Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

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DaFrog
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par DaFrog » dim. 14 août 2022 09:10

Stagger Lee a écrit :
dim. 14 août 2022 08:04

Les Beatles, encore un groupe surfait que je n’écoute jamais tout comme Led ZEP. Ça m’empêche pas d’avoir plusieurs disques mais je n’entrave rien à leur musique et en quoi elle est novatrice, c’est pourtant pas faute d’essayer.
:o

Comme quoi, il ne suffit pas de se préoccuper de matos haut de gamme, cellule MM ou MC, préamplificateur or not …

Il faut d’abord être doté d’une paire d’oreilles :priezzz:
It’s too late to be hateful :ange:

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Slade
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Slade » dim. 14 août 2022 09:15

Groupe formé autour du duo autrichien Thomas Rainer/Rainer et actif depuis une vingtaine d'année dans un genre défini comme électronique quoique cela soit plus subtil . La voix superbe de Sonja Kraushofer répond aux éructations de Thomas Rainer , ils chantent en aussi bien en allemand mâtiné d'autrichien qu' en anglais ...

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alcat01
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » dim. 14 août 2022 09:43

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L'album "Truk Tracks" a été mis en boîte rapidement (deux sessions suffisent), au Printemps et en Eté 1970 par le groupe Truk.
Columbia a décidé ensuite de confier la première séance à Sonny Knight, un chanteur Afro-Américain, compositeur-producteur-auteur de quelques singles pour Specialty, Dot, Aladdin et Aura Records.
La seconde session fut dirigée par le batteur Dewey Martin qui venait d’enregistrer quelques singles pour Uni Records au sein de Medecine Ball.

Martin n’est pas totalement un inconnu, car il a fourbi ses premières armes comme producteur pour East West Pipeline, Buffalo Springfield et il vient de produire la bande son du film "Angels Die Hard", un nanar de Richard Compton avec RG Armstrong et Tom Baker.
Le groupe est donc placé dans les mains de deux pieds-tendres pour une raison essentiellement budgétaire, Columbia ne croyant certainement guère à ce groupe.

Hormis "Yellow Cab Man", une composition d’Adrian Curtis (Adrian Guvirtz) alors membre de la formation Britannique Gun, le disque n’est constitué que de titres originaux.
Le répertoire est un mélange de 'gros son des années 70', de Hard Rock et de Rock parsemé de petites touches Acid.
Un peu comme le résultat d'un mélange d'Euclid et de Grand Funk Railroad, mais en moins cru et moins lourd, et le résultat est excellent: Pas la meilleure production mais très agréable à écouter.
Au niveau de l’écriture, ce sont principalement Glenn Townsend et Pat Graham qui sont les principaux compositeurs. Mais à l’écoute des différentes pistes, on ressent essentiellement un travail d’équipe.

"Truk Traks" est paru en 1971, et non pas en 1970 comme souvent précisé.
Truk y joue un Hard Rock à haute énergie ponctué par un orgue Heavy; il y a une bonne reprise de "Yellow Cab Man" de Gun, quelques passages acoustiques mélodiques et quelques petits aperçus plutôt glamour.

Bref, rien de bien nouveau pour cette époque, mais ce sont de vrais morceaux tueurs... Et Daffer apparait sur quatre chansons.
Le titre d’ouverture, une sorte de bon petit Hard Rock Country Blues intitulé "Country Woman" rappelle Guess Who et Brave Belt, mais avec de l’orgue en plus. Le phrasé de guitare ressemble un peu à celui de Randy Bachman et le chant s’annonce déclamatoire.
La référence avec Bachman Turner Overdrive parait encore plus évidente sur "Got To Find Reason", un solide Heavy Rock marqué par un gros break de guitare, tandis que la section rythmique ne cesse de relancer le chant, la guitare et l’orgue.
Puis, c'est un petit moment d’accalmie avec "Pretty Lady", une jolie ballade mid tempo à tendance Psyché dans laquelle la guitare et le chant jouent les tout premiers rôles.
Mais Truk reste avant tout un groupe qui montre qu'il a réellement envie d’en découdre et "Winter’s Coming On", chanté par Willie Daffer, s’inscrit lui aussi dans une ambiance Heavy rappelant encore une fois Bachman Turner Overdrive avec de gros riffs de guitare avec reverb tout juste à peine atténué par la présence de l’orgue.
Le mid tempo "Sun Castle Magic" reste marqué par les claviers qui apportent un zeste de Psyché, et il rappelle irrémédiablement Grand Funk Railroad.
Tandis que "Yellow Cab Man" débouche sur une atmosphère beaucoup plus proche du Prog. Cette version est cependant en deça de la version de Gun.
Il est du reste étonnant que Truk ait opté pour une reprise d’un titre obscur d’un groupe Anglais peu connu aux States au détriment d’une formation Californienne. A noter que ce morceau sera aussi repris par le groupe Allemand The Rattles.
La formation tempère encore une fois ses ardeurs avec "You", une ballade Californienne à la mélodie raffinée.
Les amateurs de grosses lignes de basse et de gros son devraient, quant à eux, être servis (comblés) avec l'excellente ballade "Silence Ending" dans la droite ligne d'un Bachman Turner Overdrive ou du futur Captain Beyond.
L’album s’achève sur un Heavy Rock de bonne facture, "Max", un morceau où la ligne de basse évoque encore unr fois l’univers de BTO, tandis que Willie Daffer semble s'en donne à coeur-joie.
"Truk Tracks" représente, en quelque sorte, la quintessence des formations Heavy du tout début des années 70.

Un manque de promotion, Columbia ne jugeant pas bon d’éditer le moindre single et des désaccords avec le label concernant la production confiée à Sonny Knight auront finalement raison de ce pourtant bon petit groupe.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » dim. 14 août 2022 10:58

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Le groupe Américain de Pop Psychédélique du Sud de la Californie, Beauregard Ajax, a disparu avant même que so album "Deaf Priscilla" enregistré en 1968 ne soit prêt pour une publication sur le marché. Ce qui sera fait qu'en 2006 par le label Shadoks Recordings, dans un désintéressement général grâce aux bandes d’origine.

Le groupe était tombé dans l’escarcelle du label Del-Fi Records du producteur Bob Keane, célèbre pour avoir managé Richie Valens, lancé la carrière de Sam Cooke et travaillé ponctuellement avec Frank Zappa en 1963 / 64 sur ce l’album de compilations "Cucamonga" (1998).
Tous les titres enregistrés pour Del-Fi sont fait au Stereo-fi Studio de Bob Keane sur Selma Avenue à Hollywood, à un jet de pierre de l'édifice Capitol Records sur Vine Street.

"Deaf Priscilla" est un excellent mix de West Coast période 67 / 68 et de Psychédélisme à l’Anglaise de très haute volée.
David Ferguson, Charlie Hendricks, Clint Williams, Jim Boutell et Leo Hartshorn, influencés par la British Invasion, livrent un travail propre, digne d’intérêt, dans un bel esprit psyché et dénotent d’un beau potentiel.
Le chanteur n'est, cependant, pas très convaincant. Les mélodies tiennent leur rang, les textes signés Hendricks et Ferguson traitent de sujets plutôt sombres.

Les morceaux avaient été enregistrés sur Scully Dictaphone eight track machine qui à cette époque-là, était le summum de la technique.
La plupart des enregistrements de l'époque étaint réalisées sur une machine quatre pistes, les huit pistes ne devenant standard qu'au début des années 1970.

Del-Fi Records n'avait jamais publié les enregistrements de Beauregard Ajax car les bandes originales avaient été perdues quand Bob Keane s'était fâché avec son partenaire dans le Stereo-Fi Studio.
Le disque ne sortira, en fait, que quelques décennies plus tard en vinyle dans une totale indifférence mais c’est en 2006, avec sa première réédition CD que les premières louanges seront adressés à son encontre.

L'album "Deaf Priscilla" avait finalement été publié par le label Allemand, Shadok Records, grâce à la duplication sur cassette des masters d'origine.
Des 14 titres émerge une poignée de curiosités qui encapsulent bien l’esprit de l’époque, telles que "Goodbye Again", "Dead Woman Blues", "Blue Violins", ou encore "Deaf Priscilla"...

Les chansons sonnent comme un mélange de style entre la West Coast des années 60 et le Psyché Rock Britannique, en particulier des groupes comme Kaleidoscope ou Pink Floyd période Syd Barrett.

Même si l’album souffre de deux ou trois titres assez faiblards, la nomination de "Deaf Priscilla" dans la catégorie "meilleure réédition de l’album perdu de l’année 2006" s’avère, à son écoute, tout à fait justifiée.

Ce groupe, complètement inconnu, est une révèlation.
Il est bien dommage que Beauregard Ajax n'ait pas pu montrer toutes les facettes de son talent pour des raisons extra musicales...
Qui sait ce qui serait arrivé dans ce cas-là?

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Punker paname » dim. 14 août 2022 12:01

Le groupe Américain de Pop Psychédélique du Sud de la Californie, Beauregard Ajax,
A ne pas confondre avec l'Album Garage Rock, Funk / Soul du Catcheur Beauregarde sorti sur le label F-Empire en 1971 avec dans son backing band deux très jeune bassiste et guitariste, soit Dave Koupal et Greg Sage qui fonderons plus tard à Portland .................. les Wipers






C'est arrivé à un bon poto fan de Garage et de Punk 77-83 qui m'avait ramené tout fier la réedition des Beauregard Ajax sortie effectivement en 2006 sur le label Allemand Shadoks Music, en croyand avoir trouvé celle de Beauregarde
Modifié en dernier par Punker paname le dim. 14 août 2022 21:54, modifié 1 fois.
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par whereisbrian » dim. 14 août 2022 12:10

warmdigit a écrit :
dim. 14 août 2022 10:41
whereisbrian a écrit :
dim. 14 août 2022 08:48
@Bebeto

Je suis dans la vraie foi.
(de veau)
Je pense qu'on est d'accord mais que notre égo nous dit (en douce) de ne pas l'être.
Ola,

As tu écouter l'album conseillé par l'artiste ?
Très sympa :chapozzz:

Salut!

Oui, très bien. Me fait penser à Phil Glass.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par whereisbrian » dim. 14 août 2022 12:16

Et vu en concert avec warmdigit et l'artiste, à Jazz In Langourla, samedi dernier
Anne Paceo >

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par vox populi » dim. 14 août 2022 13:07

Le Dylan nasillard à son summum
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Je ne sais pas ce qui lui est arrivé à l'époque ..une espèce de seconde mue aussi intrigante qu'inédite pour l'espèce humaine

Et ensuite
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Indémodable et le signe d'une très grande confiance en eux aussi..car changer aussi radicalement entre le 2 et le 3 ..faut du talent et des bollocks

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » dim. 14 août 2022 13:33

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Le line-up, composé de Allan Holdsworth à la guitare, au chant et au violon, de Mark Clarke, à la basse, au chant et aux claviers, de Jon Hiseman, à la batterie et de Paul Williams au chant, à la guitare et aux claviers, a enregistré en 1973 un premier album intitulé "Jon Hiseman's Tempest", au Air London Recording Studios en Novembre 1972 et produit par Jon Hiseman.

La musique de Tempest continue là où celle de Colosseum avait fini et elle a beaucoup de similitudes avec le travail de Jack Bruce en particulier sur "Dark House" grâce à l'écriture de Hiseman. La musique est un peu plus Rock que celle de Colosseum et la section rythmique Clarke et Hiseman fournit une base solide pour les solistes au travail.

A son écoute, on sent toute l'urgence d'un quatuor avec les riffs de guitare qui se succèdent, Williams rugit aidé par la voix haute de Clarke dans les choeurs, la ryhmique se paye la part du lion et Hiseman ne ménage pas sa peine!

"Gorgon" commence sur une touche acoustique avec un chant en sous marin, mais ce n'est qu'un leurre car bientôt Holdsworth fait parler la poudre et le titre se transforme petit à petit en un brûlot dans un style Hendrixien.
"Foyer Of Fun" est un Heavy Blues Rock qui pourrait nous faire penser à un Cream quelque peu survitaminé grâce à son riff bien trempé car Holdworth est à l'aise aussi bien dans le Rock que le Blues ou le Jazz.
"Dark House" est un titre beaucoup plus calme et appaisant où on peut entendre un synthé à l'arrière plan. Mais malgré tout cela, Tempest est surtout orienté vers la guitare. Quand on possède un Holdsworth dans ses rangs, on peut se le permettre!
Le morceau suivant "Brothers" est une chanson plus jazz-rock, voire presque funky, en tous cas très rythmique où chaque musicien montre son savoir faire, sans jamais en faire de trop. Des accalmies, des changements de rythmes et de tonalités rendent ce titre tout à fait atypique et surprenant.
"Up And On", est un morceau des plus originaux et contrastés où la guitare de Holdsworth nous propose une successions de solos remarquables sur une structure parfaitement complexe, malgré une mélodie pourtant évidente.
Après cinq titres pratiquement tous composés par Holdsworth et Hiseman, le titre qui suit est composé par Clarke, et c'est une ballade "Grey And Black" où Mark Clarke assure le chant principal de sa voix douce et claire, et Williams accompagne la mélodie au piano électrique.
Le superbe morceau "Strangeher" est une autre composition de Clarke dans un style pratiquement Boogie Jazz avec un riff de duo guitare/voix irrésistible où Holdsworth se surpasse une nouvelle fois, tandis que Williams s'égosille.
Le titre qui cloture l'album, "Upon Tomorrow", se trouve être un inédit de Colosseum, signé Clempson / Hiseman. Après une longue introduction au violon, posée sur une rythmique subtilement épaulée par le piano électrique de Williams, la composition se réveille un peu dans un style très early seventies. C'est indéniablement le titre le plus prog et atmosphérique de l'album.

L'album fut publié en Janvier 1973 et Williams quitta le groupe en Juin 1973 suivi par Holdsworth un mois plus tard.
Holdsworth partit rejoindre Soft Machine, puis Gong et Bruford avant d'aterrir plus tard avec Level 42.

Malgré la disparition de deux de ses membres, tous ne sera pas perdu pour Tempest...

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » dim. 14 août 2022 14:39

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Juste avant leur concert au Queen Elizabeth Hall, le 27 Mai 1973, Tempest devient brièvement un quintette.

Dans l'intervalle où Ollie Halsall a été introduit à la guitare, et leur première performance live 'BBC Radio One's Spectacular concerts pop', le 2 Juin sur l'Hippodrome de Golders Green, marque l'amorce du changement de line-up avec Williams, Holdsworth et Halsall sur la même scène.

Comme on peut l'entendre, le duel de guitares à deux volets permet à Holdsworth et Halsall, particulièrement évident sur la version de "Strangeher", de rendre très attractif la bande sonore de ce show, et l'importance croissante du partenariat entre ces deux guitaristes hors norme fait allusion à toutes sortes de possibilités offertes et autres spéculation pour l'orientation future de Tempest.

Malheureusement, les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. Il est apparu que Halsall était là pour prendre la relève de Holdsworth car celui-ci ne s'est jamais senti vraiment heureux dans ce groupe car il voulait jouer plus de Jazz.

Le spectacle devait réellement être fascinant
Le concert a été enregistré et sortira plus tard sur un LP officiel: Très bon concert à écouter religieusement...

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par vox populi » dim. 14 août 2022 15:05

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J'avais envie de lui redonner une chance.
Mauvaise idée
Pour moi ce disque est la preuve que dans la chanson Francaise on ne peut pas se passer d'un bon parolier, à moins d'être un génie musical.
S'était le cas des premiers albums de Polnareff.
J'ai réécouté récemment polnareff's qui est déjà assez indigent en termes de textes mais la musique est tellement sublime que ca passe haut la main.
Sur ce disque par contre la musique perd de sa superbe. Comme un athlète qui veut en faire de trop Polnareff enregistre trop de pistes, trop de détails, ca devient presque illisible. Les textes et une production absolument horrible achèvent le projet.
Quand j'écoute la chanson longtime par exemple, j'ai pitié de voir comment une jolie mélodie a pu être gâchée par un texte aussi nullissime et une production aussi boursoufflée.
Avec un producteur courageux qui aurait remis le projet sur les bons rails il y avait pourtant de quoi faire un bon disque, mais polnareff se croit tellement génial qu'il a dû se contenter d'écouter en boucle, sur du matériel de haut niveau, ses chansons. CA a fini par lui donner l'impression, fausse, qu'il tenait entre les mains une espèce de chef d'oeuvre baroque.
Au final, une catastrophe industrielle

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » dim. 14 août 2022 15:42

vox populi a écrit :
dim. 14 août 2022 15:05
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J'avais envie de lui redonner une chance.
Mauvaise idée
Pour moi ce disque est la preuve que dans la chanson Francaise on ne peut pas se passer d'un bon parolier, à moins d'être un génie musical.
S'était le cas des premiers albums de Polnareff.
J'ai réécouté récemment polnareff's qui est déjà assez indigent en termes de textes mais la musique est tellement sublime que ca passe haut la main.
Sur ce disque par contre la musique perd de sa superbe. Comme un athlète qui veut en faire de trop Polnareff enregistre trop de pistes, trop de détails, ca devient presque illisible. Les textes et une production absolument horrible achèvent le projet.
Quand j'écoute la chanson longtime par exemple, j'ai pitié de voir comment une jolie mélodie a pu être gâchée par un texte aussi nullissime et une production aussi boursoufflée.
Avec un producteur courageux qui aurait remis le projet sur les bons rails il y avait pourtant de quoi faire un bon disque, mais polnareff se croit tellement génial qu'il a dû se contenter d'écouter en boucle, sur du matériel de haut niveau, ses chansons. CA a fini par lui donner l'impression, fausse, qu'il tenait entre les mains une espèce de chef d'oeuvre baroque.
Au final, une catastrophe industrielle
Il y a bien longtemps que j'ai laissé tomber Polnareff:
les premiers étaient géniaux, mais, petit à petit, c'est devenu, de plus en plus, moyen pour ne pas dire mauvais!

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » dim. 14 août 2022 15:44

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Une aide leur vient sous la forme d'Ollie Halsall (anciennement du groupe de soul psychédélique Timebox, qui devint Patto, et plus tard de Boxer et même des Rutles) qui non seulement manipule toutes les fonctions de la guitare en studio et en concert (Tempest a joué sous un déluge au Reading Festival en Août 1973), mais aussi contribué à plusieurs belles chansons de "Living In Fear": "Funeral Empire", la préfèrée du public en live, "Yeah Yeah Yeah" (co écrit avec Jon Hiseman), "Waiting For A Miracle" et, bien sûr, la chanson titre.

"Living In Fear" a été enregistré au Studios Air de Londres un an exactement après les sessions d'Hiver du premier album de Tempest, même s'il n'a pas été dans les magasins avant le début de 1974.
Le producteur en était Gerry Bron, (le légendaire producteur de Colosseum et Uriah Heep) tandis que l'ingénieur n'était autre que Geoff Emerick, renommé par son travail auprès des Beatles (pur hasard, "Living In Fear" est doté d'une reprise orageuse du "Paperback Writer" de Lennon et McCartney). En fait, sur l'original figure cet épitaphe "Nos sincères remerciements à Geoff Emerick, dont le superbe génie de l'enregistrement nous a laissé libre de jouer la musique". Et c'était vraiment de la jolie musique.

La section rythmique ne cesse de construire pour la guitare de Halsall des rythmes complexes à utiliser comme trampoline pour ses improvisations.
En mettant l'accent sur les prouesses de l'écriture du nouvel arrivant Halsall, ainsi que le déjà bien établi Hiseman, les huit morceaux qui composent ce LP sont des merveilles de Hard Rock contemporain du genre de groupes comme Deep Purple et Black Sabbath, ainsi que des ensembles plus underground comme The Pink Fairies, Blodwyn Pig et the Edgar Broughton Band, mais avec quelques avancées dans le Jazz.

L'album s(ouvre sur "Funeral Empire" basé autour d'un riff pré-métal que ne renierait pas un groupe moderne tel que Metallica.
Le riff tranchant qui commence "Stargazer" est étrangement similaire à celui du "Trampled Underfoot" de Led Zeppelin de "Physical Graffiti", un LP qui ne sortira que bien plus tard. Messieurs Plant and Page étaient-ils au courant du second album de Tempest?
"Dance To My Tune" a un rythme obsèdant à la "Highway Star" de Deep Purple alors que "Living In Fear" lui-même comporte quelques éclairs Hendrixiens dans le jeu de guitare.
"Yeah Yeah Yeah" aurait été assez bon pour être un succès si il avait été publié en simple. "Waiting For A Miracle" commence de façon folkoriqueme avant de se changer en une avalanche de sons.
Enfin, "Turn Around" met en vedette Mark Clarke avec un jeu de basse simple mais inventif, Jon Hiseman jouant une multitude de rythmes et Ollie Halsall enflammant sa guitare.

Tempest fut un trio d'énergie brute, trop souvent négligé dans la course à la renommée de Cream et de The Jimi Hendrix Experience...
Et c'est bien dommage!...

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par whereisbrian » dim. 14 août 2022 15:51

Taj-Mahal Travellers, Live In Stockholm July 1971

Taj-Mahal Travellers, groupe japonais d'avant-garde, leader Takehisa Kosugi, compositeur et violoniste.
2 parties en improvisation de chacune 1 heure, drone électronique et psychédélique hallucinée,
inspirée par la musique traditionnelle japonaise et John Cage.
Décolle bien.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par vox populi » dim. 14 août 2022 15:58

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Un disque qui sent déjà à moitié le sapin. Des textes parfois embarrassants mais de temps en temps sauvés par sa voix exceptionnelle.
Que resterait il de titres comme "une simple mélodie" ou "j'ai tellement de choses à dire" sans les qualités vocales du bonhomme.
Parfois la composition est tellement faible que ca ne suffit plus : "une histoire lamentable" porte bien son titre, "le cigare à moteur" est un gros caca, "A paris sur mer" est médiocre tout comme sa lettre à Giscard qui se veut humoristique mais qui ne doit faire rire que lui.
Au niveau des compos finalement la seule réellement digne de son talent est la dernière "lettre à France", mais comme disait Houellebecq, on reste toujours pour ce qu'on a fait de meilleur..heureusement pour lui

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » dim. 14 août 2022 17:15

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Dans les faits, Farm a enregistré quelques chansons dont une excellente version dans la lignée de celle de The Allman Brothers, du "Statesboro Blues" de Blind Willie McTell que l'on peut entendre sur son unique album.

Enregistré aux Golden Voice Recording Studios à South Pekin, dans l'Illinois, et sorti sur un petit label de Flora, Illinois, Farm a publié cet album rare et très obscur de heavy garage psyché avec des guitares fuzz, des congas, de l'harmonica, de l'orgue, du bottleneck et des timbales.
Doté d'un matériel assez original malgré tout, l'ensemble est cohérent.

Le disque, bien qu'un peu court, contient cinq titres:
L'instrumental "Jungle Song" est un morceau fort propulsé par la guitare qui rappelle quasiment Quicksilver Messenger Service.
Suit le morceau "Sunshine In My Window" où la guitare sonne comme Cipollina de Quicksilver Messenger Service.
"Cottonfield Woman" est un bon morceau de Blues Rock qui fait penser à The Allman Brothers, alors que "Let the Boy Boogie" et la reprise de "Statesboro Blues", joué à la Canned Heat, sont des bonnes tranches de bon petit boogie.

A noter que sur la pochette, ils remercient un certain George Leeman d'être leur ami et guide spirituel...

Malheureusement, Farm n'a jamais pu prendre une véritable pause et le groupe s'est séparé en 1973, environ un an après la sortie de cet album pressé à 500 exemplaires.

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par whereisbrian » dim. 14 août 2022 17:41

Can, Live In Stuttgart, 1975

N'y allons pas par 4 chemins, c'est très bon. Voilà.
Chtootgarte!

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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par alcat01 » dim. 14 août 2022 20:18

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Sorti en Mars 1975 par ABC Records, "Katy Lied" est le premier de la seconde période de Steely Dan (1975-1980), pendant laquelle le groupe, réduit à Donald Fagen (chant, claviers) et Walter Becker (basse, guitare), tous deux à la composition, a cessé les tournées et s'est progressivement orienté vers un Jazz Rock produit à la perfection, avec des musiciens de studio.

Après leur énorme succès avec l'album "Pretzel Logic" et le single "Rikki don't lose that number", Steely Dan a su publier une sélection encore meilleure de chansons sur "Katy Lied".
L'album est produit, comme les autres, par le fidèle Gary Katz, et cela a été un gros succès.

Malgré tout, le groupe estimera sa production ratée, en raison d'une défaillance de l'équipement avec le tout nouveau système DBX Reduction System.
Lorsque l'on connaît le perfectionnisme aigu de Fagen et Becker, c'est un peu du chipotage de leur part, car l'album bénéficie d'une excellente production, les défauts sonores étant quasiment inaudibles pour l'auditeur de base.
Le duo a prétendu que les dégâts avaient été réparés après avoir consulté les ingénieurs de dbx, mais Fagen et Becker refusèrent toujours d'écouter l'album complet.

La version parue en 1999 de l'"original recording remastered" a une superbe qualité sonore; elle ajoute, de manière très caractéristique, des notes caustiques suprêmement sarcastiques écrites par Fagen & Becker eux-mêmes, et la mise en page du LP original vinyle est magnifiquement recréé.
En fin de compte, c'est certainement la version la plus souhaitable de "Katy Lied" à avoir.

Il s'agit d'un disque historique, l'un des meilleurs jamais enregistrés. "Katy Lied" est simplement une version plus propre et plus lisse de son prédécesseur. Steely Dan compte beaucoup sur les musiciens de studio pour l'album, ce qui donne à l'album un son immaculé. Chaque piste brille. Les ponts musicaux sont plus forts que dans leurs précédents albums. Les solos sont plus techniques et plus précis. Et les paroles sont sans doute les meilleures qu'ils aient fait.

Plusieurs chansons sont devenues des classiques : "Doctor Wu", "Everyone's Gone To The Movies" (et son ambiance Calypso), "Bad Sneakers", "Black Friday" ou "Your Gold Teeth II", suite / remake d'un des meilleurs morceaux de l'album "Countdown To Ecstasy" paru en 1973.
Des airs comme "Daddy Don't Live in That New York City No More" et "Chain Lightning" affichent une vision cynique de la vie citadine avec des guitares rocailleuses et un soutien Jazz ingénieux.

La pochette de l'album comporte une image d'un katydid, un insecte 'chantant' (stridulant) lié aux grillons et aux sauterelles. C'est un jeu de mots sur le titre de l'album; le 'chant' d'un katydid sonne comme s'ils disaient "Katy did, Katy didn't." ("Katy l'a fait, Katy ne l'a pas fait"). Les paroles de la chanson "Docteur Wu" incluent "Katy tried, I was halfway crucified" and "Katy lies, you can see it in her eyes". ("Katy a essayé, j'étais à moitié crucifié" et "Katy ment, vous pouvez le voir dans ses yeux").
Avec cette pochette entomologique, "Katy Lied" est un des meilleurs albums de Steely Dan.

À noter, des notes de pochettes hilarantes dans la réédition CD de 1999 (What happened to the money ? Don't ask.).
"Katy Lied" est l'un des joyaux les plus négligés des années 70, pourtant c'est l'un des meilleurs, sinon le meilleur album de Steely Dan. Sa production, l'écriture, l'arrangement et l'originalité semblent sans égal. Cet album joue sur les forces du groupe: l'incroyable jeu de piano de Donald Fagen et l'écriture des chansons.

Cet opus est le premier après la rupture du quintuor original; la plupart des membres d'origine étaient partis pendant une pause des tournées et des enregistrements.
Fagen et Becker s'étant finalement débarrassés de la routine des tournées, ils ont pu concentrer leurs efforts à plein temps en studio. Ils ont parfaitement réussi car chaque piste est parfaite. Leur esprit lyrique poignardé est présenté à son meilleur. Le flux et les complexités musicales sont à leur meilleur.
Le duo, qui avait de plus en plus recours à des musiciens de studio en studio sur les albums antérieurs, continua à travailler avec de nombreux musiciens de renom de Los Angeles.

Ce disque marque la première apparition du chanteur Michael McDonald sur un album de Steely Dan. Jeff Porcaro, qui n'avait alors que 20 ans, joue de la batterie sur toutes les chansons sauf "Any World (That I'm Welcome To)", qui comprend le batteur de session Hal Blaine. Il marque également la première apparition de Larry Carlton, qui joue de la guitare sur "Daddy Don't Live in That New York City No More".
Tous les albums de Steely Dan ont un son clair et net, et "Katy Lied" ne fait pas exception à la règle.
Il est enmené par le piano par opposition aux deux précédents (mis à part "Black Friday" et "Chain Lightning"). En fait, en écoutant "Bad Sneakers", "Docteur Wu", etc., c'est bien le piano qui prend la place de la guitare rythmique par rapport aux travaux antérieurs.
"Katy Lied" se démarque aussi dans la discographie de Steely Dan car, à part "Your Gold Teeth II" avec son intro instrumentale assez brève, aucune des chansons ne durent plus de 4 minutes.

De plus, ils ont éliminé temporairement les long passages instrumentaux solo et cet album représente simplement une approche quelque peu différente qui met fortement l'accent sur le talent incroyable de Fagen et Becker pour une écriture sophistiquée, ciblée et suprêmement mélodieuse.
En fait, tout est vraiment bon: Les compositions combinent complexité et accessibilité à peu près de la même manière que la musique du précédent album de Steely Dan. Par contre, les accents stylistiques du Be-Bop, du Boogie Rock et de la Sunshine Pop se distinguent exceptionnellement bien.

Sur le plan lyrique, il est rempli de parfaits exemples du penchant du groupe pour le cynisme, l'humour noir, l'ironie et le sarcasme, avec parfois de véritables sentiments qui se faufilent entre les mailles du filet.
Tout cela se combine pour former l'un des albums les mieux conçus et brillamment exécutés de tous les temps, et une écoute fantastique. Le son de Steely Dan, jovial et jazzy, est omniprésent...

À propos de la musique... Des chansons superbement travaillées mettent en vedette des musiciens de studio et des chanteurs de la crème-de-la-crème.
"Katy Lied" est absolument génial...Et d'une qualité intemporelle qui témoigne d'une sérieuse musicalité de studio avec une approche amusante des paroles. C'est une pièce d'ambiance, une suite, un travail étonnant de ce que la créativité est censée être.
Ce sublime tour-de-force applique de succulents accords de Jazz et de Blues dans un format Pop-song. Même dans les moments où ils font des références obliques, les ponts et la voix de Donald Fagen compensent.
Il y a une jolie partie de piano joué par Michael Omartian à la fin du disque...
Le ricanement et la terreur dans la voix de Donald Fagan résonnent sur le jeu du pianiste.

Donald Fagan et David Paitch contribuent aux claviers de divers types partout, toujours à bon escient.
Larry Carlton, Denny Dias, Rick Derringer, Dean Parks, Hugh McCracken et Walter Becker contribuent à l'excellent travail de guitare.
Et, surtout, l'un des points forts de ce disque particulier est la performance de Jeff Porcaro: Il n'avait que 20 ans à l'époque mais chaque chanson sur laquelle il joue (9 sur 10) sont des leçons sur comment faire un groove de chanson.
A noter que Walter Becker fournit beaucoup de travail de guitare en plus de jouer de la basse.

"Katy Lied" qui opte pour un son plus chaud que son précédent ne manque pas d'arguments plaidant en sa faveur:
L'album commence par un morceau sinistre, "Black Friday", qui est la chanson la plus connue du disque et qui s'ouvre en une sorte de parodie parfaitement bien exécutée dans un style Boogie Rock des années 70 avec une guitare flashy vraiment fantastique, et même s'il n'est pas précisé qui délivre ces solos de guitare furieux, cela ressemble grandement à du Rick Derringer.

Becker et Fagen s'amusent particulièrement en donnant un grand coup de couteau par ruse à l'opportunisme éhonté et au chaos économique car "Black Friday" est un conte brutal qui raconte l'histoire d'un spéculateur tordu qui fait fortune et s'enfuit en Australie.
Avec son fondu de Fender Rhodes et un solide solo de guitare, "Black Friday" est un Rock sarcastique sur un gars qui semble avoir eu connaissance d'un krach boursier majeur imminent, il provoque même la prochaine Grande Dépression, une énorme panique financière avant de se retirer du pays avec tout son argent intact, et il rit tout au long du chemin vers l'Australie, avec joie et sans culpabilité, pour "feed all the kangaroos" ("nourrir tous les kangourous").
Les paroles parlent de ce qu'll fera quand le marché boursier s'écroulera et que l'économie sombrera. Muswellbrook, une ville de Nouvelle-Galles du Sud, a été choisie pour s'intégrer aux paroles, comme Fagen l'a expliqué plus tard: "C'était l'endroit le plus loin de Los Angeles auquel nous pouvions penser ... et, bien sûr, il a ajusté le mètrage de la chanson et rimé avec book".
La piste comprend aussi Michael Omartian au piano et David Paich au piano électrique Hohner et on peut entendre un break de claviers funky vers la fin de la chanson.
"Black Friday", sorti en tant que premier single tiré de l'album, est une des chansons Rock les plus Heavy de Steely Dan et elle a atteint le numéro 37 dans les Charts.
Le grand piano Bosendorfer alimente le prochain morceau, le désolant mais magnifique classique FM funky "Bad Sneakers" taillé sur mesure pour la radio, a un tempo jazzy-mood détendu sur lequel Fagen a enregistré des harmonies avec lui-même. Sa voix produit ainsi un grand effet, et, pour la première fois, on entend Michael McDonald chanter dans les choeurs et celui-ci ajoute un ton très différent aux chansons du groupe. La voix de McDonald donne à la chanson des atmosphères bluesy, tandis que le solo de guitare presque lunatique (bien que les crédits de musiciens ne le précisent pas, c'est certainement Elliot Randall qui exécute ce doux solo) sur quelques belles notes de piano dément la gravité du dilemme existentiel de la chanson.
"Bad Sneakers", avec ses paroles de désespoir et de défaitisme, est une chanson déprimée, un conte d'exil à propos d'être perdu seul, errant sans but dans la grande ville et l'image de solitude de Fagen est si subtile qu'elle le rend profond, et le refrain le rend aussi accrocheur que possible.
Quand McDonald hurle "And I'm going insane, And I'm laughing in the frozen rain, And I'm so alone...Honey when they gonna send me home" ("Et je deviens fou, Et je ris sous la pluie glacée, Et je suis si seul ... Chéri quand ils vont me renvoyer à la maison"), c'est une telle performance primale que peu importe ce que la chanson peut "signifier"..."Bad Sneakers" n'a même pas été publié en tant que single, pourtant il a probablement été joué à tous les spectacles de Steely Dan dans les années 90. Leur producteur regrettera qu'il ne soit pas sortie en single, et il est vrai que ça aurait pu méchamment cartonner.
"Rose Darling" est un autre mélange Rock-Jazz accrocheur avec des voix hypnotisantes pendant le refrain. "I would guess she's in Detroit with lots of money in the bank...although I could be wrong..." ("Je suppose qu'elle est à Detroit avec beaucoup d'argent à la banque... bien que je puisse me tromper...") avise Donald Fagen sur le piano-bop scandaleusement rapide.
C'est une irrésistible ballade ironique, une sorte d'ode sophistiquée incroyablement sale à une affaire particulièrement salace, avec des références à des "steaming sounds of love" ("sons d'amour fumants") et à la chasse aux spores dans le vent et c'est vraiment accrocheur. "Rose Darling" est pourtant une chanson d'amour agréable qui aurait dû être un hit où Fagen et McDonald chantent magnifiquement ensemble alors que Dean Parks hurle un solo de guitare. La voix de Fagen est tellement étourdie et comique qu'elle finit par ressembler beaucoup à Bob Dylan.
Le funky "Daddy Don't Live In That New York City No More" est un autre Rock génial et sarcastique sur un rythme très bluesy. Ce rythme et la guitare rythmique stellaire en fait aussi un excellent morceau avec le travail du guitariste de Jazz Larry Carlton. Il fait penser à du Jazz teinté de Pop Rock et s'aventure même un peu plus dans une zone Soul-Blues-Rock.
C'est un morceau avec des paroles intelligentes et subtiles, une histoire sur un brave type brisé. Ces paroles sont bonnes, même s'il y a une double négation dans le titre de cette chanson.
"Daddy Don't Live in that New York City No More" est probablement, avec "Pretzel Logic", la chanson la plus bluesy qu'ils ont enregistré.
"Doctor Wu" montre le haut niveau de maturité d'écriture de Steely Dan. Cette marque de City Jazz, estampillée Steely Dan, qu'ils exécutent est quasiment parfait.
Ce morceau avec sa mélodie 'glorieuse' est magnifiquement construit et mélodieux - ces beaux claviers changent quand il chante "...Katy tried...I was halfway crucified...I was on the other side of no tomorrow..." ("... Katy a essayé ... j'étais à moitié crucifié... J'étais de l'autre côté de sans lendemain...").
C'est un classique du Jazz Rock, le tour-de-force de l'album, avec ses cuivres tourbillonnants et sa mélodie envoûtante et il a l'un des refrains les plus addictifs de l'album.
"Docteur Wu" est une chanson émouvante et méditative de trahison du point de vue d'un vétéran du Vietnam avec des références à l'évasion par la drogue, et il a des changements d'accords gracieux, des remplissages de piano terribles, et une voix affectueuse de Fagen; La complainte de Fagan pour son amour perdu et futur est renversante. Les paroles parviennent à être à la fois hip, affectant et cryptique.
Sa sophistication se reflète jusque dans le beau jeu de piano et le légendaire solo jazzy du doux saxophone alto envoûtant de Phil Woods, déchirant dans sa beauté que peu de gens pourraient égaler; c'est peut-être finalement LA piste qui définit le mieux le groupe. Ce solo fonctionne parfaitement bien dans le contexte de la musique et des paroles par rapport à la maladresse avec laquelle la plupart des solos s'introduisent dans d'autres chansons.
Une fois de plus, le piano sonne parfaitement, et les percussions minimales de Porcarco sur le refrain agissent comme une bombe.
Le morceau suivant, l'affolant "Everyone's Gone To The Movies", est une chanson typique du groupe, malade et tordue à propos d'un homme malade et tordu.
C'est même l'une des plus brillantes du groupe mettant en vedette un saxophone menaçant et une superbe ambiance. Elle combine une mélodie Calypso effrayante, contagieuse, avec des paroles chaudes, invitantes et innocentes... du moins, c'est comme ça que cela peut sembler à la première écoute, alors que se sont pratiquement les plus sournoises du groupe.
Ces paroles sur un tordu de quartier avec son projecteur de film sont absolument irrésistibles et classiques du Dan (beaucoup ont essayé, et ont échoué, de transformer adéquatement des visions du monde similaires en succès artistique).
Il s'agit, en fait, d'un gars, le lubrique M. LaPage, qui montre des films pornographiques à des mineurs; cela peut ne pas sembler un sujet très agréable pour certains auditeurs, mais l'exécution est rusée, l'ambiance est joyeuse et le refrain de bien-être est indéniablement accrocheur.
"Everyone Gone to the Movies" est en fait l'une des toutes premières chansons de Steely Dan. Celle qui se trouve sur "Katy Lied", évidemment la version la plus connue, a une touche latine plus Jazz.
Elle avait été enregistrée en 1971 et apparaît ici sous forme réenregistrée et réécrite, avec une partie de saxophone atonal amusante et "séduisante" qui s'intègre parfaitement au paroles...
Sérieusement, cette chanson semble faite pour danser!...
Puis, il y a "Your Gold Teeth II", un tourbillon enivrant de BeBop de style Coltrane et de sensualité Pop.
Comme titre de chanson, "Your Gold Teeth" s'était d'abord trouvé sur leur album "Countdown To Ecstasy" paru en 1973; "Your Gold Teeth II" est en fait une sorte de suite ou de remake, une version alternative plus Jazz de la chanson; les arrangements étant complètement nouveaux et les paroles ressemblant vaguement à l'original.
Mais, cette version est beaucoup plus rapide, ensoleillée et même amusante avec un sublime travail de piano de type Jazz-Funk des Crusaders et un bon solo de guitare. Elle a une texture différente de la première version; les paroles sont tout aussi insondables que la première chanson, mais se balancent agréablement et confortablement. L'ajout de Michael McDonald dans les choeurs ajoute, par ailleurs, une dimension Soul.
La mélodie est complètement différente, mais c'est assez jazzy, même pour Steely Dan ("jazzy" dans le sens "solos improvisés sur une progression complexe d'accords"). Et les solos sont à la guitare et aux claviers, et ces claviers de Donald Fagen frappent vraiment ici, avec lui jouant des tons étranges qui trahissent une influence de Bernie Worrell.
La chanson suivante, la plus douce de l'album, "Chain Lightning", est très cool. Son rythme définit cette sensation douce et détendue, et la voix de Fagen fait vraiment mouche. "...Don't question the little man...be part of the neighbourhood...yes it's chain lightning...it feels so good..." ("... Ne questionne pas le petit homme ... sois une partie du voisinage... oui c'est la foudre en chaîne ... c'est si bon ...") chante-t'il sur ce joli petit Boogie Blues funky, une chanson qui convainc beaucoup de 'Dance Kids' que le 'Rock Band' Steely Dan avait la Soul dans son groove.
"Chain Lightning", au refrain très accrocheur, est peut-être le morceau de l'album qui a plus de force dans les paroles car il est supposé être à propos d'Hitler et la fascination de Becker et Fagen pour lui.
C'est un bon Slow Blues qui donne un bon vieux relooking de Steely Dan, et il est irrésistiblement groovant et ses harmonies sont cool.
Dans les faits, toute la sensation de cette chanson au groove paresseux et ce solo de guitare Blues joué par Rick Derringer ont donné à Becker et Fagen leur entrée officielle dans l'école de musique 'hipster'.
Le Soft Rock de bonne facture, le très doux "Any World (That I'm Welcome To)", est le morceau le plus discret du disque; le chant passionné de Fagan, une mélodie géniale, des paroles blessantes mais vraies, des bons solos de guitare et la chaleur des choeurs brillants de Michael McDonald, tout cela contribue à créer cette classe sans effort qu'ils possédaient.
C'est l'une des chansons les plus délicates et les moins sarcastiques du Dan sur laquelle le groupe distille la compassion d'une vie imaginaire angoissée. Elle détient, semble-t'il, la voix la plus forte de Donald Fagen sur n'importe laquelle de leurs chansons. Celle-ci parle de quelqu'un qui en a marre de la vie et qui veut aller dans un autre monde.
Mais, même si elle est un peu triste, elle est géniale, un grand récit de la solitude et de la recherche d'un lieu qui est insaisissable.
C'est encore une autre demo plus ancienne retravaillée pour "Katy Lied", un peu comme "Everyone's Gone to the Movies". C'est assez simple dans la livraison, et c'est parmi les plus efficaces.
"Any World (That I'm Welcome To)" est nostalgique et exaltant, avec une musique qui exprime étrangement le sentiment de la "misty nighttime" ("nuit brumeuse") que Fagen mentionne dans les paroles de la chanson.
L'album se termine par un jeu amusant et ringard sur "Throw Back The Little Ones", une conclusion pourtant somptueuse à l'un des plus grands albums jamais enregistré, une chanson qui demande cependant beaucoup d'écoute, mais qui s'insinue petit à petit dans la tête de l'auditeur.
C'est un autre morceau inoubliable et les paroles de Fagen sont pleines d'entrain. Le piano et la production sont doux comme toujours avec un bon solo juste après le refrain. Le morceau a également un son Jazz, servant de big-band dément.
"Throw Back the Little Ones" est difficile à comprendre, mais vous devez aimer le refrain: "Throw back the little ones and pan-fry the big ones; use poise, tact and reason and gently squeeze them". ("Renversez les petits et faites frire les grands, utilisez l'équilibre, le tact et la raison et serrez-les doucement").

Pour un album qui est qualifié 'de transition' par la critique, cet opus est plutôt bien fait.
Dans l'ensemble, "Katy Lied" est une splendide pièce de Steely Dan et elle est essentielle pour toute collection sérieuse.

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Douglas
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par Douglas » lun. 15 août 2022 02:58

Une bondieuserie chantée par Jack White, acoustique, folk... guitare, banjo et violon.


Wayfaring Stranger - Jack White



I'm a poor wayfaring stranger
Traveling through this world below
There's no sickness, no toil or danger
In that bright land to which I go

I'm going home to see my mother
I'm going home, no more to roam
I'm just going over Jordan
I'm just going over home

I know dark clouds will gather 'round me
I know my way is rough and steep
But golden fields lie just before me
Where weary eyes no more shall weep

I'm going home to see my brothers
I'm going home, no more to roam
I'm just going over Jordan
I'm just going over home

I’ll soon be free from every trial,
This form shall rest beneath the sod
I’ll drop the cross of self-denial,
And enter in my home with God.

I'm going home to see my Father
I'm going home, no more to roam
I'm just going over Jordan
I'm just going over home
We will dance again...

TonTonMusiK
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Re: Qu'écoutez-vous en ce moment ? (pas de pochette seule SVP)

Message par TonTonMusiK » lun. 15 août 2022 04:56

Je faisais du patin sur la rivière et tout naturellement elle est revenue à mes oreilles, le divine Joni Mitchell
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Que c'est beau

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