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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Algernon » jeu. 29 sept. 2022 13:25

J'essaye de suivre le rythme de parution (infernal).
Merci, parce que assez régulièrement, ça me permet de réviser ou découvrir quelques groupes ou artistes, qui n'avaient pas reçu beaucoup de lumière (figure de style).
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 29 sept. 2022 13:59

Algernon a écrit :
jeu. 29 sept. 2022 13:25
J'essaye de suivre le rythme de parution (infernal).
Merci, parce que assez régulièrement, ça me permet de réviser ou découvrir quelques groupes ou artistes, qui n'avaient pas reçu beaucoup de lumière (figure de style).
Je vous ai compris! :hehe:

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Message par alcat01 » jeu. 29 sept. 2022 15:00

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Le constat est flagrant qu'ils ont fait une erreur en signant avec le label Vanguard, mais the Frost enregistrent malgrè cela un deuxième album, "Rock and Roll Music".
Sur les traces du MC5, dont le live album "Kick Out The Jams" atteint le numéro 30 du Billboard Pop Album Chart, un peu plus tôt, en 1969, the Frost avait lui aussi enregistré une série de chansons à la célèbre Grande Ballroom de Détroit en vue d'un album live.

Le LP, cependant, couvre ce nouveau pari, en combinant quelques-uns des morceaux joués en live avec de nouvelles créations en studio. Le résultat ne réussit pas vraiment à capturer l'émotion d'un concert du groupe, ni n'arrive à mettre en valeur la grande qualité des chansons qui ont été la force de leur premier album ainsi que de leur spectacle. Le grand titre de ce LP, "Rock And Roll Music", ne devient que numéro 105 en Décembre 1969 dans le Billboard Chart single.

A ce propos, the Frost est vraiment l'une des plus fantastiques machines à Heavy-Blues, avec des teintes psyché et soul, et "Rock and Roll Music", enregistré en live à la Grande Ballroom, qui sort plus tard cette même année, en est la preuve formelle, mais en dépit du succès grandissant à en devenir pratiquement un culte, à travers le Midwest, the Frost peine à capter une audience nationale.

Pourtant, ce qui frappe d'entrée, c’est d’abord une guitare, celle de Dick Wagner. C’est un son précis, fluide, clair et toujours chantant. C’est aussi une grosse basse ronflante, celle de Gordy Garris, et une batterie un peu à la Keith Moon, celle de Bob Rigg.
C’est enfin trois voix qui s’unissent à merveille : celle de Don Hartman, le chanteur-guitariste, et celles de Wagner et Garris. C’est surtout le commencement du Heavy Rock héroïque avec les guitares à saturation.
Sauf qu’il y a une âme dans cette musique, celle qui anima le Rock rageur de Detroit. Il n’y a pas d’esbrouffe. On vit le riff, on plane sur un nuage d’électricité et de mélodies, porté par les solos magistraux de Wagner, la grosse basse de Garris, et les cymbales de Rigg.

Le lyrisme est poussé à son paroxysme sur le magnifique blues "Donny’s Blues", et le final est lui quelque peu orgasmique, avec l’intro de la reprise Soul "We Gotta Get Out Of This Place" , sur laquelle Hartman et Wagner se livrent un duel dantesque de guitares. Seul petit bémol à ce titre, le solo de batterie un peu longuet sur lequel se termine le disque.

Dans l'ensemble, ce LP vaut l'écoute, même si il aurait pu être bien meilleur!


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Message par alcat01 » jeu. 29 sept. 2022 17:35

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Darkstar est un groupe de Prog Metal formé à Düsseldorf, en Allemagne, en 1996.
Il a été créé comme un projet parallèle pour des membres du groupe Psychotic Waltz.

En 1991, lors d'une tournée Européenne de ce groupe, le guitariste Dan Rock et le batteur Norm Leggio ont rencontré les musiciens Allemands Uwe Osterlehner et Siggi Blasey. Une bonne amitié est née et ils ont décidé de se lancer dans un projet d'enregistrement ensemble. Ce projet, (End Amen) fut une idée de courte durée.

Des années plus tard, en 1995, Psychotic Waltz tourne de nouveau en Europe et, cette fois, Dan et Siggi décident de faire un album instrumental.
La pré-production est réalisée dans le studio de la chambre de Dan. Dans le mini studio-maison de Siggi, ils élaborent également les concepts, les sons et l'atmosphère de l'album.
Le véritable enregistrement commence peu après la fin de la tournée de Psychotic Waltz. Il se fait dans un ancien bunker à Francfort, acheté et transformé en "Castle Of Lords Studio" par Siggi.
Darkstar est alors composé de Dan Rock: Guitare, Programmation, de Siggi Blasey: Claviers, Programmation, de Danik Thomas: Basse, de John McKenzie: Batterie, de Martin Iordanidis: Basse et de Oliver Werner: Batterie.

"Marching Into Oblivion", le premier album de Darkstar sort donc en 1996.
Disque original s'il en est, c'est un album très expérimental!
Le Rock de Darkstar peut être décrit comme un voyage vers des pensées, des sentiments, des sons, des visions, des paysages et des lieux que personne n'a encore jamais connu et vu auparavant.

Cet opus s'écoute dans le noir pour pouvoir au mieux naviguer dans l'ambiance sans précédent de ce véritable chef-d'œuvre!


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Message par Suricate » jeu. 29 sept. 2022 19:03

Après quatre mois sans internet (je conseille fortement de se couper du monde anxiogène qqs mois); je découvre tes chroniques Alcat....superbe ! Merci !.

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Message par lienard » jeu. 29 sept. 2022 19:32

Tu avais quitter le pays pour l'Ukraine ou on t'avais coupé l'électricité ??

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Suricate » jeu. 29 sept. 2022 19:52

lienard a écrit :
jeu. 29 sept. 2022 19:32
Tu avais quitter le pays pour l'Ukraine ou on t'avais coupé l'électricité ??
L'yonne sauvage.

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L'Ukraine pour botter le cul à Poutine m'a tenté.

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Message par alcat01 » jeu. 29 sept. 2022 20:17

Suricate a écrit :
jeu. 29 sept. 2022 19:03
Après quatre mois sans internet (je conseille fortement de se couper du monde anxiogène qqs mois); je découvre tes chroniques Alcat....superbe ! Merci !.
Pas de quoi!

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Message par Punker paname » jeu. 29 sept. 2022 22:34

Alcat 01 les Lincoln Street Exit est un groupe de Garage et Psychedelic Rock formé en 1964, originaire du Nouveau-Mexique, et composé à l'origine de Paul Chapman, du batteur Leeja Herrera, du chanteur et guitariste Michael Henry Martin et du bassiste Jomac "Mac" Suazo.
Ce fut l'un des rares groupes Amérindiens de la fin des années 60 au début des années 70.
Qui deviendront ensuite les très bons XIT mais je pense que je ne t'apprends rien en l'écrivant :) ;)


En Heavy Rock Amerindien Alcat01 je ne peut que te conseiller et a vous toutes et tous sur le forum aussi, le fabuleux Lp Electric Warriors des Winterhawk sorti à l'Origine sur Mother Earth Records en 1979 et réédité en 2021 par l'excellent label Don Giovanni Records un petit label Punk mais pas que....

Et pour la petite histoire c'est Tom Bee des Lincoln Street Exit - XIT qui produisit Electric Warriors :chapozzz:

Ça d'ailleurs à été un de mes disque de chevet pendant le premier confinement :) :) :)

Image

https://www.dongiovannirecords.com/prod ... c-warriors


Fringed leather tunics, furs, feathers, and loincloths are not the standard garb of the average rock band, and neither were many popular bands quite literally gushing with Indian blood and heritage. Likewise, few bands indeed carry high the philosophies, and traditions of their forefathers cultures as did Winterhawk. A Native American foursome that specialized in rapidfire, hard rock and roll. But the striking thing about this band is not so much the warrior beliefs, but their sincerity and genuine faith in themselves and their culture.

Winterhawk appeared in the 1983 US Festival and has opened for such big names as Tina Turner, Santana, Country Joe and the Fish, Steve Miller, Van Halen and Motley Crue. The Electric Warriors LP was produced by Tom Bee of XIT, AKA Lincoln St Exit. A must have for Native American, Hard Rock, Metal music fans. Nik Alexander's song writing and guitar playing skills are the best.

Nik Winterhawk Alexander, a Cree Indian who lead the band with his savage guitar riffs and powerful vocals, says, "Music is a very sacred part of Native American lifestyles. If a person of a tribe possesses a rattle or a drum or a stick to beat the drum, those articles are treated with great respect. Winterhawk carried that same reverence toward music, because the ability to play music is a gift" "It's important for people to realize that the band Winterhawk were not posers" Alexander emphasizes. "The majority of our songs have a very deep message in them. I believe in setting an example for young people. Young people really look up to rock and rollers" We carry high the values our forefathers did: keeping our environment clean, taking care of the creatures, including ourselves. I don't drink. The idea is to be a positive force in front of the young people, he explains. "If theres any music that is close to traditional Native American music, a war dance beat, it's straight rock and roll" "Our best received songs are Indian ones" - like their "Custer's Dying," a hard-edge, head-banging rocker with serious lyrics about guess who
Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents

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Message par alcat01 » ven. 30 sept. 2022 09:25

Punker paname a écrit :
jeu. 29 sept. 2022 22:34
Alcat 01 les Lincoln Street Exit est un groupe de Garage et Psychedelic Rock formé en 1964, originaire du Nouveau-Mexique, et composé à l'origine de Paul Chapman, du batteur Leeja Herrera, du chanteur et guitariste Michael Henry Martin et du bassiste Jomac "Mac" Suazo.
Ce fut l'un des rares groupes Amérindiens de la fin des années 60 au début des années 70.
Qui deviendront ensuite les très bons XIT mais je pense que je ne t'apprends rien en l'écrivant :) ;)


En Heavy Rock Amerindien Alcat01 je ne peut que te conseiller et a vous toutes et tous sur le forum aussi, le fabuleux Lp Electric Warriors des Winterhawk sorti à l'Origine sur Mother Earth Records en 1979 et réédité en 2021 par l'excellent label Don Giovanni Records un petit label Punk mais pas que....

Et pour la petite histoire c'est Tom Bee des Lincoln Street Exit - XIT qui produisit Electric Warriors :chapozzz:

Ça d'ailleurs à été un de mes disque de chevet pendant le premier confinement :) :) :)

Image

https://www.dongiovannirecords.com/prod ... c-warriors


Fringed leather tunics, furs, feathers, and loincloths are not the standard garb of the average rock band, and neither were many popular bands quite literally gushing with Indian blood and heritage. Likewise, few bands indeed carry high the philosophies, and traditions of their forefathers cultures as did Winterhawk. A Native American foursome that specialized in rapidfire, hard rock and roll. But the striking thing about this band is not so much the warrior beliefs, but their sincerity and genuine faith in themselves and their culture.

Winterhawk appeared in the 1983 US Festival and has opened for such big names as Tina Turner, Santana, Country Joe and the Fish, Steve Miller, Van Halen and Motley Crue. The Electric Warriors LP was produced by Tom Bee of XIT, AKA Lincoln St Exit. A must have for Native American, Hard Rock, Metal music fans. Nik Alexander's song writing and guitar playing skills are the best.

Nik Winterhawk Alexander, a Cree Indian who lead the band with his savage guitar riffs and powerful vocals, says, "Music is a very sacred part of Native American lifestyles. If a person of a tribe possesses a rattle or a drum or a stick to beat the drum, those articles are treated with great respect. Winterhawk carried that same reverence toward music, because the ability to play music is a gift" "It's important for people to realize that the band Winterhawk were not posers" Alexander emphasizes. "The majority of our songs have a very deep message in them. I believe in setting an example for young people. Young people really look up to rock and rollers" We carry high the values our forefathers did: keeping our environment clean, taking care of the creatures, including ourselves. I don't drink. The idea is to be a positive force in front of the young people, he explains. "If theres any music that is close to traditional Native American music, a war dance beat, it's straight rock and roll" "Our best received songs are Indian ones" - like their "Custer's Dying," a hard-edge, head-banging rocker with serious lyrics about guess who
Pour XIT, c'était d'ailleurs ma conclusion:
Gariss, Herrera, Martin et Suazo ne cessent pas pour autant leur collaboration musicale, réapparaissant ensuite sous un nouveau nom, XIT, enregistrant d'une série de LPs pour Motown au milieu des années 1970.
Car Lincoln Street Exit est, en fait, la première mouture du groupe qui donnera naissance à XIT.


Quant à Winterhawk, j'adore!

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Message par alcat01 » ven. 30 sept. 2022 09:26

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Dryewater fut un groupe éphémère de Hard Rock Psyché Américain fondé en 1974, originaire de Charlotte, en Caroline du Nord, mettant en vedette les frères Drye, Richard (Chant, Guitare) et Shaye (Guitare, Claviers).La section rythmique était composée de Robert Blair (Chant, Basse) et Garland Walker Stidham (Batterie).
Le groupe n'exista qu'une seule et unique année.

Paru en 1974, l'album original "Southpaw", enregistré cette année-là, a été tiré à 500 exemplaires (dont 300 avec la couverture la plus connue). Il est donc, par conséquent, super rare, et il coûte cher. Et le groupe a détruit les copies qu'ils n'avait pas réussi à vendre à l'époque!
C'est un disque solide dans son ensemble. Du début à la fin c'est du Hard Rock classique, qui tire un peu vers le Southern Rock.
Les chansons, de "Winterground" à "Thunder", rockent un maximum. La force du groupe repose sur la voix bluesy et l'instrumentation assez aventureuse mais avant tout, solide...

Le travail à la guitare rythmique constitue la base de la plupart des chansons, mais aussi bien évident, le travail des claviers peut-être un peu mélodiquement progressif, que sous-tend les principaux solos de guitare acide occasionnels et cela maintient la dynamique globale de chaque performance. Avec une section rythmique carrée et la voix puissante, tout cela donne un bel exemple du son plus Hard de la West Coast à l'époque.

Dryewater fut certainement trop négligé à l'époque et c'est bien dommage car ils avaient beaucoup de répondant.


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Message par alcat01 » ven. 30 sept. 2022 10:07

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Le 29 Juin 1968, Pentangle s'est produit au Royal Festival Hall de Londres.
Les enregistrements de ce concert constituent une partie album de leur second album "Sweet Child" publié en Novembre 1968, un double LP comprenant des enregistrement live sur un LP et studio sur le second ¨LP.
Démontrant une approche éclectique du groupe (et la capacité d'écriture de Jansch devenant de plus en plus importante), il est généralement considéré comme leur point de haute créativité.

Le matériel est le plus varié des albums Pentangle, comprenant des chansons folkloriques, des classiques du Jazz, du Blues, de la musique ancienne et des propres compositions de Pentangle.

Le matériel traditionnel comprend le spirituel "No More My Lord" (connu dans certaines versions comme "Never Turn Back"). Ici la chanson est soutenue par un tambour au riff presque mélodique par Terry Cox tandis que Jacqui McShee chante.
"Watch The Stars" est une autre chanson traditionnelle Américaine, chanté comme un duo entre McShee et Renbourn, qui joue aussi un accompagnement fingerstyle à la guitare électrique.
"The Time Has Come" est une chanson, très dans le style folklorique, mais écrite par la chanteuse Anne Briggs.
La musique Folk Britannique est représentée par "So Early In The Spring" (une performance sans accompagnement par McShee), "Sovay" (une chanson à propos d'une femme voleuse), les Ecossaises "I Loved A Lass", "The Trees They Do Grow High", et "Bruton town" (une ballade Anglaise qui raconte une histoire très similaire à 'Pot de Basile' de Boccace dans le Décaméron). Cette chanson est une version live de la chanson qui a été enregistrée sur le premier album de Pentangle: elle comprend les thèmes folkloriques typiques de l'amour, de la jalousie, des préjugés de classe, de la violence et des apparitions fantomatiques. La version de Pentangle incarne les techniques de guitare 'folk baroque' de Jansch et Renbourn, mais c'est également l'un des meilleurs exemples de l'ensemble des cinq membres du gtoupe contribuant à leurs propres styles pour créer un ensemble musical.

L'album comprend deux morceaux du musicien de Jazz Charles Mingus. L'un est "Goodbye Pork Pie Hat", un hommage de Mingus à Lester Young, interprété très librement en duo de guitares par Jansch et Renbourn, qu'ils avaient précédemment enregistré sur leur album acoustique commun "Bert And John". L'autre s'appelle "Haïtian Fight Song", joué comme un morceau solo dramatique par Thompson à la contrebasse.

Jacqui McShee et John Renbourn démontrent leurs énormes potentiels Blues avec une excellente version de la chanson de Lewis Furry "Turn your money green", avec Renbourn fournissant un accompagnement distinctif à la guitare.
L'autre morceau de Blues "I've got a feeling", qui est prévu sur une structure standard de douze mesures, mais, exceptionnellement, en 3 / 4 temps est au point de vue harmonique clairement dérivé de la composition de Miles Davis "All Blues". Cette version se caractérise par des solos de basse en deux chorus, mettant en valeur l'utilisation de la contrebasse par Danny Thompson comme un instrument mélodique.

Renbourn entreprend alors une série de morceaux de musique ancienne, lors de l'enregistrement en live, réaccordant sa guitare pour créer un effet de bourdon sur les cordes graves. Le point culminant est son interprétation de "Earl Of Salisbury's Pavan" de William Byrd, dans lequel il est accompagné par Terry Cox au glockenspiel.

Les propres compositions du groupe incluent quelques solos, à savoir "A woman like you" de Jansch et "Moon dog" de Cox. Chanté par Cox s'accompagnant de tambours à main, c'est son hommage au musicien de rue Américain aveugle, Moondog.

On trouve aussi quelques instrumentaux du groupe: "No Exit" "In time", "Hole In The Coal" (en fait basé sur la chanson "The big hewer" de Ewan MacColl) et "Three Part Thing", qui commence comme une fantaisie de la Renaissance mais se développe en un Jazz caractéristique et une improvisation aux influences bluesy.

Les autres compositions du groupe sont "Market song", "In your mind" et "Sweet child". Celle-ci, chanson titre de l'album, est une chanson d'amour, chantée par McShee et Jansch avec Renbourn jouant le Blues à la lead guitare.

Enfin, à propos de la couverture de l'album, elle a été conçue par Peter Blake, mieux connu pour sa conception de l'album "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band album" de The Beatles.

Ce disque est une petite merveille, donc hautement recommandé!


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 30 sept. 2022 12:51

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The BulletBoys, groupe de Metal de L.A., se sont formés en 1986 à Los Angeles, en Californie, après le départ de Marq Torien, de Mick Sweda et de Lonnie Vencent du groupe King Kobra. Le batteur de session et de tournée Marc Danzeisen a alors complété le groupe.
Après quelques mois Marc Danzeisen quitte le groupe pour rejoindre The Riverdogs et Jimmy D'Anda le remplace juste avant la signature du groupe avec Warner Brothers.

Dirigé par l'ancien guitariste de Ratt, Marq Torien, leur style est fortement influencé par des groupes comme AC / DC et Van Halen, allant plus loin dans un sens plus bluesy. La personnalité de Torien a d'ailleurs souvent attiré des comparaisons avec David Lee Roth.
Le groupe a eu quelques Hits de MTV tirés de leurs premiers albums, "Hang on St. Christopher", par exemple, mais cela s'est estompé après leur deuxième.

En 1991 est paru l'album "Freakshow", un disque qui déménage...
Impossible de ne pas faire le rapprochement avec Van Halen car ce disque est aussi produit par Ted Templeman! Même genre de chanteur-hurleur, époque David Lee Roth, mêmes guitares hystériques, mêmes tempos dans les compos, mais ça déménage, c'est très bien fait, et ça remue!
Bref, de grands riffs de guitare, beaucoup de groove, de la bonne musique pour amateur de bonne musique!

Rien à jeter! les chansons sont toutes des méchants morceaux.
Ce groupe a vraiment une vibration différente de la plupart des formations de la fin des années 80 et ce disque n'en est que plus intéressant...


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par ornen » ven. 30 sept. 2022 12:55

Ce disque est une petite merveille, donc hautement recommandé!


[/quote]

A qui le dis-tu ! J'aime beaucoup Pentangle, particulièrement cet album et Cruel Sister. J'ai eu la chance de voir Renbourn (en 76 ou 77, il me semble) en concert dans un pub clermontois. J'en garde un formidable souvenir.
Et... tu ne vas pas trop vite pour moi, continue ces super chroniques ! :super:

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 30 sept. 2022 15:06

ornen a écrit :
ven. 30 sept. 2022 12:55
Ce disque est une petite merveille, donc hautement recommandé!

A qui le dis-tu ! J'aime beaucoup Pentangle, particulièrement cet album et Cruel Sister. J'ai eu la chance de voir Renbourn (en 76 ou 77, il me semble) en concert dans un pub clermontois. J'en garde un formidable souvenir.
Et... tu ne vas pas trop vite pour moi, continue ces super chroniques ! :super:
[/quote]

Je trouve qu'il y a trois groupes dans le genre à avoir absolument: Fairport Convention, Pentangle et Steeleye Span...
J'ai décidé de ralentir la cadence à la demande de plusieurs foromeurs et je comprend très bien que je pouvais être difficile à suivre!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 30 sept. 2022 15:10

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Après la tournée avec Jethro Tull, Steeleye Span a enregistré "Now We Are Six", intitulé à juste titre comme cela car c'est le sixième album et qu'ils étaient maintenant six dans le groupe.

Bien que deux batteurs de session soient utilisés sur le début de l'album, il y a eu une décision consciente d'ajouter un batteur à temps plein pour encore renforcer le son Rock du groupe.
Il a été suggéré que le son sur ce disque doit être celui d'un groupe de Rock se tournant vers le Folk, et non l'inverse. Pegrum a également contribué aux parties de flûte et de hautbois.
Ian Anderson, de Jethro Tull est venu comme 'consultant de la production' et l'album a été enregistré aux studios Morgan avec Robin Black en tant qu'ingénieur.

L'album a reçu des critiques mitigées. Il est salué comme un album de chansons traditionnelles de belle facture avec des arrangements subtils, et le titre "Thomas the Rhymer", qui a été publié en single, est considéré par beaucoup comme la chanson de Steeleye Span par excellence.
Un autre point fort est "The Mooncoin Jig ", qui montre les capacités de Peter Knight à la mandoline et au banjo, ce morceau étant un mélange de Folk et de Rock sans qu'aucun de ces styles n'éclipse l'autre.
Ces deux chansons montrent aussi comment la batterie s'insére dans un son de plus en plus élaboré.
Les principales critiques envers l'album semble se résumer à l'inclusion de trois morceaux, la chanson-titre est un jeu de devinettes chantées par le groupe avec seulement un accompagnement au piano, et "Twinkle Twinkle Little Star" est une chanson que tous les enfants connaissent, reçoit le même traitement. Reconnu comme le "St. Eleye Primary School Junior Choir", le groupe chante ces chansons en imitant les enfants.
L'inclusion des ces chansons est valable à bien des égards car le matériel est traditionnel, mais c'est plutôt inhabituel et discordant.
Beaucoup de gens n'ont pas non plus accepté la plaisanterie au sujet de la chorale de l'école "St. Eleye", croyant qu'il s'agissait de la chorale d'une école actuelle qui chantait. La blague est que, premièrement, St. Eleye n'est pas un vrai saint, et que, deuxièmement, St-Eleye est presque "Steeleye"). Le bassiste Rick Kemp estime que ces chansons se sont retrouvées mal placées sur l'album, et elles auraient plutôt dû venir à la fin.
Le morceau qui finit l'album en est un autre qui a créé une certaine consternation parmi les critiques, une reprise de "To Know Him Is To Love Him" de Phil Spector qui comprend, en tant qu'invité, David Bowie au saxophone alto.

L'inclusion de standard du Rock 'N' Roll déconcerte de nombreux auditeurs qui était en droit d'attendre des interprétations de chansons traditionnelles par Steeleye Span et ce morceau devait représenter un aspect du spectacle Steeleye Span à cette époque (1974).
Ils étaient connus pour faire un Rock' N' Roll en rappel au cours de cette période, influencé par le groupe Sha Na Na avec lesquels ils ont tourné. Après avoir terminé leur concert régulier, ils quittent la scène et reviennent quelques minutes plus tard, presque entièrement méconnaissables, vétus de costumes de style Rock des années 50 pour jouer des titres tels que "Long Tall Sally", "Da Doo Ron Ron", et la fameuse "To Know Him Is To Love Him".
Deux versions de "Thomas The Rhymer" ont été enregistrées. La chanson, aussi connue comme "True Thomas", a été publiée en version courte en single et en version beaucoup plus longue en LP. Cette version, qui alterne des passages forts et doux, avait été publiée sur la version originale du LP "Now We Are Six".

Quand l'album a été publié aux États Unis, cependant, il inclut la version courte, apparemment sur l'hypothèse que la version courte serait plus facile à passer à la radio et plus attrayante pour le public Américain.
La plupart des rééditions postérieures de cet album contient la version courte de cette chanson, à l'exception de la réédition CD sur BGO de la compilation "Présent - The Very Best Of Steeleye Span", qui est composée de nouvelles versions du matériel ancien du groupe, et qui comprend une version plus longue de la chanson.

"Now We Are Six" atteindra le numéro 13 dans les albums Charts au Royaume Uni.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 30 sept. 2022 18:36

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The Muggs (surnommé le groupe le plus laid du monde) est un groupe de Blues Rock Américain originaire de Detroit, dans le Michigan créé en Février 2000 par le guitariste Danny Methric, le bassiste Tony DeNardo et le batteur Matt Rost.
Ils ont été classés en Décembre 2008 dans le '100 Hot Unsigned Band' par Music Connection Magazine. Ils ont remporté plusieurs awards dont celui de Best Blues Artist et the Best Rock Band for 2007 et Danny Methric a remporté the Outstanding Rock/Pop Instrumentalist award en tant que guitariste en 2008.
Entre Octobre 2000 et Octobre 2001, le groupe a enregistré son premier EP demo pour les aider à obtenir des concerts, joué tout un tas de concerts dont le Hamtramck Blowout, un festival de musique qui implique des centaines de groupes de Detroit dans près de vingt différents bars de Hamtramk City à Detroit.

Mais, le 2 Septembre 2001, ils ont joué au "Mussel Beach Music Festival". de Cadieux Café qui fut leur dernier spectacle avant que Tony DeNardo ne souffre d'un accident vasculaire cérébral hémorragique qui a presque anéanti sa vie. DeNardo a survécu à son attaque, mais il était en bien mauvais état, complètement paralysé du côté droit et incapable de parler.
Les autres membres ont décidé pourtant de ne pas le remplacer. Au lieu de cela, ils se sont impliqués dans plusieurs autres groupes jusqu'à ce que Tony puisse récupérer. Parmi ces groupes se trouvaient, entre autres, Over Under Sideways Down, the Kingsnakes, The Go, et the Paybacks.
Après trois collectes de fonds pour DeNardo, il fut capable d'aller en Californie du Sud. Tony décida de tester ses lignes de basse sur la basse d'un clavier Rhodes après une suggestion de leur vieil ami Matt Smith, du groupe Outrageous Cherry.
Ils revinrent au Rock ensemble après la sortie de DeNardo de l'hôpital, puis ils signèrent avec le label indépendant Times Beach Records.

Ils sortirent leur album éponyme en 2005, après avoir eu leurs chansons sur le documentaire 'rockumentary'.
"The Muggs" ranime un son d'une autre époque. Cet album est une sorte de croisement entre Led Zeppelin et AC / DC.
Certes, il n'y a pas beaucoup de variété, mais les RocKs et les Hard RocKs joués dégagent de l'énergie du début à la fin et ce n'est pas quelque chose de très courant actuellement! Leur Hard Rock n'est en aucun cas surproduit.

Ces musiciens n'ont pas peur de montrer leurs influences. On pourrait les prendre pour un autre de ces groupes rétro, mais ils devraient finir par être beaucoup plus. Avec des riffs épiques, des mélodies accrocheuses et des jolies voix, ce premier album des Muggs est fantastique.

Hautement recommandé!


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Punker paname
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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Punker paname » ven. 30 sept. 2022 23:21

Alcat 01 Quant à Winterhawk, j'adore!
Je me doutait bien que c'était tout à fait le genre de Rock que t'aime, suffit de lire tes chroniques qui m'ont fait agrandir mes want lists ;) :)
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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » sam. 1 oct. 2022 08:36

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En Octobre 1973, Rick Derringer a sorti son premier album solo "All-American Boy" sur le label Blue Sky Records.
Il ne déçoit pas: Ayant une bonne réputation comme sideman, le côté rockeur magnifique de Derringer est ce qui fait que ce disque soit si merveilleux.
Il a réussi à réunir des invités de talent: Edgar Winter joue des claviers, David Bromberg joue de la guitare et du dobro, Joe Walsh joue de la lead guitare, Bobby Caldwell et Joe Vitale s'occupe de la batterie, Kenny Passarelli joue de la basse et Toots Thielemans contribue même à l'harmonica.

L'illustration photo de la couverture est contradictoire: pour certains, elle est géniale, pour d'autres, elle nuit à l'album. Quoi qu'il en soit,elle transmet un certain sentiment d'énergie et d'excitation qui n'est pas encore entièrement réalisé dans la musique. Il est pourtant possible que ce soit cette pochette qui l'ait empêché de connaître le succès. Celle-ci est franchement assez lourde dans son genre: on y voit Rick Derringer outrancièrement habillé, sur fond vert clinquant, avec un lettrage type néons de night-club. Le trait est lourd, et on a l'impression d'avoir affaire à un énième disque de Glam Rock à tendance 'Hard-bourrin'.
Il n'en est évidemment rien car "All American Boy" est certes un disque parfois un peu Glam, parfois un peu Hard, mais, surtout, c'est du pur Rock qui tue. Cet album se rapproche de l'un de ces chefs-d'œuvre de Rock méconnus.

Derringer s'offre le luxe de faire un disque totalement dans l'esprit de son époque (clinquant, riche en grands moments guitaristiques, varié), un album qui fait beaucoup penser au disque d'Edgar Winter qui date de la même année. Ces albums sont assez représentatifs d'un Rock US aux limites du Hard et du Glam, très camp dans l'âme, ambiance 'The Rocky Horror Picture Show'.
Le LP est, quand même, principalement du Hard Rock avec quelques fioritures glamour, avec quelques chansons plus lentes. "All-American Boy" est surtout un ensemble de travaux, montrant une multitude de styles dans autant de paramètres de production, présentant la crème de l'écriture récente et musicale de Rick. À certains égards, c'est un inconvénient, car pour tenter de couvrir toutes les bases, Rick semble parfois avoir à se contenter d'une personnalité enregistrée, ou à consolider son talent de la manière la plus directe possible.

Un mot sur l'impressionnante production: L'album sonne à merveille, chaque titre étant entièrement réalisé et ornementé de manière effrontée. Le soutien est fourni par une foule d'artistes invités, comme Joe Walsh et Edgar lui-même, et la plus grande surprise est réservée à la voix de Rick, qui se révèle être un atout flexible et expressif dans le triomphe ultime de cet excellent début.

Cet album montre vraiment à quoi ressemble un bon chanteur et excellent guitariste, Rick Derringer et il a une bonne variété de chansons influencées par la Country Music, "Cheap Tequila", et Jazz, outre le Rock, comme le jazzy "Jump, Jump, Jump", cette chanson montre ce qu'est un grand guitariste et pourquoi Johhnny et Edgar Winter le voulait dans leurs groupes! Les gens qui ne le connaissent pas ont tendance à le rejeter comme bon pour uniquement une chanson, dans ce cas, "Rock and Roll Hootchie Koo", et donc à classer l'artiste comme une merveille d'un coup. Mais ce n'est tout simplement pas vrai.
Il y a plein d'autres morceaux forts et des moments classiques comme la façon dont l'excellent instrumental "Joy Ride" se fond parfaitement dans la ballade tragique "Teenage Queen". Ou le rock négligé "Uncomplicated". Nous avons un autre grand instrumental dans "Time Warp" et une chanson pop absolument parfaite, si ce n'est un peu trop courte, dans "It's Raining". Et bien que sonnant daté, "The Airport Giveth (The Airport Taketh Away)" est trop intelligemment écrit pour ne pas être un plaisir coupable favori.

Bref, douze excellentes pistes originales font de cet album tout sauf un miracle et tous les morceaux ont été écrits par Derringer à l'exception de la très belle ballade "Hold", co-écrite avec Patti Smith, alors encore rock-critic et apprentie poétesse.

Il commence avec "Rock and Roll, Hoochie Koo" qui est devenu un classique, avec ses riffs grinçants, son groove génial et son refrain funky, sans parler de la voix bourrue de Derringer et de son fabuleux solo de guitare, on trouve l'une des chansons préférées des années soixante-dix. C'était un passage obligé dans toute performance de Johnny Winter, mais cette interprétation de Rick refuse d'être à la traîne, emmenée par la batterie galvanisée de Bobby Caldwell et la propre guitare flamboyante de Derringer. C'est l'une des plus grandes chansons du Rock, et la version de Derringer est décidément bien supérieure à celle enregistrée par Johnny Winter en 1970. Celle de Johnny est étonnamment lente, alors que Derringer est un grand guitariste bretteur plus attentif au pur rock'n'roll que le blues, pour vraiment appuyer sur l'accélérateur quand il le faut. Cette version de la chanson est donc la meilleure, avec des choeurs féminins inoubliables et un rythme effréné.
A noter que "Rock and Roll, Hoochie Koo" est présente sur le film "Dazed and Confused" ("Génération rebelle") de 1993, ainsi que, en 2007, sur la version pour Xbox 360 de Guitar Hero II. La chanson était également disponible en contenu téléchargeable (DLC) pour guitare logiciel d'apprentissage / jeu Rocksmith 2014 en Janvier 2015.
Le joyeux instrumental "Joy Ride" dispose d'une excellente guitare et d'un peu de percussions géniales.
Rick prouve qu'il peut aussi trouver une jolie mélodie sur la lente et plus orchestrée "Teenage Queen", mise bien en place par l'ébullition incisive de "Joy Ride"; c'est une chanson de mort dans la vieille tradition, vertueuse même si la fin peut être devinée dès que le couple condamné commence à tirer sur cette "route de gravier solitaire".
Edgar Winter a tellement aimé l'écriture de Derringer qu'il s'est également jeté dans la grande “Cheap Tequila” de ce dernier. Cela fonctionne merveilleusement à la manière Country-Honk grâce au dobro de David Bromberg et à un refrain incroyablement cool. cette chanson explore le côté sombre du Rock et c'est vraiment un 'classique perdu'.
Suit "Uncomplicated", avec l'ajout du coproducteur Bill Szymczyk, sonnant comme Free, qui est un autre 'classique perdu'; ça ne grimpe pas mais ça s'enfonce allègrement avec de gros riffs. Les chants de Derringer sont géniaux, le refrain est un coup dur pour le plexus solaire, et son solo de guitare est énorme.
Puis il y a la ballade "Hold", que Derringer a co-écrit avec Patti Smith. C'est un peu surproduit, simplement plus Soul que Rock'n'Roll.
La seconde face n'est pas aussi forte que la première, bien qu'elle s'ouvre avec la belle "The Airport Giveth (The Airport Taketh Away)”, une chanson de la route avec une belle mélodie qui voit Rick chanter le Blues. C'est une chanson sur une groupie qui voit sa rock-star préférée se barrer en avion pour un autre concert, la laissant seule et désemparée. Elle raconte l'histoire de "Superstar" de Leon Russell vue de l'autre côté de la barrière. Cela aurait pu être embarrassant au niveau sentimental ou inutilement enlevé et supérieur, mais, au lieu de cela, le portrait dessiné est effectivement sous-estimé et émouvant, une nouvelle refonte brillante d'un vieux, vieux thème.
Un autre petit Hit "Teenage Love Affair" avec un solo de voice box propulsive créative en son milieu, revendique un refrain irrésistible et un solo de guitare wah wah très déformé.
Le décontracté "It Raining" qui s'ouvre avec l'harmonica de Toots Thieleman éleve ce disque bien au-delà de l'ordinaire.
"Time Warp" est un autre instrumental sur lequel Derringer étale son talent. L'orgue et les percussions sont bonnes.
"Slide On Over Slinky", avec ses choristes féminines, sonne comme si Rick essayait de reproduire le succès de "Hang on, Sloopy". Même le solo de guitare de Derringer semble un peu superficiel. En même temps, cela semble être une sorte d'hommage à T-Rex et son style de chansons très Glam décadent.
"Jump, Jump, Jump", et son travail de guitare très fin est un air lent et bluesy sur le suicide. La mélodie fonctionne, et le solo de guitare rappelle un peu Steely Dan, probablement en raison de son ton atmosphérique, qui fonctionne grâce au jeu de guitare sobre mais brillant de Derringer, au piano brillant, et un peu au saxophone non crédité, joué par Edgar Winter probablement.

"All American Boy" n'a jamais transformé Derringer en une superstar, mais il aurait dû! Car, dans l'ensemble, ce disque, très dans l'air de son temps, est probablement un des meilleurs représentants du Rock Américain des années 70.
C'est vraiment dommage qu'il soit encore aussi peu connu...

Il se doit de figurer dans toute collection de fans de Classic Rock.


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Message par alcat01 » sam. 1 oct. 2022 08:58

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Buffalo avait déjà gagné une réputation comme de lourds progressistes macho avec la sortie du LP "Dead Forever", mais ce devait être "Volcanic Rock" qui allait cimenter cette légende.
Dans un genre guère reconnu pour sa finesse, cet album paru en 1973, judicieusement intitulé "Volcanic Rock" était à peu près aussi cru que le Heavy Metal au début des années 1970.
Bien évidemment, la totalité de sa crudité était absolument intentionnelle.

L'album est stylistiquement une version beaucoup plus Hard, plus brute et Heavy que son prédécesseur, se démarquant loin des précédentes influences de Rock Progressif du groupe, bien que conservant l'élément psyché à leur son.
Il a été enregistré efficacement live-in-the-studio, avec seulement des overdubs de guitare et des vocaux supplémentaires ajoutés par la suite pendant les séances d'enregistrement.
Ce disque suinte le Metal fondu et c'est un album Heavy tout à fait d'enfer du début à la fin.
Toutes les chansons ont été écrites par Dave Tice et John Baxter, sauf l'instrumental “Pound Of Flesh” qui est l'a été par John Baxter et Pete Wells.

Des morceaux aux riffs Heavy comme le single "Sunrise (Come My Way)", "Shylock" et 'Til My Death" caractérisent l'attitude et l'approche du groupe; du riff Rock brut sans compromis, sale, bruyant et vicieux.
D'autres sont épiques comme "Freedom" et "The Prophet" et les membres du groupe les étirent et les exécutent dans une progression plutôt musclée.
Ces chansons sont essentiellement des jams plutôt lâches, mais cela ne nuit pas à l'impact global.

Encore une fois, le travail de guitare sauvage de John Baxter et les lignes de basse lancinante de Peter Well en sont les points forts, tandis que la voix de Dave Tice n'a jamais sonné aussi démente.
De même, lorsque le batteur Jimmy Economou est vraiment lancé, il n'y a essentiellement plus aucun moyen de l'arrêter.

En parfait accord avec leur premier album, leur utilisation de l'artwork pour la couverture a été de nouveau l'objet de beaucoup de controverse lors de sa sortie.
Illustrée par J. Phillip Thomas, l'oeuvre a été conçue comme une pochette gatefold avec ouverture verticale, avec la moitié supérieure de la couverture (à savoir le recto) représentant un humain androgyne debout au sommet d'une montagne volcanique tenant un rocher en forme de phallus, tandis que le la moitié inférieure (le verso) dépeint la base de la montagne comme la moitié inférieure d'un torse de femme (vu de l'arrière), menstruant la lave en fusion.
Inévitablement, cela a mené à des accusations de misogynie envers le groupe et le résultat fut que de nombreux magasins de disques refusèrent de stocker ou d'afficher l'album sur les étagères.

Si "Dead Forever" leur avait valu une réputation de riffeurs qui vont droit au but, "Volcanic Rock" l'a certainement confirmé et entériné avec des titres comme "Sunshine (Come My Way)" (également publié en single), "Til My Death" et "Skylock", qui étaient à peu près aussi fort et agressif qu'un groupe peut le rendre. Certains morceaux comme "Freedom" et "The Prophet" étaient moins structurés, plus un véhicule pour l'improvisation.
Et, comme cela avait été originairement précisé sur leur premier album avant d'être rappelé sur celui-ci, "Volcanic Rock" doit être joué et écouté très fort.

Le single "Sunrise (Come My Way)" ouvre l'album et il dégage une sensibilité mélodique incontestable et des excellents ponts par le biais de la distorsion fuzzy du guitariste, et simultanément la voix rageuse, chaleureuse et émouvante du chanteur.
Le morceau suivant, "Freedom", cède un peu à un Rock Progressif ultra-populaire à l'époque, mais jamais il ne succombe à l'arrogante indulgence du genre.
Les jams de studio comme "Till My Death" et "The Prophet" sont d'honnêtes Blues Rocks de qualité bien moyenne certainement improvisés:
-"Till My Death" est un bon Rock mid tempo ultra simple, mais efficace avec des riffs de guitare entêtants et un bon solo adéquat.
-"The Prophet" a une jolie intro à la guitare et le riff du morceau est aussi assez simpliste.
En fait, l'ambiance à mi-album devient presque trop basique et décontractée avec l'instrumental plutôt banal "Pound of Flesh", avec une guitare cristalline s'appuyant sur une rythmique solide, qui introduit le morceau final "Shylock".
Mais les inquiétudes sont rapidement balayées sous les déferlements éruptifs de "Shylock", qui introduit Shakespeare à Black Sabbath en passant par Budgie et qui apporte les qualités les plus distinctives et les plus puissantes de l'album pour une finale littéralement explosive.

Malgré cela, l'album est considéré aussi bien par de nombreux fans et par les critiques comme leur disque le plus musicalement accompli et il est par la suite devenu un album très recherché par les collectionneurs.

"Volcanic Rock" fut très populaire auprès des fans, Buffalo jouant constamment aux alentours de la Nouvelle-Galles du Sud, Victoria et Queensland pour les mois qui suivirent en 1974 et on les a même vu jouer à l'ouverture de l'Opéra.


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