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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 18 oct. 2022 20:09

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Après le départ de Furay, Poco sort "Seven", en 1974 qui atteint le numéro 68
Paul Cotton, Rusty Young, Timothy B. Schmit et George Grantham composent ce Poco de 1974.
"Seven" porte sur la tradition des incroyables harmonies du grand Poco et un grand travail de pedal steel guitar. L'album est un peu plus Heavy que les précèdants et il semble que, avec le départ de Furay, le groupe ait perdu un peu de son identité.
Bien que ce soit (peut être) le cas, "Rocky Mountain Breakdown" tente pourtant de garder cet esprit vivant.

Un Poco sans Jim Messina et Richie Furay, voilà qui fait vraiment bizarre. La slide guitar de Paul Cotton et Tim Schmit prennent une plus grande influence.
En fait, Paul Cotton reprend le flambeau car il a écrit pas moins de la moitié des chansons de l'album et "Drivin 'Wheel" et "You've Got Your Reasons" sont des morceaux qui en imposent. Le fantastique Rock "Drivin Wheel" permet une jolie entame remplie de promesses. "Faith in the Families" est même une des meilleures chansons de l'album.
Un fougueux "Rocky Mountain Breakdown", composé par le merveilleux virtuose de la pedal steel, Rusty Young, un Country Rock rapide (ou plutôt un Bluegrass) évoquant un peu the Eagles du début, prend le relais. Il comprend leur ancien compère Jim Messina à la mandoline. C'est la seule concession à leur son précédent.
Timothy B. Schmit émerge enfin comme un auteur compositeur de qualité, en écrivant trois titres, dont le rockant "Just Call My Name"; une autre chanson très forte où il montre qu'il sait très bien chanter.
"Just Call My Name" pourrait parfaitement s'intègrer plus tard sur l'album "The Long Run" des Eagles. "Krikitt's Song" toujours signé Schmidt est une chanson très réminiscente de Furay.
Paul Cotton et Timothy B. Schmidt continuent donc à se développer comme écrivains et comme chanteurs. Ils font presque oublier l'absence de Furay.
"Skatin", "Angel", "Faith In The families", l'émouvant "You've Got Your Reasons" comptent parmi les bons morceaux de cet album. Le mérite des membres restants est d'avoir pérennisé l'entreprise Poco et maintenu une bonne qualité, une bonne énergie, alors que tout le monde pensait, alors que le groupe allait splitter. Il n'y a pas de morceaux faibles sur l'album.
Le groupe montre clairement qu'il a toujours été beaucoup plus que juste ses fondateurs.
"Seven" a tout: des Rocks ("Drivin 'Wheel", "Skatin'"), du Bluegrass ("Rocky Mountain Breakdown"), des ballades ("Krikkit Song") et même un genre d'épopée de style "Crazy Eyes" ("You've Got Your Reasons"). Tout le monde fait un travail de qualité supérieure, avec Rusty Young particulièrement brillant à la pedal steel. Dans l'ensemble,
L'album bénéficie d'une énergie et d'une puissance tout à fait majestueuse, ce qui en fait definivement l'un des meilleurs albums de la catégorie "Country Rock".
Mais c'est un Country Rock qui fait davantage penser à ce que les Eagles ont commencé à faire avec "On the Border".

En fait, en dehors de la seule contribution de Rusty Young, "Rocky Mountain Breakdown", cet album est moins Country et plus Rock que leurs six précédents albums studio.


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Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 09:14

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En Mai 1968, alors en Angleterre, the Steve Miller Band enregistre son premier album intitulé "Children Of The Future".
Le disque, produit par Glyn Johns, n'obtient pas le succès escompté et ne rentre pas dans le Top 100 album Chart, mais les morceaux qui ressortent sont la mélodie acoustique de "Baby's Calling Me Home" (écrite par Boz Scaggs) et la chanson Funky Blues "Steppin 'Stone".
Le dernier morceau de l'album est une version lente du Blues standard "Key To The Highway".

Le style musical est un mélange de Blues et de Rock Psychédélique reflétant l'ambiance du 'British Blues Revival', ce qui n'est pas surprenant compte tenu du fait que l'album a été enregistré à Londres aux Olympic Studios.
Le journal 'Rolling Stone' décrit la première face comme étant "construite comme Sgt Pepper". Écrivant dans 'Crawdaddy!', Peter Knobler appelle l'album "un triple moment d'expérience, de connaissance, d'inspiration".

Cependant, il est à noter que la plupart de ces chansons furent écrites bien plus tôt en 1967-68 lorsque Miller travaillait comme concierge dans un studio de musique au Texas.


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Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 09:33

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Le véritable premier album de Toad, "B.U.F.O." non commercialisé en 1970 est un disque surprise, issu des archives des années 1970!

"B.U.F.O." est synonyme de Blues United Fighting Organization.
Cette incroyablement disque rare de 1970, plein à craquer d'enregistrements inédits du groupe, a refait surface chez EMI!

Enregistré par EMI et distribué uniquement chez une petite poignée de producteurs, des acétates pratiquement oubliés lorsque le groupe avait été conseillé de retourner en studio pour ré-enregistrer son tout premier album officiel.
Virtuose de la guitare, Vic Vergeat y est phénoménal, comme d'habitude, et son talent exceptionnel est vraiment mis en exergue sur ces onze excellents morceaux.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Harvest » mer. 19 oct. 2022 10:08

alcat01 a écrit :
mer. 19 oct. 2022 09:14
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En Mai 1968, alors en Angleterre, the Steve Miller Band enregistre son premier album intitulé "Children Of The Future".
Le disque, produit par Glyn Johns, n'obtient pas le succès escompté et ne rentre pas dans le Top 100 album Chart, mais les morceaux qui ressortent sont la mélodie acoustique de "Baby's Calling Me Home" (écrite par Boz Scaggs) et la chanson Funky Blues "Steppin 'Stone".
Le dernier morceau de l'album est une version lente du Blues standard "Key To The Highway".

Le style musical est un mélange de Blues et de Rock Psychédélique reflétant l'ambiance du 'British Blues Revival', ce qui n'est pas surprenant compte tenu du fait que l'album a été enregistré à Londres aux Olympic Studios.
Le journal 'Rolling Stone' décrit la première face comme étant "construite comme Sgt Pepper". Écrivant dans 'Crawdaddy!', Peter Knobler appelle l'album "un triple moment d'expérience, de connaissance, d'inspiration".

Cependant, il est à noter que la plupart de ces chansons furent écrites bien plus tôt en 1967-68 lorsque Miller travaillait comme concierge dans un studio de musique au Texas.

Très bel album que celui-ci. Malheureusement, il n’aura pas eu le succès qui lui était promis. En même temps sortaient d’autres albums tellement fantastiques que la période était profuse en œuvre chef.

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Message par Harvest » mer. 19 oct. 2022 10:11

alcat01 a écrit :
mer. 19 oct. 2022 09:33
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Le véritable premier album de Toad, "B.U.F.O." non commercialisé en 1970 est un disque surprise, issu des archives des années 1970!

"B.U.F.O." est synonyme de Blues United Fighting Organization.
Cette incroyablement disque rare de 1970, plein à craquer d'enregistrements inédits du groupe, a refait surface chez EMI!

Enregistré par EMI et distribué uniquement chez une petite poignée de producteurs, des acétates pratiquement oubliés lorsque le groupe avait été conseillé de retourner en studio pour ré-enregistrer son tout premier album officiel.
Virtuose de la guitare, Vic Vergeat y est phénoménal, comme d'habitude, et son talent exceptionnel est vraiment mis en exergue sur ces onze excellents morceaux.

Ah tient celui-ci je l’ai pas.

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Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 10:36

Harvest a écrit :
mer. 19 oct. 2022 10:08
alcat01 a écrit :
mer. 19 oct. 2022 09:14
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En Mai 1968, alors en Angleterre, the Steve Miller Band enregistre son premier album intitulé "Children Of The Future".
Le disque, produit par Glyn Johns, n'obtient pas le succès escompté et ne rentre pas dans le Top 100 album Chart, mais les morceaux qui ressortent sont la mélodie acoustique de "Baby's Calling Me Home" (écrite par Boz Scaggs) et la chanson Funky Blues "Steppin 'Stone".
Le dernier morceau de l'album est une version lente du Blues standard "Key To The Highway".

Le style musical est un mélange de Blues et de Rock Psychédélique reflétant l'ambiance du 'British Blues Revival', ce qui n'est pas surprenant compte tenu du fait que l'album a été enregistré à Londres aux Olympic Studios.
Le journal 'Rolling Stone' décrit la première face comme étant "construite comme Sgt Pepper". Écrivant dans 'Crawdaddy!', Peter Knobler appelle l'album "un triple moment d'expérience, de connaissance, d'inspiration".

Cependant, il est à noter que la plupart de ces chansons furent écrites bien plus tôt en 1967-68 lorsque Miller travaillait comme concierge dans un studio de musique au Texas.

Très bel album que celui-ci. Malheureusement, il n’aura pas eu le succès qui lui était promis. En même temps sortaient d’autres albums tellement fantastiques que la période était profuse en œuvre chef.
Cette période était tout simplement incroyable, et c'est surtout maintenant qu'on s'en rend compte!

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Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 10:40

Harvest a écrit :
mer. 19 oct. 2022 10:11
alcat01 a écrit :
mer. 19 oct. 2022 09:33
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Le véritable premier album de Toad, "B.U.F.O." non commercialisé en 1970 est un disque surprise, issu des archives des années 1970!

"B.U.F.O." est synonyme de Blues United Fighting Organization.
Cette incroyablement disque rare de 1970, plein à craquer d'enregistrements inédits du groupe, a refait surface chez EMI!

Enregistré par EMI et distribué uniquement chez une petite poignée de producteurs, des acétates pratiquement oubliés lorsque le groupe avait été conseillé de retourner en studio pour ré-enregistrer son tout premier album officiel.
Virtuose de la guitare, Vic Vergeat y est phénoménal, comme d'habitude, et son talent exceptionnel est vraiment mis en exergue sur ces onze excellents morceaux.

Ah tient celui-ci je l’ai pas.
Il a été très difficile à trouver, sinon introuvable pendant longtemps!...

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Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 12:13

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Musicalement, le second album d'Area Code 615, “Trip In the Country”, est probablement un peu trop éclectique pour qu'il n'obtienne jamais un seul passage à la radio, car les onze titres servent de merveilleuse vitrine pour les talents individuels de chaque membre.
Les yeux fermés, on se croirait un moment parfois dans les Highlands Ecossais, puis l'instant d'après,en Amérique dans un Bluegrass ou un solide Country Rock.
L'instrumentation est dominée par le banjo et la pedalsteel de Weldon Myrick, l'harmonica de Charlie McCoy et le violon de Buddy Spicher, mais le son toujours aussi surprenant contient clairement des influences de Rock, de Soul et de Blues, avec notamment toujours le rôle quasiment le plus important tenu par le guitariste Mac Gayden.
C'est un classique tout autant oublié que le premier album du groupe.

Moss raconte: "...Si vous regardez la couverture de "Trip In The Country", vous nous voyez tous en dehors du Fillmore. Nous accompagnions Herbert Hunter, un bon chanteur noir de Nashville, et nous avions joué un set instrumental. Graham avait vraiment eu l'audience prête pour nous aussi, ce qui était peu élégant, parce que visuellement les gens ne savaient pas quoi faire de nous. Je suppose que nous avions tous les cheveux courts. McCoy portait un pantalon de ville et un coupe-vent et j'avais une paire de baskets blanches, nous avions tous des chemises de cow-boy. Je pense que c'était rafraîchissant pour eux parce qu'ils nous donnèrent une réception fantastique et nous avons été ravis, non d'avoir trop joué en dehors de chez nous et certainement pas en face de tant de gens. Ensuite Bill Champlin est venu vers nous et nous a dit, "Hey man, Graham ne travaille pas toujours les auditoires comme ça, il n'a généralement pas un bon mot à dire pour les groupes qui jouent ici...".
Dans les deux années de leur existence ce fut le seul véritable concert qu'Area Code aura joué.
Comme tous les musiciens impliqués avaient continué à être beaucoup plus que de simples musiciens de session, mais sans véritable succès pour leurs propres albums, c'était inévitable qu'ils seraient assez vite dépassés.

Area Code laissa pourtant deux albums influents principalement de musique instrumentale impressionnante et pour les fans de musique Britanniques d'un certain âge, le souvenir de "StoneFox Chase", qui fut le thème emblématique pour "the Old Grey Whistle Test".


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 14:00

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ASHBURY fait partie de ces nombreux groupes cultes de la scène Hard/Heavy des 80’s. Il faut dire que ce groupe américain a sorti un album (celui dont on va parler dans cette chronique) qui est longtemps resté son unique trace discographique, son successeur qui a été enregistré par la suite a dû patienter jusqu’en 2010 pour être publié. D’autre part, ASHBURY pratiquait une musique peu ordinaire à l’époque, puisque ce trio américain avait fait fondre en un seul alliage ses influences Hard/Heavy 70’s façon BLUE OYSTER CULT, BLACK SABBATH, Rock Progressif à la JETHRO TULL et Rock Sudiste dans le sillage des MOLLY HATCHET et autres OUTLAWS. De fait, ASHBURY prenait le contre-pied de tout le monde, en particulier ceux qui pensaient avoir affaire à un groupe de Heavy Metal traditionnel en se fiant à la pochette très Heroic-Fantasy de ce Endless Skies.

Sorti en 1983, Endless Skies, qui marquait les débuts d’ASHBURY, faisait carrément figure d’ovni en proposant une alternance entre guitares acoustiques à connotation Folk et riffs plus Hard/Heavy, le tout remarquablement servi par la voix voilée, envoûtante et lyrique de Rob Davis.
Tout cela est bien illustré sur le mid-tempo Hard/Heavy mélodique « The Warning » qui résume avec justesse la description de la musique proposée par ASHBURY. Mais c’est surtout avec « Take Your Love Away », assez Classic-Rock dans l’esprit que tout le potentiel de ce groupe américain explose: intro acoustique qui sert de rampe de lancement aux guitares électriques, puis déluge des grattes pour élever ce titre au rang de potentiel hymne en puissance (ce qu’il aurait pu devenir s’il y avait un peu de justice sur Terre). On n’est pas non plus insensible à un « Madman » et un « Mystery Man », qui dévoilent à travers leurs textures de guitares Folk (leurs longues intros respectives sont assez travaillées) une facette plus mélancolique, voire plus atmosphérique du groupe, mais ne délaissent nullement l’aspect Rock, qui reste assez vigoureux, voire assez emballant dans ces 2 cas, d’autant que les solos de guitare sont éblouissants. La ballade de l’album « Hard Fight », construite à partir de cette même matrice, aurait pu être réussie sans son final pas très pertinent qui, en fin de compte, gâche son potentiel. Complétement différents, le mid-tempo lourd « Vengeance » fait planer le fantôme de BLACK SABBATH, mais avec une réussite magistrale et une inspiration déconcertante, d’autant que quelques passages plus turbulents apportent à ce titre (un des meilleurs de l’album, en passant) une touche imprévue, tandis que « Endless Skies » est la pièce la plus travaillée du disque avec ses 7 minutes à caractère épico-progressif et ses ambiances variées et inspirées: intro à la guitare flamenco, progression crescendo vers des ambiances plus tristes, plus sombres, puis changement de ton plus Heavy à mi-chemin de la chanson et enchaînement avec un piano plus mélancolique et final conclu de façon lente et hargneuse par des riffs Hard. Sur ce titre, ASHBURY s’est montré prenant, poignant, surprenant. Enfin, 2 instrumentaux complètent ce disque: « Twilight », franchement orienté Folk, met en duel 2 guitares sèches, tandis que « No Mourning » flirte avec le Rock Sudiste et, s’il met bien en avant les qualités des guitaristes (peut-être un peu trop, d’ailleurs), il apparaît toutefois trop redondant, pas assez varié.

Ce disque de ASHBURY, malgré quelques petits défauts par instants, est quand même réussi pour un premier album et on peut comprendre qu’avec le temps, il soit devenu culte, d’autant qu’il a fait l’objet de rééditions à plusieurs reprises. Ceux qui affectionnent les duels de guitare risquent de se régaler avec ce Endless Skies, d’autant qu’ils sont remarquablement ciselés et les passages Folks s’incrustent judicieusement au milieu des ambiances Hard/Heavy. Quel dommage que ce premier disque d’ASHBURY soit passé quasiment inaperçu à sa sortie car il aurait pu engendrer des vocations, faire école. Quoi qu’il en soit, les fans du groupe peuvent se réjouir car ASHBURY est revenu aux affaires dans les années 2010 et vient, récemment, de sortir un nouvel album.
Trendkill


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 16:13

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Le turn-over que Poco s'est infligé pratiquement depuis ses débuts ne l'a finalement pas trop affecté au fil des années. Mais il fallait encore convaincre les fans, les sceptiques. "Cantamos" arriva, ce qui va vite rassurer ceux qui pouvaient en douter....

"Cantamos" sort la même année que son prédécesseur (1974) et il atteint le numéro 76 dans les Charts. Ce sera le dernier album avec Epic.
Sur ce disque, Poco montre qu'il y a bel et bien une vie après le départ de Richie Furay. L'après Furay est bien digéré, les sceptiques sont calmés et la formation reprend la recette gagnante du Country Rock labellisée Poco.
"Cantamos" est surtout significatif dans l'histoire de Poco en ce qu'il marque enfin l'avènement de Rusty Young en tant qu'auteur compositeur.
La force de ce nouveau matériel de Young en conjonction avec les contributions de Paul Cotton et de Tim Schmit aboutissent à l'album le plus fort depuis le classique "A Good Feelin' to Know".

"Cantamos" rend tous les albums précédents de Poco pâles en comparaison, sauf "A Good Feelin' to Know". Ce disque a un peu de tout pour les fans de Poco, des grandes harmonies, beaucoup d'énergie, et un superbe travail à la guitare et à la pedal steel.
Il en ressort des morceaux de grand niveau: "Sagesbrush Serenade", "Susannah" (ballade acoustique et harmonies vocales), "High And Dry", le Country Folk "Western Waterloo", le Rock "Another Time Around", l'excellent acoustique "Bitter Blue", "One Horse Blue" (peut-être le meilleur titre écrit par Cotton), "Whatever Happened To Your Smile?" (dont l'interprétation par Timothy B. Schmit est magnifique).

Le fait majeur en est donc l'émergence de Rusty Young, le maître es Pedal Steel, car il fait un excellent travail de composition pour combler le fossé laissé par Furay. Ses efforts sont quelques-uns des plus forts, sur ce qui est un album très homogène de haute qualité.
L'opus s'ouvre et se ferme avec des classiques de Young "Sagebrush Serenade'" qui marie efficacement, Bluegrass, belles harmonies et Country Rock ensemble et "All the Ways" et son "High and Dry", qui est du pur Country Rock chanté par Tim Schmit et qui fournit à la fois la pièce maîtresse littérale et figurée.
"Sagebrush Serenade" et "High and Dry", de véritables pépites, fournissent également une occasion pour Young d'étaler ses compétences presque surhumaines à la pedal steel guitar.

"Cantamos" fournit un excellent support pour montrer l'éventail des talents des musiciens. Modèle de Country Rock et album incontournable de la discographie Poco, le disque est très consistant.
Coton fait ce qu'il fait le mieux, c"est à dire la prestation de rocks comme "Western Waterloo" et "One Horse Blue". "Western Waterloo" et "Another Time Around" sont des améliorations lyriques et très rock.
Tim Schmit poursuit sa croissance en tant que compositeur et il a composée la meilleure chanson "Whatever Happened to your smile?" qui découle en droite ligne des mélodies relativement décontractées acoustiques dont il est spécialiste. En attendant, "Bitter Blue" est une excellente chanson acoustique avec des jolies harmonies vocales, et des guitares, steel et lead dirigées par Rusty et Paul Cotton.
Mais c'est Rusty Young qui fournit les points forts sur "Cantamos". "All the Ways" qui est tout simplement un véritable classique.

"Cantamos" est, en fait, un merveilleux dosage et mixage de Country, Bluegrass, Folk et Rock. Il y a de quoi ravir tous les fans de Poco: des harmonies vocales sublimes, des guitares merveilleuses, un Rusty Young qui n'en finit plus de se montrer, de l'énergie à revendre, des musiciens hyper doués et très motivés à prouver de quoi ils sont capables.

Toute réflexion faite, Poco connaitra ses plus grandes heures, en matière de réussite commerciale, sans Richie Furay et Jim Messina. Et c'est "Cantamos" qui les a projetés réellement sur le devant de la scène.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par lienard » mer. 19 oct. 2022 18:02

Question indiscrète ... aime-tu POCO ? ... comme c'est my cup of tea, pour moi tu peux évidemment continuer sans problème .. :)

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 18:41

lienard a écrit :
mer. 19 oct. 2022 18:02
Question indiscrète ... aime-tu POCO ? ... comme c'est my cup of tea, pour moi tu peux évidemment continuer sans problème .. :)
Je les ai tous!
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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 18:42

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L'album de rupture de Weather Report fut l'album intitulé "Mysterious Traveler", sorti en 1974 sur le label Columbia Records, qui marque la fin de la collaboration avec Miroslav Vitouš (qui n'intervient d'ailleurs que sur un morceau, "American Tango") et l'arrivée du bassiste électrique Alphonso Johnson.
Ce disque est le premier du groupe qui utilise principalement la basse électrique et qui intègre des utilisations libérales du Funk, des grooves de R & B et de Rock qui seront plus tard marqués comme le son 'signature' du groupe.
Repéré par Wayne Shorter alors qu'il jouait encore dans le grand orchestre de Chuck Mangione, c'est son jeu en grande partie basé sur un sens exacerbé du groove qui retient son attention au point d'en faire le successeur de Vitouš.
Gravatt est remplacé par un nouveau batteur dénommé Ishmael Wilburn, Greg Errico, qui avait été le batteur de la tournée entre "Sweetnighter" et cet album, ayant décliné l'invitation d'être membre permanent du groupe.
Un deuxième batteur, Skip Hadden, joue sur "Nubian Sundance" et "Mysterious Traveller".
"Mysterious Traveler" continue le processus de "Sweetnighter" de réduction des éléments Free Jazz des albums précédents, mais il montre également une technique de composition bien plus développée.
Le format plus restreint des compositions est devenu évident sur cet album, remplaçant les formats plus 'open improvisation' utilisés sur les trois premiers.
Zawinul exploite les améliorations de la technologie de synthétiseur sur l'enregistrement et il commence à ajouter des effets sonores traités tels que des foules enthousiastes, des cris et des bruits enfantins ressemblant à des aliens de Science-Fiction.
Ce disque, les leaders que sont Wayne Shorter et Joe Zawinul souhaitaient qu'il évoque l'atmosphère de la toile d'Helmut K. Wimmer qui orne la pochette et représente un paysage nocturne serein sur lequel se lèvent les premières lueurs de l'aube:
Ainsi, "Nubian Sundance" qui ouvre le disque, inspiré par l'Égypte antique, campe l'atmosphère avec des motifs percussifs entêtants mis en place par Skip Hadden et Ishmael Wilburn.
Des claviers (Fender Rhodes, ARP 2600) zèbrent l'espace sonore, annonçant le lyrisme incandescent des morceaux suivants, jusqu'à l'apothéose du groove lancinant de "Cucumber Slumber" coécrit par Alphonso Johnson qui accomplit des prouesses grâce à la wah-wah.
L'alchimie, totale, prolonge celle des précédents albums, en particulier "Sweetnighter" et "I Sing The Body Electric", consacrant la formation comme une des plus intéressantes du Jazz Rock avec les 'ateliers' de Miles.

"Nubian Sundance" est un morceau à propos d'une danse de mariage et la morale de l'histoire selon Zawinul est que "...if you meet the right person in your life, you always know from the very beginning..." ("si vous rencontrez la bonne personne dans votre vie, vous le savez toujours dès le début").
"Cucumber Slumber" est une improvisation faite à partir d'une composition à la basse de Johnson. Le thème a souvent été repris par des rappeurs.
"Scarlet Woman" était, à l'origine, une composition de Johnson, mais elle a été largement modifiée par Zawinul et Shorter. C'est le surnom donné par l'écrivain Aleister Crowley à sa femme; Zawinul lisait un livre de Crowley au moment de la composition du morceau.
"Jungle Book" est une improvision faite par Zawinul dans sa maison, il a ajouté plusieurs instruments par la suite. On peut y entendre le fils de Zawinul qui pleure pendant l'enregistrement car il voulait que son père lui lise son livre 'Jungle Book', d'où le titre de la plage.

Les premières copies de l'album ne mentionnent pas "Cucumber Slumber" sur le verso ni même la manchette intérieure, et sur la liste, "Jungle Book" se retrouve être le morceau qui clôture la première face un plutôt que la face deux.
Cependant, la plupart des copies connues de l'album incluent les sept pistes dans un même ordre immuable. Une petite exception toutefois avec la sortie de la cassette, avec "Blackthorn Rose" en deuxième piste de la face une et "American Tango" en deuxième piste face deux, pour une question de place.
L'édition Mastersound SBM de "Mysterious Traveler" comprend une chanson inédite intitulée "Miroslav's Tune" en bonus à la fin de l'album.

"Mysterious Traveler" a été élu 'album de l'année' par les lecteurs de 'Down Beat' pour 1974, obtenant leur deuxième victoire globale dans cette catégorie.
Il a culminé au numéro 2 dans le Billboard Jazz album Chart, au numéro 31 dans le R&B album Chart, et au numéro 46 dans le Billboard 200 Chart.

Selon Zawinul, Ishmael Wilburn était apparemment une sorte de "cœur perdu" en tournée (malgré un bon rendement dans le studio), alors, pour consolider la musique, le groupe a donc aussi engagé un autre batteur, Darryl Brown, pour jouer à ses côtés.
À la fin de la tournée, Wilburn et Brown quittent le groupe (comme d'ailleurs Dom Um Romão) et Weather Report se retrouve une fois de plus sans batteur.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par lienard » mer. 19 oct. 2022 19:38

alcat01 a écrit :
mer. 19 oct. 2022 18:41
lienard a écrit :
mer. 19 oct. 2022 18:02
Question indiscrète ... aime-tu POCO ? ... comme c'est my cup of tea, pour moi tu peux évidemment continuer sans problème .. :)
Je les ai tous!
Aucun déchet...
Alors là, je suis franchement épaté .. :)

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 20:27

lienard a écrit :
mer. 19 oct. 2022 19:38
alcat01 a écrit :
mer. 19 oct. 2022 18:41
lienard a écrit :
mer. 19 oct. 2022 18:02
Question indiscrète ... aime-tu POCO ? ... comme c'est my cup of tea, pour moi tu peux évidemment continuer sans problème .. :)
Je les ai tous!
Aucun déchet...
Alors là, je suis franchement épaté .. :)
Si tu ne le sais pasn, j'ai 67 ans et j'ai eu le temps de les acheter en vinyl à leurs sorties ou les années qui suivirent, et plus tard, j'ai vendu tous ces vinyls pour me refaire la série en CDs.
Modifié en dernier par alcat01 le mer. 19 oct. 2022 20:31, modifié 1 fois.

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Message par alcat01 » mer. 19 oct. 2022 20:29

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Après trois années de line-ups divers et variés, un véritable premier album ancré dans le monde de l'école de Canterbury émerge finalement au cours de la dernière année de la première période de Gilgamesh (1975) avec une formation composée de l'extraordinaire claviériste Alan Gowen, le batteur Mike Travis, le bassiste Jeff Clyne et du guitariste Phil Lee. Il y a même quelques brèves apparitions d'Amanda Parsons dont les effets de sirène éthérée angélique mettent clairement les connexions Hatfield And The North au tout premier plan.

Si l'on considére que Hatfield And The North ou National Health sont une Fusion de Rock Progressif, il est alors juste d'affirmer que Gilgamesh est un peu comme Soft Machine, une Fusion de Jazz quasiment pure. Mais, contrairement à Soft Machine, le quatuor n'utilise pas d'instrumentation Jazz comme le saxophone, mais plutôt une instrumentation Prog Rock typique, avec des claviers, une guitare, une basse et une batterie.
Les musiciens sont excellents: Le son de Gowen est dominé par un piano électrique et un clavinet ainsi qu'un synthétiseur de type Chick Corea. Son style est inspiré par Corea, mais aussi Dave Stewart et Mike Ratledge. Le travail de guitare de Lee rappelle celui de Phil Miller avec une guitare fuzz pastel. Travis est un bon batteur capable de réaliser des grooves fantastiques, tandis que le style de Clyne est inspiré de la contrebasse.

L'album se compose de huit morceaux, dont trois pourraient être appelés "mini-épopées" et deux morceaux d'environ une minute. Toutes les autres pistes conservent entre trois et six minutes. Ces morceaux ont une grande variété dynamique entre eux et dessinent des paysages sonores de rêve. Le style de fusion est pratiquement basé sur l'improvisation.

Ce disque se présente donc comme un album de Jazz Fusion plus simple que la musique contemporaine de Canterbury du début des années 70 avec un flux plus orchestral vers l'album, mais il contient toujours un dosage suffisant de complexités harmoniques angulaires associées à de subtils effets humoristiques auto-dénigrants évident dans les titres des morceaux ainsi que sur la couverture de l'album qui dépeint le jeu 'Chutes And Ladders' qui retrace la vie sur la route, une approche du guide du musicien.
Musicalement, ces débuts sont plus aérés, avec une sorte de plume flottant dans les nuages, avec la difficulté qui émerge dans les rebondissements de composition Free pour tous qui sont présentés dans les trois pistes qui contiennent des mini-suites, mais même des pistes comme "Nonobstant" présente des séances d'entraînement de Jazz ardus qui mettent en œuvre cette chaleur indescriptible du Canterbury qui le sépare du reste du monde du Jazz Rock.

Bien que clairement dérivé des projets de Hatfield And The Nord, avec Dave Stewart se joignant même aux arrangements vocaux et à la coproduction, "Gilgamesh" évite non seulement l'approche pure du simple copier-coller en ajoutant des méandres stylistiques différents, mais rétrospectivement, il fournit le pont entre Hatfield And The Nord aux complexités plus dynamiques que Gowen viendra plus tard pleinement maîtriser sur les albums de National Health.

Alors que les morceaux comme le long et lourdement intitulé "One End More / Phil's Little Dance - For Phil Millers Trousers / Worlds Of Zin" sont assez excitants avec tous ces rebondissements inattendus à travers les tempos dynamiques, les tempos et la nervosité angulaire que la scène de Canterbury présuppose, il y a des des titres paresseux plus ternes tels que la ballade au piano "Lady And Friend", qui est une sorte de lambinage dans une direction linéaire et elle ne fournit rien de plus qu'une belle musique sensible à l'oreille.

Le premier morceau, "One End More / Phil's Little Dance - For Phil Miller's Trousers / Worlds Of Zin" rassemble plusieurs sons et styles utilisés dans le monde du Jazz d'alors, comme le clavinet, le jeu de guitare à la Eric Gale et quelques passages de batterie plus décontractés avec des remplissages rigoureux et calmes et beaucoup d'accessoires originaux (cymbales, etc.). Le final, "Worlds Of Zin", est le moment brillant de cette suite dans lequel des solos de guitare bluesy de type Santana s'installent sur un soutien absolument magnifique du reste du groupe - claviers, basse et batterie. Ses ponts mélodiques sont absolument mémorables et quelle belle organisation de composition.
Ensuite, le joli morceau "Lady and Friend" s'ouvre avec une guitare acoustique et un Fender Rhodes jouant leur jeu doucement pour établir une mélodie. Puis, la section plutôt dynamique s'interrompt pendant quelques secondes avant de revenir à un jeu de claviers et de basse très agréable et doux, qui est ensuite rejoint par une guitare électrique Jazz douce dans le style de Jan Akkerman. Les 45 dernières secondes se transforment en un son et une structure qui fait penser à Focus.
"Notwithstanding" ressemble plus à du Herbie Hancock dans ses sons de claviers et avec une batterie plutôt faible et un son de guitare de style Eric Gale comme si cela nuisait au haut niveau de compétence requis pour la composition.
"Arriving Twice" ne fait revivre le thème mélodique de la chanson d'ouverture de l'album que dans un arrangement légèrement différent et avec une variation dans les instruments utilisés.
Pour "Island Of Rhodes / Paper Boat - For Doris / As If Your Eyes Were Open", la section d'ouverture, "Island Of Rhodes" utilise une ligne de basse répétée comme base plutôt simple, mais ensuite la seconde section, "Paper Boat - For Doris" s'appuie sur cela avec un mixage de batterie un peu derrière les claviers dominants multiples et la basse. La dernière section, "As If Your Eyes Were Open", permet au guitariste de se mettre en valeur sur un clavinet plein d'entrain et un jeu de batterie rapide. Joli développement et composition!
L'interlude "For Absent Friends" est un agréable solo de guitare acoustique dans une veine pseudo-classique.
"We Are All / Someone Else's Food / Jamo and Other Boating Disasters - From The Holiday Of The Same Name" s'ouvre avec la guitare électrique établissant la mélodie et le tempo dans la première section, "We Are All". Joli jeu de guitare rythmique Jazz sous le solo de piano électrique Fender Rhodes vers la fin du mouvement. Le jeu de basse est un peu simpliste mais il fait un bon travail pour maintenir la chanson compacte en termes de rythme. Et bon jeu de batterie et de guitare à la fin de la quatrième minute - juste avant la transition vers la brève deuxième section rustique, "Someone Else's Food". La troisième section, "Jamo and Other Boating Disasters - From The Holiday Of The Same Name", est une pièce étrange dans laquelle les claviers passent du clavinet au piano puis au synthé semblable à un Aarp dans cette dernière partie, accompagnés de plusieurs couches de chant interprétées par la future 'Northette' Amanda Parsons. Dans l'ensemble, c'est probablement le morceau dans lequel le groupe brille le plus instrumentalement et compositionnellement quand leur compétence s'étale le plus plus originalement et le plus techniquement ainsi que le plus rigoureusement en tant que groupe. C'est une chanson qui vaut la peine d'être maintes fois réécoutée.
"Just C" est un bref solo de piano pour clôturer l'album.

Il s'agit d'un très bel album complet représentatif du Jazz décalé produit dans le style des maîtres de Canterbury de ce stade de l'évolution de la musique de la Scène. Un bon album grâce à sa cohérence et sa maturité compositionnelle. Alan Gowan est un véritable virtuose des claviers!
C'est un excellent effort de Prog Fusion avec beaucoup d'excellents synthétiseurs de la part de Gowan.

Bref, pas le meilleur album de Canterbury mais il vaut vraiment l'écoute et il est particulièrement recommandé aux fans de National Health ou de Hatfield And The North.


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Message par alcat01 » jeu. 20 oct. 2022 08:19

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Le deuxième album du Steve Miller Band "Sailor" parait en Octobre 1968, et gravit le Billboard Chart jusqu'au numéro 24. Ce succès inclut les singles "Livin 'In The USA", "Lucky Man", et "Overdrive" et "Dime-A-Dance Romance" de Boz Scaggs.
Les envolées psychédéliques qui ont marqué "Children of the Future" sont toujours présentes, mais avec un sens Pop en plein essor qui parmettra à Steve Miller d'être l'un des artistes les plus connus des années 1970.
Comme l'album précédent, "Sailor" est produit par Glyn Johns, mais contrairement à son prédécesseur qui fut enregistré à Londres, en Angleterre, ce disque a été enregistré à Los Angeles, en Californie.

"Living In The U.S.A" est, depuis, devenu un standard en live, avant la célébrité et il a côtoyé légèrement le Hot 100 à sa première sortie, mais quand il a été re-publié peu après la sortie de LP "The Joker" en 1973, il a fait de Steve une véritable superstar. C'est un Blues incroyablement rapide avec un excellent travail à l'harmonica par Steve lui-même. Le fait que le groupe l'ait initialement appelé "The Steve Miller Band Blues" le rend encore plus évident.
Le son direct du Blues se poursuit sur des chansons comme le très informel "Gangster Of Love" (à l'origine enregistré par Johnny "Guitar" Watson) et le classique de Jimmy Reed "You're So Fine".
Ce sera le dernier album de Steve Miller Band avec la présence de Boz Scaggs qui prouve pourtant son potentiel avec trois chansons. "Overdrive" (une sorte de Country Blues), "Dime-A Dance-Romance", et "My Friend" qui a été co-écrite avec le batteur Tim Davis et qui est probablement le morceau le plus psychédélique que Boz n'a jamais écrit.


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Message par alcat01 » jeu. 20 oct. 2022 08:33

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Poco a quitté Epic après "Cantamos" et signe avec ABC-Dunhill Records. "Head Over Heels" est la première sortie pour ABC, mettant en vedette le morceau acoustique "Keep On Tryin'" de Schmit, qui est devenu le plus réussi du groupe à ce jour atteignant le numéro 50 dans le Billboard Hot 100.

Six ans d'existence du groupe, huit albums sortis, et Poco est toujours en quête de reconnaissance et d'acceptation de la part d'un public plus large. La réponse fondamentale au manque de réussite du groupe est que la musique de Poco est tout simplement tombé dans une sorte de fissure entre le Rock et la Country.
"Head Over Heels" de Poco sonne comme un album de saveur Country Rock avec des performances qui sont ultra-professionnelles mais il manque peut-être d'excitation et d'inspiration.
Ce disque de 1975, qui marque un retour aux fondamentaux, aux racines du groupe, est presque un album de transition car Timothy B. Schmit va bientôt partir pour rejoindre les Eagles (en 1977), et Rusty Young et Paul Cotton sont de plus en plus à l'aise et confiants dans leur nouveau rôle de leaders du groupe. Les chansons sont plus courtes et les mélodies plus lumineuses, et il n'y a pas de grandes épopées comme "Crazy Eyes" ou "You've Got Your Reasons".

Le Country Rock y est toujours de mise et les mélodies se redonnent du brillant. Rusty Young fait ses débuts en lead vocal. Pourquoi Rusty ne chantait pas plus de chansons sur les albums Poco antérieurs est un mystère car il possède réellement une belle voix!
C'est parfois inégal, peut-être est-ce dû à la polyvalence du groupe. Avec Poco, on a toujours le sentiment qu'il est trop Country pour les fans de Rock et trop Rock pour les adeptes du Country. Bien que par moments un peu bancal, cet album est probablement l'un des meilleurs exemples de la façon dont Poco.peut être polyvalent et éclectique.
Cet album a des moments vraiment très bons, mais aussi quelques points faibles. Tous bien considéré, il révèle une très belle collection de chansons, même s'il n'est pas au niveau de certaines des autres sorties du groupe durant cette période.

Young et Cotton sont donc désormais aux manettes et leurs chansons semblent en réalité plus fortes que les efforts antérieurs de Poco avec Furay, Messina, et Schmit (bien que Schmit participe à deux chansons particulièrement jolies, "Keep On Tryin'" et "Flyin' Solo").
Cet album met en valeur certains bons morceaux de Poco de l'après Furay comme le doux et harmonieux "Keep On Tryin'" de Timothy B. Schmit qui donne un joli démarrage à l'album, C'est une chanson mélodieuse et festive avec juste une guitare acoustique en accompagnement.
"Keep on Tryin'" qui possède le son harmonique typique de Poco à son meilleur et c'est l'une des meilleures chansons de Schmit pendant son temps dans le groupe.
La chanson "Lovin' Arms" possède d'excellentes harmonies vocales, mais aussi du violon, du banjo, de la guitare acoustique, du dobro, et, bien sûr, de la pedal steel guitar.
"Let Me Turn Back To You" qui est écrit et chanté par Paul Cotton est une bonne chanson avec sa lead guitare et Rusty joue de la mandoline et de la pedal steel guitar.
"Makin' Love" aurait pu être un vrai single pour le retour du groupe en 1975, si MCA l'avait voulu car c'est un grand Rock de Poco similaire à "A Good Feelin To Know". C'est un morceau de Rock excellent avec les voix toujours en harmonie et Garth Hudson de the Band y joue du piano.
"Down By The River" de Paul est une bonne chanson lente avec orchestre, (un mellotron aurait peut-être été suffisant), des harmonies vocales, de la pedal steel et des jolis riffs qu'il extirpe de sa guitare Rock.
La très agréable adaptation d'une chanson extrêmement rare, "Dallas", écrite à l'origine par Walter Becker et Donald Fagen de Steely Dan, qui est chantée par Paul est excellente avec les voix encore en harmonie, un orchestre, des riffs de pedale steel guitar, et une très bonne rythmique. La version originale de la chanson était apparue sur un EP vinyle de Steely Dan dans les années 70.
"I'll Be Back Again" de Tim est grande chanson et Rusty aurait dû jouer plus de pedal steel sur cette chanson.
"Makin Love" et "Georgia, Bind My Ties" mettent en évidence la capacité du groupe à rocker et leur reprise de la chanson obscure de Steely Dan "Dallas" et "Lovin'Arms" rend hommage aux racines Country Rock du groupe.
A noter que "Makin 'Love" et "Sittin' On A Fence" de Rusty Young sont des chansons à consonnance étonnamment similaire, qui sont toutes deux recouvertes d'harmonies vocales de très bonne facture.

En conclusion, "Head Over Heels" de Poco sonne comme un album de saveur Country Rock avec des performances qui sont ultra-professionnelles mais il manque peut-être d'excitation et d'inspiration. Dans son ensemble, c'est pourtant un must pour les fans de Poco, en particulier tous les fans de Country Music.





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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Algernon » jeu. 20 oct. 2022 09:02

Poco, j'aime assez, mais pas autant que le Steve Miller Band, à la bien belle discographie, pour moi que ce soit avec le blues et psyche ou le rock FM. Deux albums un peu plus faibles (pour moi) avec les années 80 : Circle Of Love et Italian X Rays
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Message par alcat01 » jeu. 20 oct. 2022 09:50

Algernon a écrit :
jeu. 20 oct. 2022 09:02
Poco, j'aime assez, mais pas autant que le Steve Miller Band, à la bien belle discographie, pour moi que ce soit avec le blues et psyche ou le rock FM. Deux albums un peu plus faibles (pour moi) avec les années 80 : Circle Of Love et Italian X Rays
C'était la période la plus commerciale du groupe!

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