Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

[vox populi]

J'ai eu du mal au début avec ce disque, maintenant je l'adore

[gabuzomeuzomeu]

SNAFU : Situation Normal, All Fucked Up... Un peu comme les textes Google Trad...

Y'a une traduction française, mais personne n'ose .... Macronisme
Including David-Gilles Mourre ! Forcément ! Sympa il a laissé un peu de place à la basse !
Pink Floyd - Shine On You Crazy Diamond (Parts 1-5 & 7) [PULSE Restored & Re-Edited]

[alcat01]

Road est un groupe de Rock composé de deux Anglais, David Noel Redding et Leslie T. Sampson, et un Américain, Rod Richards (alias Rod Cox).
Noel Redding avait été choisi par Chas Chandler, le manager de Jimi Hendrix pour former l'Experience au moment de sa création en 1966. Il quitte le groupe en 1969.

Redding avait été la première personne à adhérer à The Jimi Hendrix Experience, et il fut le premier à en partir.
Son dernier concert avec eux avait eu lieu en Juin 1969.

Rod Richards avait fait partie de The Sunliners aux environs de l'année 1965.
Ceux-ci avaient changé leur nom en Rare Earth en 1968, et Rod avait fait quatre albums avec eux, dont le plus connu reste "Get Ready".
En tant que guitariste principal, Rod avait séduit même les plus exigeantes de fans. Finalement, Rare Earth avait réussi à devenir le premier groupe blanc à être signé par Motown Records!

Richards et le batteur Leslie T. Sampson (alors un musicien parfaitement inconnu) rejoignirent donc Noel Redding, l'ex bassiste de The Jimi Hendix Experience pour former un groupe appelé Road qui n'a publié qu'un unique album sur le label Rare Earth Records.

Cette association de ces trois super musiciens aboutit à un disque très populaire, sorti en 1972 intitulé tout simplement "Road", un album qui s'est beaucoup vendu en Europe.
Cet opus déborde d'électricité et d'énergie controlée: La guitare de Richards est en phase totale, avec une pédale wah wah, super fuzz, bien sûr moins impressionnant qu'Hendrix, la comparaison se faisant naturellement du fait de la présence de Noel Redding.
La musique elle-même est très variée, allant de morceaux relativement acoustiques à quelques chansons qui mélangent un Rock psyché avec une approche un peu plus traditionnelle, jusqu'au Rock de Jam session, pour arriver à certains moments beaucoup plus Heavy. À l'écoute, les lignes de basse de Redding sont plutôt convaincantes et aériennes.

Malheureusement, ce disque restera sans lendemain: il faut dire que Redding est un type très versatile qui ne reste jamais en place...

Cet album est encore un autre Must!

[Douglas]

Ohio Players-Fire

Un classique des Ohio Players, et toujours avec une superbe pochette

Waouh! Elle est de bonne taille la seringue!

[alcat01]

Avec l'aide de Herbie Herbert, le manager de Santana, le claviériste chanteur Greg Rolie et le guitariste virtuose Neal Schon, deux excellents musiciens du groupe Santana décident de fonder Journey à San Francisco en 1973.
Greg Rolie avait joué sur tous les albums de Santana existant à cette époque et Schon avait figuré, quant à lui, sur "3" et "Caravanserai".
Ils s'associent alors au guirariste rythmique George Tickner et au bassiste Ross Valory, d'anciens musiciens de Frumious Bandersnatch et de Faun, Valory ayant même déjà joué avec le Steve Miller Band.
Prairie Prince, le batteur de The Tubes, recruté à l'origine est rapidement remplacé (en 1974) par l'Anglais Aynsley Dunbar, bien connu pour son travail auprès de John Mayall et Frank Zappa, entre autres.

Le quintette, après rodage sur scène, enregistre donc "Journey", un album d'une très grande maturité conciliant Rock puissant et Jazz Fusion.
Cet opus propose un 'Hard Rock' aventureux qui tient autant de Montrose que du Mahavishnu Orchestra.

L'album "Journey" est sorti en 1975 sur le label Columbia Records. Contrairement à leurs futurs enregistrements, le premier album est un album de Prog Rock, dans la veine Jazz-Fusion.
C'est le seul album à inclure le guitariste rythmique George Tickner. Ce line up de Journey étale le talent des musiciens à travers un mélange de Jazz et d'épopées Rock Progressif comme "Of a Lifetime", "Kohoutek", "Mystery Mountain" et "Topaz".
L'album est l'expérience cosmique d'une vie.

La couverture de l'album donne une idée de l'aventure car il présente les cinq membres du groupe fondateur en apesanteur vêtus de combinaisons de vol explorant des montagnes mystérieuses sur une sphère étrangère. Planant au-dessus de cela se trouve une sorte de médaille en argent qui étale le logo JOURNEY avec le "J" et le "Y" étendant leurs ailes, symbolisme antique de la sagesse et de l'envol spirituels.

Cette image est un reflet de la musique et des paroles dans une composition cinématographique du morceau d'ouverture "Of A Lifetime" qui implore: “Well, keep your faith – Do what you choose!” ("Eh bien, gardez votre foi - Faites ce que vous voulez!"). C'est l'appel habilitant crié par Gregg Rolie qui initie l'expérience et prend l'auditeur à un endroit nettement plus élevé.
"Of a lifetime", composé par Rolie, Schon et Tickner, est un morceau épique de sept minutes chanté dans la plus pure tradition progressive...
Alors que "Topaz" (signé de Tickner seul) s'avère être un véritable instrumental en fusion.
La topaze est une pierre du soleil couchant et les Egyptiens croyaient qu'il était de couleur avec l'éclat doré de Ra: le puissant dieu du Soleil. Cela lui donne un pouvoir et en a fait une amulette qui protège les fidèles contre les méfaits. Les mystiques et curatifs pouvoirs de la topaze sont dits croissants et décroissants avec les phases de la lune.
"Topaz" de Journey aussi croît et décroît quand il fait ses adieux au soleil couchant.
"Kohoutek" (composé par la paire Rolie / Schon) est un autre super instrumental de plus de six minutes que ne renierait pas John Mc Laughlin. A noter que la chanson s'ouvre sur les accords de "Us And Them" de Pink Floyd.
La chanson est au sujet de la comète de Kohoutek qui avait été découverte par l'astronome Tchèque Luboš Kohoutek en 1973. Les médias firent un battage de "la comète du siècle" car la théorie voulait qu'il s'agisse d'un objet venant du nuage de Oort (un immense nuage sphérique autour du système planétaire) à travers son premier voyage à l'intérieur du système solaire, qui se traduirait par un résultat spectaculaire de dégazage.
Au contraire, la démonstration de Kohoutek était considéré comme banale, un raté qui conduisit certains à donner le surnom de "Comet Watergate". Les études en vase clos de Kohoutek l'avait identifié comme un objet de la ceinture de Kuiper (une région en forme de disque depuis l'orbite de Neptune).
L'hommage instrumental de Journey à Kohoutek commence donc par un pressentiment marqué qui culminera en une explosion inaugurant l'arrivée de la comète.
La leçon ici est que les attentes imposées conduisent souvent à la vanité et de l'amertume car ce n'est pas le devoir de toute chose dans l'univers de remplir une attente. Au contraire, il est à prévoir que l'Univers est capable de tout.
"In My Lonely Feeling / Conversations" est un superbe Blues dans un style très proche de Santana qui mute rapidement en un instrumental émouvant et aventureux où Schon montre tout son savoir faire à la guitare solo.
Au coucher du soleil, la solitude peut s'élever dans le cœur de certain. "In My Lonely Feeling / Conversations" est une exploration du coeur solitaire lorsque l'on se pose peut-être l'une des questions les plus durables de la vie, "Suis-je le capitaine de mon âme?" Quand le cœur converse avec lui-même, cela peut changer le raisonnement. La peur s'estompe et la conviction est confirmé: "Oui, je suis le maître de mon âme!"
Cette confirmation nous fait revivre du fond des conversations solitaires et nous place sur la montagne.
"Mystery Mountain" poursuit dans le grandiose et le transcendant. En seulement un peu plus de 4 minutes, Journey réussit à faire passer une multitude d'émotions, que ce soit dans les solos inventifs de Schon, la frappe déjantée de Dunbar et le texte haut de gamme de Diane (femme de Ross) Valory.
"Mystery Mountain" parle aux pouvoirs puissants de la création et de la régénération:

“Releasing the pressure built over the years
The mountain is crying hot lava tears
Molten rock created under
Vibrations of subterranean thunder!
Ejecting boulders like pieces of sand
The mountain is giving birth to the land!”
("Libérer la pression au fil des années
La montagne pleure des larmes de lave chaude
La roche en fusion créé sous les
Vibrations de tonnerre souterrain!
Éjectant les rochers comme des pièces de sable
La montagne donne naissance à la terre! ")

Puis une autre conversation avec la montagne:
“Your cumulus cloud glows misty red
As Apollo sets beyond your head.”
("Votre cumulus brille de brume rouge
Quand Apollon s'installe au-dessus de votre tête")

Comment se fait-il que Journey mentionne Apollon, le dieu Grec et Romain du Soleil et patron des musiciens et des poètes! Apollon porte une lyre (instrument à cordes grattées comme une guitare) et son symbole représente "l'œuf de la création". Un dieu de l'Olympe et fils de Zeus et de Léto, Apollon est considéré comme l'idéal de la beauté virile et, de nos jours, un très bel homme est appelé un "Apollon".
C'était surtout un guérisseur médical mortel qui avait si bien réussi dans les temps anciens qu'il avait la réputation d'avoir la capacité de ramener les morts à la vie. Être ramené d'entre les morts exerce de nombreuses implications. Les médecins ressuscitent les morts tous les jours sur les tables d'opération à travers le monde. Cest aussi la renaissance de l'esprit.
L'album est complété de deux titres plus courts et accessibles, sans doute moins forts, mais tout aussi irrésistibles:
L'optimiste "In The Morning Day" (quel brio instrumental encore une fois !) imite le lever du soleil grâce à la magie du clavier de Gregg Rolie et cela éveille en vous un écho dans les paroles “I want to give you happiness just like the sun gives to the day.” ("Je veux vous donner le bonheur comme le soleil donne la journée")
Et dans le joyeux "To Play Some Music", Journey proclame: “Say, everybody and everyone – we’ve been waiting so very long – to play some music and have some fun – bring some happiness to everyone”. ("Dites, tout le monde et chacun - nous avons attendu si longtemps - à jouer de la musique et avoir du plaisir - pour apporter un peu de bonheur à tout le monde".)

Si Journey est un groupe instrumental pointu, on le sent aussi capable de composer des chansons de qualité.
Si l'album recueillit un large succès d'estime, les ventes furent cependant timides. Sa meilleure position dans les Charts fut la 138ième place.

Il aurait mérité une toute autre réception:
Un conseil, si vous ne le connaissez pas, écoutez-le rapidement!

[alcat01]

Le LP "Jig-A-Jig" d'East of Eden est surtout intéressant pour le titre lui-même.
C'est un mélange de sons traditionnels avec des airs entrainants, et il ressemble un peu à du Barclay James Harvest première période ou du Golden Earring inédit.
C'est un peu comme du Pink Floyd, mais sans les effets musicaux de ce groupe.

"Jig-A-Jig", qui était le morceau de rappel de leur show, un "twist" à tournure ironique comparé au reste de leur spectacle, atteint le Top Ten des simples lors de sa deuxième sortie en 1971.

Album surtout intéressant pour les fans!

[alcat01]

"Symphonie Pour Le Jour Où Brûleront Les Cités" d'Art Ziyd a été enregistré au Studio Tangara, à Toulouse du 30 Aout au 9 Septembre 1976.
Publié en 1976, il s'agit d'une fresque en trois parties inspirée par l'environnement d'alors.
Le groupe est alors composé de Alain Eckert, guitariste, percussionniste, chanteur, de Gérard Hourbette, aux violon, viola, et flute, de Jean-Pierre Soarez, trompettiste, percussionniste et de Thierry Zaboitzeff, à la basse, aux percussions et au chant.

Les débuts de la formation sont encore très étroitement liés à la musique classique moderne du début du 20ème siècle.
Avec un ensemble constitué d'instruments principalement acoustiques, Art Zoyd présente une prise constante sur la dissonance dure et l'accent rythmique de Stravinsky début fonctionne.

Ce premier album permet aux musiciens d’exposer au grand jour leurs compétences instrumentales exceptionnelles, héritées d’une formation classique poussée.
Art Zoyd puisera, au fil des parutions, sa force dans la complémentarité de ses deux têtes pensantes: Gérard Hourbette et Thierry Zaboitzeff, dont les influences respectives fluctueront au grès des albums, accordant une place plus importante tantôt aux écritures limpides, tantôt aux recherches austères, mais le présent opus est dominé par la plume de Hourbette, et en raison de la trop grande discrétion de Zaboitzeff, n’offre pas encore d’éléments de comparaison probants.

Une musique de mouvement, essentiellement construite autour des cordes, énergique, éclatante et débridée, à la fois savante et drôle, raffinée et d’une violence extrême, renvoyant le punk à de la chanson de feu de camp… en un mot : vivante.
Le Rock de chambre de cette Symphonie est éblouissante, mélodieuse et très spontanée, et même assez ludique.
Alain Eckert ajoute quelques excentricités vocales clairsemées et sans paroles, ou plutôt rugissements, soupirs et cris, un peu comme Blasquiz de Magma.
La basse ajoute une impulsion rythmique qui rappelle aussi Magma.

Les pièces sont très bien écrites et interprétées avec brio, et l'énergie en direct est parfaitement captée pendant les sessions.

Art Zoyd est le groupe idéal pour s’initier à la musique classique et contemporaine, parvenant à vulgariser un art difficile sans en trahir l’exigence. Une véritable prouesse.

[Harvest]

Ce disque paru sur Atem est la seconde version enregistrée. Une première version est parue en 76 avec une pochette différente sur un autre label…

[Harvest]

[Stagger Lee]

J’ai cette version en vinyle d’origine.

En ce moment, Neil Young Le Noise en Blu-ray

[Punker paname]

Dans la tradition d'un Rock graisseux made in Motor City, voilà un groupe qui parvient à avoir un son moderne, ce qui ne gâche rien. Au-delà de cette indomptable fureur, des paysages musicaux se dessinent à renfort de synthétiseurs qui donnent une facture très particulière au son de ce groupe.

Anatole Halinkovich, David Angel , Mike Tafoya, ont continué ensuite sous le nom de The B'zz mais sans le très charismatique Dirty Dan Buck et dans un registre A.O.R Hard Fm pour moi assez générique, avec Tom Holland au chant qui n'est pas un inconnu puisqu'il joua aussi dans Holland et un temps dans Steppenwolf

Ils n'ont sorti qu'un Lp' en 1982 sur Epic mais a recommander vraiment qu'aux aficionados et fans d'A.O.R et de Hard FM

[nunu]

Je retombe la dessus en me promenant sur YouTube.

[nunu]

Daibologum-#3

Troisième et dernier album du groupe Diabologum, sorti en 1996. Ici point de chant mais des textes parlés et récités sur des guitares noisy, un OVNI dans le paysage rock français de l'époque. Un morceau est une mise en musique du monologue de Francoise Lebrun dans la Maman et la Putain

[alcat01]

"East of Eden" sort en 1971. Ce disque n'est vraiment pas mal, et il semble toujours être influencé par une nouvelle vague de sons, en particulier les plus orientés vers la pop, de cette décennie.
Le groupe semble manquer cruellement de créativité mélodique. C'est quelque peu un croisement entre Hard Rock, Rock & Roll, et une musique accrocheuse très agréable.

Il ne reste pourtant que peu de chose de l'esprit originel du groupe et seulement le violoniste Dave Arbus du line-up original, pourtant, l'album a beaucoup de charme mais dans un style tout à fait différent...

[Douglas]

Le label "SUBLIME FREQUENCIES" à son meilleur, extrait d'une compile:

PAKISTAN FOLK AND POP INSTRUMENTALS 66-76

THE PANTHERS: Bhairvi



The Panthers ~ Malkaus

[DaFrog]

Ce Malkaus est terrible !

Moult pépites dans la musique pakistanaise …

Dans le genre mâtiné de pop occidentale :

[vox populi]

Des chansons à la cool, collant parfaitement à la saison.
Si la plupart des morceaux sont instrumentaux, il contient aussi deux grands classiques du Zim Knocking on heaven's door, bien sûr mais également Billy qui est une chanson que j'ai tout de suite adorée.
La plus belle des œuvres pour cet album est resté inachevée et non publiée.
Rock me mama. cette chanson sera terminée bien après par le groupe de Nashville Old Crow Medicine Show qui le sortira sous le nom de Wagon Wheel. Ce morceau deviendra un tube aux Etats Unis et sera repris par de très nombreux artistes. Elle est devenu un tel classique que certains Pubs de Nashville n'en pouvant plus de l'entendre on carrément interdit son interprétation par les groupes venant y jouer. Au fil des ans elle est devenu une des œuvres les plus clivantes dans le milieu de la country. Pour certains il s'agit ni plus ni moins que l'une des plus grandes chansons de la culture Américaine pour d'autres une chanson qui a perdu son âme à force d'avoir été jouée et rejouée par les radios du pays.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce titre le voici


Comme toutes les grandes chansons elle a eu son lot de contestations quand aux droits d'auteurs en particulier sur les paroles.
Dylan aurait dit que la plupart de celles cies auraient été écrites par Arthur Crudup et qu'il en a changé la mélodie qui est celle enregistrée par Old Crow Medicine. Crudup lui aurait toujours affirmé que les paroles venaient pour l'essentiel de Big Bill Bronzy. Ajouté à cela que les Old Crow Medecine ont eux aussi écrit une partie des paroles de la version qu'ils ont enregistré au début de ce siècle et vous vous imaginez le bordel pour distribuer les droits d'auteurs.
Une vraie chanson koi, car les chansons sont au final toujours des œuvres collectives

[alcat01]

Spring, originaire de Leicester, dans le Leicestershire (même endroit d'Angleterre que des groupes comme Family ou Black Widow) et formé en 1970, fut l'un des nombreux groupes de Prog Rock Britanniques méconnus, mais leur seul et unique album est un merveilleux exemple du Progressive Rock du début des années 1970.
Le chanteur Pat Moran, le guitariste Ray Martinez, Pick Withers batteur, bassiste Adrian Maloney et claviériste Kipps Brown avaient tous déjà joué dans des groupes locaux.
Et pour les fans de Mellotron, le groupe possèdait trois membres qui jouent du Mellotron (le chanteur Pat Moran, le guitariste Ray Martinez, et le claviériste Kips Brown).
Un autre musicien de ce groupe, le batteur Pick Withers était alors connu sous le nom de Picque Withers. Ce gars-là sera plus tard un membre de Dire Straits, mais la musique de Spring est bien différente du son Pub Rock / Roots / Country de cette formation.

La musique de Spring ressemble aux Moody Blues, mais un peu plus nerveux, et des paroles plus terre à terre.
Groupe éphémère, Spring a enregistré un LP éponyme sorti en 1971, publié sur RCA / Neon et il est sorti dans une couverture triple gatefold, celle-ci montrant un soldat Britannique mort saignant dans un flux est tout simplement crédité à "Keef".
Produit par Gus Dudgeon, ce disque comporte huit morceaux originaux du groupe et même s'il y a quelques influences évidentes des Moody Blues, ces gars-là sont beaucoup plus dans leur propre groupe, mais les Moodies n'avaient qu'un joueur mellotron tandis que Spring se vantait d'en avoir trois avec Brown, Martinez et Moran.

En fait, Spring a été l'un des premiers groupes à intégrer effectivement le mellotron dans sa musique dès sa conception. Les arrangements ne sont pas seulement tout mellotron, car il y a aussi beaucoup de guitare acoustique six et douze cordes, un bon équilibre de la guitare électrique Blues Rock, un orgue Hammond graveleux ainsi qu'une grosse section rythmique, basse et batterie. Le chant de Pat Moran s'accorde bien avec l'ambiance de la musique et le ton des paroles. Et le phrasé des paroles est étonnamment bon, ce qui n'est pas souvent le cas avec un gros morceau de Rock Progressif.
Les chansons sont bien écrites et pas prétentieuses, mais plutôt cool. Il y a un grand mélange de musique et la qualité est élevée et constante. Certaines chansons mettent en évidence une guitare acoustique tandis que la plupart mettent en évidence les trois mellotrons.

Dans les milieux Prog, cet album est connu sous le nom "mellotron album".
C'est cet utilisation abondante du mellotron qui a conduit l'album à son statut élevé parmi la plupart des fans de prog. Les capacités de chaque musicien sont bien adaptés au matériel, qui est en grande partie un mélange aéré et parfois sombre de Soft Rock et de styles folkloriques Anglais. Les trois gars jouent du Mellotron tous en même temps, et l'album a été enregistré live en studio avec le seul 'overdubbing' pour la guitare acoustique.
Le chanteur ne dispose pas d'une voix inhabituelle, il a un sens mélodique unique de Jazz profond et riche en harmoniques et cela améliore vraiment la musique. Il possède surtout une voix particulière, agréable et très distinctive, mais l'album lui-même est plein de bonnes choses comme "The Prisoner (Eight by Ten)", "Grail", l'acoustique chanté 'Boats", "Shipwrecked Soldier' et l'épique morceau de Mellotron 'Golden Fleece".

Des morceaux comme "The Prisoner (Eight By Ten)", "Grail'" et "Boats" possèdent de belles mélodies, des jeux de guitare aiguisé de Martinez et les battements martiaux de Williams particulièrement impressionnants, et des paroles réfléchies qui, souvent, semblent avoir un thème anti-guerre.
"The Prisoner (8 By 10)" est un bon et superbe morceau d'ouverture modérément scintillant mais avec de l'énergie qui donne une bonne idée de la suite. Les Mellotrons projètent simultanément des harmonies de cordes indescriptibles comme le ferait un synthéthiseur pendant que Pat Moran chante la complainte d'un détenu.
Des chansons comme "Grail", Shipwrecked Soldier", ou "Golden Fleece" maintiennent la qualité musicale de l'ensemble, ce qui rend la démonstration de ce début d'album encore plus fortement prometteur.
"Grail" est un peu plus Hard que le premier titre, avec quelques mouvements assez cools et inattendus de composition qui ne montrent aucun doute sur les intentions progressistes du groupe. Les choeurs de "nights go on when days pass by..." sont une armature véritablement solide avec quelques bons textes pour le soutenir.
Le reste n'étant pas exactement du Heavy Metal, propulsé par la lead guitare savoureuse de Martinez, et les mellotrons, "Boats" et "Golden Fleece" démontrent que le groupe peut aussi gérer des morceaux avec un tempo plus haut.
"Boats", arborant un savoureux petit passage jazzy, est une excellente ballade acoustique Britannique qui sonne plus Folk que Prog des années 70 et c'est une jolie petite chanson où la performance vocale de Pat Moran est la meilleure enchainant sur "Shipwrecked Soldier" dans un style très Moody Blues.
"Shipwrecked Soldier" est un autre point fort, la caisse claire jouée de façon toute militaire se combinant avec les coups de couteau du Mellotron pour les "cordes", et les "trompettes" et de la guitare groovy.
A partir de ce moment-là, toute comparaison avec les Moody Blues peu être dissipée... Ils utilisent bien chacun un Mellotron, mais Spring est beaucoup plus incisif, avec moins de tentatives froufroutantes avec le Rock classique, et ils sont beaucoup plus sombre dans leurs racines.
"Golden Fleece" est du Pop Prog à son meilleur, avec un riff de guitare acoustique et un gonflement des voix galopant crescendo,doublé par le Mellotron.
Pour le reste de l'album, c'est plein de Prog accrocheur:
"Songs To Absent Friends (The Island)" est une une ballade tendre au piano, une autre grande chanson solide avec de grands textes. C'est un morceau bizarre qui sonne comme du Elton John (Dudgeon Gus, qui produit les albums d'Elton John a également produit cer album).
Mais ensuite, les enchaînements de chanson dans 'Gazing", simultanément rêveur et prémonitoir, remontent jusqu'au Mellotron Heavy Prog Rock qui a fait connaitre le groupe. Ce morceau termine l'album avec élégance.

Si vous êtes fan de la musique type des premiers groupes Prog Britanniques comme Beggars Opera, Cressida, Gracious, Fantasy, ou même les Moody Blues, vous devriez aimer celle de Spring.

Des disques comme ça, on en redemande!
Vraiment, Spring est plus que juste une démonstration de Mellotron, c'est un tour de force du début du Prog avec des morceaux expérimentaux bien-écrits, un peu de guitare hargneuse, et un chanteur principal excellent dont la voix est incomparable. Peut-être un peu court pour être un chef-d'œuvre, mais unique en ce qu'il a vécu jusqu'à l'exagération, c'est l'un des disques que l'on ne peut pas passer sous silence.

[alcat01]

On a longtemps cru que Spring n'avait enregistré qu'un seul album!
Pourtant, il existe bel et bien une version uniquement Japonaise d'un deuxième opus, "Spring 2", à peine moins bon que le premier.

Sur ce disque, Peter Decindis remplace parfois Adrian Maloney à la basse.

Le morceau d'ouverture "Jack and Jill" débute avec un clavier exubérant propulsé par un motif rythmique avant que le chant instantanément reconnaissable de Pat Moran ne s'installe et la chanson commence une série tortueuse de changements de tempo. Le tempo du début et de fin est initialement assez remuant, mais une fois dans le groove, il est en fait assez cool. La voix de Moran est assez fascinante. Techniquement, ce n'est pas un grand chanteur, mais son accent Ecossais lui donne un certain charme.
"Hendle Mews" est une sombre ballade dominée par les claviers mais à mi-chemin elle se transforme en un étrange riff jazzy totalement inattendu.
Une autre ballade, "A Painted Ship" est probablement le morceau le plus commercial de l'album arborant un magnifique mélodie envoûtante et un chant de Moran moins laborieux, ce qui en fait avait un gros potentiel commercial.
Ouvrant avec un 'mur-du-son' d'orgue joué par Kipps Brown et Pick Withers assurant frénétiquement à la batterie, "High Horse" montre que le groupe était capable de devenir des clones d'Emerson, Lake and Palmer. L'impression que Greg Lake a laissé sur Moran était assez impressionnante bien que la chanson elle-même soit assez moyenne. A noter un joli solo de guitare Ray Martinez à la fin de la piste.
Une autre chanson plus commerciale, "Feneley Avenue" bénéficie d'une belle mélodie et d'un plus beau solo de guitare de Martinez.
"Helping the Helpless" est à peu près aussi proche d'être une chanson Pop que ces gars-là ne peuvent le faire.
"A Word Full of Whispers" montrent les mellotrons renommés du groupe en pleine action. Joli Rock mid-tempo avec encore un autre solo savoureux de Martinez, mais à la guitare acoustique, cette fois!.
La première déception pure et simple, "Loser", une ballade au piano qui ne décolle jamais, sonne comme une demo que le groupe n'aurait jamais eu le temps de finir, ce qui est certainement le cas
Donnant sur une terrible fidélité sonore, "A Word Full of Whispers" montrent les mellotrons renommés du groupe en pleine action. Joli Rock mid-tempo avec encore un autre solo savoureux de Martinez, mais à la guitare acoustique, cette fois!.
La première déception pure et simple, "Loser", une ballade au piano qui ne décolle jamais sonne comme une demo que le groupe n'aurait jamais eu le temps de finir, ce qui est certainement le cas
"Get My Share" sonne comme si elle avait été enregistrée avec les sonomètres tout le temps dans le rouge. C'est sans doute la performance sonore la plus progressive de l'album. Martelé tout du long par la batterie de Withers, le morceau fournit beaucoup de place pour l'orgue et le mellotron de Brown. Dans le même temps, la chanson est étonnamment accrocheuse.
Une version alternative de "Hendre Mews" cette fois-ci avec un son beaucoup plus Rock, est complètée avec beaucoup de lead guitare Martinez, et cette version est finalement de loin supérieurs à l'autre.
Ironie du sort, la version alternative de ''A Word Full of Whispers" n'est pas aussi bonne. La faute en revient au groupe qui donne à cette version une saveur douce Country et le fait que le chant Moran sonne distordu.
"Fool's Gold" commence comme une jolie ballade acoustique, mais la lead guitare abondante de Martinez s'emballe rapidement en devenant un Rock de plus en plus Hard. La chanson passe ensuite par un segment jazzy instrumental avec un peu de belle guitare fuzz de Martinez, avant de se terminer avec un retour à la mélodie originale et une conclusion abrupte.

En conclusion, cet album n'est pas un classique comme le premier, mais en considèrant les circonstances d'enregistrement de celui-ci, les résultats sont en fait étonnamment agréables.

Il est finalement bien dommage que ce groupe n'ait pas réussi à percer car il possèdait le potentiel pour...

[vox populi]

Piece of mind, un autre album de Maiden que j'ai sérieusement réévalué depuis ma découverte