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Message par alcat01 » lun. 12 sept. 2022 12:12

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"New Leaf", beaucoup mieux que le précédent album d'East of Eden, fait preuve d'une excellente musicalité, mais la substance musicale est quelque peu banale.
Le seul membre original encore à bord est Dave Arbus, et bien que l'on sente sa contribution sur l'instrumental d'ouverture "Bradshaw the Bison Hunter", un morceau de prog enjoué d'une très bonne facture, pompant tribal, la composition la plus avancée musicalement. qui peut faire croire que le groupe est de retour aux affaires, le deuxième morceau présente un East of Eden à la recherche d'une nouvelle identité...
Le reste de l'album est constitué de Blues plus ou moins traditionnels qui sont d'une écoute plutôt agréable.

Les chansons - composées par le bassiste / chanteur - sont maintenant des couplets directs, couplet, refrain, couplet, solo, refrain, pour ainsi dire. Rien de choquant, mais des chansons moyennes jouées par des musiciens moyens donnent, forcément, de la musique moyenne.
Et pour une raison quelconque, East of Eden a décidé de prendre la voie de la Country; certainement en raison du succès de "Jig-a-Jig".
On trouve donc un peu de Country Rock, comme la tendue "Song for no One" ou "Ain't gonna do you no Harm", avec un beau violon country et un bon solo de guitare Nashville, quelques ballades Country Folk comme "Get Happy" ou "Road Song" ( avec orgue et slide acoustique) et le Blues Rock soulful du très bon et très cuivré "Man Said".

Curieusement, ce que ces musiciens jouent le mieux, c'est le Blues, comme dans le décontracté "Don't Be Afraid" qui commence avec une introduction de guitare façon Rolling Stones, ou le Blues Rock de "Home Blues" - c'est même ici que l'on a droit aux solos de guitare les plus sincères de Jim Roche.

Bref, un disque honnête, mais bien loin des premiers albums...


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Message par alcat01 » lun. 12 sept. 2022 13:25

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En Février 1974 est sortiu "Saints And Sinners", un disque de Johnny Winter, produit par Rick Derringer. A cette époque-là, Johnny était en plein milieu de sa scène de héros Rock-and-Roll.
On reste, en gros, dans une période Rick Derringer / Randy Jo Hobbs / Bobby Caldwell.

Nous sommes toutefois et malheureusement en fin de cycle malgré des moments bien Rock. Johnny ne sait pas encore produire de disques, alors il rameute un groupe de talentueux musiciens tels que son frère cadet Edgar, Derringer et cette merveilleuse section rythmique composée de Richard Hughes et Randy Hobbs, entre autres.
Johnny est, bien sûr, un monstre de scène et un véritable champion du Blues et du Rock.

Comme d'habitude, son travail de guitare est incroyable; il est surtout l'un des géants du Blues post-Cream, post-Mayall, post-1960. Son jeu est superbe et il montre qu'il peut encore prendre le contrôle du Rock And Roll!
Il ne faut pas oublier qu'il a joué un rôle crucial dans la popularisation de l'American Blues en Amérique car il était dans la grande tradition du Blues Delta et Texas.
Le travail de Johnny couvre, en fait, tous les aspects du Blues, y compris le Blues Rock.

En 1974, les temps sont en train de devenir douteux et Johnny est le dernier, peut-être, à creuser la quintessence de l'essentiel du coeur du Rock and Roll. Et le Blues aussi par la même occasion.
Le maestro a su se faire aider par Edgar qui joue un rôle important sur cet album, pour les arrangements et les parties de claviers et de sax.

Il en sort un opus au son plus sophistiqué qu'un simple Power Trio Blues Rock d'où une orientation nettement plus commerciale.
Les derniers albums de l'époque de Winter se ressemblent beaucoup; la même structure (toujours une ou deux compositions des Stones, un Rock, un classique du Blues, etc); le même genre de pochette dont CBS a le secret.

Sorti sous sa pochette bleutée et son lettrage germanique, "Saints and Sinners" est un joli mélange de titres composés par Johnny, de reprises et de titres composés pour lui.
On retrouve sur cet album les anciens membres de son Johnny Winter And et de son dernier album pour Columbia Records: Rick Derringer (basse, guitare, synthétiseurs), Edgar Winter (saxophone, claviers), Randy Jo Hobbs (basse), Bobby Caldwell (percussions), Richard Hughes (batterie), Randy Brecker (trompette), Dan Hartman (guitare, batterie, basse), Louis Del Gatto (saxophone), Lani Groves (chant additionnel, choeurs), Alan Rubin (trompette), John Smith (saxophone), Barbara Massey (choeurs) et Tasha Thomas (choeurs). Ajoutons à cela que Johnny chante et joue de la guitare et de l'harmonica.

Cet album a plus que sa part de Blues, mais la production est plus orientée vers le Rock des années 70, polie, certaines pistes avec des choeurs de style Memphis. Il est divisé en plusieurs parties: Il y a forcément les Rocks de guitare Heavy, une ballade de Soul et une bonne dose de bonne musique funky.
Un merveilleux petit tour à travers les nombreuses nuances de l'arc-en-ciel de Johnny Winter!

C'est un régal de Blues Rock imprégné de Hard. C'est même, en fait, plus un disque de quasi Hard Rock que du Blues Rock, un des albums les plus énergiques, teigneux, féroces de Winter pour l'époque et en général. Juste une bonne période pour le grand Hard Rock.
C'est probablement son meilleur album studio dans cette catégorie. Une bonne partie est la production. Il y en a plein sur cet album, même une section de cordes sur "Blinded by Love" et "Feedback on Highway 101" et une section de cuivres sur "Hurtin' So Bad". Il y a aussi beaucoup de parties de guitare multi-pistes avec des moments d'héroïsme de sa guitare tout à fait exceptionnelle.

Ce que les gens comme Johnny ont tendance à faire, c'est de faire ressortir les nombreuses variations mélodiques et rythmiques que le Blues peut offrir. La base musicale de Johnny étant le Blues, il a transformé tout cela en riffs foudroyants avec une voix de 'twang soul', grinçante, qui donne la chair de poule dans l'électricité stratosphérique.
Winter produit ainsi un Hard Rock énergique axé sur ses pistes de guitare et ses rugissements et sa voix tranchante.
Un album absolument fabuleux de Johnny Winter, l'un de ses meilleurs albums. Bien qu'il tire encore beaucoup du Rock and Roll, cet album est nettement plus bluesy que "Still Alive and Well" et "Johnny Winter And".

Le contenu mélodique du disque est merveilleux. Les albums de Johnny à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix le consolidèrent en tant que maître de plusieurs genres, pas seulement du Blues Rock, mais de la Soul, du Rock, du Rock Psyché et du Blues Rock. Cet album en ajoute un autre à sa liste: le Southern Rock.

"Saints and Sinners" est essentiellement composé de reprises. Et s'il y a quelqu'un qui s'y connait pour dynamiter les classiques, c'est bien Johnny, voix râpeuse et guitare furieuse. La majorité de ces reprises sont donc magnifiques et ses propres morceaux de Blues sont parmi ses meilleurs.

L'album comprend l'un des morceaux les plus intéressants, une superbe interprétation psychédélique de ce classique de The Rolling Stones, "Stray Cat Blues" et insuffle de nouveau la vie à une piste que The Rolling Stones n'avaient pas complètement développée. Johnny met en scène un Blues Rock Américain sur un morceau de British Blues classique des Rolling Stones. Il l'embellit avec son jeu de guitare et l'énergie frénétique nécessaires dont l'original manquait.

Il est passé plutôt inaperçu ou méprisé, comme le précédent, et pourtant... C'est de loin l'un des meilleurs albums de Johnny.

En conclusion, cet album est un excellent mélange d'intensité Rock et Blues qui est un Must pour tout fan de guitare Rock.
C'est, en fait, une excellente alternative aux disques bluesy qui deviendront son principal pilier plus tard.

Cet album sera son dernier album sur le label Columbia; un peu plus tard dans la même année, l'Albinos signera sur un petit label du nom de Blue Sky.

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Message par alcat01 » lun. 12 sept. 2022 14:30

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Lily devait s'appeler à l'origine Monsun et les paroles de leurs chansons avaient toutes été écrites en Allemand. Toutefois, cela changea lorsque Christian Burchardt (Embryo) quitta le groupe en 1969. Le groupe joua pendant une courte période uniquement de la musique instrumentale, mais ils réalisèrent vite qu'ils avaient besoin d'un chanteur pour aider à assurer la cohésion de leurs compositions plus complexes.

Ainsi Wilfried Kirchmeier a pris des cours de chant, et il a aussi imposé un changement radical de direction lorsque les paroles furent chantées en anglais, avec l'aide à la traduction des paroles venant de Ulla Meinecke.
En Décembre 1970, le groupe a commencé à jouer des concerts dans la région de Francfort et il est rapidement devenu un groupe établi sur la scène musicale en jouant des concerts entiers de ses propres compositions. Au Printemps de 1972, le groupe avait également enregistré une demo avec un 'sound mixer' d'école à Detmold.

Cependant Hans Werner Steinberg décide de quitter l'Allemagne pour un voyage de six mois en Inde et sa place est prise par le guitariste Klaus Lehmann en Mai de cette année-là. Pour son retour, le groupe devient par-là même un quintet.

Durant cette période, la demo que le groupe avait enregistré a atteint les oreilles de Peter Hauke (The Rollicks), maintenant un producteur avec le label Bellaphon et après les avoir entendu jouer en live, il a décidé d'offrir au groupe un contrat d'enregistrement avec le label.
Ainsi en Janvier 1973, Monsun entre aux Dieter Dierks studios de Kцln-Stommeln pour une session d'enregistrement de trois jours.

La courte durée des sessions signifiait que le groupe avait peu ou pas le tempds de re-duber ou de ré-enregistrer certaines parties du matériel qu'ils avaient enregistré, conduisant à un son brut qui prévaut tout au long de l'album.
La scène musicale pendant le début de l'année 1973 était envahie par le Glam Rock. Bellaphon avait un artiste, Tiger B. Smith, dont l'image était celle d'un groupe de Glam Rock et il vendait bien, ce qui engagea le label à penser que leur nouveau groupe devait aussi leur emboîter le pas.

Pour commencer, le groupe devait changer son nom, et donc Monsun est devenu Lily (un nom qui a été suggéré par Manfred Schmid).
Le groupe a du également porter des vêtements de femmes et se maquiller pour les photos de couverture et l'album est sorti sous le titre "VCU" au Printemps 1973.

Dieter Dierks fut invité au mellotron et l'album réalisé "VCU" (we see you)" a été produit par Peter Hauke dans le studio de Dierks en 1973.
Ce disque représente une de ses productions réussie. La musique de Lily était tout à fait ordinaire et des groupes comme Ardo Dombec avaient déjà fait les efforts de loin préférables d'associer le Jazz et le Rock Progressif (en insistant sur le Rock).
L'album a une pochette notoire avec les membres représentés avec beaucoup de maquillage.

Alors là, c'est vraiment du Rock Progressif à l'Allemande, avec des influences Heavy Jazz et Psychédéliques.
Le mouvement Rock Progressif Allemand opère souvent sans la nature mélodique et atmosphérique des claviers et du mellotron s'appuyant sur un son beaucoup plus sévère et plus Rock créé principalement par la guitare.

Lily améliora encore son son avec l'ajout d'un saxophone dans leurs longs morceaux instrumentaux qui leur permis d'ajouter une pointe de Jazz au Rock.
Par ailleurs le groupe possédait deux guitaristes stylistiquement différent, Manfred-Josef Schmid qui avait un son brut dans son jeu et Klaus Lehmann, dont le style était beaucoup plus poli. Ces deux styles contrastés permirent au groupe d'accroître sa musique à une large base.

C'est incroyable de voir comment ce groupe parfaitement excentrique sonne parfois comme le groupe de Prog Blues, the Edgar Broughton Band.
Bien que n'étant pas à proprement parler un groupe de Rock Progressif de Canterbury, Lily est un point de vue passionnant sur la scène Rock Progressif Allemand du début des seventies.

La plupart des gens ont tendance à avoir l'idée que la scène dans ces années-là consistait uniquement en des bandes électroniques, ou bien orientée vers des clones Krautrock d'Amon Duul. Lily dissipa cette idée avec un excellent développement de ce qui est essentiellement une fondation du Rhythm and Blues prises un peu plus loin et dans le contexte de l'époque où le groupe était vivant. Cet album est vraiment solide du début à la fin.

L'idée de présenter le groupe comme une formation de Glam Rock a lamentablement échoué. Depuis le début, le groupe a été sévèrement critiqué pour sa nouvelle image, et même si ils sont allés pour une tournée promotionnelle à Londres pour distribuer leurs albums à des organismes et à des clubs, l'album a fait un flop, ne vendant qu'un peu plus de 1000 exemplaires.


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Message par alcat01 » lun. 12 sept. 2022 15:45

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Airrace est un groupe de Hard Rock bBritannique formé en Septembre 1982 par le guitariste Laurie Mansworth qui venait de quitter More. Après une classique période de répétitions, la formation est completée par le chanteur Phil Lewis, le bassiste Jim Reid et le batteur Simon Tomkins.

Airrace donne son premier concert le 11 Février 1983 au Marquee Club de Londres. C'est le soir même de ce concert que le célèbre manager Peter Grant propose à Laurie Mansworth d'engager un musicien dont il s'occupe particulièrement: il s'agit d'un jeune batteur prometteur agé d'à peine 17 ans nommé Jason Bonham.

Sous la houlette de Peter Grant, Airrace s'installe au Horselunges Manor pour une longue période de répétitions qui voit la formation évoluer avec l'arrivée du claviériste Toby Sadler et du nouveau chanteur Keith Murrell. L'hiver 1983 voit Airrace effectuer la première partie de la tournée Britannique de Def Leppard puis en Février 1984 celle de Ted Nugent, avant de partir à New York enregistrer son premier album intitulé "Shaft of Light" sous la direction de Beau Hill.

Lorsque cet album est enfin commercialisé le 5 Octobre 1984, Airrace est déja en tournée Européenne depuis Août 1984 en première partie du Works Tour de Queen. Si cette tournée se déroule dans d'excellentes conditions humaines et techniques, il n'en est pas de même pour les deux concerts donnés en première partie d'AC/DC à Lyon et Paris respectivement les 12 et 15 Septembre 1984: remplaçant à la dernière minute Mötley Crüe, le groupe est continuellement bombardé de cannettes et autres projectiles par une partie du public rendue furieuse par l'absence de Mötley Crüe.

Airrace poursuit sa tournée Européenne en première partie de Meat Loaf et donne son dernier concert toujours en première partie de Krokus le 8 Mai 1985 à Londres. Les départs successifs de Jason Bonham puis Keith Murrell portent un coup fatal à Airrace qui se sépare en 1986.

Sur un plan économique, "Shaft of Light" est un des nombreux albums du genre ayant souffert d'une distribution erratique voir inexistante.
Sur un plan artistique, l'album reste une référence du Hard Rock mélodique Britannique et le disque qui a révélé au grand public les talents de Jason Bonham et de Keith Murrell.

Un disque qui n'éclabousse pas, mais qui est loin d'être mauvais!


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Message par alcat01 » lun. 12 sept. 2022 17:15

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Attention, il existe deux groupes du nom de Strife.

Le groupe concerné est originaire du nord de l'Angleterre et il a été formé par le batteur Paul Ellson en 1969 avec Peter Trotman à la guitare et Peter Hobbs à la basse. Après quelques concerts, Gordon Rowley a remplacé Hobbs à la basse et il est également devenu le chanteur principal.

Strife s'est ensuite construit un statut de groupe culte, petit mais loyal pendant les années 70, jouant un Rock honnête et sans fioriture.
Le groupe a connu alors sans cesse des vas-et-vients de certains de ses membres et il a évolué tantôt en quatuor, tantôt en trio.

Leur vie ne fut d'ailleurs pas de tout repos:
Ainsi, en 1972, John Reid s'est grièvement blessé en course de Stock Car et Gordon Rowley a été électrocuté et a failli mourir sur scène, étant ressuscité par les médecins de l'auditoire stupéfaits.

Composé de Paul H. Ellson à la batterie, de Gordon Rowley au chant et à la basse et de John Reid au chant et à la guitare, le groupe a enregistré son album "Rush" qui est sorti en 1975.
Strife a un son assez original. John Reid utilise un style vocal doux même si la musique est parfois lourde.
Tout ce qui concerne le Hard Rock du milieu des années 70 se trouve sur cet album. C'est du Hard Rock avec ses défauts et ses qualités: Des riffs lourds, de superbes chansons, des montées en puissance atmosphériques, des breaks et des pétages de plomb, le tout dans un style particulier propre à ce trio culte des années 70.

Les interventions de John Reid à la guitare sont toutes particulièrement incisives avec des solos plutôt inventifs.
La puissance brute et mélodique de chansons telles que "Magic of the Dawn" et "Indian Dream" sont les parfaits pendants de jams psychédéliques prolongés, tels qu'ils sont superbement joués sur des morceaux comme "Rush".

"Rush" est définitivement du vrai Hard Rock. Tout n'est que voix sérieuses, riffs interminables et chansons solennelles sur l'inhumanité de l'homme envers l'homme et les mondes où la vie est meilleure que la cruelle réalité.

Le meilleur morceau de l'album est "Indian Summer" qui se vante d'une ouverture atmosphérique et d'un solo de guitare particulièrement soigné.
Cet album intemporel emmène le public pour un long voyage. La plupart des morceaux sont vraiment bons et cet album est recommandé à ceux qui aiment le Hard heavy rock des années 70.


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Message par alcat01 » lun. 12 sept. 2022 18:32

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"They Only Come Out at Night" paru en 1972 est le premier disque du Edgar Winter Group.
La pochette représente Edgar, torse-nu, outrancièrement maquillé, regard fixant un horizon mort et lointain, collier autour du cou, sur fond noir. Dans le roman de King, cette pochette est décrite comme représentant un travelo peinturluré comme avec du sang en guise de rouge à lèvres.

Pour la petite histoire, cette célèbre photo est un simple clin d'oeil tourné en dérision, en quelque sorte une explication de comment les gens ignorants traitaient Johnny et Edgar à cause de leur albinisme, murmurant brutalement des choses comme "Ils sortent seulement la nuit" comme s'ils étaient des monstres à cause de leur sensibilité à la lumière.
Edgar pensait que la photo aurait l'air plus effrayante si on la tournait de telle sorte que sa tête soit droite, créant un effet terrifiant, surnaturel, flottant ou volant, comme un fantôme flottant dans le ciel nocturne.

Stephen King avait mentionné l'album (en particulier sa pochette) dans son roman 'Salem's Lot' de 1975 où,à un certain moment, un des personnages principaux pense à la pochette d'un album de Rock des années 70 du nom de "They Only Come Out At Night", sans toutefois citer l'artiste ou groupe ayant fait l'album (la pochette de l'album, de par son côté space, lui fait penser, par une étrange association d'idée, à ce qu'il vit à l'instant présent; le livre parle de vampires).

Ce disque présente des talents musicaux de premier ordre avec Chuck Ruff (percussions, congas), Ronnie Montrose (guitare, mandoline), Dan Hartman (guitare, basse, percussions, ukulélé, chant) et Rick Derringer (basse, guitare, chant, clavinet), ainsi que le leader du groupe, le multi-instrumentiste Edgar Winter (orgue, synthétiseur, saxophone, piano, chant, percussions).
Les harmonies vocales sont tendues, et les guitares sont parfaites avec Montrose et Derringer sur le même disque.

A noter que Hartman gère les lead vocaux sur les pistes les plus mélodiques tandis que Winter chante le lead sur les plus grincheuses.
Le disque dont le titre "They Only Come Out Night" signifie "Ils ne sortent que la nuit", est composé de Rock un peu Glam, un peu Boogie, un peu Hard, avec des chansons nerveuses et sympathiques.

Tous les titres sont composés par Edgar Winter et Dan Hartman. Chacune de ses dix chansons est elle-même un chef-d'œuvre à sa manière.
Musicalement, l'album présente un mélange d'influences Rock Blues et Pop Rock. Tout est puissant avec beaucoup de bon Rock, mais aussi une certaine diversité.
Alors que, pourtant, la plupart des chansons semblent simples en apparence, l'instrumentation, la dynamique et le chant à part entière des chansons les plus rapides donnent un niveau de sophistication, un son remarquable à chacune d'elle, tout en restant unique à partir de tous les autres. A cela s'ajoute le fait encore plus surprenant que les deux chansons d'amour, "Round and Round" et "Autumn", soient deux des plus belles chansons jamais sorties d'un album Rock.

Court (un petit peu moins de 35 minutes, pour 10 titres), "They Only Come Out At Night" offre donc un échantillon de chansons très efficaces.

C'est parce que les lignes de guitare sont incroyablement mélodiques et sonnent vraiment bien. Les guitares, batteries et autres trucs de studio qui ont été couronnés de succès et qui étaient quasiment uniques dans les années 70 sont tous réunis à notre attention et les résultats sont tout simplement merveilleux.
Une expérience sonore incroyable en quelque sorte.

Dans l'ensemble, c'est vraiment un excellent album, quasiment indispensable pour tout amateur de Rock des années 70.


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Message par alcat01 » lun. 12 sept. 2022 20:00

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L'ajbum "First Grade" de Thomas Jefferson Kaye remet encore une fois les rênes à Gary Katz.
Comme l'album "Triumvirate" qu'il a produit pour John Hammond, Mike Bloomfield et Dr John, les débuts de Kaye étaient sensuellement décontractés, avec une intelligence sournoise qu'il espérait passer pour une relation active avec son environnement.
Mais ce disque-là se tient à côté du "461 Ocean Boulevard" d'Eric Clapton comme une belle critique du mode décontracté.
Ce disque est facilement l'un des meilleurs produits de Laurel Canyon et du son NoCal.

En fait, cela rappelle en grande partie le premier album de Manassas, un amalgame de beats, de sons, de guitares, de piano, d'harmonies et de grooves, mais avec un fort penchant pour l'écriture.
Le secret, ce sont les reprises, avec l'appui de Gary Katz, d'autant plus que tout l'album tourne autour de l'adieu amer et poignant de Fagen & Becker à la contre-culture "American Lovers".
Avec "Say That You Love Me" de Loudon Wainwright et les Boogies naturels de Link Wray et Dr. John, il met des titres tels que "Northern California" et "Easy Kind of Feeling" dans la perspective ironique que l'artiste avait l'intention de faire.

Ensemble, Kaye et Katz créent ce qui semble au début être un morceau assez typique du M.O.R. (Middle of the road), L.A. Rock - pris quelque part entre du Country Rock tiède, du Southern Boogie, et la sophistication pointue de Steely Dan (il reprend quelques raretés de Becker et Fagen).
Le groupe de studio permanent de Kaye se compose de Michael Omartian (claviers), Dean Parks (guitare), Joe Osborne (basse) et Jim Gordon (batterie).

Mais Katz et Kaye invitent aussi d'autres musiciens ou chanteurs célèbres dont Dusty Springfield et Clydie King en tant que choristes alors que d'autres vocaux sont fournis par le tandem de Poco, Ritchie Furay et Timothy B. Schmitt, ainsi que des apparitions des guitaristes Rick Derringer et Jeff "Skunk" Baxter, Donald Fagen et Walter Becker et du percussionniste Victor Feldman.

"First Grade" commence un peu lentement de façon cahotique et il lui arrive de trébucher avant la ligne d'arrivée, mais il y a beaucoup de substance dans le milieu pour le rendre plus qu'utile!

Bref, encore un album qui gagnerait à être connu!


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 08:09

Ce matin...

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Pour le premier album du groupe, "Phallus Dei", le line-up est composé huit unités, en absorbant le bassiste Dave Anderson et le batteur Dieter Serfas.
L'album, principalement instrumental, établit une nouvelle norme standard pour la "black" music, et reste l'une des plus infernales bacchanales dans les Annales de la musique Rock.

"Phallus Dei", surprenant, explore des contrées expérimentales que le Pink Floyd pense déjà avoir conquises ("Ummagumma", par exemple). La comparaison avec Pink Floyd ne s'arrêtera pas là, bien que Amon Dûûl II ira beaucoup plus loin dans le domaine de l'improvisation.
"Phallus Dei" est d'ailleurs là pour le prouver.

Bien sûr, on entend déjà des particularités propres à ce que l'on appelle le Krautrock: des improvisations spatiales côtoient des petites pièces délirantes à prendre au second degré, "Henriette" par exemple, le tout baigné dans une sonorité encore toute nouvelle à l'époque.

Le responsable de ce son Allemand s'appelle Olaf Kübler (voir Can, Eberhard Schoener, etc...Autres noms importants responsables du son Allemand: Dieter Dierks, Konrad Plank).

Enfin, si cet album présente quelques défauts (le groupe n'est pas encore très mature) et vieillit plutôt mal, il n'en reste pas moins une figure de proue dans la discographie du groupe, grâce essentiellement au titre phare et provocateur, "Phallus Dei".

L'ensemble du disque est joué dans un ton naïf et occasionnel qui pâlit en comparaison avec l'approche austère et calculée du Rock Progressif Britannique.
Mais, en fait, c'est là que réside son intérêt: il s'agit d'une communauté de hippies offrant une prise plus spontanée sur une jam Rock.

Un premier album qui a tapé dans le mille!...

Modifié en dernier par alcat01 le mar. 13 sept. 2022 09:09, modifié 1 fois.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 08:25

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Le premier album studio solo de l'artiste Américain Joe Vitale intitulé "Roller Coaster Weekend" est paru en 1974 sur le label Atlantic.
Ce type était le bras droit de Joe Walsh et membre clé de son groupe Barnstorm, avec lequel celui-ci a sorti son meilleur travail post-James Gang ("Barnstorm", "So What", "The Smoker You Get ...".).
Il a donc beaucoup contribué aux albums de Walsh, car il a fortement influencé la musique et le son global des albums des années 70 de Walsh. Il est aussi celui qui joue les merveilleuses parties de flûte sur "The Smoker You Drink".

Ce gars est très talentueux et capable de se débrouiller tout seul, et c'est un très bon disque.
Les talents de compositeur de Vitale pourraient sembler un peu inférieurs à ceux de Walsh, mais Vitale affiche les compétences d'un Brian Wilson avec ses arrangements de chansons, ce qui laisse supposer qu'il a certainement dû façonner la magie des premiers albums de Walsh.
Quiconque pensait que la musique de Joe Vitale était de troisième ordre comparé à celle de Walsh manque totalement d'objectivité.

Si Vitale et Walsh ont influencé les autres, personne ne le sait véritablement, mais il est tentant de penser que Steve Miller n'aurait pas été encouragé à concevoir ces interludes de synthétiseurs sur "Fly Like An Eagle" et "Book Of Dreams", si Vitale et Walsh n'avaient pas exploré ce territoire avant lui.

Ce qui est remarquable dans cet album, c'est la qualité et la cohérence de la composition musicale. Il n'y a peut-être pas eu de single du Top 20, mais il y a pas, non plus, une seule piste ratée. Son écriture est absolument superbe.
C'est, par ailleurs, assez similaire à pas mal de morceaux de Walsh: Vitale et Walsh ont aussi étonnamment des voix très similaires. Lors des concerts de Barnstorm, le public aurait certainement été étonné de voir que ce batteur non seulement chantait, mais jouait aussi de la flûte. Il a une gamme vocale étonnamment large; non seulement il pouvait être virtuellement identique à Walsh, mais il peut aussi jouer des notes très hautes.

Walsh contribue à la guitare et le choeur sur plusieurs morceaux, et Rick Derringer exécute certaines de ses parties de slide brevetées. Les fans de Pop Rock mélodique ne seront pas déçus.
Vitale chante, joue de la batterie, de la flûte, des claviers et autres instruments assortis sur cet album. Bien qu'il joue aussi de la basse, il y a peut-être un peu trop d'utilisation de la basse du clavier.

Et étonnamment pour le premier album solo d'un batteur, la batterie n'a rien d'extraordinaire, les percussions de Vitale sont, par exemple, meilleures sur "So What" de Walsh.
En jouant lui-même la plupart des instruments et en invitant des musiciens comme Rick Derringer et Joe Walsh, cet album prouve qu'il est capable d'élargir les limites du Rock.

La chanson titre, "(Do You Feel Like) Movin", "Mad Man" et "Take A Chance" s'intègrent carrément dans la catégorie Heavy Southern Rock.
La dernière moitié de l'album montre une créativité plus que brillante.
Les auditeurs familiers avec "But Seriously Folks..." de Walsh, paru en 1978, reconnaîtront toute la section qu'il a empruntée à "Falling" sur cet album. La chanson a été empruntée en partie à la chanson "At the Station", enregistrée plus tard et sortie sur ce disque.
Sur "School Yard" et "Feeling's Gone Away" il y a des structures Pop Rock, mais l'utilisation de synthétiseurs ARP joués dans un style Pop Jazz Funk leur donne un style différent de saveur. Sur "Two Of Us" et "Falling", ces éléments Jazz Rock chargés de claviers sont enrichis d'idées harmoniques et de mélodies merveilleusement larges pour une musique très mémorable. Compte tenu de la manière dont Vitale utilise l'ARP sur cet album, il n'est pas surprenant qu'il termine l'album avec le Funk complet et respectueux de "Step On You"; il est présenté comme faisant partie d'un tout plutôt que d'une vision singulière c'est aussi très important comme une direction finale quant à l'endroit où cet album allait.
En termes d'influences, à l'exception de Walsh lui-même, les points de référence clés de Vitale semblent être sur "Surf's Up" de the Beach Boys et sur "Something / Anything" de Todd Rundgren, en particulier sur les harmonies vocales.
Il y a un peu de tout sur cet album, principalement parce que Joe fait tout, à l'exception des guitares. Et le jeu de guitare est vraiment méchant. Vous pouvez vous amuser à essayer de savoir si c'est Rick Derringer, Joe Walsh ou Phil Keaggy qui fournit le solo sur chaque piste.

Lors de sa première sortie en 1974, l'album fut une révélation qui exigea une réévaluation immédiate de qui jouait et écrivait quoi sur les premiers albums de Joe Walsh.

C'est un album brillant avec un très bon son, mais il ne fut cependant pas un succès commercial.


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Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 10:31

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Alice Cooper sort un deuxième album, "Easy Action", len 1970.
Ce disque se référe aux Beatles, au Rock Psychédélique et à la Freak Music expérimentale.

Il faut dire que, comme en témoigne la chanson "Nobody Likes Me" absente de l'album mais pierre angulaire des concerts de l'époque au Whisky à Gogo, le groupe se faisait jeter pratiquement de partout.
L'attitude du groupe y est pour beaucoup! Regardez la pochette, Cooper et son groupe tourne carrément le dos à l'acheteur de son disque.
Le groupe multiplie aussi les provocations: par exemple, le dernier titre "Lay Down And Die, Goodbye" commence sur la voix d'Alice étonament froide et distordue qui dit "si tu m'aimes pas, dégage!" et l'aveu d'impuissance "Laughing at me" évoque les moqueries que le groupe subit pendant ses concerts.

Les structures musicales restent tordues mais un effort mélodique se fait sentir par rapport au premier album.

Un peu comme le premier disque, le groupe se cherche encore, mais cela viendra avec l'album suivant...


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Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 12:12

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L'album "The Flock", publié en 1969, ne contient que six chansons, grâce à l'inclusion d'une séance de Blues de 15 minutes intitulée "Truth".
Le maître du Blues John Mayall a écrit les notes de la pochette de l'album après avoir vu le groupe au Kinetic Playground d'Aaron Russo de Chicago.

Ce premier disque très prometteur a été encore plus loin dans le style Jazz Rock Fusion que Chicago ou Blood, Sweat & Tears en raison, dans une grande mesure, de l'influence de l'album "Bitches Brew" de Miles Davis auquel Tom Webb avait participé, mais dont les performances n'avaitent pas été enregistrées.
Pour l'anecdote, John Mayall utilisera plus tard un violoniste dans son groupe de Jazz Rock Fusion.

Ce qui fait que le groupe est réellement intéressant, c'est sa dynamique radicale, son flirt avec l'anarchie audio, ses paroles farfelues avec un chant un peu aigu, mais tout cela semble aussi ruiner tout véritable espoir de célébrité Rock.
Ce qu'ils créent, c'est avant tout de la musique de tête, influencée aussi bien par "Bitches Brew" de Miles Davis que par "Revolver" des Beatles.
Il ne faut pas oublier, non plus, que, comme leurs contemporains de leur ville natale comme Chicago (Transit Authority), le groupe s'est fortement et en grande partie appuyé sur la guitare électrique et les cuivres. Mais leur son a pris une autre dimension grâce au violon de Jerry Goodman, un violoniste de conservatoire.

The Flock a enregistré des superbes chansons, mais ce qui est sans doute le meilleur moment du groupe se trouve sur le morceau d'ouverture, un duo instrumental appelé "Introduction". C'est une sorte de collision entre le Rock Psychédélique et la musique Classique, avec le plus dramatique des musiciens du groupe, le violoniste Jerry Goodman. Pendant cinq minutes, c'est un morceau complexe et, finalement, agressif de cette musique, maintenu par l'excellent travail de guitare du leader du groupe Fred Glickstein. "Introduction" va du chuchotement au cri, avec des passages classiques et sauvages. Le Hard Rock ne fait surface qu'à la fin, quand les sept membres de the Flock émergent pour jouer un dernier accord séduisant.
"Clown" est, peut-être, la chanson la plus inspirée de l'album. C'est une sorte de Rock à la Chicago Transit Authority jusqu'à ce que, juste après les deux premières minutes, Goodman se lance dans à un solo de violon, mis merveilleusement en relief par le travail insistant de la basse de Jerry Smith. Après cela, passage dans des variations psychédéliques prog étendues.
Elle débute par des paroles avec un certain humour, "Come see the bullets fly, across a blood red sky - hear children's voices sing, their song of suffering - Who's that Clown, bringin' people down, well, take a look and see". ("Venez voir les balles siffler, à travers un ciel rouge sang - entendez les voix des enfants chanter, leur chant de souffrance - Qui est ce Clown, qui abat les gens, eh bien, jetez un oeil et voyez"). Puis vient le solo de violon de Jerry, soutenu pratiquement par la même ligne de basse utilisée par les Beatles sur "Hey Bulldog". Retour ensuite au calme, avec une douce ligne de basse répétitive et une guitare tranquille, et au-dessus de ce riff vient l'un des arrangements de cuivre les plus colorés et d'une exquise beauté, chaque instrument éclatant en couleurs vives, puis progressivement se regroupant en une profusion de sons comme une peinture artistique. Il faut tout simplement l'écouter pour le croire, c'est superbe!
Enfin, retour au motif de basse qui se retransforme ensuite au thème d'ouverture et c'est le dernier couplet.
Un chant éthéré distant annonce l'arrivée de "I Am the Tall Tree" avec un violon pastoral et peut-être même de la flûte. C'est une belle chanson calme et réfléchie, avec le violon de Jerry, ponctuée au milieu par une soudaine accélèration "The rushes are coming" et une autre explosion brillante de cuivres.
"Tired of Waiting" avec son intro au violon est une excellente reprise des Kinks, superbement ré-arrangée par the Flock et un des morceaux préférés de beaucoup dans les années 70.
"Store Bought, Store Thought" est un Hard Rock au sujet de science fiction (un homme mécanique), avec une séquence silencieuse au milieu comme contrepoint. Cela semble être une étape logique à partir des travaux innovateurs comme ceux de Blood, Sweat & Tears de l'ére Al Kooper sur "Child Is Father To The Man".
"Truth” est un Blues blanc typique des années 60 jusqu'à ce que le violon ne joue en lead à la place de la guitare électrique. Le riff de basse est emprunté au standard du Blues "Sitting on Top of the Top". C'est un spectacle génial avec des paroles sauvages.
Un véritable chaos absolu de cuivres met fin à l'album.

Après avoir entendu cet album, on comprend mieux pourquoi John McLaughlin a choisi Jerry Goodman comme son premier violon pour son Mahavishnu Orchestra.


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Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 13:55

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"Yeti" est un véritable 'monstre', une des plus belles bêtes, en tout cas, d'Amon Dûûl II.
L'album est beaucoup plus professionnel, au niveau production et lecture que leur premier disque. Toute l'énergie du groupe est canalisée sur chacun des morceaux et fait de cet album un monument exaltant de douleur.

A l'origine, "Yeti" était un double vinyle: un premier disque pour les "chansons" éllaborées et un second disque pour les "impros".
Sacrément efficaces ces impros d'ailleurs; il faut remarquer que le morceau-titre prend une face complète... et que la seconde face ne fait que le continuer! il y a très peu de morceaux reposants, un seul, en fait! le très joli "She came through the chimney".

L'album réinvente complètement le Rock Progressif en un genre moins cérébral et plus ouvert. L'exotisme et la dimension psychédélique coexistent harmonieusement.
La musique trouve un parfait équilibre entre le bruit et l'harmonie, le Hard et le Soft Rock, le gothique et la pastorale. Le son surhumain de "Phallus Dei" est devenu tout ce qu'il y a de plus "humain".
Ainsi donc, si on le classe facilement en haut du panier de la discographie du groupe, il vaut mieux déjà connaître le monde du Krautrock pour apprécier cet album véritablement dès la première écoute. Rappelons pour l'anecdote que le bassiste fera partie ensuite de Hawkwind...

Enfin, il faut noter qu'une bonne partie de l'agressivité du disque est provoquée par un son quelque peu... 'bestial'.

"Yeti" est un album parfaitement indispensable pour les amateurs du genre déjeanté...


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Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 14:30

Pour que chacun puisse s'y retrouver dans ce capharmaum, j'ai créé un index alphabétique de chaque album:

http://www.rock6070.com/forum/viewtopic ... 67#p103767

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Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 16:07

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Orang Utan est un groupe Britannique originaire de Londres dont le seul album a la particularité d'avoir été publié exclusivement aux États-Unis.
Le groupe était déjà connu sous le nom de Hunter mais n'avait jamais publié d'enregistrement sous ce nom.
Il était composé des meilleurs musiciens venant de plusieurs autres groupes dont la dissolution avait été remarquée, qui avaient joué dans le nord de Londres à la fin des années 60: Terry "Nobby" Clark (cofondateur du groupe Jason Crest) au chant, de Mick Clarke (également dans Killing Floor) et Sid Fairman aux guitares, de Paul Roberts à la basse et de Jeff Seopardie à la batterie.

Son jeu est fortement basé sur des riffs accrocheurs typiques du Blues.
Les musiciens ont une grande musicalité au niveau instrumental, l'accent étant mis principalement sur l'excellent duo de guitares.
Leur son Heavy peut également être considéré comme une influence évidente pour le Stoner Rock.
La musique elle-même consiste en un bon Rock bluesy souvent considéré comme Psychedelic, Acid Rock, Heavy Rock, Hard Rock spécialement conçu pour la guitare.

Cependant, ce n'est pas vraiment de nature psychédélique, ou Acid Rock, comme certains l'ont prétendu.

Leur histoire est tout aussi intéressante que la musique qu'ils jouaient et c'est surtout un récit de corruption et de vol absolu:
Leur seul album intitulé "Orang Utan" fut publié en 1970. Pendant un moment, le groupe ignora que son album était sorti et cela fut découvert que par hasard.
Un certain Adrian Miller était la personne qui avait revendiqué le titre de producteur sur la sortie de l'album sur le label Bell. Il fut surtout également le principal responsable du vol de ce matériel auprès des musiciens et il le publia sans le consentement ou même la connaissance du groupe.
Il avait même réussi à convaincre secrètement le manager sans méfiance du groupe à l'époque, pour suggérer au groupe de changer son nom en Orang Utan car, à l'époque, le groupe existait sous leur nom d'origine, "Hunter", qu'ils avaient tiré d'une chanson d'Albert King.

Les compositions sont assez bien construites, la musicalité est assez développée et leur Heavy Metal Blues est bien joué.
Le disque sonne un peu comme les groupes Américains et Britanniques tels que Deep Purple, Vanilla Fudge, Cream, Black Sabbath, Jimi Hendrix Experience, Led Zeppelin et Mountain.
Plusieurs des chansons n'ont rien de particuliérement brillant et elles servent surtout à montrer quel talent incroyable ces jeunes musiciens âgés de 19 à 20 ans possédaient.
La plupart de la musique a été écrite et composée par le batteur Jeff Seopardie et la plupart des riffs de guitare et de basse étant développés et joués respectivement par Mick Clarke et Paul Roberts.
Un autre grand avantage supplémentaire pour les efforts impressionnants du groupe sont les vocaux puissants et bien adaptés de Terry Clarke qui s'intègrent parfaitement au style musical.

Et pourtant, "Nobby" Clark (à ne pas confondre avec le chanteur des Rollers Bay City) dont les fonctions vocales puissantes et bien réalisées peuvent être entendues très clairement sur l'album, ne possédait qu'un seul poumon. Cela ne l'a certainement pas empêché de se distinguer par voix excellente et énergique comme le meilleur des autres chanteurs avec qui il était en relation l'époque.
Musicalement, Orang Utan dispose d'un excellent travail du tandem de guitares et de longues pistes avec des titres comme "Chocolate Piano", c'est un style similaire à Leaf Hound et au Led Zeppelin d'origine avec une sensation américaine des années 60.
Beaucoup d'exemples ici, comme par exemple "Slipping Away", "Chocolate Piano", "If You Leave Me" et "Fly Me High". Le reste des chansons aussi est assez bon. Cet album est composé de huit chansons et il n'y a pas de remplissage.

C'est, en quelque sorte, une collection de morceaux Psyché Hard et bluesy avec de très beaux travaux de guitare.
Malgré la grande capacité musicale enregistrée sur cet unique album, Orang Utan n'a, à l'heure actuelle, toujours pas reçu de royalties pour l'enregistrement original, ni pour chacune de ses réémissions.

Si le groupe est inconnu à l'heure actuelle, il n'était pas plus célèbre à l'époque non plus.
"Orang Utan" est un classique oublié du début des années 70. Mais cet album est composé de musique classieuse, ce que chaque fan de Psyché peut vérifier.


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Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 18:02

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Groupe de Heavy Metal fondé au tout début des années 70 dans la région de Buffalo, NY, Talas fut dirigé par le bassiste acrobatique Billy Sheehan plus connu pour ses groupes postérieurs: David Lee Roth Band, Mr. Big.
Le groupe jouait un mélange de reprises et de matériel d'origine, et les membres de ce trio alternaient le chant .Ils jouaient très régulièrement en concert (jusqu'à six jours par semaine).
Talas sera un des groupes les plus populaires de Buffalo pendant plus d'une décennie, se répandant dans tout le nord-est américain, et même au Canada.

Le groupe en trio composé de Dave Constantino au chant et à la guitare, de William "Billy" Sheehan à la basse et de Paul Varga au chant et à la batterie ont enregistré un premier opus intitulé "Talas" qui est sorti en 1979.
L'album comprend le Hit régional "See Saw", la reprise du Hit de The Supremes, "Stop! In the Name of Love" et un Rock joliment troussé, "My Little Girl".

C'est pendant cette période que Sheehan compose ses titres les plus connus, comme "Shy Boy" (plus tard réenregistré avec David Lee Roth), et le complexe et frénétique "Addicted to that Rush" (plus tard réenregistré avec Mr. Big).
La première scène nationale de Talas arriva en 1980, quand ils firent la première partie de 30 concerts de Van Halen.

Cependant, le succès fut toujours trop limité, et bien que leur marque de fabrique soit à l'origine du Hair Metal et gagnera en popularité les années suivantes, Talas resta inconnu, à cause principalement d'un management pauvre.
Mais, quand David Lee Roth quitta Van Halen en 1985, Sheehan rejoignit immédiatement le groupe de Roth, mettant effectivement fin à Talas et à ses galères.

Talas fut pourtant l'une des formations locales les plus populaires de la ville de Buffalo pendant plus d'une décennie, atteignant sans aucun doute le statut de groupe culte jusque dans le Nord-Est et même au Canada.

Bref, un album comme il en existait beaucoup d'autres à sa sortie, mais qui s'écoute sans déplaisir!


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par dark pink » mar. 13 sept. 2022 19:11

Comme je le disais ailleurs, j'ai pas le temps de tout écouter et bizarrement les rares disques que je connais sont concentrés sur cette page :hehe: Mais je lis tout ou presque. Tu as parfois des expressions bizarres que je ne pige pas du genre: "il est camembert Snoopy" (c'est une exemple) Il y en a une que j'ai lue récemment mais je ne la retrouve pas. A part ça c'est toujours intéressant et puisque ça l'est j'aimerais bien, mais tu fais ce que tu veux, encore heureux, j'aimerais bien donc, que tu nous chroniques des trucs très connus que j'adore dans le genre Abbey Road ou Dark Side Of The Moon. Ca m'intéresserait vraiment de te lire sur ces disques monstres. Si ça te dit ? Mais si ça te dit seulement :)

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 13 sept. 2022 22:45

dark pink a écrit :
mar. 13 sept. 2022 19:11
Comme je le disais ailleurs, j'ai pas le temps de tout écouter et bizarrement les rares disques que je connais sont concentrés sur cette page :hehe: Mais je lis tout ou presque. Tu as parfois des expressions bizarres que je ne pige pas du genre: "il est camembert Snoopy" (c'est une exemple) Il y en a une que j'ai lue récemment mais je ne la retrouve pas. A part ça c'est toujours intéressant et puisque ça l'est j'aimerais bien, mais tu fais ce que tu veux, encore heureux, j'aimerais bien donc, que tu nous chroniques des trucs très connus que j'adore dans le genre Abbey Road ou Dark Side Of The Moon. Ca m'intéresserait vraiment de te lire sur ces disques monstres. Si ça te dit ? Mais si ça te dit seulement :)
Ne cherche pas, comme ont dit certains, c'était de la traduction google et j'ai effacé tout ça!
Enfin, s'il tu en trouves d'autres, n'hésites pas à me le dire!

Quant aux trucs très connus, j'en écouterai un peu plus, une fois de temps en temps et j'en glisserai un, par-ci, par-là!
J'en écoute aussi, rassures-toi!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 14 sept. 2022 09:09

Ce matin...

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"Johnny Winter And" parait en 1970 et c'est le seul album de Johnny Winter sans morceaux de Blues.
La plupart des titres ont été composés par Johnny Winter et Rick Derringer.
C'est aussi le dernier album studio avant trois ans pour Johnny Winter qui connaîtra de gros problèmes de drogue et entrera en cure de désintoxication.

À la place de l'accent bluesy de ses deux premiers albums, Johnny Winter change largement d'orientation musicale en direction du Rock, à la fois dans son chant et dans sa sélection de matériel.

Les morceaux sont dans l'ensemble assez courts, sauf "Funky Music" et "No Time To Live", une reprise de Traffic.
Ce disque est un album génial, Johnny joue de manière inventive et le groupe, les chansons et l'interaction entre Rick Derringer et lui sont tout simplement formidables.

La présence de Derringer à la guitare et en tant qu'auteur-compositeur fait en sorte que la virtuosité Blues de Winter soit équilibrée par des crochets de guitare parfaitement placés, et les deux guitaristes se complètent à la perfection.

"Johnny Winter And" offre d'excellents moments de Rock parfois teinté de Hard Rock ou plutôt de Rock bien musclé, comme le grandiose "Rock And Roll, Hoochie Koo", composé par Derringer et par ailleurs sorti en single, ou le lent et triste "Am I Here?", le fantastique "Let The Music Play", le terrible "Funky Music", les efficaces "Guess I'll Go Away" et "Prodigal Son"...

Cet opus est produit par les deux compères qui continueront, par la suite, de collaborer ensemble, ainsi qu'avec Edgar, le frère de Johnny.
Il n'y a pas un seul moment faible sur le disque, et si "Johnny Winter And" n'est pas un énorme succès commercial, c'est en grande partie à cause de l'énorme concurrence à l'époque d'autres groupes également inspirés, qui eux aussi composent des morceaux comme "Prodigal Son" et "Guess I'll Go Away" de Winter ainsi que "Look Up" co-écrit avec Derringer.

C'est probablement un des meilleurs album de Johnny Winter, mais ce n'est pourtant pas le plus connu, "Second Winter", "Still Alive And Well" et "Captured Live!" étant de loin ses disques les plus mythiques.

Bref, pour conclure, Johnny Winter livre à ses fans un régal de plus dans son énorme discographie.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 14 sept. 2022 09:11

Suivi de...
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Un an après la sortie de "Johnny Winter And", Winter sort un live enregistré durant la tournée du groupe, un live enregistré au cours de deux shows: un donné au Fillmore East de New York et un autre donné au Pirate's World, à Dania, en Floride.
N.B.: Pochette noire: album studio, et pochette colorée montrant Johnny et son groupe sur scène: album live.

C'est le premier album officiel en public pour Johnny Winter et the Johnny Winter And, au sein duquel Bobby Caldwell a remplacé Randy Z.
C'est un live possédant des qualités et des défauts.
Principales qualités: le son est franchement excellent, Winter est en forme, et il livre avec son groupe une prestation à la hauteur des attentes.
Principal défaut: l'album est très court, environ 40 minutes, et, plus étonnant, il ne contient aucun titre de l'album studio "Johnny Winter And".
Mais, "Johnny Winter And Live" est, cependant, tout sauf raté.

La prestation du Texan est en tout point remarquable:
Il ouvre le bal par un "Good Morning Little Schoolgirl" surpuissant, avant de passer à 12 minutes de "It's My Own Fault" (morceau que Winter avait enregistré sur "The Progressive Blues Experiment", son premier album solo, sorti localement, au Texas, en 1968 avant de ressortir, de manière plus étendue, l'année suivante), qui pouvait en durer le double (le live au Fillmore East de 1970 qui sortira en 2010, en contient une version de 22 minutes). Assurément le grand moment du disque.
"Jumpin' Jack Flash", reprise des Stones évidemment, achève la première face avec une grosse efficacité.
La seconde face s'ouvre sur un "Rock and Roll Medley" étonnamment court (moins de 7 minutes), malgré sa composition de trois morceaux (dont deux de Jerry Lee Lewis, et un de Little Richard entre les deux). On y entend des versions ramassées, courtes et nerveuses, de "Great Balls Of Fire", "Long Tall Sally" et "Whole Lotta Shakin' Goin' On", et Johnny et son And envoient du bois. "Mean Town Blues" (9 minutes), signé Winter (le seul pour le live à ne pas être une reprise, et un morceau issu de "The Progressive Blues Experiment"), est un autre grand moment de folie bluesy, immense.
Inévitablement, l'album s'achève ensuite sur un "Johnny B. Goode" allumé et survitaminé, et cette reprise du standard absolu de Chuck Berry est un grand moment qui donne fortement envie de remettre le couvert.

"Johnny Winter And Live" est donc un remarquable document live d'une des meilleures périodes de Johnny Winter.

A noter que ce fut le dernier album de Johnny Winter avant une interruption de plusieurs mois au cours de laquelle il fut confronté à de graves problèmes de drogue (overdose d'héroïne et cure de désintoxication).


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par nunu » mer. 14 sept. 2022 09:32

alcat01 a écrit :
mar. 13 sept. 2022 18:02
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le bassiste acrobatique Billy Sheehan
Il faisait des saltos et du trapeze tout en jouant de la basse :hehe:

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