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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 13 oct. 2022 13:50

Algernon a écrit :
jeu. 13 oct. 2022 13:36
Et tu serais plus dans le journalisme que dans la littérature, cher Alain. En supposant que.
Et tout cas, tu es un bosseur et un passionné.
A L'écoute de ce disque aujourd'hui, il est difficile de penser que cet album de Blues Rock soit passé totalement inaperçu à l'époque.
Three Man Army, j'étais passé à côté du groupe carrément à l'époque, alors que j'avais acheté sans hésité les trois LP de Baker Gurvitz Army à leur parution. Je n'ai pas souvenir d'avoir vu un de leurs albums dans les années 80/90 quand j'écumais les disquaires, ou bien j'étais à la ramasse (ce qui n'est pas à exclure). Quand à des articles dans la presse spé (française)...
Derringer - "Sweet Evil", peut-être le meilleur, pour moi. Je l'ai déjà vanté.
Moonquake, un pote me l'avait vendu en 76 (déjà) pour une somme des plus modestes. Je l'ai retrouvé plus tard en convention pour un prix très raisonnable.
Merci, Pascal!

A propos de Three Man Army, j'en avais entendu parler et j'avais lu l'encyclopédie du Rock de JB Hebey, mais je n'en avais vu aucun nulle part!
Par contre, j'avais trouvé les trois LP de Baker Gurvitz Army dès leurs sorties!

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Message par alcat01 » jeu. 13 oct. 2022 15:50

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1974 marque la dernière tentative de Three Man Army pour acquérir la gloire et la fortune avec un nouvel album intitulé "Three Man Army Two".
Celui-ci est beaucoup plus Heavy que les deux précédents et le titre a causé une certaine confusion.
Paul clarifie la raison derrière ce choix: "...C'était le deuxième album pour Warner Bros". Peut-être qu'une autre interprétation pourrait être que cela peut avoir été inconsciemment influencé par le fait que c'était le deuxième enregistrement présentant le line up de Gurvitz, Gurvitz et Newman. Cela aiderait à expliquer la sortie ultérieure intitulé "Three Man Army Three"...

Le trio semble parfois renouer avec la dimension épique du premier effort de Gun, réintègre quelques ballades orchestrées et flirte ponctuellement avec une démarche planante d’inspiration pratiquement floydienne.
Bien qu'Adrian ait un jeu marqué par Clapton de l'époque Cream, et même si l'on retrouve des affiliations avec des groupes comme Led Zeppelin, Bad Co, Deep Purple ou encore Uriah Heep, les compositions font preuve d'originalités et d'innovations.
Par bien des côtés, ce Power Trio a un caractère précurseur, déjà cultivé précédemment avec Gun et Adrian Gurvitz est un guitar-hero oublié qui semble à l'aise dans tous les styles de Heavy Rock et de Blues Rock, et il se montre comme un compositeur fin, appliqué et versatile.

En ouverture, "Polecat Woman" est un Hard Rock énergique et un clin d'oeil à Led Zeppelin.
La ballade mélodique qui suit, "Today", est sombre et tendue avec un chant quelque peu 'déchiré' qui fait vaguement écho à certaines des ballades du Fleetwood Mac de Peter Green.
L'intro à la double caisse de Newman sur "Flying" a un parfum marqué d'"Overkill"!, avec un chant lyrique à la Boston et une rythmique d'acier.
Les arrangements de l'ode à la femme de l'espace avec slide et orchestration annoncée de "Space Is the Place" pourraient préfigurer le travail d'un groupe comme, par exemple, Cheap-Trïck.
L'instrumental "Irving" anticipe par bien des côtés le Heavy Metal, ce qui ne l'empêche nullement d'être pourvu de break complètement aux antipodes du genre.
Il y a quelques détours doux dans le morceau avec orchestre intitulé "I Can't Make the Blind See" (tiré de l'opéra rock inédit intitulé "Three Days to Go"), qui ressemble à une sorte de power ballade; Il aurait pu être l'archétype de la chanson Soul Blues sirupeuse avec orchestration symphonique s'il n'y avait la qualité d'interprétation, avec un chant juste et un superbe solo bluesy d'introduction tout en finesse.
"Burning Angel" est un autre proto Heavy Metal, mais avec riffs hendrixiens...et orgue purpleien...
"Three Man Army Two" est un superbe album qui nécessite plusieurs écoutes pour l'apprécier à sa juste valeur et y découvrir toutes ses facettes.
Pour clôturer l'album, "In My Eyes" est un morceau bourré de guitares avec intro lente qui débouche sur un Hard Rock plus qu'efficace et qui se termine comme il avait commencé.

Mais comme le succès commercial leur échappe encore à cette occasion, le groupe éclatera définitivement vers 1975.
Les frères Gurvitz abandonnèrent tout à fait ce projet, et à la place, ils se lancèrent dans une autre entreprise du nom de Baker Gurvitz Army, mettant en vedette le légendaire batteur de Cream, Ginger Baker, mais ceci est une autre histoire...

A noter que Three Man Army a été élevé au niveau des stars culte sur le circuit underground Britannique.


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Message par Algernon » jeu. 13 oct. 2022 16:02

Les albums de TMA sont jalonnés de moments exceptionnels, intensité, et virtuosité de Adrian Gurvitz, superbement inspiré en général.
Il manquait juste un petit truc au groupe, dans la forme générale, pour que la béchamel ait pris mieux que ça. Un lead vocal classe ?
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Message par alcat01 » jeu. 13 oct. 2022 17:40

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Le premier album de Weather Report, "Weather Report", paru en 1971, avait causé une sensation dans le monde du Jazz à sa sortie, en raison des différents talents des membres du groupe et de leur approche peu orthodoxe de leur musique.
Il présente un son plus doux qu'il ne le sera dans les années ultérieures, principalement en utilisant la basse acoustique, avec Wayne Shorter exclusivement jouant du saxophone soprano.
Il s'appuie, en outre, sur les expériences d'avant-garde que Joe Zawinul et Shorter avaient mises au point avec Miles Davis sur "Bitches Brew", en évitant la composition de la mélodie et des accords en faveur du rythme et du mouvement continus.

Les débuts de ce groupe sont une sorte de coup d'oeil fascinant sur les âmes des musiciens de Jazz d'avant-garde, se tenant au carrefour de l'Histoire, essayant de trouver où canaliser leur nature d'improvisation. Le résultat de ces recherches est un mur de sons où des mélodies rauques et brisées se mêlent à des rythmes effrénés et abstraits de nouveaux et vieux rayons fluorescents de l'époque de "In a Silent Way" brillant au milieu du chaos.

La tension du groupe est vraiment remarquable; le climat du début de l'album est le plus dur, où chaque fréquence déclenchée simultanément se confond en une masse de bombardements d'avant-garde ("Umbrellas", "Seventh Arrow").
Mais la partie centrale est un peu moins surprenante, puisque ces plaines éthérées avaient déjà été explorées il y a déjà quelques années par nul autre que Miles Davis lui-même.
Avec deux musiciens émanant du line-up de "Bitches Brew" (Zawinul et Shorter), il était évident que leur premier album en serait fortement imprégné et influencé. Mais à la surprise de tous, les débuts de Weather Report ne prennent que le "Bitches Brew" comme point de départ mais en l'élargissant, poussant l'aventure musicale à un niveau plus avancé et l'improvisation est tellement bonne et inspirée que l'on pourrait croire que tout est écrit.
Miroslav Vitous deviendra par la suite un incontournable pilier du groupe ainsi que le percussionniste Brésilien Airto Moreira et le batteur Alphonse Mouzon, créant ainsi un véritable supergroupe.
Quatre des cinq membres du groupe avaient joué avec Miles Davis à un moment ou à un autre et cet album semble être une sorte d'extension de "In a Silent Way" que Davis aurait amélioré. Ce n'est, bien sûr, pas le cas, mais c'est comme s'ils avaient décidé de rendre cet album plus subtil et ambiant et qu'ils avaient emporté le Funk et le Groove de Miles.
Et avec des citations de Zawinul comme "La musique est une bande sonore pour votre imagination et votre tête" et "Nous jouons toujours en solo et nous ne jouons jamais en solo", cette musique ne se rapproche pas vraiment du commercial ou, plus simplement, de l'accrocheur.

"Milky Way" comme le suggère le titre, est une piste très spacieuse et différente des autres: "...Les sons ont été faits par le piano acoustique et le saxophone soprano. Il a à voir avec les harmoniques et la façon dont on utilise les pédales de piano...".
Dès les premiers soubresauts, un long voyage étrange commence, car la musique flirte avec les atonalités, avant d'atteindre un Jazz Funk métamorphosé 'Milesien' avec "Umbrellas" qui enlève quelque peu le charme en le remplaçant par une improvisation plus froide et dure, avec une mélodie faite de sons complexes qui vont et viennent.
"Seventh Arrow", signée Vitous, est une autre bonne composition où le piano, la batterie légère et le saxophone se distinguent d'entrée. Les percussions rajoutent une touche agréable. Le Fender Rhodes de Zawinul emmène l'auditeur dans les hautes sphéres célestes et le saxophone de Shorter virevolte comme un moustique autour de nos oreilles jusqu'à ce que Zawinul ne fasse dérailler le train dans les hauteurs cosmiques avec ses strates étranges.
Le point culminant de l'album semble être "Orange Lady", composé par Zawinul, commençant paresseusement comme sous le soleil de midi, pour tout simplement rôtir sous un soleil des plus brûlants. Il s'ouvre avec des claviers qui jouent de façon limpide quand arrive le sax tout à fait relaxant de Shorter. Tout s'arrête pourtant après 2 minutes 1/2 quand commence une nouvelle mélodie avec quelques jolies mélodies vocales.
La seconde face s'ouvre sur le magique "Morning Lake", une autre composition de Vitous, avec le Rhodes de Zawinul étalant la piste pour permettre à Vitous de se transcender avec sa basse, tandis que le sax de Shorter est la brise fraîche sortant de la brume pour laisser passer les rayons du soleil. C'est doux pendant que les oiseaux chantent au loin. Le Sax et la fluidité du piano se distinguent par un support léger de la batterie.
"Waterfall" est certainement plus rapide que "Morning Lake", mais évidemment la brise fraîche de Shorter n'a pas encore secouer la torpeur de la nuit. Elle pourrait être la plus remarquable des compositions suivant ces paysages relativement sereins. La beauté légère du duo claviers / saxo sans le besoin d'une démonstration technique excessive ni de chaos rythmique, tout simplement l'écriture de chansons et le timing nécessaire pour que coule la sève créative, tout cela est fabuleux. La finition de l'album est parfaitement mixé.
Shorter ayant été un peu court-circuité en termes de crédits d'écriture de chansons jusqu'à présent, il obtient les deux derniers morceaux de l'album, d'abord le lent (mais craquant et menaçant) "Tears" (une piste étonnante avec des voix célestes) et le funky "Eurydice", qui est beaucoup plus proche du Jazz conventionnel que le duo Zawinul / Shorter avait fait précédemment:
"Tears" réveille l'auditeur de l'atmosphère de rêve où le groupe, tour à tour, accélère mais aussi freine encore une fois de plus quand Mouzon délivre quelques superbes harmonies vocales. Son jeu de batterie sur l'album est tout à fait remarquable. "Tears", tout comme "Orange Lady", a quelques mélodies vocales qui vont et viennent et virevoltent. Le tempo ne cesse de changer et la basse est prominante.
Enfin, "Eurydice" est une petite excursion dans le Bop écrite par Shorter qui fonctionne moins efficacement, en particulier dans les cadres de cet album. On y entend des claviers quasiment liquides, de la basse et une batterie légère quand le sax se met à jouer. La basse sonne presque comme une contrebasse.

C'est un album impeccable, mais pas adapté à tout le monde, car il est beaucoup plus lent que ce à quoi on pourrait s'attendre d'un album de Weather Report, surtout pour ceux qui connaissent mieux la période avec Pastorius. L'ère Vitous était vraiment révolutionnaire et avec son successeur, cet album est clairement le plus progressiste.
À l'origine sorti en Mai de 1971, l'album a été réédité par Columbia Records en 1992.
Il a été remasterisé numériquement par Vic Anesini en Novembre 1991 aux Sony Music Studios à New York, puis réédité sous le label Sony International.
Écrivant sur le verso de la pochette de l'album, Clive Davis, alors président de Columbia Records opine: "...Il y a toujours eu deux sortes de musiciens - ceux qui créent et ceux qui imitent... Weather Report crée. C'est cette chose rare dans la musique, un original […] Ensemble, ces jeunes musiciens doués ont créé Weather Report, une bande sonore pour l'esprit, l'imagination, pour ouvrir les têtes et les coeurs...".


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Message par alcat01 » ven. 14 oct. 2022 08:23

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Le nom de Quatermass a été ressuscité en 1994, lorsque Mick Underwood s'était retrouvé en train de discuter avec son viel ami Nick Simper, ancien bassiste et membre fondateur de Deep Purple, lors d'un événement musical ou d'un autre.
Réfléchissant et se demandant pourquoi ils n'avaient encore jamais joué ensemble malgré une connaissance qui remonte à bien des années, ils décidèrent rapidement de former un groupe, et ce projet fut baptisé Quatermass II.
En 1997, un album intitulé "Long Road" a été publié au Japon et en Europe, John Gustafson contribuant à deux chansons.

Quatermass II présentait donc quatre des meilleurs musiciens Britanniques et auteurs-compositeurs de l'époque au Royaume-Uni.
Mick Underwood (batterie) et Nick Simper (basse) qui avait été le bassiste original de Deep Purple à l'époque du très réussi single "Hush". (Après Purple, Simper avait formé Warhorse).
Les deux autres membres, Bart Foley (vocaux, guitare) qui avait travaillé avec Geezer Butler (Black Sabbath) et Adrian Smith (Iron Maiden), et Gary Davis (guitare) complètaient une impressionnante équipe et ils furent rejoints par l'excellent claviériste Don Airey (Rainbow, Brian May).

Leur musique semble avoir très peu à voir avec l'original et d'ailleurs, aucun matériel du Quatermass original n'a jamais été joué par ce groupe.
L'idée première derrière Quatermass II était d'écrire et d'interpréter de la musique dans une langue moderne des années 90, tout en conservant les normes élevées d'un groupe des années 70 en matière de composition et de jeu.

Ils firent, par la suite, une série de concerts en Angleterre avant de disparaitre...


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Message par alcat01 » ven. 14 oct. 2022 08:31

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Après la sortie de "Bedlam Born" de Steeleye Span, Gay Woods avait quitté finalement le groupe à nouveau, avec plus de problèmes d'argent, et Harries était également sur le départ après la sortie de l'album.
Woods avait reçu de nombreuses critiques des fans, dont beaucoup ne se rendaient même pas compte qu'elle fut l'un des membres fondateurs et qui comparaient son style de chant défavorablement par rapport à Prior.

Cela avait laissé un besoin urgent d'un nouveau guitariste pour la tournée du groupe, et Rick Kemp, qui avait été l'un des membres du groupe pendant sa période intermédiaire, revint et finalement il rejoignit le groupe à temps plein.
Pendant la tournée, Kemp et Harries alternèrent la lead guitare lead et la basse.

En 2002, Steeleye Span se reforma avec un line up "classique", mettant fin à quelques années d'incertitude.
Knight organise un sondage sur son site Internet, demandant aux fans du groupe quelles chansons de Steeleye ils désiraient le plus voir ré-enregistées.
Au moment où le sondage fut effectué, le groupe était en état de quasi-faillite. Forts des résultats, Knight persuada Prior et Genocky de rejoindre le groupe, décida Johnson de sortir de sa retraite, et avec Kemp et Knight, ils sortirent "Present- The Very Best of Steeleye Span" en 2002, un double CD de nouveaux enregistrements des chansons.
C'est un véritable album de Steeleye Span, qui est souvent confondu avec l'une des nombreuses compilations du groupe.
Selon les notes de la pochette, le titre de l'album est un jeu de mots à trois faces, en jouant sur les différentes significations du mot "présent", c'est à dire "don", "maintenant", et "ici".
Une seule des chansons avait été publiée précédemment, et l'album est en fait une collection de versions studio des chansons concernées.

La majorité des chansons sont de modestes variations sur les versions originales.
Par exemple, des chansons comme "Sir James the Rose", "Black Jack Davey", "All Around My Hat" et "King Henry" ne sont pas radicalement différentes de leurs versions studio originales, bien qu'il y ait des changements dans l'orchestration, particuliérement l'addition générale d'un violon octave sur la plupart des chansons.
Maddy Prior modifie souvent son style de chant ou elle met l'accent sur des mots différents de la version originale. A propos de la seule modification substantielle sur "Gaudete", c'est la prononciation d'un peu de latin. Sur "Cam Ye O'er Frae France", Prior articule mieux, ce qui rend la chanson beaucoup plus intelligible que la version de "Parcel of Rogues". "Rosebud in June" est légèrement plus rapide que l'original et Prior chante tout le morceau sans accompagnement, alors que sur l'original, c'est le groupe tout entier qui chante sur le refrain.
La version de "One Misty Moisty Morning" est très similaire à la version studio, mais beaucoup plus lente que la façon dont le groupe la joue normalement en live. Quelques fins instrumentales brèves ont été ajoutées à certains morceaux.

Cependant quelques-unes des chansons sont très différentes de leur version originale.
La version studio de "Hard Times of Old England" est en contraste avec les paroles de la chanson au sujet des difficultés économiques. Mais la nouvelle version est beaucoup plus lente et plus mélancolique, presque comme si elle était chantée dans une église, avec Prior soutenue par Knight à l'orgue.
Peut-être que le plus grand changement se trouve sur "When I Was On Horseback". La version originale, sur "Ten Man Mop, or Mr. Reservoir Butler Rides Again", est une triste mélodie funèbre, sur un processus lent, mais la nouvelle version est un morceau de Rock 'mid-tempo', enmené par un violon, une ligne de guitare rapide, et un fort jeu de batterie.
"Blackleg Miner" obtient une deuxième amélioration. Bien que la nouvelle version est plus proche de la version de "Back in Line" que de l'original sur "Hark! The Village Wait", elle se distingue des deux versions précédentes, avec une basse slap joué par Kemp et une forte ligne de violon.
"Let Her Go Down" emploie des paroles entièrement différentes de la version de "Sails of Silver", plus proche de ce que Knight avait initialement prévu pour la chanson. Cette chanson est le seul morceau non traditionnel sur l'album.
La version originale de "Thomas the Rhymer" est une chanson de six minutes alternant des éléments Rock et acoustiques. Toutefois, lorsque "Now We Are Six" fut publié en Amérique, le groupe avait substitué une version de trois minutes de la chanson avec un style entièrement plus Rock, et jugée plus 'amicale pour la radio'. Presque toutes les reparutions ultérieures de l'album contenait cette version de trois minutes. Sur cet album, cependant, le groupe choisit de revenir à la version de six minutes, qui est la façon dont ils jouent normalement la chanson en concert, et il offre une variation sur les moments acoustiques de la chanson, tout en gardant les moments Rock relativement intacts.
L'album comprend une chanson que le groupe n'avait jamais enregistré auparavant, "Lyke-Wake Dirge". C'était une chanson que le groupe avait souvent jouée en public (par exemple, au cours de leur tournée Américaine en ouverture de Jethro Tull, le groupe chantant sur scène cette chanson a cappella), mais Steeleye Span n'avait seulement jamais eu le temps de l'enregistrer.

La sélection de chansons est très fortement représentatif du Steeleye Span de la première moitié des années 70, à son apogée, avec une chanson de "Hark! The Village Wait", une de "Ten Man Mop", quatre de "Below the Salt", une de Commoner's Crown, trois de "All Around My Hat", et de "Parcel of Rogues", deux de "Now We Are Six", et une de "Rocket Cottage", et de "Sails of Silver"(bien que sans doute cette version de "Blackleg Miner"doive plus à la version de "Back in Line" que celle de Hark!).
Les travaux postérieurs du groupe, de "Tempted and Tried", "Time", "Horkstow Grange" et "Bedlam Born" sont entièrement passés sous silence. En supposant que le contenu de "Present-The Very Best of Steeleye Span" représente sensiblement l'opinion du scrutin des fans, cela voudrait dire que ceux-ci ont une préférence marquée pour le matériel du groupe du milieu des années 70.

Mais la santé Bob Johnson l'empêche de jouer en live peu avant de faire la tournée du retour en 2002, et il est remplacé à la dernière minute à la guitare par Ken Nicol, ancien membre de the Albion Band.


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Message par alcat01 » ven. 14 oct. 2022 12:56

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C'est en 1977 que sort l'album "Derringer - Live".
Lorsqu'il a été publié pendant l'Eté, les fans étaient heureux de trouver les différents enregistrements de morceaux connus.
Contenant des chansons du premier album solo de Rick Derringer et du premier album du groupe, "Derringer Live" a été reconstitué à partir de concerts de 1977 à Toronto, Hartford dans le Connecticut et Youngstown dans l'Ohio.
Sans surprise, les pistes les plus Hard Rock ont été choisies; les plus excitantes comme "Teenage Love Affair", "Still Alive and Well", "Uncomplicated", et le classique "Rock and Roll, Hoochie Koo". Les performances sont fougueuses, le groupe est compact, et Derringer extirpe chaque dernière goutte de Rock de sa guitare.
Rick n'est peut-être pas un grand chanteur, ni un grand auteur-compositeur, mais c'est un grand guitariste et "Derringer Live" est le disque où il utilise le mieux sa talentueuse guitare chauffée à blanc.

Ce groupe que Rick a assemblé fonctionnait parfaitement et Rick en le catalyseur... Quel personnel, le groupe s'enflammait si vite qu'il semblait qu'ils pouvaient exploser sur scène à n'importe quelle seconde.
Le talent impressionnant de Rick l'a fait devenir une véritable légende vivante, en dépit du fait qu'il ait vécu littéralement dans l'une des décennies les plus significatives que le Rock ait jamais connues. Son fabuleux doigté, ses riffs audacieux étaient toujours soutenus par son inspiration hypnotique et ses arrangements extraordinaires.

L’épreuve du Live a toujours pour principal intérêt de 'hardifier' les compositions les plus accrocheuses, desservies sur ses premiers disques en solo, par une production beaucoup trop aseptisée.
Dommage que son travail en studio ne puisse pas égaler la puissance du travail en concert car ce live présente une véritable expérience de concert à la dure de la guitare puissante qui a bien mérité sa réputation auprès des frères Winter.

Enregistré lors de l'année 1976 pendant une tournée avec Aerosmith et tiré d'un large répertoire, les morceaux les plus populaires de ce "Live" incluent "Let Me In", ainsi que des classiques comme "Teenage Love Affair", "Still Alive and Well", la jam cosmique "Beyond the Universe", le metal "Sittin 'by the Pool", et une version longue de l'hymne de la fête d'Eté "Rock' n 'Roll Hoochie Koo". Il s'agit de l'un des meilleurs enregistrements live de l'année 1977 avec un super groupe, beaucoup de fun, de bonnes chansons, et de la guitare qui tue.
La comparaison la plus proche pourrait être faite avec Pat Travers, surtout en live, ou peut-être même Ted Nugent, et Rick n'avait certainement rien à leur envier.

En dehors de la courte setlist (seulement huit chansons jouées pour moins de 35 minutes), c'est un enregistrement live cohérent qui est livré, à l'époque où Rick et son groupe étaient en passe d'atteindre les plus hauts sommets. Ils jouaient un set très énergique avec de la place pour les deux guitaristes, Derringer et Johnson. C'est d'ailleurs certainement l'un de leurs principaux points forts et le groupe démontrait alors sa maturité. Le groupe est compact et on sent qu'il avait parfaitement bien répété et que les musiciens maitrisaient complètement leur matériel.
Ce disque est d'ailleurs un excellent exemple de ce que Rick pouvait faire en live; il a toujours été un grand guitariste et cet album le montre avec un groupe génial. Le niveau d'énergie et le jeu sur "Derringer Live" sont incroyables. Avec Danny Johnson, plus axé sur la fusion, pour créer le style bluesy de Derringer, ce groupe a créé une excellente musique.
Rick, qui n'a jamais eu son dû en tant que 'dieu de la guitare', est mis parfaitement en valeur sur cette version et Kenny Aaronson, le bassiste, joue beaucoup de lignes à l'unisson avec la guitare d'une manière parfois vraiment incroyable.
Tout simplement, ce disque n'est pourtant juste que de l'excellent Rock'n'Roll et, pour un album de la fin des années 70, la qualité sonore est respectable. La performance est sage, mais le groupe est en feu. Derringer et son groupe avaient écrit beaucoup de bonnes chansons, et bien que ce soit un court set, ils avaient beaucoup de punch.

L'album commence avec une grande version de "Let Me In" qui s'imbrique dans un "Teenage Love Affair" totalement cosmique. Le groupe est alors une machine bien huilée.
Vient ensuite la super chanson de Johnson, "Sailor", qui a, en live, plus de muscle que la version studio. Rick et Danny forment un très bon duo de guitare, et la voix et l'écriture de Danny contribuent à ajouter une autre dimension au groupe.
Maintenant, prêt pour un grand voyage avec "Beyond the Universe" qui est une chanson absolument folle et où chacun peut sentir la sueur qui dégouline le long des haut-parleurs! All Riiighttt! Everybody say Yeah! C'est une chanson qui a été comparée parfois musicalement à Hendrix. Les riffs sont rapides et précis et la musique est jouée aussi forte que Led Zeppelin. Le break solo à la fin est incroyable.
"Sitting by the Pool" est l'une de meilleures chansons du disque...
Le suivant, "Uncomplicated", est un Rock de bonne facture.
Et on en finit avec deux des plus grandes chansons de Rick, les standards "Still Alive An Well" et "Rock n Roll, Hoochie Koo".

La puissance de cet album a remarquablement bien résisté à l'épreuve du temps: Certains albums live sonnent comme des versions bâclées des chansons enregistrées en studio. Avec Derringer, c'est différent. Il y a une étincelle dans les versions live de la musique qui n'est tout simplement pas là dans le studio. Peut-être est-ce parce qu'ils sont de véritables artistes et la scène fait ressortir le meilleur du groupe.

"Derringer Live" est un vrai classique; tout simplement un must pour les gens qui aiment le bon Rock des années 70.


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Message par alcat01 » ven. 14 oct. 2022 13:10

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Weather Report qui compte deux nouveaux membres, Eric Gravatt à la batterie et Dom Um Romão aux percussions, remplaçant respectivement Alphonse Mouzon et Airto Moreira sort un deuxième album, "I Sing the Body Electric", publié par Columbia Records en Mai 1972.
Le disque présente également la première utilisation d'un synthétiseur par Zawinul (un instrument avec lequel il deviendra synonyme dans le Jazz) et des effets sonores.
Le premier album révélait un nouveau groupe avec beaucoup de promesses, mais sur celui-ci, Weather Report a vraiment élargi le son et les compositions pour créer l'un des meilleurs albums de Jazz Fusion de tous les temps. "I Sing the Body Electric" montre également les premiers signes d'un changement dans l'équilibre du contrôle au sein du groupe, loin de l'approche plus collective du premier album et l'année suivante cette tendance se développera encore davantage.

C'est l'album le plus stimulant de leur carrière. Sorti sur le label Columbia, l'album est livré avec une superbe œuvre d'art, soulignant le titre de l'album. Le trio Zawinul-Vitous-Shorter est maintenant vraiment à l'aise et ça sonne vraiment très bien.
Tandis que cette musique est souvent considérée comme une fusion de Rock et de Jazz, l'influence de compositeurs impressionnistes comme Debussy ne peut être ignorée; comme pour Frank Zappa, l'instrumentation de Weather Report accorde une attention toute particulière aux 'voix' individuelles de ses acteurs.
Parce que la musique comporte de nombreuses voix parlant à la fois, les différents commentaires musicaux peuvent sembler cacophoniques à certaines oreilles, mais en fait, ce sont des rouages ​​dans la même grosse machine travaillant vers un objectif commun.
Avec cet opus, le groupe a pratiquement atteint le sommet de son art: Il a tout pour lui, des claviers électroniques innovateurs, des compositions très originales, des solos Free Jazz et les derniers effets sonores de studio qui contribuent à construire un solide mur du son.
L'une des principales innovations qui le rend tellement mieux que le premier est l'apport d'invités sur certaines chansons donnant au groupe le son d'un véritable petit orchestre.
C'est un enregistrement très ambitieux avec ces invités pour peaufiner le son et Shorter est plus prominant tandis que Zawinul utilise beaucoup de distorsion sur son Rhodes, il sonne même comme une guitare à certains moments. Vitous utilise aussi une fuzz box sur sa basse quelques fois.
"I Sing the Body Electric" est tout simplement un album de référence qui possède une production sonore organique et puissante. La musique jouée est du Jazz Rock / Fusion joué avec une grande intensité et des compétences impressionnantes. Elle est complexe, dissonante, innovante, expérimentale, brute et difficile. Elle est de forme extrêmement Free, tirant des sons allant de bas murmures parlés à un solo de Jazz plus classique, allant même jusqu'à un feedback atonal étrange. La tonalité glisse d'agréables phrases mélodiques majeures au chaos presque sans cesse, incitant à penser qu'il y a une structure planifiée pour juste un moment puis voler à nouveau dans la stratosphère. C'est un Jazz de forme Free, mais on y trouve un sens de la structure et de la direction qui ne se trouve pas toujours dans la musique de ce type. On y entend beaucoup de saxophone soprano et ténor joués par Shorter, des rythmes complexes et groovy, un jeu de basse de haute classe et beaucoup d'expériences différentes avec des sons de claviers et des notes de Joe Zawinul. La performance de ce dernier est absolument brillante. Ce son distordu du Rhodes est une pure magie entre les mains de Zawinul.

"I Sing the Body Electric" fusionne deux moitiés très différentes: la première comprend quatre nouveaux poèmes de tons impressionnistes, la seconde une performance live à Tokyo.

En studio, Weather Report explore des arrangements trompeusement disparates avec des commentaires dirigés par Shorter, Vitous et Zawinul, et le nouveau membre du groupe Eric Gravatt ancre les morceaux avec des rythmes réfléchis, enrichis sur une piste par le percussionniste Dom Um Ramao. La musique originale semble bruyante, même presque défiante, mais il existe clairement une méthode pour accéder à la folie de Weather Report.
La première face présente de nouveaux morceaux enregistrés dans les studios de CBS à New York en Novembre 1971 et Janvier 1972. Elle se compose de versions étendues du groupe incluant divers interprètes invités, suggérant que Weather Report n'était pas nécessairement un groupe de Jazz intégral, mais pourrait éventuellement travailler comme un projet extensible mis en place pour réaliser la musique de ses trois compositeurs.
Dès l'abstrait et incroyablement cosmique "Unknown Soldier", un morceau complètement surréaliste avec un intermède de guerre à mi-parcours, en virant durement sur le brûlant "The Moors" (à écouter très FORT), l'album s'installe dans un groove définitivement trippy avec "Crystal", écrit par Vitous et avec Vitous en vedette, bien que superbement épaulé par Shorter, pour terminer sur le torride "Second Sunday Of August", où le groupe claque violemment l'auditeur jusque dans les limites extérieures de l'esprit, parvenant à peine à échapper à l'affliction de la folie permanente.

Cette face s'ouvre donc avec "Unknown Soldier" qui est apparemment un air anti-guerre qui dispose d'une trompette et d'un cor anglais en invités. Cette mélodie très ambitieuse et complexe s'ouvre plutôt de façon inquiétante sur des chants inspirés de style grégorien par un rythme Free Jazz à deux temps tranquille mais intense. Cette mélodie grégorienne d'ouverture se mêle alors à une longue mélodie de Jazz abstrait qui est interrompue par des sons de sirène sinistres style Edgar Varese. La section du milieu est comme un échantillon de guerre incluant le style de marche au tambour. La chanson se construit dans l'intensité pendant que Shorter se fend d'un solo free intense et il bataille avec un assaut de tambours et de percussions. Le sax devient dissonant avec les autres sons qui vont et viennent. C'est tout simplement magnifique et se termine sur une note d'espoir. Enfin, les mélodies précédentes reviennent, ainsi que quelques mélodies de style néo-classiques Anglais. C'est l'un des plus beaux morceaux du groupe.
La chanson suivante, "The Moors", s'ouvre avec un invité, nul autre que Ralph Towner d'Oregon jouant quelques riffs difficiles de Blues Abstrait sur une guitare 12 cordes. Cela ne ressemble en rien au Towner du label ECM, mais sonne plus agressif, presque semblable à certains jeux de McLaughlin. Ensuite, le solo de guitare de Towner est interrompu par des lignes de basse et des rythmes intenses surmontés par des bois qui sonnent comme la procession d'une guerre Africaine d'un âge révolu. Alors que cette section se détend, Towner réapparaît dans le mix et il mélange ses riffs antérieurs avec les mélodies du reste du groupe. C'est vraiment très intéressant à écouter.
Le morceau abstrait peut-être légèrement fastidieux appelé "Crystal" s'ouvre avec une atmosphère fantasmagorique et de la percussion. Shorter et Zawinul interviennent rapidement. Joli passage de fuzz de la part de Vitous un peu plus tard. Cette piste aurait cependant certainement mieux 'collée' avec le premier album.
Cette face se termine avec "Second Sunday in August" qui est étonnamment sombre à son commencement, mais le saxo vient ensuite avec la batterie, les percussions, la basse et les claviers. Cette chanson comporte également une mélodie longue et complexe qui est emmenée par des wood-blocks à double temps et un tympani grondant soutenu par une mer de sons de claviers psychédéliques.

En comparaison, les titres live sont plus forts, car chacun des membres pousse ses propres capacités individuelles dans un mélange bruyant mais fascinant d'Art Jazz et Rock. Les claviers de Zawinul sont des coups audacieux qui utilisent une variété de sons et de textures différents (il bénéficie de la présence du pionnier de synthétiseur Roger Powell comme consultant), tandis que l'invité Wilmer Wise joue un solo de trompette bizarre sur le medley d'ouverture qui éclipse presque le reste du groupe.
La face deux est tirée du matériel live enregistré pendant un concert au Shibuya Kokaido Hall de Tokyo le 13 Janvier 1972, mettant en vedette un line up composé de Zawinul, Shorter, Vitouš, Gravatt et Um Romão. Le groupe sonne bien en une unité live, mais il manque tous les grands effets studio présents sur l'autre face. Le style de jam présenté a beaucoup de points communs avec le style que DeJohnette et Miles établi sur "Miles Live at the Fillmore". Le son de ces deux albums est, de fait, très semblable: on y entend des tambours Jazz Rock de style Free avec des lignes de basse agressives et des sons de piano électrique distordus soutenant un soliste de cuivre. A noter aussi que le percussionniste Airto joue sur les deux albums.

Les pistes live étant généralement un matériel de grande qualité permettent aux musiciens de diriger la discussion individuellement, avec Gravatt et Vitous créant un terrain escarpé que traversent allégrement Shorter et Zawinul. A commencer par le morceau d'ouverture trés 'hot' intitulé "Medley: T.H. / Dr. Honoris Causa" où Shorter et Zawinul démontrent leurs compétences. Ce morceau commence avec l'introduction du groupe en Japonais. Une introduction de batterie suit alors que le Fender Rhodes distordu commence à se faire entendre avant que le sax ne se joigne à eux. Les instruments de Shorter et Zawinul au bord constant de la saturation, fournissent une énergie incroyable, quelque chose que la nouvelle section rythmique induit sans effort avec signature temporelle complexe. Bien sûr, les improvisations sont là et se glissent sur quelques longueurs évitables (en studio).
Bien que des sons orientaux soient incorporés sur "Unknown Soldier", l'expérience multiculturelle commence vraiment avec "Surucucú", où des bribes de son sont livrés aux côtés de l'empreinte inconditionnelle de Shorter. Ce morceau commence de façon expérimentale et innovante et montre vraiment la différence frappante entre la facette énergétique live du groupe et un esprit de studio plus aventureux.
L'incroyable "Directions" est un autre brûlot, même s'il est clair que les différents membres essaient de se surpasser. Ce morceau est impressionnant avec tous les sons complexes, un véritable collage et l'interaction est parfaitement réussie, surtout entre Zawinul et Shorter.

A noter que les versions inédites de ce concert Japonais du 13 janvier 1972 sont disponibles sur l'album "Live in Tokyo (1972)".


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Message par alcat01 » ven. 14 oct. 2022 15:22

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Snafu a été formé à la fin de 1972 par Bobby Harrison, ancien membre de Procul Harum et de Freedom. Harrison était le batteur de Procul Harum sur le Hit "Whiter Shade of Pale" mais lui et le guitariste Ray Royer avaient été virés du groupe peu après. Le duo avait formé Freedom et Harrison s'était occupé des fonctions vocales ainsi que de la batterie. Cependant, après la disparition de Freedom, Harrison décida d'abandonner la batterie pour se concentrer à fond sur son rôle de chanteur et de leader.
En 1972, Harrison fut souvent invité par Juicy Lucy et il se lia d'amitié avec leur guitariste Micky Moody. Moody était déjà considéré comme l'un des meilleurs slide guitaristes du pays.
Malgré leur popularité sur scène, Juicy Lucy était au bout du rouleau et, très vite, Harrison et Moody commencent à écrire des chansons ensemble, d'abord pour l'album solo de Harrison, "Funkist". Tous deux aimaient le rock funky américains, en particulier celui de The Allman Brothers et de Little Feat, et ils se retrouvèrent à composer des morceaux uniques pour un groupe Britannique de l'époque.

Décidant de former un nouveau groupe, ils recrutent l'ancien batteur de Tramline, Terry Popple, l'ancien bassiste de Ginger Baker's Airforce, Colin Gibson, et l' ancien membre de Paladin, Pete Solley aux claviers et au violon.
C'est la naissance de Snafu, l'un des groupes Britanniques les plus raffinés et éloquents du milieu des années soixante-dix. Gibson avait suggéré le nom de Snafu, un terme qu'il avait relevé sur un LP de Captain Beefheart. En fait, SNAFU signifie: "Situation Normal: All Fucked Up", acronyme anglo-saxon signifiant que la situation est devenue chaotique.
Avec un groupe au complet, quelques chansons écrites par eux-mêmes et des reprises soigneusement choisies, ils font rapidement dans les clubs et un contrat avec WWA Records fut conclu. L'un des tout premiers fans de Snafu fut Richard Branson qui venait de construire le Manor Studio et les invita à l'utiliser pour enregistrer leur premier album au moment même où Mike Oldfield y enregistrait "Tubular Bells".

Le premier album de Snafu, au titre éponyme, comprend huit morceaux de R & B funky d'influence Américaine avec une pointe de Hard Rock et un courant sous-jacent de twangs de Country Rock.
N.B.: L'art de la couverture a été créé par Roger Dean.

L'album démarre avec une composition de Harrison / Moody, "Long Gone", lente et dynamique qui se transforme en une belle ouverture Blues Rock à mi-parcours. Ce titre avait déjà été enregistré pour l'album "Funkist" de Harrison, mais cette version est de loin supérieure.
Un morceau plus Country et funky, "Said He The Judge", suit et commence lentement avant de se transformer en un groove funky avec un beau travail de guitare de Moody après le premier couplet et le refrain. Le rythme s'accélère encore plus, avant de ralentir à nouveau pour le retour du chant avant un autre passage instrumental pour s'estomper.
"Monday Morning" est une autre ballade signée Harrison, avec un excellent travail de Solley au violon qui fait avancer la chanson. Moody contribue également à un excellent jeu de mandoline et l'ensemble de la chanson a un côté Country Anglais. Elle s'écoute avec plaisir et c'est un bon morceau de gigue.
Le point culminant se trouve être "Drowning In The Sea Of Love" qui clôt la première face et c'est la seule reprise. Écrit par les légendes de la Soul de Philadelphie Kenneth Gamble et Leon Huff, il avait été un petit Hit pour le chanteur de Soul américain Joe Simon l'année précédente. C'est une chanson parfaite pour Snafu; elle convient parfaitement au style vocal de Harrison et elle donne à Moody l'occasion de se montrer. L'utilisation de choristes féminines donne à la chanson une dimension supplémentaire.
La seconde face commence avec "Country Nest", une chanson plus lente et plus mélancolique, une autre voix de ballade de Harrison. Coécrit avec Solley, il est évident qu'il y a de bons passages aux claviers et elle se termine par des bruits de la ferme.
Le violon est de retour pour "Funky Friend", une histoire funky d'un ami perdu. Le violon fait penser à un hoe down Irlandais, mais comme pour le morceau précédent, il est impossible de ne pas danser la gigue sur ce rythme funky.
Les choses deviennent plus sérieuses avec "Goodbye USA", un funk sombre à mi-parcours, avec de superbes techniques de guitare et de claviers. la voix tranquille et posée de Harrison a sûrement la prétention de rivaliser avec les meilleurs chanteurs de Blues funky du moment.
Le morceau de clôture "That's The Song" est le plus long. Son rythme rapide et son ambiance est très agréable. Moody ajoute un solo spectaculairement funky et le chœur des choristes donne une touche parfaite à l'édifice. La décision de baisser le volume à la fin de la piste est certainement une erreur. L'album se termine par une brève reprise du riff et de la mélodie du morceau d'ouverture "Long Gone".

Ce n'est peut-être pas un album de pointe, mais il est bien joué et plus qu'agréable.
Lors de sa sortie, "Snafu" a été accueilli très favorablement par les critiques de l'époque et le groupe a rapidement acquis une grande popularité sur scène, mais il réussit moins bien commercialement parlant.
Cela n'a pas eu l'air de gêner beaucoup Moody, mais Harrison, cependant, avait des ambitions à un niveau certainement nettement différent. Peut-être son passé d'ancien membre de Procol Harum le faisait plus désireux d'atteindre les sommets.

Toutefois, au moment où "Snafu" est publié, tout semblait rose car le groupe avait commencé une tournée pour promouvoir l'album, en Europe avec succès avec The Doobie Brothers, puis aux États Unis avec The Eagles.


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Message par alcat01 » ven. 14 oct. 2022 15:54

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En 1974, John Nitzinger a joué sur un album de Southern Hard Rock facturé simplement à un groupe plutôt mystérieux appelé Thunder.

En fait, cet album a une histoire:
Capitol Records avait annoncé sa sortie dans un numéro d'Août 1972 de Billboard, fixant la date de sortie pour Janvier 1973. Elle sera retardée de plus d'un an. Il était décrit dans l'annonce comme provenant de Thunder Productions et le line-up était répertorié comme David Alley, Whitey Thomas, David Hungate et Bob Pickering.

Dave Alley était un chanteur qui avait été signé par Capitol en tant qu'artiste solo, David Hungate a joué de la basse et a ensuite fait partie du groupe de Boz Scaggs avant de rejoindre Toto (1977-1982). Whitey Thomas et Bob Pickering dirigeaient un studio à Dallas appelé January Sound et étaient connus sous le nom de Thunder Productions.

Au moment où le LP est finalement sorti plus d'un an plus tard, en Mai 1974, Hungate était parti, Pickering était répertorié comme producteur uniquement (il avait sorti un LP solo entre-temps en 1973), et Thunder semblait être le duo de Dave Alley et Whitey Thomas.
Mais la moitié de l'album était maintenant composée de chansons de John Nitzinger. John y joue également (guitare et basse), tout comme Randy Reeder (batteur de Bloodrock) et Bugs Henderson (guitare).

Le résultat est un mélange étrange, le groupe semblant tirer dans deux directions complètement différentes.
D'une part, on trouve les chansons d'Alley, Hungate et une de Laton DePenning. Celles-ci représentent probablement la vision originale du groupe (ou le projet d'enregistrement). Pour écouter la voix de David Alley, il faut un certain temps pour s'y habituer.
D'un autre côté, ce sont des chansons de John Nitzinger qui se penchent principalement vers le Southern Hard Rock pour lequel il est à juste titre loué. Certains de ces morceaux sont assez superbes, en particulier "King's X" et "Pretty Boy Shuffle" qui sont des Nitzinger vintage, aussi bons que tout ce qu'il a jamais écrit.
Ces deux pistes ont été ajoutées (plutôt de manière trompeuse) en tant que pistes bonus sur certaines rééditions du premier album de Nitzinger en 1972.

C'est tentant de lire entre les lignes...
Pourquoi y a-t-il eu un si long retard avec la sortie? Capitol a-t-il rejeté les enregistrements originaux et inclus Nitzinger dans le projet? Ou est-ce arrivé de façon plus organique? Et y avait-il un problème de maîtrise quelconque?
Une partie du son de la voix s'est accélérée.

Toulours est-il que ces petits problèmes mis à part, cet album est essentiel pour les fans de Nitzinger.


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Message par alcat01 » ven. 14 oct. 2022 18:31

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Un peu plus de trente ans après "Three Man Army Two", une sorte d'épilogue apparaîtra sous la forme de l'album "Three Man Army Three", publié par le label Allemand Revisted Records.
Ce disque, doté d'un peu plus de trente minutes d'enregistrements de demo prévus pour l'opéra Rock "Three Days to Go", compilé et retravaillé par Paul Gurvitz, dispose de neuf titres inédits.
En effet, le groupe l'avait composé en studio et il l'avait joué avec l'idée de faire un Rock Opera (dont le titre de travail était "Three Days To Go") et ils avaient enregistré quelques demos pour le projet qui malheureusement ne fut jamais publié.
Il s’agit d'un album dont la majeure partie avait été enregistrée mais qui n’avait pas vu le jour à l’époque. Ces échantillons remasterisés laissent entrevoir un projet initial plutôt attrayant, certains d’entre eux se révélant accrocheurs.

Avec cette compilation, Paul Gurvitz a réussi un véritable coup en réunissant un mélange équilibré de chansons très différentes et des climats qui renouent clairement avec tous les points forts du groupe.
Ce voyage dans le temps est à la fois nostalgique et très agréable.
Les chansons sont si bonnes que l'on peut regretter que ses créateurs n'aient pas pu les éditer à cette époque-là, et c'est un plaisir de pouvoir les écouter aujourd'hui avec une telle qualité sonore.
Mais il est surtout bien dommage que cet excellent groupe n'a jamais enregistré toutes les pistes.

Paul a donc récemment redécouvert ces demos et les a remasterisé.
De ces sessions, neuf titres sont dorénavant dans "Three Man Army Three". Une collection de documents inédits qui avaient été capturés avec une qualité sonore sensationnel, qui ne peut que ravir les fans car la musique présente un groupe à la hauteur de sa puissance.

Three Man Army a toujours été mélodique comme le sont ces chansons retrouvées.
"Don't Wanna Go Right Now", "Doctor" et "Come To The Part" sont tous des Rocks très mémorables. Les deux premières chansons sont chargées avec des riffs de guitare et des grandes lignes de basse tandis que la dernière est exubérante et presque expansive avec un bon feeling.
Le morceau d'ouverture, "Three Days To Go", commence dans une ambiance très modérée, mais après échauffement, il se transforme en une chanson Rock animée, qui aurait déjà été certainement un bon concurrent pour les Charts.
Elle est suivie par "Dog's Life" et le susmentionné "Jubilee", où les compétences d'Adrian brillent avec un solo de guitare court mais intense.
"Jubilee" est un bon exemple de cela, avec l'apport d'un batteur appelé Lee Baxter Hayes.
Lorsqu'on lui a demandé qui était ce batteur 'mystère qui jouait sur la piste, En riant, Paul a dit, "...Il était l'un de nos roadies, disons ayant des compétences moyennes en tant que batteur, et nous l'avons laisser jouer. C'était juste pour le plaisir...".
"Look At The Sun" semble effectivement quelque chose tirée d'un opéra rock avec son tempo et les changements dans les arrangements, sa mélodie vocale théâtrale et son accompagnement de piano.
"Let's Go Get Laid" est une ballade mélancolique se déplaçant à merveille avec une douce guitare acoustique.
Et la dernière piste de l'album, "You'll Find Love", rappelle étrangement les Beatles avec les riffs de guitare au bottleneck et les harmonies vocales.

Bref, un excellent album, une très bonne surprise!


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Message par alcat01 » sam. 15 oct. 2022 09:16

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Avec Ken Nicol à bord, Steely Span sort l'album "They Called Her Babylon" au début de 2004, et tourne largement à travers le Royaume Uni, en Europe et en Australie, et leur production relativement prolifique continue avec la sortie de "Winter", un album de Noël plus tard, la même année. Steeleye termine une année bien remplie de tournées avec un spectacle de gala au Palladium theatre de Londres.

L'album est peut-être plus remarquable pour le grand retour de Maddy Prior, membre le plus central du groupe, qui avait quitté Steeleye en 1996.
Prior est de retour avec son mari, Rick Kemp, qui n'avait pas joué avec le groupe depuis longtemps, bien que tous les deux, Prior et Kemp avaient joué sur "Present - The Very Best Of Steeleye Span".
Gay Woods, qui avait remplacé Prior pendant deux albums, a quitté le groupe.
Nouveau dans le groupe avec cet album, vient le guitariste Ken Nicol, tandis que le batteur Liam Genockey, qui avait joué sur "Tempted and Tried" et "Time", revient.
Le violoniste de longue date, Peter Knight, compléte le groupe.

Les faits saillants de l'album sont "Van Diemen's Land", une chanson sur le braconnage et la déportation vers ce qui allait être appelé la Tasmanie; "Heir of Linne", une ballade classique des richesses perdues et retrouvées, et "Child Owlet", une autre ballade traditionnelle dont l'horreur est soulignée par la voix puissante de Prior.
L'album contient également la plus courte chanson du groupe, une version de 40 secondes de "Bede's Death Song", un poème du début du Moyen Age, attribué à un moine du 8ème siècle.
Dans la version originale de "Van Diemen's Land", le narrateur est un homme, mais Prior a retravaillé les paroles pour faire du narrateur une femme.
La chanson titre traite du siège de Lathom House en 1644, pendant la guerre civile Anglaise, au cours de laquelle Charlotte Stanley, Comtesse de Derby, s'est dressée pendant quatre mois contre les efforts Parlementaires de prendre la maison.
L'album reçoit des commentaires très mitigés. Certains critiques y voit un retour en forme après plusieurs albums moins satisfaisants, et attribuent la renaissance du groupe au retour de Prior. D'autres voient l'album comme représentant un déclin continu du groupe, en l'attribuant au vieillissement des membres de base du groupe, et notant que, la voix de Prior, tout en étant solide et efficace sur des chansons comme "Van Dieman's Land" et "Child Owlet", ne semble plus avoir sa texture d'antan.


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Message par alcat01 » sam. 15 oct. 2022 09:17

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Stillwater, composé de Mike Causey: Guitare, de Rob Walker: Guitare, de Bobby Golden: Guitare, de Bob Spearman: Choeurs, Claviers, de Alison Scarborough: Basse, de Sebie Lacey: Chant, Batterie, Choeurs, et de Jimmy Hall: Chant, percussions, est un groupe Américain des années 70 installé à Warner Robins, en Géorgie, qui joue du Southern Rock avec un côté folky.
Leur single "Mind Bender" atteignit le top 40 en 1977. C'est l’histoire d’une guitare qui parle! Un très bon gimmick qui est à la base du succès.
Le groupe a sorti deux albums sur Capricorn Records, "Stillwater" en 1977, qui comprenait ce single et "I Reserve the Right!" en 1978.
Enregistré à la fin de l'ère du Southern Rock, au Studio One à Atlanta où Lynyrd Skynyd a enregistré "Sweet Home Alabama", "Stillwater" est probablement l'un de ces disques dont vous n'avez jamais entendu parler.
L'album contient des standards de Southern Rock, mais "Mindbender" est unique:
Ecrit par Rob Walker et Buie, cette chanson utilise la talk box et raconte avec lyrisme l'histoire fantastique d'une visite de magasin où une guitare s'anime et parle.
Les autres morceaux sont tous de style Southern Rock: "Sunshine Blues", "Universal Fool", la longue "Sam's Jam", l'emballant "Rock-n-Roll Loser", et "April Love" avec arrangement acoustique.

Stillwater ouvrit pour des groupes tels que the Atlanta Rhythm Section et the Charlie Daniels Band. Sur scène, le morceau "Sam's Jam" s'emballait avec intensité et devenait une jam à la "Free Bird".

Un MUST à découvrir!


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Message par Algernon » sam. 15 oct. 2022 10:00

Pas mal, je connaissais le nom, mais c'est la première fois que j'écoute. Pas innovant, mais de la bonne zik ; et c'est varié, le côté southern n'est pas imposant.
Capricorn Records, en général, c'est que du bon pour les artistes qui ont pu enregistrer.
Ce Jimmy Hall est un homonyme de l'autre plus connu (Wet Willie, un des meilleurs groupes pour moi chez Capricorn Records),
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Message par Punker paname » sam. 15 oct. 2022 10:27

Dis nous Alcat O1 sans dec c'est quand que tu nous sort un gros bouquin sur le Prog et le Heavy Rock 70's et 80's , j'adore vraiment tes chroniques et j'ai vraimment rajouté plein de disques dans mes Want lists en te lisant :) :) :)
Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » sam. 15 oct. 2022 12:37

Punker paname a écrit :
sam. 15 oct. 2022 10:27
Dis nous Alcat O1 sans dec c'est quand que tu nous sort un gros bouquin sur le Prog et le Heavy Rock 70's et 80's , j'adore vraiment tes chroniques et j'ai vraimment rajouté plein de disques dans mes Want lists en te lisant :) :) :)
Contrairement à ce que certains croient, les textes ne sont là que pour mettre en valeur les disques qui me plaisent!
Peu importe le texte par lui-même, le plus important reste le disque que je veux faire partager.

je ne suis pas un écrivain, mais, comme le dit Al, un passionné.
Faire un livre me prendrait trop la tête, j'aime trop ma liberté pour entreprendre ce genre de chose.

Peut-être un jour, qui sait?...

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » sam. 15 oct. 2022 12:38

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Pendant l'année 1977, la formation Derringer en quatuor perdit deux de ses membres les plus significatifs, son batteur Vinny Appice et le second guitariste, Danny Johnson, partis fonder leur propre groupe, Axis.
Rick et Danny étaient tous les deux de talentueux guitaristes qui ne seront malheureusement pas restés ensemble très longtemps: Ils avaient su créé une excellente chimie musicalement, mais malheureusement, Rick demeura seul et le groupe repartit en trio après l'engagement d'un nouveau batteur appelé Myron Grombacher.

En 1978, ce nouveau trio sortit un nouvel album intitulé "If I Weren't So Romantic, I'd Shoot You".
Sans la présence d'un second guitariste, il n'y a plus de solos prolongés avec des guitaristes qui se complétaient parfaitement, comme c'était le cas sur les précédentes sorties du groupe. Au lieu de cela, l'accent est mis sur la livraison de morceaux plus solides et accrocheurs couvrant un large spectre du Rock. Il y a, par exemple, plus de place pour la basse d'Aaronson, et l'instrument est mis beaucoup plus en vedette dans le mixage.

Le matériel n'est peut-être pas tout à fait haut de gamme, et la production aurait pu être plus forte, mais cet album contient toujours de l'excellent matériel: C'est du Rock classique des années 70 avec de bons vocaux et de bonnes guitares. Mais, surtout et malheureusement, "If I Weren't So Romantic, I'd Shoot You" donne le sentiment général d'une certaine lassitude musicale.
A ce propos, la seule chose que le disque montre réellement bien, ce sont les breaks de guitare, car Derringer peut encore arracher un méchant solo de temps en temps. Il fait sonner cet enregistrement comme le travail de musiciens fatigués et sans grosse inspiration qui semblent quelque peu au bout du rouleau.
Cet album possède cependant toujours cette attitude Rock'n'Roll typique des années 70. Rick a toujours aimé les bons ponts musicaux, joué des riffs et des solos solides, voire uniques, et n'a pas peur de franchir une ligne ou deux avec ses paroles.

La chanson de début, "It Ain't Funny", écrite par le duo Chapman / Chinn, est une chanson plutôt entraînante, à propos de sexe. Ici, on aborde l'irresponsabilité sexuelle, ce dont tout adolescent semble avoir l'air de rêver, s'introduit dans son pantalon et s'enfuit avant de pouvoir avoir des ennuis. La ligne entière est: "Ce n'est pas drôle mais c'est sûr que c'était amusant" ... pour lui, au moins.
La chanson bondissante suivante, "Midnight Road" enveloppée d'une ambiance envoûtante, est une piste 'hors concours'.
Le morceau "If I Weren't So Romantic, I'd Shoot You" est est une ballade avec des paroles d'Alice Cooper et de Bernie Taupin à propos des sentiments extrêmes amour / haine que nous avons quand une relation devient aigre. Le chanteur aime et déteste la fille dont il parle. Il veut désespérément son retour, mais il veut aussi lui tirer dessus, lui donner un coup de pied, la chasser.
"EZ Action" est un solide Pop Rock ressemblant un peu à du Aerosmith, qui entre en scène mais déraille par les paroles plutôt stupides. Ce titre confronte directement une fille avec une réputation coquine (et avec qui il a une relation). Dans les couplets, le chanteur lui demande - presque de façon accusatrice - si les figures autoritaires dans sa vie (maman, papa, professeur) sont conscientes de sa vraie personnalité ("sauvage", "chaude", "cool"). Le refrain, qui est le titre, l'accuse catégoriquement d'être une salope. Et le morceau va même où seule une chanson des années 70 pourrait aller, suggérant peut-être qu'elle est une fille mineure ayant une liaison avec un adulte (comme un professeur d'école par exemple). Malgré ses paroles controversées, cette chanson est entraînante.
Puis vient une reprise de "Lawyers, Guns and Money" de Warren Zevon qui est fidèle à sa version originale. Cette bonne chanson était parfaite pour le bon jeu de guitare de Rick Derringer.
"Power Of Love" est sans aucune originalité, mais elle est agréable à écouter, et elle n'est pas loin musicalement du niveau de "Midnight Road".
"Sleepless" est un Rock assez banal avec un rythme à la Peter Gunn.
"Tonight" est un solide Pop Rock mais il est aussi banal.
"Rocka Rolla", un autre solide Pop Rock, montre des riffs nerveux et un pont de type Bay City Rollers.
Avec un léger changement de rythme, Grombacher fournit des vocaux grondant sur le morceau punky "Attitude".
Ces quelques plus ou moins bons morceaux ne peuvent pas faire oublier des chansons vraiment basiques comme le Rock décevant, "Monomania", qui clôture l'album.

En conclusion, ce n'est pas le meilleur travail de Derringer et il y a bien moins de travail de guitare sur ce LP, mais il y a juste un bon groove cool et la musique coule tranquillement.
Ce n'est donc pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais pas non plus le mauvais disque que certains s'empressent de décrier.

Il est malheureusement très décevant de voir les choses se dénouer ainsi après quelques années, car la musique des deux premiers albums était chargée d'énergie et avait une attitude insouciante.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » sam. 15 oct. 2022 13:56

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"Live in Tokyo" est le complément indispensable du deuxième album de Weather Report.
Le concert du 13 Janvier au Shibuya Philharmonic Hall à Tokyo avait été enregistré par Columbia, d'où furent tirés les morceaux de la seconde face de "I Sing the Body Electric".
C'est le seul live publié de la première ère de Weather Report, la période Vitous, et il est souvent considéré comme le plus essentiel et certainement le plus aventureux. Destiné à l'origine uniquement au marché Japonais, ce double live se révèle pourtant être la pièce maîtresse du groupe pour qui désire conserver un instantané de toute l'intensité qui se dégage de la musique organique développée par le groupe.

C'est l'un des cinq concerts à guichets fermés joués au Japon en Janvier 1972; "I Sing the Body Electric" contenait plusieurs de ces morceaux, mais ils peuvent être entendus comme ils furent exécutés et dans leur intégralité sur cet album live. Il s'agit d'une performance complète de près de 90 minutes composée de cinq longues pistes (dont quatre sont des suites continues contenant différentes pièces).
Pas vraiment gratifié d'une œuvre d'art fantastique, "Live in Tokyo" présente toute la performance de la soirée, capturant le 'puissant pouvoir que le groupe pouvait générer en spectacle'.

Démarrer sur un solo de batterie n'est pas la chose la plus facile, même pour les fans confirmés, mais c'est comme ça que l'album commence, ce premier medley qui peut être appelé "Seventh Arrow", avec plusieurs extraits des morceaux de leur premier album. Là où Miles Davis and co engagent une aventure totalement improvisée, Weather Report prend des libertés mais le groupe veut que le public reconnaisse où ils sont, quelque chose que Miles n'aurait pas moins aimé, d'autant plus que la foule semblait suivre. Dans cet esprit, Zawinul et Vitous ont veillé à ce que les éléments les plus reconnaissables de leurs enregistrements studio aient été entendus par le public, ce qui, bien sûr, est toujours appréciable pour le public.
Le deuxième disque commence sur la longue face "Orange Lady", qui est certainement la piste la moins intéressante de cette sélection. "Eurydice / Moors" reste relativement proche de l'original, alors que ce n'est pas vraiment le cas pour "Tears / Umbrellas".
"The Seventh Arrow medley" est superbe, présentant une facette légèrement différente du quintuor, et dans les deux medleys sur le second disque, "Eurydice / The Moors" et "Tears / Umbrellas", le groupe y reste, malgré tout, assez proche.

Le travail de Zawinul sur les claviers est toujours plus expérimental car il modifie son piano électrique avec boîte de distorsion et pédale wah-wah. Cela donne parfois l'impression qu'il y a un guitariste. Son travail de piano acoustique est également expérimental car il joue parfois de l'intérieur en frappant ses cordes directement à la main au lieu aux lieu des touches de clavier.
Le travail de basse de Vitous est également très bon, alternant entre acoustique et électrique. Il y a plusieurs moments (surtout dans le medley d'ouverture) où Vitous attire les projecteurs grâce à son style unique. Son travail avec l'archet sur la contrebasse sur "Orange Lady" est particulièrement frappant et poignant.
Shorter joue du saxo dans sa forme la plus free. Ce n'est pas exactement comme Ornette Coleman ou John Coltrane, mais il est très important et même déchirant dans ses improvisations.
Eric Gravatt est un batteur malheureusement sous-estimé, mais il n'en fait pas moins un excellent travail. Son long solo de batterie est la première chose entendue sur cet album. Tout au long de cette performance, il pousse le rythme avec force.
Le percussionniste Dom Um Romao a également quelques moments sous les projecteurs. En plus d'enrichir les rythmes de Gravatt avec divers jouets percussifs, Romao a également un moment en solo dans la deuxième suite de l'album utilisant des sifflets, un piano à pouce et utilisant son propre corps comme instrument.
Il y a aussi un moment similaire dans l'intro de "Orange Lady".

Dans l'ensemble, la musique est extrêmement agressive et forte. L'énergie déployée est colossale et la réadaptation de leur répertoire laisse apparaître de nouvelles incroyables perspectives. "Live In Tokyo" est certainement un album live essentiel pour tout fan du groupe. Il n'a toujours pas encore été publié aux États-Unis, même après sa sortie initiale au Japon il y a plus de 30 ans.

C'est de l'excellente musique et l'excellente performance live d'un grand groupe et cela vaut vraiment le détour.
Un disque indispensable pour tous les amateurs du genre.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » sam. 15 oct. 2022 16:23

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L'album éponyme de Tonton Macoute est paru en 1971 et il est resté le seul enregistrement du groupe.

Ce quatuor Anglais sans prétention fait un travail charmant et il monte un sentiment sérieux pour la musique.
L'enregistrement est composé de Prog Rock inspiré du Jazz avec une longue interaction instrumentale dans les plus longues pistes.
Par ailleurs, beaucoup de morceaux sont longs et complexes, mais tous sont différents les uns des autres.
Et il y a des morceaux comme 'You Make My Jelly Roll" qui ne feront qu'attirer les fans de Jazz, mais cet album est l'une des oeuvres les plus légères en prog et devrait être apprécié comme tel...

Chaud, bruyant mais toujours jazzy, cet album se transforme en territoire Proto-Prog à des moments qui ne sont peut-être pas si surprenants depuis sa sortie en 1971. Il y a du saxophone, de la clarinette, de la flûte, de l'orgue et un bon vibraphone en plus des instruments habituels et on y trouve des connaissances comme Brubeck, Van Morrison, et Blood, Sweat & Tears.
Cette agréable musique est très loin de la grande complexité des autres interprètes du genre, avec d'autres influences stylistiques: leur style rappelle d'autres groupes comme Affinity, Raw Material, Traffic, Caravan, mais même le Camel période "Rain Dances".
"Tonton Macoute" est un effort parfois éblouissant et palpitant dans la veine de Traffic. En effet, comme pour émuler Steve Winwood et Chris Wood, les instruments principaux sont le piano électrique de Paul French et la flûte et le saxophone de Dave Knowles.

C'est une musique qui fait parfois intervenir l'improvisation. Les voix sont inspirées et tous les musiciens ont une bonne maitrise de leurs instruments respectifs, en particulier Knowles avec ses instruments à vents. La chose la plus remarquable, cependant, est la délicatesse dans la façon de jouer le Jazz, loin de la 'rugosité' des groupes comme Catapilla, Mahavishnu Orchestra ou même Colosseum.

Il serait vraiment difficile de croire que la plupart des fans de Prog ne puissent pas vraiment aimer ce disque car c'est un album mélodique avec d'excellentes chansons. Leur musique plait à tout le monde, même aux auditeurs qui se méfient de la musique teintée de Jazz, car ce n'est que leur inspiration.
En fait, elle est fortement influencée par le Jazz, de sorte que le groupe peut être considéré à la fois comme un groupe de Rock Progressif et comme un groupe de Jazz Rock. Dans les parties d'improvisation, les compositions rappellent la musique de Caravan, notamment grâce aux longs solos de flûte. En revanche, le chant est fréquemment aliéné par les effets de phasing et souligne ainsi le Rock Psychédélique qui était déjà au stade historique en 1971.

Le morceau d'ouverture "Just like Stone", qui met en scène une flûte sereine et le son dominé par l'orgue définissant l'ambiance de l'album tout entier, frappe d'entrée avec des harmonies presque de Southern Rock qui rappellent The Band et The Allman Brothers. Son introduction instrumentale est délicate, proche du style de Caravan. Après une section chantée par de nombreuses voix, il y a une partie centrale instrumentale avec un changement soudain de rythme et plusieurs solos de flûte. Des notes bucoliques pour un très beau numéro vocal du claviériste Paul French et du flûtiste Dave Knowles. Des claviers mélodiques et une flûte folky sont donc les principaux éléments qui mènent ce morceau le long des lignes progressives, ce qui rend l'auditeur anxieux de ce qui va se passer ensuite.
Le reste de l'album continue toujours avec une interaction très intéressante entre les instruments à vent, les claviers, les guitares et la basse avec un bon jeu de vibraphone à l'occasion: De grands riffs, d'excellentes mélodies et des solos toujours brûlants.
"Just Like Stone" était plutôt bon, mais le morceau qui suit, "Don't Make Me Cry", peut-être le meilleur titre sur l'album, a vraiment tout pour plaire: Une longue introduction de saxo solo éloquent et impétueux domine son ouverture, alors que l'album se tourne résolument vers les chemins du Jazz, avant que des voix éthérées et fortement distordues ne prennent le dessus, un délicat solo de flûte de Knowles domine avant que French ne revienne et porte le coup final avec un solo de piano acoustique de tout premier ordre.
"Don't Make Me Cry" révèle à l'auditeur quelques surprises en neuf minutes car ces gars-là savent jouer et, encore une fois, les forces motrices sont des claviers captivants dans une plus grande mesure, avec un orgue qui rappelle Sugarloaf, et la flûte dans une moindre mesure qui élève ce morceau à un tout autre niveau.
Comme chacun sait, une chanson instrumentale est une des parties essentielles d'une vraie version classique de Prog et elle se trouve dans ''Flying South In Winter'', un titre assez controversé puisqu'il se déroule de façon si exotique qui donne l'impression de voyager à travers les passages orientaux du temps; quelque chose que Camel maîtrisera quelques années plus tard. Ce morceau s'ouvre avec des sons clairsemés complexes avec des carillons orientaux qui vont et viennent, et la flûte qui rappelle un orchestre s'entrainant avant un concert. Cela débouche sur une flute qui groove un maximum. La basse et la batterie aussi. L'atmosphère exotique ressemble clairement à un morceau d'East of Eden purifié de toute sorte de rugosité, avec de beaux entrelacs de saxo, de flûte et avec de fortes saveurs à la Bo Hansson de l'orgue merveilleusement poussiéreux de French.
La mélodie d'ouverture séduisante et les notes de claviers de ''Dreams'' (qui voit un changement d'instrumentation avec le bassiste Chris Gavin jouant de la guitare et French au vibraphone) aident la batterie à entrer en scène 'presque' de façon inaperçue en arrière-plan. Au moment où cela devient évident, une guitare prolifique intervient 'presque' par surprise. En ajoutant des paroles pessimistes à cela, le résultat est quasiment exceptionnel. L'ambiance est Proto-Prog, en particulier avec les harmonies. La chanson possède un son de rêve pour commencer, même si les vocaux sonnent lointains. L'obscurité surprenante est opportune pour secouer l'auditeur de toute apathie rampante.
La piste controversée qui dure près de huit minutes, ''You Make My Jelly Roll'', combine tous les éléments essentiels, d'un saxophone stylistique à un jeu de piano élégant afin de composer une sorte de monstre de Jazz extraordinaire qui sonne un peu comme un Hit des années 50. La légèreté des passages instrumentaux est vraiment incroyable; le chant est aussi sublime et très accrocheur. C'est jazzy et ça respire la bonne humeur avec un accent prononcé sur les vocaux et le piano.
Enfin, le voyage magnifique et imaginatif dans l'album se termine par le morceau le plus expérimental, une chanson divisée en deux parties appelée "Natural High": c'est esthétique, agréable et même énorme. C'est un spectacle magistral d'un Free Jazz Rock Progressif le plus authentique. "Natural High" voit le passage de French à l'orgue, et Knowles et lui font vraiment un tour de force qui évoque certains des meilleurs moments de Colosseum... Ecoutez l'énorme morceau de piano classique pris à un compositeur légendaire! Dans la première partie, après un chant très mélodique, les variations rythmiques continues conduisent à une finale plus symphonique... Alors que la deuxième partie est une improvisation complexe de Jazz sur un thème construit avec vocalise, piano et instruments à vent.

Ce disque est hautement recommandé, non seulement pour les amateurs de Jazz Rock, mais aussi pour tous les fans de Rock Progressif et autres amateurs de Prog qui cherchent à approfondir leur connaissance du Rock Prog des années 70 et qui recherche de gemmes inconnues comme celles-ci.

Étonnamment, ni le groupe ni les musiciens pris individuellement n'ont laissé d'autres traces dans la musique Rock de Grande-Bretagne. Une des raisons peut en être, pour l'essentiel, le sort malheureux du label, car avec Neon, seulement quelques dizaines d'enregistrements ont été édités, puis la marque a disparu du marché.


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Monsieur-Hulot
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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Monsieur-Hulot » sam. 15 oct. 2022 16:53

Maddy Prior.... :love1: Un bail que je n'avais pas écouté Steeleye Span, merci de m'avoir fait découvrir cet opus de moi inconnu. :alcool1:
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.

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