en trio Avec une musicalité forte et des paroles intelligentes, l'album aurait pu être certainement un grand succès pour U.K. s"il était sorti quelques années plus tôt.
Car, même si le Prog Rock était en train de passer de mode en 1979, Jobson, Bozzio, et Wetton donnent à cet album tout ce qu'ils ont et même plus.

Chaque chanson est excellente, mais mention spéciale à "Carrying No Cross", un chef-d'œuvre prog de plus de douze minutes dont seules quelques personnes ont jamais vraiment entendu parler.
"Danger Money" est, en définitive, beaucoup plus intéressant musicalement que le premier album et les performances de chacun des membres du groupe sont tout simplement incroyables, même sur les morceaux plus courts.
En fait, il y a des moments où la complexité et la virtuosité instrumentale peuvent devenir écrasantes, mais les mélodies et les harmonies sont utilisées de façon très efficace, et les contrastes dynamiques sont plus prononcés!

L'équilibre se trouve entre les passages prog les plus lourds et les sections mélodiques plus calmes. Jobson et Wetton ayant écrit tout le matériel, ils ont passé plus de temps sur l'écriture ensemble et cela a très bien fonctionné. Les compositions ont une complexité intéressante qui rappelle quelque peu certains travaux antérieurs de Jobson dans Curved Air, tout en offrant aussi un côté plus Pop.

Les six chansons de l'album comprennent un mélange de morceaux alternativement plus courts et mélodiques avec des titres prog foudroyants: "Rendez-vous 602"; "Caesar's Palace Blues", et "Nothing to Lose", et des morceaux plus longs, dont "Danger Money", "The Only Thing She Needs", et l'incroyable spectacle prog "Carrying No Cross".
La première moitié est impeccable avec la chanson-titre un tantinet martiale, le romantique "Rendevous 6:02" et la chevauchée sauvage musicale de "Only Thing She Needs". La deuxième moitié n'est pas tout à fait aussi forte, mais elle offre aussi des caractéristiques très solides.
Le disque commence avec la chanson "Danger Money" qui aurait eu le potentiel pour être diffusé à la radio massivement si les solos de Jobson à la virtuosité incontestable, n'avaient pas été si longs. Ce morceau, avec un merveilleux orgue Hammond, rappelle les meilleurs moments de "Red" de King Crimson, concernant les parties instrumentales.
Bien que U.K. ne se considère pas comme un groupe 'New Wave', certaines des préoccupations de ce genre sont couvertes sur cet album; par exemple "Rendez-vous 6:02", avec sa voix douce réfléchie, et l'accompagnement pat un clavier romantique. La ballade est très jolie, avec un étonnant solo de Moog de Jobson; Une belle chanson avec de bons textes, mais, même avec un clavecin et les talents vocaux de Wetton, peut-être la moins bonne chanson de l'album.
Les choses deviennent plus engageante avec le rythme effréné d'une sorte de soundtrack intitulé "The only thing She Needs", en fait la seule chanson qui se rapproche un tant soit peu de l'interaction complexe des instruments comme sur le premier enregistrement du groupe. C'est l'un des meilleurs morceaux avec "Carrying No Cross". Il possède un son assez moderne, différent et très éloigné des chansons prog classiques, avec un merveilleux motif de batterie de la part de Bozzio en introduction.
Suit le plus musicalement aventureux et très brillant "Caesar's Palace Blues", une excellente chanson avec des paroles de Wetton et un brillant solo de violon par Jobson. Il n'y a pas tellement de claviers, mais de bonnes percussions. Jobson revisite le son des premières chansons de Curved Air: Des violons électriques style Vivaldi combinés avec des accords de guitare puissante et l'un des refrains les plus mémorables de Wetton crée une chanson qui a, contrairement à la plupart de ce disque, un réel avantage.
"Nothing to lose" est le seul véritable morceau commercial de l'album, alors que naturellement, il ressortira mieux dans la version live de "Night After night". C'est 'Le single' du disque, et il est bon et plus Pop que les autres.
Le point culminant, "Carrying no Cross", contient probablement l'un des plus beaux solo de claviers de l'histoire de la Prog music ... C'est même l'un des meilleurs morceaux de Prog Rock jamais fait! dès que le synthé commence jusqu'au final à l'orgue Hammond, cette chanson reste une superbe ode musicale. Jobson et Bozzio brillent vraiment sur cette chanson, et c'est l'une des chansons prog les plus complexes définitivement jamais enregistrées. Il rappelle vaguement (structurellement en tout cas) le morceau "Starless" de King Crimson, paru en 1974, et c'est très certainement la plus belle performance enregistrée de Jobson et son travail à l'orgue Hammond au cours du mini tremblement de terre instrumental vers la fin de la composition est tout simplement incroyable. Si un seul point culminant de "Danger money" devait être repris, ce serait cztte chanson qui se termine sur une note tranquillement dramatique.

En outre, tout l'album se tient assez bien: il est, à la fois lyriquement et musicalement, plus semblable à une bande-son, avec certains thèmes, des textures et des sons sans cesse renaissants, toujours mélangé avec des ambiances différentes et des sessions instrumentales inattendues.

Bien que tous les membres réussiront leurs projets futurs, "Danger Money" est le bel exemple de l'album fait pour se quitter, sonnant un peu comme la fin de "l'âge d'or de prog".
C'est un chef-d'œuvre de Prog absolu et très complexe.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Bastard » jeu. 11 août 2022 16:45

18 juin 1975 à Boston. Ce boot est un mix de 2 sources. Bon concert, son vraiment correct. Idéal pour lézarder à l'ombre !

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Message par alcat01 » jeu. 11 août 2022 17:21

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Un album live de UK avait été enregistré lors de la tournée au Japon au Printemps et il fut publié en Septembre 1979, mais, à ce moment-là, le groupe n'existait déja plus.

En guise de cadeau d'adieu était donc sorti cet album intitulé "Night After Night" qui avait été enregistré en concert au Japon en Juin 1979, avec la formation de "Danger Money".

Il reprend donc des titres issues des deux albums studios du groupe, mais revitalisés par l'incroyable énergie que déployait le trio sur scène, comme ces versions survitaminées de "Time To Kill" et "Ceasar's Palace Blues". À noter que l'on trouve deux morceaux inédits, "Night After Night" et "As Long As You Want Me Here", jamais parus en versions studio.

La musique jouée est agréable et très mélodique mais il semble qu"elle manque un peu de punch et d'audace, le groupe paraissant assis "entre deux chaises" hésitant entre un Rock plus radiophonique et une musique plus progressive et aventureuse héritée des deux premiers opus.

"Night After Night: UK Live" peut être considéré comme un 'Greatest Hits Live', mettant en vedette les meilleures chansons des deux albums studio.
Pas un instant n'est gaspillé:
Le show s'ouvre avec "Night After Night" une chanson qui ne figure sur aucun des albums studio. C'est une grande chanson qui commence avec la foule qui crie "U.K.! U.K.!..." jusqu'à ce que les clavier légendaires de Jobson n'entrent en jeu.
Ce morceau est suivi par "Rendez-vous 6:02", le seul véritable Hit single du groupe. Cette ballade est une chanson très sensible, qui ne cesse de croître d'une manière très agressive, grâce à un splendide solo de moog dans la partie finale et un inoubliable crescendo musical!
"Nothing to Lose" et "As Long As You Want Me Here" complètent la première face.
C'est pas mal, mais cela dégage simplement la voie pour une deuxième face brillante, emmenée par l'instrumental "Alaska", qui se caractérise par la performance mémorable de Jobson aux claviers, puis vient "Time To Kill" joué au pas de charge.
Le fantastique morceau "Presto Vivace", où nos trois précieux musiciens jouent un instrumental tout à fait magique, bien que court et peut-être trop orageux, est une superbe introduction pour un autre bijou, "In the dead of night", une excellente symphonie tirée de leur premier album et l'album finit sur un majestueux "Ceasar's Palace Blues", qui n'est évidemment pas un Blues, mais encore une fois une chanson plutôt amusante où Jobson fait étalage de tout son talent, avec un solo de violon électrique mémorable électrique.

Ce live est tout à fait essentiel, en particulier la performance fantastique du batteur extraordinaire qu'est Bozzio, le jeu presque magique avec les claviers de Jobson et le jeu mémorable à la basse de Wetton et quelle voix!

Quel album! Il semble toujours aussi bon et frais qu'à sa sortie.

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alcat01
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 11 août 2022 18:24

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1977 voit la sortie de "Rockpommel's Land" qui se révélera le premier succès commercial de Grobschnitt, malgré le déclin, à cette époque, du Rock Progressif. Le groupe jouit d'ailleurs déjà du statut de groupe culte en son pays.
"Rockpommel's land" est l'album le plus abouti du groupe à ce jour. C'est un excellent Rock Progressif Symphonique Allemand qui exhibe un travail d'ensemble complexe, des grands sons de synthétiseur, des mélodies envoûtantes, et des arrangements sophistiqués qui sont sur un pied d'égalité avec leurs homologues Anglais (en particulier Genesis période "Foxtrot" et "Wind and Wuthering").

Le point culminant de l'album reste la suite de 20 minutes composée de plusieurs mouvements "Rockpommels Land" qui englobent tout ce que les fans de Rock Progressif aiment comparer, à savoir la longueur épique et la virtuosité instrumentale.
Sa pochette (extérieure et intérieure), avec le petit Ernie chevauchant un oiseau imaginaire appelé Maraboo, s'avère l'une des plus belles toiles de Roger Dean.

Côté production, Metronome a déboursé quelque 30.000 euros pour la réalisation du disque!
La musique est un solide Prog Symphonique. On les compare à Yes, et l'œuvre d'art de Roger Dean et le travail occasionnel de la guitare dans un style proche de Steve Howe justifie aisément la comparaison, mais à part cela, ils ne sonnent pas vraiment comme Yes.
Ce concept album raconte l'histoire d'un gamin nommé Ernie qui rêvasse et qui s'échappe du monde réel sur un avion en papier ramassé par un stupide oiseau géant rouge nommé Maraboo pour un pays imaginaire, Rockpommel, pour aider à libérer ses habitants retenus prisonniers. Il va, bien évidemment, rencontrer le bien et le mal.

L'histoire a un côté un peu enfantin. Un petit côté "Alice aux pays des merveilles" qui trouvera son apogée sur scène lorsque Toni Moff Mollo, petit par la taille, mais grand par l'autodérision interprétera "Ernie in Rockpommel's Land".
Certaines personnes trouveront cette histoire amusante, mais, par exemple, il n'y a rien de comparable avec la chanson science-fictionnesque "Ocean" d'Eloy.
Certains pourraient être déçus par la voix de Wildschwein, un peu comme celle de Frank Bornemann (Eloy), mais ni le chant de Bornemann, ni celui de Wildschwein ne sont réellement dérangeants.

Cet album est considéré, à juste titre, comme l'un des plus grands du Prog Allemand.
Musicalement, c'est une oeuvre parfaitement ciselée et joliment soignée. Les vocaux (en Anglais) sont généralement bons avec beaucoup de trémolo dans la voix du chanteur.
On est bien loin des prestations scéniques explosives habituelles de Grobschnitt. Quatre morceaux, ont été essentiellement écrits par Mist, aidé par Lupo et Wildschwein.

"Ernie's Reise", aux allures de mini concerto Rock ouvre le disque merveilleusement, de façon acoustique avec Wildschwein qui chante magnifiquement et avec une émotion toute contenue qu'on ne lui connaissait pas jusqu'alors.
La musique est pour ainsi dire solaire, de plus en plus chaleureuse, et majestueuse avec une énorme intensification électrico-symphonique.
Le morceau suivant, "Severity Town" où discours et musique se font plus dramatiques car le mal fait sa première apparition dans l'histoire. Des bruitages inquiétants renforcent le propos. Il semble bien être de loin le meilleur morceau de cet album, avec une superbe mélodie.
Ensuite, le court et acoustique "Anywhere" offre un moment d'accalmie magique, avec un superbe solo de Lupo, avant la chanson titre, "Rockpommel's Land" qui dure plus de 20 minutes.
A la manière de Tolkien, Grobschnitt fait une description rigoureuse de toutes sortes de créatures délirantes et imaginaires. Nous avons même droit à un beau final pour un Opéra-Rock tout à fait exceptionnel.

Ce qui ressort de "Rockpommels Land" est le sentiment généralement ensoleillé et chaleureux évoqué par la musique. Combiné avec un grand sens de l'humour (voir "Severity Town") et une superbe musicalité, ce qui constitue un ajout bienvenu au corps de la musique qui est essentiellement "sombre" et "grave".
Pour beaucoup, cet album représente le plus bel effort de Grobschnitt en studio. De plus, il n'est pas dénué d'humour, ce qui semble un peu en contradiction avec le son typique de prog symphonique que le groupe explore sur ce disque.

Si vous aimez Eloy, Novalis, ou autre Ramses, vous ne devez pas passer à côté de cet album...

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par nunu » jeu. 11 août 2022 18:53

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Megadeth-the system has failed (2004)

En 2002 Mustaine dissous Megadeth suite a un probleme au nerf radial qu'il arrive a guérir, il remonte le groupe mais il a plus personne sous la main, ce qui vu son caractère est a peine étonnant, même son pote Dave Elefson de toute les aventures depuis le début refuse de rejoindre le groupe. Il projette d'enregistrer un album solo mais ça se transforme en en disque de Megadeth avec trois musiciens enregistrant l'album avec lui : Chris Poland ancien guitariste de Megadeth sur les deux premiers albums au milieu des années 80, un bassiste de rock chrétien (Mustaine est Born Again Christian) et de Country Jimmy Lee Sloas et le batteur c'est Vinnie Colaiuta. C'est sur que Colaiuta dans Megadeth on s'y attend pas. je sais pas comment il s'est retrouvé la mais il a pas l'air gené aux entournures du tout. Parait qu'il a enregistré ses parties en 3 jours. Il a fait que ça avec le groupe et ca reste une de ses seules (voire sa seule) incoursion dans le metal

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 11 août 2022 20:17

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"Solar Music Live", sorti en Avril 1978, est composé d'une version plus longue du "Solar Music" qui se trouve sur "Ballermann".

Ce disque est, avant toute chose, un concept. Aussi intense que le "Solar Music" de "Ballermann", mais sur toute la durée d'un album live.
Certains pensent que c'est le meilleur album live de tous les temps.
Une chose est sûre, c'est qu'il est extrêmement différent de l'album studio précédent, le symphonique "Rockpommel's Land". "Solar Music Live", en contraste, est dense, énergique et puissant. Certainement l'un des disques live les plus essentiels du genre Prog Rock.

Le groupe libère sa puissance et sa virtuosité dans son jeu sur scène et par la suite, il capture l'esprit magique des grands groupes de Prog / Acid Rock / Acid Jazz des années 70 dans l'exécution de son set en public.
"Solar Music-Live" révèle le côté souvent inouï de Grobschnitt, son côté live.
La plupart des solos de guitare rappelle vaguement Pink Floyd, alors c'est l'album de Grobschnitt à possèder si vous êtes un fan du Floyd.

La guitare est l'instrument dominant, bien que les claviers interviennent (synthés, orgue Hammond, piano électrique, Minimoog, clavinet, même un peu de Mellotron) de temps à autre.
Parfois, le groupe introduit son légendaire sens de l'humour, sa 'marque de fabrique', et parfois c'est une musique beaucoup plus martiale.
Pour tous les fans vivant en dehors de l'Allemagne et ses voisins immédiats, le groupe n'était connu que par l'intermédiaire de ses albums studio, qui, bien qu'il soit extrêmement puissants dans leur conception, n'arrivait pas à saisir pleinement la puissance pure que Grobschnitt possédait sur scène.

La plupart des albums live sortent surtout en fonction des succès que peuvent avoir les groupes auprès de leurs fans en ajoutant souvent plus de guitare et autres solos de batterie que les originaux n'ont pas, de sorte que chaque membre puisse pleinement s'exprimer.
Mais Grobschnitt ne le fait pas, du moins pas sur cet album. Au lieu de cela ils ont enregistré un album live entièrement sur une composition antérieure. Apparemment, "Solar Music" a ses racines avec le "Sun Trip" de leurs débuts 1972. Aussi, le morceau est presque deux fois plus long que l'original de 1974.
La musique est absolument incroyable! D'une part, cela commence par des bruits étranges, et un peu de guitare avec du laid back, et puis des sons plus étranges, et des voix gutturales.
Après environ ine douzaine de minutes, la guitare se met en solo, et joue, alternativement, sans les percussions.
Alors, le deuxième guitariste entre en action, et les deux guitares jouent, toujours sans percussion, se complètant l'un l'autre.
Le résultat devient détonnant, avec de la wah wah, des attaques en duo, et des percussions qui crépitent de partout, c'est absolument fantastique!
Les solos continuent jusqu'à s'adoucir dans un mélange de mélodie avec un clavier pour enfin se calmer vers la fin.
De plus, il est à noter que Stefan Danielak (Wildschwein) chante très peu, seulement au début et pendant quelques minutes...

C'était agréable de la part d'un groupe de Rock Prog de continuer de faire de grandes choses en 1978, alors que le Punk et la Disco s'étaient installés, mais en Allemagne, il y avait encore apparemment encore de la place pour le Prog, même au début des années 80 (voir Eloy et son excellent "Silent Cries and Mighty Echoes" de 1979 ou "Planets" en 1981).
Il devait être aussi très agréable d'assister à ce concert qui fut, sans contestation possIble, une énorme performance.
Rockpalast (WDR) nous en montre une partie lors d'un concert à Dortmund.

L'album fut un énorme succès commercial. "Solar Music - Live" est encore un opus indispensable pour tout collectionneur de Prog.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par DaFrog » jeu. 11 août 2022 21:35

alcat01 a écrit :
jeu. 11 août 2022 17:21
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Un album live de UK avait été enregistré lors de la tournée au Japon au Printemps et il fut publié en Septembre 1979, mais, à ce moment-là, le groupe n'existait déja plus.

En guise de cadeau d'adieu était donc sorti cet album intitulé "Night After Night" qui avait été enregistré en concert au Japon en Juin 1979, avec la formation de "Danger Money".

Il reprend donc des titres issues des deux albums studios du groupe, mais revitalisés par l'incroyable énergie que déployait le trio sur scène, comme ces versions survitaminées de "Time To Kill" et "Ceasar's Palace Blues". À noter que l'on trouve deux morceaux inédits, "Night After Night" et "As Long As You Want Me Here", jamais parus en versions studio.

La musique jouée est agréable et très mélodique mais il semble qu"elle manque un peu de punch et d'audace, le groupe paraissant assis "entre deux chaises" hésitant entre un Rock plus radiophonique et une musique plus progressive et aventureuse héritée des deux premiers opus.

"Night After Night: UK Live" peut être considéré comme un 'Greatest Hits Live', mettant en vedette les meilleures chansons des deux albums studio.
Pas un instant n'est gaspillé:
Le show s'ouvre avec "Night After Night" une chanson qui ne figure sur aucun des albums studio. C'est une grande chanson qui commence avec la foule qui crie "U.K.! U.K.!..." jusqu'à ce que les clavier légendaires de Jobson n'entrent en jeu.
Ce morceau est suivi par "Rendez-vous 6:02", le seul véritable Hit single du groupe. Cette ballade est une chanson très sensible, qui ne cesse de croître d'une manière très agressive, grâce à un splendide solo de moog dans la partie finale et un inoubliable crescendo musical!
"Nothing to Lose" et "As Long As You Want Me Here" complètent la première face.
C'est pas mal, mais cela dégage simplement la voie pour une deuxième face brillante, emmenée par l'instrumental "Alaska", qui se caractérise par la performance mémorable de Jobson aux claviers, puis vient "Time To Kill" joué au pas de charge.
Le fantastique morceau "Presto Vivace", où nos trois précieux musiciens jouent un instrumental tout à fait magique, bien que court et peut-être trop orageux, est une superbe introduction pour un autre bijou, "In the dead of night", une excellente symphonie tirée de leur premier album et l'album finit sur un majestueux "Ceasar's Palace Blues", qui n'est évidemment pas un Blues, mais encore une fois une chanson plutôt amusante où Jobson fait étalage de tout son talent, avec un solo de violon électrique mémorable électrique.

Ce live est tout à fait essentiel, en particulier la performance fantastique du batteur extraordinaire qu'est Bozzio, le jeu presque magique avec les claviers de Jobson et le jeu mémorable à la basse de Wetton et quelle voix!

Quel album! Il semble toujours aussi bon et frais qu'à sa sortie.

Chopé d’occase, j’ai pas dû l’écouter au bon moment parce que je l’avais trouvé aussi mauvais que la pochette
It’s too late to be hateful :ange:

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Bebeto » jeu. 11 août 2022 21:50

Unserious Sam a écrit :
jeu. 11 août 2022 12:52
Non, c'est pas ça qui me fait bailler... Mais laisse tomber, c'est pas grave :hehe:
:hehe: :hehe: :hehe:

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par nunu » jeu. 11 août 2022 21:58

DaFrog a écrit :
jeu. 11 août 2022 21:35
alcat01 a écrit :
jeu. 11 août 2022 17:21
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Un album live de UK avait été enregistré lors de la tournée au Japon au Printemps et il fut publié en Septembre 1979, mais, à ce moment-là, le groupe n'existait déja plus.

En guise de cadeau d'adieu était donc sorti cet album intitulé "Night After Night" qui avait été enregistré en concert au Japon en Juin 1979, avec la formation de "Danger Money".

Il reprend donc des titres issues des deux albums studios du groupe, mais revitalisés par l'incroyable énergie que déployait le trio sur scène, comme ces versions survitaminées de "Time To Kill" et "Ceasar's Palace Blues". À noter que l'on trouve deux morceaux inédits, "Night After Night" et "As Long As You Want Me Here", jamais parus en versions studio.

La musique jouée est agréable et très mélodique mais il semble qu"elle manque un peu de punch et d'audace, le groupe paraissant assis "entre deux chaises" hésitant entre un Rock plus radiophonique et une musique plus progressive et aventureuse héritée des deux premiers opus.

"Night After Night: UK Live" peut être considéré comme un 'Greatest Hits Live', mettant en vedette les meilleures chansons des deux albums studio.
Pas un instant n'est gaspillé:
Le show s'ouvre avec "Night After Night" une chanson qui ne figure sur aucun des albums studio. C'est une grande chanson qui commence avec la foule qui crie "U.K.! U.K.!..." jusqu'à ce que les clavier légendaires de Jobson n'entrent en jeu.
Ce morceau est suivi par "Rendez-vous 6:02", le seul véritable Hit single du groupe. Cette ballade est une chanson très sensible, qui ne cesse de croître d'une manière très agressive, grâce à un splendide solo de moog dans la partie finale et un inoubliable crescendo musical!
"Nothing to Lose" et "As Long As You Want Me Here" complètent la première face.
C'est pas mal, mais cela dégage simplement la voie pour une deuxième face brillante, emmenée par l'instrumental "Alaska", qui se caractérise par la performance mémorable de Jobson aux claviers, puis vient "Time To Kill" joué au pas de charge.
Le fantastique morceau "Presto Vivace", où nos trois précieux musiciens jouent un instrumental tout à fait magique, bien que court et peut-être trop orageux, est une superbe introduction pour un autre bijou, "In the dead of night", une excellente symphonie tirée de leur premier album et l'album finit sur un majestueux "Ceasar's Palace Blues", qui n'est évidemment pas un Blues, mais encore une fois une chanson plutôt amusante où Jobson fait étalage de tout son talent, avec un solo de violon électrique mémorable électrique.

Ce live est tout à fait essentiel, en particulier la performance fantastique du batteur extraordinaire qu'est Bozzio, le jeu presque magique avec les claviers de Jobson et le jeu mémorable à la basse de Wetton et quelle voix!

Quel album! Il semble toujours aussi bon et frais qu'à sa sortie.

Chopé d’occase, j’ai pas dû l’écouter au bon moment parce que je l’avais trouvé aussi mauvais que la pochette
Même chose je l'ai revendu.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Bebeto » jeu. 11 août 2022 22:06

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Ian Neal - Barkston Ash, '22}

Prog d'un multi-instrumentiste dont les influences sont perceptibles. C'est son 4e album, et je reconnais qu'il s'agit d'un bon disque, lorsque l'ayant terminé, j'ai l'impression de ne pas y avoir prêté assez attention, ou que sa lecture fut trop rapide, je le remets, et une troisième fois encore, pour y revenir le lendemain.
Non qu'il s'agisse d'une oeuvre complexe, et qui exige de nous un effort, mais, tout simplement, grâce à l'atmosphère et la beauté qui s'en dégagent, qui nous aimantent et nous incitent à l'écouter encore.
Je propose de commencer par la fin, superbe clôture "Come Harvesting !".


Et une éclairante critique sur le disque : https://progcritique.com/ian-neal-barkston-ash/

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whereisbrian
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par whereisbrian » ven. 12 août 2022 07:12

C'est un disque de joie, apprécié de tous les mélomines, un mélange de funk lourd, de psychédélie de fuite avec des relents de banane et de fruité. Prenant la devise les cocus aux Balkans, Vesele Veceri innove dans sa recherche de sonorités ludiques et cuisine sans sel. La suite de la carrière devenant un abîme de perplexité montagneuse.
Fortement recommandé!
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