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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par lienard » dim. 11 déc. 2022 19:20

Tu es une pépite à toi tout seul .. je n'en finis pas d'apprendre et j'aime beaucoup ça .. bien entendu, j'en connais un petit nombre mais c'est toujours un plaisir de te lire .. :)

J'ai eu la chance de voir deux Poco et également deux fois Gothard (avec Steve Lee) les deux en Belgique bien entendu .. :chapozzz:

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Message par alcat01 » dim. 11 déc. 2022 20:09

lienard a écrit :
dim. 11 déc. 2022 19:20
Tu es une pépite à toi tout seul .. je n'en finis pas d'apprendre et j'aime beaucoup ça .. bien entendu, j'en connais un petit nombre mais c'est toujours un plaisir de te lire .. :)

J'ai eu la chance de voir deux Poco et également deux fois Gothard (avec Steve Lee) les deux en Belgique bien entendu .. :chapozzz:
Je suis très content que cela te plaise! :hello:

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Message par alcat01 » lun. 12 déc. 2022 07:28

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You Are the Music...We're Just the Band (1972)
Non, malgré la photo sur la pochette, ce disque n'est pas un album live! mais c'est surtout l'album de la consécration pour le groupe. Car, grâce à lui, Trapeze, aidé en cela par un producteur largement sous-estimé appelé Neil Slaven devient (enfin) plus original dans sa création.
Cet album est une combinaison Funk, Rock, Hard Rock des années soixante-dix. Comme un bon vin, il se bonifie peu à peu avec l'âge. La qualité sonore est très bonne aussi. Ceci est un aperçu de ce que le Hard Rock fut vraiment au début des années 70, sans prétention.
La section rythmique est toujours si incroyablement précise, les voix semblent absolument respirer la joie de vivre et une certaine sérénité, et c'est juste une grande joie que d'entendre cette musique parce que ça n'arrive pas très souvent. C'est juste et simplement de la musique magnifique.
Ils sonnent toujours un peu comme Humble Pie avec le Funk, mais cet album rocke. Mel Galley est un énorme guitariste et on peut comprendre pourquoi Coverdale l'a engagé pour jouer dans Whitesnake. Encore une fois: Quel trio!
Hughes est évidemment le centre d'intérêt principal par son chant autant que par ses compositions et il n'est pas manchot avec une basse.
Sa voix et son accompagnement à la basse et son jeu de clavier sont absolument incroyables. Les frères Talley (épaulant ce power trio) ne sont pas particulièrement manchots non plus quand ils se jettent aussi dans la mêlée.
Les chansons ressortent funky ou heavy, Mel Galley brode totalement quelques très bons solos tandis que Dave Holland groove et pulse comme jamais. Les trois membres semblent avoir trouvé de nouveaux sons et de nouvelles idées avec lesquelles travailler et ils savent s'en servir.
Excellent album, ce disque est certainement le meilleut du groupe avec des choses vraiment super, allant du Hard, du Funky Rock au plus douces des ballades jazzy, et un mélange fantastique des deux dans "What is a Woman's Role?" qui dispose également d'un des meilleurs passages de guitare de tous les disques du groupe.
Ce disque est composé de chansons Hard Rock comme "Keepin' Time", ou plus Heavy "Way Back to the Bone" et "You Are The Music, We're Just The Band" , en passant par des ballades Soul bluesy, avec beaucoup de goût, par exemple "What is a Woman's Role", "Coast to Coast" et "Will our Love End". Il n'y a pas de grande production pour l'album, mais il permet d'avaler un bon bol d'air frais avec chacun des morceaux, et de garder ce sentiment de power trio.
Le 'songwriting' est incroyable: La chanson-titre et "Feelin' Better Now" sont des classiques du Rock incendiaires, énergiques et agréables que tous les rockeurs devraient connaitre et, pour les fans de ballades, il reste "What is a Woman's Role" et "Coast to Coast".

L'album s'ouvre par un "Keeping Time" de feu avec une attaque de guitare jouant des accords Heavy sur un beat sourd. La chanson s'allège un peu après l'intro, mais l'album a déjàcommencé à frapper.
Toutefois, c'est sur "Coast to Coast" et "What Is a Woman's Role" que le groupe brille vraiment. Ceci est en partie parce que les deux sont des chansons vraiment bonnes, mais aussi parce que les deux bénéficient de certaines vibrations de sax inspirées de la part des invités Jimmy Hastings et Frank Ricotti.
"Coast To Coast" est une petite ballade avec la voix de Hughes superbement mise en valeur et une mélodie imparable
Et une seconde ballade, "What Is A Woman's Role?" sur le même registre que le morceau précèdant révèle un joli petit solo zeppelinien de Mel Galley.
Le morceau suivant "Way Back To The Bone", est un Rock'n' Roll avec un riff d'enfer sur un rythme super funky
"Feelin' So Much Better Now" possède un riff et une mélodie dans le style Free / Humble Pie que l'on avait découvert sur le précèdant album.
Suit "Will Our Love End", une autre balade rafraichissante avec toujours la voix de Hughes mise en valeur, un peu de saxe qui donne au morceau un côté jazzy et encore un solo de guitare zeppelinien.
Ensuite, "Loser" est un Rock tout en finesse légérement Hard avec un riff et un rythme accrocheur, et c'est, peut-être, le morceau le plus original du groupe
Pour cloturer l'album, "You Are The Music, We're Just The Band" est un grand morceau avec un rythme funky en intro et un riff de style Grand Funk jouant de la funk music.

Ces gars-là prouvaient par ce disque qu'ils étaient beaucoup plus dignes de gloire et de fortune que beaucoup de leurs homologues encore dans ce monde injuste de Rock Music.
"You are the music we're just the band" fut pourtant un OVNI à sa sortie car il n'y avait jamais rien eu de tel jusqu'en 1972. Après cela, nous n'entendrez plus du Heavy Rock comme celui-ci penfant bien longtemps car ces temps-là étaient malheureusement révolus.

Cet opus est fortement recommandé! Un MUST!


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Message par alcat01 » lun. 12 déc. 2022 07:29

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Après les ventes de l'album "Fairport Convention" décevantes, le proupe avait signé un nouveau contrat avec Island Records.
"What We Did on Our Holidays" montre la progression du groupe vers le Folk Rock pour laquelle ils sont devenus réputés, incluant des morceaux qui deviendront plus tard des chansons très demandées comme "Fotheringay" et le titre traditionnellement utilisé pour fermer des concerts live, "Meet on the Ledge" écrit par Richard Thompson qui est devenu leur deuxième single et finalement leur hymne officieux.
Avant ce nouvel enregistrement, après le départ de Judy Dyble, le groupe avait mené des auditions pour une chanteuse de remplacement, et Sandy Denny, une chanteuse Folk qui avait déjà enregistré en solo et avec the Strawbs, était devenue le choix évident.
La voix distinctive de Sandy, décrite par Clive James comme un "espace ouvert, à faible volume, de haute intensité" est l'une des caractéristiques des deux albums sortis en 1969: "What We Did On Our Holidays" et "Unhalfbricking". Ces enregistrements marquent la croissance de la musicalité beaucoup plus grande et la capacité de composition de chansons parmi le groupe.
Pour Simon Nicol: "C'était un vrai pur-sang ... elle se détachait comme un verre propre dans un évier plein de vaisselle sale".
L'album est décrit par l'auteur Richie Unterberger comme "un équilibre quasi-parfait entre des remaniements imaginatifs de chansons folkloriques traditionnelles ... la qualité des reprises de chanteurs compositeurs Folk Rock contemporains, dont certains assez obscurs ... et du matériel original de Folk Rock par différents membres".
Simon Nicol a cité l'album comme étant son préfèré.
La couverture présente un dessin du groupe sur scène, décrite dans les crédits d'album comme "d'un tableau noir agressé par Fairport Convention" et le revers de la pochette initiale est une photographie du groupe sur scène.

Aux Etats Unis, l'album a été publié par A & M Records contenant une liste des titres identiques, mais avec une nouvelle couverture, et a été rebaptisé "Fairport Convention".


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Message par alcat01 » lun. 12 déc. 2022 11:36

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Point Blank 1976
Ce disque est un véritable monument, un album encore fumant, qui sent fortement la poudre comme nous le montre sa pochette.
La traduction en bon Français: "A bout portant" en est un très parfait résumé.
Pour un premier album, Point Blank réussit haut la main un coup de maître! Ce premier album introduit le groupe dans la cour de groupes tels que Blackfoot, Molly Hatchet ou encore ZZ Top.
Les réfèrences à ZZ Top et à Lynyrd Skynyrd sont évidentes. Par contre, certains morceaux ("Wandering", "Bad Bees" ou encore "Distance") lorgnent plutôt vers Wishbone Ash.

Produit par Bill Ham, le manager de ZZ Top, l'album s’ouvre sur l’incroyable "Free Man", avec un riff massif et une slide incandescente, portant la superbe voix de O’Daniel avant une accélération tout à fait dantesque laissant loin derrière bon nombre de groupes s’étant essayés à cet exercice de style.
Le morceau suivant, "Wandering", est un titre qui ne peut que vous faire grimper aux rideaux, le groupe assurant ici une de ses pièces maitresses, que peu de concurrents pourront égaler au feeling, riffs héroïques et tempo d'enfer!
Le reste de l’album oscille entre Blues surchargé ("Bad Bees" qui joue la carte du Boogie peinard et swinguant, ("Lone Star Fool", une petite perle magique avec des accords plus que tranchants, et "That’s The Law"), ou Rock bien graisseux ("Movin'", "Wandering", "In This World", une autre jolie perle) avec, en point d’orgue, une délicieuse ballade au feeling terrifiant baptisée "Distance", dans laquelle la guitare déchirée de Rusty Burns lâche des notes en réponse aux plaintes d’un O’Daniel plus qu’émouvant.
"The distance" reste un Blues 100% Sudiste, qui débute dans un faux climat nocturne pour s'achever à la limite de la brûlure.

Avec cet album, on ne peut que devenir un maniaque en puissance de Point Blank. Cette musique possède une âme quasi divine, une source de sang bouillonnante, une pureté et une sincérité parfaite.

Donc, en 1976, Point Blank a publié un véritable chef d'oeuvre, et le disque ne reçut évidemment pas l'accueil qu'il aurait mérité.
Mais les flingueurs étaient de la race de ceux qui ne renoncent jamais et ils n'en étaient seulement qu'à leurs débuts.


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Message par alcat01 » lun. 12 déc. 2022 14:14

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"Think of Tomorrow" est sorti en 1991. Il s'agit d'une intéressante collection de chansons folkloriques Irlandaises et de matériel original de Pentangle. Le son d'ensemble est mélodique, décontracté et même de bon goût.
La production est bonne et c'est certainement un effort d'équipe. Pas grand-chose de progressif, mais de la grande musique, de toute façon, faite par des musiciens qui n'ont plus rien à prouver. C'est tout pour l'amour des chansons.
Jacqui McShee est toujours et encore envoûtante dans ses ornements vocaux de la musique traditionnelle Irlandaise. Cette fois, Rod Clements est parti, et sa place est occupée par un excellent guitariste appelé Peter Kirtley et on retrouve le flûtiste Frank Wulff en invité spécial.
Si, à ce stade, il est clair que les projets solo des membres de Pentangle sont une priorité pour eux, "Think of Tomorrow" marque une nette amélioration par rapport au terne "So Early in the Spring", paru un an avant. Ils ressemblent un peu à ce groupe surtout acoustique de la fin des années 60 et 70 qui jouait un mélange de Folk, de Blues et de Jazz. Leur musique est maintenant plus proche du Folk Rock Britannique.
Certaines des chansons originales sont banales et aisément oubliables, mais dans l'ensemble, l'album est interessant à écouter. Cette fois le groupe a écrit l'ensemble des chansons, sauf trois morceaux, des chansons traditionnelles, qui sont arrangés par le groupe.

Leur nouvelle approche musicale est introduite immédiatement sur "O'er the Lonely Mountain", une charmante mélodie langoureuse sur la destruction de la flore et la faune.
Le meilleur morceau est probablement "The Lark in the Clear Air", dans lequel le groupe a ajouté un verset original.
Les autres meilleurs morceaux sont le bel arrangement qu'ils ont faits pour "The Toss of Golden Hair" et "Bonny Boy", plus le morceau d'ouverture de l'album "O'er the Lonely Mountain" et "Storyteller [Paddy's Song]".
"Share a Dream" oscille entre une chanson à l'eau de rose des années 90, style Clannad, et une ballade de Linda Thompson mais se termine dr façon plus impressionnante.
"Straight Ahead" est un instrumental acoustique avec un tempo rapide qui intègre mieux les influences Blues et Jazz que la plupart des morceaux vocaux dans ce style.
"A Toss of Golden Hair" et "The Boy Bonny" font revivre ces airs traditionnels mieux que des tentatives analogues sur les deux disques précèdents.

C'est donc juste un autre album de Folk moderne avec quelques aspects progressistes émanant de l'horizon Jazz / Blues des membres du groupe.











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Message par alcat01 » lun. 12 déc. 2022 15:43

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"Unhalfbricking", sorti en 1969, est considéré comme un album de transition dans l'histoire de Fairport Convention et il a marqué une évolution musicale au delà de l'influence Américaine, vers plus de chants folkloriques traditionnels Anglais qui avait commencé sur leur album précédent, "What We Did On Our Holidays", et sans doute atteint son apogée sur l'album suivant "Liege & Lief", publié plus tard la même année.

Bien que faisant apparaitre plusieurs chansons inédites de Bob Dylan à la fois, l'album marque également la maturité de Sandy Denny en tant que chanteuse et auteur-compositeur, surtout "Who Knows Where the Time Goes?", une chanson reprise par de nombreux autres artistes et maintenant considérée comme un classique.

"Unhalfbricking" fait apparaitre un invité, le violoniste Folk de Birmingham Dave Swarbrick sur "A Sailor's Life", une chanson traditionnelle amenée au groupe par Sandy Denny de ses journées club Folk. L'enregistrement de ce titre a marqué un tournant important pour le groupe, suscitant un intérêt dans la musique traditionnelle en Ashley Hutchings qui l'a conduit à une recherche détaillée dans la librairie English Folk Dance and Song Society à Cecil Sharp House; ce thème allait devenir la base de leur prochain projet d'enregistrement.beaucoup plus ambitieux.

Les changements de line-up du groupe, en raison non seulement à sa direction musicale, mais aussi des événements extérieurs, font que cet album est un tournant dans l'histoire du groupe. 1969 est une année très prolifique pour Fairport Convention, "What We Did On Our Holidays" et "Liege & Lief", faits en douze mois, représentent une évolution majeure.

L'album donne également au groupe son premier succès atteignant le numéro 12 dans les UK album Chart, tandis que la sortie du single, "Si Tu Dois Partir" atteint le numéro 21 dans le Royaume-Uni Singles Charts.

Nota Bene: Les personnes âgées sur la pochette du disque sont les parents de Sandy Denny.


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Message par alcat01 » lun. 12 déc. 2022 17:57

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Tangier 1985
Pour l'essentiel, on a l'impression qu'il s'agit d'un album de pop metal extrêmement sûr, qui flirte davantage avec le côté " pop " de leur sensibilité. Ceci étant dit, ils jouent si bien ce genre de musique qu'il est difficile d'être trop critique. Chaque chanson est d'une grande beauté grâce à la voix absolument magnifique de Bill Mattson, à la fois brute, mélodique et mélodieuse, qui se marie parfaitement avec l'incroyable travail des guitares sur chaque morceau. C'est juste dommage qu'un groupe avec le potentiel de Tangier joue la sécurité dans cet album.

Chaque chanson sonne bien, aucune n'est mauvaise. Il y a beaucoup de moments oubliables, mais je pourrais distinguer quelques chansons particulièrement fraîches ou créatives. "Paradise ", " One More Time " et " Lately I Don't Know " sont des titres phares, surtout en raison du travail complexe de la guitare qui les distingue du reste du groupe.
Tout le reste est beau, mais parce que le groupe n'a pas réussi à repousser les limites de son premier album, la plupart de ses chansons sont trop sûres et par conséquent non mémorables.
AFD


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Message par alcat01 » lun. 12 déc. 2022 19:45

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1970 : Anyway
Un album bizarre, même pour les standards de Family. La première moitié est totalement live, toutes les nouvelles chansons, jouées uniquement en live. La seconde partie, de nouveaux morceaux de studio. Du coup, c'est... quoi, une expérience du type Living in the Past/Ummagumma ? Je ne sais pas. Le fait est que la face live, bien que loin d'être sans défaut, est assez fantastique et un merveilleux exemple de la façon dont Family jouait sur scène. La deuxième face est un peu plus aléatoire, mais chaque face s'ouvre sur des titres puissants, ce qui en fait un album indispensable pour quiconque est réceptif à la folie art rock de Family.

L'ouverture de la face live, "Good News, Bad News" est facilement la meilleure chanson de l'album, et un classique de Family par-dessus le marché. Une section silencieuse diabolique, une section bruyante, encadrée par un riffage cool. Ouais ! Mais le meilleur vient du milieu de la chanson, avec de nombreux solos de vibraphone et de guitare, se fondant sur scène comme seul Family peut le faire.
Bien qu'elle ne soit pas aussi percutante, la ballade roots "Willow Tree" ne choque pas, et les couplets sont assez équilibrés. Faites attention aux parties instrumentales, où Chappo laisse libre cours à son chant chevrottant (joli violon cependant). "Holding the Compass" est un autre roots rock détraqué, beaucoup plus riche et entraînant, et certainement pas moins agréable. Cool guitare sur celui-là.
Le dernier morceau live est " Strange Band ", qui relie encore plus Family à Strange Days (rappelez-vous la reprise de Family Entertainment !). La chanson est à la hauteur du titre : paroles étranges, riff descendant étrange, étrangement accrocheur. Belle utilisation du contraste entre les couplets qui s'enchaînent et le pont doux, mené par le violon.
La deuxième face, côté studio, s'ouvre sur un autre classique de Family, le hard blues rock et entraînant "Part of the Load". Le morceau est à la fois dynamique et lunatique, et l'instrumentation est certainement captivante, mais mon héros est Chappo. La performance vocale est géniale, et les paroles sont en fait assez solides.
La ballade "Anyway" est intéressante d'un point de vue instrumental, les percussions sont fascinantes, mais la mélodie acoustique laisse un peu à désirer. Mais elle se glisse sans problème dans "Normans", un joli petit instrumental. Ce n'est pas tout à fait "Summer of '67", mais c'est quand même cool d'entendre comment le groupe remplit les solos entre le stomp de bar du couplet (même Chappo a droit à un essai).
Cela déborde sur "Lives and Ladies", un blues rock avec une touche gospel. Les paroles ne sont pas les meilleures, je l'admets, mais la mélodie est assez solide pour que vous puissiez la supporter.

En fin de compte, il n'y a pas assez de bons morceaux pour en faire un classique éternel, mais il y en a assez pour que cela en vaille la peine. En fait, à l'exception de la chanson titre, rien ne devient vraiment ennuyeux. Une fois de plus, et comme d'habitude, Family parvient à être suffisamment diversifié en interne pour ne pas tomber dans le piège de l'ennui, à fusionner suffisamment le hard rockin' bluesy avec la bonne ballade naturelle, et à jouer de leurs instruments suffisamment bien pour ne pas se ridiculiser, mais avec assez de soin pour ne pas devenir perfectionniste et froid avec nous.
L'idée du live/studio est certainement intrigante en soi, et elle fonctionne à peu près comme on s'y attendrait avec Family : la première face est pleine d'énergie, et la seconde avec de drôles de superpositions en studio et autres.
The Whistler


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Message par Punker paname » lun. 12 déc. 2022 23:49

Tangier 1985
Pour l'essentiel, on a l'impression qu'il s'agit d'un album de pop metal extrêmement sûr, qui flirte davantage avec le côté " pop " de leur sensibilité. Ceci étant dit, ils jouent si bien ce genre de musique qu'il est difficile d'être trop critique. Chaque chanson est d'une grande beauté grâce à la voix absolument magnifique de Bill Mattson, à la fois brute, mélodique et mélodieuse, qui se marie parfaitement avec l'incroyable travail des guitares sur chaque morceau. C'est juste dommage qu'un groupe avec le potentiel de Tangier joue la sécurité dans cet album.
J'aiime bien l'extrait Y.T que tu nous propose, ça m'évoque un peu certains titres de Cheap Trick ou des Enuff Z'nuff, pour résumer du Hard Classique, avec un Zeste de Glam et des cotés Pop tirant vers la Power Pop des débuts 70's comme les Raspberries de Eric Carmen :) :) :)
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Message par alcat01 » mar. 13 déc. 2022 09:01

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Faisant suite au show du festival très réussi de l'année précédente, l'Atlanta Rhythm Section accueille the Champagne Jam II en Août 1979 à Atlanta.
Le groupe signe ensuite avec CBS au moment où ils retournent en studio pour enregistrer de nouveau.
"The Boys From Doraville", sorti en 1980, n'atteint pas le nombre d'auditeurs que les albums des dernières années avaient fait, la scène musicale étant mouvante et tout ce qui avait été étiqueté "Southern Rock" ne recevait plus l'attention qu'il avait eu précédemment.
Il est bien dommage que le public s'en soit tenu là car il a raté une autre très belle exposition de chansons.
Le groupe poursuit plus doucement son approche pop d'"Underdog" tout en injectant un Country And Western swingant dans les neuf chansons originales de l'album.
La majorité sont des morceaux rapides, avec seulement deux slows classiques plus lents et ils sont tous généralement plus courts, oscillant entre deux et cinq minutes.
"Boys From Doraville" représente un solide ensemble mais sans aucun single potentiel.

Bien que le son du groupe continue d'évoluer sur son propre chemin, l'industrie musicale est accaparée par d'autres voies marquées 'disco' et 'new wave'.
L'ARS continue à faire son propre chemin alors que la scène Southern Rock est quelque peu suranée.


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Message par alcat01 » mar. 13 déc. 2022 09:02

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Dream Police 1990
Peu de temps après sa formation, DREAM POLICE a eu la chance de décrocher un contrat chez Columbia et a enregistré son premier album sous la houlette du producteur Robert Opsahl-Engen. L’album en question, sans titre, a vu le jour en 1990, à une époque où les sorties d’albums estampillés Hard Rock étaient fort nombreuses.

D’une durée d’environ 53 minutes, ce disque s’inscrit dans une veine Big-Rock/Hard bluesy dans la mouvance VAN HALEN/David Lee ROTH/EXTREME, voire par instants TANGIER (notamment pour son penchant bluesy).
Le titre d’ouverture, le groovy « Need Your Lovin’ « , swinguant à souhait, assez entrainant, synthétise d’ailleurs assez bien les influences de ce groupe norvégien. Et la voix chaude du chanteur Odd René Andersen, qui pourrait être perçu comme une sorte d’hybride entre David Lee Roth, Gary Cherone et Huey Lewis, colle très bien aux chansons de cet album. Dans cette veine Big-Rock, « Rock Me », un mid-tempo bien ancré dans son époque, vaut principalement pour son refrain bien torché, très « larger than life » dans l’esprit, « Hit And Run » n’est pas très originale comme compo, mais reste correctement exécutée, alors que « Moving » est un morceau archi-conventionnel qui ne sort pas du lot, n’apporte rien de plus au genre et « On Fire » est plutôt terne, barbant même, ayant un air de déjà-entendu. Chassant davantage en territoire funky, « Rock Dolls », dans le style DLR/EXTREME, ne s’écarte pas pour autant des sentiers battus, d’autant que son final traine un peu trop en longueur. Le groupe norvégien se positionne davantage dans le créneau du Hard bluesy sur certains titres et le mid-tempo « Hot Legs » est le plus intéressant car il renferme une intro à la gratte sèche en intro qui lui confère un côté terroir, quelques relents sudistes, des riffs crus, un solo d’harmonica bouillant et son côté festif rend ce morceau attachant. Par ailleurs, le mid-tempo « Little Angels », mélodique juste ce qu’il faut, est servi par la voix chaude du chanteur, une basse qui claque, des guitares lumineuses, roots, un refrain qui accroche relativement bien l’oreille, se retient bien, reste correctement troussé à défaut d’être original. Comme sur une grande quantité d’albums, ce premier album de DREAM POLICE renferme quelques ballades, 2 pour être bien précis: si « When The Sun Goes Down » est une ballade acoustique dans la moyenne, ni ratée, ni formidable, qui a comme point fort majeur son solo de guitare, « Surrender » (qui n’a strictement rien à voir avec le fameux classique de CHEAP TRICK), est une power-ballad assez réussie car elle est dotée d’une certaine sensibilité et son refrain scandé en choeurs est assez poignant. La seule surprise du disque se trouve à la fin de celui-ci: il s’agit de « Uncle Gus », un Blues acoustique champêtre, délicieusement roots qui restitue assez bien l’ambiance du Far West, celle des coins les plus reculés de l’Amérique profonde et se démarque bien, pour le coup, du reste de l’album.

Ce premier album éponyme de DREAM POLICE n’est donc pas révolutionnaire, pas original, mais il demeure décent, dans les limites de l’acceptable. Il y a de bons titres (mais pas exceptionnels, ceci dit) à se mettre sous la dent, mais aussi quelques fillers inutiles (le disque aurait très bien pu être amputé de quelques titres). Après, dans ce style, il y avait pire à l’époque (et même, au-delà). L’aspect bluesy de DREAM POLICE est tout de même intéressant et dévoile une facette du groupe qui gagnerait peut-être à être développée). Pour l’anecdote, cet album a eu un petit retentissement en Norvège puisqu’il a atteint la 9ème place du Top album national (il y est resté 9 semaines).
Trendkill


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Message par alcat01 » mar. 13 déc. 2022 11:22

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Le second album paru en 1977, "Second Season" est l'album le mieux vendu, le mieux accueilli et le mieux apprécié de Point Blank.
En France, le magasine 'Band Of Dixie Magazine' le place même sixième meilleur album de Rock Sudiste de tout les temps, tandis que le premier album se place onzième.
C’est pourtant, selon la légende, lors d’une même session d’enregistrement qui n’aurait pas duré plus d’une journée, qu’ont été enregistrés les deux LP.
En tout cas, en 1976 ce sont biens ces huit titres Blues, tendus et électriques qui inonde les oreilles avertis, jusqu’à propulser cette bande de Redneck, mené par Rusty Burns, impressionnant guitariste gaucher en haut de l’affiche.
Tout est là : John O’Daniel, chanteur à la voix d’or, le petit et teigneux bassiste Philip Petty, compensant par une hargne sans pareil les dizaines de centimètres qu’il a oublié de prendre lors de sa prime jeunesse, mais également Burns, à la technique slide hors pair (que Bill Ham manager des ZZ Top considère comme un des tout meilleurs guitaristes Américains) et Kim Davis, son acolyte, plus rythmique (ancien croiseur de manche avec un certain Stevie Ray Vaughan) qui placera sa voix quand besoin s’en ressent. Et enfin, Peter Gruen bien sûr, le batteur bûcheron qui ne quitte jamais le navire.
Avec "Second Season", ce second opus explosif, Point Blank confirme qu'il fait bien parti des meilleurs groupes de Heavy Southern rock.
Pourtant, vue sa pochette, on pourrait croire qu'ils avaient mis au rencard leur hargne, leur verve et leur foi envers un Rock Sudiste appuyé et vindicatif.

Or, dès le morceau d'ouverture de l'album, "Part time lover", un Boogie Rock enlevé soutenu par une lead-guitar acoustique du meilleur effet, qui nous rappellerait "Deguello" (qui ne paraitra que trois ans plus tard), et "Back in the Alley" un Hard Blues lourd et gras qui rappelle encore une fois ZZ Top, mais celui du début, lardé de traits d'harmonica à la Magic Dick, prouvent que Point Blank n'a certainement pas changé son fusil d'épaule.
Le groupe sert toujours un Southern rock agressif, incandescent, détonnant, soutenu par une paire de guitaristes complémentaires qui font parler la poudre. Un mélange quelque part entre ZZ Top, Foghat, Cactus, le meilleur de Blackfoot et de Molly Hatchet à venir, ainsi que des titres les plus rocks de la première mouture de Wishbone Ash.
"Rock'n'Roll Hideaway" confirme l'impression avec ses guitares rugueuses, la voix rugissante et puissante de O'Daniel, et l'omniprésence de l'harmonica qui épaule la rythmique.
Puis, surprise, une magnifique ballade Country Rock dans un style Eagles qui permet de redécouvrir avec plaisir un John O'Daniel sur d'autres horizons, plus nuancé, plus chaleureux. L'ours ne sait pas que rugir.
Pour rester un peu dans le ton, mais en plus mordant, le groupe s'octroie la première reprise de sa carrière avec "Beautiful loser" de Bob Seger, qui deviendra un classique pendant leurs concerts.
Puis, Point Blank remet les pendules à l'heure. Avec un "Uncle Ned" démarrant sur du bon et rugueux, mais pas vraiment transcendant Heavy Rock, s'emballe soudainement, lâchant les freins et se métamorphosant en bombe incendiaire hypnotique.
Suivent deux titres fait du Boogie le plus lourd, puissants et ravageurs, deux fléaux d'armes sonores où les guitares de Burns (qui porte bien son nom) et Davis font des étincelles.
Ce duo de redoutables bretteurs a souvent été cité comme partie fondamentale de la qualité, de la personnalité et du son de Point Blank.
C'est indéniable, mais, tout comme pour les groupes énumérés plus haut, s'il n'y avait un batteur d'exception, alliant la 'science du cogneur' à celle du technicien, l'ensemble serait beaucoup plus terne.
En l'occurrence, Peter Gruen, à l'instar des Beard, Earl, Appice et Spires, sait, tout en gardant une solide assise rythmique, faire usage de polyrythmiques, ce n'est jamais métronomique. Mais c'est l'apanage des groupes de Rock sudiste d'avoir en leur sein de faramineux batteurs.

"Second Season" est donc dans la continuité du premier album, tout en élargissant sa palette en s'ouvrant sur des ballades Rock, Country Rock, et en adjoignant harmonica et guitare acoustique.


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Message par alcat01 » mar. 13 déc. 2022 13:53

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Après un accident de voiture sur l'autoroute qui avait tué Martin Lamble, Fairport Convention s'était retrouvé sans batteur.
Après la sortie de "Unhalfbricking", Dave Mattacks reprit le rôle et, après avoir été un batteur à 'Mecca Ballrooms', il avait à apprendre un style tout nouveau de percussion.
Dave Swarbrick, un peu plus âgé que les autre, avait déjà joué en duo réussi avec le guitariste Martin Carthy. Après son apparition sur "Unhalfbricking", lui aussi rejoint Fairport à temps plein.
Le groupe répéte et met en place "Liege & Lief" au cours de l'Eté 1969 dans une maison de Farley Chamberlayne, près de Winchester, et il le lance avec un concert à guichet fermé au Royal Festival Hall de Londres à la fin de 1969.

L'album sort en 1969. Le titre est composé de deux mots d'anglais moyen: Liege, dans le sens 'loyal' et Lief dans le sens de 'prêt'. La couverture, un 'gatefold' en gris et violet, montre des images du groupe avec la liste des morceaux et les crédits.
Bien que pas très long, l'album offre une sélection cohérente de Folk / ballades médiévales musicales et lyriques, un équilibre minutieux des instruments acoustiques et électriques, à la fois avec des airs traditionnels et de la musique originale écrite dans ce même style, avec Sandy Denny en lead vocal.
En particulier, les instruments ne dominent jamais la voix de Denny et les chansons d'amour et de guerre sont tragiques et dans un cadre tout à fait rustique.
L'album est très influent et il a beaucoup fait pour établir le Folk Rock Britannique comme un genre distinct.
Fini les reprises de chansons de Bob Dylan et des autres, elles sont remplacées par des versions électrifiées de chants folkloriques traditionnels Anglais et le premier d'une longue lignée de pots-pourris instrumentaux de danses folkloriques entraîné par le violon de Dave Swarbrick.
Une grande partie de ce matériel a été trouvé par Ashley Hutchings dans la collection de Cecil Sharp, entretenu par the English Folk Dance and Song Society.

Généralement considéré comme le point culminant de la longue carrière du groupe, "Liege And Lief" est un énorme bond en avant dans le concept et la musicalité.
L'album se compose de six morceaux traditionnels et trois compositions originales dans un style similaire. Les chansons traditionnelles comprennent deux épopées soutenues "Tam Lin", qui dure plus de sept minutes, et "Matty Groves", plus de huit.
Il y a un mélange de quatre airs traditionnels, arrangés, et, comme beaucoup de morceaux, animés, joué par le violon énergique de Swarbrick.

La première face est encadrée par des compositions originales "Come all ye" et "Farewell, Farewell" qui, en plus d'un manchon à l'intérieur à propos de la recherche de Hutchings expliquant les traditions populaires Anglaises, contribue à donner au disque la sensation d'un album concept.
"Farewell, Farewell", et la dernière chanson "Crazy Man Michael" voient également l'émergence complète du talent distinctif de compositeur de Thompson qui caractérise sa contribution au groupe et, plus tard sa carrière solo.
Le son caractéristique de l'album est venu de l'utilisation des instruments électriques et des 'percussions disciplinées' par Mattacks avec l'accompagnement du violon de Swarbrick dans une combination surprenante et puissante, de Rock avec la musique traditionnelle.
Le groupe, dans son entier, a atteint tout naturellement de nouveaux niveaux de musicalité, avec le jeu de guitare fluide de Thompson et la voix "éthérée de Denny, particulièrement caractéristique du son de l'album.

Quelques groupes Britanniques avaient déjà expérimenté en jouant des chansons traditionnelles Anglaises sur des instruments électriques (parmi eux, The Strawbs et Pentangle), mais Fairport Convention a été le premier groupe Anglais à le faire d'une manière concertée et ciblée.
Bien que ce soit souvent désigné aujourd'hui comme du Folk Rock, les groupes et la presse de l'époque utilisèrent le terme de Folk électrique ou Folk Anglais pour plus le distinguer de la musique inspirée de l'Amérique.
Les descriptions sont maintenant souvent utilisées indifféremment ou oubliées, mais la réalisation de Fairport Convention n'est pas d'avoir inventé le Folk Rock, mais d'avoir créé une branche très Anglaise du genre, qui allait se développer à côté, et interagir avec la musique d'inspiration Américaine, mais qui pouvait aussi être considérée comme une réaction typiquement nationale en opposition avec celle-ci.

"Liege & Lief" a été promu par John Peel dans son émission de radio Top Gear et l'album a passé quinze semaines dans le UK album Chart pour atteindre le numéro 17.
Avec le temps, l'album est venu à être considéré comme ayant une influence majeure dans le développement du Folk Rock Britannique. Il a été élu "album Folk le plus important de tous les temps" par les auditeurs de la BBC Radio 2 en 2002, et en 2006, la BBC Radio 2 folk a décermée à "Liege And Lief" le prix de l'"album Folk le plus influant de tous les temps".

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Message par alcat01 » mar. 13 déc. 2022 15:23

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Gamma 2 (1980)
Le deuxième LP de Gamma, un groupe de hard rock improbable sur Elektra Records, présente le futur chanteur de Robin Trower, Davey Pattison, qui fait de son mieux pour ressembler à Bad Company pendant la période "Rock & Roll Fantasy" de Paul Rodgers.
Avec Jim Alcivar au synthétiseur et Denny Carmassi à la batterie, vous avez une bonne partie du groupe Montrose, puisque le guitariste/producteur est la main directrice derrière ce projet.
"Skin and Bone " pourrait aussi bien être du Bad Company, tandis que la reprise de "Something in the Air" de Thunderclap Newman rate légèrement la cible. Le thème révolutionnaire de ce grand air du film The Strawberry Statement se perd dans la traduction et ne bénéficie pas de la production intelligente de Pete Townshend. Bien que la tentative soit intéressante, les souvenirs de l'original sont si forts que cette version est un peu décevante, le risque de marcher sur un terrain vénérable ayant fait perdre le groupe.
Ronnie Montrose, Alcivar et Pattison s'associent pour écrire le premier titre, "Mean Streak", qui déforme le riff de "Jumpin' Jack Flash" juste assez pour créer quelque chose de nouveau avec un côté métal. "Four Horsemen" est du Black Sabbath avec un vernis des années 80, tandis que "Dirty City" revient au son Ken Scott du premier LP de Gamma, en copiant le "Hot Blooded" de Foreigner deux ans plus tôt. La chanteuse de Ten Wheel Drive, Genya Ravan, figure sur "Dirty City", mais c'est la voix de Pattison que les producteurs Gary Lyons et Ronnie Montrose font monter dans le mix. "Voyager " est un numéro de blues métallique rêveur, qui donne à Ronnie Montrose l'occasion de briller. Ce titre et "Cat on a Leash" sont deux des titres les plus originaux d'un groupe qui était très dérivé.
"Mayday" termine l'album avec une mutation hard rock de "My Sharona" de Knack. Pour un groupe qui ressemble tant à deux groupes du label frère d'Elektra, Atlantic, Gamma aurait pu mieux s'en sortir ailleurs. Néanmoins, le travail de Ronnie Montrose à la guitare fait que l'album vaut la peine d'être écouté, et on ne peut pas nier la qualité du travail sur des sons que l'on a déjà entendus plusieurs fois.
Joe Viglione


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Message par nunu » mar. 13 déc. 2022 16:03

alcat01 a écrit :
lun. 12 déc. 2022 15:43
mais aussi des événements extérieurs,
Un accident qui couta la vie a martin Lamble le batteur du groupe deux mois avant la sortie de l'album. Thompson lui rendra hommage quelques années plus tard avec le morceau Never Again sur l'album Hokey Pokey en 1975

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Message par alcat01 » mar. 13 déc. 2022 16:51

nunu a écrit :
mar. 13 déc. 2022 16:03
alcat01 a écrit :
lun. 12 déc. 2022 15:43
mais aussi des événements extérieurs,
Un accident qui couta la vie a martin Lamble le batteur du groupe deux mois avant la sortie de l'album. Thompson lui rendra hommage quelques années plus tard avec le morceau Never Again sur l'album Hokey Pokey en 1975
Exact, la camionnette de Fairport s'est écrasée sur l' autoroute M1.
Aux petites heures du matin du 12 mai 1969, alors que le groupe revenait d'un concert de célébration à Birmingham peu après avoir terminé le travail sur leur prochain album, leur camionnette a quitté la route.
Au lendemain de l'accident, Fairport Convention ne serait plus jamais la même. L'épave a tué le batteur Martin Lamble (qui n'avait que 19 ans à l'époque) ainsi que la créatrice de mode et chroniqueuse de magazine Jeannie Franklyn, qui sortait avec le guitariste Richard Thompson. Thompson a subi une fracture à l'épaule et le bassiste Ashley Hutchings a été envoyé à l'hôpital avec diverses blessures graves, tandis que le guitariste Simon Nicol, qui dormait sur le sol du véhicule lorsqu'il a quitté la route, s'en est sorti avec une commotion cérébrale.
Jeff Gilles

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Message par alcat01 » mar. 13 déc. 2022 16:53

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Il y a une certaine charge émotionnelle qui porte sur ce Need To Believe, neuvième album des Suisses de GOTTHARD, puisque c'est le dernier enregistré en compagnie de son chanteur Steve Lee, tué l'année suivant sa sortie dans un accident de circulation. Une fin brutale, humainement bien sûr, mais aussi artistiquement, puisque le groupe était, dans le deuxième moitié des années 2000, au summum de sa capacités de créativité. Même si cet album marque légèrement le pas, la triplette qu'il constitue avec ses deux prédécesseurs reste de très grande qualité.

Need To Believe ne se hisse pas au niveau de Domino Effect, car il ne bénéficie pas de l'effet de surprise provoqué par ce dernier. Résolument plus traditionnel dans l'exécution, il se rapproche plutôt de l'ambiance des albums des années 90, proposant un hard rock cru, cette fois dénué d'arrangements imposants, les claviers se faisant plus discrets. La tentation de le comparer avec les albums majeurs publiés par le groupe durant la décennie précédente est donc grande, et force est de reconnaître que Need To Believe ne parvient pas à atteindre leurs standards de qualité.

La musique par le groupe reste foutrement bien foutue, c'est une évidence. En matière de riffs efficaces et de refrains qui flamboient, GOTTHARD a encore de belles leçons à offrir aux aspirants rockers. Comme sur son album de 2007, le groupe opte pour un propos plus "sérieux", mature et agressif, et propose en ce sens des compositions mordantes dont "Right From Wrong" se fait un des plus beaux exemples. Sans aucun doute le titre le plus efficace de l'album, qui aurait mérité de devenir un standard du groupe, comme "Top of the World" en son temps. Dans une veine similaire "I Don't Mind", dont le riff évoque ostensiblement celui du "Cat Scratch Fever" de Ted NUGENT, est également un grand moment.

Cet album prend néanmoins le parti de proposer des tempi plus modérés, et de laisser le temps aux ambiances de s'installer, comme sur le réussi "Shangri-La" qui ouvre l'album. "I Know You Know", qui démarre comme une ballade avant qu'un riff plombé ne vienne le donner une belle musculature, rappelle l'univers de BONFIRE, tandis que "Break Away" joue à fond la carte de la mélodie qui fait mouche. Reste que, globalement et malgré quelques flamboyances, l'album ne parvient pas à se faire autant accrocheur et fédérateur que ses prédécesseurs, et souffre de la présence de quelques titres pas vraiment au niveau, à l'image de "Unconditional Faith", sorte de hard/folk un peu poussif, ou de "Don't Let me Down", ballade plutôt convenue. Sur l'exercice des ballades, seule "Tears to Cry" parvient à nous tirer une larmichette grâce à un refrain puissant. "Need to Believe", le morceau-titre, est également un grand moment, porté par la voix impeccable de Steve Lee.

S'il s'agit là du testament du regretté chanteur, alors Need To Believe est à envisager comme un album rempli de promesses tenues. Il y a de l'énergie, et de l'émotion, comme sur tout les albums de GOTTHARD. Simplement, les morceaux se font ici légèrement moins inspirés, même s'ils restent de très bonne qualité. Un dernier témoignage à envisager comme un cadeau.
GEGERS

Modifié en dernier par alcat01 le mar. 13 déc. 2022 18:54, modifié 1 fois.

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Message par alcat01 » mar. 13 déc. 2022 18:48

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Quand les gens pensent à Trapeze ils pensent généralement à "Medusa" et "You are the Music...We're Just the Band", mais "Hot Wire" n'est certainement pas loin derrière car, malgré le départ de Glen Hughes pour Deep Purple, cela rocke encore et toujours!
Ce disque trop méconnu est dans la pure tradition de ses deux prestigieux prédécesseurs. Un peu moins bons que ces deux ultimes chefs d'oeuvre, mais la marque de fabrique n'en demeure pas moins présente: du Blues Rock et une pincée de Funk.
Une page est cependant tournée et, sans Hughes, cela ne peut qu'être différent même si les guitares sont toujours solides, la section rythmique toujours bien en place, et une nouvelle voix, mais toujours teintée de Soul.
C'est peut-être l'album leur plus complet jamais enregistré. On y trouve du Rock, de la Soul, et du Funk Rock avec des rudes vocaux entremêlés de Mel Galley et un jeu de guitare Hard tranchant. Car, en l'absence de Hughes (invité tout de même sur "Steal a Mile"), c'est bien Mel qui chante dans un registre assez proche de Glen.
"Hot wire" est composé de huit titres avec quelques rythmes syncopés que n'auraient pas renié James Brown comme le standard "Midnight Flyer", "Feel it Inside", et "Turn it On".
On retrouve néanmoins quelques Blues Rocks bien hargneux comme "Back Street Love", "Take it On Down the Road" et "Goin' Home", sortes de métissage improbable entre ZZ Top et Free.
Du Rock, du Blues Rock, du bon Funk Rock des années 70, bref, un album vraiment très bon par un groupe qui n'a jamais eu véritablement toutes ses chances.
Mel et Tom Galley avec Dave Holland ont fait une excellente sélection de musique et de paroles. Les excellents morceaux que sont "Midnight Flyer", "Turn It On", et "Back Street Love" sonnent bien sûr différents des œuvres antérieures, mais c'est un grand souffle d'air frais avec un rythme entraînant. La plupart des chansons ont toujours un côté funky rugueux avec des jolis riffs de guitare qui donne envie de se lever et de danser.

En chanson d'ouverture, ''Back Street Love" met les choses bien en place avec un riff de Hard Rock et le 'nouveau chanteur' Mel Galley s'en sort plus qu'honorablement.
Le morceau suivant, ''Take it On Down The Road'', possède aussi un riff encore plus Heavy que le précèdant qui rappelle un peu Free avec le chant de Mel assez proche de celui de Paul Rodgers, un peu moins puissant, bien sûr, mais fort agréable à écouter.
''Midnight Flyer'', un superbe Heavy Funk endiablé, ne fait pas retomber le soufflé, loin de là car ses breaks Heavy sont superbes. C'est une chanson que Hughes aurait certainement aimé chanter et c'est probablement l'un des morceaux de Rock intense les plus funky et les plus sensuelles jamais entendu.
Vient ensuite un Boogie avec un riff à la Status Quo intitulé ''Wake Up, Shake Up'' qui est bon sans être transcendant
La basse vrombissante du nouveau bassiste, Pete Wright, introduit parfaitement le morceau ''Turn it on'' qui est un morceau à multiples facettes, très funky au départ avant de se transformer petit à petit.
''Steal A Mile'', un titre un peu Country Rock et Funky du meilleurs effet avec Hughes en invité, est une bien belle chanson sonnant un peu comme les Doobie Brothers pré-McDonald, et cette chanson aurait pu être un bon succès pour le groupe Californien s'ils l'avaient créées...
''Goin Home'' est un Boogie Heavy vraiment excellent, un super morceau avec une guitare omni présente dont le riff principal ne pourrait pas être renié par Ted Nugent lui-même.
Le morceau de cloture de l'album, "Feel It Inside" n'est pas mauvais du tout, mais peut-être juste un peu long et un peu fade...
En conclusion, Mel Galley a pris la lourde tâche de remplacer Hughes en tant que chanteur, et il fait un excellent travail. Il apporte aussi ses meilleures chansons, allant du Hard Rock à un delicieux Funk. L'ajout d'un second guitariste entraine la possibilité d'interactions agréables et une bonne utilisation du fractionnement de la stéréo, et le produit final semble aussi convaincant aujourd'hui qu'il y a une trentaine d'années.

Après le départ de Hughes, qui aurait pu penser pas que ce disque serait aussi bon?...
Le chant est incroyable et le jeu de guitare, c'est autre chose, car Galley est juste et tout simplement un guitariste horriblement sous-estimé et un musicien tout à fait complet.


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Slade
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Message par Slade » mar. 13 déc. 2022 19:42

alcat01 a écrit :
mar. 13 déc. 2022 09:02
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Dream Police 1990
Peu de temps après sa formation, DREAM POLICE a eu la chance de décrocher un contrat chez Columbia et a enregistré son premier album sous la houlette du producteur Robert Opsahl-Engen. L’album en question, sans titre, a vu le jour en 1990, à une époque où les sorties d’albums estampillés Hard Rock étaient fort nombreuses.


C'est bon ça :super: :super: Un petit côté Van Halen que j'aime bien . Je ne connaissais pas jolie découverte que les deux albums du groupe.
I'm a dude, dad

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