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Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 09:16

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Alors que ses anciens partenaires de Free allaient confirmé leur succès avec Bad Company, Paul Kossoff semblait pouvoir faire de même en enregistrant un album solo, "Back Street Crawler" avec l'aide de certains musiciens de session en 1973.
Afin de défendre cet album sur scène et sous la pression médiatique, il forma un groupe autour de lui, également nommé Back Street Crawler.
Le groupe était composé de Paul Kossoff, évidemment à la guitare (1975-76); de Tony Braunagle à la batterie, de Terry Wilson-Slesser (ex-Beckett), au chant, de Mike Montgomery aux claviers et au chant (entre1975 et 76), et John Bundrick, également aux claviers et au chant (en 1976) et de Terry Wilson (ex-Speedy Keen) à la basse.

C'est un de ces albums qui possède une énorme profondeur musicale et qui ne peut pas être écouté qu'une seule fois ou deux pour en découvrir toutes les qualités.
Terry Wilson-Slesser pourrait facilement être confondu avec Rodgers sur une si grande partie de l'album "The Band Plays On", par exemple sur la chanson "Jason Blue" ou "It's a Long Way to the Top".

Le travail à la guitare de Kossoff semble avoir trouvé le parfait équilibre avec le chant de Terry Wilson-Slesser.
Juste pour l'anecdote, combien de groupes peuvent se targuer d'avoir eu deux gars nommés Terry Wilson en même temps?

Bien que le compositeur Mike Montgomery quittera le groupe en 1976, son remplacement par John "Rabbit" Bundrick contentera beaucoup de fans et Kossoff par la même occasion.
Malheureusement, Kossoff est mort la même année. Sa disparition n'a pas empêché le groupe de continuer sous le nom de "Crawler".

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Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 09:38

Je poursuis avec...

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"2nd Street", le deuxième LP est composé de ce qui a été enregistré en tournée dans de nombreux studios à travers les États-Unis. D'Electric Ladyland de New York à Sunset And Crystal sounds à LA avec beaucoup d'aide de WG Snuffy Walden, ainsi que les techniques de production de Glyn Johns.

Ce "2nd Street" devait être l'épitaphe de Paul Kossoff car le jeune guitariste est mort sur le vol de Los Angeles à New York le 19 Mars 1976. "Leaves In the Wind" (musique de Rabbit , paroles de Terry Slesser ou plutôt Dean Rutherford tel que noté sur l'album) est un hommage mérité au bien-aimé Koss comme l'est aussi "Blue Soul" (Musique et paroles de Terry Wilson ).

Le dernier concert de Back Street Crawler et Paul Kossoff était au Starwood Club à Los Angeles, le 3 Mars 1976, avec comme invités spéciaux Paul Rodgers et Simon Kirke du "premier amour" de Paul, le groupe Free.
Mais malgré la détérioration de la santé de Kossoff, qui échappe de justesse à la mort lorsque son coeur s'est arrêté de battre et qu'il a dû être relancé à Londres en 1975, il continua sur son chemin destructeur (c'était un junky).

Suite à la publication posthume de "Second Street" Les autres membres du groupe raccourcirent le nom du groupe en Crawler.

Dirigé par Ahmet Ertegun le président d'Atlantic Records, Back Street Crawler avait donc enregistré deux albums pour Atlantic "The Band Plays On" et "2nd Street"avant le décès de Kossoff, qui mourut à bord d'un avion entre Los Angeles et New York, le 19 Mars 1976, à la suite de problèmes au cœur consécutifs à sa dépendance à la drogue, à l'âge de 25 ans.


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Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 13:12

Cet après-midi, j'ai envie de réécouter du Black Sabbath...

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S'appuyant sur la nouveauté de leur son "lourd" et les pitreries d'Ozzy Osbourne, Black Sabbath a rencontré le succès dès son premier album, "Black Sabbath", sorti, pour la petite histoire, le Vendredi 13 février 1970 chez Warner Bros. Records aux États-Unis et au Canada, et sous le label Vertigo Records pour le reste du monde.

Que ce soit musicalement ou du côté des paroles, le disque fut considéré comme obscur, voir ténébreux à l'époque.

La bâtisse que l’on peut voir sur la couverture de l’album est le moulin à eau de Mapledurham fans le Berkshire.
Anecdote qui a contribué au succès et du groupe, et du disque: il semblerait que, lorsque la photo de la pochette fut prise, la femme étrange (sorte de Mona Lisa gothique) ne fût pas là et qu'elle n’eût fait son apparition que lors du développement des photos…un fantôme…ou un photographe ivre?...
Une croix inversée fut par ailleurs imprimée, à l’initiative de la maison de disque, au dos de cette pochette, accompagnée d’un poème: Still falls the rain.

L’album fait huitième sur les Charts Britanniques et la production Américaine (par Warner Bros Records ) fait 23ème dans le Billboard pendant plus d’un an, se vendant à plus d'un million d’exemplaires.

Alors que l’album était un succès commercial indéniable, il fut férocement critiqué par les journalistes, comme Lester Bangs du magazine Rolling Stone qui qualifia ainsi l’album: "...improvisations dissonantes aux guitares effroyablement rapides qui envahissent tout le périmètre musical sans jamais pourtant être synchronisées avec le reste...".

Comble d’ironie, le même album sera plus tard classé 238e dans les '500 plus grands albums de tous les temps' par ce même magazine!
Q Magazine, autre magazine de Rock, inclut l’album dans son classement des Meilleurs albums de Metal de tous les temps, expliquant que "...l’album a prouvé son influence: Il reste un exemple pour les groupes de métal, trois décennies plus tard. La patte musicale du groupe sur celui ci reste la plus effrayante de tous les morceaux de Heavy Metal...".

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Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 13:15

Dans la foulée...

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L'album "Paranoid", sorti le 18 Septembre 1970 (jour de la mort de Jimi Hendrix) en Grande-Bretagne et le 1er Janvier 1971 aux États-Unis, augmente encore leur popularité en Amérique du Nord et au Royaume Uni.
La chanson "War Pigs" est écrite en protestation contre la guerre du Vietnam et devait à l'origine donner son nom au disque. Mais les responsables du groupe refusent ce titre, arguant que le disque serait mal perçu sous ce titre aux USA, alors engagés en pleine Guerre du Viêt Nam.

Le groupe n'a enregistré le morceau "Paranoid" qu'en dernière minute simplement pour ajouter du temps à l'album. En raison du refus de "War Pigs" par la maison de disque, la chanson devient finalement le titre de l'album et est leur première à bénéficier d'un temps de passage important sur les radios.
Ce refus explique par ailleurs le décalage entre le titre "Paranoid" et la pochette de l'album qui représante un guerrier surgissant de nulle part avec un sabre.

L'album est produit par Rodger Bain aux studios Regent Sound & Island, à Londres.

"Paranoid" est accueilli par les réactions méprisantes de la presse dite spécialisée, qui n'a jamais accepté le style des quatre musiciens.
À l'opposé, le public réserve encore une réception triomphale au nouveau disque de Black Sabbath, le single du même nom devenant, à la grande surprise de tous, numéro 1 des hit-parades Britanniques, chemin que suivra l'album à son tour quelque temps plus tard.

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Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 14:22

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Black Sabbath sort un nouvel album en 1971, "Master of Reality" le 21 Juillet 1971 qui représente une nouvelle étape dans son œuvre, et par conséquent dans l'évolution du Heavy Metal.
Le groupe était dans une logique de tournées à répétition, et avait par conséquent peu de temps à consacrer pour un album. Cependant, les quatre musiciens sont parvenus à marquer une nouvelle évolution stylistique par rapport à leur précédent album, "Paranoid".

C'est le premier album du groupe à comporter une quantité significative de matériel acoustique (le morceau "Solitude" inclut un solo de flûte de Iommi).
C'est une parenthèse souvent négligée par rapport au style général de Black Sabbath, car le groupe n'est généralement connu que pour ses riffs simples, lourds, sombres.

Ce qui est flagrant, aussi, à l'écoute de l'album, c'est la lourdeur du son des guitares et de la basse.
En effet, Tony Iommi, amputé des phalanges de deux doigts, a eu l'idée de détendre l'accordage de ses cordes pour avoir moins de difficultés à jouer. Ce faisant, il s'est rendu compte que le son était beaucoup plus lourd et malsain. Le bassiste "Geezer" Butler l'a rejoint dans cette voie. Les guitares sont désormais accordées en Do dièse au lieu du Mi habituel.
Cette innovation est sans doute la plus importante du Heavy Metal, avec l'intégration du riff comme base de la composition.

En effet, la puissance menaçante des guitares au son plus grave va inspirer des générations de musiciens. Ainsi, l'influence de cette trouvaille va se retrouver dans le Thrash Metal, le Death Metal et le Black Metal mais aussi dans le Neo Metal.
La musique est donc particulièrement pesante.

Au niveau des textes, on s'aperçoit que ceux-ci sont disparates, abordant des sujets très différents.
On entend un étrange bruit au début du premier morceau, "Sweet Leaf", ressemblant à un toussotement diffusé en stéréo avec un effet tournoyant. Il s'agit de Tony Iommi, enregistré en train de tousser après avoir tiré une bouffée d'une cigarette ou d'un joint de cannabis. Ce morceau parle du cannabis, "Children Of The Grave" parle des révoltes de le jeune génération, "Solitude" est une ballade planante sur l'isolement. "Into the Void" est un morceau majestueux et puissant basé sur une histoire de science-fiction.
Deux morceaux traitent du même thème: "After Forever" et "Lord Of This World" parlent de Dieu et de son rapport aux hommes. Black Sabbath apparaît également ici comme précurseur, mais du Rock Chrétien cette fois-ci.
Deux courts instrumentaux servent d'interlude: "Embryo", sorte de gigue moyenâgeuse inquiétante, et "Orchid", ballade classique et méditative.

Ce disque est considéré comme un classique du Heavy Metal.

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Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 16:47

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Les musiciens ajoutent des éléments encore plus variés à l'occasion de la sortie de "Black Sabbath, Vol. 4" en 1972, dédié à la Great Coke Company, autrement dit, la cocaïne.
Ainsi, à la quarantième seconde de la chanson "Snowblind", peut-on entendre le mot 'cocaine'.

L'album commence par un travail d'orfèvre de la part de Tony Iommi.
"Wheels of Confusion / The Straightener" est un festival de guitares, où l'orchestration et le sens mélodique de ce maître de la Gibson SG font des merveilles et le bouquet final de ce morceau est un crescendo constitué d'un entrelacs de soli qui donne le vertige.
Le reste est en quelque sorte comme une réminiscence du premier album, mais en plus fin, avec l'ouverture de "Under the Sun", les deux monuments proprement irrésistibles que sont "Tomorrow's Dream" et "Supernaut", et quelques très bonnes surprises, des morceaux qui nous présentent d'autres ambiances, moins sombres, auxquelles le groupe ne nous avait pas, jusque là, habitué, par exemple, la ballade "Changes" contenant seulement des voix, de la basse, du piano et du mellotron, "Laguna Sunrise" un intermède instrumental folk "céleste", "St Vitus Dance" à l'entame légère et enlevée, riff plus aérien qu'à l'accoutumée mais qui prend son sens par contraste avec la lourdeur des autres passages du morceau.
Et puis 'le morceau', "Snowblind", qui est certainement à lui seul l'une des synthèses les plus complètes et représentatives de ce que le groupe a légué de plus fort au Metal.
Tout d'abord la finesse et la sensibilité protéiforme de son guitariste avec des riffs lourds qui nous hantent pour toujours, des interventions en arpèges qui semblent si naturels, si évidents, qui enrichissent, colorent le morceau, des soli échevelés, parfois indomptables, parfois planants, qui nous portent loin, très loin. Ensuite des breaks, des surprises à la chaîne, comme l'arrangement des cordes dans le final. Enfin la voix de Ozzy, unique, entêtante, exemplaire parce qu'elle abolit toute distinction ad hoc entre puissance et brillance.

"Black Sabbath, Vol. 4" reste à ce jour certainement leur album le plus abouti.
En 1973, Black Sabbath est le groupe de Heavy Metal le plus connu au monde et ses concerts sont alors une attraction majeure.

Modifié en dernier par alcat01 le mar. 23 août 2022 21:08, modifié 1 fois.

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Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 16:50

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"Sabbath Bloody Sabbath" sort le 1er Décembre 1973.
Cet album est enregistré pendant l'année 1973, à l'issue de la première période de pause dans l'histoire du groupe.

En effet, le début des années 1970 a été particulièrement mouvementé pour les quatre musiciens de Birmingham.
En trois années, de 1970 à 1972, ils n'ont produit pas moins de quatre albums, tous suivis de longues tournées marquées par des concerts à répétition, et par l'usage répété de drogues comme la cocaïne.
Il apparait donc évident que le groupe ne peut pas continuer ainsi.

Une période de repos s'impose logiquement donc. Mais le groupe n'arrête pas de composer pour autant, et Tony Iommi souhaite faire prendre une nouvelle direction musicale à la formation.

L'album constitue assurément une des grandes réussites artistiques de Black Sabbath.
Comme d'habitude, on retrouve les riffs pesants et lents qui sont la marque de fabrique du guitariste, mais les climats et les arrangements sont particulièrement travaillés.
Les mélodies sont profondes et subtiles, comme jamais dans l'œuvre du groupe.
L'album comprend le morceau "Spiral Architect", à l'atmosphère Space Rock.
La chanson-titre, bâtie à la fois sur un riff électrique et des rythmiques acoustiques, donne son ton à l'album, tout entier tourné vers une fusion entre climats méditatifs et puissance Hard Rock. Ainsi on retrouve des titres fortement électrifiés, comme "A National Acrobat", d'inspiration plus Rock Progressif et l'ébouriffant "Sabbra Cadabra", formé sur un riff particulièrement inventif.
Mais d'autres morceaux sont plus calmes, comme "Looking for today", et l'instrumental acoustique "Fluff".
Mais ce qui transparaît à l'écoute de cet album, c'est l'intervention des claviers.
En effet, Black Sabbath n'avait fait intervenir qu'un piano auparavant, dans la chanson "Changes" de l'album précédent, "Vol. 4".
Dans ce disque, les claviers sont très présents. À noter que le groupe a reçu le concours du célèbre claviériste Rick Wakeman, du groupe Yes.
Ainsi, Black Sabbath est l'un des premiers groupes de Hard Rock à faire intervenir les synthétiseurs dans sa musique.
On les entend dans "Sabbra Cadabra" et dans "Who are you".
Cette démarche place le groupe une fois de plus en précurseur du Metal Progressif, inspirant des groupes comme Tool ou Dream Theater.

C'est l'un des succès commerciaux les plus francs du groupe.
La tournée qui suit conduit Black Sabbath à une apothéose lors du California Jam de 1974, devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.

Modifié en dernier par alcat01 le mar. 23 août 2022 21:09, modifié 1 fois.

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Message par lienard » mar. 23 août 2022 18:47

alcat01 a écrit :
mar. 23 août 2022 09:16
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Alors que ses anciens partenaires de Free ont confirmé leur succès avec Bad Company, Paul Kossoff semblait pouvoir faire de même en enregistrant un album solo, "Back Street Crawler" avec l'aide de certains musiciens de session en 1973.
Afin de défendre cet album sur scène et sous la pression médiatique, il forma un groupe autour de lui, également nommé Back Street Crawler.
Bad Co .. 1er album en 1974 !!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 19:07

lienard a écrit :
mar. 23 août 2022 18:47
alcat01 a écrit :
mar. 23 août 2022 09:16
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Alors que ses anciens partenaires de Free ont confirmé leur succès avec Bad Company, Paul Kossoff semblait pouvoir faire de même en enregistrant un album solo, "Back Street Crawler" avec l'aide de certains musiciens de session en 1973.
Afin de défendre cet album sur scène et sous la pression médiatique, il forma un groupe autour de lui, également nommé Back Street Crawler.
Bad Co .. 1er album en 1974 !!
Mea Culpa!

J'aurais dû écrire "Alors que ses anciens partenaires de Free allaient confirmé leur succès avec Bad Company",

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 19:08

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À la mi-1972, le trio original de Thin Lizzy composé de Phil Lynott à la basse, Brian Downey aux drums et Eric Bell à la guitare avait été invité à enregistrer un album de reprises de Deep Purple, qui fut publié sous le titre "Funky Junction Play a Tribute to Deep Purple".

Le Chant et les claviers sont faits par Dave Lennox (claviers) et Benny White (chant), alors membres d'Elmer Fudd et quelques morceaux instrumentaux composés par le groupe ont également été inclus sur l'album. L'album a été publié en Janvier 1973.

Absolument aucune mention n'est faite de Thin Lizzy sur ce curieux projet composé de cinq reprises de Deep Purple et quatre instumentaux.
Malheureusement Phil Lynott ne chante pas sur cet album et il se contente de jouer de la basse....
Les reprises laissent parfois à peu à désirer, le dénommé Benny White n'arrivant pas vraiment à la cheville de Ian Gillan.

Le projet avait été monte par un certain Leo Muller, un homme d'affaires Allemand, qui avait contacté Thin Lizzy pour enregistrer cette bizarrerie.

Peu enthousiaste mais en manque d'argent, Lynott & Co avaient bâclé l'affaire en une seule prise et empoché 1000 livres.
A écouter uniquement pour le fun et à mon avis, les musicos, ils ont dû aussi bien se marrer en enregistrant cette rareté !!!


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Message par alcat01 » mar. 23 août 2022 21:21

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Black Cat Bones est un groupe Britannique de Blues Hard Rock originaire de Londres qui s'est formé en 1966 avec Paul Tiller, au chant et à l'harmonica, Paul Kossoff à la guitare, les frères Derek Brooks à la guitare rythmique et Stuart Brooks à la basse, et enfin Terry Sims à la batterie.
La formation est peut-être mieux connue pour avoir eu Paul Kossoff et Simon Kirke dans ses rangs, futurs membres de Free (en 1968) et Simon Kirke deviendra, aussi, un membre fondateur de Bad Company en 1974.

Black Cat Bones joua régulièrement sur le circuit de pub de Londres.
Au début de son existence, le groupe avait changé plusieurs fois de personnel, Terry Sims étant remplacé par le batteur Frank Perry.
Perry sera remplacé à son tour au début de l'année 1968 par le batteur Simon Kirke.
Paul Tiller est plus tard remplacé par le chanteur Brian Short.

Bien que gardant un statut semi professionnel pendant un certain temps, Black Cat Bones en a fait assez pour attirer l'attention du légendaire producteur de Blues, Mike Vernon. Son patronage a permis leur première session d'enregistrement, en accompagnement de Champion Jack Dupree pour son album chez Blue Horizon, intitulé "When You Feel The Feeling You Was Feeling", et ils se sont construits une solide réputation en tournant pour leur propre compte en Allemagne et en Scandinavie.

Ayant agi en tant que groupe non officiel pour un certain nombre d'artistes en tournée en provenance des États-Unis au cours du British Blues Boom du milieu jusqu'à la fin des années soixante, ils ont finalement réussi à faire un vinyle, plutôt tard dans leur existence.
Mais le groupe va bientôt perdre deux de ses membres les plus influants, Paul Kossoff et Simon Kirke, qui quittent le navire, en 1968, après avoir vu le chanteur de Brown Sugar, un certain Paul Rodgers (pour aller former Free), et qui sont remplacés par le guitariste Rod Price et le batteur Phil Lenoir.

C'est donc la formation: Brian Short au chant, Derek Brooks à la guitare, Rod Price à la guitare et au chant et Phil Lenoir à la batterie, qui enregistre "Barbed Wire Sandwich", le seul album véritable du groupe qui a été enregistré aux Tangerine Studios et Decca Studios et publié en Novembre 1969 sur le label progressif de Decca, Nova.

Ce premier et unique album est sorti au moment où le Rock Progressif était en pleine ascension. "Barbed Wire Sandwich" a été passé à l'origine une sorte d'examen pour son (alors en vogue) horrible pochette.
C'est pourtant un excellent témoignage de quelques uns des meilleurs heavy Blues Rock de son temps, un joyau caché bourré d'énergie.
Hautement recommandé pour les amoureux du British Blues Boom de la fin des années soixante.
L'approche de Rod Price à la guitare est tout à fait différente de celle de Kossoff, avec son style rapide, plus fluide contrastant avec le jeu plus contenu de son prédessesseur.
Il avait été laissé au producteur David Hitchcock, qui a par la suite a guidé la carrière de Caravan, de Camel, de Genesis ("Foxtrot") et d'autres, de faire le travail de studio dont ils avaient besoin pour donner à "Barbed Wire Sandwich" cette 'touche d'inattendue'.
Comme l'album n'a pas vraiment marché, les membres Brian Short, Rod Price, et Phil Lenoir quittent le groupe, mettant effectivement fin à son existence.

Des cendres de Black Cat Bones allait naitre un nouveau groupe qui allait prendre son essort, Leaf Hound.


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Message par alcat01 » mer. 24 août 2022 07:26

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Malgré tous les problèmes que le groupe a pu rencontrer, "Sabotage" sort en 1975, avec un succès qui ne se dément pas.
Malgré les problèmes de drogues, leurs expérimentations musicales continuent avec les chants grégoriens et la chorale de moines sur "Supertzar" comme point culminant.
Le changement d'orientation de la scène Rock de l'époque ainsi que plusieurs problèmes internes au groupe affecteront sérieusement sa stabilité et sa production.

Le disque marque un retour au Heavy Metal tel que Black Sabbath l’a inventé à ses débuts, c’est à dire lourd et puissant, après un album certes très réussi, mais moins intense.
On note cependant un morceau beaucoup plus commercial, presque pop intitulé "Am I Going Insane (radio)", qui fut d’ailleurs publié en 45 tours et un extraordinaire instrumental "Supertzar" pour lequel fut engagé un chœur d’opéra, The English Chamber Choir.
Toutes ces chansons sont composées et arrangées par Black Sabbath, Geezer Butler étant l’auteur d’une grande partie des paroles, tandis que Will Malone écrit l’arrangement pour l’English Chamber Choir sur "Supertzar".

Le titre "Am I Going Insane (Radio)" laisserait supposer qu’il y a eu plusieurs versions de cette chanson, dont une pour la radio. En fait cette version est unique.
La durée indiquée pour "The Writ" tient compte de la présence de "Blow on a Jug", très courte piste ajoutée sur ce morceau et sur laquelle on entend juste les voix de Bill et Ozzy, mixées très loin (à faible niveau, d’où le titre, to blow signifiant "chuchoter"). De fort nombreuses éditions de cette album contiennent cette extension de "The Writ", mais, cependant, ce n’est pas toujours le cas.

Il est étonnant de voir à quel point "Sabotage" succède dignement à "Sabbath Bloody Sabbath"...
Sans doute parce que le groupe, après avoir (légèrement) adouci son style sur "Sabbath Bloody Sabbath", revient à un son plus proche du Heavy Metal.

Modifié en dernier par alcat01 le dim. 4 sept. 2022 11:13, modifié 2 fois.

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Message par alcat01 » mer. 24 août 2022 08:39

Je passe au très contreversé...

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"Technical Ecstasy", sorti en 1977, s'avére être un échec commercial.
L'album est trop caractérisé par des orchestres symphoniques, des synthétiseurs, et une partie des paroles est signée par le batteur Bill Ward, suite à une brève absence d'Ozzy Osbourne des sessions d'enregistrement.
Il est souvent considéré comme mineur.
Pourtant, même si le groupe est sur le déclin, emprisonné dans ses excés, sa mégalomanie et peut-être déjà enterré par le punk, et ce disque est de facture très rock dans son ensemble.

Bien plus qu'une simple mozaïque de sons, l'album offre une vision très complète d'un groupe dont le métier s'est étendu et affirmé.
La guitare de Tony Lommi y est toujours aussi présente comme sur "Rock'n'roll doctor" ou "Dirty women" avec un solo ravageur.
"Back Street Kids" ouvre l'album sur des bases proches des albums précédents, sans les suivre exactement mais en en conservant l'esprit.
Ozzy semble vraiment possédé par ses pires démons avec "You won't change me", où la guitare déchaînée et formidablement présente d'un Iommi est au sommet de son art.
Geezer Butler se prend pour Mac Cartney, le temps d'un "It's alright", magnifique balade beatles-ienne qui nous rappelle que Ozzy adore les Beatles. Cette chanson semble un peu décalé par rapport au reste de l'album...
Les séquences de piano et les choeurs sur "Gipsy" pourraient être facilement qualifiés de Bowiesques (nous sommes vraiment, là, très loin des riffs de Metal),
La section rythmique, avec la basse groovy et syncopée s'en donne à coeur joie sur "All Moving Parts"
L'album bénéficie aussi d'un Ozzy à la voix plus rauque, un peu à la Roger Daltrey ("Rock'n Roll Doctor").
"She's Gone" est une chanson mélancolique avec sa section de cordes envoûtante.

Ce disque est donc déconcertant, mais loin d'être aussi mauvais que certains veulent bien le dire.

Modifié en dernier par alcat01 le mer. 24 août 2022 14:10, modifié 1 fois.

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Message par alcat01 » mer. 24 août 2022 12:00

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"Never Say Die!" erst sorti fin Septembre 1978, après que les parties vocales aient été entièrement remaniées en studio.
C'est de loin la sortie la plus expérimentale du groupe jusqu'ici, l'album explore de multiples genres musicaux, comme le Jazz, la Synthpop et le Blues, mais comme pour l'album précédent, les ventes ne décollent pas, peut-être justement du fait de ces trop nouvelles orientations musicales.

"Never Say Die" est pratiquement la copie conforme de son prédécesseur "Technical Ecstasy", mais avec un peu plus d'inovation. C'est sans doute l'album le moins brutal du gang de Tony Iommi.

La première partie du disque, à la tonalité Rock tout à fait hypnotique, se révèle de haute tenue:
le premier morceau, le syncopé "Never say die", démarre sur les chapeaux, mais la tension retombe rapidement dès le second morceau, 'Johnny blade', au demeurant agréable à écouter avec son riff ultra répétitif.
"Junior's Eyes" et "Hard Road" possèdent des rythmiques bien assises qui rappellent que le groupe a entrepris de rééquilibrer ses compositions, Geezer Butler et Bill Ward s'imposant au milieu du leadership de Ozzy et de Toni moins prédominant que par le passé.
"Hard Road" et "Schock Wave" sont du même tonneau, avec leur tonalité blues-rock, et se laissent apprécier avec le temps.
La seconde partie est plus "mélodique", des incursions jazzy en émaillant la traversée:
"Over To You", et son ambiance Rock Prog, n'est pas mal du tout.
Les deux derniers morceaux, teintés de Jazz, sont encore plus éloignés du registre habituel de Black Sabbath. "Breakout" étant emmené par un.saxophone.
Le piano, présent sur les trois derniers morceaux, vient parachever avec noblesse la première partie de carrière du groupe, qui est aussi sa plus mémorable.

En définitive, il s'agit d'un album de Hard Rock plus que correct, quoique, peut-être, un peu mou et partant un peu dans tous les sens. Par contre, il contient toujours des solos de guitare vraiment inspirés.

En définitive, "Never Say Die" avait été une période de forte tension entre les différents membres du groupe et ce n'était vraiment pas l'idéal pour pondre un classique...

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Message par alcat01 » mer. 24 août 2022 14:07

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Osbourne parti et il est aussitôt remplacé par l'ancien chanteur de Rainbow (et de Elf), Ronald Padavona, plus connu sous le pseudonyme de Ronnie James Dio.
Le groupe recrute aussi rapidement un des plus grands producteurs de hard de l'histoire, le maître Martin Birch.

L'album "Heaven and Hell" permet au groupe de renouer enfin avec le succès en 1980, atteignant leur plus haut classement depuis "Sabotage".
Pour moi, Black Sabbath sans Ozzy, ce n'était plus vraiment Black Sabbath, mais, vu les graves problèmes liés à la drogue rencontrés par celui-ci, ce n'était finalement qu'un moindre mal qu'il soit remplacé par Dio.

Toutefois, ceci posé, cet album est véritablement impressionnant!

Bref: À tous ceux qui pensaient que Back Sabbath ne pourrait pas continuer sans Ozzy, écoutez cet album et vous changerez certainement rapidement d'opinion.

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Message par alcat01 » mer. 24 août 2022 16:15

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Selon un site web de la 'Canterbury Scene', Pip Pyle fut le batteur de Chicken Shack à l'époque de "Tmagination Lady" pendant un temps très court. Il prétend qu'il a été congédié par Stan Webb après avoir ri de sa version de "If I Were A Carpenter"!

En tout cas, au début de 1971 Stan se lance à nouveau, mais dans un trio, cette fois.
Cette version de Chicken Shack avait, outre Stan, Paul Hancox à la batterie et John Glascock à la basse.

John Glascock rejoindra plus tard Jethro Tull, et, par la suite, il mourra tragiquement.

C'est, sans doute, le trio le plus puissant de l'époque et la presse fait état de la parfaite cohésion des trois musiciens.
Capable de fondre des riffs de Blues dans des chansons Rock efficaces et originales, Webb fait face à la concurrence.
Il essaie aussi de répondre aux maîtres du Heavy-Blues avec "Telling Your Fortune", où il fait grogner furieusement sa guitare.

Chicken Shack publie en 1972 sur Deram (le label de…Savoy Brown!) l'incroyable album qu'est "Imagination Lady".
Sur la pochette de l'album, l'"Imagination Lady" qui sort de la tête de Webb n'est autre que Christine Perfect.

Véritable écho aux deux premiers albums de Led Zeppelin et au premier Cactus, la musique de cet album est gorgée de wah-wah, de basse épaisse et de batterie furieuse.
On découvre enfin l'immense capacité du jeu de Webb, aussi bien dans l'improvisation que dans les riffs Rock-maniaque qui explosent au grand jour. Son jeu de wah-wah est une véritable révélation.
Webb s'impose comme l'un des maîtres d'un langage Blues Rock nouveau que, jusqu'ici, seul Peter Green était capable d'interpréter dans ses moments de folie.

Ses compositions, empreintes d'une grande souffrance, tout comme d'ailleurs ses chorus, montrent un homme lucide face à la guigne qui semblaiy le poursuivre.
La dernière chanson s'intitule "The Loser" et il chante "I'm a loser, and I always will".
Prophétique? rien n'est moins sûr...Il semblerait toutefois que cette formation n'ait duré qu'un an avant de nouvelles modifications.

Malheureusement, Chicken Shack est finalement submergé par l'arrivée de la vague Hard Rock et Progressive Rock.
Malgré ce disque fabuleux, il est boudé par la hype, plus attirée par le glam et les délires symphonico-progressifs. Le groupe se disloque et les compagnons de Webb rejoignent Savoy Brown, le groupe de Kim Simmonds en passe d'exploser aux Etats-Unis avec un son plus Boogie, car certains de ses membres sont partis fonder Foghat.

Dans les faits, il ne reviendra plus jamais en haut de l’affiche, et Webb devra désormais traîner sa guitare de clubs en pubs, et jouer son Blues pour une poignée d’initiés.


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Message par andy » mer. 24 août 2022 17:42

le " heaven and hell " du sab acheté a sa sortie est celui que j ai le plus écouté , excellent , le chicken shack je l ai acheté sur discogs il y a deux ans en bon état , a part dans la disco du groupe , tres bon

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Message par alcat01 » mer. 24 août 2022 19:24

andy a écrit :
mer. 24 août 2022 17:42
le " heaven and hell " du sab acheté a sa sortie est celui que j ai le plus écouté , excellent , le chicken shack je l ai acheté sur discogs il y a deux ans en bon état , a part dans la disco du groupe , tres bon
Avec Dio, le Sab avait su bien négocier l'après Osbourne...
C'était un super coup gagnant!

Chicken Shack, je l'avais acheté à sa sortie et c'est vrai qu'il est un peu à part, mais il y en a certains plus récents qui sonnent un peu dans la lignée!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 24 août 2022 19:30

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Le batteur Vinny Appice, frère cadet de Carmine Appice, le batteur de Vanilla Fudge, de Cactus, et de Beck, Bogert And Appice, entre autres, rejoint alors le groupe à la fin de la tournée, puis il reste pour enregistrer l'album "Mob Rules", dont le morceau-titre est repris dans le film 'Métal hurlant'.

Cependant, l'enregistrement qu'on peut entendre dans le film, et dans l'album qui en a été tiré, est une version alternative.
Pas de changement majeur sur ce disque si ce n'est que la direction Heavy engagée avec "Heaven And Hell" s'accentue encore plus. Dio est maintenant pleinement intégré.

Si le précédent album avait surpris au départ, "Mob Rules" n'est qu'une confirmation de la qualité du nouveau Sabbath.
On ne peut que constater que ce disque se rapproche beaucoup de son prédécesseur.
Le groupe a certainement voulu écrire le même genre de morceaux. Mais comme les titres proposés sont de bonne qualité, on ne leur en tiendra pas rigeur.

Iommi révèlera pourtant, plus tard, que le groupe souffrait de problèmes de drogue au moment de l'enregistrement de "Mob Rules".
Même si l'album est légèrement en deçà de "Heaven and hell", on peut tout de même qualifier cet album d'incontournable car la musique de Black Sabbath a rarement été aussi lourde et puissante que sur cet album.
Autre chose que l'on entend bien sur cet album, c'est la basse qui est mixée très en avant.

Au final, "Mob Rules" est un album aussi solide que "Heaven And Hell".

On notera enfin la couverture d'art de l'album, particulièrement réussie, bien glauque où l'on voit apparaître sur la toile tendue au centre du dessin la tête du diable est à l'origine un tableau intitulé "Dream Mob" de Greg Hildebrant dont Sabbath a obtenu la licence pour leur couverture.
Une réponse au saint suaire? Les plus attentifs trouveront d'ailleurs une grosse ressemblance entre ce diable et celui qui ornera les pochettes des albums du groupe Dio par la suite.

Cet album marque également la fin de l'âge d'or de Black Sabbath qui, après le départ de Dio et Appice aura du mal à trouver une stabilité au niveau du line-up, ce qui aura des conséquences sur la qualité des futures sorties.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par dor lersing » mer. 24 août 2022 20:18

Bravo Alcat01 pour toutes ces chroniques, tu es un vrai pro, même RF devrait pâlir d'envie de t'avoir :chapozzz:
C'est d'ailleurs grâce à toi que j'ai atterri sur ce forum il y a un paquet d'années. C'était pour la bio de King Crimson je crois ..
Comme tu le soulignes, Chicken Shack vaut le détour. J'ai eu l'occasion d'assister à l'un de leur concert en Allemagne dans les années 80. Stan Webb a été hors normes, un régal absolu .
Bonne continuation :)

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