à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Pour y papoter, parler de ce que vous écoutez en ce moment, délirer, s'amuser...
Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 14 nov. 2022 07:10

Image

"Burnt Weeny Sandwich" est un album de The Mothers of Invention, sorti en Février 1970. Il comprend des morceaux studio et quelques éléments live.
Contrairement à "Weasels Ripped My Flesh" qui sortira un peu plus tard la même année et qui est principalement composé de chansons live, la plupart du contenu de "Burnt Weeny Sandwich" se concentre sur des enregistrements en studio et des compositions bien arrangées.

Le LP comprend une grande affiche triple pliée en noir et blanc ("The Mothers of Invention Sincerely Regret to Inform You") ("The Mothers of Invention regrettent sincèrement de vous informer"), qui n'a jamais été reproduite dans aucune des rééditions CD.
A noter que, jusqu'à la campagne de réédition 2012 du Zappa Family Trust, les éditions CD avaient un décrochage sévère au début de "The Little House I Used to Live In" qui n'était pas présent sur le Pressage original du LP.

Le titre inhabituel de l'album, Zappa le dira plus tard dans une interview, provient d'un vrai casse-croute qu'il aimait manger, composé d'un hot-dog 'hébreu national' brûlé en sandwich entre deux morceaux de pain avec de la moutarde.

"Burnt Weeny Sandwich" est essentiellement une sortie "posthume" de The Mothers parue après la dissolution du groupe par Frank Zappa.
Les contributions de Ian Underwood sont importantes sur cet album.
L'album, comme son homologue "Weasels Ripped My Flesh", comprend des pistes faisant partie de la voûte de the Mothers qui n'étaient pas sorties précédemment.
Mais, alors que "Weasels" met plutôt en valeur the Mothers dans un set live, une grande partie de "Burnt Weeny Sandwich" comporte du travail de studio et des compositions de Zappa structurées, comme la pièce maîtresse de l'album, "The Little House I Use to Live In", qui se compose de plusieurs mouvements et emploie des mètres composés tels que 11/8 avec des mélodies superposées en 6/8 et 4/4.
La partie solo de guitare de "Theme from Burnt Weeny Sandwich" est un outtake à partir d'une version étendue inutilisée de "Lonely Little Girl" des sessions de 1967 pour le LP "We're Only in It for the Money".

Zappa et Art Tripp plus tard ajouteront plusieurs overdubs de percussion pour la version finale (Les enregistrements de source pour les overdubs de percussion ont été émises en 2012 sur la sortie posthume de Zappa "Finer Moments" sous le titre "Enigmes 1-5").
"Valarie" était initialement destiné à être sorti en single couplé avec "My Guitar Wants to Kill Your Mama". Cependant, Zappa ou son label, Reprise Records, ont annulé sa sortie, ce qui entraîna son inclusion sur la LP.
"Boogie Igor" est une référence à une influence majeure de Zappa, le compositeur Igor Stravinsky.
L'introduction de piano de "The Little House I Used to Live in" apparaît dans le coffret quatre CDs de Yvar Mikhashoff, "Yvar Mikhashoff's Panorama of American Piano Music".

Pour mémoire, Cal Schenkel a noté que son 'cover art' unique pour "Burnt Weeny Sandwich" a été commandé pour la couverture d'une publication d'Eric Dolphy.


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 14 nov. 2022 11:45

Image

Tin house est composé du guitariste Floyd Radford, de Mike Logan à la batterie et de Jeff Cole à la basse. Le groupe joue quelques jolis morceaux bien nerveux sur les traces laissées par Jimi Hendrix. Les riffs accrocheurs vous font hocher la tête comme jamais. Seulement âgé de 17 ans, le guitariste assure son job avec beaucoup de verve.

Leur premier album intitulé "Tin House" est sorti sur Epic Records en 1970. Cet album produit par Rick Derringer a remporté un succès international.
L'album commence par les accords d'ouverture de "I Want Your Body", un rock trépidant et passe à travers plusieurs modes et plusieurs styles. Ce morceau donne une très bonne idée de ce à quoi s'attendre du reste de l'album.
L'impétueuse guitare énergique pourrait rappeler Edgar Winter Group car le guitariste Floyd Radford a quitté Tin House pour rejoindre ce groupe juste après la réqlisation de cet album. Edgar Winter fait lui-même une apparition, jouant un solo d'orgue à un doigt, et son compatriote et ami de longue date, Rick Derringer, produit l'album.
Difficile de trouver des influences car Tin House possède son propre son, composé de Blues et de Hard Rock Progressif avec harmonies vocales pop. Le côté progressif vient au premier plan avec le duo un peu pompeux de "Endamus Finallamus" et "Lady of the Silent Opera," qui sont rachetées par plusieurs passages instrumentaux accrocheurs et inventifs.
Tin House était un groupe chaud bouillant avec quelques bonnes idées, et si les musiciens ont eu un plus grand succès dans d'autres groupes, cet album vaut la peine d'être écouté.
La deuxième chanson, "30 Weight Blues", ressemble à quelque chose comme les Beatles et Creedence Clearwater Revival jammant avec Stevie Ray Vaughn à la lead guitare. Le troisième morceau, "Be Good And Be Kind", fait penser que Tin House avait plus qu'une influence passagère sur l'excellent groupe appelé Bang qui s'est produit en Floride à cette époque-là.
Grande album, super groupe! "Tin House" est devenu un véritable classique.
Les premiers accords de "I Want Your Body", le morceau d'ouverture de Tin House, vous donnent une très bonne idée de ce à quoi vous pouvez vous attendre du reste de l'album. La guitare effrontée et énergique peut vous rappeler le groupe Edgar Winter, ce qui est tout à fait approprié puisque le guitariste Floyd Radford a quitté ce groupe pour le rejoindre juste après la réalisation de cet album. Edgar Winter lui-même fait un caméo, jouant un solo d'orgue à un doigt, et son compatriote de longue date, Rick Derringer, a produit l'album. Aussi intéressant que cela puisse être de relever les influences, Tin House avait son propre son, composé de blues et de hard rock progressif avec des harmonies vocales poppy. Le côté progressif est mis en avant avec le duo légèrement pompeux de "Endamus Finallamus" et "Lady of the Silent Opera", qui sont rachetés par plusieurs passages instrumentaux accrocheurs et inventifs. Tin House était un groupe en vogue avec de bonnes idées, et bien que les musiciens aient connu un plus grand succès dans d'autres groupes, cet album vaut la peine d'être écouté.
Richard Foss


Avatar du membre
Douglas
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 4105
Enregistré le : mer. 11 sept. 2019 06:12

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Douglas » lun. 14 nov. 2022 11:57

Punker paname a écrit :
sam. 12 nov. 2022 13:07
Il est vrai que "Hard Rock from the Middle East" est un album qui était en avance sur son temps, et plus de quatre décennies plus tard, il le reste. Avec sa musicalité étonnante, ses chansons et son habileté à tisser des traditions musicales dans une déclaration musicale cohérente, il perdure et est peut-être encore plus pertinent aujourd'hui qu'au moment de sa sortie.
C'est pas faux mais il ne faut pas non plus nier l'apport et le travail fabuleux des groupes et des musiciens Turcs comme Mogollar Erkin Koray ou Baris Manco qui furent les pionniers de l'Oriental Rock et les premiers à lancer des passerelles entre Rock et musiques Proches et Moyenne Orientales

Pour ce qui est de Mogollar leur disque fut pressé en fRance et sorti en 1970 sous le nom Les Mogol Danses Et Rythmes De La Turquie D'Hier À Aujourd'hui est un classique du genre qui fut même primé par l'Académie Charles-Cros



Image
Un album prisé par les amateurs de musique psychédélique !
We will dance again...

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 14 nov. 2022 12:16

Douglas a écrit :
lun. 14 nov. 2022 11:57
Punker paname a écrit :
sam. 12 nov. 2022 13:07
Il est vrai que "Hard Rock from the Middle East" est un album qui était en avance sur son temps, et plus de quatre décennies plus tard, il le reste. Avec sa musicalité étonnante, ses chansons et son habileté à tisser des traditions musicales dans une déclaration musicale cohérente, il perdure et est peut-être encore plus pertinent aujourd'hui qu'au moment de sa sortie.
C'est pas faux mais il ne faut pas non plus nier l'apport et le travail fabuleux des groupes et des musiciens Turcs comme Mogollar Erkin Koray ou Baris Manco qui furent les pionniers de l'Oriental Rock et les premiers à lancer des passerelles entre Rock et musiques Proches et Moyenne Orientales

Pour ce qui est de Mogollar leur disque fut pressé en fRance et sorti en 1970 sous le nom Les Mogol Danses Et Rythmes De La Turquie D'Hier À Aujourd'hui est un classique du genre qui fut même primé par l'Académie Charles-Cros



Image
Un album prisé par les amateurs de musique psychédélique !
Vraiment un très bon album!

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 14 nov. 2022 14:07

Image

witchfynde est un groupe de Heavy Metal Britannique composé de Steve Bridges - chant, de Montalo (Trevor Taylor) - guitare, de Andro Coulton - basse et de Gra Scoresby - batterie.
Bien que le groupe soit souvent critiqué pour avoir utilisé des images sinistres et occultes sur leurs disques que la musique elle-même ne semble pas soutenir, on ne peut nier que Witchfynde a produit de sacrés bons disques de heavy metal au début de leur carrière. Plus précisément, les quatre premiers albums, dont les deux efforts de 1980 étaient leurs meilleurs. Give 'Em Hell était l'un de ces efforts (l'autre étant le grand Stagefright), et c'est un bon début pour le groupe, avec un excellent travail de guitare et une production fantastique qui reste fraîche à mes oreilles en 2009.

Witchfynde n'était ni aussi lourd que Venom et Iron Maiden ni aussi affamé de radio que Def Leppard et Tygers de Pan Tang; ils se comparent plus favorablement aux styles de Saxon, Diamond Head et Girlschool. Les riffs sur des morceaux comme l'ouverture "Ready to Roll" et l'hommage bluesy à Jeanne d'Arc "The Divine Victim" sont fantastiques, et le morceau titre "Give 'Em Hell" est du pur heavy metal. Des morceaux plus lents comme "Leaving Nadir" et "Unto the Ages of the Ages" sont sombres et mystiques, mais chargés du rock bluesy traditionnel des ballades des années 70. « Pay Now - Love Later » est un morceau dur et accrocheur, et à peu près la seule chanson des sept pour laquelle je n'ai pas craqué était « Gettin' Deavy ».

La voix de Steve Bridges est cruelle et coupante bien qu'assez mélodique pour être comparée à d'autres grands chanteurs de NWOBHM. Ce que j'aime vraiment, ce sont les guitares, qui sont toujours prêtes à vous apporter quelque chose de cool, comme les accords retentissants au milieu de "Pay Now - Love Later" qui s'arquent sur l'échelle de basse ascendante. Bien que l'amateur de heavy metal des débuts appréciera le ton et l'écriture de cet album, et Stagefright, ils pourraient être difficiles pour les jeunes fans de métal qui ne sont habitués qu'aux efforts de studio modernes et au power metal flamboyant. Mais si vous aspirez à quelque chose de sincère et de presque 30 ans, Witchfynde (du moins leurs premiers travaux) appartient au panthéon aux côtés de Judas Priest, Iron Maiden, Venom, Saxon et Motorhead.
Drequon


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 14 nov. 2022 15:07

Image

A l'origine, le groupe s'appelait The Frantics...
Groupe originaire de Billings, dans le Montana, ils ont voyagé à travers tous les Etats Unis.
En 1968, ils déménagent à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, puis se déplacent pour Colorado Springs avant de s'installer finalement à L.A. en 1969, en supprimant le dernier 'S' de leur nom et en enregistrant un LP intitulé "Conception"...
Le groupe composé de Max Byfuglin (chant), Jim Hass (chant, claviers), Kim Sherman (guitare), David Day (basse), Dennis Devlin (guitare) et Phil "Gordo" Head (batterie) s'est rendu compte que Montana n'était pas l'endroit pour se rendre dans la cour des grands et a pris le chemin du détour vers Los Angeles via Santa Fe, NM et Colorado Springs, CO. Un seul regard sur la couverture de l'album jaune et cramoisi bizarre vous fera penser que c'est une sorte de version psychédélique de Black Sabbath ou Coven mais en réalité FRANTIC était un groupe heavy psych imprégné de la pop psychédélique des années 60 en raison de la forte présence de l'orgue mais employait également une présence de guitare plus lourde que beaucoup d'autres groupes de ce style ce qui les a rendus clairs contemporains de groupes comme The Pink Fairies, The Stooges, MC5 et Blue Cheer.

Une fois installé sous le soleil de Los Angeles, le groupe a eu plus de plaisir à trouver un contrat d'enregistrement et a signé avec le label Lizard Records où ils sortiront leur seul et unique album CONCEPTION en 1970. Ayant un son poli et distinct qui utilise une interaction instrumentale serrée, rock lourd avec des solos de guitare et des tas d'orgue fuzz, FRANTIC a cloué le côté plus pop de la scène psyché lourde, mais le seul problème de cet album est qu'il a continué la tendance des années 60 lorsque les groupes ont enregistré de nombreuses reprises d'autres groupes et donc cet album ressemble plus à celui de 1968 puis 1970 lorsque la scène musicale se tournait déjà vers le rock progressif ainsi que le genre naissant du heavy metal des débuts. Malgré le manque de talent pour l'écriture de chansons,

L'album commence par une version percutante de "Baby" écrite par l'équipe de Clive Westlake et Mort Shuman, ce dernier un auteur-compositeur fidèle de la pop baroque qui a transcendé la grande fracture atlantique de New York à Londres. La deuxième reprise de la chanson de Billy Roberts "Hey Joe", qui a été enregistrée pour la première fois par "The Leaves" et rendue populaire par Jimi Hendrix Experience, était un standard du rock à ce stade et bien que cela semble un peu cliché d'inclure ce classique bien connu, FRANTIC a fait un excellent travail pour le garder distinct d'Hendrix et a offert l'un des morceaux les plus décontractés et les plus atmosphériques de l'album. Les autres reprises incluent "Little Girl" de Van Morrison, "Morning Dew" de Bonnie Dobson et le premier single de l'album "Midnight To Six Man" qui a été enregistré par The Pretty Things quelques années auparavant. Les morceaux restants étaient tous des originaux qui se situaient bien à côté des reprises réinterprétées qui donnaient à FRANTIC une personnalité distincte qui ne ressemblait à aucune autre. La force de l'album est que la musique est optimiste et offre une excellente musicalité.

Bien qu'il ne soit pas exactement un chef-d'œuvre perdu depuis longtemps, CONCEPTION est loin d'être un album jetable qui mérite d'être enterré dans les annales du temps. En fait, cet album est le mélange parfait des vibrations groovy des années 60 avec le hard rock des années 70 et s'adapte parfaitement au changement d'odomètre, bien qu'il soit parfois plus imprégné du psychisme des années 60 que du lourd des années 70. On dirait que le groupe aurait vraiment atteint le niveau d'excellence avec un seul album de plus, mais étant donné que les albums étaient chers à enregistrer à cette époque et que les maisons de disques étaient saturées de nouveaux talents, tous les groupes n'ont pas pu être nourris à son plein potentiel. Il y a beaucoup de grands moments sur celui-ci et si vous ne pouvez pas obtenir assez de psychisme lourd de l'époque en mettant l'accent sur des crochets pop accrocheurs, le seul et unique album studio de FRANTIC, CONCEPTION, vaut bien une écoute ou deux.
sILLy_puPPy


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 14 nov. 2022 17:07

Image

Robin Trower a rappelé son chanteur d'origine, James Dewar, pour un nouvel album, "Back It Up" qui sort en 1983. La section rythmique se compose de Dave Bronze à la basse et Alan Clarke à la batterie car Dewar ne joue de la basse que sur deux chansons, Davey Bronze jouant sur les chansons restantes.
Il semble que Trower essaie de retrouver le son de son apogée des années 70. Cet album sonne d'ailleurs comme s'il avait été fait autour de 1975. Les fans espéraient sûrement un autre "Bridge of Sighs", mais à ce moment le songwriting se réduit au seul Hard Blues Rock, avec seulement quelques bouffées occasionnelles de l'ancien éclat cosmique.
Malheureusement, ce disque est assez ignoré par les anciens fans, et il était difficile pour Robin de gagner un nouveau public à ce moment-là. Certainement négligé et sous-estimé. Trower, Bronze, et Dewar semblent bien s'entendre.

Cet album est pourtant l'un de ses meilleurs depuis "For Earth Below', mais il se situe encore bien en deçà de son chef-d'œuvre, "Bridge of Sighs". Trower est en grande forme sur "Black to Red", "None but the Brave" et "Settling the Score" en particulier. Rien ne se démarque vraiment du reste, mais tous les morceaux sont écoutables et Dewar peut mieux faire n'importe quelle chanson avec sa voix enfumée.
"Back It Up" représente une partie du meilleur de Robin Trower et il devrait être dans la collection de tous les fans de Trower. "The River" et "Benny Dancer" sont un retour aux sources. Le disque semble plus spontané que le précèdant et la qualité du songwriting est bien meilleure. C'est un album cohérent qui n'a pas une seule piste faible. Pourtant, il n'y a pas beaucoup de grandes chansons non plus.

Les cinq premiers morceaux, "Back It Up", "River", et "Black to Red", le génial "Benny Dancer" (près de 9 minutes de bonheur), et "Time is Short" sont au dessus du lot.
La puissante chanson d'ouverture "Back It Up" sonne bien, mais l'enregistrement de celui-ci semble, peut-être, un peu distant. Elle commence très vite dans un solide groove et le jeu de Trower adéquat. "Back It Up" est un excellent morceau avec un bon jeu de basse. Cela fait plaisir de réentendre la voix de Dewar à son meilleur.
Elle est suivi à la perfection par des paroles mélancoliques de James Dewar et la mélodie facilement accessible de "The River", Mais ce morceau en dit plus long sur le disque et ce qui frappe d'entrée, c'est que Bad Company aurait pu l'écrire. Beau riff bien gras et encore quelques fins vocaux de Dewar.
Et la puissance rythmée de la troisième chanson uptempo, "Black to Red" montre une chanson de style typiquement Trower...et la voix de Dewar y est parfaitement adaptée.
Cependant, ce disque vaut surtout le coup pour l'indépassable "Benny Dancer" tout à fait hors concours sur ce disque avec quelques riffs vraiment impressionnants. Trower prouve sur cette chanson qu'il fait partie de l'élite des guitaristes de Rock et ses solos de guitare sont quelques-uns de ses meilleurs! Le brillant et incroyable solo qu'il joue à la fin de la chanson dure plus de quatre minutes. "Benny Dancer" est un Rock bluesy 'Hendrixien' vraiment groovy. Cela un démontre parfaitement pourquoi Trower a très souvent été comparé à Hendrix. Trower est l'un des guitaristes les plus sous estimés... et bien à l'écoute de "Benny Dancer", on ne peut que changer d'opinion!
"Time Is Short" montre une bonne chimie entre Trower et Dewar et les fans de Trower ne peuvent qu'apprécier.
L'instrumental "Island" est l'une des plus beaux chansons que Trower ait jamais fait. C'est un morceau très doux, avec le groove lent qui caractérise Trower avec toujours un soupçon de son influence Hendrix qui permet à votre esprit de s'émerveiller
L'excellent. "None But the Brave" était à l'origine, semblet'il, prévu sur "Victims of the Fury". Selon le livret, cette chanson est cependant un nouvel enregistrement si ce n'est pas dit expressément. Riffs, voix et rythmique nous renvoient complètement aux premiers disques du groupe. L'esprit de Jimi n'est pas loin. Cette chanson se termine par un passage passionnant de la guitare de Trower qui s'estompe trop tôt, laissant un murmurant, "Hot, hot--that was so hot!" ("chaud, chaud - c'était tellement chaud!")
Les trois dernières chansons s'enchainent merveilleusement ensemble.
Cela dit, "Captain Midnight" est une piste entêtante avec un groove infectieux, malgré des choeurs un peu ringards. "Captain Midnight" est très accrocheur. Jolie ligne de basse. Riffs sortis tout droit de Cream.
"Settling the Score" mené tambour battant marque la fin de l'album, et Robin and Co font une grande immersion dans le Blues!

Absolument un must pour les fans de Trower. C'est l'un des meilleurs Trower!. Non, ce n'est pas "Bridge of Sighs', mais un album fantastique, avec Robin Trower à son meilleur niveau, et la dernière offrande du duo Trower / Dewar, et la magie est présente.
L'album "Back It Up" est un élément trop négligé dans le riche catalogue de Robin Trower. C'est la dernière fois que James Dewar joue sur un disque de Trower et c'est une des raisons pour laquelle il s'agit d'un album vraiment "spécial".
Dewar restera un grand chanteur de Soul qui fut le meilleur chanteur du groupe de Trower car cela cadrait parfaitement avec sa prestation vocale.
C'est aussi, malheureusement, après la sortie de cet album que Trower a été abandonné par Chrysalis Records parce qu'il n'avait pas fait de tournée pour promouvoir l'album, en plus de l'absence de diffusion à la radio de l'album. Le disque montera à peine au numéro 191 dans les Billboard Charts.

Grand enregistrement, guitare fantastique, en particulier sur "Benny Dancer". Cet album est pourtant très négligé dans les cercles de Trower sans savoir pourquoi. Dernier enregistrement avec le grand Jimmy Dewar, et certainement la fin d'une époque. Trower mettra quelques années à se réinventer, avant de recruter Davey Pattison au chant, et de relancer sa carrière à la fin des années 1980.


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 14 nov. 2022 20:04

Image

En 1972, sort l'album "Hellbound Train", et ce train ne mène pas en enfer, mais en Angleterre au début de l'année 1970 et montre un certain retour à la nature, avec un puissant Blue Rock toujours omniprésent.
Le morceau titre est une chanson délicatement jouée. Par contre, deux morceaux sont un peu plus faiblards, mais le fait ne nuit pas à l'ensemble.
L'album "Hellbound Train" a, malgré tout, du jus à revendre...
Composé de la même formation que Street Corner Talking, Savoy Brown sort Hellbound Train un an plus tard. Pour cet album, les effets théâtraux de la guitare de Kim Simmonds ont été un peu atténués et le reste du groupe semble être un peu moins vif et passionné par sa musique. Les chansons sont toujours drapées de l'atmosphère lisse et bluesy de Savoy Brown, mais l'essence blues profondément enracinée qui a si facilement émergé de leur dernier album ne s'élève pas aussi haut dans les morceaux de Hellbound Train.
La chanson titre est sans aucun doute la plus forte, Dave Walker, Simmonds et Paul Raymond sonnant plus fort que sur n'importe quelle autre chanson, et d'un point de vue plus large, le jeu de basse d'Andy Silvester est facilement l'atout le plus flatteur de Hellbound. Sur des titres comme "Lost and Lonely Child", "Doin' Fine" et "If I Could See an End", l'énergie vitale du groupe n'éclate pas dans la musique comme elle l'a fait auparavant, et les titres ne sont que des efforts de blues moyens. En raison de la profondeur du talent de Savoy Brown, cette approche plutôt nonchalante ne fait en aucun cas de Hellbound Train un "mauvais" album - il ne parvient simplement pas à égaler la puissance de son prédécesseur. Mais il y a une différence notable dans les albums qui ont suivi celui-ci, car le groupe et surtout Simmonds lui-même commençaient à montrer des signes de fatigue, et un déclin significatif du son global du groupe devenait rapidement apparent.
Mike DeGagne


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 15 nov. 2022 10:09

Image
Azurite, groupe Américain de quatre musiciens parfaitement inconnus, Dan Imler - Guitare basse, voix, tambourin, Jerry Moore - Batterie, voix, guitare acoustique, Brian Schelin -Guitare, voix, guitare acoustique et Gary Hignight - lead Guitare, chœurs, guitare acoustique, est un parfait exemple de pourquoi le blogging est devenu une ressource importante pour les amateurs de musique et les demandeurs de rareté.
On connait très peu de chose sur ce petit groupe Américain loin d'être inintéressant, à part qu'il a été formé quelque part le long de la côte ouest, du côté de Los Angeles dans le milieu des années 70.
"Azurite" est un album de Hard Rock / Psyché sorti en 1979 à seulement 500 exemplaires qui semble avoir été le seul enregistrement du groupe:
Musicalement parlant, Azurite mélange son Heavy Hard Rock avec un peu de Prog pour créer un son qui leur est relativement propre.
D'une certaine manière cependant, une bonne partie de ce disque est loin d'être génial, mais il possède une certaine cohérence musicale avec des chansons mises en évidence par de féroces parties de guitare et des jolies harmonies.
Ils jouent même une très bonne reprise d'un morceau obscur de The Collectors, un groupe Canadien des années 60, "Howard Christmans older", et Azurite en fait une chanson qui leur est propre avec des paroles envoûtantes et de la guitare acoustique et un peu de lead guitare heavy brûlante ... très psychédélique!

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 15 nov. 2022 10:11

Image

"Weasels Ripped My Flesh" est le deuxième album posthume des Mothers of Invention édité en Aout 1970 après la dissolution du groupe en 1969.
Contrairement à "Burnt Weeny Sandwich", qui comportait essentiellement des enregistrements en studio de compositions bien arrangées, "Weasels Ripped My Flesh" se compose essentiellement d'enregistrements live et il comprend plus d'improvisation.
Il propose une alternance de morceaux très expérimentaux et dissonants et de morceaux plus conventionnels, voire très accessibles comme "My Guitar Wants To Kill Your Mama" dans une proportion d'environ un pour un.
Alors que tout était planifié sur "Burnt Weeny Sandwich", les cinq morceaux de "Weasels Ripped My Flesh" nous montrent the Mothers sur scène, où ils emploient une frénétique et chaotique improvisation caractéristique du Jazz d'avant-garde et du Free Jazz.

C'est particulièrement évident sur "Eric Dolphy Memorial Barbecue", un hommage au multi-instrumentiste mort en 1964, cité comme une influence musicale dans les notes de pochette de "Freak Out!". La chanson débute par une mélodie complexe sur un rythme 3/4, se cassant dans des hurlements et des rires à la troisième minutes, puis le thème est répété et développé; après une brève section petite fête, le morceau se conclut à la mode 'stop-start'.
Les influences classiques de Zappa se reflètent dans la mode caractéristiquement satirique sur "Prelude to the Afternoon of a Sexually Aroused Gas Mask", une pièce sur le "Prélude d'un après-midi d'un faune" de Debussy.
"Oh No" est une version vocale d'un thème qui est apparu à l'origine sur l'album "Lumpy Gravy", ainsi qu'une barbe pointue visant les Beatles et "All You Need is Love" de John Lennon.
"The Orange County Lumber Truck" intègre le "Riddler's Theme" de l'émission de télévision Batman.
On retrouve également le violon pur Blues et la performance vocale de Don "Sugarcane" Harris sur le single R & B de Little Richard "Directly From My Heart to You" (qui est en fait une outtake des sessions de l'album "Hot Rats").
L'album entérine aussi le bref mandat de Lowell George (guitare et chant), qui partira ensuite fonder le groupe Country Rock nommé Little Feat avec le bassiste des Mothers, Roy Estrada.
Sur "Didja Get Any Onya", George prend un accent Allemand pour raconter une histoire sur la façon d'être un petit garçon en Allemagne et de voir "...beaucoup de gens ne faisant rien dans les quartiers à poser des questions,... "...Pourquoi es-tu dans le quartier, à agir de la façon dont tu agis, à regarder de la façon dont tu regardes, pourquoi regardes-tu de cette façon?...".
Pour le dernier morceau qui donne son nom à l'album, enregistré en conclusion d'un concert, les musiciens sur scène produisent autant de bruit que possible, ce qui donne l'impression d'un mur de bruit uniforme particulièrement dur, et ce, pendant environ deux minutes. Une performance assez douloureuse pour les oreilles qui peut être interprétée comme un défi lancé à la tradition des rappels à la fin des concerts. On entend même un membre de l'auditoire crier pour que cela s'arrête. Le Guide 'All-Music' conclut que la piste est "parfaitement logique dans le contexte de l'album".

La pochette de l'album est l'œuvre du graphiste Neon Park.
Elle s'inspire de deux sources distinctes: l'image en elle-même est une copie d'une publicité de 1953 pour un rasoir électrique de la marque Schick, alors que le titre est issu d'une couverture d'un magazine à sensations appelé Man's Life de septembre 1956 représentant un homme torse nu attaqué par d'innombrables belettes sous le titre "Weasels ripped my flesh".


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 15 nov. 2022 10:39

Image

Zipper est un groupe de Rock composé du bassiste Greg Shadoan, du batteur Lorry Erk, du guitariste Jim Roos et du chanteur Fred Cole.
L'album "Zipper" est paru en 1975.
La première fois que j'ai écouté ce disque, j'ai été totalement époustouflé. J'étais déjà un fan de Fred Cole (DEAD MOON, LOLLIPOP SHOPPE, THE RATS, etc.) mais je n'étais pas prêt pour l'éclat du LP ZIPPER. Sorti en 1975, cet album unique en son genre devait être bien trop éloigné pour la plupart des gens. Mélangeant des mouvements rock des années 70 avec le meilleur du son garage-punk/psychédélique des années 60 et un style de production brut et hautement électrifié, ce LP a tout pour plaire ! Les fans de DEAD MOON vont très certainement adorer cet album, bien qu'il puisse être un peu dur pour certains. Il suffit de lire les titres des chansons pour avoir un aperçu de l'ambiance de cet album. Le chant de Fred Cole est tout simplement sauvage (et parfois lancinant, comme beaucoup de ses meilleurs chants de DEAD MOON) et certaines paroles sont très croustillantes, ce qui ajoute à l'attrait unique de cet album. En fait, j'ai appris à aimer ZIPPER autant que DEAD MOON ! !! C'est une telle déception que c'est le seul LP publié par l'éphémère ZIPPER, un groupe qui a brûlé bien trop fort pour son temps et dont le frontman ne pouvait pas rester immobile dans son voyage vers un statut mérité d'icône underground. Achetez cet album MAINTENANT ! !!
T. Kasuboski


Avatar du membre
Punker paname
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 5687
Enregistré le : dim. 6 sept. 2020 21:53
Localisation : Planete terre

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Punker paname » mar. 15 nov. 2022 12:15

Witchfinde Frantic et Zipper dont je cherche toujours la réédition , tu nous as encore gâté ce matin Alcat 01 :) :) :) :super:

Zipper de Fred Cole qui furent souvent confondus à tort avec les Zippers de Los Angeles qui eux œuvraient dans le registre Punk Power Pop auteurs d'un très bon mini Lp' sur Rhino Records en 1981 et d'un 45 Tours Culte et ultra recherché du genre sur Back Door Man Records en 1977 et dont on retrouvera certains membres dans Venus & The Razorblades un projet Punkploitation, crée de toutes pièces par Kim Fowley

Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 15 nov. 2022 14:08

Image

Starfighters est composé de Steve Burton, voix, de Pat Hambly, guitare, de Stevie Young, guitare, de Doug Dennis, basse et de Spencer Scrannage, batterie.
Formé fin 1979 à Birmingham sous le nom de Savage par Stevie Young et Spencer Scrannage, le groupe change rapidement de chanteur et de patronyme pour enregistrer le 45T « Heaven and Hell »/« I’m Falling » sur le label Motor City Rhythm Records. Starfighters est ensuite signé par Jive Records et enregistre un premier album de hard rock chaud, teinté de boogie, dont les morceaux sont propulsés par des riffs épais. Durant cette période, le groupe ouvre pour AC/DC sur la tournée Back in Black. Le neveu Stevie Young y rejoint donc ses oncles Angus et Malcolm. Même si Starfighters semble plus proche de Rose Tattoo, la proximité musicale avec AC/DC est assez étroite.

Fort de cette expérience et de cette petite notoriété, l’album sort dans de bonnes conditions et reçoit un bon accueil critique et enthousiasme les amateurs de grosses guitares et de voix puissante. Dès « Alley Cat Blues », les Anglais donnent le ton en nous assénant un mid-tempo gorgé de feeling, porté par le chant de Steve Burton et par le riff très australien de Stevie Young. Plus rapide, « Devil’s Driving » est taillé pour la scène et pour conduire les fans à secouer la tête en cadence. Ce hard rock joue dans le jardin de Rose Tattoo, mais pas autant que le punk rock « Don’t Touch Me » qui emporte tout sur son passage grâce à sa fougue et à la gouaille de Steve Burton. Les influences australiennes sont nombreuses, car c’est du côté de The Angels que nous emmène le bouillant « Eyes Tellin’ You » et le plus fin « Silver Lady » dont la montée en puissance est savamment distillée par des guitares insidieuses. On retrouve même un mélange de ces trois grands sur « Killing Time » qui est un peu le « Ride On » ou le « The Butcher And Fast Eddy » de ces Anglais, avec son rythme lancinant, ses riffs blues et le chant narré de Burton.

Mais Starfighters lorgne également vers l’Amérique, avec ses touches de country dans « Trigger Happy », ses airs de southern rock et de proto-punk sur le superbe « Power Crazy » qui évoque par moments Molly Hatchet sur ses couplets et les MC5 sur le refrain. Etrange mélange qui fonctionne néanmoins. Le blues n’est d’ailleurs jamais loin, comme en atteste le poignant « Help Me » au beau refrain ou le nuancé « Night After Night » dont l’urgence conduit même la voix de Steve Burton à dérailler à plusieurs reprises. Les guitares y sont émouvantes, même si aucun des deux guitaristes n’est réellement un soliste accompli. La production de Tony Platt, parfaitement adaptée à ce style, porte l’album d’un bout à l’autre, avec suffisamment d’écho sur la voix de Steve Burton pour y apporter la profondeur nécessaire.

Cette très bonne mise en bouche sera suivie d’un second album deux ans plus tard. Placé sous de bons auspices, cet album fait parler de lui, notamment « Alley Cat Blues » qui passe même dans les émissions spécialisées à l’époque. Un EP trois titres sort à cette époque, contenant « Alley Cat Blues », « Don’t Touch Me » et l’inédit « Rock’ em Dead », un rock vitaminé à la Rose Tattoo.
Denis Labbé


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 15 nov. 2022 15:35

Image

En 1985, Robin Trower refait surface avec un nouvel album intitulé "Beyond The Mist", un mélange de deux nouveaux titres studio avec cinq enregistrements live, dont le classique "Bridge of Sighs". Les titres live ont été enregistrés en Avril 1985 au Marquee à Londres, avec Robin jouant aux côtés de Dave Bronze à la basse et au chant et Martin Clapson à la batterie.
Le milieu des années quatre-vingt n'était plus un bon moment pour le Rock' N' Roll et Trower sent clairement l'ennui avec ce disque assez terne. Dans l'ensemble, "Beyond the Mist" est un album oubliable (voire oublié) qui marque une certaine période transitoire entre les albums parus chez Chrysalis et ceux plus quelconques qui suivront: "Passion" et "Take What You Need"
Robin est clairement à la recherche de quelque chose de 'différent' (qu'il a malheureusement trouvé) et il semble écrire dans la veine d'un courant plus commerciale.

La pochette de l'album est une peinture de Tony Roberts et, pour l'anecdote, son origine vient d'un roman de science-fiction écrit par Gordon R. Dickson et publié en 1971, appelé 'Tactics of Mistake'. Il fait partie des 'Childe Cycle series' de Dickson, dans lequel l'humanité a atteint les étoiles et s'est divisée en groupuscules spécialisés.

Il n'y avait pas eu un seul album live officiel pendant dix ans, il est donc logique de retrouver une version du récent "Back It Up", et une autre de dix minutes de "Bridge Of Sighs" où l'on peut entendre ce que Trower faisait de ce morceau en 1985. Malheureusement, l'album souffre d' un travail de production assez pauvre et d'un son médiocre.
Cet album paru en 1985 sur le label Passport, comporte deux nouveaux titres studio
Fondamentalement, deux nouveaux titres studio dans un style différent, serré et vif, énergique et très fusion, très années 80, qui ouvrent l'album et qui paraissent trop fades et banals pour être autre chose qu'une technique de remplissage, plus une nouvelle version de dix minutes plus fusion en live de "Bridge of Sighs", le tout avec la voix de Dave Bronze, très différente de celle de James Dewar (ou même de Jack Bruce). Entre ces trois titres se trouvent quatre autres morceaux, tous live. Deux sont nouveaux et deux sont du dernier album Chrysalis sortis deux ans plus tôt.
La différence la plus évidente est que James Dewar n'est plus au micro. La basse et le chant sont gérés par Dave Bronze. Alors que Bronze n'est pas un mauvais chanteur, il n'y a pas photo avec Dewar. Il a une voix très claire, un peu mince, mais agréable qui est certainement plus adaptée à la musique Pop. Il fait son travail mais il semble plus adapté à un groupe New Wave ou Pop Rock qu'un hard rocker bluesy comme Robin. Ses vocaux ressortent d'une manière foncièrement négative par rapport à la voix de James Dewar sur les morceaux originaux.

Martin Clapson semble n'être qu'une sorte de cogneur besogneux derrière les fûts et, par conséquent, la batterie qui a le son maladroit typique des années 80 est également trop rigide et machinale, donc Robin a peu à travailler en termes de groove.
Ce n'est certainement pas bon signe quand un disque commence avec des pistes aussi faibles. "The Last Time" est un morceau uptempo accrocheur qui pue la production des années 80.
Le reste de l' album enregistré live au Marquee en Avril 1985 possède un son assez médiocre et il inclut cependant une bonne version de dix minutes de "Bridge of Sighs". C'est cependant un vrai set live et c'est très rythmé et mélodiquement accrocheur.
Comme avec les pistes de studio, la production est beaucoup trop lumineuse et brillante pour un enregistrement de Robin Trower, sonnant presque trop fragile. Il est indéniable que, généralement, le son de la guitare de Trower est inspiré, influencé et dérivé de Hendrix. Pourtant, sur ces titres live, il est assez anormalement mauvais. Sa marque de fabrique est généralement un mélange chatoyant de l'overdrive chaleureux et de chorus. Sa sonorité de guitare sur ce disque est surchargée dans un désordre bruyant et boueux. Il y a des moments où Robin donne l'impression de jammer tout simplement avec le groupe maison tout en utilisant des engins empruntés et le son de guitare souffre même d'être déformée et lourdement traitée avec différents effets. Il sonne aussi comme s'il venait de connaître une longue pause sans jouer de la guitare!
"The Voice" et "Time Is Short" offrent quelques moments bien faibles et l'on ne pourrait que souhaiter un meilleur son en live.
Parmi les nouveaux morceaux, le grand vainqueur est la chanson-titre, "Beyond The Mist" qui est une très bonne chanson qui souffre de la mauvaise production générale de cet album. Ah, si Robin pouvait la réenregistrer!...

La setlist complète de ce soir-là: "Too Rollin’ Stoned"; "Into Money"; "Keeping A Secret"; "Day Of The Eagle"; "Bridge of Sighs"; "The Ring"; "Beyond The Mist"; "Daydream"; "The Last Time"; "Rock Me Baby"; "Lady Love"; "The Voice"; "Little Bit Of Sympathy"; "Time Is Short"; "Back It Up"; et "Islands"
Voici un compte rendu de ce concert par Alan Howard, qui fut assez chanceux d'être dans le public ce soir-là:
"Ce fut une grande nuit de retour au bon vieux temps d'enregistrement analogique. Je me souviens que le groupe a dû s'interrompre à plusieurs reprises entre les morceaux tandis que les ingénieurs littéralement 'changeaient les bandes'.

Il a été dit que Trower n'aimait pas cet album, que le management avait pris comme un pis-aller, et il a été dit qu'une nouvelle version de celui-ci devrait sortir un jour...


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 15 nov. 2022 17:31

Image
Au moment où l'album "Lion's Share" est publié en Novembre 1972, Walker part pour rejoindre Fleetwood Mac, surtout pour ce que sera un séjour court et malheureux. Savoy Brown le remplace par le vétèran Jackie Lynton.
"Lion's Share" contient quelques morceaux mémorables, notamment "Shot in the Head", écrit par les anciens membres des Easybeats Harry Vanda et George Young, et "Second Try", un excellent Rock de Kim.
"Lions Share" n'est cependant parvenu qu'au numéro 151 dans les charts US.

Lion's Share est un solide album dont la plupart des titres s'inscrivent dans cette sensibilité blues fondamentaliste qui, pour la plupart, avait été mise en veilleuse depuis que le très apprécié Chris Youlden s'était lancé dans une carrière solo quelques années auparavant.

Les chansons jouées sur Lion's Share sont un joli melting pot de reprises et de compositions originales comme d'habitude, Walker lui-même faisant même une tentative admirable d'écrire ce qu'il chante dans le rock amusant de style Chuck Berry "Denim Demon". Les trois morceaux de Simmonds sont aussi des valeurs sûres, comme d'habitude, avec "Second Try" en particulier, qui est un point fort de la face A, avec un beau jeu de fret sur un blues shuffle lugubre. Le lourd clavier "So Tired" ouvre la deuxième face avec un ramage décousu sur les rigueurs des tournées. Plus tard, la ballade de femme fatale "Love Me Please" se faufile à un rythme de midnight creeper, mais de manière agréable. En ce qui concerne la multitude de reprises présentes, l'ouverture de l'album, "Shot in the Head", est empruntée au Whiskey Sour de Haffey et est réadaptée de façon agréable pour l'ensemble de l'œuvre. La composition de Chester Burnett/Willie Dixon "Howling For My Darling" est également infectieuse et "Hate to See You Go" de Little Walter frappe furieusement, clôturant le spectacle aussi impeccablement qu'il a commencé.

Peu de temps après la sortie de l'album, le groupe perd un autre membre important, Dave Walker passant chez Fleetwood Mac pour l'album Penguin, avant d'être écarté de ce projet également. En conséquence, Lion's Share marque la fin d'une autre phase de l'histoire du groupe. Cependant, malgré tous les changements incessants de line-up et les renaissances créatives qui en ont résulté au fil des ans, il faut se rappeler que depuis sa création, Savoy Brown a été et sera toujours le Kim Simmonds Show. Même au détriment de la faveur de la critique, Simmonds a fait en sorte que le groupe continue à fonctionner de manière irréprochable face aux changements de tendances et au déclin de l'intérêt du public, en maintenant une telle emprise sur le blues que la plupart des albums qui suivent celui-ci ne peuvent et ne doivent être réservés qu'aux inconditionnels. Bien qu'il ne soit pas devenu un best-seller ou qu'il n'ait pas vieilli terriblement bien selon les normes d'aujourd'hui, Lion's Share sert en fin de compte de repère pour un groupe de blues britannique qui sort d'un bref flirt avec le succès commercial, se recentre sur ce qu'il a toujours fait de mieux et va au diable avec les critiques.
Ryan Kyle Fry


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 15 nov. 2022 19:51

Image
Iron Claw a été un groupe de Rock Ecossais formé en 1969 et terminé en 1974. En Mars 2007, le groupe a été mentionné dans un article de Classic Rock intitulé "The Lost Pioneers of Heavy Metal".

Le groupe a été fondé à l'Eté 1969 dans la ville de Dumfries, en Écosse, par le membre fondateur Alex Wilson qui a recruté Jimmy Ronnie (guitare) et Ian McDougall (batterie). Ils furent rejoints par le chanteur Mike Waller en Novembre 1969.
Wilson, le bassiste du groupe, avait décidé de former un groupe après avoir vu Led Zeppelin en concert en juin 1969. La présence de Wilson et McDougall à la représentation de Black Sabbath à Dumfries en novembre 1969 ( que Wilson a enregistré, représentant le premier enregistrement live de Sabbath), les a convaincus non seulement de reprendre le premier album et single de Sabbath en direct, mais aussi de construire consciemment leur son autour d'eux.
Le groupe avait à l'origine interprété des reprises d'artistes de blues rock tels que Free, Johnny Winter, Ten Years After et Taste , mais se met rapidement à écrire et à interpréter des compositions originales. Le nom du groupe (Iron Claw) a finalement été choisi par Wilson en mars 1970 à partir d'une parole de "21st Century Schizoid Man" de King Crimson .
Après une série d'allers et retours, Iron Claw finit par se séparer en 1974. Il est intéressant de noter que, bien qu'Iron Claw soit entré et sorti des studios d'enregistrement, le groupe n'a jamais officiellement sorti d'album. Cependant, une grande partie de ce qu'ils ont enregistré a vu la lumière du jour en 2009, lorsque le groupe a sorti un CD compilation éponyme avec Rockadrome intitulé "Iron Claw Collection, 1970-74".
Modifié en dernier par alcat01 le dim. 20 nov. 2022 10:57, modifié 1 fois.

Avatar du membre
Algernon
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 12324
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 17:36

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Algernon » mar. 15 nov. 2022 21:33

Les commentaires pour "Back It Up" et "Beyond The Mist" de Trower correspondent bien à ce que je pense de ces deux albums.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

Avatar du membre
Monsieur-Hulot
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 5472
Enregistré le : mer. 31 juil. 2019 06:40
Localisation : Third Stone From The Sun

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Monsieur-Hulot » mer. 16 nov. 2022 07:28

Algernon a écrit :
mar. 15 nov. 2022 21:33
Les commentaires pour "Back It Up" et "Beyond The Mist" de Trower correspondent bien à ce que je pense de ces deux albums.
...et moi je cherche toujours à comprendre ce que représente la pochette du "pont des soupirs" (Bridge of sighs).....un clitoris en porcelaine ? Déjà pour "Meddle" j'ai mis des années, je faisais la sourde oreille :hehe:
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 16 nov. 2022 10:10

Image

L'album "The Only Truth" de Morly Gray a été publié en 1972:
Certaines discographies et catalogues musicaux continuent à dater cette sortie en 1968 ou 1969... La confusion de la date de sortie peut provenir du numéro de série de l'album 69000 ( Initialement publié via le label inédit Starshine) et le fait que l'album eut une période de publication très courte.
Un voyage spirituel à travers l'angoisse et le chagrin de la fin des années 60, le batteur Paul Cassidy, le guitariste Tim Roller et son frère Mark à la basse, vous emmènent avec eux dans une aventure mystique, à travers le temps et l'espace avec solos de guitare hurlante, lignes de basse mélodique et roulements de batterie frénétiques. C'est vraiment un classique.

À l'origine intitulé "The First Supper", le LP "The Only Truth" contient une affiche de ce qui aurait dû être la couverture de l'album.
Publié à l'origine en 1972 sur le label (inédit) Starshine, cet excellent disque de Rock est un classique étonnant.
La musique semble inattendue, compte tenu du fait que les pistes se sont enregistrées sur bande en 1972. L'auditeur peut entendre des sons Rock psychédéliques qui rappellent The Doors et Jimi Hendrix, et la Jazz Rock Fusion, comme sur la piste "Our Time".
Pour un trio, leur son était un nouveau son électrifiant plein d'enthousiasme qui commençait à s'emparer de la conscience de jeunes musiciens aventureux. Ce sont des groupes comme celui-ci qui ont permis le démarrage du début de nombreux changements majeurs dans la musique.
Toutes les chansons ont été écrites par Paul Cassidy et les Roller Brothers et l'album est assez hard rockant du début à la fin, mais il existe des éléments psychédéliques clairs partout et des influences Rock progressives se retrouvent surtout dans la longue piste titre qui est un tour de force de Rock Progressif d'une durée de plus de 17 minutes.
"The Only Truth" est un set cohérent où toutes les chansons sont agréables à écouter, sans aucun déchet. Le travail instrumental y est impressionnant et les chansons fonctionnent parfaitement bien.

Le morceau d'ouverture "Peace Officer" est une bonne approximation de ce à quoi ressemble l'album entier: une batterie entrainante, des riffs cool et un chanteur qui apparaît juste un peu, mais pour assurer que ce n'est pas un morceau instrumental.
"You Came To Me" s'ouvre avec une basse pulsante reliant un riff de guitare répétitif jusqu'à ce que la chanson se développe et révèle un morceau attrayant et décontracté; un bon standard du Hard Rock. L'ajout de la guitare acoustique ne perturbe pas la chanson, bien au contraire. Si c'était un peu moins improvisé, Todd Rundgren aurait pu faire ce morceau. C'est probablement la chanson la plus simple et directe de ce disque.
Un album des années 70 ne serait pas complet sans une piste de Soft Rock, et "Who Can I Say You Are" est celle-ci. Mais ils ne peuvent résister à la tentation de jammer et de briser ce carcan rapidement, mais ils reviennent pour la dernière minute au Soft Rock pour finir cette chanson en douceur.
Cela compense avec le morceau suivant intitulé "I'm Afraid" où le groupe cherche à créer l'union des esprits, c'est une chanson sur le contrôle de l'esprit. C'est de loin le morceau le plus jovial de ce disque.
En continuant avec l'obscurité de la piste précédente, "Our Time" ne cache pas le fait que tout est sans espoir et que chacun est probablement condamné. Les riffs sont nombreux jusqu'à la fin de la chanson et la basse jazzy y est excellente.
'Nous sommes de retour!' dit la piste intitulée "After Me Again", une petite piste courte mais douce avec une sensation Rock Blues des années 50.
Les vocaux sur ce disque évoquent surtout un sentiment vibrant venant directement des années 70 où tout le monde a les cheveux longs et chacun essaie d'être une personne romantique, mais parfois cela semble trop difficile, en particulier avec la façon dont ils chantent la ligne "I got a feeling for you" ("J'ai eu un sentiment pour vous") dans la piste "A Feeling For You".
La piste psychédélique de clôture étonnamment efficace est du bon travail, un opus de Rock, une épopée anti-guerre de dix-sept minutes qui n'a cesser d'être sur la liste de tous les aficionados à la musique Rock pour les années à venir: "The Only Truth" est un effort admirable pour clore le disque. Cela commence avec des riffs de guitare menaçants, qui perdent tout leur pouvoir une fois qu'ils chantent "They say my home is gone but home is where my heart beats" ("Ils disent que ma maison est partie mais la maison est l'endroit où mon cœur bat"). Il y a de bien belles flambées acoustiques sur ce disque, et la plus belle est sur cette piste. Elle se transforme peu à peu en une piste la plus aventureuse.

Une chose est certaine, Morly Gray a laissé sa marque indéniable sur le début du Rock Progressif Américain et, en même temps "The Only Truth" est un fort album de Hard Rock avec des moments très subtils et une excellente production pour un disque en pressage privée... Intéressant et créatif dans l'ensemble.

Depuis sa redécouverte au début des années 80, l'album "The Only Truth" s'est révèlé principalement comme l'objet de collection quintessentiel du Hard Rock Psyché, en pleine croissance et inspirant d'innombrables versions bootleg.
Et dans les années 1980 à 1990, le LP original vinyl est devenu un objet de collection en raison de sa rareté et du fait qu'il était accompagné d'une affiche couleur grandeur nature.
Etant un élément de collection rare, pendant plus de 35 ans, des copies du LP original se sont vendues à plus de 800,00 $.


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7800
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 16 nov. 2022 10:12

Image

"Chunga’s Revenge" est le troisième album solo de Frank Zappa, publié le 23 Octobre 1970.
Ce premier effort de Zappa des années 1970 marque la première apparition d'anciens membres de The Turtles, Flo & Eddie sur un enregistrement de Zappa, et signale l'aube d'une époque controversée dans l'histoire de Zappa.
"Chunga's Revenge" représente un véritable changement à la fois dans le commentaire satirique politique de son travail avec les années 1960 Mothers of Invention, et le jazz fusion de "Hot Rats".

Soi-disant, le titre est basé sur un petit aspirateur industriel Gitan. Un "chunga" était une personne mutée du genre que Zappa représentait dans des chansons telles que "The Idiot Bastard Son". Le terme a été inventé par Dan O'Brien, un admirateur adolescent de Zappa pour les effets de l'explosion d'Hiroshima sur les générations postérieures.

Le matériel présenté est éclectique: un côté comprend une jam de guitare ("Transylvania Boogie"), une balade bluesy ("Road Ladies"), un interlude de jazz ("Twenty Small Cigars") et une improvisation d'avant-garde en live ("The Nancy and Mary Music") tirée de "king Kong" et d'autres chansons tirées d'une performance de The Mothers en Juillet 1970.
Plusieurs morceaux Pop ("Tell Me You Love Me", "Would You Go All the Way?", "Rudy Wants to Buy Yez a Drink", "Sharleena") apparaissent sur la deuxième face ainsi que l'improvisation dans chanson-titre.
"Twenty Small Cigars" avait été élaboré à partir des sessions de "Hot Rats" de l'Eté 1969.
"Transylvania Boogie" et "Chunga's Revenge" proviennent de la période du début de 1970 où Zappa jouait avec un groupe informel connu sous le nom de 'Hot Rats', qui comprenaient Ian Underwood, Don "Sugarcane" Harris, Max Bennett et Aynsley Dunbar.
Tiré aussi de cette période, on trouve "The Clap", un court morceau de percussion multipistes avec Zappa comme unique musicien.
Les pistes vocales traitent toutes avec le sujet du sexe et / ou de rencontres de groupie et, comme le note Zappa sur la pochette à la fois du vinyle et du CD, sont un aperçu de l'époque du film / album à venir "200 Motels", et date de l'Eté 1970 après la formation d'un nouveau lineup de The Mothers of invention.

La version originale du début des années 1970 de "Sharleena" appaitra plus tard sur "The Lost Episodes". D'autres pistes "perdues" de ces sessions comprennent les instrumentaux "Twinkle Tits" et "Bognor Regis".
Une version live de "Twinkle Tits" est disponible sur bootlegs, bien que la version originale du studio ne soit pas encore disponible.
Quant à "Bognor Regis", comme dit précédemment, elle était destinée à être la face B d'un single avec "Sharleena", mais non publié, et la piste a été divulguée au public par une copie acétate qui fait son petit bonhomme de chemin vers le marché du collectionneur.
Le morceau titre a ensuite été enregistré par Gotan Project, groupe de tango Argentin / Parisien revival pour leur premier album de 2001, "La Revancha del Tango".

La mélodie de guitare dans "Tell Me You Love Me" est très semblable à celle utilisée dans "Bwana Dik" et "Daddy, Daddy, Daddy", au cours de la section "if his dick is a monster", du "Fillmore East - June 1971" et de "200 Motels", respectivement.
Zappa inclura une version live de 1980 de la chanson sur "Tinsel Town Rebellion", tandis qu'une version de 1988 avec les paroles révisées intitulée "Why Don't You Like Me" est apparue sur "Broadway the Hard Way".
Alors qu'une version similaire de 1984, connue sous le nom "Don't Be a Lawyer", n'a jamais été officiellement publiée.

Zappa inclura également l'enregistrement d'un "Sharleena" des années 80 sur "Them or Us", tandis qu'une version 1988 du "Chunga's Revenge" où Zappa jouait aux côtés de son fils Dweezil sera le morceau d'ouverture de l'album "Trance-Fusion" qui Zappa a compilé dans les années 90 (bien qu'il ne sortira pas avant 2006).

Modifié en dernier par alcat01 le dim. 20 nov. 2022 10:59, modifié 2 fois.

Répondre