Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

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Stagger Lee
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Stagger Lee » mer. 27 juil. 2022 15:34

Shannon Wright « Dyed In The Wool » qui va être réédité bientôt…


lienard
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par lienard » mer. 27 juil. 2022 18:52

vox populi a écrit :
mer. 27 juil. 2022 10:51
nunu a écrit :
mer. 27 juil. 2022 07:57
Image

On continue avec Driving Rain, sorti en 2001. Mais entre 1999 et 2001 il s'est passé des choses : Working Classical, un nouvel album de musique classique est sorti, puis ensuite sort Liverpool Sound Collage (je ne le connais pas jamais écouté) un album expérimental auquel ont participé Youth et les Super Furry Animals. En 2001 sort egalement une compilation Wingspan: Hits and History qui comme son nom ne l'indique pas ne couvre pas que les années Wings.

Arrive donc Driving Rain. Je l'ai vu dans pas mal de classements des album de MCCartney dans les dernières positions. C'est fou, pour moi c'est un de ses meilleurs. Sorti donc en 2001, auparavant Paul a rencontré Heather Mills qui deviendra sa femme en 2002 et a qui il dédiera plusieurs chansons de l'album. Album aussi marqué par le 11 septembre, Paul écrira une chanson Freedom qui sera ajouté à la dernière minute sur l'album. Il était dans un avion a NY quand on eu lieu les attentants.

Cet album enregsitré avvec son groupe de tournée est tres rock et contient quelques morceaux atypiques comme Riding for Jaipur, aux influences indiennes notables ou Rinse the Raindrops, morceau de 10 minutes (un de ses plus longs). je vous met la genese de cette chanson qui est pour moi un de ses morceaux de bravoure

‘Rinse The Raindrops’ – I’ve only ever written a couple of songs where the lyrics came first. ‘All My Loving’ with The Beatles was the first one of those. We were on a tour bus and I didn’t have a guitar or, obviously, a piano with me. So I wrote the words on the bus and finished the song when I found a piano at the gig. This was a similar thing – I was sailing and some words came to me that I wasn’t sure whether they were a poem or a song. I liked them and sort of wrote a rough melody for them in my head. But then we were in the studio one day and I fancied doing something different with the guys. We’d come to the end of my more prepared tunes, so I thought I’d do something crazy with this. I took the two verses, it’s only got two verses, and very hastily wrote a bridge and an instrumental bridge for it. I showed them the bits on an acoustic and then got onto bass and we just jammed the song for half an hour or so. David reckoned I sang the verse about 48 times. Because I was doing just the same lyric, I jus t sang it every way I could think of so that hopefully he could get something out of that. We went home and left him to stay up until four in the morning to work on it. We came in the next day and David said ‘I couldn’t get it down any shorter than this’, he’d collaged together all the bits he liked, and it’s like a ten-minute song. It reminds me of festivals in summer, hippies and bands jamming. There’s a good energy to it.

Hormis ces mroceaux on comte bon nombre sd'excellents titres :Lonely Road, From a lover to a Friend, Driving Rain, Spinning on an Axis, Your Loving Flame, Back in the Sunshine Again (écrite en collaboration avec son fills James)

L'album sort finalement le 12 novembre 2001, 3 semaines plus tard Paul perd son plus vieil ami, George harrison est lui aussi emporté par un cancer a l'age de 58 ans.

Je lui met 8.5 parce qu'il les vaut bien.
enfin quelqu'un de lucide sur cet album :hehe:
Je l'aime bien aussi, mais on est pas nombreux.
Franchement quand on compare ce disque avec 80% de sa discographie solo c'est incompréhensible de ne pas le voir mieux apprécié.
ok c'est pas un chef d'oeuvre comem sera chaos selon moi mais c'est un disque très solide et assez inventif pour l'univers de PMC
Perso, je trouve que tu aurais dû regrouper les critiques de MACCA dans un topic qui lui est propre ..

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par DaFrog » mer. 27 juil. 2022 20:19

Avec plaisir, Prose Combat de MC Solaar, malin comme tout, arrangements, samples, textes, rimes, phrasé, voix … tout y est dans le genre 👌
It’s too late to be hateful :ange:

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Douglas » jeu. 28 juil. 2022 04:29

Un air d'actualité...

Ricet Barrier - Les vacanciers (1968)
We will dance again...

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par vox populi » jeu. 28 juil. 2022 05:15

Image
LA meilleure compilation old time de Dylan . Elle regroupe toutes les chansons hors album ainsi que quelques inédits ou prises alternatives.
En recontextualisant on se rend compte du génie incroyable de certaines chansons un peu passé sous les radars entre 1967 et 1975
"Quinn the Eskimo" "Watching the River Flow" "When I Paint My Masterpiece" "Down in the Flood" I Shall Be Released" "You Ain't Goin' Nowhere" "George Jackson" "Up to Me"

Ces chansons auraient fait un disque acoustique absolument génial à sortir. Largement à la hauteur de sa trilogie acoustique toujours encore présenté par certains comme indépassable

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par vox populi » jeu. 28 juil. 2022 05:18

DaFrog a écrit :
mer. 27 juil. 2022 20:19
Avec plaisir, Prose Combat de MC Solaar, malin comme tout, arrangements, samples, textes, rimes, phrasé, voix … tout y est dans le genre 👌
Ca me donne envie de réécouter ce disque. Mcsolaar est vraiment à part dans le rap Francais, c'est ce qui le rend aussi indispensable.
Et puis son flow est juste génial. C'est un des premiers à avoir fait vraiment sonner le Francais dans le rap

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par DaFrog » jeu. 28 juil. 2022 05:43

Ses textes (par exemple Séquelles) sont un régal, comme un Gainsbourg hip hop

Elle se baladait en chantant la, la, la quand
Je l'ai rencontrée j'aurais aimé être Lacan
Dés les premiers rapports, elle me fit du mal
J'étais le mâle et la femelle fait mal
Dieu sait qu'elle, sait quelles, séquelles
Acide et douce telle la citronnelle
La miss me laisse, par son acte, con
J'ordonne l'abscisse mais cela reste abscons
J'ai un esprit sain dans un corps très sain
Je fais le bien mais elle est allée voir plus loin
J'en garde des séquelles mais je sais qu'elle sait
Que le silence est d'or, et dort, alors je me tais
Sur la plage des costauds jouent aux dominos
Elle me fait constater que j'ai moins d'abdominaux
Que je n'ai pas les triceps de Sylvester Stallone
Mais ça me froisse le cortex "Je m'appelle Claude"

Et là, je tente le Side Tracks que je ne connaissais pas
It’s too late to be hateful :ange:

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 28 juil. 2022 08:47

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Electric Sandwich a été formé à la fin de l'année 1969, par un groupe d'étudiants Allemands de Bonn.
Le groupe était initialement composé de quatre musiciens de studio, qui avaient tous déjà joué avec d'autres groupes: le bassiste Klaus Lormann avait joué avec "Chaotic Trust'; le lead guitariste Jorg Ohlert avaient l'habitude d'être avec "Slaves of Fire"; le batteur Fabian Wolf, le fondateur du groupe, avait fait des tournées avec un groupe appelé "Muli and the Misfits", et le chanteur saxophoniste harmoniciste Jochen "Archie" Carthaus avait chanté avec the "Flashbacks".

Le groupe a sorti son premier et unique album en 1973, mais les sept morceaux qui le composent, quelque part entre le Jazz, le Blues, le Rock et le Rock Psychédélique, sonnent remarquablement bien développés pour un groupe qui a commencé comme un groupe de musiciens de session sur une jam.
Même si les paroles ne sont pas exactement poétiques (dans les informations de publication, Fabian Wolf explique que le groupe a délibérément créé une attitude intellectuelle pour essayer de concevoir les paroles d'une manière qui permette à un auditeur avec une mauvaise connaissance de l'Anglais de les comprendre), le groove est particulièrement complexe et le talent de compositeur des musiciens est évident, faisant de ceci une curiosité d'une grande valeur pour les irréductibles prospecteur de prog.

Cet album appelé "Electric Sandwich" possède un morceau d'ouverture des plus remarquables, l'instrumental de 8 minutes intitulé "China", avec un rythme répétitif, percussif d'une guitare fuzzy avec wah-wah. D'autres morceaux ont un style impressionnant de sax traité électroniquement rappellant Ian Underwood. Les travaux de guitare sont excellents, mais la voix grinçante est beaucoup moins impressionnante!
Heureusement, une grande partie de l'album est instrumental. "Devil's Dream" et "Nervous Creek" a un léger feeling bluesy et des forts arrangements de Rock. La face deux est un peu adoucie, avec des styles de Jazz plus doux et de Boogie bBues lents.

Ce qui est fascinant avec "Electric Sandwich", c'est le fait que chacune des sept chansons est différente du reste, même si le groupe a développé un concept sonore homogène.
Le titre "China", par exemple, a montré de fortes influences de stars Allemandes de Fusion comme Xhol ou Kollektiv et il a impressionné grâce à son merveilleux saxophone.

Le chanteur Jochen Carthaus chante dans un style très Bluesy qui donne aux chansons leur touche unique (trop, peut-être!?).
Interrogé sur la diversité des styles de son groupe, l'auteur-compositeur Ohlert a répondu qu'Electric Sandwich n'était pas limité à un seul style de musique. Le groupe change de styles, même au milieu d'une chanson, parce ses musiciens voulaient que leur musique soit vivante. Pour atteindre cet objectif, le groupe non seulement répéte chaque semaine, mais il se réserve également un soir de semaine pour discuter de leurs visions créatives.

Les textes racontent des histoires qui complètent un tour complet de la naissance à la mort. Dans "Nervous Creek", par exemple, Electric Sandwich raconte l'histoire d'une rivière qui finit par couler dans la mer. "Material Darkness" traite de la vie d'un citadin.
Il s'agit d'une production de Dieter Dierks, et l'album, sorti sur le label vert de Brain en 1972 a une couverture dépliante amusante, avec une Image de sandwich électrique de fantaisie!

Ce disque est souvent étiqueté comme Krautrock, mais en est-ce vraiment?
SeuL le morceau d'ouverture de huit minutes "China" peut être réellement considèré comme du Kraut, le reste du disque serait plutôt Blues Rock, dans la même veine que Ten Years After, Thin Lizzy et même Led Zeppelin.
Les meilleurs morceaux issu de ce disque obscur de 1972 sont "It's No Use To Run", "Archie's Blues" et "Material Darkness".

Encore un disque passé trop inaperçu à sa sortie!

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Danzik
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Danzik » jeu. 28 juil. 2022 09:08

alcat01 a écrit :
mer. 27 juil. 2022 13:14
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Après de nombreux spectacles, notamment en ouverture de Steppenwolf ou Led Zeppelin, les Variations ont sorti leur très attendu premier album, "Nador" en Octobre 1970. Mick Fowley, de Grape fruit, y participe.

Le passé Marocain des musiciens ouvre la porte à des influences (moult percussion, Youssef Berrebi au darbouka) alors peu communes pour une formation de Hard Rock.

D'entrée, on est frappé par la maturité du groupe, son professionnalisme, et son absence de complexe, surtout pour l 'époque.
Les Variations ont un son cent pour cent Anglais, avec chant en Anglais, à l'exception d'une chanson.
Leur musique puise ses origines dans les Who, les Kinks, les Stones, Cream, les Yardbirds, les Small Faces, sans omettre, bien sûr, le Rythm'n'Blues de Otis Redding ou de Wilson Pickett. On pense également parfois à Led Zeppelin ou même Mountain.

Le chanteur Joe Leb sait se montrer exubérant, explosant littéralement, possédé par les vibrations du Hard Rock. Marc Tobaly, grâce notamment à une immersion totale dans le Swinging London en 66, sonne comme les meilleurs guitaristes Anglais des années 60, avec un son graisseux, sans effet apparent, hormis une wah-wah pour le break de "Completely Free", sachant se faire tantôt incisif, tantôt mielleux, tantôt intimiste (en acoustique).
Quant à la section rythmique, elle n'est nullement figurative, partant à l'assaut, tout en restant en cohésion, plutôt que retranchée.
Leur musique sait se parer d'atouts plus exotiques, notamment dûs à l'adjonction occasionnelle d'instruments Maghrébins (la darbouka, et la taarija, darbuqqa, et des percussions du crus).

Trois des membres étant originaires du Maroc, ils se servent de leur patrimoine culturel pour enrichir judicieusement leur musique aux consonances et constructions essentiellement Anglo-Saxonne, plus naturellement, et bien avant Led Zeppelin.
Le meilleur exemple en est le splendide titre instrumental, "Nador", un Folk oriental avec du darbouka, quelque part entre "Black Mountain Side" et "Friends".
Parfois l'album penche complètement vers une British Pop des années 60, comme sur l'excellent "We're gonna find the way".

On pourrait certes reprocher une production un peu touffue, manquant de définition sur les titres les plus Heavy, mais cela ne devrait pas occulter le fait que Les Variations soit un grand groupe, paré d'indéniables qualités de compositeur et d'interprètes.
Un classique.
Classe cet album des Variations :super: , le meilleur for me, et pas d’emprise musicalement sur le temps. :chapozzz:
Le Grand Bazar Vinylique : pleins de 45 tours EP & SP avec de vrais morceaux de vinyles dedans !
Citation : "Elle est pas électrique ta guitare... c'est une vieille, elle est encore à vapeur" Dupont et Pondu (1964)

C.V. (archives2) : ICI

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Punker paname » jeu. 28 juil. 2022 11:04

Ce matin des trucs Speed et d'autre plus COOL

De Portland le second Maxi Ep' des Poison Idea Record Collectors Are Pretentious Assholes E.P. sorti en pressage Allemand sur Bitzcore Records en 1989 l'original était sorti fin 83 sur Fatal Erection Records, soit 13mm17 de Pur Punk HXC expedié en 8 titres, pour celles et ceux qui croiraient que Portland est une ville avec des scènes uniquement Indie Pop et Grunge

J'adore le titre de ce Skeud et le coté très ironique de la Pochette puisqu'on y retrouve z'en fait toute une petite partie de la pléthorique collection des archive Vinyles des membres du groupe :cote: :cote: :cote: ;) ;) ;) ;) J'en profite pour lancer un Pt'it concours qui sur le forum possédè au moins un ou deux disques présents sur ct'e pochette de Poison Idea :cote: :cote: :cote: :cote:

Poison idea - record collectors are pretentious assholes 12"
Image

Un de mes 45 Tours préféré en Punk 77 et en groupes qu'on trouve sur les fameuses compiles Killed By Death, le hélas unique 45 Tours des Electroflex Into The Night sorti en 1979 sur Wolfsschanze un des groupe les plus fameux de la scéne Punk 1977 de la ville de d'Hartford Connecticut composé de Power Serge Gagné Bass, Vocals ,Mike Oakleaf Drums , David Hames Guitar, Vocals, Tommy Medonis Lead Vocals, Guitar. Leur succès ne restera hélas que local malgré le fait qu'il étaient de foutus bon musiciens et compositeurs.

Electroflex into the night
Electroflex Eighth Ave
Image

Le premier Maxi - Mini Lp' des The Three O'Clock Baroque Hoedown sorti en 1982 sur Frontier Records le mien est le pressage fRançais sorti sur Lolita en 1983 , superbe petit disque entre Psyché, Power Pop et Rock Garage, groupe fondé par des anciens membres de The Salvation Army qui furent à l'Origine de ce qu'on à appelé la scéne Paisley Underground de Californie qui regroupait des groupes comme Dream Syndicate, Rain Parade, Green on Red, Game Theory, the Long Ryders ou encore les Bangles dans leurs seconde période.

Image
Modifié en dernier par Punker paname le jeu. 28 juil. 2022 17:02, modifié 1 fois.
Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Echoes » jeu. 28 juil. 2022 11:16

Image

Terry Callier - Timepeace - 1998

L'album du comeback pour Terry Callier, et quel comeback! Très réussi, la magie opère une fois de plus :chapozzz:
"A force de frapper l'enclume, de regarder passer les lunes, tu sais parler de nos aïeux comme s'ils n'avaient jamais été vieux ..."
Christian Decamps

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 28 juil. 2022 13:00

Badger "One Live Badger".

Image

Pour sez mettre dans le contexte, un petit peu d'histoire:
Le début des années 70 avait marqué l'apogée du Rock Progressif avec des groupes de haut vol comme Yes, King Crimson, Emerson, Lake and Palmer, Pink Floyd, Moody Blues, et bien d'autres... Des émules moins connus comme Badger, un groupe issu de Yes a réussi à se faire signer par le même label.
Le groupe Britannique Badger, progressif à l'origine, est co-fondé en Septembre 1972 quand le claviériste original de Yes Tony Kaye quitte Flash, le groupe qu'il avait mis en place avec un autre membre original de Yes, Peter Banks, et se met à former son propre "Progressive supergroup".

Il appelle son ami de longue date David Foster, qui avait réussi à naviguer sur l'orbite de Yes à plusieurs reprises sans jamais être inclus dans son lineup, en partie parce que son instrument, la basse était bien couvert dans ce département par Chris Squire.
Foster avait travaillé avec le chanteur original de Yes Jon Anderson dans The Warriors et il avait aussi travaillé avec Yes sur "Time and a Word". La connexion entre David et Tony était d'autant plus simple car David avait écrit deux chansons populaires de Yes, 'Time and a Word" et "Yours is No Disgrace".

Kaye commence alors à répéter quelques chansons de Foster avec lui. Il a même travaillé sur un projet solo de Foster qui n'a jamais été publié.
Kaye et Foster décident finalement de faire le grand plongeon et le duo engage le batteur Roy Dyke, qui était un vétéran de Liverpool dont la carrière avait commencé au début des années 60 avec le Remo 4 et le protégé de Brian Epstein Tommy Quickly, joué ensuite avec Family et qui fut un tiers de Ashton, Gardner & Dyke qui avait fait un succès mondial avec "Resurrection Shuffle" en 1971.
Roy recommande le quatrième membre, le guitariste Brian Parrish qui avait été impliqué avec Medicine Head (où il avait rencontré Dyke), Three Man Army et qui avait également joué avec Paul Gurvitz et Mike Kellie dans un groupe appelé Parrish & Gurvitz qui avait enregistré un LP pour Regal Zonophone.
Parrish avait connu Roy Dyke depuis l'époque au Star Club de Hambourg où il jouait dans Remo 4, avec en vedette Tony Ashton. Il était alors avec les Londoners, qui comprenaient Paul Gurvitz, et, plus tard, ils deviennent tout naturellement Parrish & Gurvitz.
Ils tournent aux Etats Unis en Septembre 72.

Leur premier LP "Parrish & Gurvitz" avait été enregistré en 1971 avec le producteur Lou Reizner (la chanson "On the Way Home" sera ensuite aussi ré-enregistré avec Badger).
Ce premier album a été abandonné lorsque George Martin a été impliqué, et 4 ou 5 nouvelles chansons ont été ajoutées, et toutes ont été ré-enregistrées. A la fin de cette tournée Américaine, ils ont quitté (désagréablement) leur management Canadien, et se sont immédiatement rendus au studio pour commencer des morceaux pour un deuxième LP. La chanson "The Preacher" a été enregistrée pour cet album, mais la sortie a été retardée. Plus tard, quand Badger fut formé, elle a été incluse dans leur répertoire.

Parrish & Gurvitz s'étaient brisé après avoir enregistré le deuxième album et à ce moment-là, Parrish a reçu l'appel téléphonique de Roy Dyke.
Le nom du groupe, Badger (blaireau) lui plait car il y a longtemps qu'il cherchait à baptiser son groupe ainsi. Les autres membres ont même apprécié.
A l'époque, le groupe, sans nom, répètait et quelqu'un a dit à la presse que le nouveau groupe de Tony Kaye serait appelé "Angel Dust".
Kaye est un virtuose qui favorise les instruments plus traditionnels tels que l'orgue Hammond plutôt que le synthétiseur Moog plus moderne (non pas qu'il n'en joue pas, mais il utilise l'orgue de façon plus importante), et qui a eu la malchance d'avoir été remplacé dans Yes par le tapageur Rick Wakeman.
Cette fois, il rassemble son propre supergroupe de Rock Prog sur des bases plus solides que Flash dont les travaux s'étaient parfois égarés très près de ceux de Yes.
Après quelques répétitions, Badger commence à se construire un nom en faisant l'ouverture pour une tournée européenne pour Black Sabbath.
Le groupe est signé par Atlantic Records, qui avait déjà Yes et vu Badger comme potentiellement offrant un autre groupe du même calibre.
De Septembre à Décembre 1972, le groupe a répété. Brian Parrish avait apporté "The River" et "Wheel of Fortune" à ces répétitions: ces chansons étaient finies car elles faisaient partie d'un projet solo avorté avant d'être invité à rejoindre Badger.

La formation fait quelques émissions radio à la B.B.C. et une émission de télévision Britannique appelé "Old Grey Whistle Test".
Badger n'avait fait qu"un show avant les spectacles du Rainbow, c'était dans le Sud de l'Angleterre le 11 Novembre 1972, au Farnborough Technical College, avec the Groundhogs managés par la même société avec Yes et Black Sabbath.

Répétition chaque jour pour cette première courte tournée avec Yes. Les concerts avec Yes étaient de trois jours, dont deux jours au Rainbow Theatre de Londres (les 15 et 16 Décembre 1972).
Parrish fut très malade pendant toute la semaine d'avant. A peine requinqué, sa principale préoccupation fut que son énergie et sa voix soit retrouvées.
L'ambiance dans la salle était grande. Le public a aimé, ce qui fut un grand soulagement car le groupe étant nouveau et avec des nouvelles chansons, personne ne connaissait et il était très difficile d'expliquer qu'aucun enregistrement n'avait encore été publié.

La foule connaissait déjà les chansons de Yes, donc ce fut une victoire pour eux.
Parrish chanta "Wheel of Fortune", "River","On the Way Home" et "Preacher". Foster prit les vocaux sur "Fountain" et "Wind of Change". Chacun chanta les harmonies vocales pour l'autre. L'atmosphere dans les coulisses était vraiment bonne.
Le troisième concert avec Yes a eu lieu à Glasgow, en Ecosse, dans un lieu appelé Greens Playhouse. Le son était fantastique, et Badger a mieux joué que lors de ses spectacles au Rainbow.
Nouvelle répétition pour un album studio...

Personne alors ne pense que le groupe vit sur l'enregistrement live à ce moment-là.
Les concerts de Yes étaient enregistrés pour leur album live, et la logique voulait que quelques bobines de Badger pouvaient avoir été enregistrées aussi, pour une sortie possible un jour.

En fin de compte tout le monde a vraiment aimé ce qui a été trouvé, et ils ont décidé de le publier comme un premier disque.
Les gens pensaient que c'était courageux de sortir un album live comme premier fisque, mais la vérité est que c'est arrivé par accident.
Retour aux Advision Studios à Londres pour écouter les enregistrements. Mixage des pistes avec Geoff Haslam, un producteur d'Atlantic Records.
Geoff avait déjà produit J. Giels Band, Bette Midler et bien d'autres.
Jon Anderson intervient ensuite pour la production. La plupart des enregistrements ont été faits dès la première nuit. Les micros pour le chant fonctionnaient mal la deuxième nuit. Bien que le groupe ait mieux joué, une grande partie a été perdue, il aurait fallu ré-enregistrer quelques voix. Ce qui n'a pas été fait pour garder une impression tout à fait `live`.

Toutefois, les prises de chaque nuit de "On the Way Home" ont été découpées par moitié et réunies en une. Très difficile à faire techniquement à l'époque. Ce fut à cause de problèmes techniques sur la première nuit avec la seconde moitié de la chanson.
Certaines petites parties vocales qui étaient 'hors micro' ont été réparées, mais autrement, l'album qui va sortir est le concert tel qu'en lui-même!.
La plupart du temps de la post-production a été passé à essayer de conserver la qualité immédiate du son malgré le nettoyage des bruits divers et des grincements (pédale de grosse caisse) et un amplificateur bourdonnant.
Le bruit du public est un autre facteur, et la foule a finalement été mixée un peu en retrait. C'était juste un petit du travail de "réparation" où par exemple, la piste était bonne, mais un bruit indésirable survenait ou quelqu'un chante une ligne hors micro. Rien de bien méchant, vraiment, et effectivement personne du groupe n'avait envie de faire quelque chose du tout.

Jon Anderson fut beaucoup plus qu'un perfectionniste de production, où Badger ne voulait qu'un honnête disque "live".
Globalement, le bilan est très fidèle à ce que la formation avait fait et comment elle sonnait. Les six chansons sur le "One Live" album furent les chansons que chacun connaissait à ce moment-là! Rien ne fut gaspillé et le disque fut publié en Juillet 1973 par Atlantic Records.

Comme chez Yes, l'album contient des chansons instrumentales longues qui montrent amplement les compétences individuelles de chaque membre, mais n'arrive pas à attirer l'imagination du public. Dans le genre Rock Progressif, cinq des chansons ont été co-écrites par l'ensemble du groupe, avec la sixième par Parrish.
"One Live Badger" fait plutôt mieux en Europe qu'en Amérique, mais l'album reçoit des critiques fortes partout.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 28 juil. 2022 13:30

Je suis passé à "Rumplestiltskin", album d'un groupe du même nom.

Image

le groupe Rumplestiltskin était composé de:
Clem Cattini (alias Rupert Baer): batteur, ancien membre de The Tornados, de The Birds, de Johnny Kidd and The Pirates, de The Jeff Beck Group, de Hungry Wolf, et de Ugly Custard.
Daniel Boone (alias Peter Lee Stirling, Peter Charles Greene): ancien chanteur de Daniel Boone, de The Bruisers, et de Hungry Wolf.
Herbie Flowers (alias Jackson Primrose): Bassiste, ancien membre de Blue Mink, de C.C.S., de Panhandle, de T. Rex, et de Sky.
Alan Hawkshaw (alias Jeremy Eagles): claviériste, ancien membre de Emile Ford (and The Checkmates), de The Mohawks, de The Shadows, de Hungry Wolf et de Fancy.
Alan Parker (alias Andrew Balmain): ancien Guitariste de Blue Mink, de C.C.S., de Hungry Wolf, et de Ugly Custard.

Groupe talentueux de Heavy Rock Britannique, Rumplestiltskin est le fruit du producteur Américain, Shel Talmy.
Il avait dans l'idée de former un 'supergroupe' très respecté avec des musiciens de studio chevronnés, comme Clem Cattini ou Peter Lee Stirling, qui pourraient rivaliser avec les pointures qui dominaient la fin des années soixante, comme Status Quo et autres Led Zeppelin.
Talmy, un producteur d'origine Américaine (New York) avait déjà vécu à l'époque des "Swinging Sixties" à Londres. Dompteur des sons violents de guitare des Who, de The Kinks, et d'autres groupes révolutionnaires de la période de formation du 'Rock moderne', il avait produit quelques-uns de leurs albums.
Ce grand groupe trop injustement méconnu, était composé de quelques-uns des meilleurs musiciens du Royaume Uni à l'époque, bien que, probablement pour des raisons contractuelles, ils ne furent pas autorisés à utiliser leurs vrais noms.

Tamy avait donc décidé de donner de curieux noms aux musiciens. Ainsi, le chanteur Peter Charles Green devient Peter Lee Sterling, le "Maître des claviers" Alan Hawkshaw prend le nom de Jeremy Eagles, le guitariste Alan Parker s'appelera Andrew Balman et le bassiste Herbie Flowers devient Jackson Primrose. Le batteur Clem Cattini montre un certain humour dans le nom qu'il choisit, Rupert Baer.

Bien que "Rumplestiltskin" n'ait pas été un grand succès, il n'en était pas moins un projet sérieux et abouti, comme on peut l'entendre sur les huit morceaux puissants de cet album de classe, publié pour la première fois en 1970.

Ce premier disque est un bon album de Rock bluesy avec des longs passages à l'orgue et des solos de guitare assez longs, mais rien de particulièrement prog. Les compositions sont très diversifiées. Des chansons Rock avec des jolis riffs alternent avec de très beaux morceaux de Blues lent. La jolie voix du chanteur est bien mise en valeur, les guitares sonnent très claires, puissantes et percutantes, la basse est profondément groovy, et même l'orgue puissant rugit parfois. Les chansons sont bien structurés et mémorable (on y retrouve même une recette de Pâté de foie Gras!), mais ce sont les parties de guitares de Andrew Balmain (Alan Parker) et ses riffs incroyablement serrés qui font que cet album est tout simplement exceptionnel.

Par la production de Shel Talmy, cet album est devenu un véritable classique, passionnant, encore à l'état brut ou à peine poli, et par conséquent, extrêmement puissant.
Cela donne un album moderne qui rocke merveilleusement bien et, d'une façon ou d'une autre, il devrait bénéficier d'un statut de "disque culte".

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Leutte
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Leutte » jeu. 28 juil. 2022 15:01

oui bien sûr ce Rumplestiltskin est très bon..
Mais pour ma part je pense que l'album que je viens de réécouter cet après-midi est bien meilleur, dans un style certes un peu différent

Image
The Huma̤n̤ ̤B̤e̤ast--Vol 1 (1970)
Encore un album unique pour un groupe éphémère..
Une musique sombre, limite sinistre, on respire à peine.. D'autant plus que les 7 titres sont tous d'une grande qualité; 7 claques d'affilée ça fait mal!
Peut-être un des meilleurs disque heavy psyché rock jamais réalisé! Et, malgré ce style musical plutôt obscure, on touche quasiment l'universel tant les musiciens maitrisent leur sujet et que les compos sont puissantes. Malgré une indéniable fidélité au genre Acid Rock, la musicalité est toujours sublime, les compos construites solidement, à tel point qu'on ne peut s'empêcher de penser que le prog n'est pas loin.
La guitare lysergique crie pleure hurle gémit et n'en finit plus de discourir(sur la noirceur du monde?..) mais ne perd jamais son auditeur.
Pile poil au milieu de l'album, Maybe Someday(4/7) est le morceau le plus lent et, avec son joli son de guitare claire et le presque doux timbre du chanteur, apparait comme une petite oasis.. bon sans donner envie de siffloter dans la rue et d'embrasser son voisin non plus hein? faut pas déconner! On reste dans la mélancolie, belle et douce certes mais quand même.
Je pourrais parler de chacun des sept titres de cet album, tant ils sont riches et uniques, mais le mieux c'est d'écouter et de se laisser transporter.
De par sa densité cet album nécessite quelques écoutes pour être pleinement apprécié.
Modifié en dernier par Leutte le jeu. 28 juil. 2022 15:29, modifié 1 fois.
compositions énergiques, incisives, mélodies accrocheuses, voix et harmonies au cordeau, fuzz et distorsions à gogo

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 28 juil. 2022 15:07

Leutte a écrit :
jeu. 28 juil. 2022 15:01
oui bien sûr ce Rumplestiltskin est très bon..
Mais pour ma part je pense que l'album que je viens de réécouter cet après-midi est bien meilleur, dans un style certes un peu différent

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Encore un album unique pour un groupe éphémère..
Une musique sombre, limite sinistre, on respire à peine.. D'autant plus que les 7 titres sont tous d'une grande qualité; 7 claques d'affilée ça fait mal!
Peut-être un des meilleurs disque heavy psyché rock jamais réalisé! Et, malgré ce style musical plutôt obscure, on touche quasiment l'universel tant les musiciens maitrisent leur sujet et que les compos sont puissantes. Malgré une indéniable fidélité au genre Acid Rock, la musicalité est toujours sublime, les compos construites solidement, à tel point qu'on ne peut s'empêcher de penser que le prog n'est pas loin.
La guitare lysergique crie pleure hurle gémit et n'en finit plus de discourir(sur la noirceur du monde?..) mais ne perd jamais son auditeur.
Pile poil au milieu de l'album, Maybe Someday(4/7) est le morceau le plus lent et, avec son joli son de guitare claire et le presque doux timbre du chanteur, apparait comme une petite oasis.. bon sans donner envie de siffloter dans la rue et d'embrasser son voisin non plus hein? faut pas déconner! On reste dans la mélancolie, belle et douce certes mais quand même.
Je pourrais parler de chacun des sept titres de cet album, tant ils sont riches et uniques, mais le mieux c'est d'écouter et de se laisser transporter.
De part sa densité cet album nécessite quelques écoutes pour être pleinement apprécié.
Là, tu prêches un convaincu!

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 28 juil. 2022 15:56

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Randy Holden "Population II" paru en 1970.
Line-up :
Randy Holden - guitare, basse, chant
Chris Lockheed - batterie

Randy Holden s'est créé une réputation de guitariste culte à la suite de son travail avec divers groupes de Californie tout au long des années 60. C'est véritablement un guitariste fou de sa guitare et qui ne vit que pour elle!
'Guitar God', comme il aime se surnommer lui-même, est surtout l'un des anciens guitaristes du groupe Américain Blue Cheer que l'on retrouve sur l'album "New! Improved!", sorti en 1969, en remplacement de Leigh Stephens.

Cet album solo de proto-metal brut de décoffrage est résolument Hard, musclé et gorgé de guitare et Randy, bien épaulé par Chris Lockheed (ancien batteur de Kak pour ceux qui connaissent) y démontre tout son talent. C'est une véritable déclaration d'amour viscéral par un guitariste au son de sa guitare...

Le jeu créatif de Holden aurait certainement mérité une plus grande reconnaissance générale, mais, néanmoins, ce disque ne se résume surtout pas à du simple Hard Rock, car l'ensemble est enveloppé dans une atmosphère musicalement très Rock Psyché bluesy qui plonge l'auditeur dans une ambiance pleine de feeling et d'intensité émotionnelle. A tout cela s'ajoute une solide assise rythmique obsédante qui accentue les meilleurs moments qu'offrent cet opus.

Par exemple, Holden offre à l'auditeur une relecture du morceau mythique "Fruits & Iceburgs", dont l'original se trouve sur "New! Improved!", où la guitare se taille la part du lion, mais sans pour autant tomber dans un excès de démonstration technique car les riffs acérés sont simplement là pour consolider l'édifice tout en évitant tout excès d'une quelconque pyrotechnie sonique: Randy sait faire hurler sa guitare pour servir ses compositions où est banni le moindre shred. Il s'agit tout simplement de morceaux psychédéliques revisités pour gagner lourdeur et acidité, mais pas d'une quelconque publicité servant à vendre un nouveau modèle de guitare.

Au delà de la guitare omniprésente, les autres instruments ne sont pas à la traîne, bien que plus sages. La basse, également jouée par Holden, se contente de rajouter du poids et du volume au son d'ensemble. La batterie, jouée de mains de maître par un très bon Chris Lockheed n'est pas en reste. Et le chant de Randy convient parfaitement au style de musique proposé et c'est un point à ne pas négliger dans l'appréciation de ce bien trop court album...

"Population II" est le genre d'expérience qui change la vie d'un musicien car enregistré dans un salle d'opéra avec les 16 amplis Sunn de 200 watts chacun de Randy, câblés en parallèle: 'c'était le seul endroit qui pouvait supporter tout l'amplification'!

Anecdote:
L'album "Population II" , selon Holden, n'est jamais officiellement sorti, bien que des copies non autorisées d'importation ont beaucoup circulées.
Cette grosse déception, combinée avec le vol de tout son équipement (!), l'a tellement frappé qu'il s'est retiré du monde de la musique au cours des deux décennies suivantes.

En 2007, Randy a remasterisé la version originale et c'est la seule parution officielle: Le son est tout autre!

Pour un meilleur rendu, inutile de vous dire qu'il faut jouer ce disque très fort!

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 28 juil. 2022 17:07

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Le guitariste inconnu, Bruce Cameron, a trouvé l'opportunité de faire son unique album, "Midnight Daydream", dans son propre home studio avec rien de moins que Billy Cox et Buddy Miles, la section rythmique du Band of Gypsies, plus Mitch Mitchell, le batteur de l’Experience, Jack Bruce, le bassiste de Cream, Michael Bruce et Neal Smith, respectivement ancien guitariste et ancien batteur d'Alice Cooper, Ken Hensley, l'organiste de Uriah Heep et quelques autres.

Obsédé par Jimi Hendrix, Cameron rend un vibrant hommage à son héros, plutôt bien d’ailleurs, retrouvant en partie ses envolées bluesy à la pédale wha-wha.
Mais il est loin de se contenter d'être une sorte d’Hendrix du pauvre:
Ainsi, "I Want to be late" s’aventure sur un terrain nettement plus métallique, "Mind Gardens" fait penser aux Beatles, "So aliens have been here" est un joli Folk Rock et l’instrumental "Day after Yesterday" est tout ce qu'il y a de plus psyché: avec mellotron, flûte et sitar.

Cameron nous livre alors un album, qu'il a produit et arrangé, assez varié bien que clairement sous l’influence des années 60 et 70.

L’histoire aurait pu être encore plus belle car lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 15 Septembre 1999, Cameron avait fait part de son intention de partir en tournée avec Buddy Miles et Billy Cox, reformant pour l’occasion le Band Of Gypsies.

Tournée qui n’aura finalement jamais lieu, Cameron étant retrouvé mort un mois plus tard, tôt le matin du 16 Octobre 1999; il avait 44 ans.

Suicide ou assassinat commis par sa petite amie? Le mystère reste entier, mais Bruce Cameron aura fait le cadeau ultime pour sa musique et ses fans: sa vie.

Reste cet opus honnête malgré ses défauts!

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Punker paname » jeu. 28 juil. 2022 17:28

HaaaaaaaaaaaaaaaaaaaHuman Beast et le Randy Holden deux disques que je cherche depuis longtemps, aux même titre que les deux Lp's de DUST featuring Marc Bell futur Voidods et Ramones

Dans le genre Heavy Psych , Prog, Blues Rock, Proto Punk 70's dans mes want lists je pourrait citer aussi les Stories de Ian Lloyd, le super groupe KGB , Captain Beyond, Bloodrock ,Stray,Tucky Buzzard
Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par nunu » jeu. 28 juil. 2022 17:39

alcat01 a écrit :
jeu. 28 juil. 2022 17:07
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Reste cet opus honnête malgré ses défauts!
Dont sa pochette faite par un gamin de 12 ans. :hehe:

Bon album dans mon lointain souvenir

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » jeu. 28 juil. 2022 18:10

C'est toujours un plaisir d'écouter Arzachel...

Image

Pour rappel, Arzachel fut un groupe de Rock Psychédélique Britannique qui naît en 1969 à Canterbury, en Angleterre.
Il s'appelait à l'origine Uriel et il fut formé en Décembre 1967
Les guitaristes Dave Stewart (pas celui de Eurythmics) et Steve Hillage s'étaient rencontrés en cours de mathématiques à la London School. Après le recrutement du chanteur bassiste Hugo Montgomery Campbell (surnommé Mont Campbell), Stewart constate bientôt que Hillage était un très bon guitariste et qu'il éffaçait un peu l'orgue de sa présence. Le batteur Clive Brooks avait été découvert par le biais d'une annonce dans le magazine "Melody Maker".

Uriel a, par la suite obtenu une résidence d'Eté dans un hôtel de l'île de Wight appelé Ryde Castle, mais comme personne ne voulait de leur Rock planant, ils vinrent au Rock Progressif.
Hillage, leader et guitariste quitta alors le groupe pour continuer ses études à l'Université.

Pour signer chez le label Deram, le groupe dût expressément changer de nom (Uriel faisant trop penser à Urine!) et se fait imposer celui de Egg.
Pourtant lors de la promotion de leur album, ils décidèrent de retourner vers leurs sources, le Rock Psychédélique d'avant, et pour cela ils jouèrent masqués, et prirent alors un faux nom: Arzachel.
De plus, chaque membre prit un pseudonyme farfelu: Steve Hillage, qui est rappelé dans le groupe, prend celui de Simon Sasparella, Dave Stewart prend le pseudonyme de Sam Lee-Uff (nom de son professeur de latin qu'il haissait), le bassiste Mont Campbell celui de Njerogi Gategaka, le batteur Clive Brooks s'appellera désormais Basil Dowling (professeur de maths cette fois!).

L'album d'Uriel, réalisé donc avec Hillage, a été publié en 1969 sous le nom d'Arzachel, avec les noms fictifs et les biographies des musiciens pour éviter les difficultés contractuelles.

"Arzachel" parait sur le petit label Zel, avec un son de qualité très moyenne et il ne se vend qu'à seulement 14 exemplaires seulement lors de sa sortie!!! Cependant, l'album connaitra une gloire posthume à la fin des années 70, où il circulera énormément sous le manteau.

Sur ce disque, la musique fait la part belle à l'orgue surtout dans des morceaux comme "Azathot" ou encore à la jam psychédélique de la fin des 60' avec les plus de 16 minutes de "Metempsychosis" qui occupe toute la face B du vinyle! Malgré la qualité du son, cet album, l'unique du groupe, est une véritable perle.
Le LP lui-même met en vedette certains des morceaux les plus psychédéliquement explosifs fait par un groupe Anglais, mais sans aucune promotion, il est rapidement plongé dans l'obscurité.

Contrairement à la plupart des albums de collection de Rock Psyché, "Arzachel" avait deux choses qui ont contribué à la transition à l'ère de CD: la musique, qui est largement au-dessus de la plupart des autres disques Psyché rares, et les quatre musiciens qui ont un côté marginal grâce au succès obtenu par le Rock Progressif des années 70 de la "Canterbury scene".

Selon Hillage, cet album avait réellement été fait pour s'amuser. Une journée en studio, et voilà un album psychédélique! Mais le disque n'était sorti qu'après le départ d'Hillage pour faire des études collégiales à Canterbury.

Aujourd'hui, bien des collectionneurs de musique psychédélique considèrent l'édition originale de l'album comme l'une des plus recherchées et des plus coûteuses de la fin des années 60.

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