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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » sam. 12 nov. 2022 11:17

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"A Step Further" de 1969 est tout à fait unique:
Sur le vinyle, la face 1 est un enregistrement en studio, et la face 2 a été enregistré en live.
Musicalement, il ne date pas, et la voix particulière de Chris Youlden se marie éléguament avec la guitare de Simmons.
Le premier morceau "Made Up My Mind" est une superbe entrée en matière: c'est un magnifique Boogie Woogie sur lequel on ne peut pas s'empêcher de taper du pieds.
"Waiting In the Bamboo Grove" est un bon instrumental, avec une excellente rythmique et la merveilleuse guitare de Kim.

Le Blues Rock et la Boogie Music a toujours été la marque de fabrique du groupe et ils ont capturé, à jamais, l'esprit de la musique sur le côté live de "A Step Further" sorti en 1969 avec un Boogie d'une vingtaine de minute "The Savoy Brown Boogie" dédié aux fans de Detroit.
A savourer!
Leur simple de 1969 "Train to Nowhere" (avec le chanteur Chris Youlden), est considéré par beaucoup comme le dernier souffle de la scène Blues en Grande-Bretagne.
Savoy Brown est alors véritablement à l'apogée de sa créativité dès la fin des années 1960 et au début des années 1970.
A Step Further est sorti par Decca au Royaume-Uni et par Parrot aux États-Unis en septembre 1969. C'est le dernier album enregistré avec le pianiste de longue date Bob Hall

Tous les LP de Savoy Brown auxquels Chris Youlden participe ne sont pas forcément des succès - après tout, chaque LP avait deux faces.... et cela vaut tout particulièrement pour A Step Further de l'année 69, qui se divise en une face studio et une face live. D'une manière ou d'une autre, cela a dû être un premier compromis dans le cadre des tensions et des divergences naissantes entre Messieurs Simmonds et Youlden sur l'orientation musicale future du groupe : Youlden a eu le droit de jouer sur la face A, Simmonds sur la face B - et c'est ainsi que cela sonne.

La face A contient trois des chansons les plus fortes de Savoy Brown, Made Up My Mind et surtout Life's A One Act Play et I'm Fated. Bien entendu, elles sont toutes trois de la plume de Youlden - mais surtout, elles sont toutes trois à mille lieues du boogie, et suivent au contraire, même si elles ont été enregistrées avec un large fond de cuivres, le style de ballade caractéristique de Youlden, dans une robe de slow blues. Et il s'agit - comme toujours chez Youlden - de chansons apparemment bien mûries.

Mais ensuite, le côté B : une session dont la partie centrale est constituée de Hernando's Hideway dans le style boogie, en continu sur toute la page, martelant, même si les thèmes changent de temps en temps. Le son - conforme à la musique. La participation de Youlden - au choix. Pour autant que l'on sache, ce sont pour lui les minutes pendant lesquelles il pouvait se consacrer à d'autres affaires....

...par exemple à planifier son départ du groupe, car ce sont ces oppositions musicales qui ont finalement poussé Youlden, après un séjour abondamment court dans le groupe, vers une carrière complètement ratée, car absolument inopportune, de pré-Tom Waits et post-Dean Martin. Mais le fait que Savoy Brown ne pouvait pas se contenter de Simmonds en live - ce que suggère en quelque sorte A Step Further - est documenté par l'album live Hellbound Train Live 1969 à 1972, dont la première partie commence effectivement avec I'm Fated, Hard Way To Go et a Little More Wine ....avant que ne démarre le Savoy Brown Boogie No. 2.

Ainsi, A Step Further avec sa face A, y compris l'instrumental de Simmonds Waiting In The Bamboo Grove, fait partie des meilleures choses que Savoy Brown ait enregistrées - même dans ses années de Youlden. Et après tout, les 33 tours avaient l'avantage de ne pas avoir besoin d'être retournés. Et c'est ainsi qu'il faut interpréter l'attribution des étoiles : six sur cinq pour la face A, 2 pour la face B....
mir


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Message par Punker paname » sam. 12 nov. 2022 13:07

Il est vrai que "Hard Rock from the Middle East" est un album qui était en avance sur son temps, et plus de quatre décennies plus tard, il le reste. Avec sa musicalité étonnante, ses chansons et son habileté à tisser des traditions musicales dans une déclaration musicale cohérente, il perdure et est peut-être encore plus pertinent aujourd'hui qu'au moment de sa sortie.
C'est pas faux mais il ne faut pas non plus nier l'apport et le travail fabuleux des groupes et des musiciens Turcs comme Mogollar Erkin Koray ou Baris Manco qui furent les pionniers de l'Oriental Rock et les premiers à lancer des passerelles entre Rock et musiques Proches et Moyenne Orientales

Pour ce qui est de Mogollar leur disque fut pressé en fRance et sorti en 1970 sous le nom Les Mogol Danses Et Rythmes De La Turquie D'Hier À Aujourd'hui est un classique du genre qui fut même primé par l'Académie Charles-Cros



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Message par alcat01 » sam. 12 nov. 2022 14:23

Punker paname a écrit :
sam. 12 nov. 2022 13:07
Il est vrai que "Hard Rock from the Middle East" est un album qui était en avance sur son temps, et plus de quatre décennies plus tard, il le reste. Avec sa musicalité étonnante, ses chansons et son habileté à tisser des traditions musicales dans une déclaration musicale cohérente, il perdure et est peut-être encore plus pertinent aujourd'hui qu'au moment de sa sortie.
C'est pas faux mais il ne faut pas non plus nier l'apport et le travail fabuleux des groupes et des musiciens Turcs comme Mogollar Erkin Koray ou Baris Manco qui furent les pionniers de l'Oriental Rock et les premiers à lancer des passerelles entre Rock et musiques Proches et Moyenne Orientales

Pour ce qui est de Mogollar leur disque fut pressé en fRance et sorti en 1970 sous le nom Les Mogol Danses Et Rythmes De La Turquie D'Hier À Aujourd'hui est un classique du genre qui fut même primé par l'Académie Charles-Cros



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Merci ces informations très intéressantes! :super:

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Message par alcat01 » sam. 12 nov. 2022 14:24

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Thunder and Roses aété un trio de Heavy Psyché, composé de Chris Bond / guitares, chant, de Tom Schaffer / basse, chant et de George Emme / drums, installé à Philadelphie.
Les principales influences sont Cream et Jimi Hendrix. Il y a quelques points faibles à trouver, comme la chanson country rock et leur version quelque peu endormie de "Red House" d'Hendrix. Mais quand ils accélèrent le rythme et commencent à jammer, c'est une toute autre affaire!
King of the Black Sunrise, sorti en 1969, est le seul album du trio de hard rock de Philadelphie Thunder and Roses. Leur style est emblématique du son psychédélique hard rock / heavy psyché qui était en vogue sur les traces de Jimi Hendrix et de Cream. En dehors de l'ouverture bien écrite White Lace and Strange, il n'y a pas beaucoup de substance dans l'écriture des chansons.
La reprise de Red House, la chanson country pop incongrue Country Life et la chanson-titre évidente de Third Stone From the Sun ne sont pas intéressantes mais sont sauvées par le travail de guitare imbibé d'acide. Les riffs et les solos brûlants de Chris Bond sont le point culminant de l'album et le principal point d'intérêt pour tous ceux qui recherchent cela, pas l'écriture de chansons ou l'originalité.
La section rythmique est passable mais certainement pas géniale : le batteur a besoin de plus de retenue et le jeu de la basse n'est pas très tranchant et rythmique. En conséquence, cet album ne groove pas très fort, surtout en contraste avec d'autres groupes (généralement plus blues) de leur acabit. Dans l'ensemble, c'est un bon album de hard rock psyché avec une excellente coupe dans White Lace et Strange. Recommandé pour les fans du genre.

De manière typiquement psychédélique, la couverture de l'album représente une bouche d'incendie avec des ailes et une robe (?) au milieu du désert.
Points forts : White Lace and Strange, Moon Child, Dear Dream Maker, Open Your Eyes
rvi

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Message par Punker paname » sam. 12 nov. 2022 15:24

Alcat 01Merci ces informations très intéressantes! :super:
De rien Alcat 01 j’espère que l'extrait de la vidéo You Tube des Mogollar t'as plu, pour ce qui est du Lp' avec Papalardi Hard Rock from the Middle East je l'aie en réédition Vinyle, et c'est bien comme tu peut l'imaginer un disque que j'adore, la première fois que j'en avais entendu parler c'est par l'Interview de Jello Biaffra des Dead Kennedys dans le bouquin Incredibly Strange Music Vol II qui le citait d'ailleurs lui aussi comme un de ses disques préférés
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Message par alcat01 » sam. 12 nov. 2022 16:53

Punker paname a écrit :
sam. 12 nov. 2022 15:24
Alcat 01Merci ces informations très intéressantes! :super:
De rien Alcat 01 j’espère que l'extrait de la vidéo You Tube des Mogollar t'as plu, pour ce qui est du Lp' avec Papalardi Hard Rock from the Middle East je l'aie en réédition Vinyle, et c'est bien comme tu peut l'imaginer un disque que j'adore, la première fois que j'en avais entendu parler c'est par l'Interview de Jello Biaffra des Dead Kennedys dans le bouquin Incredibly Strange Music Vol II qui le citait d'ailleurs lui aussi comme un de ses disques préférés

Je ne connaissais pas, mais c'est très bon!
Merci pour cette découverte :chapozzz:

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Message par alcat01 » sam. 12 nov. 2022 16:54

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Le nom de l'abum ntitulé "BLT" (pour Bruce, Lordan, Trower) est un jeu de mot en parallèle avec le sandwich du même nom:
Pour la petite histoire, le sandwich BLT est un type de sandwich très populaire aux États-Unis. Il est composé traditionnellement de trois tranches de bacon, de feuilles de laitue (généralement iceberg ou romaine) et de tranches de tomate. Le tout est intercalé entre deux tranches de pain, qui peut être grillé, et assaisonné avec de la mayonnaise.

Il eut peut-être été plus judicieux d'intituler ce projet 'Jack Bruce / Robin Trower'. Tentative intéressante de Trower à se réinventer, cette fois avec le légendaire Jack Bruce, l'ancien bassiste chanteur de Cream, entre autres.
Les vocaux sont tout le travail de Bruce avec Trower à la production.
Enregistré au Konk Studios à Londres, "B.L.T." est une superbe palette de Rocks et de ballades mélancoliques servis sur un plateau. Toujours centré autour du travail de virtuose de Trower à la guitare, leur matériel de base est assez varié, allant de bon vieux Hard Rock au Heavy Blues.
Ce n'est que le deuxième album où Keith Reid collabore avec son ancien compère de Procol Harum, mais le duo Trower / Reid prend là tout son sens. La portée musicale de ces trois musiciens est énorme et cela devient une œuvre distinctive dans le catalogue de Jack Bruce, car il combine ses talents avec ceux de collègues qui partagent sa vision musicale. B.L.T. est une expérience qui, musicalement, est assez bien réussie et qui détient de nombreuses révélations car le feeling et le groove sont omniprésents.
A l'époque, Trower semblait être un peu frustré par la configuration due son power trio avec Dewar et Lordan ou Isadore à la batterie, et l'ajout d'une icône du Rock comme Jack Bruce à la basse et au chant pouvait (devait) inévitablement revitaliser / redéfinir sa carrière. Dans un sens, cela a fonctionné car Bruce ajoute un élément de jeu de basse et un concept du songwriting qui manquait quelque peu à Dewar.
Parce que Trower n'a jamais été un compositeur vraiment génial, Bruce ajoute un peu de son expérience et des lignes mélodiques plus complexes que dans les précèdents efforts de Trower.
"Into Money", "What It Is", et "No Island Lost" sont intéressantes car elles entrainent le concept West, Bruce & Laing encore plus loin dans le domaine du Rock Progressif, un endroit où toutes les parties concernées se sentent parfaitement à l'aise. A l'exception de "End Game" et "Won't Let You Down", les chansons sont toutes dans la gamme de trois minutes pour cette expérience artistique qui fonctionne si bien.

"Into Money" est une chanson sur l'argent. la musique est typiquement Robin Trower avec des riffs maintes fois entendus mais toujours aussi efficaces. La rythmique assure un tempo carré et les vocaux de Bruce sont parfaits.
"What It Is" est une autre chanson à propos de l'argent. Rien de révolutionnaire, mais toujours des riffs qui s'enchainent parfaitement et une excellente musicalité générale.
Un moment comme "Won't Let You Down" est parmi les meilleurs tant pour l'un que pour l'autre. Ce morceau est subtile, étonnant et beau. Une jolie petite ballade mid tempo finement ciselée.
"No Island Lost" est largement inspiré de "Voodoo Chile" et l'influence d'Hendrix est omniprésente. Un petit côté "Gypsy eyes" dans le chant. Rien à jeter!
"It's Too Late" est une ballade bluesy du plus bel effet dans un style que les Beatles n'auraient pas dédaigné. Jolie mélodie comme sait si bien les chanter Jack Bruce.
Les sons fluides qui font de "Life on Earth" une telle introduction attrayante pour la face deux montrent que même sur un titre écrit uniquement par Bruce, (le seul sur ce disque), se marie parfaitement avec le matériel, la plupart des morceaux étant écrits par Trower et Reid. "Life on Earth" se retrouve aussi sur l'album "A Question of Time" de Bruce. On croirait entendre Cream (ce qui est absolument inévitable dans un power trio avec Bruce)!...
"Once the Bird Has Flown" autre ballade mid tempo qui rappelle un peu "Into Money" avec riffs caractéristiques de Trower.
"Carmen" est absolument envoûtante. Ballade proche du Procol Harum de "Broken Barricades" musicalement, la voix de Bruce se démarque parfaitement.
"Feel the Heat" est un petit Rock lent typique années 60' sans fioriture où Bruce joue de l'harmonica
Et "End Game" a quelques lignes de basse savoureuses et qui pourraient rappeler un peu Cream et les premiers albums de Trower.

Pas tout à fait complètement réussi dans son ensemble, ce disque n'est cependant pas un échec non plus. Des points supplémentaires pour l'effort qu'ils ont fait pour essayer quelque chose de nouveau. Le matériel aurait pu (dû) être plus fort, mais la qualité est là et le résultat est exactement ce que l'on pouvait attendre de ces musiciens chevronnés.


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Message par alcat01 » sam. 12 nov. 2022 19:11

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Witchfinder General est un trio composé de Zeeb Parkes - chant, de Phil Cope - guitares, basse (sous le pseudonyme de Woolfy Trope)et de Steve Kinsell - batteur (Kid Rimple).
Comme mon titre l'indique, Witchfinder General base son son et son contenu lyrique fortement sur ce qu'a fait Black Sabbath, allant même jusqu'à se nommer d'après un film d'horreur comme Black Sabbath. Alors que la plupart de leurs homologues de la NWOBHM, comme Girlschool, Iron Maiden et Venom, préféraient jouer rapidement et faire monter les choses d'un cran, Witchfinder General s'inscrit dans la tradition des débuts du heavy metal en jouant une musique lente, sinistre et inspirée des films d'horreur.

Bien que la musique du groupe ressemble à celle de Black Sabbath, Witchfinder General modifie un peu son son pour ne pas ressembler à un clone complet de Black Sabbath. L'absence de blues dans leur musique par exemple, ainsi que les solos de guitare plus complexes qui ont tendance à être plus rapides que les rythmes habituels des riffs eux-mêmes, un exemple parfait étant le solo de "Burning A Sinner". Le chanteur Zeeb, bien qu'étant un bon chanteur, perd parfois un peu le contrôle de sa voix lorsqu'il essaie de chanter dans un registre plus aigu. C'est très visible dans la chanson "Invisible Hate" lorsqu'il essaie d'atteindre une note élevée et que sa voix se brise. Les musiciens sont tous très compétents et gardent les choses très serrées. La musique est également plus lourde que celle de la plupart des autres groupes NWOBHM, à l'exception peut-être de Venom. La production globale est assez propre, rien de très brut. La pochette de l'album est également assez amusante, montrant le groupe essayant de poignarder sans pitié une sorcière aux seins nus dans un cimetière.

Bien qu'ils n'aient jamais atteint le succès ou la notoriété des superstars de la NWOBHM que sont Iron Maiden et Def Leppard, les Witchfinder General ont néanmoins acquis un culte assez important au fil des ans et restent des légendes underground de la scène heavy metal. Si vous vous intéressez au mouvement NWOBHM, aux racines du doom metal ou si vous aimez simplement le bon vieux heavy metal, je ne saurais trop vous recommander cet album. Vous ne serez pas du tout déçu.
ResidentHillSilentEvil


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Message par alcat01 » sam. 12 nov. 2022 20:09

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Groupe américain originaire de l'Iowa, Locust, composé de Court Hawley (basse, chant), de Dean Davis (Batterie, Percussion), de Keith Brown (Guitare, chœurs, effets [effets spéciaux]) et de Randy Roseberry (Claviers, chant), a sorti un seul album en 976 sous le label Annuit Coeptis.
Ce groupe extrêmement obscur de proto arena rock est né dans l'Iowa au début des années 70, devenant légendaire dans son État d'origine tout en restant inconnu à peu près partout ailleurs. Leur renommée locale les a amenés à Annuit Coeptus Records, qui a publié leur seul album, "Playgue", en 1976. Bien que le groupe décroche régulièrement des places en première partie des plus grands groupes en tournée dans l'Iowa, il n'a jamais réussi à percer dans beaucoup d'autres régions en dehors du Midwest.

Qu'en est-il de la musique ? Avec un son qui rappelle celui de Morningstar ou des débuts de Styx, le groupe assemble un ensemble intéressant de chansons qui semblent complexes par endroits, mais peu développées. Avec des voix capables, des mélodies bizarres et des harmonies parfaites, ils avaient certainement les capacités de faire quelque chose de spectaculaire.
En l'état actuel des choses, "Playgue" est une affaire banale et agréable de bout en bout. Avec une production terne qui ressemble plus à quelque chose de conçu dans les années 60, la plupart de la musique ici souffre d'une mauvaise sonorité. Si les valeurs de production avaient été plus contemporaines, Locust aurait peut-être pu développer son son de manière plus élaborée. Le groupe s'est séparé quelques années plus tard, frustré par le manque de visibilité, et on ne sait pas grand-chose des activités ultérieures des membres, bien que le bassiste Court Hawley se soit retrouvé dans un groupe de métal théâtral macabre, Impaler, presque une décennie plus tard.
r0b0c0p


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 13 nov. 2022 10:13

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"Hot Rats" est un album de Frank Zappa publié en Octobre 1969. C'est son deuxième album solo conçu en étroite collaboration avec le multi-instrumentiste Ian Underwood.
Avec "Bitches Brew" de Miles Davis, il est considéré comme l'un des albums fondateur du Jazz Fusion.

Le multi-instrumentiste Ian Underwood est le seul membre des Mothers à apparaître sur l'album et il a été le collaborateur musical principal. Les autres musiciens participants étaient Max Bennett et un jeune homme de 16 ans nommé Shuggie Otis à la basse, les batteurs John Guerin, Paul Humphrey et Ron Selico et les violonistes électriques Don "Sugarcane" Harris et Jean-Luc Ponty.

Cinq des six chansons sont instrumentales ("Willie the Pimp" dispose d'un chant court de Captain Beefheart). C'était le premier projet d'enregistrement de Zappa après la dissolution des Mothers of Invention originaux.
Dans les notes de la pochette originale, Zappa décrit l'album comme "a movie for your ears" ("un film pour vos oreilles").

Parce que "Hot Rats" se compose en grande partie des compositions instrumentales influencées par le Jazz avec un solo étendu, la musique sonne très différente des précédents albums de Zappa, qui présentait des performances vocales satiriques avec une large utilisation de musique concrète et édition.
Ce fut le premier album Frank Zappa enregistré sur l'équipement de 16 pistes et l'un des premiers disques à utiliser cette technologie. Les machines avec 16 pistes individuelles permettent une plus grande flexibilité dans le multi-tracking et l'overdubbing que les enregistreurs de bande professionnels 4 et 8-pistes 'reel-to-reel' qui étaient la norme en 1969.

Zappa a composé, arrangé et produit l'album lui-même. Son principal instrument sur l'album est la lead guitare.
"Willie the Pimp", "Son of Mr. Green Genes", et "The Gumbo Variations" sont des vitrines pour ses performances de guitare solo puissantes et non conventionnelles.
Quatre des morceaux ont des partitions finement arrangées comportant plusieurs overdubs par Ian Underwood. Celui-ci joue les parties d'environ huit à dix musiciens, souvent simultanément. Son travail comprend des sections complexes de piano et d'orgue, ainsi que plusieurs flûtes, clarinettes et saxophones.

La chanson "Peaches en Regalia" est largement reconnue comme un standard de Jazz Fusion moderne et c'est l'une des chansons les plus connues de Zappa. Il joue un court solo sur un instrument crédité comme une octave-basse, qui est une guitare basse classique enregistrée à mi-vitesse de sorte qu'il sonne une octave plus haut en vitesse de lecture normale. Quand on écoute la chanson, il est évident que beaucoup d'autres instruments ont également été enregistrés à mi-vitesse: orgue, instruments à anche, percussions. Underwood contribue à la flûte et au saxophone multiple, à la clarinette et aux parties de claviers.
Zappa plus tard réenregistrera la chanson à plusieurs reprises dans un spectacle en public. Elle a aussi été réinterprété par de nombreux autres artistes de Jazz et de Rock, comme Phish, the Dixie Dregs, et Frogg Café.

"Willie the Pimp" est un morceau de Rock qui fait apparaitre la voix d'un ami et collaborateur de longue date de Zappa, Captain Beefheart. On y trouve du violon joué par Don "Sugarcane" Harris et les solos de guitare par Zappa dans ce qui semble être des jams en vrac, bien que les performances aient été éditées avant la publication. Le titre "Hot Rats" vient des paroles de cette chanson.
"Son of Mr. Green Genes" est une remise en forme instrumentale de la chanson "Mr. Green Genes" de l'album "Uncle Meat". Le titre inhabituel de cette chanson conduit à une légende urbaine que Zappa a été lié au caractère de M. Green Jeans du show télévisé Captain Kangaroo. C'est la seule chanson de l'album à présenter à la fois deux partitions complexes de cuivre et de sections de solos de guitare étendus.
"Little Umbrellas" est similaire au style de "Peaches", un autre morceau court soigneusement aménagé avec de nombreux claviers et overdubs d'instruments à vent joués par Underwood.
"The Gumbo Variations" est aussi une performance de jam qui comprend un solo de saxophone ténor par Underwood et un peu de violon électrique complexe par Don "Sugarcane" Harris en plus d'un solo de guitare par Zappa. Le CD livre une version plus longue contenant des parties qui avaient été éditées pour le LP. Il comprend un bref secteur parlé au début où la voix de Zappa est entendue instruisait les musiciens sur comment il veut qu'ils commencent la mélodie.
"It Must Be a Camel" est aussi un air finement arrangé avec de nombreux instruments à vent et overdubs de claviers par Underwood. La mélodie très inhabituelle de cette chanson est très rythmée et fait souvent de grands sauts mélodiques. Le titre pourrait provenir du fait que ces sauts ressemblent à des "bosses" lorsqu'il est écrit sur le papier. L'enregistrement contient une excellente performance au violon jouée par Jean-Luc Ponty.

Un enregistrement des sessions de "Hot Rats" intitulé "Bognor Regis" était prêt à être publié sur la face B d'une version modifiée de "Sharleena", une piste de l'album "Chunga's Revenge" de Zappa de 1970. Mais le single a été annulé; cependant, une copie acétate du disque a été divulguée au public et la piste est apparue sur des bootlegs de Zappa. La chanson a été nommé d'après une ville située sur la côte sud de l'Angleterre.
Musicalement c'est un Blues instrumental basique avec un solo de violon électrique de Don "Sugarcane" Harris. Une autre piste enregistrée au cours de ces sessions, intitulé "Twenty Small Cigars", a été éditée plus tard sur "Chunga's Revenge".

Zappa a donc utilisé un équipement d'enregistrement avancé pour créer un album de qualité technique et musicale exceptionnelle. L'album a été enregistré sur ce qu'il décrit comme un enregistreur 'seize pistes fait maison'; la machine a été construite par des ingénieurs de TTG Studios à Hollywood à la fin de l'année 1968. Des pistes supplémentaires ont permis à Zappa d'ajouter plusieurs overdubs de cors et de claviers joués par Ian Underwood. Seuls quelques musiciens ont été nécessaires pour créer une texture instrumentale particulièrement riche qui donne le son d'un grand groupe. Ce fut cette utilisation d'overdubbing avancé qui fut la principale motivation de Zappa car il détestait jouer dans un studio.

En fait, Zappa fut l'un des premiers à enregistrer la batterie sur plusieurs pistes. Cela permettait de créer un son de batterie en stéréo. Avant cette fois, la batterie dans son ensemble était généralement enregistré sur une seule (mono) piste d'un enregistreur 8 pistes.
Sur "Hot Rats", cependant, quatre des pistes furent affectées à l'ensemble principal de la batterie, avec des pistes individuelles pour la caisse claire et la grosse caisse et les pistes gauche et droite pour les autres tambours et les cymbales. Dans cette configuration l'ingénieur du son avait un contrôle sans précédent sur le son de chaque composant de batterie dans le mixage final. Cette technique a été largement imitée et c'est devenu la norme au début des années 1970, lorsque les machines avec 16 pistes ou plus sont devenues largement disponibles.

Zappa fut surtout le pionnier de l'utilisation de la manipulation de la vitesse de bande pour produire des timbres inhabituels et des couleurs tonales. Sur "Peaches en Regalia", "Son of Mr. Green Genes", et "It Must Be a Camel", Zappa joue des "percussions à double vitesse". Après avoir enregistré les pistes de base (batterie, basse, guitare et piano, etc.) à la vitesse rapide de l'enregistreur, Frank a joué des overdubs de batterie supplémentaires tout en écoutant les pistes de base à demi-vitesse.
Sur l'enregistrement terminé, joué à la vitesse normale, les overdubs sont entendus à deux fois la vitesse et le ton habituel. Cela donne une batterie avec des overdubs de qualité bizarre et comique, un peu comme les tambours des jouets.
D'autres instruments ont été traités d'une manière similaire, y compris les claviers, les saxophones et la basse.
Zappa est crédité d'une "octave bass" (une guitare basse accélérée à vitesse double); le résultat sonore est similaire à celle d'une guitare mais, selon Zappa, cela a plus de "punch" et d'énergie. En outre, un orgue électronique traité a été intégré comme une voix d'orchestre au sein d'un ensemble de bois et piano.
"It Must Be a Camel" présente le son d'un peigne en plastique dur caressé, sonnant presque comme un arbre à clochette audio ralenti de façon saccadée ou carillon du vent; Zappa 'joue' également d'une clé à cliquet en percussion sur "Willie the Pimp". Et pourtant, cela a été fait avec la technologie analogique plus de dix ans avant que l'équipement de traitement du son numérique moderne ne soit devenu disponible.

L'aura coloré et psychédélique des années soixante est évidente dans la conception graphique et la photographie de "Hot Rats", bien que Zappa lui-même dédaignait réellement le mouvement psychédélique. À une époque où les pochettes 'gatefold' étaient généralement réservées pour les double albums, ce disque avait un gatefold mettant l'accent sur la photographie ainsi que l'œuvre d'art complexe de Cal Schenkel. L'avant et l'arrière de la photo de couverture par Andee Nathanson utilise la photographie infrarouge et reflète le goût de Zappa pour des images visuelles frappantes, combinées avec l'humour absurde. La femme sur la photo sur la couverture est "Miss Christine" Frka de The GTOs. Pendant des années, ces photos de couverture ont été créditées de façon inappropriée à Ed Caraeff, mais maintenant le bon crédit est enfin reconnu.

En 1987, Zappa a remixé "Hot Rats" pour le rediffuser sur disque compact:
"Willie the Pimp" est édité différemment lors de l'introduction et du solo de guitare. "The Gumbo Variations" dispose de 4 minutes de matériel supplémentaire, dont une introduction et de la guitare et des sections de saxophone solo qui avaient été coupé de la version vinyle du LP. Le piano et la flûte qui avaient été enterrés dans le mixage LP de "Little Umbrellas" sont au premier plan sur le CD. D'autres différences comprennent des modifications importantes à l'ambiance générale et la gamme dynamique.

Bien que pas un succès aux États-Unis, ce fut un Hit du Top 10 en Angleterre et aux Pays-Bas en 1969-70.
Dans le 'Q & Mojo Classic Special Edition Pink Floyd & The Story of Prog Rock', l'album est classé numéro 13 dans sa liste des "40 Cosmic Rock Albums". Il a également été inclus dans le livre '1001 Albums You Must Hear Before You Die'.

A noter que l'album fut dédié au fils nouveau-né de Zappa, Dweezil Zappa.
En Février 2009, en hommage de Dweezil à l'héritage musical de son père, l'album "Zappa Plays Zappa" a remporté un Grammy pour la meilleure performance instrumentale Rock pour l'interprétation de "Peaches en Regalia".


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Message par alcat01 » dim. 13 nov. 2022 10:26

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"Raw Sienna", paru en 1969 est l'un de leurs meilleurs albums de Savoy Brown pour la variété des styles abordés et pour son originalité.
Même si l'on reste évidemment dans le registre 'British Blues', Savoy Brown s'aventure également vers des sonorités un peu plus jazzy sur certains titres qui sont du plus bel effet: c'est toujours grâce au duo kim simmonds pour les parties de guitare et chris youlden pour les vocaux.
Le groupe expérimente totalement des choses nouvelles sans aucun calcul.
Dès le début avec "A Hard Way To Go", "That Same Feelin'" et "Master Hare", où l'on distingue des riffs de guitare puissants et des rythmes de percussion imminents, on se trouve dans un style blues-rock très convaincant, orné d'impressionnantes sections de vents et de cordes qui donnent aux chansons une profondeur digne de l'auditeur le plus exigeant. Des morceaux plus mid-tempo, comme "Needle And Spoon" et "A Little More Wine", ferment la face A sans jamais baisser la barre.

La face B contient un thème plus long, de près de huit minutes, où le groupe se lance dans l'improvisation jazz, "Is That So", qui enrichit de façon vitale la palette sonore de l'album. "I'm Crying" maintient le ton rock avec une forte base de blues, tandis que "Stay While The Night Is Young" navigue sur des accords plus lents, donnant également l'impulsion à de longs développements instrumentaux. "When I Was A Young Boy" clôt le tout avec une nouvelle attribution des sections de vents et de cordes, aérant le fond de la base rythmique.

Le line-up de cet album, connu sous le nom de line-up classique, composé de Kim Simmons à la guitare solo, Chris Younger au chant, Lonesome Dave à la guitare acoustique et rythmique, Tone Stevens à la basse et Roger Earl à la batterie, n'est plus. Younger quittera plus tard le groupe et le Savoy Brown perdra l'une de ses marques de fabrique. Le départ du chanteur, avec cette voix particulière, marque de fabrique du groupe, marquera un avant et un après dans l'histoire prolifique du groupe.

Si quelqu'un d'extérieur au groupe devait recommander un album qui synthétise le meilleur du groupe, "Raw Sienna" serait sans doute celui-là.
rod45


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Message par alcat01 » dim. 13 nov. 2022 11:10

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Heavy Load est un groupe composé de Ragne Wahlquist - Voix, guitares, claviers, de Styrbjörn Wahlquist - Batterie, Voix, Percussions, de Eddy Malm - Guitares, Voix et de Torbjörn Ragnesjö - Basse.
Les amateurs des Suédois de HEAVY LOAD sont partagés : lequel de "Death Or Glory" ou "Stronger Than Evil" est leur meilleur album ? Il est difficile de trancher, bien que j’ai parfois l’impression que "Stronger Than Evil" l’emporte dans les suffrages. Les deux albums ne sont pas identiques, la différence entre les deux n’est pas énorme mais clairement le troisième album de HEAVY LOAD se veut plus mélodique dans l’approche et on sent poindre une certaine envie de percer commercialement (ce qui était déjà un peu le cas avec le titre "Take Me Away"). Rien cependant qui ne dénature complètement la musique à l’origine plutôt virile des Suédois, mais ces derniers mettent en avant plus que jamais leurs qualités mélodiques, surtout vocales, que l’on sait être le grand point fort des ressortissants de ce petit pays par le nombre d’habitants, mais immense pour son héritage musical.

Signe qui ne trompe pas quant à la qualité de la musique proposée ici, c’est la présence de Phil Lynott, excusez du peu, qui passait par là et qui prit le temps d’enregistrer les lignes de basse du titre "Free" et aussi du title track. On sait que l’Irlandais était connu pour son bon goût, qui oserait prétendre le contraire ? Sa présence ici est un véritable gage de qualité. Le titre "Free", parfait pour les ondes, redynamise le Hard Rock de la fin des 60s, avec ses envolées vocales pleines d’espoirs, héritage de la culture hippie, le tout bien sûr avec cette base Heavy qui fait dresser les poils. Un très grand morceau pour HEAVY LOAD.
Dans cette veine plutôt grand public, le groupe se montre très convaincant, que ce soit dans un registre incisif et véloce ("Saturday Night") ou dans l’exercice de la ballade avec "Dreaming", qui est un peu ce que pourrait être une tentative de ballade mainstream faite par un groupe de Doom. Pas suffisant pour s'attirer un succès à la SCORPIONS, mais notre coeur de métalleux sera touché.

Nos guerriers du nord se révèlent également toujours aussi prompt à dégainer leurs lames. Après "The Guitar Is My Sword" de l'opus précédent, place à "Singing Swords" qui se veut peu ou prou son alter ego. Un parfait hymne de Heavy guerrier, basé sur un riff au groove imparable, et, bien évidemment, férocement épique. Le tout est d'une redoutable efficacité, on a désormais l'habitude avec eux, et s'achève réellement par une mélodie... D'épées qui chantent ! L'effet est kitschouille mais terriblement attachant. On ne résistera pas plus à "The King" et ses lignes de chant particulièrement entraînantes, emmenées par un rythme conquérant. En parlant du chant, il est d'ailleurs remarquable de se dire que pris individuellement, les chanteurs de HEAVY LOAD ne sont pas vraiment exceptionnels, bien que leurs timbres soient identifiables, mais on ne peut pas parler de prouesses ou de chant renversant. Leur force, c'est cette alchimie imparable, cette conviction mise dans chaque ligne de chant, ces choeurs toujours parfaits qui ne bénéficiaient pourtant pas d'une grosse production. HEAVY LOAD représente parfaitement cette union qui fait la force, c'est un véritable mur de boucliers là où un MANOWAR mettait bien plus en avant une forme de culte de l'ego aux travers de prouesses musicales individuelles. Deux approches différentes pour aboutir à un même résultat : un Heavy épique d'inspiration viking.

"Run With The Devil", au tempo plutôt rapide et se voulant un chouïa plus "moderne" pour l'époque, sera très justement reprise par HAMMERFALL. HEAVY LOAD aurait d'ailleurs mérité plus d'hommages de ce genre à mon sens, même si le groupe aura droit à son tribute album (mais constitué que de groupes très peu connus). Le puissant "Stronger Than Evil" se veut lui forcément fédérateur, tandis que "Roar Of The North" ferme la marche sur un ultime rugissement belliqueux, même si à mon avis l'album aurait mérité une conclusion plus ultime.

Une fois de plus, tout est bon sur cet album des Suédois qui méritent plus que jamais leur statut culte. Certes, certains morceaux se détachent du lot, en ce qui me concerne il s'agit de "The King", "Singing Swords" et "Free" (mon Dieu les harmonies vocales sur ce titre !!), mais pour d'autres ce ne seront pas les mêmes. Je garde personnellement une préférence pour "Death Or Glory", ce pourquoi ce "Stronger Than Evil" ne récoltera chez moi qu'un 4/5, mais ça se tient vraiment à pas grand-chose. L'album n'en reste d'ailleurs pas moins bien supérieur à la plupart des albums de Heavy qui sortaient à cette époque du côté de l'Angleterre. Il y a vraiment un je-ne-sais-quoi de terriblement attachant qui se dégage de ce groupe. Malheureusement, aucun LP ne succédera à "Stronger Than Evil", ce qui ne veut pas dire que les membres de HEAVY LOAD disparaîtront totalement du paysage musical suédois.
DARK SCHNEIDER


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Message par Cooltrane » dim. 13 nov. 2022 12:12

Pas mal le Locust (connaissais pas).... Je dirais entre Kansas et Styx (aussi bien géographiquement que musicalement)

merci :chapozzz:

===================

Sinon, la Zappa, c'est à partir de Hot Rats que j'accroche vraiment :super:

à noter que Jaka Jawaka sera Hot Rats (voir les robinets de la pochette- et si Grand Wazoo est un "Mothers" , c'est le Hot Rats 3 et plus tard, Sleep Dirt sera le Hot Rats 4

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Message par alcat01 » dim. 13 nov. 2022 14:01

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ALKANA était un groupe de hard rock éphémère qui s'est formé à San Bernardino et a créé une marque de métal précoce qui semblait être le lien entre les sons hard rock de Boston et les premiers groupes NWOBHM. Mené par le guitariste Danney Alkana, qui était manifestement fortement influencé par des guitaristes allant de Ritchie Blackmore à Tom Scholz de Boston, ce groupe est devenu un culte underground et l'unique album WELCOME TO PARADISE est devenu l'un de ces albums légendaires des outsiders tels que "From The Fjords" de Legend ou "Armed To The Teeth" du groupe Asia du Dakota du Sud. Ce groupe s'est également distingué par son chanteur Jack Rucker qui, après avoir changé son nom pour celui de Damien King I, aux sonorités plus métalliques, a fait un bref passage au sein du groupe Warlord de San Jose.

ALKANA montre comment les sons qui seraient appelés "New Wave of British Heavy Metal" étaient également en gestation aux États-Unis à la même époque. WELCOME TO PARADISE ressemble beaucoup à certains des premiers albums de la NWOBHM du début des années 80, mais ALKANA était un peu plus expérimental car il produisait non seulement une forme Heavy de hard rock inspiré de Boston, mais créait également certains de ces riffs métalliques classiques pour lesquels Judas Priest allait devenir célèbre. On y trouve également des traces de groupes plus orientés art rock comme Queen et, avec l'ajout du morceau de plus de 11 minutes "The Tower", des références claires au monde du prog du début des années 70. Aux côtés d'Alkana à la guitare et de Rucker au chant, on trouve le bassiste Craig Williams et le batteur Donny McLaughlin.

Surfant sur la vague des débuts de Boston en 1976, qui a mis la barre très haut en matière de création de balayages harmoniques à la guitare et a sorti le hard rock du paradigme bluesy des bars de motards, ALKANA s'est attaché à ajouter des touches plus complexes à ses grooves basés sur des riffs de guitare lourds, avec une livraison à deux guitares qui allait devenir plus courante à l'aube des années 80. Sur les sept titres de WELCOME TO PARADISE, les riffs de guitare lourds sont la caractéristique dominante. Certains titres, comme "Paradise", comportent des parties expérimentales, comme l'intro lourde à la basse, tandis que le mastodonte prog "The Tower" commence par une intro de rêve et crée l'un de ces contes fantastiques atmosphériques d'antan. Cette chanson fait lentement monter la tension avec des passages plus lourds qui ont des développements intéressants en dehors du paradigme normal du hard rock, suivis d'une sorte de travail instrumental prog. Une fois de plus, les références évidentes à Tom Schulz sont bien visibles et on a parfois l'impression que c'est lui qui fait partie du groupe.

Bien qu'il ne s'agisse peut-être pas d'un chef-d'œuvre perdu depuis longtemps dans le monde du hard rock et du heavy metal, ARKANA a produit un album très solide où aucun titre n'est mauvais. Les rythmes sont serrés et les voix sont parfaites pour mener le disque de hard rock mélodique, mais il affinera son style vocal et sonnera bien mieux sur les albums de Warlord. Danney Alkana semble avoir disparu après la séparation du groupe. Bien que se vautrant dans l'obscurité depuis sa sortie originale en vinyle, l'album a vu au moins une sortie en CD et mérite qu'on lui accorde plus d'attention. L'écriture solide des chansons et les accroches mélodiques rendent l'album instantanément accrocheur et le plus intéressant est la façon dont le groupe avait pronostiqué la direction que prenait la scène metal à ses débuts, ce qui en fait un cas intéressant pour demander pourquoi la Grande-Bretagne a obtenu tout le crédit pour ce style de son. Peut-être avons-nous besoin d'une nouvelle anagramme comme NWOAHM (New Wave of American Heavy Metal).
siLLy_puPPy


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Message par alcat01 » dim. 13 nov. 2022 16:39

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Ce trio Danois de hard rock se positionne quelque part entre May Blitz, Gun et Blue Cheer. Avec ce groupe, vous ne poserez probablement pas le disque sur la platine pour la subtilité des compositions mais plutôt pour apprécier le jeu de guitar incisive et furieux de Søren Højberg. Les accompagnements sont simples et efficaces et permettent au guitariste de briller. L'album reste prévisible, mais je le recommande pour les amateurs du genre.

Suivant les traces de Cream, du Jimi Hendrix Experience et d'autres power trios de la musique rock, le moins connu MOSES s'est formé en 1969 à Esbjerg, au Danemark, et a joué son propre style de blues rock excentrique mélangé aux sons piquants de l'acid rock psychédélique flou teinté des premiers éléments de poids du hard rock. Ce groupe n'a existé que pendant trois ans, mais il a bénéficié d'un programme de concerts très chargé, pratiquement non-stop. Le groupe a trouvé deux jours durant l'été 1970 pour enregistrer le seul et unique album CHANGES dans un studio d'Ålborg, qui est sorti sur le label Spectator en 1971. Étant donné l'obscurité du groupe, le vinyle original a été l'un des objets de collection les plus recherchés, mais l'album s'est retrouvé sous forme de CD remasterisé en 2000 sur le label Black Rose.
Bien que l'année de sortie soit 1971, CHANGES s'inspire plutôt des salles enfumées de 1968. Dans la veine de Cream, Blue Cheer, Vanilla Fudge et bien sûr Jimi Hendrix, MOSES a poursuivi sur la voie tracée par ses contemporains britanniques et américains et, à l'exception du single "Skæv" chanté en danois, le groupe a été exclusivement interprété et enregistré en anglais, mais malgré les tentatives de commercialisation à l'étranger, MOSES est resté une note de bas de page dans l'univers du rock du début des années 1970. Sans changement de lineup au cours de ses trois années d'existence, MOSES était composé de Søren Højbjerg (guitare), Jørgen Villadsen (chant, basse) et Henrik Laurvig (batterie).
Si le groupe et son seul album ont un quelconque titre de gloire, c'est le fait que beaucoup ont estimé qu'il s'agissait de l'un des pires albums de rock à sortir du Danemark, avec des plaintes allant de l'incapacité du guitariste à jouer à l'approche de la composition au coup par coup, mais pour ceux qui aiment un peu de psychédélique à guitare lourde alimentée par la fuzz et qui s'en tient au playbook du blues rock, je ne suis pas du tout d'accord sur ce point. Existant quelque part entre la scène rock psychédélique de la fin des années 60 et le monde du hard rock du début des années 70, MOSES a en quelque sorte trouvé une niche entre les deux, sans vraiment s'engager pleinement dans l'une ou l'autre. Si le fuzz est épais, il reste également contrôlé, tout comme les performances musicales elles-mêmes. L'album n'est jamais aussi rock qu'il le laisse entendre, mais il y a quelque chose de mystérieusement accrocheur dans cet album.

Le morceau d'ouverture "I'm Coming Home" semble très inspiré par le premier album de Black Sabbath, du moins les premiers accords puissants, avant que le groupe n'éclate dans une frénésie de blues à la guitare, à la basse et à la batterie, ressemblant davantage à Ten Years After, mais reprenant ensuite les sons de Sabbath. Oui, ces gars-là ont vraiment trouvé le moyen de jeter toutes leurs influences dans une marmite chaude et fumante jusqu'à ce qu'elles se fondent ensemble et le résultat est un exemple de style blues rock qui est très proche mais qui sonne juste assez différent pour faire de cet album un vrai régal. L'album comporte six titres (pas de titres bonus sur les rééditions) et chacun a sa propre saveur distincte. Alors que le guitariste est souvent critiqué et qu'il n'est pas Jimi Hendrix, son style s'accorde bien avec le heavy psych des années 60, alimenté par la fuzz. Tout est juste légèrement décalé pour fournir une dose intéressante de dissonance cognitive.

Bien sûr, ce groupe ne remplacera jamais la crème de la crème des groupes de l'ère du blues rock psychédélique, mais si l'on considère qu'il y avait littéralement des centaines, voire des milliers, de groupes aux idées similaires à cette époque, je dois dire que celui-ci se démarque de la concurrence et que je le trouve attachant à bien des égards, même si la compétence technique n'est pas le point fort du groupe. Alors que le Danemark en général n'a pas produit un grand nombre de groupes de heavy psych rock de cette époque, celui-ci est certainement l'un de ceux que je trouve attrayant et j'irais volontiers les voir dans une salle enfumée si seulement j'avais été dans le circuit danois à cette époque. Comme beaucoup d'autres qui sont venus ici en s'attendant à ne PAS l'aimer, je l'aime en fait beaucoup ! Ce n'est pas un album de blues rock de premier ordre de l'époque, mais il n'est pas loin non plus.
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Message par alcat01 » dim. 13 nov. 2022 18:51

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L'album intitulé "Truce" est plus funky que "B.L.T." et Jack Bruce s'implique beaucoup plus au niveau composition. Ce titre "Truce" (trêve en Français) est une sorte de jeu de mot composé des noms des deux compères: TR(ower br)UCE.
Jack Bruce et Robin Trower, sans Bill Lordan, continuent dans la veine du Heavy blues rock de B.L.T. Derrière les peaux cette fois-ci se trouve Reg Isidore, également un vétéran du groupe de Trower.

Enregistré en 1981 en deux jours de séances intenses aux Parkgate Studios, dans le Sussex, Jack Bruce se complaît dans le blues à travers leur matériel voyageant librement sur ​​un paysage musical qui englobe à la fois le hard rock et des éléments de rock progressif (et même du funk et de la soul), sans jamais décrocher. Et dans le processus, la virtuosité pure de toutes les parties concernées est présentée avec une précision de laser.
Le jeu et le chant de Bruce sont magnifiquement mis en valeur, dans quelques-uns des meilleurs réglages musicaux qu'il ait eu à travailler depuis Cream - c'est juste une façon d'étaler les capacités musicales des deux musiciens phares, et Reg Isidore, même s'il n'est pas Ginger Baker, s'en sort à merveille sur les morceaux tels que "Thin Ice" et "Last Train to the Stars". Le jeu de Trower est un bon entrainement pour celui de Bruce, et sa présence semble donner une certaine retenue aux tendances excursives et excessives de Jack, qui ont parfois rendu ses projets solos moins entièrement accessibles. C'est le genre de disque qui aurait dû (devrait) être sur la liste de albums à acheter par tous les fans de Cream, Procol Harum, ou de n'importe quel autre groupe de Metal du début des années 70.
Jack et Robin ont le grand mérite d'essayer quelque chose d'un peu différent et ils ne semblent ne pas savoir réellement où cela les entrainent... L'influence d'Hendrix est moins présente et ce disque est plus aventureux.
Chacun des deux compères a son parolier attitré: Pete Brown pour Bruce et Keith Reid pour Trower et on distingue bien les morceaux faits par Bruce de ceux de Trower.

Les morceaux les plus interressants s'appellent "Gone to Far," Take Good Care of Yourself," et " Fall in Love. "
"Truce" est nettement plus inconsistant que B.L.T", et même frustrant pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la production (créditée à Trower / Bruce) aurait pu (dû) être beaucoup mieux et les fondus de sortie persistants sur la plupart de ces morceaux semblent plutôt arbitraires, ce qui est dommage parce que le talent des acteurs concernés semblent supplier pour avoir un peu plus d'espace pour s'étirer.
L'album entier est, cependant, étonnamment court, environ 33 minutes.
Peut-être la chose la plus frustrante est tout simplement le manque d'excellent matériel. Rien ne se démarque vraiment comme particulièrement mémorable, mais il y a les magnifiques jeux respectifs de Bruce et Trower.

Comme d'habitude, la performance de Bruce à la basse est exemplaire, frisant parfois l'ahurissement, tandis que Trower concocte toujours des épais riffs solos tueurs. Et "Last Train to the Stars" et "Shadows Touching" brillent d'un éclat bizarre, ce dont Bruce est capable de faire par intermittence

L'album commence par "Gonna Shut You Down", un Rock funky signé Trower / Reid qui se démarque un peu du reste de ce que faisait Trower auparavant.
Le morceau suivant, "Gone Too Far" est un Rock funky (Trower / Reid) typique où Trower nous gratifie d'un joli de ses solo dont il a le secret.
"Thin Ice" est un petit rock mid-tempo, signé Brown / Bruce, hard-rockant doucement enjolivé par un autre excellent solo de Trower.
"Last Train to the Stars", signé Trower / Bruce / Brown; est un Rock 'façon Bruce' où on ne reconnait que très peu le jeu original de Trower.
"Take Good Care of Yourself" est une jolie ballade Soul / Blues Rock (Trower / Reid) avec la voix de Bruce particulièrement mise en valeur, un autre bon solo de guitare et une chouette partie d'orgue jouée par Bruce.
Avec "Fall in Love" (Trower, Reid), retour à un jeu plus habituel de Trower avec un riff très funky.
"Fat Gut" (Brown, Bruce) est un Rock funky dans lequel Bruce excelle aux vocaux et où Trower assure parfaitement tout du long.
Quant à "Shadows Touching", c'est une autre ballade mid-tempo signée Brown / Bruce où la voix est accompagnée par un piano omniprésent (joué par Bruce) et Trower est quasiment absent de ce morceau
Le dernier morceau, "Little Boy Lost", est un retour au gros son de la guitare de Trower pour une ballade Rock mid-tempo signée Trower / Reid.

Cet album fut-il un succès?...
A sa sortie, pas vraiment!...Mais en fin de compte, "Truce" est loin d'être un mauvais album, mais tout comme "BLT", il est au mieux un peu tiède et il manque d'un peu de caractère.


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Message par alcat01 » dim. 13 nov. 2022 20:26

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En 1971, "Street Corner Talking" amène le groupe à son meilleur succès dans les Charts à cette date.
"Tell Mama", "Street Comer Talking", "All I Can Do Is Cry" et la reprise funky du groupe d'un classique de la Motown, "I Can't Get Next To You", installent le groupe au statut de Platine et les placent en face d'un public Rock follement enthousiaste dans les arènes du monde entier.
Cet album est véritablement un des grands succès du Savoy Brown, contribuant à son succès en Amérique où il va tourner presque sans interruption.
Simmonds a reçu l'aide de la plupart des membres de Chicken Shack. Savoy Brown 2.0 étaien : Dave Walker, chant ; Kim Simmonds, guitare solo ; Paul Raymond, claviers, guitare [piste 1], chant [piste 2]; Andy Silvester, basse ; et Dave Bidwell, batterie.
Cette version du groupe a maintenu son amour du blues et a rocké - vraiment fort. Street Corner Talking a marqué un nouveau départ pour le groupe, rehaussant son profil. L'album a été enregistré en 1971 et sorti aux États-Unis en septembre sous les réf: Parrot PAS 71047.

L'album a été produit par Neil Slaven et conçu par George Chkiantz, assisté de Rod Thear. Sam Feldman a maîtrisé la deuxième face du numéro original et David Anstey a créé l'illustration fantaisiste de la couverture.
Peu d'albums vous crient dessus immédiatement comme celui-ci, qui débute avec la guitare fulgurante de Simmonds sur "Tell Mama" [Raymond, Simmonds] (5:15). Il s'agit d'un rock pur et dur, et la nouvelle formation sonne superbement, en particulier Bidwell à la batterie. Le solo de slide de Simmonds est légendaire.
"Let It Rock" [Raymond, Simmonds] (3:07) correspond au premier morceau de rock and roll rebondissant, un morceau amusant composé directement en 1971. Raymond chante celui-ci et martèle les touches d'ivoire avec un style parfait.
Ensuite, le groupe s'attaque au classique "I Can't Get Next To You" de The Temptations [Barrett Strong, Norman Whitfield] (6:35), donnant une tournure plus profonde et plus sombre à l'air, avec une intro meurtrière de Bidwell et du groupe. La voix de Walker est parfaite. Raymond passe effectivement à l'orgue ici.
"Time Does Tell" [Simmonds] (5:29) exploite parfaitement ce même territoire profond et sombre, et il est clair que Simmonds était un excellent auteur-compositeur. Il est également clair que Walker était l'homme idéal pour le poste de chanteur.
"Street Corner Talking" [Simmonds] (4:00) est un blues rock mi-tempo. Le Hammond B3 de Raymond colore la mélodie alors que Simmonds conduit un groove blues profond. Son solo de guitare lent et brûlant couve parfaitement le tout.
Il y a un retour au Savoy Brown Blues Band pour une longue reprise de « All I Can Do » [Raymond, Simmonds] (10:54). La voix plaintive de Walker s'accorde parfaitement avec le piano électrique de Raymond. Raymond obtient une longue excursion dans l'air avant que Simmonds n'ait son mot à dire. Basse et batterie sont au rendez-vous pour ce tempo. Vers la fin, ils ralentissent et diminuent le volume pendant un moment tendre avant de revenir brièvement à la tête.
Ils clôturent l'album avec style avec une ébat à travers le tube de Howlin' Wolf écrit par Willie Dixon "Wang Dang Doodle" [Willie Dixon] (7:15), le piano électrique de Raymond à nouveau en avant. La récitation par Walker du casting de personnages de Dixon est délicieuse. En outre, l'un des plus longs fondus enchaînés de l'histoire.
Scott Hopkins


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Message par lienard » dim. 13 nov. 2022 20:53

Je pense que avec cet album là que j'ai connu Savoy Brown .. :chapozzz:

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Message par alcat01 » dim. 13 nov. 2022 21:32

lienard a écrit :
dim. 13 nov. 2022 20:53
Je pense que avec cet album là que j'ai connu Savoy Brown .. :chapozzz:
Moi aussi, je l'ai acheté pratiquement à sa sortie!
Cela ne me rajeunit pas! :vieuzzz:

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Message par alcat01 » lun. 14 nov. 2022 07:09

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Le deuxième album classique de Vandenberg, "Heading for a storm", continue d'offrir neuf grands morceaux de guitare et de batterie.
Ce 2ème album classique reçoit enfin le respect qu'il mérite de la part du distributeur britannique Rock Candy.
la sortie avant celui-ci était par Wounded bird, qui était une version cd très moyenne je pensais avec la qualité du son.

Eh bien, le mélange de qualité sonore de cette réédition de Rock Candy est incroyable.
Rock Candy remastérise à nouveau les 9 titres avec de nouveaux mixages audio 24 bits et les résultats parlent d'eux-mêmes.
en fait je crois que c'est le même remaster 24 bit que l'album original de Vandenberg également réédité par Rock Candy.
il y a aussi des bonus, 3 titres LIVE extraits d'une émission de radio au Texas en 1983, la qualité du son est incroyable.
le concert complet de ces 3 titres n'a jamais été officiellement publié sur CD et ne le sera peut-être jamais.
pour une raison quelconque, Rock candy n'a pas ajouté le concert complet à ce cd et n'a ajouté que 3 titres du concert, c'est bizarre.
Pour moi personnellement, j'ai eu la chance il y a quelques années d'obtenir une copie bootleg de ce concert de 1983 au Texas, avec 9 morceaux.
La qualité du son est incroyable pour un enregistrement de 83.
Si vous avez de la chance, vous pouvez toujours obtenir une copie flottant sur Internet,
ou il y a des sites web où vous pouvez télécharger le concert complet de Texas 1983, il suffit de faire une recherche google probablement.

Rock Candy a réédité un nouveau livret de 16 pages avec de nouvelles photos et des images rares de 1983.
et des interviews rétrospectives d'Adrian Vandenberg sur la réalisation de Heading for a storm, une lecture très intéressante, c'est certain.
Une excellente réédition de Rock Candy, il est grand temps que cet album soit respecté.
alors laissez tomber les autres versions CD de Heading for a storm, achetez la version de Rock Candy.
Ben30


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