J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

[Douglas]

Theon Cross est un musicien un peu singulier, son instrument de prédilection est rarement mis en valeur, en effet il joue du tuba. C’est aussi une chance d’être tubiste, une originalité qui peut plaire et attirer l’attention. « Fyah » est sorti après un E.P disponible uniquement par téléchargement sur bandcamp, à l’écoute j’étais très curieux de l’album qui allait suivre. Theon a également participé en tant que leader de groupe à la fameuse compile « We Out Here » qui a servi de déclencheur à l’émergence de la nouvelle scène anglaise, d’ailleurs il a joué le jeu jusqu’au bout, le titre « Brockley » n’est dispo sur aucun autre de ses albums.

Ce qui a certainement le plus pesé dans sa notoriété c’est sans doute son appartenance au groupe Sons of Kemet, l’une des plus populaires formations du moment. Il a également joué sur la mixtape « Where We Come From » de Makaya McCraven que je vous ai présenté il y a peu, bref vous l’avez compris c’est un incontournable, compositeur averti et technicien hors pair que je vous invite à écouter avec attention sur ce très bel album, vous y entendrez également Moses Boyd, Nubya Garcia, Wayne Francis, Artie Zaitz, et d’autres encore, bon il n’y a pas de bassiste vous devinez pourquoi…

Candace of Meroe


Radiation


Panda Village

[Douglas]

A conseiller également, de Fred et "Le Sacre..." : les fantastiques "Soul Cinema!" et "Soundtrax" Rien à jeter ! Toujours ces ambiances BO 70's que j'adore (Soundtrax = BO de films imaginaires, pur génie...)

Je te remercie de compléter de tes conseils avisés avec ces deux albums qui me font de l’œil, ainsi ma discographie serait complète... "La scélérate" est un avant goût qui met bien en appétit!
(Si tu as un lien vers un tuto pour balancer un mp3, ça m'intéresserait...)

[Douglas]

« Ligaa » veut dire rencontre en arabe, celle de la jeune flûtiste Naïssam Jalal et du joueur de oud Hazem Shaheen sacré en 2001 « meilleur joueur de oud du monde arabe ». Comme en témoignent les photos de pochette, cet album met en scène un concert ancien, d'une durée de 55minutes, enregistré sous le patronage de l’Institut du Monde Arabe à Paris en juin 2011, bien que l’album ne soit sorti qu’en 2018.
Les titres d’ouverture et de fermeture ont été composés par Hazem, les quatre autres par Naïssam, au fil de l’album le duo est magnifique, engagé, sensible comme sur le terrible « Gaza sous blocus » où la musique parle mieux que n’importe quel discours, les émotions perlent et s’écoulent comme une plainte…

Sans doute sommes-nous aux frontières du jazz et la flûte traversière de temps en temps se transforme en nay, dont Naïssam a étudié la pratique en Egypte, mais qu’importe, quand la musique touche au sublime…

Gaza sous blocus


Premier automne à Beyrouth

[Cooltrane]

Je l'ai déjà p-ê dit ici, mais si Theon Cross et son tuba sont intéressant 1/4 d'heure, c'est vite lassant, surtout en petite formation (trio)

Quand c'est dans Sons of Khemet, c'est déjà bcp mieux.

[Douglas]

Je l'ai déjà p-ê dit ici, mais si Theon Cross et son tuba sont intéressant 1/4 d'heure, c'est vite lassant, surtout en petite formation (trio)

Quand c'est dans Sons of Khemet, c'est déjà bcp mieux.

Bien entendu ton avis est tout à fait respectable et chacun sait que les goûts et les couleurs...
Moi je l'aime bien Theon Cross et son tuba également, on a vu des formations de Sam Rivers formidables avec cette formule:
https://www.discogs.com/fr/artist/268337-The-Tuba-Trio

Le tuba a également droit de cité dans les "brass band" (que des cuivres,sans instruments à anches) comme à « New Orleans » ou dans des formations plus actuelles comme celle de Lester Bowie ou le Mike Westbrook brass band. Maintenant je reconnais que l'instrument peut paraître ingrat, épuisant pour un résultat à l'effet un peu "prout", mais ça aurait tendance à m'attirer plutôt de la sympathie, sans compter que Theon est un virtuose!

[Cooltrane]

le nouvel album de Ibrahim Maalouf est sorti... S3NS (j'imagine qu'il faut lire SENS)

Des morceaux quasi pop (enfin très légers), mais surtout un morceau exceptionel approchant les 10 minutes

[Cooltrane]

Je l'ai déjà p-ê dit ici, mais si Theon Cross et son tuba sont intéressant 1/4 d'heure, c'est vite lassant, surtout en petite formation (trio)

Quand c'est dans Sons of Khemet, c'est déjà bcp mieux.

Bien entendu ton avis est tout à fait respectable et chacun sait que les goûts et les couleurs...
Moi je l'aime bien Theon Cross et son tuba également, on a vu des formations de Sam Rivers formidables avec cette formule:
https://www.discogs.com/fr/artist/268337-The-Tuba-Trio

Le tuba a également droit de cité dans les "brass band" (que des cuivres,sans instruments à anches) comme à « New Orleans » ou dans des formations plus actuelles comme celle de Lester Bowie ou le Mike Westbrook brass band. Maintenant je reconnais que l'instrument peut paraître ingrat, épuisant pour un résultat à l'effet un peu "prout", mais ça aurait tendance à m'attirer plutôt de la sympathie, sans compter que Theon est un virtuose!

J'aime bien le tuba surtout quand il remplace la basse dans les Marching Band de la New Orleans.

Perso, j'apprécie surtout quand il ajoute de la profondeur aux cuivres et bois (là, c'est la clarinette basse de Bennie Maupin qui fait des miracles)...

Zappa a certainement utilisé des tubas dans ses albums come Jaka/Jawaka et Grand Wazoo.

[Cooltrane]

sinon: Christian Scott aTunde Adjuah



en live:

[Douglas]

@Cooltrane

Je rebondis sur ta proposition à propos de Christian Scott pour parler de son dernier album sorti en mars de cette année, « Ancestral Recall » est une belle réussite de la part de l’un des musiciens les plus en verve du moment.

Sur fond d’humanisme toujours fédérateur, Scott prend le parti du rythme en « opposition » au modèle occidental qui, selon lui, privilégie l’harmonie et la mélodie. C’est cette « décolonisation du son » qu’il met en œuvre ici, et le résultat de cette démarche musicale est tout à fait captivant, en percutant les rythmes africains, caribéens et indiens aux nouveaux sons d’aujourd’hui, il nous propose un mix nouveau et réjouissant… Et comme, en plus, son jeu à la trompette est à tomber !!!

Ancestral Recall (avec Saul Williams)


Her Arrival

[Douglas]

Dans le petit livret qui accompagne la sortie de son Cd, Céline Bonacina explique que son nouvel album est organisé autour des voyages qui ont parcouru sa vie ainsi que celle de l’autre auteur des compositions, le bassiste Chris Jennings. Ainsi on évoque, l’île de la Réunion, la Bretagne ou la Suède. On rend hommage également, à Ornette Coleman ou Charlie Haden ainsi qu’à Joachim Kuhn avec lequel Chris Jennings joue en trio.

Bien qu’elle soit enracinée dans le jazz français depuis pas mal de temps, ce n’est qu’il y a quelques années que j’ai fait connaissance de Céline Bonacina quand elle jouait aux côtés de Julien Lourau, étonnant contraste visuel entre la frêle Céline et l’imposant saxophone baryton dont elle joue à la perfection. C’est à la faveur de cet album que j’ai pu l’entendre aussi au saxophone soprano. On remarque également la présence du guitariste Pierre Durand, précieux coloriste sur cinq titres et le travail de mixage effectué par Nguyên Lé.

L’album est traversé par un sentiment de légèreté et de fraîcheur, les voix à l’unisson participant à ce décrochage du réel, évocateur de contrées lointaines et de paysages nouveaux. Ainsi on navigue entre lyrisme et rythmes groovy, influences du nord et du sud qui se côtoient et se mélangent.


La vidéo youtube "promo" de "Fly fly" le nouvel album de Céline Bonacina

[Cooltrane]

@Cooltrane

Je rebondis sur ta proposition à propos de Christian Scott pour parler de son dernier album sorti en mars de cette année, « Ancestral Recall » est une belle réussite de la part de l’un des musiciens les plus en verve du moment.

Beeen, justement, si je n'ai pas parlé de son dernier album, c'est qu'il ne me tente pas du tout... Au point d'avoir sciemment loupé son concert de Jeudi à Flagey (Bxl), alors que cela devait bien faire trois ou 4 ans que j'attendais de le voir

[Douglas]

@Cooltrane

Je rebondis sur ta proposition à propos de Christian Scott pour parler de son dernier album sorti en mars de cette année, « Ancestral Recall » est une belle réussite de la part de l’un des musiciens les plus en verve du moment.

Beeen, justement, si je n'ai pas parlé de son dernier album, c'est qu'il ne me tente pas du tout... Au point d'avoir sciemment loupé son concert de Jeudi à Flagey (Bxl), alors que cela devait bien faire trois ou 4 ans que j'attendais de le voir

Ahh ! oui, je vois bien que ton goût pour le jazz penche côté Ibrahim Maalouf et The Comet is coming ... et de mille autres choses je pense !

[Douglas]

Après Mélanie de Biasio et Naissam Jalal voici un nouvel album signé par un flûtiste, Jî Drû sort en effet son premier effort, l’album bénéficie d’une promo et d’une bonne distribution. Il devrait plaire, déjà la pochette attire l’œil, un cadrage, une expression, du noir, du vert et le tour est joué ! A l’écoute également ça fonctionne, la musique est d’un abord simple, presque pop, ça glisse dans le sens du poil et ça fait son effet sans effort apparent. C’est habile, intelligent, bien mené. Le titre « Western » est parfait, il engage bien la conversation et inspire l’intérêt des médias. L’écriture également convient, sans crainte on exploite les structures répétitives et les effets dramatiques. Les arrangements sont parfaits, pleins de séduction mais subtiles tout de même. C’est un album d’aujourd’hui, prise de son directe, ambiance chaude, mystérieuse et même confidentielle.

Jî Drû (flûte traversière, voix, vouivre, flûte bamboo) est accompagné par Armel Dupas (Rhodes, basses analogiques), Mathieu Penot (batterie, percussions) et Sandra Nkaké (textures, voix, senza) on remarque également la participation du médiatique Thomas de Pourquery au sax.

Attention à l’heure du choix, le vinyle contient deux titres de moins que le Cd !

Jî Drû - WESTERN


The Pain


Away from Danger


Jî Drû – BLACK INDIAN

[Douglas]

La première fois que j’ai écouté Nubya Garcia c’était lors d’une retransmission d’un concert à la télé, elle était présente en tant qu’invitée, j’ai complètement oublié qui était l’hôte derrière ses consoles et son ordi, mais Nubya, non je ne l’ai pas oubliée, elle est encore présente dans mon souvenir… Son jeu, plutôt classique pourtant, était captivant et ensorcelant je dois dire, elle-même captait toute la lumière, c’est donc assez naturellement que j’achetais son premier LP dès sa sortie, visiblement je n’étais pas le seul sur ce coup là car il est vite devenu épuisé, heureusement une réédition assez récente satisfera les plus curieux…

C’était en 17, depuis Nubya ne cesse de faire parler d’elle, pas à la rubrique parution d’album, juste un petit E.P est sorti depuis, on dit qu’il s’est vendu en une journée… Ce qui l’intéresse c’est la scène, les concerts avec les amis, les rencontres... Les studios ? Oui, mais pour jouer sur les disques des autres, à droite, à gauche, elle est en « guest » sur bon nombre d’albums à la façon d’un oiseau qui vole de nid en nid. D’autres à sa place auraient enregistré à tour de bras, sortant un album tous les six mois, mais pour Nubya ce qui compte c’est le partage et la découverte musicale, jouer en bonne compagnie, comme sur cet album (je n’oublie personne) : Joe Armon-Jones au Piano, Moses Boyd à la batterie, Daniel Casimir à la Basse, Femi Koloeso à la batterie en complément sur trois titres, Sheila Maurice-Grey à la trompette sur « Lost Kingdoms » et le tubiste Theon Cross sur « Hold » et « Red Sun », bref quelques artistes majeurs de la scène musicale londonienne.

L’album en lui-même est d’une excellente tenue, lyrique souvent, sans embardée free, un « jazz » qui se pose sagement, on appréciera les couleurs, les rythmes, le jeu inspiré et précis de chacun des musiciens.

Nubya Garcia - Lost Kingdoms


Nubya Garcia - Contemplation


Nubya Garcia - Hold (avec un solo de tuba de Theon Cross)

[Cooltrane]

@Cooltrane

Je rebondis sur ta proposition à propos de Christian Scott pour parler de son dernier album sorti en mars de cette année, « Ancestral Recall » est une belle réussite de la part de l’un des musiciens les plus en verve du moment.

Beeen, justement, si je n'ai pas parlé de son dernier album, c'est qu'il ne me tente pas du tout... Au point d'avoir sciemment loupé son concert de Jeudi à Flagey (Bxl), alors que cela devait bien faire trois ou 4 ans que j'attendais de le voir

Ahh ! oui, je vois bien que ton goût pour le jazz penche côté Ibrahim Maalouf et The Comet is coming ... et de mille autres choses je pense !

Oui, je ne suis pas facile à cerner, mais j'ai une préférence pour la musique instrumentale, surtout dans le jazz. Mais en jazz avant 59, faut pas trop m'en parler (sauf un peu de swing), mais les formes de Bop m'intéressent peu (même le "post-bop").
Mes affinités avec le jazz (et la musique en général), c'est surtout les 60's et 70's, car le smooth/softy jazz des 80's m'endort ou me fait ch... (même chez ECM). En fait si j'ai passé les 3/4 des 80's dans le jazz et le Jazz-Rock, c'était dans les 60/70's), puis redécouvrant le rock avec la grunge, puis le Trip-Hop et Post-rock, j'étais sorti du jazz (rien d’intéressant dans les 90's et début des 00's). Mon retour s'est fait avec les groupes de Zeuhl (surtout français) et les groupes faisant ce qu'in appelle du "spiritual jazz" (un appellation révisionniste, àmha), mais aussi un certain world jazz récent (Dhafer Yuseef, Maalouf, etc...)

Sinon, merci pour Ju Dri , et Nubya est presque trop présente (bon , j'exagère) sur la scène actuelle, par contre.

[Cooltrane]

Encore des Londiniens

Levitation Orchestra

Premier album: Inexpressible Infinity

[media]https://levitationorchestra.bandcamp.com/[/media]
https://levitationorchestra.bandcamp...sible-infinity

[Douglas]

Encore des Londiniens

Levitation Orchestra

Premier album: Inexpressible Infinity

[media]https://levitationorchestra.bandcamp.com/[/media]
https://levitationorchestra.bandcamp...sible-infinity

Très sympa l'extrait proposé, avec une petite pointe de zeuhl, il se trouve que je connais l'album cité sur le bandcamp "Cykada" est vraiment très bon et la référence me donne confiance, je vais me pencher sur cette formation. Par contre la description faite de la musique (amalgame Strata East - Sun Ra - Alice Coltrane) me laisse assez perplexe...
Concernant Jî Drû (il doit sauter les haies) je pensais que ça pouvait te plaire, quant à Nubia Garcia elle répond aux sollicitations et l'esprit originaire du jazz à l'époque des cachets dans les boîtes, c'est un peu ça finalement!

[Douglas]

Voici l’album « Expanded Places » sorti en 2015 par le pianiste, guitariste et joueur de saxophone Olivier Bogé. Avec cet enregistrement on quitte un peu les traditions de la musique noire américaine pour s’inscrire dans une influence européenne telle qu’elle s’est souvent dessinée chez ECM par exemple... (bien que cet album soit sorti chez « naïve »).

Ici la musique se veut descriptive, contemplative et même parfois méditative, elle coule comme un ruisseau, fonde un paysage, se déplace, s’enrichit et nous fait rêver, nous élève même vers l’aérien et l’immatériel, son monde est celui du rêve et de l’émotion pour peu qu’on accepte d’y entrer… En effet, il serait vain et inutile d’écouter cette musique avec un esprit d’analyse alors qu’il suffit de s’y abandonner !

Pour viser à cette plénitude c’est mieux d’être plusieurs, ainsi il est soutenu par Nicolas Moreaux à la contrebasse et Karl Jannuska à la batterie, s’ajoutent pour quelques titres Guillaume Bégni au cor et Manon Ponsot au violoncelle. Cette palette sonore ainsi rassemblée éclate avec grâce et brio au fil de l’album... Juste histoire de se poser un peu.

Olivier Bogé - Red Petals Disorder


Olivier Bogé - Expanded Places


Olivier Bogé - The Fairy & The Beard Man

[Douglas]

Le groupe londonien Cykada est lui aussi issu des rencontres entre les musiciens de cette nouvelle scène qui s’agite tant. Ainsi le bassiste James Benzies a réuni le trompettiste Axel Kaner-Lindstrom et le batteur Tim Doyle issus de l’excellent groupe « Maïsha », avec le saxophoniste ténor James Mollison qui joue dans la formation « Ezra Collective », pour constituer ce nouveau combo très percutant, on y trouve également Javi Perez à la guitare électrique et Tilé Gichigi-Liperé à l’électro. Cette nouvelle formation au complet a enregistré un album qui ne se prend pas trop la tête en mars de cette année, il s’appelle tout simplement « Cykada ».

L’énergie est bien là, une fusion de styles se met en place très facilement pour exprimer le simple plaisir de jouer ensemble et de s’éclater, rythmique électrique avec une basse très en avant, ça pousse et envoie, les vents soufflent et s’appuient sur cette masse bouillonnante, à l’écoute de l’album on imagine parfaitement le potentiel d’une telle musique en live, c’est d’ailleurs assez souvent le cas pour nombre de ces formations londoniennes dont l’accomplissement artistique s’effectue au contact du public …

Cykada - Third Eye Thunder


Cykada - Dimension Stepper


Cykada - Realise

[Douglas]

Manu Katché, un nom connu dans la France profonde depuis sa participation à l’émission de type - radio crochet « La Nouvelle Star » sur M6, de quoi flinguer sa réputation auprès de quelques puristes je suppose, d’un autre côté, il faut bien vivre et il peut sembler difficile de dire « non » au succès et à la médiatisation lorsqu’on est artiste…

Qu’importe, la seule chose qui compte c’est la musique et là, Manu, il a du répondant ! Témoin cet album enregistré au mythique « New Morning » devenu au fil du temps un point de ralliement incontournable de la scène jazz. Il est entouré de Luca Aquino à la trompette, Tore Brunsborg au saxophone ainsi qu’au synthé et de Jim Watson au piano et à l’orgue Hammond. Manu sort tout juste d’une période ECM dans laquelle il va piocher pour présenter un répertoire original. Avec Manu ça chauffe sous la glace et les musiciens ne se contentent pas de fixer des paysages sonores contemplatifs, même si l’influence subsiste particulièrement dans le jeu de Luca Aquino (un élève de Paolo Fresu remplaçant de Nils Petter Molvaer au sein du quartet), c’est paradoxalement le norvégien Tore Brunborg le plus bouillant, il répond avec force aux sollicitations de Manu et de l’impeccable Jim Watson, offrant aux spectateurs présents ce soir là de précieux souvenirs…
Autre moment sympa (enfin moi je trouve) un solo de batterie d’environ cinq minutes qui ravira les amateurs de rock des années 60/70, d’autant qu’il passe à la vitesse de la lumière, incontestablement Manu est un maître…

Manu Katché "Beats and Bounce"


Manu Katché "Clubbing"


Manu Katché "drum solo"