à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Pour y papoter, parler de ce que vous écoutez en ce moment, délirer, s'amuser...
Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 21 déc. 2022 11:23

Image
Mink DeVille – Coup De Grâce
Alors que Willy DeVille essayait de perfectionner son mélange de rock roots, d'énergie punk ardente et de ballades déchirantes qui ont fait la réputation de chanteurs tels que Ben E. King et Clyde McPhatter, il a connu quelques changements.
L'enregistrement précédent de Mink DeVille, Le Chat Bleu, avait ouvert la voie au fait que DeVille était un excellent chanteur de ballades. En plus des ballades de Doc Pomus, il y a quelques rocks, et les graines sont semées pour que le groupe poursuive dans cette direction, avec Willy DeVille qui s'impose de plus en plus comme une énigme. La combinaison de DeVille et de Jack Nitzsche a apporté les premières vibrations du rock et de la soul au cœur même de Coup De Grace. Louis Cortelezzi et Kenny Margolis apportent le son de Jersey Shore et de Coney Island au saxophone, au clavier et à l'accordéon et tourbillonnent autour des guitares de DeVille et de Rick Borgia, soulignées par la batterie de Tommy Price.
Le son du groupe se combine au style de production intemporel de Nitzsche qui, associé à sa voix de chanteur, crée un rock & roll plus pur que celui de Bruce Springsteen en 1981. La preuve en est les hymnes "Maybe Tomorrow", l'ambiance doo wop glissante de "Love & Emotion", et la lecture dévastatrice de "You Better Move On" d'Arthur Alexander qui inclut dans son mélange soulful Spanish stroll une paire de marimbas et l'accordéon toujours lamentable, qui transforme le morceau en quelque chose de si mortellement sérieux qu'il aurait pu être dans West Side Story.
C'était Mink DeVille à son zénith en tant qu'unité d'enregistrement.
Thom Jurek


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 21 déc. 2022 13:43

Image

"Tipplers Tales" est un album de Fairport Convention, sorti en 1978, enregistré en seulement dix jours, qui a été le dernier album du groupe enregistré pour Vertigo.

Simon Nicol a écrit plus tard à ce propos:
"Nous avions passé un contrat avec Vertigo, celui qui finissait avec eux nous payant pour ne pas faire de disques.]... ["Nous avions fait 'Bonny Bunch' et 'Tipplers Tales' et puis nous n'avons pas fait les quatre autres albums sous contrat".
"Tippler's Tales" a été décrit comme n'étant "pas un concept album, même si l'alcool est un motif récurrent dans de nombreux morceaux traditionnels", mais néanmoins "faisant ce que les membres du groupe font le mieux, tenant de belles vieilles chansons traditionnelles Anglaises, et des récits traditionnels et mettant leur propre marque distinctive de Folk Rock sur eux".
Plusieurs des chansons folkloriques traditionnelles avaient déjà été enregistrées par A.L. Lloyd accompagné de Dave Swarbrick. La version de "John Barleycorn" est assez proche de la version enregistrée par Traffic, cat Steve Winwood l'avait appris jouée par The Watersons.
En fait, la mélodie est basée sur "Wir Pflügen" de Johann Schultz, mieux connu comme "We Plough The Fields and Scatter", un viel hymne Anglais pour la fête de la moisson.

Après la sortie de "Tippler's Tales", Fairport n'enregistrera pas pendant les sept années suivantes jusqu'à l'album "Gladys' Leap" en 1985.


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 21 déc. 2022 16:18

Image

"Coming On Again" a été le premier album de Tucky Buzzard enregistré après la fin du groupe the End à la fin de 1970, selon les modestes liner notes, pour ne sortir finalement qu'à la fin 1971, alors que Paul Francis était encore à la batterie.
Au moment de la sortie de l'album "Tucky Buzzard", le groupe avait effectivement fait des enregistrements initialement prévus pour un deuxième album avorté de The End, à la fin de 1970.
Musicalement, c'est du Prog Rock, ni plus, ni moins, et il ne sonne pas aussi commercial que leurs sorties ultérieures. C'est d'ailleurs le seul disque de Tucky Buzzard qui ressemble beaucoup à The End.
Bill Wyman n'étant pas disponible, le groupe avait engagé à la production un certain Rafael Trabucchelli, et les arrangements ont été confiés au chef d'orchestre Waldo De Los Rios et l'Orchestre Philharmonique de Madrid.
Enregistré aux Hispavox Studios pour le label Hispavox Records à Madrid, il sert, en quelque sorte, de transition entre la musique de The End et celle de Tucky Buzzard.
"Coming On Again" est un joli album qui n'a d'ailleurs été publié en LP qu'en Espagne, alors pourquoi cet album n'a-t-il pas eu de version Britannique ou encore moins Américaine?
Il est sorti très peu de temps après la sortie du deuxième album de Tucky Buzzard, le premier aux États-Unis.
Il est même assez court, une trentaine de minutes, mais chaque chanson est bonne. Une partie du matériel est un peu Hard et il fait ressortir l'orgue Hammond, la guitare et quelques cuivres.
La musique est un mélange de the Move et même de Badfinger, ce qui est probablement la raison pour laquelle le groupe faisait appel outre-Atlantique alors que ces deux-là avaient réussi beaucoup de succès aux États à cette époque.
Pour ce troisième album dans la discographie du groupe, Tucky Buzzard se tourne vers les harmonies vocales et l'attitude progressive, mais les musiciens ont trouvé assez d'espace pour la poésie, consignant ainsi les ballades "You're All Alone" et "Lady Fair".

La première face est une suite à caractère progressif intitulée "Coming On Again", en droite ligne de la musique de the End. Cette suite est intéressante, mais elle est plutôt inconsistante par moment.
La seconde face s'ouvre avec "You're All Alone" qui est jolie ballade avec guitare séche, claviers, orchestre philharmonique et choeurs d'harmonie, avec changement de tempo pour introduire la guitare électrique. Puis intervention plus importante de l'orchestre. Un bien beau morceau!
Suit "You Never Will" qui est une chanson qui fait penser immanquablement à the Move dans sa conception.
Par contre, le morceau qui suit intitulé "Free Ticket" est le moins accrocheur de l'album... Quelconque!
Enfin, "Lady Fair" est une chouette ballade mélancolique qui conclut cet album de Tucky Buzzard qui est totalement hors cadre, par rapport au reste de leur discographie...

Bref, un disque à plus écouter, surtout par curiosité...


Tekilla1953
Contributeur
Contributeur
Messages : 93
Enregistré le : dim. 25 août 2019 22:20

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Tekilla1953 » mer. 21 déc. 2022 17:26

alcat01 a écrit :
mer. 21 déc. 2022 11:23
Image
Mink DeVille – Coup De Grâce
Alors que Willy DeVille essayait de perfectionner son mélange de rock roots, d'énergie punk ardente et de ballades déchirantes qui ont fait la réputation de chanteurs tels que Ben E. King et Clyde McPhatter, il a connu quelques changements.
L'enregistrement précédent de Mink DeVille, Le Chat Bleu, avait ouvert la voie au fait que DeVille était un excellent chanteur de ballades. En plus des ballades de Doc Pomus, il y a quelques rocks, et les graines sont semées pour que le groupe poursuive dans cette direction, avec Willy DeVille qui s'impose de plus en plus comme une énigme. La combinaison de DeVille et de Jack Nitzsche a apporté les premières vibrations du rock et de la soul au cœur même de Coup De Grace. Louis Cortelezzi et Kenny Margolis apportent le son de Jersey Shore et de Coney Island au saxophone, au clavier et à l'accordéon et tourbillonnent autour des guitares de DeVille et de Rick Borgia, soulignées par la batterie de Tommy Price.
Le son du groupe se combine au style de production intemporel de Nitzsche qui, associé à sa voix de chanteur, crée un rock & roll plus pur que celui de Bruce Springsteen en 1981. La preuve en est les hymnes "Maybe Tomorrow", l'ambiance doo wop glissante de "Love & Emotion", et la lecture dévastatrice de "You Better Move On" d'Arthur Alexander qui inclut dans son mélange soulful Spanish stroll une paire de marimbas et l'accordéon toujours lamentable, qui transforme le morceau en quelque chose de si mortellement sérieux qu'il aurait pu être dans West Side Story.
C'était Mink DeVille à son zénith en tant qu'unité d'enregistrement.
Thom Jurek

Mink Deville alias Willy Deville, c'est du lourd j'aurais bien aimé le voir en concert

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 21 déc. 2022 17:59

Tekilla1953 a écrit :
mer. 21 déc. 2022 17:26
alcat01 a écrit :
mer. 21 déc. 2022 11:23
Image
Mink DeVille – Coup De Grâce
Alors que Willy DeVille essayait de perfectionner son mélange de rock roots, d'énergie punk ardente et de ballades déchirantes qui ont fait la réputation de chanteurs tels que Ben E. King et Clyde McPhatter, il a connu quelques changements.
L'enregistrement précédent de Mink DeVille, Le Chat Bleu, avait ouvert la voie au fait que DeVille était un excellent chanteur de ballades. En plus des ballades de Doc Pomus, il y a quelques rocks, et les graines sont semées pour que le groupe poursuive dans cette direction, avec Willy DeVille qui s'impose de plus en plus comme une énigme. La combinaison de DeVille et de Jack Nitzsche a apporté les premières vibrations du rock et de la soul au cœur même de Coup De Grace. Louis Cortelezzi et Kenny Margolis apportent le son de Jersey Shore et de Coney Island au saxophone, au clavier et à l'accordéon et tourbillonnent autour des guitares de DeVille et de Rick Borgia, soulignées par la batterie de Tommy Price.
Le son du groupe se combine au style de production intemporel de Nitzsche qui, associé à sa voix de chanteur, crée un rock & roll plus pur que celui de Bruce Springsteen en 1981. La preuve en est les hymnes "Maybe Tomorrow", l'ambiance doo wop glissante de "Love & Emotion", et la lecture dévastatrice de "You Better Move On" d'Arthur Alexander qui inclut dans son mélange soulful Spanish stroll une paire de marimbas et l'accordéon toujours lamentable, qui transforme le morceau en quelque chose de si mortellement sérieux qu'il aurait pu être dans West Side Story.
C'était Mink DeVille à son zénith en tant qu'unité d'enregistrement.
Thom Jurek

Mink Deville alias Willy Deville, c'est du lourd j'aurais bien aimé le voir en concert
Tu n'es pas le seul!

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 21 déc. 2022 18:01

Image
The Blues Band Official Blues Band Bootleg Album
The Blues Band est un véritable who's who de la scène blues britannique. Sorte de supergroupe des années 80, le groupe est composé de Paul Jones, artiste solo et ancien membre de Manfred Mann (chant principal et harmonica) ; Dave Kelly, artiste solo et ancien membre du John Dummer Blues Band (chant principal et guitare slide) ; Tom McGuinness, ancien membre de Manfred Mann et McGuinness Flint (guitare principale et chœurs) ; Hughie Flint, également ancien membre de McGuinness Flint (batterie) ; et Gary Fletcher, ancien membre de Sam Apple Pie (basse et chœurs).
Bien que formé en 1979, le groupe a sorti son premier album, The Bootleg Album, en 1980, censé être un projet live unique. L'album était à l'origine un pressage privé, enregistré en live et publié par le groupe lui-même, mais il s'est si bien vendu qu'il a été réédité intact par Arista après avoir signé un contrat avec le groupe.

The Blues Band est devenu si populaire qu'il s'est réuni en tant qu'unité permanente et a enregistré un autre album en 1980 intitulé Ready...
Keith Pettipa


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 21 déc. 2022 18:55

Image
Après avoir maintenu une belle régularité, publiant chaque année depuis 1971 un nouvel opus, les Américains mettent trois ans à offrir un successeur à "Hotel California" (1976), long tunnel étonnant à une époque où la plupart des groupes font preuve d'une grande productivité.

En réalité, les musiciens n'ont pas chômé pour savourer le triomphal succès de leur cinquième offrande. Au contraire, dès 1977, ils s'enferment en studio mais il leur faudra presque deux ans pour venir à bout du bien nommé "The Long Run", initialement envisagé comme un double album, réduit à l'arrivée à un simple menu d'une durée traditionnelle de quarante minutes environ. Entre ce projet avorté et une réception tant critique que commerciale en deçà des attentes, ses auteurs sortiront déçus de cet épisode, qui conduira à un sabordage venu trop tôt, dès l'année suivante.

Souvent occulté par son légendaire devancier, ce qui est alors le testament des Eagles n'a pourtant pas à rougir de la comparaison avec son aîné dont il poursuit l'évolution vers un rock (légèrement) plus dur, moins sudiste que sur "Desperado" mais toujours aussi sophistiqué. Si Timothy B. Schmidt vient remplacer Randy Meisner à la basse, le batteur Don Hendley assoit son hégémonie sur le groupe, co-signant l'ensemble des compositions, écrin délicat pour sa voix fragile plus que jamais mise en avant et que la chanson éponyme du disque précédent a fortement contribué à immortaliser.

Quand bien même son programme n'est émaillé d'aucun hymne à la hauteur de 'Hotel California', "The Long Run" donne néanmoins naissance à trois singles qui se glissent alors dans les charts. Etonnamment, ni le morceau-titre, ni 'In The City', écrit pour la bande originale des "Guerriers de la Nuit" de Walter Hill, ni 'Heartache Tonight', délicieux bijou d'écriture au demeurant, n'incarnent toutefois l'apogée d'une écoute qu'aucun temps mort ne vient grever.

Ainsi, on leur préférera la lenteur chaloupée d'un 'King Of Hollywood', long de plus de six minutes, les lignes de guitares noyées sous les effets d'un 'Those Shoes', à la rythmique par ailleurs appuyée et portée par le chant émotionnel de Hendley, la tristesse diffuse de la ballade terminale 'Sad Café' ou bien encore les modelés moelleux d'un 'I Can't Tell You Why'.

De fait, parfaitement équilibré et homogène, "The Long Run" ne voit aucun de ses titres en étouffer un autre, expliquant pourquoi il est permis de le considérer comme l'album le plus abouti du groupe. Indispensable !
musicwaves


Avatar du membre
DaFrog
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 2394
Enregistré le : sam. 18 avr. 2020 15:16

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par DaFrog » mer. 21 déc. 2022 21:46

Disque acheté à sa sortie, un brin putassier mais bien foutu et très bien produit que j’écoute encore de temps en temps avec plaisir

Ils savaient torcher des morceaux accrocheurs et les harmonies vocales sont de première bourre
It’s too late to be hateful :ange:

Avatar du membre
Slade
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 1782
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 21:34
Localisation : Entre ici et là bas

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Slade » mer. 21 déc. 2022 22:23

alcat01 a écrit :
mer. 21 déc. 2022 17:59
Tekilla1953 a écrit :
mer. 21 déc. 2022 17:26
alcat01 a écrit :
mer. 21 déc. 2022 11:23
Image

Thom Jurek
Mink Deville alias Willy Deville, c'est du lourd j'aurais bien aimé le voir en concert
Tu n'es pas le seul!

Mink Deville c'est un groupe dans lequel Willy était chanteur et qui splittera en 86 .Ensuite Willy Deville fera une carrière solo sous son nom . C'est deux carrières différentes et non pas un alias ..
Vu Mink Deville en tant que groupe en 78 , 79 et 82 et puis une dizaine de fois en tant que Willy avec des hauts et des très hauts . Ses concerts étaient souvent bien meilleur que ses disques
I'm a dude, dad

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 21 déc. 2022 23:35

Slade a écrit :
mer. 21 déc. 2022 22:23
alcat01 a écrit :
mer. 21 déc. 2022 17:59
Tekilla1953 a écrit :
mer. 21 déc. 2022 17:26

Mink Deville alias Willy Deville, c'est du lourd j'aurais bien aimé le voir en concert
Tu n'es pas le seul!

Mink Deville c'est un groupe dans lequel Willy était chanteur et qui splittera en 86 .Ensuite Willy Deville fera une carrière solo sous son nom . C'est deux carrières différentes et non pas un alias ..
Vu Mink Deville en tant que groupe en 78 , 79 et 82 et puis une dizaine de fois en tant que Willy avec des hauts et des très hauts . Ses concerts étaient souvent bien meilleur que ses disques
Le véritable nom de Willy Deville est Billy Borsay.
Il a pris le nom de Willy Deville quand son groupe a pris le nom de Mink Deville! :vieuzzz:

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 22 déc. 2022 10:15

Image
1981 Hardware
Après un "Metal Rendez-Vous" particulièrement réussi et comme l’illustre parfaitement bien la pochette de ce nouvel album, Krokus a décidé de battre le fer tant qu’il est chaud. Pour cela, nos Suisses alignent la même équipe, fait assez rare dans leur histoire pour être souligné.

Malheureusement, les hostilités démarrent plutôt mal. La bande de Von Arb tente de miser sur un peu d’originalité avec le premier morceau 'Celebration', mais si l’intro au rythme lourd et lent de la batterie rejoint par le chant de Marc Storace n’est pas dénué d’intérêt, le refrain mis en boucle sur toute la fin du titre lasse très rapidement. 'Easy Rocker' pourrait, quant à lui, être un très bon morceau, si nous n’avions pas la désagréable impression d’écouter une nouvelle version de 'Come On' du précédent album. Enfin, les ridicules cris efféminés qui précédent le refrain de 'Smelly Nelly' réduisent à néant la dynamique mise en place par un riff lourd et efficace.

Difficile de se relever d’une introduction aussi ratée. Pourtant, la suite est loin d’être désagréable et oscille entre le mid-tempo 'Winning Man' au départ heavy évoluant vers une accélération finale doublée d’un solo bien senti, et le hard-rock punkisant aux accents à la Mötörhead de 'She’s Got Everything'. Le bon rock’n’roll n’est pas oublié avec 'Mr. 69' et 'Rock City' et la plupart des soli sont particulièrement réussis. Cependant, l’influence d’Angus Young et de sa bande commence à se faire fortement sentir, en particulier sur 'Burning Bones' et 'Mad Rocket'. La suite de la carrière discographique du groupe nous prouvera à de multiples reprises qu’il ne s’agit pas d’un accident de route, cette référence devenant même une marque de fabrique particulièrement encombrante.

"Hardware" n’est donc pas un mauvais album, mais il s’agit tout de même d’une véritable déception après la réussite de son prédécesseur. La suite viendra cependant nous rassurer et nous laisser penser qu’il s’agit d’une erreur de jeunesse provoquée par un peu trop de précipitation.
musicwaves


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 22 déc. 2022 10:17

Image

En 1987, les piliers du Crazy Horse que sont Ralph Molina et Billy Talbot étaient brouillés avec leur employeur vivace, Neil Young, qui, à sa manière mercurial, avait décidé d'organiser un groupe de cuivre axé sur le R & B, the Bluenotes.
Sampedro était resté avec Young pour jouer des claviers, mais le batteur et le bassiste, Molina et Talbot, ne faisaient pas partie du nouvel ensemble.
En réponse, ils organisèrent un nouveau line-up de Crazy Horse.
Ils remplacent Sampedro par l'ancien leader de Rain Parade, Matt Piucci, recrutent le chanteur compositeur et guitariste Sonny Mone et ils enregistrent l'album ostensiblement titré "Left for Dead".
Sorti en 1989, c'est le dernier album du groupe en dehors de Young.
Enregistré pendant que Frank "Poncho" Sampedro est engagé ailleurs avec Neil Young, "Left For Dead", leur cinquième album en 18 ans (le premier en 11 ans), semble être une allusion directe au traitement reçu de la part de leur patron, Neil Young.
C'est aussi le cinquième opus du groupe avec un autre line up de musiciens.
Molina et Talbot sont plus en place que jamais, mais il y a donc un nouveau chanteur Sonny Mone, et un nouveau guitariste, Matt Piucci. Néanmoins, le style de la musique, la plupart du temps, rappelle encore fortement Neil Young and Crazy Horse.

Ainsi, les deux premiers morceaux, "Left for Dead" et "Child of War", affichent beaucoup l'approche dure du style de guitare Heavy de Young avec Crazy Horse, mais sans la voix et les paroles distinctives de Young.
Mone, comme Young, a une voix de ténor tendue, mais il ne peut, en aucun cas, être confondu avec Young, et bien sûr sa capacité de songwriting généralement n'approche pas vraiment Young, même s'il est clairement influencé par Young.
Par exemple, il emprunte l'expression "Tin soldiers and Nixon" tirée de la chanson "Ohio" de Young pour "World of Love".
Mais le mélodique et mid-tempo "I Could Never Lose Your Love" pourrait facilement être confondu avec une composition de Young.
Et la production primitive (un communiqué de presse admet que le disque sonne "comme s'il avait été enregistré dans un puits de mine"), avec beaucoup de distorsion et d'écho, enregistré live-in-the-studio rend également la comparaison encore plus évidente avec Young & crazy Horse.

Pour une énième et dernière fois encore dans sa carrière, Crazy Horse a donc fait un enregistrement sonore semblable à du Crazy Horse, ce qui peut être le sort d'un groupe qui, finalement, n'est qu'une section rythmique jouant avec un tas de différents groupes dans des styles similaires sous un seul et même nom.





Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 22 déc. 2022 11:09

Image

En 1985 Pegg, Nicol et Mattacks trouvent qu'ils ont tous du temps libre et un studio disponible appartenant à Pegg.
Ils décident qu'ils avaient besoin de quelques nouveaux matériels à ajouter au catalogue de Fairport Convention qui avait été suspendu en 1978.
Comme Swarbrick n'était pas disponible, le choix des airs traditionnels a été plus difficile que pour les albums précédents et il y avait un besoin urgent pour un remplacement de violoniste et quelques voix.
Pegg et Nicol prennent la relève des arrangements sur un medley instrumental et le groupe se tourne vers des membres d'Albion Band pendant quelques temps: le violoniste Jazz et Folk Ric Sanders et la chanteuse compositrice interprète Cathy Lesurf.
Ils obtiennent également l'aide de Richard Thompson.
Thompson et Lesurf contribuent aux chansons et participent aux enregistrements. Aussi important pour l'album, Ralph McTell contribue pour une chanson et co-écrit un titre avec Nicol et un autre avec Mattacks. Le premier, "The Hiring Fair", deviendra un morceau incontournable de la scène pour le Fairport à venir.

"Gladys' Leap" est publié en Août 1985. Il a été enregistré en Avril-Mai 1985 au Woodworm Studio, à Barford St Michael, dans l'Oxfordshire, au Royaume Uni. Il est produit et conçu par Simon Nicol, Dave Mattacks et Dave Pegg avec les assistants ingénieurs Tim Matyear et Mark Powell.

Le titre de l'album vient de Gladys Hillier, qui était factrice à Cranham, un village près de Stroud dans le Gloucestershire, en Angleterre. Sur sa tournée, en guise de raccoucis pour s'éviter un long détour de deux miles, tous les jours, elle se permettait de sauter les trois pieds (environ un mètre) par dessus un ruisseau avec le courrier en bandouillière. En 1977, the Ordnance Survey avait convenu de nommer l'endroit en son honneur, et en 2005, une passerelle a été construite en travers du ruisseau. Les membres de Fairport ont entendu parlé de l'histoire, et ils décident de nommer l'album en l'honneur de Gladys.

Il en résulte que l'album "Gladys' Leap" a été généralement bien accueilli dans la musique et la presse nationale, mais il a provoqué des tensions avec Swarbrick qui refusa de jouer aucun du nouveau matériel au '1985 Cropredy Festival'. Néanmoins, la décision de reformer le groupe, sans Swarbrick, avait été prise par les trois autres membres restants. Ric Sanders a été invité à se joindre à eux, avec le guitariste, compositeur, arrangeur et multi-instrumentiste Martin Allcock. Nicol, avec sa voix de baryton, a pris la part la plus importante des fonctions vocales.

Ce line-up va durer onze ans, la plus longue période de stabilité dans l'histoire du groupe.


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 22 déc. 2022 13:50

Image
Willy DeVille – Loup Garou
Cet album particulier renforce encore plus à quel point Willy est incroyablement doué en tant que chanteur, écrivain et conteur. Il y a très peu de gens qui peuvent interpréter une chanson, à travers les mots, les sentiments et l'humeur comme il le fait si délicieusement.
La chanson «Loup Garou» capture la culture de la Nouvelle-Orléans et fait revivre le mystère de la région. Sa voix est tellement riche et belle. Il vous emmène vers les sentiments les plus profonds et les plus sincères avec 'Angels Don't Lie', 'My One Desire' (dans une interview, il dit que celui-ci lui rappelle le plus sa défunte épouse bien-aimée Lisa), et le duo phénoménal avec Brenda Lee, You'll Never Know. Il ajoute de merveilleuses chansons au tempo 'Still (I Love You Still)' et son pendant espagnol 'Asi Te Amo' parmi quelques autres, et le doowap de Runnin' Through the Jungle'.

Willy est tellement magistral. Cet album est incroyable de part en part - une véritable œuvre d'art. Il partage une fois de plus son don de la musique avec cet effort. C'est un album qui restera avec vous longtemps après la disparition de "one hit wonders" - il ne cesse de s'améliorer !
Jack and Gail


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 22 déc. 2022 15:45

Image
Gotthard: #13 (2020)
Les Helvétiques de GOTTHARD ont passé le cap symbolique des noces d'argent, comprenez vingt-cinq ans de carrière, riche d'une discographie prolifique. Malgré le décès de Steve Lee en 2010, le groupe a su se relever et c'est tout à son honneur. "#13" marque donc le… treizième album du groupe. Je n'ai jamais compris cette manie de "numéroter" les albums. Panne d'inspiration pour choisir un titre ? Bref, après un "Silver" qui ne m'avait pas enthousiasmé, que vaut ce "#13" ?

"#13" marque le retour du groupe à quelque chose de plus pêchu. Seulement trois ballades pour treize titres, ce n'est pas incroyable ça ? GOTTHARD a prouvé à maintes reprises qu'il maîtrisait le Hard Rock et le Hard FM mais force est de constater qu'on a depuis 2012 des albums qui laissent un goût amer. Parfois trop mièvre, parfois trop long, GOTTHARD n'a jamais réellement réussi à être aussi intéressant que pendant la période où Steve Lee était dans le groupe. Il n'y avait que "Bang!" qui m'avait plutôt enthousiasmé.

Les riffs tranchants sont de retour et la doublette "Bad News"/"Every Time I Die" fait clairement du bien. GOTTHARD est vindicatif, la basse ronronne, c'est du tout bon, surtout "Every Time I Die", titre presque speed pour du GOTTHARD, est diablement efficace avec des lignes de guitare bien pensées !

On a des bonnes idées comme le montre le mid-tempo "10000 Faces" avec des riffs certes basiques mais les lignes de chant sur les couplets sont réussies et ce morceau n'aurait pas fait tâche dans le répertoire de SLASH (Ft. Myles Kennedy). Les titres Hard FM arrivent même à nous surprendre avec des petites notes de guitare bien senties comme ce bend sur le refrain de "Better Than Love" et également sur le très réussi "Save The Date" et son ambiance presque sensuelle, une réussite. On aura même quelques riffs Doom sur le titre de clôture "Rescue Me", étonnant mais appréciable !

Même si elles sont peu nombreuses, "#13" contient bien évidemment son lot de ballades. "Marry You" est plutôt jolie avec sa guitare acoustique, Nic Maeder arrivant à transmettre de l'émotion. "I Can Say I'm Sorry" est également très agréable et ses "nanana" simples mais efficaces. Quant à "S.O.S", après une jolie intro piano/voix, ce morceau monte vraiment en intensité dès que tous les instruments s'incrustent (et ses lignes de guitare qui pourront rappeler QUEEN) et constituent un des grands moments de l'album.

Dans les bémols, je trouve que les claviers sont un peu trop en retrait et c'est dommage car il y avait moyen d'étoffer certaines parties..

Ce treizième album est donc une bonne surprise. Même s'il ne révolutionne en rien le style, GOTTHARD a le mérite de revenir à leurs racines, un Hard Rock / Hard FM mélodique bien efficace. Aucun titre n'est particulièrement mauvais et je pense qu'il tient tête à "Bang!" dans la catégorie du meilleur album période Nic Maeder. Pas mal non ?
GEGERS


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 22 déc. 2022 17:36

Image

Après une quinzaine d'années de séparation, le trio d'originede Trapeze, Galley, Hughes et Holland se réunit à nouveau en 1991, rejoint par Geoff Downes, le claviériste d'Asia et de Yes, pour une petite tournée. Ils sortent même un album live du 'reunion show' en 1993, intitulé "Welcome to the Real World".
Trapeze enregistre ces performances à the Boderline le 16 Mai 1992. Avec très peu de temps de répétition, le spectacle a été enregistré sans aucune intention de sortie officielle.
Malheureusement, c'est le chant du cygne, non seulement pour Trapeze, mais aussi pour Galley, le guitariste le plus méconnu de tous les temps. En bref, c'est un des rares shows de réunion de Trapeze avec Glenn Hughes.
Outre la nature particulière du spectacle, Mel Galley, malgré une main endommagé de façon permanente, est encore capable de sortir une performance mémorable. Son jeu de guitare est toujours bon, même après des années de problèmes de main. Il se bat nettement dans quelques parties de guitare, mais, cependant, son style est encore inimitable.
Enfin, Dave Holland, qui a reçu plus que sa juste part de critiques pour son style de base dans Judas Priest est capable de briller. Cette performance montre qu'il est libéré du jeu mécanique qu'il était forcé de jouer avec le Priest. Il peut ne pas être le batteur le plus spectaculaire, mais sa réputation d'être ennuyeux est très injustifiée. Il joue juste ce qu'il doit, et pas beaucoup plus, mais, par moments, il montre qu'il est capable de faire beaucoup plus, quand il en avait envie.
En outre, Glenn Hughes chante comme jamais, et la production sonore est parfaite (il est difficile de croire qu'il n'y a pas de overdubs studio!...).
Hughes, Galley et Holland semblent en bonne forme. Accompagné par Geoff Downes, Trapeze vole haut dès le début. Toutes les chansons de l'album sont bien connues, plus deux supplémentaires, "Homeland" et "Welcome to the Real World". Ces deux morceaux plus récents sont également l'oeuvre du duo Glenn Hughes / Geoff Downes tirées de l'album "The Work Tapes", publié en 1991 qui est une collection de demos de qualité studio. Hughes les avait enregistré l'année précédente pour un album qui n'a jamais été publié.
Les deux chansons varient beaucoup car Trapeze les exécute avec de la batterie et des guitares réelles qui les rendent très bonnes alors que sur "the Work Tapes", ce n'est que de la Pop Music légère.
Hughes et Holland reforme le section rythmique légendaire du groupe et ils jouent ensemble comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Mis à part ça, ce concert montre l'extrème puissance de la voix de Glenn Hughes.
Le set manque de l'étonnante chanson "Medusa", ce qui serait été du à un problème dans l'enregistrement ce soir-là, mais c'est encore un set assez bon.
Heureusement, ils ne négligent pas l'ère de Trapeze sans Glenn et Mel tient même le lead vocal sur "Midnight Flyer", donnant à Hughes une pause dans la continuité.
Geoff Downes apparait en deuxième guitare et aux claviers. Heureusement, sa guitare ne fait pas de l'ombre à Mel et Downes remplit seulement son office dans les parties où Galley s'en voit.
Les claviers, malheureusement, donnent à quelques-unes des chansons un son daté, mais il est assez facile de les négliger.
Downes reste dans le coin en cas de besoin tout au long du show, sauf pour les nouvelles chansons et il intervient dans les jams étendues çà et là.

Bref, dans l'ensemble, ce n'est pas une performance sans faille mais c'est meilleur pour tout un chacun que le fan occasionnel de Trapeze.

Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 22 déc. 2022 19:28

Image
Eagles Live (1980)
C'est un double album (toujours en CD, et pourtant, avec quelques chose comme 77 minutes, il pourrait tenir sur un seul CD) et c'est le premier live des Eagles. Il porte un titre des plus originaux, même audacieux si on peut dire : Eagles Live. Ah, ça ne rigole plus, hein. La pochette, qui imite une flight-case, est plus originale (ceci dit, ne vous emballez pas non plus, elle ne s'ouvre pas vers le haut, c'est une simple illustration, même si les rivets, nombreux, sont gaufrés sur la pochette pour faire plus authentique). La pochette, sinon, est ouvrante, avec une photo de guitares posées sur une scène obscure, en noir & blanc, et les crédits de chaque côté, et deux sous-pochettes illustrées de photos, plus un poster d'un concert en plein air qui, d'après Wikipedia, ne serait, en fait, pas une photo d'un concert des Eagles... Avec, dans ses crédits de remerciements, la présence de la sous-catégorie 'avocats' (le groupe remercie leurs avocats respectifs pour avoir aidé à faire sortir ce disque), en raison des tensions internes assez fortes au sein du groupe (en gros, ils se sont séparés au moment de la sortie du live, et ne se reformeront pas avant 14 ans, à la surprise générale et probablement à la leur aussi), cet Eagles Live n'est probablement pas un des meilleurs souvenirs des membres du groupe.
Enregistré en divers concerts et même périodes (en majeure partie, c'est durant la tournée de The Long Run, mais certains morceaux sont issus de concerts de 1976, tournée de Hotel California, et notamment Take It To The Limit, morceau écrit et interprété par le bassiste Randy Meisner, qui a quitté le groupe après la tournée, en 1977), ce live est à la fois enthousiasmant (je l'aime, je dois le dire, beaucoup-beaucoup-beaucoup) et frustrant. Autant le dire, qu'il propose des morceaux datant de deux périodes différentes (la seule différence réside dans le changement de bassiste, Meisner remplacé par Timothy B. Schmitt, qui chante ici son I Can't Tell You Why issu de The Long Run ; le reste du groupe est inchangé) n'est pas gênant : quand on écoute le disque, on ne s'en rend pas compte, tout sonne pareil (c'est à dire, une production qui a un peu vieilli mais le son de l'album est, quand même, très très bon ; il y à des lives de la même époque qui sonnent moins bien que lui), et il m'a fallu regarder dans les crédits de pochette (car tout est clairement indiqué, dates et lieux des shows) pour me rendre compte que New Kid In Town date d'un show de 1976. Ainsi que toute la face C, mis à part Seven Bridges Road, reprise d'un morceau du countryman Steve Young, ici en a capella par l'ensemble du groupe. Ce live est enthousiasmant car on l'écoute sans aucun déplaisir et il offre d'excellentes versions de Hotel California, Life's Been Good (un morceau solo de Joe Walsh datant de 1978 ; All Night Long, moins percutant, est aussi un morceau solo de Walsh, écrit pour un film oublié, Urban Cowboy), Take It To The Limit, Wasted Time, Desperado...entre autres. Mais il est frustrant pour plusieurs raisons.
D'abord, il est court (enfin, 77 minutes, ça va, surtout quand on l'écoute en vinyle, mais en CD, le fait qu'il puisse tenir sur un seul disque tout en continuant d'être proposé sur deux galettes le rend, c'est psychologique, court ; on pense avoir affaire à un disque généreux, genre deux disque de 50 minutes ou presque, et puis, en fait, non). Ensuite, il manque des morceaux géniaux, que le groupe devait sans doute interpréter sur scène à l'époque (Peaceful Easy Feeling, One Of These Nights, Best Of My Love, The Last Resort, des morceaux solo de Walsh tels que Funk #49, Rocky Mountain Way ou Turn To Stone). Enfin, il va sans dire que les Eagles, c'est Hotel California, et le morceau est bien évidemment présent ici (je pense que si le groupe s'était amusé à ne pas le placer sur le live, il y aurait eu des morts par assassinats), et dans une très belle version de presque 7 minutes, mais placée en ouverture d'album, un peu l'air de dire on va expédier les affaires courantes, vous voulez ce morceau, le voici, on l'écoute et on passe à autre chose. Ce genre de morceau nécessite une place de choix, vers la fin, en bouquet final, il doit se faire désirer. Là, en gros, on écoute le meilleur en intro, le reste, forcément, bien que très bon, n'est pas aussi quintessentiel. Après, sans doute que le groupe démarrait ses concerts par ce titre, mais compte tenu que Eagles Live est un assemblage de plusieurs concerts (et époques), rien ne les obligeait à respecter l'ordre approximatif des concerts, ils pouvaient tricher un peu (ils trichent déjà en mélangeant deux années). Enfin bon, la suite du live est vraiment bonne (Life's Been Good, long de presque 10 minutes - morceau le plus long ici - est génial, morceau cultissime qui mélange hard-rock et reggae avec talent) sans temps morts, sans grosses surprises non plus il faut le dire, mais on écoute ce live avec plaisir. Même si ce n'est pas le meilleur live au monde, loin de là. Eagles Live aurait pu être meilleur encore qu'il n'est, mais il mérite quelques kudos, et surtout, il ne mérite pas autant de mépris, car c'est souvent ainsi qu'on parle de lui sur le Net.
ClashDoherty


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 23 déc. 2022 09:14

Image
1970 : Wishbone Ash
Dans le débat du moment qui oppose les supporters du rock traditionnel à ceux de la mouvance progressive, Wishbone Ash met tout le monde d’accord. Il plaît autant à l’un qu’à l’autre. C’est ce qu’il ressort de l’écoute de l’album éponyme de 1970, son premier du catalogue, épatant, et de niveau au moins égal à celui toujours cité en exemple, Argus.
Ce disque, réalisé par MCA qui a consenti une avance de fonds pour le faire, contient des basiques du répertoire de Wishbone Ash comme les épiques Phoenix et Handy ou l’instrumental boogie Blind Eye. Sorti aux Etats-Unis sous label Decca et avec une pochette différente, il est un indispensable de la collection du groupe.
Plein d’énergie, avec des joutes guitaristiques flamboyantes et toujours à l’unisson, organisées par les deux tours jumelles complémentaires du poste, Ted Turner et Andy Powell, avec une rythmique ronflante et des vocaux variés et qui ont du corps, Wishbone Ash évolue entre hard rock mélodique et rock progressif.
Cette première pierre du répertoire discographique des anglais ne présente aucune faiblesse au point qu’elle rencontre un succès spontané sur le sol britannique en faisant 29 dans les classements. S’ensuivent un passage TV à la BBC, puis une mini tournée européenne (Grande-Bretagne et Allemagne), avant d’ouvrir un concert américain des Who.
Outre les titres évoqués antérieurement, j’ai également craqué pour le blues-rock groovy Lady Whiskey et pour la sublime ballade Errors Of My Way et son très beau chant à trois voix.
La palme, au regard de leur popularité et de leur statut de classiques de concert, revient à Phoenix et à Handy, les deux titres les plus longs de l’album, mais aussi les plus magnifiquement spéciaux.
Ce disque, mélange de blues-rock, de hard rock, de boogie et d’influences folk celtique est un tel concentré de virtuosité et de créativité qu’il mérite la note suprême. Il est une excellente entrée dans l’univers inclassable de Wishbone Ash.
jean-claude


Avatar du membre
alcat01
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 7834
Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:51

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » ven. 23 déc. 2022 09:15

Image
1973 : It's Only a Movie
Avec la perte de John Wetton et du multi-instrumentiste Poli Palmer (et l'arrivée du bassiste Jim Cregan et du claviériste Tony Ashton), Family perd son potentiel progrock et les arrangements art-rock (déjà déficients sur Bandstand), et laisse encore les arrangements de cordes et de cuivres à Del Newman.
Le groupe qui a enregistré It's Only a Movie est maintenant usé par les changements continuels des musiciens du groupe et l'effort créatif fourni dans 6 albums très différents (publiés en 5 ans). Et pourtant Chapman et Whitney ne se contentent pas d'enregistrer un album de rock classique, et tentent encore d'explorer de nouveaux territoires, aboutissant à la parodie des genres country-western et soul, et à des chansons goliardiques dans le style Bonzo Dog Doo-Dah Band.
"It's Only a Movie" est une chanson goliardique, avec un piano de saloon, qui prétend être la bande originale d'un film western. Sympa mais pas sérieux. " Leroy " est une autre parodie de country-western, avec harmonica et piano de saloon et cordes ; dans ce cas, le morceau est plus mélodique et romantique que le précédent. "Buffet Tea for Two" rappelle certains passages instrumentaux de "Tommy" : c'est une chanson orchestrale basée sur le rythme, avec une approche art rock ; peut-être la chanson la plus proggy de l'album. "Boom Bang" est très pompée et chantée avec cran. Dans cette face, la qualité et le sérieux des chansons sont accrus.
"Boots and Roots" ouvre la face B avec une ambiance goliardienne (encore). On note la présence de Tony Ashton : le piano est présent dans cet album à plus forte dose que dans tout autre album de la Famille. C'est une ballade paresseuse et ironique, avec un arrangement swing. Au final, "Movie" est plus arrangé art rock que Bandstand !
"Banger" est une chanson instrumentale avec une ambiance soul et un arrangement de cuivres. "Sweet Desiree" est une autre chanson arrangée de manière funambulesque, combinant des rythmes latins, une musique soul et un arrangement de cor. Il s'agit en fait d'un morceau latin-jazz. "Suspicion" mélange la musique soul, avec les cuivres au premier plan, avec le rythme blues et le piano saloon : l'effet est une chanson funky mélangée au bluegrass. Family continue de surprendre par son éclectisme. "Check Out" est le morceau qui clôt l'album, avec un rockblues syncopé (similaire à "Burlesque" mais plus rapide) trop forcé et tiré en longueur.
Même lorsque Family s'efforce de donner le pire, il ne parvient pas à produire un mauvais disque, et ils finit par étonner par son inventivité à mélanger différents genres musicaux, avec des arrangements art rock toujours originaux. Dans ce disque, qui ne présente aucune chanson mémorable, qui est le moins unitaire, le plus déglingué de a carrière, Family n'écrit aucune mauvaise chanson et évite toute banalité, débitant des chansons originales, aussi souvent goliardes et parodiques, c'est-à-dire qu'elles n'ont aucune ambition de devenir des pièces mémorables.
L'album souffre parce que les chansons ne sont pas connectées les unes aux autres avec une séquence qui a un sens étudié, et parce que les chansons ne sont pas "sérieuses" mais reste quand même un disque plus que décent.
jamesbaldwin


Avatar du membre
Cooltrane
Membre VIP
Membre VIP
Messages : 2695
Enregistré le : mer. 31 juil. 2019 14:18
Localisation : La Cambre

Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Cooltrane » ven. 23 déc. 2022 09:42

alcat01 a écrit :
ven. 23 déc. 2022 09:14
Sorti aux Etats-Unis sous label Decca et avec une pochette différente, il est un indispensable de la collection du groupe.
t'es sûr de cela?? :confusezzz:

Perso, étant en Am Du Nord à l'époque, jamais vu de pochette différente (pas cherché non plus) :ange:


Très excitant jusqu'à l'inégalé Argus.
J'arrête WA avec Live Dates , mais même W4 n'est pas bon... par contre le long titre instrumental FUBB (Fucked Up Beyond Belief) est génial.

Répondre