1969/1970 le feuilleton

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par dark pink » jeu. 11 févr. 2021 17:59

Oui, je l'ai encore. Mais elle se dégrade. Je l'ai déjà faite réparer une fois, le binding "montait en sucre" et devenait collant et elle avait pas mal d'autres défauts qui sont apparus avec le temps qui ont été rafistolés mais elle continue à se dégrader. Il faudrait que je la redonne encore une fois au luthier. Cette fois le binding, qui n'avait qu'été infiltré, devient cassant et il faut bien dire moche...
C'est une gratte fabriquée à Paris dans l'atelier de Jacobacci. Et avec son manche en alu, c'est une curiosité, pas vinylique, ;) mais guitaristiquetionnelle. Je ne m'en séparerai jamais, évidemment, sa valeur marchande n'est pas terrible mais pour moi, elle n'a pas de prix. A noter, pour ceux qui éventuellement s'en souviennent, j'avais déjà mis ce texte quasi in extenso dans le forum précédent dans le sujet :"histoires de guitares" mais ça se passait cette année-là. Quelle année !

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Punker paname » jeu. 11 févr. 2021 18:12

c'est une curiosité, pas vinylique, ;) mais guitaristiquetionnelle.
J'allais le dire :cote: ;) :super: J'ai un autre copain qui a une Jacobacci. il ne s'en sert que quand il enregistre des démos chez lui-il a joué dans plusieurs groupes de garage et sinon il a deux Eko des 60's et une vieille Epiphone des 80's qu'il utilise sur scéne, selon lui ses Eko avaient un tel problème de tenue d'accord qu'il a aussi renoncé a les utiliser sur scéne

Il l'avait trouvé au 20 éme siècle dans un dépôt vente de province pour moins de mille Francs après un marchandage poussé, et c'est un acharné de ce coté la, j'ai fait deux trois vide grenier avec lui et à chaque fois il m'avait scotché, moi en général je lâche l'affaire à la première négo :hehe:
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par dark pink » jeu. 11 févr. 2021 20:13

J'ai deux basses Eko, des Manta. Tout comme la Jaco, elles ne valent pas grand chose mais je les garde jalousement. Si ça t'intéresse, leur histoire est là, avec mes 4 premières guitares dont la Jacobacci :

http://www.rock6070.com/forumarchives2/ ... 2278&hilit

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Punker paname » jeu. 11 févr. 2021 20:50

dark pink a écrit :
jeu. 11 févr. 2021 20:13
J'ai deux basses Eko, des Manta. Tout comme la Jaco, elles ne valent pas grand chose mais je les garde jalousement. Si ça t'intéresse, leur histoire est là, avec mes 4 premières guitares dont la Jacobacci :

http://www.rock6070.com/forumarchives2/ ... 2278&hilit
Je vais aller voir ça avec plaisir :)
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Danzik » ven. 12 févr. 2021 10:56

Punker paname a écrit :
jeu. 11 févr. 2021 18:12
c'est une curiosité, pas vinylique, ;) mais guitaristiquetionnelle.
J'allais le dire :cote: ;) :super: J'ai un autre copain qui a une Jacobacci. il ne s'en sert que quand il enregistre des démos chez lui-il a joué dans plusieurs groupes de garage et sinon
il a deux Eko des 60's et une vieille Epiphone des 80's qu'il utilise sur scéne, selon lui ses Eko avaient un tel problème de tenue d'accord qu'il a aussi renoncé a les utiliser sur scéne


Il l'avait trouvé au 20 éme siècle dans un dépôt vente de province pour moins de mille Francs après un marchandage poussé, et c'est un acharné de ce coté la, j'ai fait deux trois vide grenier avec lui et à chaque fois il m'avait scotché, moi en général je lâche l'affaire à la première négo :hehe:


P.P. ton copain a t'il enregistré quelques choses avec les différents groupes dans lesquels il a joué ? :)


Dark Pink : toujours pas trouvé cet album ou tu joues... peut être un indice : l'année précise de sortie du vinyle... ? :ghee: :hehe: :]
Le Grand Bazar Vinylique : pleins de 45 tours EP & SP avec de vrais morceaux de vinyles dedans !
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Punker paname » ven. 12 févr. 2021 11:12

P.P. ton copain a t'il enregistré quelques choses avec les différents groupes dans lesquels il a joué ?
En fait pas vraiment mais il a disons un caractère bien trempé et dés qu'il est dans un groupe qui commence à marcher il finit toujours par s'engueuler avec ses musiciens et se barrer (le pire qu'il aie fait c'est un jour de planter un de ses groupes parce qu'il détestait selon ses dires le patron du bar où il devait jouer) , le pire c'est que c'est un très bon guitariste mais avec un caractère invivable en groupe. En ce moment Il est en Bretagne entre Brest et Rennes aux dernières nouvelles que j'ai eu de lui

Ça fait des années avec une copine qu'on lui disait de sortir les démos qu'il a enregistré chez lui et il nous avait répondu "Pffffffffff vous m'emmerdez à la fin pour qui ??? Ca intéressera personne je vais pas me faire ch.....er à faire la retape avec des labels" ..... Dommage parce que dans la vie hors groupe c'est plutôt un mec drôle avec une super culture musicale.

Mais tu sais son cas n'est pas une exception j'ai beaucoup d'Ami-Es comme ça à Paris et en banlieue gars comme filles d'ailleurs qui ont fait partie de bons groupes hélas sans lendemains, parce que ce sont des écorchés vifs qui ont connu de graves galères dans leurs vies personnelles :nono:
Modifié en dernier par Punker paname le sam. 13 févr. 2021 06:32, modifié 1 fois.
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par dark pink » ven. 12 févr. 2021 12:35

Danzik a écrit :
ven. 12 févr. 2021 10:56
Dark Pink : toujours pas trouvé cet album ou tu joues... peut être un indice : l'année précise de sortie du vinyle... ? :ghee: :hehe: :]
L'année, c'est 1976, c'est écrit dessus, mais nous avions des pseudonymes que nous voulions rigolos et le mien n'était pas Dark Pink :hehe: . C'est marrant que tu en parles, j'ai reçu un mail ce matin même du mec qui s'occupe de rééditions de ziks du genre de ce que nous faisions à l'époque et autres, il veut inclure un ou plusieurs de nos morceaux sur une compile voire rééditer carrément le truc. Ca faisait plus d'un an que je n'avais pas eu des ses nouvelles mais visiblement, il n'abandonne pas l'idée... A suivre :)

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Danzik » ven. 12 févr. 2021 12:45

dark pink a écrit :
ven. 12 févr. 2021 12:35
Danzik a écrit :
ven. 12 févr. 2021 10:56
Dark Pink : toujours pas trouvé cet album ou tu joues... peut être un indice : l'année précise de sortie du vinyle... ? :ghee: :hehe: :]
L'année, c'est 1976, c'est écrit dessus, mais nous avions des pseudonymes que nous voulions rigolos et le mien n'était pas Dark Pink :hehe: . C'est marrant que tu en parles, j'ai reçu un mail ce matin même du mec qui s'occupe de rééditions de ziks du genre de ce que nous faisions à l'époque et autres, il veut inclure un ou plusieurs de nos morceaux sur une compile voire rééditer carrément le truc. Ca faisait plus d'un an que je n'avais pas eu des ses nouvelles mais visiblement, il n'abandonne pas l'idée... A suivre :)
C’est génial cette nouvelle, j’espère que cela va se faire ! :ghee:
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Algernon » ven. 12 févr. 2021 12:51

une vieille Epiphone des 80's
J'en ai eu une (année plus ancienne) le modèle ?, mais pas gardée longtemps, m'acharnant sur la six-cordes.
Et le manque de place, petite chambre chez Papa et Maman à l'époque.

Pas tout à fait celle-là, mais proche. Ou p'têt que si, c'est loin dans mes souvenirs.

https://www.guitare-village.com/occasio ... phone1.jpg
Modifié en dernier par Algernon le ven. 12 févr. 2021 12:57, modifié 2 fois.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Danzik » ven. 12 févr. 2021 12:54

Je suppose que la zik devait être dans le genre psyché progressif ? :]
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par dark pink » ven. 12 févr. 2021 13:07

5/10 – All You Need Is Love – The Beatles.
Je rêve de boums où je serais dans l’orchestre qui ferait danser les gens. Je voudrais qu’en attendant, on introduise un intermède où les gens qui jouent de quelque chose le montrent à tout le monde. Mais on n’en est pas là. Les premières vraies boums ont lieu et elles ne sont pas toutes fantastiques. Je me suis fait violence, rapport à ma « soif de vérité », en me créant une réputation complètement fausse de mec qui sait comment organiser une boum. Et c’était inutile. A ma grande surprise, il s’avère que j’aurais été invité sans ce festival de mensonges. Je prends comme l’expression de la justice immanente l’obligation que je me suis créée de toutes pièces de rester le cul vissé derrière un électrophone au lieu de m’occuper des filles ce qui n’arrange pas mon trac quand je me retrouve à danser un slow.

ImageImage

Les filles ont plus de flair et moins de complexes pour organiser une boum réussie. Elles n’hésitent pas à passer un temps infini à calligraphier des invitations colorées voire parfumées. Elles évaluent et prévoient les besoins en nourriture et boisson avec nettement plus de précision que les garçons. C’est l’une d’elles qui a l’idée d’instaurer ce qui devient la règle par chez nous :
- J’ai dix francs d’argent de poche par semaine. Même en économisant plusieurs mois, je n’aurais jamais assez pour organiser une boum. Donc, chaque invité doit apporter une boisson et un paquet de gâteaux.
C’est faisable pour tout le monde et on est compréhensif avec ceux qui ont des difficultés. Ca peut aussi créer des catastrophes : la boum est interrompue puis annulée par un père qui s’aperçoit qu’un garçon a apporté une bouteille de Ricard à la fête organisée par sa fille. Il rembarque en bagnole le pourvoyeur d’alcool jusque chez lui pour causer à ses parents et congédie tout le monde devant sa gamine en pleurs.
Le manque de civilité des garçons peut aussi faire foirer la fiesta. Pas d’invitations distribuées, pas assez de précisions sur le lieu l’adresse et l’heure et on se retrouve à pas plus de quatre mecs à attendre les convives qui ne viendront jamais. En plus, les trois autres ne savent même pas jouer au tarot !

Mine de rien, c’est une activité nouvelle pour des gens de notre âge et nous avons à inventer beaucoup de choses. On ne peut pas demander de conseils à nos parents, pour eux, ça n’existait carrément pas, ils allaient au bal quand ils étaient presque majeurs. Il n’y a que quelques grandes sœurs ou grands frères pour nous donner des tuyaux puisqu’ils allaient, avec quelques années de plus que nous quand même, dans des surprises parties, qu’ils appelaient par la suite des surboums et que nous appelons boums. Nos enfants iront sans doute dans des B !

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Que la boum soit réussie ou ratée, elle finit toujours par me plaire. J’y apprends des tas de choses très intéressantes. Les filles refusent rarement qu’on les invite à danser, et j’en conclus qu’elles ont autant envie que les garçons de se retrouver au corps à corps. Cette révélation me réjouit. Mais il ne faut pas s’emballer non plus. Elles trouvent humiliant de « faire tapisserie »,

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c’est une fille plus âgée qui m’explique le sens de cette expression vieillotte qui veut dire rester assise sans être invitée, et elles acceptent de danser, même quand le garçon ne leur plaît pas beaucoup pour éviter la vexation. Bien entendu, je me demande toujours : « Elle a bien voulu danser avec moi parce que je lui plais ou parce qu’elle avait peur de faire tapisserie ? »

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Dans les boums, on est plus détendus qu’ailleurs et les conversations s’en ressentent. La plupart des filles ont depuis peu ou vont avoir bientôt leurs règles. Elles en parlent beaucoup entre elles mais dans l’ambiance, elles en parlent aussi avec nous et j’apprends des tas de choses intéressantes, à partir des règles, on dérive vite sur la sexualité. Des plus vieilles et des plus vieux sont souvent invités, c’est même une fierté pour celles ou ceux qui organisent de les compter parmi les présents et ces grandes et grands ne se privent pas de frimer devant nous. Personne ne se plaint, leurs révélations valent de l’or ! J’apprends, par exemple, des mots aussi troublants que vaginale et clitoridienne. J’apprends aussi, en même temps que certaines filles, que clitoridienne vient de clitoris, ce qu’est un clitoris et ce qu’on peut en faire. J’ignorais que les filles pouvaient faire comme les garçons, penser à l’amour en ajoutant le geste à la rêverie, cette révélation me trouble. J’ignore comment elles font exactement mais si je suis attentif, je finirai bien par le savoir. J’ose malgré tout demander si Charles Bronson fait partie de ces rêveries actives et j’ai ma réponse sans parole en voyant mes copines piquer un fard de compétition. J’aimerais être dans les rêveries de mes copines comme elles embellissent les miennes mais si pour ça il faut que je ressemble à Bronson, ça n’arrivera jamais. Je pourrais bien essayer de porter une veste de costume comme le fait ce bellâtre mais je suis tellement mal à l’aise dans ces vêtements inhabituels que le résultat est bien pire qu’avec mes fringues de tous les jours. Et ce n’est pas bien vu de s’habiller en dimanche pour les garçons, c’est la raillerie assurée.

Pour les filles, c’est moins tranché. On se moquera certainement d’une fille déguisée pour une boum mais elles peuvent quand même changer des choses à leur aspect habituel sans se faire charrier et ont même parfois droit à des compliments. Il faut pour cela que les modifications soient subtiles. Marjolaine excelle dans ce domaine. Je suis fasciné par sa capacité d’adaptation aux circonstances. Elle arrive toujours à trouver quelque chose pour être élégante. Pour moi, l’élégance est une notion extra-terrestre et je ne connais personne qui se soucie aussi peu de ses fringues que moi mais avec cette fille, j’entrevois, émerveillé, ce que ça veut dire. Et c’est d’autant plus étonnant que ce n’est pas seulement le résultat qu’elle obtient qui compte mais aussi sa manière touchante et naturelle d’y arriver.

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Elle arrive tellement à être belle tout le temps qu’on a senti une méchante jalousie dans la voix étranglée de la prof de français quand elle lui a ordonné d’aller se faire démaquiller à l’infirmerie. Ce qui m’a consolé de la voir sortir de classe avec les larmes aux yeux, c’est qu’elle est revenue, quelques minutes plus tard, encore plus belle que quand elle nous avait quittés. La sorcière avait une fois de plus perdu face à Blanche Neige tout en lui indiquant malgré elle qu’elle n’avait pas besoin d’artifices pour rayonner !

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Pour Sandrine, c’est plus discret et non moins charmant. Elle arrive à la boum dans ses fringues habituelles mais elle cueille une petite fleur dans le jardin et se la met dans les cheveux, ouvre un bouton de plus à son chemisier puis elle chope un bonbon plein de colorant rouge et le mange en passant sa langue sur ses lèvres. Avec son sourire, le tour est joué.

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J’essaye quand même de danser un peu mais étant affublé d’un atavisme familial qui me fait réagir au quart de tour quand on me demande un service, je fonce changer le disque quand n’importe qui s’écrie : « Dark ! Le disque ! ». Je suis bien obligé de regarder avec un peu de désespoir Marjolaine rouler des pelles de cantonnier au nouveau blond qui veut faire du théâtre. Il ne ressemble pas à Bronson mais il sait y faire. Il arrive à « sortir » (quel mot ridicule et inapproprié) avec deux filles différentes lors de la même boum. Il suffit que la première parte avant la fin. Quand il les revoit plus tard au bahut tout se passe comme si de rien n’était…
Je dois avoir une conception antédiluvienne des rapports entre filles et garçons. J’imagine qu’après avoir embrassé la fille, elle et moi auront une intimité partagée. Nous nous tiendrons la main en marchant dans la rue, nous aurons plus d’importance l’un pour l’autre que le reste du monde. J’ai l’impression d’être le seul à penser ainsi. En tout cas, celles et ceux qui pensent comme moi le cachent bien. A supposer qu’ils existent.

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Modifié en dernier par dark pink le sam. 14 mai 2022 07:09, modifié 1 fois.

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Danzik » ven. 12 févr. 2021 13:24

Sympa à lire cette suite :super: Les illustrations sont chouettes, c'est fait "maison" ou trouvées sur la toile ? :chapozzz:
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par dark pink » ven. 12 févr. 2021 13:35

J'ai cherché ces images sur le web, je les ai simplement modifiées à mon goût, et je me suis dit qu'elles allaient bien avec ce que je raconte tout en "aérant" le propos. Content que ça te plaise !

Pour le style de zik du disque, c'est beaucoup plus Free Jazz voire Free tout court. Moi, j'aime bien, forcément, sinon je n'en aurai pas fait pendant un bon moment mais comme on dit maintenant, c'est une musique de niche, et je dirais même une musique de "nichoir", rapport à la taille des foules d'aficionados :hehe:

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Danzik » ven. 12 févr. 2021 15:27

dark pink a écrit :
ven. 12 févr. 2021 13:35
J'ai cherché ces images sur le web, je les ai simplement modifiées à mon goût, et je me suis dit qu'elles allaient bien avec ce que je raconte tout en "aérant" le propos. Content que ça te plaise !

Pour le style de zik du disque, c'est beaucoup plus Free Jazz voire Free tout court. Moi, j'aime bien, forcément, sinon je n'en aurai pas fait pendant un bon moment mais comme on dit maintenant, c'est une musique de niche, et je dirais même une musique de "nichoir", rapport à la taille des foules d'aficionados :hehe:

Merci pour l'info supplémentaire, ce qui fait 2 en une journée :ghee: : l'année + le style musical....

Déjà que ce n'est pas ma tasse de thé, j'ai pas fini de ramer pour trouver la galette en question ! :mdr2:
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Punker paname » ven. 12 févr. 2021 18:10

Ca faisait plus d'un an que je n'avais pas eu des ses nouvelles mais visiblement, il n'abandonne pas l'idée... A suivre
Pour le style de zik du disque, c'est beaucoup plus Free Jazz voire Free tout court. Moi, j'aime bien, forcément, sinon je n'en aurai pas fait pendant un bon moment mais comme on dit maintenant, c'est une musique de niche, et je dirais même une musique de "nichoir", rapport à la taille des foules d'aficionados
Fonce Dark Pink si tu fait rééditer tes œuvres musicales passées, on a hâte d'écouter ça et tu as évidemment tout notre soutien ici :)

Oublie pas que tu as affaire a un ancien lecteur assidu du Fanzine Atem :cote: :hello:

Pour les boums types de celles des années 70 j'ai très mal connu vu que je suis rentré de l'étranger (où mes parents bossaient) pour l'année scolaire 1975 et qu'a l'époque j'étais encore un gamin pas très sociable et très réservé, par contre mes années 79 - 83 furent plus agitées de ce coté avec ce qu'on appelait entre nous aller se faire "Des plans fêtes" qui consistaient avec la petite bande de Painques et de joyeux Freaks avec qui je trainait, a essayer de s'incruster souvent sans grand succès d'ailleurs :hehe: :hehe: :hehe: dans les fêtes de djeun's ou de lycées des beaux quartiers et même dans des vernissages de galeries d'art, histoire de picoler gratos autre chose que de la mauvaise Valstar et autre Jupiler

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Ce fut parfois assez épique j'y reviendrait de temps à autre :ghee: :hehe:
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Monsieur-Hulot » ven. 12 févr. 2021 18:44

Yeah, j'étais déjà sympa en 2014, je me bonifie ; http://lesguitaresjacobacci.free.fr/Royal18/page00.htm
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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par dark pink » sam. 13 févr. 2021 11:06

Danzik a écrit :
ven. 12 févr. 2021 13:24
Sympa à lire cette suite :super: Les illustrations sont chouettes, c'est fait "maison" ou trouvées sur la toile ? :chapozzz:
Je ne t'ai pas répondu complètement là-dessus. Je trouve des trucs sur le web et les triture mais il va de soi que les 45t et le cahier de chansons manuscrit sont bien les miens. J'ai commencé ce cahier en cinquième, c'est en grande partie lui qui a redoré mon blason auprès de la prof d'anglais, il fallait donc que je leur rende hommage, à la prof d'anglais et au cahier :hehe: Ce recueil est formé de plusieurs cahiers collés les uns aux autres par la couverture. Il a un dizaine de centimètres d'épaisseur :hehe:
Vous y verrez mon écriture mais aussi celles de mes copines et de ma frangine qui n'hésitait pas à recopier dans ce cahier des tas de chansons. Mon écriture de gaucher était censée être laide...

Pour mes "oeuvres" passées, merci de vos encouragements Dan et PP, mais je n'ai aucune prise sur l'avancement des choses. Le mec, très sympa, me contacte de loin en loin pour me dire qu'il ne lâche pas l'affaire mais pour le moment rien ne se passe... Un autre indice comme les apprécie Danzik : avant que je connaisse ce forum, le disque était sur un site de vente d'occasions, il n'y est plus depuis bien avant que je m'inscrive, et il était classé dans "Private Expérimental" :) Marrant de le voir dans une catégorie formée d'un mot anglais suivi d'un français ;)

La Valstar ! C'était la boisson surprise de mes parents. Quatre ou cinq fois par an, on avait droit à un bouteille et une seule sur la table familiale. Les enfants avaient droit à un demi verre et les parents un grand. Le reste filait à l'évier. On ne savait pas pourquoi, c'était un peu la fête imprévue sans raison. C'était toujours de la rouge. On a eu de la verte une ou deux fois mais elle était trop chère, selon ma mère. Cette boisson un peu bizarre est vraiment associée aux années dont je vous cause ici.
M. Hulot a écrit :
Yeah, j'étais déjà sympa en 2014, je me bonifie ; http://lesguitaresjacobacci.free.fr/Royal18/page00.htm
Merci de me refiler le site, je l'avais paumé. On voit que le binding se fait la malle aussi sur leurs grattes, il n'y a pas que la mienne qui merdouille. C'est triste mais ça me rassure sur les conditions de vie de ma propre gratte. Je ne peux rien faire pour empêcher ça à part la faire réparer.

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par dark pink » sam. 13 févr. 2021 12:25

6/10 – Bike – Pink Floyd.
Il paraît qu’il faut soigner son apparence pour draguer. Non seulement je suis totalement incapable de draguer mais je ne me suis jamais occupé de mon aspect. Je n’ai jamais participé à l’achat d’un quelconque vêtement. J’ai bien l’intention que ça continue ainsi. Ma mère s’occupe de tout. Elle range les fringues qu’elle achète pour moi dans l’armoire de ma chambre et je prends ce qui est au-dessus de la pile pour m’habiller. C’est elle aussi qui gère la rotation. Je vois bien que ce n’est pas comme ça pour tous les garçons. Les deux nouveaux racontent qu’ils sont intraitables avec leurs vieux. Ils vont jusqu’à refuser de porter un vêtement pour la simple raison qu’ils n’ont pas participé à son achat. Les filles acquiescent. Je ne dis rien, je m’en fous tellement que je ne saurais même pas quoi répliquer à part que seul le confort guide mes préférences en matière vestimentaire. Je balaye l’idée que je vais devoir m’occuper de ça, même un tout petit peu, pour espérer conquérir une petite amie. Je laisse tomber. Mais des fringues sympas selon les critères du moment finissent quand même par se retrouver sur moi. Ma mère me rapporte de chez son vendeur pas cher du marché un pantalon en velours côtelé à pattes d’éléphant presque brillant « Ils ne vendent plus que ça ! ». Je reconnais le genre qui plaît tant à mes copines et copains. Et je m’en fous. J’aurais mis n’importe quoi dès l’instant que ça ne me serre pas ni ne me gratte.

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J’ai quatorze ans ! Je veux une meule ! Une mobylette. Ca coûte trois mois de salaire de mon père… J’en n’aurai jamais. Pourtant si. Le jour des grosses ordures, un voisin met sur le trottoir une vieille meule avec un look étonnant. On dirait un gros vélo avec un moteur et un réservoir rajoutés. Je lui demande :
- Vous la jetez ? Je peux la prendre ?
- Oui, si tu la veux, j’ai des accessoires qui vont avec que j’allais mettre dans la poubelle normale. Je te les apporte.
Il me file des carters, des câbles et des trucs que je ne reconnais pas. Mon pote bricoleur me dira ce que c’est. Mais il est trop occupé et je me débrouille tout seul pour la retaper. Elle démarre assez vite une fois la bougie poncée. Je change les pneus grâce à une solde sur des pneus à flancs blancs qui sont passés de mode et voyant que je suis si enthousiaste, mes parents acceptent de me payer une assurance minimale.

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Et c’est le grand jour. Je n’ai pas réinstallé les carters ni les accessoires, je serais incapable de le faire. On voit le moteur, le volant magnétique, la chaîne secondaire sur son pignon, je trouve ça magnifique. Je pars sur ma ruine avec son attestation d’assurance qui vient d’arriver au courrier, vêtu pour la première fois de mon futal tout neuf. Fier comme un bar-tabac, je roule quelques centaines de mètres les cheveux au vent et je suis arrêté brutalement par ma machine dans un crissement de pneu neuf. Mon pied gauche est collé au moteur à une dizaine de centimètres du sol, ma cheville crame un peu contre les ailettes du cylindre brûlant. La chaîne secondaire a happé sur son pignon la partie basse et large de mon pantalon qui flottait dans l’air et retient ma jambe prisonnière. N’ayant que mon pied droit libre au sol, si je penche trop à gauche, je me casse la gueule avec ma meule sur moi. Bloqué au milieu de la rue, j’appelle en vain au secours, les gens ne m’entendent pas ou s’en foutent. Mon pantalon tout neuf est déchiqueté alors je sors mon canif de ma poche et je me libère en découpant le tissu. Je rentre à pied en soulevant ma meule par la selle car la chaîne secondaire, coincée par des morceaux de pantalon empêche la roue arrière de tourner.

Devant mon désastre vestimentaire, ma mère râle à peine :
- A toi, il ne t’en arrive que des comme ça… Mais je ne t’en rachèterai pas un de sitôt, tu attendras la prochaine paye.
Quand j’étais petit, j’avais grandi un peu vite et ma mère avait été obligée d’agrandir les manches et le bas d’un des pulls qu’elle m’avait tricoté avec de la laine qui était censée être de la même couleur et qui s’était révélée bien différente au lavage. J’aimais beaucoup le bout plus foncé de mes manches. Tout en lui rappelant l’anecdote qui lui provoque un sourire nostalgique et attendri, je lui suggère de coudre une pièce pour camoufler la déchirure, peu importe si elle n’est pas de la même couleur que le reste. Elle est résignée et fouille dans sa réserve. Elle trouve deux bouts du même tissu dont un fera l’affaire pour mon bas de pantalon ruiné. Je lui propose de coudre l’autre morceau, plus petit, sur la cuisse droite pour faire un effet. Elle le fait sans rechigner, j’ai l’impression que ma compréhension de ses problèmes de budget et mon évocation du passé la touche alors elle veut me faire plaisir.

Ma mère sait coudre ! Quand je retrouve mon fut réparé, on dirait que c’est fait exprès par une machine, les points sont si réguliers qu’ils ne semblent pas être le fruit d’un travail manuel. Je vais au bahut vêtu de mon falzar rafistolé et très vite j’ai droit à des compliments de filles autant que de garçons qui attachent de l’importance aux frusques. De toute évidence, toutes et tous croient que c’est un vêtement neuf. Au début, ça m’amuse et je ne dis rien. Puis je finis par vendre la mèche quand un copain me demande des tuyaux sur le vendeur du marché pour acheter le même pantalon que le mien. Mais ça ne change rien. J’ai toujours la cote avec mon fut rapiécé. Je l’userai jusqu’à ce qu’il devienne transparent à l’entre-jambes.
Ma meule ne dure pas longtemps. Je n’arrive pas à réinstaller les carters qui auraient pu éviter ma mésaventure et je la chevauche toujours avec des pinces à vélo pour empêcher une récidive. Ce « look » a nettement moins de succès que mon pantalon personnalisé.

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Plus tard, ma mère revient du marché avec des t-shirts en pestant car elle n’a pas pu trouver des maillots de corps « Marcel » à ma taille. J’en profite pour ne plus porter que des t-shirts et bannir les chemises de ma garde-robe. Une fois de plus, je peux dire que je participe aux économies de ma famille. J’essaye d’arguer que se laisser pousser les cheveux ne coûte rien mais ça ne marche pas. Mes parents, surtout mon père, ne sont pas encore prêts mais je n’abandonne pas.

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Modifié en dernier par dark pink le sam. 14 mai 2022 07:14, modifié 1 fois.

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Monsieur-Hulot » sam. 13 févr. 2021 14:47

" Isadora Duncan meurt tragiquement le 14 septembre 1927 à Nice : le long foulard de soie qu'elle porte se prend dans les rayons de la roue de l'Amilcar GS de son garagiste Benoît Falchetto17. Elle est brutalement éjectée du véhicule et meurt sur le coup dans sa chute sur la chaussée" Filles & Moteurs, joies & douleurs (je ne le répèterais jamais assez)
J'ai une autre maxime que je garde pour les plus pointus d'entre vous: "L'avenir appartient à celui qui possède une disqueuse !"
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.

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Re: 1969/1970 le feuilleton

Message par Danzik » sam. 13 févr. 2021 16:18

Ont s'installe comme on veut dans son siège préféré, sachant que nous allons passer un bon moment et qu'à la lecture

de chaque épisodes que l'on s'apprête à lire, nous ferons un bon de 50 ans en arrière et voir ressurgir des souvenirs d'adolescents

enfouis, que tout ce que Dark Pink nous racontes nous l'avons tous plus
ou moins vécu à peu de chose près et je me surprends

à sourire en te lisant ! Merci pour ce topic et ce talent de raconteur. :)
Modifié en dernier par Danzik le sam. 13 févr. 2021 18:37, modifié 1 fois.
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