Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

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alcat01
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » mar. 9 août 2022 09:14

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En Février 1974 est sortiu "Saints And Sinners", un nouveau disque de Johnny Winter, produit par Rick Derringer. A cette époque-là, Johnny était en plein milieu de sa scène de héros Rock-and-Roll.
On reste, en gros, dans une période Rick Derringer / Randy Jo Hobbs / Bobby Caldwell.

Nous sommes toutefois et malheureusement en fin de cycle malgré des moments bien Rock. Johnny ne sait pas encore produire de disques, alors il rameute un groupe de talentueux musiciens tels que son frère cadet Edgar, Derringer et cette merveilleuse section rythmique composée de Richard Hughes et Randy Hobbs, entre autres.
Johnny est, bien sûr, un monstre de scène et un véritable champion du Blues et du Rock.

Comme d'habitude, son travail de guitare est incroyable; il est surtout l'un des géants du Blues post-Cream, post-Mayall, post-1960. Son jeu est superbe et il montre qu'il peut encore prendre le contrôle du Rock And Roll!
Il ne faut pas oublier qu'il a joué un rôle crucial dans la popularisation de l'American Blues en Amérique car il était dans la grande tradition du Blues Delta et Texas.
Le travail de Johnny couvre, en fait, tous les aspects du Blues, y compris le Blues Rock.

En 1974, les temps sont en train de devenir douteux et Johnny est le dernier, peut-être, à creuser la quintessence de l'essentiel du coeur du Rock and Roll. Et le Blues aussi par la même occasion.
Le maestro a su se faire aider par Edgar qui joue un rôle important sur cet album, pour les arrangements et les parties de claviers et de sax.

Il en sort un opus au son plus sophistiqué qu'un simple Power Trio Blues Rock d'où une orientation nettement plus commerciale.
Les derniers albums de l'époque de Winter se ressemblent beaucoup; la même structure (toujours une ou deux compositions des Stones, un Rock, un classique du Blues, etc); le même genre de pochette dont CBS a le secret.

Sorti sous sa pochette bleutée et son lettrage germanique, "Saints and Sinners" est un joli mélange de titres composés par Johnny, de reprises et de titres composés pour lui.
On retrouve sur cet album les anciens membres de son Johnny Winter And et de son dernier album pour Columbia Records: Rick Derringer (basse, guitare, synthétiseurs), Edgar Winter (saxophone, claviers), Randy Jo Hobbs (basse), Bobby Caldwell (percussions), Richard Hughes (batterie), Randy Brecker (trompette), Dan Hartman (guitare, batterie, basse), Louis Del Gatto (saxophone), Lani Groves (chant additionnel, choeurs), Alan Rubin (trompette), John Smith (saxophone), Barbara Massey (choeurs) et Tasha Thomas (choeurs). Ajoutons à cela que Johnny chante et joue de la guitare et de l'harmonica.

Cet album a plus que sa part de Blues, mais la production est plus orientée vers le Rock des années 70, polie, certaines pistes avec des choeurs de style Memphis. Il est divisé en plusieurs parties: Il y a forcément les Rocks de guitare Heavy, une ballade de Soul et une bonne dose de bonne musique funky.
Un merveilleux petit tour à travers les nombreuses nuances de l'arc-en-ciel de Johnny Winter!

C'est un régal de Blues Rock imprégné de Hard. C'est même, en fait, plus un disque de quasi Hard Rock que du Blues Rock, un des albums les plus énergiques, teigneux, féroces de Winter pour l'époque et en général. Juste une bonne période pour le grand Hard Rock.
C'est probablement son meilleur album studio dans cette catégorie. Une bonne partie est la production. Il y en a plein sur cet album, même une section de cordes sur "Blinded by Love" et "Feedback on Highway 101" et une section de cuivres sur "Hurtin' So Bad". Il y a aussi beaucoup de parties de guitare multi-pistes avec des moments d'héroïsme de sa guitare tout à fait exceptionnelle.

Ce que les gens comme Johnny ont tendance à faire, c'est de faire ressortir les nombreuses variations mélodiques et rythmiques que le Blues peut offrir. La base musicale de Johnny étant le Blues, il a transformé tout cela en riffs foudroyants avec une voix de 'twang soul', grinçante, qui donne la chair de poule dans l'électricité stratosphérique.
Winter produit ainsi un Hard Rock énergique axé sur ses pistes de guitare et ses rugissements et sa voix tranchante.
Un album absolument fabuleux de Johnny Winter, l'un de ses meilleurs albums. Bien qu'il tire encore beaucoup du Rock and Roll, cet album est nettement plus bluesy que "Still Alive and Well" et "Johnny Winter And".

Le contenu mélodique du disque est merveilleux. Les albums de Johnny à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix le consolidèrent en tant que maître de plusieurs genres, pas seulement du Blues Rock, mais de la Soul, du Rock, du Rock Psyché et du Blues Rock. Cet album en ajoute un autre à sa liste: le Southern Rock.

"Saints and Sinners" est essentiellement composé de reprises. Et s'il y a quelqu'un qui s'y connait pour dynamiter les classiques, c'est bien Johnny, voix râpeuse et guitare furieuse. La majorité de ces reprises sont donc magnifiques et ses propres morceaux de Blues sont parmi ses meilleurs.
L'album est constitué de dix titres, parmi lesquels pas moins de sept reprises:
Dès le départ, Johnny signale qu'il est prêt à emmener son auditoir dans son périple avec le glorieux hymne "Stone County", un morceau de southern rock très sous-estimé composé sur mesure spécialement par Richie Supa pour Johnny Winter. Doté d'une guitare à la sonorité de Dickey Betts et d'une voix multiple offrant une harmonie légère tout au long de la piste, le rythme de ce beat de batterie en ouverture avec son avance d'intro sert simplement d'avertissement. Johnny est à la hauteur de sa tâche. La chanson accélère comme un train de chemin de fer.
Le Rock 'N' Soul "Blinded by Love", composé par Allen Toussaint pour Johnny, est plus ou moins le même mais seulement cette fois, le riff devient plus concis et plus compact.
Johnny se distingue avec un torride "Thirty Days", un remix rythmique rythmé par le piano, une reprise vite expediée du morceau de Chuck Berry paru en 1955. C'est un rock rapide et Johnny devient un rebelle du rock.
L'album comprend aussi l'un des morceaux les plus intéressants, une superbe interprétation psychédélique de ce classique de The Rolling Stones, "Stray Cat Blues" et insuffle de nouveau la vie à une piste que The Stones n'avaient pas complètement développée. Johnny met en scène un Blues Rock Américain sur un morceau de British Blues classique des Rolling Stones. Il l'embellit avec son jeu de guitare et l'énergie frénétique nécessaires dont l'original manquait.
Cela continue avec le groove le plus bluesy dans "Bad Luck Situation" qui est l'un de ses morceaux les plus célèbres. Il contient l'un des meilleurs riffs rythmiques de l'album, et a une excellente section solo.
Signé Edgar Winter / Dan Hartman, "Rollin 'Cross The Country" est un Rock uptempo très flamboyant et rapide.
Ensuite, vient l'excellent et musclé "Riot in Cell Block # 9" qui est un titre de The Robins de 1954 composé par le duo Jerry Leiber et Mike Stoller, et qui rappelle un peu le "Jailhouse Rock" d'Elvis Presley.
Mention spéciale à "Hurtin' So Bad", ambiance ballade R'n'B qui utilise des cuivres à grand effet et mélange le Blues et la Soul de Stax dans une interprétation sincère. Le sujet séculaire - perdre l'amour d'une femme bonne - est de la pâte à modeler dans les mains d'un professionnel comme Winter. Et le solo de guitare est impeccable. Derringer et Edgar déploient tout leur talent d’arrangeurs; et c’est salement arrangé: c’est aussi la meilleure performance vocale de Johnny, qui semble véritablement se colleter avec les cuivres et l’ARP d’Edgar, lutter contre lui.
Il insuffle ensuite une nouvelle vie au vieux classique "Boney Moronie" de Larry Williams paru en 1957 qui garde le groove à un niveau plus rapide avec la variation plus rock du son Stax / Volt. Renversant et tumultueux, Johnny conduit cette version excentrique à la vitesse du son avec ses doigts qui volent si vite sur le manche que cela donne véritablement le vertige!
Le morceau de l'album est "Feedback on Highway 101": les cuivres et l'orgue propulsent cette chanson dans un groove moins intense. Johnny et tous les autres musiciens contribuent à un son et à un montage d'interaction très professionnelle. Cette reprise de Van Morrison, une chanson typique de groove bluesy que Morrison avait enregistré pour son album "Hard Nose the Highway" de 1973 mais qui avait été abandonnée.
En conclusion, cet album est un excellent mélange d'intensité Rock et Blues.

Il est passé plutôt inaperçu ou méprisé, comme le précédent, et pourtant... C'est de loin l'un des meilleurs albums de Johnny.
C'est un Must pour tout fan de guitare Rock.
C'est, en fait, une excellente alternative aux disques bluesy qui deviendront son principal pilier plus tard.

Cet album sera son dernier album sur le label Columbia; un peu plus tard dans la même année, l'Albinos signera sur un petit label du nom de Blue Sky.

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Message par ledzep56 » mar. 9 août 2022 09:15

vox populi a écrit :
mar. 9 août 2022 06:01
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Ben harper
Très longtemps que je n'avais pas écouté ce musicien.
Je profite du nouvel album pour le faire et j'avoues que je trouve qu'il a très bien vieilli.
Je ne peux pas comparer avec ses autres disques mais celui ci est vraiment chouette
Beaucoup d'influences différentes, une production très fine sans être mainstream et des chansons qui ont une vraie personnalité
Quand je compare au dernier Jack White par exemple qui joue un peu dans la même catégorie (album semi acoustique) je trouve celui ci beaucoup plus réussi car il me semble avoir davantage de personnalité

D'accord avec toi - C'est un excellent album :super: beaucoup plus d'âme que Jack White (de dernier, à force de laver plus blanc il devient transparent :hehe: )

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par nunu » mar. 9 août 2022 09:33

Algernon a écrit :
mar. 9 août 2022 09:08

David Sancious : guitar and keyboards, bck vocals : musicien de session fameux au CV imposant
Je le connais au vu de son CV mais j'ignorais qu'il fut noir

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Algernon » mar. 9 août 2022 09:35

Pourtant, ça se voit. :cote: :jesors:
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » mar. 9 août 2022 09:56

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Todd Rundgren a sorti l'album "A Wizard, a True Star" le 2 Mars 1973.
L'album a été enregistré avec l'aide de quelques musiciens de grand talent, tels Michael et Randy Brecker (cuivres), Rick Derringer (guitare, basse, pedal steel), David Sanborn (saxophone), Mark 'Moogy' Klingman (claviers), Jean-Yves Labat (synthétiseurs), John Siomos (batterie), mais Todd joue bien souvent de tout, et surtout de la guitare et des claviers.

"A Wizard / A True Star" présente la particularité d'être le disque vinyle simple le plus long jamais sorti (56 minutes), à une époque où ce format était le seul existant. A une période où une face de LP vinyle pouvait contenir au maximum 22 minutes (au delà, le son perdait en qualité), Todd Rundgren, ce génie multi-instrumentiste, est arrivé à caser jusqu'à 27 ou 28 minutes par face!
En conséquence, le son du disque n'est pas extraordinaire, Rundgren en convient sur la pochette ('mettez le son fort, car compte tenu que j'ai du forcer pour tout contenir, le son est un peu écrasé'). Cela rend ce disque encore plus unique. De plus, il contient...19 titres (dont un medley de presque 11 minutes).

Il a attribué le son idiosyncratique de "A Wizard, a True Star" à son expérimentation avec des drogues psychédéliques, et il a déclaré qu'il "...devenait plus conscient... de la musique et du son dans mon environnement interne, et comment c'était différent de la musique que j'avais faite...".

Et progressivement, tout ce petit monde prend forme, revêt une cohérence improbable, la texture sonore infiniment dense prend tournure, et on réalise qu'on a affaire à de vraies chansons, savamment orchestrées par une espèce de fou génial concoctant ses mixtures du haut de quelque donjon retranché dans les brumes. Rundgren a endossé son costume d'Arlequin pour déambuler au sein de son bric-à-brac touffu et génial, faisant à présent tournoyer sa lanterne magique, distillant au passage une espèce de féerie psychédélique, carnavalesque, une fête sensorielle tous azimuts.
On a au final une sorte de Pop baroque raffinée et sophistiquée, une espèce de Rock Progressif ayant laissé ses boursouflures à la maison, pour se révéler fragile, vulnérable et touchant, et un artiste de premier plan qui ne mérite sans doute pas la confidentialité dans laquelle il demeure confiné. Il suffit de prêter une oreille au merveilleux medley Soul (avec sa reprise sublime du "I'm So Proud" de Curtis Mayfield) ou au splendide bouquet final, jaillissant et multicolore dans son style Brill Buildind/Carole King ("Just One Victory"), pour s'en convaincre.

"A Wizard / A True Star" est cependant le disque Glam par excellence. Todd parvient à faire oublier Bowie, Roxy Music, Mott The Hopple, Jobriath et T-Rex, tout en expérimentant à tout-va, pour le plus grand plaisir des auditeurs. Monument total du Rock et de la musique en général, ce disque est hélas un peu trop méconnu.

A noter, pour finir, la pochette, sublime, jouant à fond la carte du jeu de miroirs et des deux faces (la pochette intérieure est 'True Star", alors que celle extérieure est 'Wizard'), sans parler des découpures étranges qui rognent les quatre coins, faisant de ce disque, dans son format vinyle, une authentique oeuvre d'art.

Cet album est un régal auditif, un chef d'oeuvre de Glam Rock expérimental et Pop.
Pourtant, l'objet ne peut que déconcerter de prime abord. On y entend une profusion de sonorités étranges, des bruits bizarroïdes tout droit sortis d'un film de science-fiction, ça clapote, ça ronronne, ça explose par endroits, ça fuse, ça dépote, ça grince, ça feule, ça ricane.

La première face est intitulée "Wizard", hallucinogène, surréaliste, glam et expérimentale (sur les 12 titres qui la composent, 7 font moins de 2 minutes, et le plus long des 12 titres fait 5,35 minutes):
Elle démarre par un long magma de synthés, suivi par la voix de Rundgren chantant "International Feel", magnificence glam absolue.
Ensuite, on a affaire à six morceaux durant chacun une minute, et totalement différents les uns des autres: "Never Never Land" est une reprise de la chanson des Enfants Perdus dans la comédie musicale Peter Pan, sublime à pleurer, Todd a une voix absolument magnifique.
"Tic Tic Tic, It Wears Off" est un court instrumental étrange à base de piano, délirant et amusant.
"You Need Your Head" flirte avec un Hard Rock Metal furieux au son totalement larsénique, et il est vraiment très bruyant.
"Rock'n'Roll Pussy" aborde le thème de John & Yoko, quand nos deux tourtereaux passaient leur temps dans un lit à parler de révolution, c'est assez caustique...
"Dogfight Jiggle" est un...instrumental qui possède des sons bizarres semblant imiter des jappements de petits chiens excités.
"You Don't Have To Camp Around" est une sublime ballade.
"Flamingo", un remarquable instrumental expérimental de toute beauté, est suivi par la quintessence même de la chanson Pop, le long et divin "Zen Archer". Le chant de Todd tout dans les aigus est de toute beauté, il s'offre plusieurs passages lyriques à faire pleurer.
"Just Another Onionhead / DaDA Dali" sonne nettement plus étrange, malgré sa première partie, "Onionhead", très branchée Beach Boys. Ce morceau est du pur Rundgren expérimental avec cette voix modifiée et ces paroles semblant faire allusion à Dali et aux surréalistes.
Todd semble mal orthographier et prononcer Perpignan, en parlant de 'Meet me at Perignon Station', or on sait que selon Dali, la gare de Perpignan était le centre du monde, et la chanson fait explicitement référence au peintre ibérique...
On passe à "When The Shit Hits The Fan / Sunset Blvd", autre grand moment de la première face, très rythmé et abordant le terrorisme et l'IRA.
Enfin, cette face se termine par une reprise décalée d'"International Feel" ("Le Feel Internacionale"), histoire de boucler la boucle.
Dans l'ensemble, cette première face, longue de quelques 27 minutes est inoubliable et indescriptible.
Place à la seconde intitulée "True Star" qui est un retour à la dure réalité, avec un son plus sobre, Rock, moins recherché et expérimental, moins glam. On sent que cette seconde face sonne comme un retour à la réalité, après une première face totalement folle et irréelle:
Elle démarre par une chanson qui devrait passer tous les jours à la radio, tellement elle est belle, "Sometimes I Don't Know What To Feel", absolument quintessentiel!
Todd est en pleine crise existentielle, "Does Anybody Love You?", demande-t'il juste après, et fort heureusement, un medley sublime de 11 minutes prend la suite, car que ce serait-il passé si Todd avait continué de se poser des questions existentielles?...
Ce medley est admirable et Todd livre des versions personnelles de quatre standards de la Soul et du Blues: "I'm So Proud", "Ooh Baby Baby", "La La Means I Love You" et "Cool Jerk".
Véritable Léviathan de l'album en raison de sa durée monumentale, ce Medley de Soul / Pop / Glam est d'une beauté incomparable, c'est de loin un des plus grands moments de l'album et, évidemment, le sommet de la seconde face.
Passé ce morceau, on a la très amusante et popisante "Hungry For Love", et le sublime et mélancolique "I Don't Want To Tie You Down" au piano, qui montre à quel point Rundgren est un génie de la composition.
Le très métallique "Is It My Name?" sonne come du Who sous emphétamines, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça déménage.
Enfin, la montée en puissance de "Just One Victory" achève admirablement bien un disque qui définit vraiment à la perfection son époque.

Avec l'album était glissé, dans la pochette, une carte postale de Todd, souriant, carte postale vert-de-gris que l'on pouvait renvoyer à Todd après avoir indiqué son nom, afin d'avoir son nom indiqué dans les crédits de la pochette du prochain album de Todd.
On avait aussi un petit poster en forme de sparadrap, avec, dessus, un poème de Patti Smith, à l'époque encore rock-critic, et amie de Todd. Poème intitulé "Star Fever".

dans l'ensemble, "A Wizard/A True Star" est bel et bien le monument de Rundgren, et un disque inoubliable qui propose toujours quelque chose de nouveau à chaque écoute!

À sa sortie, l'album a atteint le numéro 86 dans le Billboard 200. Il a depuis été reconnu pour son influence sur les générations futures de musiciens de chambre.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par whereisbrian » mar. 9 août 2022 10:25

Musiciens de chambre ...
J'ai ce Todd en LP, que je passais en boucle durant (Duran) ma jeunesse aventureuse (en jouant au Pinball Wizard de chez Bally - du Limousin).

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » mar. 9 août 2022 13:13

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En 1973 parait le premier album solo de Thomas Jefferson Kaye qui était alors un producteur de disques Américain, auteur-compositeur-interprète et musicien. Décrit comme un "hipster légendaire", il avait travaillé en tant que compositeur et producteur avec une grande variété de musiciens, y compris the Shirelles, Loudon Wainwright III, et Gene Clark.

Cet album éponyme est à la fois un peu étrange et de son temps.
Kaye l'avait travaillé lui-même dans un endroit confortable en Californie et ainsi, il avait obtenu quelques faveurs et il avait pu sortir cet album.
L'album a été publié par ABC-Dunhill Records, mettant en vedette à la fois Donald Fagen et Walter Becker, et il a été produit par Gary Katz qui avait également produit Steely Dan.

Il était de son temps parce que l'année 1973 fut inondée de chanteur-compositeur Country Rock de Laurel Canyon et l'album est légèrement enraciné dans le Country Rock avec quelques-uns des éléments plus doux et triomphants des chanteurs-compositeurs de Laurel Country.
Mais Kaye n'était, à ce moment-là, qu'un outsider, et un outsider assez récent, et il avait apporté avec lui ses propres trucs. Il y a du Swamp, du Blues Funk de Louisiane, du Jazz et même des vibrations Amérindiennes dans le mixage.

Il y a des références à la musique amérindienne indigène sur la pochette et Kaye (alias Kontos) est né au Dakota du Nord, en territoire Amérindien. Les rockers Amérindiens de Redbone se portaient bien à l'époque.
Le résultat final, indépendamment de l'endroit où il a pris ses influences, est un album Country Rock qui est hors norme en termes d'ambition et de portée. Le Country vient peut-être du sud, comme Manassas, Dr John et The Byrds, mais le Country funk, certainement.

La plupart des chansons, celles qui ne sont pas entrainées par un piano, ont de délicieuses parties de guitare électrique jouées par Rick Derringer.
Mais, ce qui fait que ça marche est la voix de Kaye. Elle est toute fraîche et cela explique le surnom de "hipster légendaire". Sa voix est cool sans paraître auto-consciente. Il sait comment la lancer et le fait parfaitement. Comme Tony Joe White mais sans la traîne du sud... ou, encore une fois, un peu comme Redbone.

Les chansons "Hoe Bus", "Collection Box" et "Thanks for Nothing" sont toutes apparues à l'origine sur l'album éponyme de son groupe White Cloud en 1972.
Quelques unes sont des chansons qu'il a co-écrites mais qui sont apparues sur "Capture the Moment" de Jay and the Americans de 1970, un album qu'il avait coproduit.

Étonnamment, l'album a été produit par Gary Katz (qui était un producteur régulier sur le label Dunhill) et qui est le plus souvent associé à Steely Dan plutôt qu'à Kaye lui-même.
L'album a par ailleurs une forte connexion Steely Dan; il faut dire qu'il comprend Donald Fagen, Walter Becker, Jeff 'Skunk' Baxter et David Palmer dans le travail de session.

L'étrange chanson d'ouverture "The Body Song" est une chanson lente assez efficace avec un beat sinistre et un soupçon de rockers Amérindiens de Redbone.
Suit "Collection Box" qui est une belle chanson avec une grande ambiance vaudou hoodoo.
"The Door Is Still Open" a un bon groove avec des cuivres en abondance.
"Learning How to Fly" suinte la pose avec ses cuivres, et un côté fait à la maison.
Pourquoi n'était-ce pas un succès?
Les co-auteurs étaient dans Jay and the Americans. La chanson a été faite à l'origine par eux sur leur album "Capture the Moment" bien que Freddie Scott, l'homme de la soul funk, l'ait aussi sorti sur son album "I Shall Be Released" de 1970.
"I'll Be Leaving Her Tomorrow" est un beau morceau piloté par le piano. C'est une ballade parfaite pour la radio et elle aurait juste besoin d'un pont pour en faire un Hit. Celui-ci est sous copyright de 1966 mais a été fait à l'origine par Jay and the Americans sur leur album "Capture the Moment".
"Hole in the Shoe Blues" est une autre chanson qui est tellement cool et assez cynique. Comme un Tony Joe White de l'Ouest. Excellent.
"Snake in the Grass" est un grand stomper bluesy.
"Thanks for Nothing" date de 1968 mais on ignore si Kaye avait écrit cela pour quelqu'un d'autre. Une ballade qui fonctionne avec un joli groove.
Le morceau final,"Hoe Bus", a des grooves sudiste, un beat mi-tempo et un refrain accrocheur qui donnent une bonne ambiance générale.

Pour faire bref, c'est un bon petit disque méconnu qui ne demanderait qu'à être découvert ou redécouvert!

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Message par alcat01 » mar. 9 août 2022 14:21

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Lily devait s'appeler à l'origine Monsun et les paroles de leurs chansons avaient toutes été écrites en Allemand. Toutefois, cela changea lorsque Christian Burchardt (Embryo) quitta le groupe en 1969. Le groupe joua pendant une courte période uniquement de la musique instrumentale, mais ils réalisèrent vite qu'ils avaient besoin d'un chanteur pour aider à assurer la cohésion de leurs compositions plus complexes.

Ainsi Wilfried Kirchmeier a pris des cours de chant, et il a aussi imposé un changement radical de direction lorsque les paroles furent chantées en anglais, avec l'aide à la traduction des paroles venant de Ulla Meinecke.
En Décembre 1970, le groupe a commencé à jouer des concerts dans la région de Francfort et il est rapidement devenu un groupe établi sur la scène musicale en jouant des concerts entiers de ses propres compositions. Au Printemps de 1972, le groupe avait également enregistré une demo avec un 'sound mixer' d'école à Detmold.

Cependant Hans Werner Steinberg décide de quitter l'Allemagne pour un voyage de six mois en Inde et sa place est prise par le guitariste Klaus Lehmann en Mai de cette année-là. Pour son retour, le groupe devient par-là même un quintet.

Durant cette période, la demo que le groupe avait enregistré a atteint les oreilles de Peter Hauke (The Rollicks), maintenant un producteur avec le label Bellaphon et après les avoir entendu jouer en live, il a décidé d'offrir au groupe un contrat d'enregistrement avec le label.
Ainsi en Janvier 1973, Monsun entre aux Dieter Dierks studios de Kцln-Stommeln pour une session d'enregistrement de trois jours.

La courte durée des sessions signifiait que le groupe avait peu ou pas le tempds de re-duber ou de ré-enregistrer certaines parties du matériel qu'ils avaient enregistré, conduisant à un son brut qui prévaut tout au long de l'album.
La scène musicale pendant le début de l'année 1973 était envahie par le Glam Rock. Bellaphon avait un artiste, Tiger B. Smith, dont l'image était celle d'un groupe de Glam Rock et il vendait bien, ce qui engagea le label à penser que leur nouveau groupe devait aussi leur emboîter le pas.

Pour commencer, le groupe devait changer son nom, et donc Monsun est devenu Lily (un nom qui a été suggéré par Manfred Schmid).
Le groupe a du également porter des vêtements de femmes et se maquiller pour les photos de couverture et l'album est sorti sous le titre "VCU" au Printemps 1973.

Dieter Dierks fut invité au mellotron et l'album réalisé "VCU" (we see you)" a été produit par Peter Hauke dans le studio de Dierks en 1973.
Ce disque représente une de ses productions réussie. La musique de Lily était tout à fait ordinaire et des groupes comme Ardo Dombec avaient déjà fait les efforts de loin préférables d'associer le Jazz et le Rock Progressif (en insistant sur le Rock).
L'album a une pochette notoire avec les membres représentés avec beaucoup de maquillage.

Alors là, c'est vraiment du Rock Progressif à l'Allemande, avec des influences Heavy Jazz et Psychédéliques.
Le mouvement Rock Progressif Allemand opère souvent sans la nature mélodique et atmosphérique des claviers et du mellotron s'appuyant sur un son beaucoup plus sévère et plus Rock créé principalement par la guitare.

Lily améliora encore son son avec l'ajout d'un saxophone dans leurs longs morceaux instrumentaux qui leur permis d'ajouter une pointe de Jazz au Rock.
Par ailleurs le groupe possédait deux guitaristes stylistiquement différent, Manfred-Josef Schmid qui avait un son brut dans son jeu et Klaus Lehmann, dont le style était beaucoup plus poli. Ces deux styles contrastés permirent au groupe d'accroître sa musique à une large base.

L'album démarre avec "In Those Times" d'une durée de plus de neuf minutes, qui indique immédiatement le mélange de musique de Canterbury que Lily a tendance à jouer, ce qui sonne plutôt étrange venant d'un groupe allemand! Ce morceau épique comprend les travaux de saxophone de Steinberg couplé avec l'énorme travail de guitare installe le groupe presque sur un pied d'égalité avec des groupes comme Soft Machine, et aussi les oeuvres les plus progressistes de Delivery. Le saxophone jazzy avec la batterie donnent le meilleur dès le commencement.
Ce qui rend le morceau, et même la plupart de l'album, encore plus attachant est le fait que les solos ne se composent pas d'infinies griffonnages sans but, mais plutôt s'intégrent parfaitement avec le contexte musical qui reste assez strictes dans le tempo et la structure.
Suit "Which Is This" qui est assez similaire au morceau d'ouverture dans le style,avec un tempo jazzy, ajoutant un époustouflant solo de guitare dans son répertoire, alors que "Pinky Pigs" a un sens beaucoup plus bluesy. c'est le son qu'aurait pu avoir Black Sabbath si sa pop était plus acide, sur le bord du hard rock et du psychédélique, avec une brume de sons qui vient se fondre dans la joie. Il existe aussi une sensation légèrement plus lâche pour la musique en lui donnant une touche beaucoup plus psychédélique plutôt que la nature plus jazzy des pistes d'ouverture.
Les deux chansons ("Doctor Martin", "I'm Lying On My Belly") qui suivent sont les deux parfaits exemples de ce son unique de krautrock avec une super rythmique agréable, mais aussi un genre de kaléidoscope conviviale.
Sur "Doctor Martin", le groupe s'arrange pour fusionner tous ses éléments en créant une atmosphère écho mystique qui se décompose de temps en temps vers le bas dans certains riffs de guitare très rythmés par le surprenant saxophone ou la guitare entrainante.
"I'm Lying On My Belly (Including Tango Atonale)" a un sens beaucoup plus familier pour le swing bluesy assez typique de la fin des années soixante, mais il faut aussi se référencer aux vocaux de Kirchmeier. En fait, un facteur important qui permet à Lily d'être si accessible est le fait que le groupe possédait un chanteur dont la prononciation était dépourvue de ces accents allemands normalement épais, et que dans le même temps il était capable de créer une interprétation puissante.
Ceci est en outre illustré sur "Eyes Look From The Mount Of Flash" qui se distingue de la piste précédente par sa diversité. Alors que "I'm Lying On My Belly" comprend plus ou moins une variation sur un thème, cette chanson permet au groupe d'élargir ses influences psychédéliques progressives avec l'incursion de space rock occasionnelle ainsi que quelques changements intéressants de rythme. "Eyes Look From The Mount Of Flash" a une brillante touche de sax jazzy et de guitare bluesy, tout en couleur avec le rythme krautrock.
Ainsi se termine la version originale de "V.C.U.".
Les quatre autres morceaux sont des bonus tracks qui sont disponibles sur CD.
Ils doivent avoir été enregistrés dans le même temps que l'album car aucune mention n'est faite de tout changement de line-up pour ces enregistrements spécifiques. Peut-être qu'ils faisaient partie de la demo originale que le groupe avait fait tant il est vrai que le son souffre un peu à certaines occasions:
"Chemical New York" est probablement le morceau le plus simple de l'album avec un rythme de Blues bien défini et avec, à la différence d'autres pistes, l'absence d'un solo de guitare mais juste une plongée du saxophone de Steinberg dans le territoire du solo.
"Adlerbar" ajoute encore au naturel Blues swinguant de ces bonus tracks et elle est à peu près aussi beau que "Chemical New York".
En entendant ces Bonus Tracks, encore et encore, il est possible qu'ils aient été enregistrés avant l'album. La basicité de la musique avec peu de variation, ni à travers est un contraste frappant avec ce que l'album éventuel du groupe offrira.
Cela dit, "Catch Me" et "The Wanderer" témoignent que Lily démontre de l'improvisation avec la dernière qui était le morceau à écrire à la maison la plupart du temps à ce propos.
Cette dernière chanson a des solos provenant de chacun des membres du groupe, le plus frappant étant le solo de basse de Kirchmeier.

C'est incroyable de voir comment ce groupe parfaitement excentrique sonne parfois comme le groupe de Prog Blues, Edgar Broughton Band.
Bien que n'étant pas à proprement parler un groupe de Rock Progressif de Canterbury, Lily est un point de vue passionnant sur la scène Rock Progressif Allemand du début des seventies.

La plupart des gens ont tendance à avoir l'idée que la scène dans ces années-là consistait uniquement en des bandes électroniques, ou bien orientée vers des clones Krautrock d'Amon Duul. Lily dissipa cette idée avec un excellent développement de ce qui est essentiellement une fondation du Rhythm and Blues prises un peu plus loin et dans le contexte de l'époque où le groupe était vivant. Cet album est vraiment solide du début à la fin.

L'idée de présenter le groupe comme une formation de Glam Rock a lamentablement échoué. Depuis le début, le groupe a été sévèrement critiqué pour sa nouvelle image, et même si ils sont allés pour une tournée promotionnelle à Londres pour distribuer leurs albums à des organismes et à des clubs, l'album a fait un flop, ne vendant qu'un peu plus de 1000 exemplaires.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » mar. 9 août 2022 15:48

Image

"They Only Come Out at Night" paru en 1972 est le premier disque du Edgar Winter Group.
La pochette représente Edgar, torse-nu, outrancièrement maquillé, regard fixant un horizon mort et lointain, collier autour du cou, sur fond noir. Dans le roman de King, cette pochette est décrite comme représentant un travelo peinturluré comme avec du sang en guise de rouge à lèvres.

Pour la petite histoire, cette célèbre photo est un simple clin d'oeil tourné en dérision, en quelque sorte une explication de comment les gens ignorants traitaient Johnny et Edgar à cause de leur albinisme, murmurant brutalement des choses comme "Ils sortent seulement la nuit" comme s'ils étaient des monstres à cause de leur sensibilité à la lumière.
Edgar pensait que la photo aurait l'air plus effrayante si on la tournait de telle sorte que sa tête soit droite, créant un effet terrifiant, surnaturel, flottant ou volant, comme un fantôme flottant dans le ciel nocturne.

Stephen King avait mentionné l'album (en particulier sa pochette) dans son roman 'Salem's Lot' de 1975 où,à un certain moment, un des personnages principaux pense à la pochette d'un album de Rock des années 70 du nom de "They Only Come Out At Night", sans toutefois citer l'artiste ou groupe ayant fait l'album (la pochette de l'album, de par son côté space, lui fait penser, par une étrange association d'idée, à ce qu'il vit à l'instant présent; le livre parle de vampires).

Ce disque présente des talents musicaux de premier ordre avec Chuck Ruff (percussions, congas), Ronnie Montrose (guitare, mandoline), Dan Hartman (guitare, basse, percussions, ukulélé, chant) et Rick Derringer (basse, guitare, chant, clavinet), ainsi que le leader du groupe, le multi-instrumentiste Edgar Winter (orgue, synthétiseur, saxophone, piano, chant, percussions).
Les harmonies vocales sont tendues, et les guitares sont parfaites avec Montrose et Derringer sur le même disque.

A noter que Hartman gère les lead vocaux sur les pistes les plus mélodiques tandis que Winter chante le lead sur les plus grincheuses.
Le disque dont le titre "They Only Come Out Night" signifie "Ils ne sortent que la nuit", est composé de Rock un peu Glam, un peu Boogie, un peu Hard, avec des chansons nerveuses et sympathiques.

Tous les titres sont composés par Edgar Winter et Dan Hartman. Chacune de ses dix chansons est elle-même un chef-d'œuvre à sa manière.
Musicalement, l'album présente un mélange d'influences Rock Blues et Pop Rock. Tout est puissant avec beaucoup de bon Rock, mais aussi une certaine diversité.
Alors que, pourtant, la plupart des chansons semblent simples en apparence, l'instrumentation, la dynamique et le chant à part entière des chansons les plus rapides donnent un niveau de sophistication, un son remarquable à chacune d'elle, tout en restant unique à partir de tous les autres. A cela s'ajoute le fait encore plus surprenant que les deux chansons d'amour, "Round and Round" et "Autumn", soient deux des plus belles chansons jamais sorties d'un album Rock.

Court (un petit peu moins de 35 minutes, pour 10 titres), "They Only Come Out At Night" offre donc des chansons très efficaces:
"Hanging Around" est un bon morceau d'ouverture, contagieux, amusant, fougueux, quasiment génial. C'est un rock du bon vieux temps de qualité mid-tempo accrocheur qui groove en pleine liberté.
"When It Comes" est autre bonne chanson dans la même veine que "Rock 'N' Roll Boogie Woogie Blues" mais peut-être même un peu mieux. C'est peut-être l'air le plus torride qu'Edgar ait jamais créé. Cela rappelle la première version de J. Geils Band quand ils avaient l'habitude de rocker avec des mélodies vocales mémorables. Cette chanson définit à peu près ce style.
"Alta Mira" est une chanson très décalée, mais charmante avec un son presque Jamaïcain qui le rend d'autant plus contagieux. Les vibrations tropicales sont une agréable surprise. Ce joli calypso-rock offre une super ambiance.
"Free Ride" est une chanson assez efficace un peu boogie, l'une des meilleures odes qui non seulement nous amène à l'océan, mais nous laisse aussi surfer. Une joie et une musique dont tout le monde devrait avoir besoin.
"Undercover Man" est un Hard Rock commercial simple, probablement la seule chanson un peu faiblarde de l'album. Mais c'est Edgar en très bonne forme au niveau du chant qui est fort, presque décalé.
"Round & Round" est peut-être la meilleure chanson de l'album, une chanson hardie sur l'amour et l'incapacité de présager ce que l'avenir réserve, avec son merveilleux mixage Country Rock et son acoustique qui sont presque parfaits. C'est pourtant une sorte d'imitation de "Free Ride". La chanson est fondamentalement dominée par le chant et aucun autre arrangement.
Tout est essentiellement évident dans le titre, "Rock 'N' Roll Boogie Woogie Blues" est un très bon exemple de Rock sordide avec un excellent jeu de guitare. La dernière partie de guitare tout à la fin est vraiment éblouissante.
Au-delà du magnifique, "Autumn" est une ballade incroyablement subtile et efficace. Edgar exprime sa dépression sincère dans cette ode triste à un amour perdu. Un mélancolie mélodieuse pour un changement de saison et un changement de coeur. Solitude.
Et enfin, un autre énorme changement de rythme avec très probablement une chanson qui illustre parfaitement l'esprit du collège, avec "We All Had a Real Good Time".
S'il y a une meilleure chanson qui garde l'esprit jeune et ludique de nos enfants et des principes de base du Rock n 'Roll, elle reste à découvrir!.
C'est une belle tranche de Blues Rock inspiré de Rod Stewart ou de Humble Pie.
Le meilleur pour la fin, l'incroyable instrumental "Frankenstein" devrait être placée tout en haut avec quelques-unes des meilleures jams de Rock jamais faites.
Bien sûr, la chanson est incroyablement surjouée, mais c'est génial parce que chaque note rend l'auditeur heureux.
C'est parce que les lignes de guitare sont incroyablement mélodiques et sonnent vraiment bien. Les guitares, batteries et autres trucs de studio qui ont été couronnés de succès et qui étaient quasiment uniques dans les années 70 sont tous réunis à notre attention et les résultats sont tout simplement merveilleux.
Une expérience sonore incroyable en quelque sorte.

Dans l'ensemble, c'est vraiment un excellent album, quasiment indispensable pour tout amateur de Rock des années 70.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Bastard » mar. 9 août 2022 16:45

Echoes a écrit :
mar. 9 août 2022 06:40
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Argent - In Deep - 1973

Et ben il a grandi le bébé de Nevermind !!!

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Titis » mar. 9 août 2022 16:54

Formidable cet album d'Argent, longtemps qu'il n'a pas vu la platine, :pluzzz1:
J'ai le petit coffret 5 cd extra
Titis

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Unserious Sam » mar. 9 août 2022 17:22

Bastard a écrit :
mar. 9 août 2022 16:45
Echoes a écrit :
mar. 9 août 2022 06:40
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Argent - In Deep - 1973

Et ben il a grandi le bébé de Nevermind !!!
J'ai failli faire la même... Et il a retrouvé une tenue décente :hehe: :hehe:
Modifié en dernier par Unserious Sam le mar. 9 août 2022 17:30, modifié 1 fois.
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Punker paname » mar. 9 août 2022 17:24

Cette apréme petite série Songwriters

Le troisième Lp' de Steve Forbert Little Stevie Orbit sorti en 1980 sur Nemperor Records, un très bon mélange de Folk et de Country Rock et une sacrée voix je connait hélas mal (Et à tort) le reste de sa discographie post Nemperor Records

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Le premier Lp de Maxim Rad Times Ain't That Bad sorti en 1980 sur Les Disques Motors, un chouette petit Lp' Pop Rock avec des touches New Wave pour ce songwriter Allemand (je crois) avec en guest pas mal de pointures du Rock fRançais puisque ont joué sur ce disque le bassiste Sauveur Mallia, Claude Angel aux guitares, ou encore Dominique Perrier aux claviers et piano

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Echoes » mar. 9 août 2022 18:10

Unserious Sam a écrit :
mar. 9 août 2022 17:22
Bastard a écrit :
mar. 9 août 2022 16:45
Echoes a écrit :
mar. 9 août 2022 06:40
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Argent - In Deep - 1973

Et ben il a grandi le bébé de Nevermind !!!
J'ai failli faire la même... Et il a retrouvé une tenue décente :hehe: :hehe:
Oui mais il a surtout besoin d’argent (astuce) le petit qui a grandi vu le procès qu’il voulait intenter à Nirvana dernierement :rollin:
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Unserious Sam » mar. 9 août 2022 18:17

Le sujet a vite été circonscrit ::d
A partir d'un certain âge, si on vous donne 10 ans de moins, un conseil : prenez-les !.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par nunu » mar. 9 août 2022 18:20

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Un Live de Richard Hell and the Voidoids. Si j'avais pas vu que c'était un officiel sur Discogs au vu du son je me serais dit que c'était un bootleg. Ils ouvrent par Love Come It Spurts, c'est tellement crade que j'ai a peine reconnu la chanson. Enregistré par un sagouin en 78 et 79 a part un morceau enregistré en 85 positionné en piste 4 comme ca. Hell a l'air d'être qu'au chant et pas a la basse en plus d'apres ce que j'ai lu. Que des morceaux du premier album, avec des reprises pour completer sauf le morceau enregistré en 85 qui lui est tiré du deuxième album.

Le son est un peu mieux au fil de l'album, ca doit dépendre du lieu d'enregistrement les mecs du Max Kansas City avait l'air plus compétent que ceux du CBGB j'ai l'impression.
La reprise de Ventilator Blues des Stones, ya fallu que j'aille regarder quelle morceau c'était tellement le son est tres moyen.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Echoes » mar. 9 août 2022 18:49

Unserious Sam a écrit :
mar. 9 août 2022 18:17
Le sujet a vite été circonscrit ::d
:hehe:
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » mar. 9 août 2022 20:37

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L'ajbum "First Grade" de Thomas Jefferson Kaye remet encore une fois les rênes à Gary Katz.
Comme l'album "Triumvirate" qu'il a produit pour John Hammond, Mike Bloomfield et Dr John, les débuts de Kaye étaient sensuellement décontractés, avec une intelligence sournoise qu'il espérait passer pour une relation active avec son environnement.
Mais ce disque-là se tient à côté du "461 Ocean Boulevard" d'Eric Clapton comme une belle critique du mode décontracté.
Ce disque est facilement l'un des meilleurs produits de Laurel Canyon et du son NoCal.

En fait, cela rappelle en grande partie le premier album de Manassas, un amalgame de beats, de sons, de guitares, de piano, d'harmonies et de grooves, mais avec un fort penchant pour l'écriture.
Le secret, ce sont les reprises, avec l'appui de Gary Katz, d'autant plus que tout l'album tourne autour de l'adieu amer et poignant de Fagen & Becker à la contre-culture "American Lovers".
Avec "Say That You Love Me" de Loudon Wainwright et les Boogies naturels de Link Wray et Dr. John, il met des titres tels que "Northern California" et "Easy Kind of Feeling" dans la perspective ironique que l'artiste avait l'intention de faire.
Ensemble, Kaye et Katz créent ce qui semble au début être un morceau assez typique du M.O.R. (Middle of the road), L.A. Rock - pris quelque part entre du Country Rock tiède, du Southern Boogie, et la sophistication pointue de Steely Dan (il reprend quelques raretés de Becker et Fagen).
Le groupe de studio permanent de Kaye se compose de Michael Omartian (claviers), Dean Parks (guitare), Joe Osborne (basse) et Jim Gordon (batterie).

Mais Katz et Kaye invitent aussi d'autres musiciens ou chanteurs célèbres dont Dusty Springfield et Clydie King en tant que choristes alors que d'autres vocaux sont fournis par le tandem de Poco, Ritchie Furay et Timothy B. Schmitt, ainsi que des apparitions des guitaristes Rick Derringer et Jeff "Skunk" Baxter, Donald Fagen et Walter Becker et du percussionniste Victor Feldman.

"First Grade" commence un peu lentement de façon cahotique et il lui arrive de trébucher avant la ligne d'arrivée, mais il y a beaucoup de substance dans le milieu pour le rendre utile:
Le disque débute avec le court "Northern California" ouvertement autobiographique (il commence d'ailleurs réellement par "...Je m'appelle Thomas Jefferson Kaye, je suis né au Dakota du Nord / Je suis allé un jour à New York, où j'ai appris à être riche...", qui à lui seul a une certaine poésie. Kaye poursuit avec: "...And we learn to fly in Northern California...".
"Easy Kind Of Feeling" est un joli morceau, en partie à cause des belles harmonies vocales des membres de Poco.
Un bon traitement de "Sho-bout to Drive Me Mad" de Dr John avant que Kaye fasse un tour agréable et inattendu avec deux superbes reprises pour clôturer la première face.
"Say That You Love Me" de Loudon Wainwright et "American Lovers" de Becker et Fagen sont tous deux livrés avec la même intelligence que l'on attendrait de leurs auteurs respectifs, mais sont aussi acceptables que the Eagles ou Todd Rundgren peuvent s'être avéré dans la première partie de la décennie.
Sa reprise du classique inédit "American Lovers" montre aussi que Kaye est réellement à la tête de ce superbe album, il écrit et chante pour et avec ses amis, légendes du business; c'est un gars qui n'est pas sans rappeler J.D. Souther qui opérait à l'arrière-plan mais était un homme de talent prodigieux. C'est une chanson et une performance qui peuvent facilement rivaliser avec le Country Rock Westcoast de Crosby, Stills, Nash & Young et The Eagles, un morceau inégalé dans l'atmosphère du Manassas de Stephen Stills.
La deuxième face s'ouvre avec "Jones", un autre bijou de Becker / Fagen, inédit, et se termine avec trois morceaux de son cru.
"Shine The Light" est un bon Country Rock de Style Poco avec le violoniste Richard Green.
"All Cried Out" fonctionne très bien avec la présence de Baxter à la pedal steel guitar.
Le Boogie Soul de "L.A.", avec son refrain sardonique de "everything's gonna be all right" interprété par Dusty Springfield, Clydie King et Shirley Matthews, est un autre petit bijou.
La clôture de l'album est une performance passionnante de "One Man Band", un succès de Three Dog's Night co-écrite par Kaye lui-même.

Encore un album qui gagnerait à être plus connu!

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Douglas » mer. 10 août 2022 05:12

whereisbrian a écrit :
mar. 9 août 2022 07:01
Douglas a écrit :
mar. 9 août 2022 04:39
Une histoire d'amour qui tourne mal...

Codeine - Pea


When I see the sun
I hope it shines on me
And gives me everything... well, almost
Some people seem
To be just small hard peas
Sometimes I think it's me

I try so hard for bruises on your back - just to get you back
I try so hard for bruises on your back, tiny and mean
Just to get you back
Just to get you back
Just to get you back
Just to get you back

When I see the sun
I hope it shines on me
And gives me everything
To be one mile high
Then I would kill you all
What I gave to you, just meant nothing
When I see the sun
I hope it shines on me
And gives me everything
When I see the sun
I hope it shines on me
And gives me everything... well, almost
C'est vraiment bien que tu parles de cet album et de ce groupe :chapozzz:
Aussi The White Birch, autre album.
Un groupe météorite, le titre "Pea" n'apparaissait pas dans la toute première mouture de leur premier album...
Le second album mérite également le détour !
:super:
We will dance again...

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » mer. 10 août 2022 06:27

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Le premier album studio solo de l'artiste Américain Joe Vitale intitulé "Roller Coaster Weekend" est paru en 1974 sur le label Atlantic.
Ce type était le bras droit de Joe Walsh et membre clé de son groupe Barnstorm, avec lequel celui-ci a sorti son meilleur travail post-James Gang ("Barnstorm", "So What", "The Smoker You Get ...".).
Il a donc beaucoup contribué aux albums de Walsh, car il a fortement influencé la musique et le son global des albums des années 70 de Walsh. Il est aussi celui qui joue les merveilleuses parties de flûte sur "The Smoker You Drink".

Ce gars est très talentueux et capable de se débrouiller tout seul, et c'est un très bon disque.
Les talents de compositeur de Vitale pourraient sembler un peu inférieurs à ceux de Walsh, mais Vitale affiche les compétences d'un Brian Wilson avec ses arrangements de chansons, ce qui laisse supposer qu'il a certainement dû façonner la magie des premiers albums de Walsh.
Quiconque pensait que la musique de Joe Vitale était de troisième ordre comparé à celle de Walsh manque totalement d'objectivité.

Si Vitale et Walsh ont influencé les autres, personne ne le sait véritablement, mais il est tentant de penser que Steve Miller n'aurait pas été encouragé à concevoir ces interludes de synthétiseurs sur "Fly Like An Eagle" et "Book Of Dreams", si Vitale et Walsh n'avaient pas exploré ce territoire avant lui.

Ce qui est remarquable dans cet album, c'est la qualité et la cohérence de la composition musicale. Il n'y a peut-être pas eu de single du Top 20, mais il y a pas, non plus, une seule piste ratée. Son écriture est absolument superbe.
C'est, par ailleurs, assez similaire à pas mal de morceaux de Walsh: Vitale et Walsh ont aussi étonnamment des voix très similaires. Lors des concerts de Barnstorm, le public aurait certainement été étonné de voir que ce batteur non seulement chantait, mais jouait aussi de la flûte. Il a une gamme vocale étonnamment large; non seulement il pouvait être virtuellement identique à Walsh, mais il peut aussi jouer des notes très hautes.

Walsh contribue à la guitare et le choeur sur plusieurs morceaux, et Rick Derringer exécute certaines de ses parties de slide brevetées. Les fans de Pop Rock mélodique ne seront pas déçus.
Vitale chante, joue de la batterie, de la flûte, des claviers et autres instruments assortis sur cet album. Bien qu'il joue aussi de la basse, il y a peut-être un peu trop d'utilisation de la basse du clavier.

Et étonnamment pour le premier album solo d'un batteur, la batterie n'a rien d'extraordinaire, les percussions de Vitale sont, par exemple, meilleures sur "So What" de Walsh.
En jouant lui-même la plupart des instruments et en invitant des musiciens comme Rick Derringer et Joe Walsh, cet album prouve qu'il est capable d'élargir les limites du Rock.

La chanson titre, "(Do You Feel Like) Movin", "Mad Man" et "Take A Chance" s'intègrent carrément dans la catégorie Heavy Southern Rock.
La dernière moitié de l'album montre une créativité plus que brillante.
Les auditeurs familiers avec "But Seriously Folks..." de Walsh, paru en 1978, reconnaîtront toute la section qu'il a empruntée à "Falling" sur cet album. La chanson a été empruntée en partie à la chanson "At the Station", enregistrée plus tard et sortie sur ce disque.
Sur "School Yard" et "Feeling's Gone Away" il y a des structures Pop Rock, mais l'utilisation de synthétiseurs ARP joués dans un style Pop Jazz Funk leur donne un style différent de saveur. Sur "Two Of Us" et "Falling", ces éléments Jazz Rock chargés de claviers sont enrichis d'idées harmoniques et de mélodies merveilleusement larges pour une musique très mémorable. Compte tenu de la manière dont Vitale utilise l'ARP sur cet album, il n'est pas surprenant qu'il termine l'album avec le Funk complet et respectueux de "Step On You"; il est présenté comme faisant partie d'un tout plutôt que d'une vision singulière c'est aussi très important comme une direction finale quant à l'endroit où cet album allait.
En termes d'influences, à l'exception de Walsh lui-même, les points de référence clés de Vitale semblent être sur "Surf's Up" de Beach Boys et sur "Something / Anything" de Todd Rundgren, en particulier sur les harmonies vocales.
Il y a un peu de tout sur cet album, principalement parce que Joe fait tout, à l'exception des guitares. Et le jeu de guitare est vraiment méchant. Vous pouvez vous amuser à essayer de savoir si c'est Rick Derringer, Joe Walsh ou Phil Keaggy qui fournit le solo sur chaque piste.

Lors de sa première sortie en 1974, l'album fut une révélation qui exigea une réévaluation immédiate de qui jouait et écrivait quoi sur les premiers albums de Joe Walsh.

C'est un album brillant avec un très bon son, mais il ne fut cependant pas un succès commercial.

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