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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 22 janv. 2023 11:27

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Overdog (1971)
Avec The Time Is Near… publié en 1970, The Keef Hartley band avait trouvé la bonne formule pour un bon rock jazz aux effluves blues avec un excellent équilibre entre les cuivres et la guitare électrique. Restait donc au combo de confirmer. Entre-temps le line-up se voit une nouvelle fois modifié avec la venue de l’organiste Mick Weaver (ex Wynder K. Frog) et le départ du trompettiste Henry Lowther parti prêter ses services à divers artistes comme Michael Gibbs, Graham Collier, Jack Bruce, Talk Talk… Les membres restants (le batteur Keef Hartley, le guitariste/chanteur Miller Anderson, le bassiste Gary Thain, le saxophoniste Lyle Jenkins et le trompettiste/pianiste Dave Caswell) décident ne pas le remplacer. Préférant miser sur des musiciens additionnels, ils font venir le flûtiste Johnny Almond (John Mayall), le batteur/percussionniste Jon Hiseman (Colosseum), le claviériste Peter Dines (présent dans le premier album sous le nom de Dino Dines) ainsi qu’un trio vocal : Ingrid Thomas, Joan Knighton et Valerie Charrington.

C’est avec cette formule qu’est publié en janvier 1971 toujours sur Deram le Lp Overdog, 4ème du groupe.
Fait de 7 pistes, ce 4ème album est une bonne suite à l’opus précédent. Avec « You Can Choose », cela démarre pied au plancher par un riff hendrixien introduisant des bombardements de cuivre pour 5 mm de fièvre funky où l’on reconnait la voix rageuse et soul de Miller Anderson. Arrive « Plain Talking », où l’on reste dans le registre funk mais dans un décor plus ensoleillé avec « Plain Talking ». Vient la piste la plus longue, plus de 8 mn, mais également la plus étrange, en trois temps « Theme Song / En Route / Theme Song Reprise ». Ce morceaux débute par une flûte mystérieuse pour laisser place à un rhythm ‘n’
blues kaléidoscopique et tribal sur fond d’orgue caverneux et d’une flûte diabolique. L’affaire se termine dans un climat rêveur pour laisser place à la pièce éponyme pour un funk nerveux et brulant. On accélère le tempo dans les 6 mn de « Roundabout » qui sent l’urgence, aux riffs hard rock et cuivres jazzy afro-cubains. On calme les esprits avec l’instrumental « Imitations From Home ». Le disque se termine par la balade nostalgique « We Are All The Same ».

Participant activement à la composition, Miller Anderson quitte ses compagnons de route pour se lancer en solo. Une déconvenue qui n’empêche pas Keef Hartley Band de poursuivre l’aventure.
jeanjacquesperez


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Message par alcat01 » dim. 22 janv. 2023 11:29

Cooltrane a écrit :
dim. 22 janv. 2023 11:04
Le Roots To Branches est en effet le meilleur (du moins mon préféré)album post-70's et en effet les touches exotiques (asiatiques) sont assez inspirées0.
DaFrog a écrit :
dim. 22 janv. 2023 10:39
Cooltrane a écrit :
sam. 21 janv. 2023 12:07
la version remasterisée de WC.
Une manière élégante de dire que les chiottes ont été repeints (tes ?) :pompom:
::d :hehe:

Plus sérieusement, les albums remasterisés au début des 00's (je dirais aux alentours de 2005) du Jethro sont parmi les meilleures de ce qui s'est fait dans ces années-là (il y avait du gros n'importe quoi dans cette vague-là, et souvent des retouches rendant le schmilblick inaudible), et pas juste niveau sonore (un des meilleurs cas), mais aussi l'ajout de pistes écartées à l'époque, qui parfois auraient mieux fait d'être gardées en éliminant d'autres.
Bref, dans les albums de Tull plus tardifs que Passion Play, on très souvent des pistes bonus fort intéressantes, certaines rehaussant le profil de l'album dans sa moyenne. War Child en est l'un des grands gagnants, même si cela n'en fait pas un grand album.
Je vais essayer de me repencher sur cette nouvelle version de "War Child"!

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Message par alcat01 » dim. 22 janv. 2023 13:55

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En découvrant le premier album de British Lions, un fan de Mott The Hoople pouvait raisonnablement espérer que quelque chose de similaire lui serait proposé.
Et cela s'est avéré très vrai car bien que n'étant pas exactement le Mott The Hoople que l'on connait ou encore même encore son successeur, Mott, la version originale de the British Lions offrait un tas de traits musicaux / de style similaires aux groupes susmentionnés, de sorte que la transition ne pouvait pas trop choquante.
Pour le second disque de British Lions intitulé "Trouble with Women" paru en 1980, bien des critiques se sont élevées pour le descendre aussitôt en flêche!...
Pourtant, personnellement, je ne le trouve pas si mauvais que ça!
Bien sûr, ce n'est pas un grand disque, loin de là, mais le goupe fait le job et c'est, peut-être, ce que l'on peut demander au premier abord à ce genre de combo!...
Ce n'est pas de la musique 'prise de tête'! ...










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Message par alcat01 » dim. 22 janv. 2023 15:49

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1972 : What a Bunch of Sweeties
"What A Bunch of Sweeties" est généralement considéré comme le plus faible des trois principaux albums Polydorde de The Pink Fairies, mais c'est une comparaison injuste. Bien sûr, les albums qui le flanquaient chronologiquement ÉTAIENT mieux ciblés, maintenaient un niveau d'énergie et de direction constamment plus élevé, etc. d'un fond musical anarchique de fabrication incorrigible. Destiné à être un groupe méconnu pour sa stabilité à quelque degré que ce soit, le départ de Twink (leur chanteur, batteur et auteur-compositeur) un an avant la sortie de "Sweeties" a laissé The Fairies en trio composé de Paul Rudolph (guitare et chant), Sandy Sanderson (basse), Russell Hunter (batterie) avec une augmentation occasionnelle de l'ancien guitariste de Move, Trevor Burton. Cela a causé un vide dans l'écriture de chansons qui est tombé sur Rudolph pour remplir et rassembler les rênes de l'écriture de chansons comme il l'avait fait trois ans plus tôt sur le troisième album éponyme de The Deviants. Avant tout musicien, Rudolph a relevé le défi lyrique en insérant des solos de guitare partout, en dirigeant vocalement les pistes juste hors du microphone et en dévoilant son système de haut-parleurs Leslie nouvellement acquis, à travers lequel la majorité de son jeu serait alimenté.
"Sweeties" est un fouillis mystifiant de morceaux aussi exubérants que shamboliques, bien que résonnant la plupart du temps avec une simple clarté de sentiment et de passion. Malgré la deuxième guitare de Burton virant vers le boogie spatial bas de gamme sur deux pistes et l'apparition de deux petites plisanteries, de nombreux moments d'excellence brute font que "Sweeties" s'accrochent dans un patchwork fou autant que la couverture du road manager Boss Goodman. collection d'attirail souterrain. En outre, ils reflètent tous deux avec précision l'état de l'unité alors en déclin du métro londonien qui s'érodait déjà sous des pressions à la fois internes et externes, mais conservait toujours une présence, quoique avec lassitude.
Après le faux sketch téléphonique bâclé de "Prologue", vient l'hymne boogie stomp, "Right On, Fight On", qui intervient après un faux départ. Raconter l'histoire d'une rupture policière lors d'un des concerts gratuits de The Fairies avec Hawkwind sous le viaduc Westway juste à côté de Portobello Road, c'est rude et lâche comme l'enfer. Russell Hunter piétine le tout alors que Rudolph continue avec des exhortations rauques du titre, à «se rassembler» et à «garder une position forte» dans un cri de ralliement sur les embouteillages de rue les plus lâches et les plus retentissants.
"Portobello Shuffle" s'ouvre sur un riff entraînant et un autre appel au réveil "Sortez de vos sièges/Sortez dans la rue/Il y a un nouveau jour qui arrive !" Cet hymne communautaire et l'hymne communautaire précédent présentent la guitare rythmique de Burton, mais à mi-chemin, lui et tout le monde sauf Rudolph tombent alors que la porte explose sans raison avec un solo de guitare massif et caréné. Cela continue même lorsque le groupe revient et lorsque le haut-parleur Leslie entre en jeu, Rudolph toujours en plein solo, comme pour compenser le manque de paroles. Une fois qu'ils se sont regroupés à un rythme beaucoup plus lent pour l'instrumental de clôture, Rudolph tourne dans un solo poignant à la fois, espérons-le, expressif mais aussi triste que possible et parle plus que toutes les paroles symboliques précédentes avant qu'il ne le puisse jamais.
"Marilyn" s'ouvre sur une intro de guitare à la Leslie, ralentie en une sensation de mélasse et une excuse flagrante pour décharger encore plus d'énergie insensée et sans direction. La basse de Sanderson répète la même ligne encore et encore alors que Hunter se prépare pour le solo de batterie. Puis ce solo de batterie s'ensuit sans véritable raison. Et une fois que c'est fini,The Fairies se déchaînent comme si leur vie en dépendait.
"The Pigs of Uranus" présente des paroles tirées d'une bande dessinée underground de Gilbert Shelton et réglées sur un envoi country/western rappelant "Let's Drink To The People" de the Deviants. Les deux derniers tiers de la piste voient Rudolph passer à la vitesse supérieure avec un solo piquant tirant à boulet rouge, abandonnant toutes les tentatives de paroles et y allant à fond.
La deuxième face est l'endroit où se trouve le véritable cœur de la question sur "What A Bunch of Sweeties", qui se déroule avec le bruit d'ouverture des tam-tams et un seul grattement sur le pont de la guitare de Rudolph résonne comme un raz de marée avec un 'BRAAAANNNNNGGGGG' grossièrement fort. ..! Vous pouvez entendre Rudolph aboyer des directives vocales sur le volume de ses amplis et la banque de cymbales bruissantes de Hunter. De nulle part, la série enregistrée de vagues féroces de ressacs de guitare rebondissants est projetée contre les murs du studio, déclenchée par les accents de cymbale constamment bruissants de Hunter.
La voix de Rudolph est grandiloquente, aboyant pour une reprise du morceau instrumental le plus connu de The Ventures, "Walk Don't Run". Seulement, vous ne le devinerez jamais jusqu'à ce que la voix disparaisse et que le morceau passe à la vitesse supérieure avec un blitz de guitare boursouflé et bourdonnant à dix fois la vitesse de l'original. Rudolph y va juste avec un solo incroyable et incessant qui déchire "Walk Don't Run" au-delà de toute reconnaissance.
Bientôt, il y a une embardée dans "Middle Run", une section instrumentale entière façonnée par Rudolph qui commence comme "See Me, Feel Me" de "Live At Leeds", c'est sa douce fluidité de montagne: de haut en bas avec la plus grande aisance et sans penser à rien au monde sauf à tout lâcher et à le laisser couler à travers sa guitare et son ampli. Et puisque "Walk Don't Run" était un incontournable du set live des Fairies depuis des années, Rudolph avait déjà adopté un certain nombre de façons d'aller avec ses improvisations prolongées ici. Désaccordage après désaccordage, il se construit, Hunter se contentant de suivre pour le plaisir jusqu'à ce qu'il prenne de la vitesse et attrape la vitesse aveuglante de Rudolph avec des coups de caisse claire. Rudolph y va à toute vitesse jusqu'à ce qu'il se soit déjà replongé dans la trajectoire de vol du riff principal "Walk Don't Run". Une dernière vague d'accords brûlants, de notes et de bruit absolu avec un coup de cymbale général et un BBBWWWWMMMMMMM final et... c'est fait. Ouah.
Les souches beaucoup, beaucoup plus douces de la ballade étirée et magnifiquement jammée, "I Went Up, I Went Down" apparaissent sous la forme du riffing le plus 'over-Leslie' de l'album. Le son ressemble complètement à un liquide alors que l'intro de la guitare se construit, tombe et commence à s'épanouir comme la graine d'une mélodie simple et progressive. La basse et la batterie entrent lentement, au-dessus de la guitare de ruisseau presque babillante alors que la ballade de la fille aux pilules spéciales se déroule à peu près autant que Rudolph lui-même : la petite pilule sans nom le voit bientôt flotter sur un coussin au-dessus de Notting Hill Gate et voler partout. Visualisant des couleurs jamais vues auparavant, le titre se répète continuellement comme s'il faisait du yo-yo comme une expérience dans ET hors du corps qui ne reste jamais.
"X-Ray" ressemble presque à de la blaxploitation dans sa wah-wah et ses gros riffs en contrepoint pour l'étourdissement de Hunter, avec son modèle de charleston de type "Shaft". Tout est embrouillé par un riff de guitare Leslie'd à mort alors que Rudolph proclame qu'il est "prêt/stable à rocker et à délirer" et bien qu'il semble fatigué, il s'éloigne juste du seuil de l'effondrement.
Même s'il s'agit d'une reprise des Beatles de l'ère Merseybeat, leur version de "I Saw Here Standing There" reçoit un traitement presque New York Dolls, car la double séparation de guitare de Rudolph permet le même blitz à deux volets de "Human Being". Son riffing ressemble tellement à Thunders qu'il enfonce le milieu de la chanson, la bousculant durement, c'est presque une parodie; surtout quand sa voix devient toute rauque sur les « woooo ! » à la Little Richard. Il termine l'album en beauté, et malgré toutes ses incohérences, "Sweeties" pourrait bien être une déclaration plus punk que ce que l'on aurait pu deviner au départ...
The Seth Man


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Message par alcat01 » dim. 22 janv. 2023 18:01

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1974 - Where We All Belong
Nous entrons dans la légende avec le troisième album du Marshall Tucker Band, Where We All Belong, qui était à l’origine un double LP avec un album studio et un autre live. Le premier LP est enregistré au Capricorn Studio de Macon et le second, en live, au Performing Arts Center à Milwaukee, Wisconsin, le 31 Juillet, 1974. L’incontournable et omniprésent Charlie Daniels promène encore son violon partout et d’autres invités que nous découvrirons se joignent au groupe.

On attaque par le disque studio avec ce riff de guitare de Toy qui deviendra très célèbre, faisant de « This Ol' Cowboy » un titre d’une beauté rare. On continue avec deux titres country « Low Down Ways » et « In My Own Way » dans la veine des précédents albums. Le violon de Charlie Daniels et les interventions subtiles de Toy à la pedal-steel accentuent fortement cet aspect de leur musique. J’insiste de nouveau sur le fait que c’est de la musique country haut de gamme, profonde, ancrée dans la tradition campagnarde américaine rehaussée par la superbe production de Paul Hornsby qui intervient aussi remarquablement aux claviers.
Avec « Where A Country Boy Belongs » on atteint un des sommets de l’album avec le piano subtil de Paul et un invité Elvin Bishop (le guitariste de Paul Butterfield Blues Band) incandescent à la slide. Puis sur « Now She's Gone » les cuivres apportent une dimension soul-funk surprenante mais totalement réussie; le disque studio se termine par une superbe ballade « Try One More Time » avec la superbe voix de Doug Cray (qui considère que cet album est le meilleur du groupe).

Il faut se souvenir qu’à l’époque, les enregistrements live des groupes étaient peu nombreux et que les fans ont découvert avec le disque deux une performance du groupe en concert. Le MTB démarre fort avec une version de « Ramblin » boostée par les cuivres qui, selon Michael B. Smith, « berce comme un tremblement de terre de San Francisco » (belle comparaison) puis le morceau de bravoure, une version de presque quatorze minutes de « 24 Hours At A Time » où chaque instrumentiste prend un solo. Celui de Charlie Daniels à la basse restera dans les annales. La cover de « Everyday I Have the Blues », un des morceaux favoris en live de BB King démontre que le MTB assume et maîtrise parfaitement les origines blues de sa musique et « Take The Highway » termine magistralement le show.

Ce double album qui sort la même année (1974) que A New Life, bien que certifié disque d’or comme les deux premiers, ne grimpera pas aussi haut dans les charts (54ème aux USA); pourtant avec le recul, il est maintenant reconnu comme un disque fondateur du southern-rock. Le groupe affirme les origines de sa musique : un mélange de country, de blues, avec un soupçon de funk et de soul, rehaussés par la flûte de Jerry Eubanks qui apporte une touche innovante et originale faisant entrer le Marshall Tucker band dans la cour des très grands.
BAYOU 


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Message par alcat01 » dim. 22 janv. 2023 19:48

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ATLANTA'S BURNING DOWN
Pour sa deuxième avec son groupe Great Southern - le lead guitariste de the Allman Brothers, Dickey Betts, revient au boogie sudiste pour lequel les Brothers sont célèbres et l'agrémente d'un soupçon de country.
Une fois de plus, l'ambiance est décontractée et grasse, les guitares occupant le devant de la scène dans un mélange funky et spunky qui se concentre autant sur le backbeat que sur le swing du boogie blues du Sud.
Betts puise donc dans la Nouvelle-Orléans comme source d'inspiration sur des titres comme "Good Time Feeling", "Dealin' With the Devil" et "Back on the Road". S'appuyant encore une fois sur l'harmonica de Topper Price pour apporter de la couleur et des nuances, Betts se sert de ce morceau pour faire participer l'ensemble du groupe.
S'il est vrai que sa guitare est la pièce maîtresse de l'album, Great Southern est plus présent en tant que groupe qu'en tant que backing band de Betts. Sur la chanson titre, une ballade qui offre un récit fantomatique de la fin de la guerre civile, Betts utilise également les chœurs de Bob Dylan composés de Bonnie Bramlet, Clydie King et Shirley Mathews pour un impact émotionnel supplémentaire, ainsi qu'une section de cordes. La section de cordes aurait pu être supprimée, mais cela ne fait pas trop de mal, car l'intégrité de la chanson est tellement concentrée et nette que c'est une nuisance mineure.
La production de cet album est un peu plus confuse que celle de l'album Great Southern qui l'a précédé, et c'est une bonne chose. Il y a plus d'immédiateté dans la présence du groupe sur le disque que dans celle du studio.
Étant donné que cet album a été publié en 1978, alors que le rock & roll était sur le point de disparaître au profit de choses comme la new wave et le rap, il tient étonnamment bien la route deux décennies plus tard. Le shuffle et le roll qui étaient alors la marque de fabrique de Betts sont rafraîchissants et ne sont pas touchés par la production ou les excès musicaux de l'époque.
Il n'y a aucune tentative d'être "pertinent" ou "avant-gardiste". Mais il n'y a pas non plus de sentiment rétro sur ce disque; il sonne en accord avec la vision d'un homme qui s'est toujours considéré comme étant à l'heure et qui l'est toujours.

Fort, dur et funky, Atlanta's Burning Down est un gagnant.
Thom Jurek


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Message par Monsieur-Hulot » dim. 22 janv. 2023 20:16

Je l'ai toujours dit, le cador chez les Bros. c'est Dicky Betts, pas Duane ! Et le solo de "am i losing" de Skynyrd, interprété par Ed King est joué de cette manière en hommage à Toy Caldwell et à sa manière si particulière de jouer de la guitare, avec le pouce ! (comme son frère avec une basse !)
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.

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Message par alcat01 » dim. 22 janv. 2023 20:23

Monsieur-Hulot a écrit :
dim. 22 janv. 2023 20:16
Je l'ai toujours dit, le cador chez les Bros. c'est Dicky Betts, pas Duane ! Et le solo de "am i losing" de Skynyrd, interprété par Ed King est joué de cette manière en hommage à Toy Caldwell et à sa manière si particulière de jouer de la guitare, avec le pouce ! (comme son frère avec une basse !)
Duane Allman l'avait dit lui-même:
« Moi, je suis le guitariste célèbre, mais celui qui est doué, c’est Dickey ».

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Message par alcat01 » lun. 23 janv. 2023 07:26

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J-Tull Dot Com (1999)
A l'aube du XXIéme siècle, Jethro Tull, qui nous a si souvent bercé de ballades folkloriques à tendance médiévales, revient avec un album au nom diablement moderne. "J-Tull Dot Com" évoque bien évidemment le nom d'un site internet, ce qui tombe bien puisque c'est justement l'adresse du site que le groupe vient de créer. Le groupe aurait-il amorcé un virage vers un style plus contemporain ? Eh bien pas vraiment. Pour le meilleur et pour le pire Jethro Tull continue à faire du Jethro Tull, et plutôt d'une bonne cuvée. Ainsi retrouve-t-on dans cet album tout ce qui fait le charme de ce grand groupe. Et tous ses petits travers aussi.

La première partie de l'album penche assurément du côté des réussites. Hormis le décevant 'Hot 'Mango Flush', exercice sans grand intérêt destiné à démontrer les capacités techniques de Martin Barre à la guitare, tous les titres, de 'Spiral' à 'El Nino', font la démonstration des qualités de compositeur de Ian Anderson. Certes, il n'y a pas à proprement parler de tube, rien qui incite à se dire : "Whoa ! Quel morceau !", mais tout respire le travail d'orfèvre, alors que l'application et l'implication du groupe sont évidentes. Si 'Spiral', 'Wicked Widows', ou encore 'Hunt By Numbers', sont des rock/hard-rock dans la bonne moyenne de ce que le Tull a souvent proposé, 'Dot Com' a un petit côté new age, 'Awol' est un titre hybride entre ballade folk et envolées quasi prog, et 'El Nino' développe une inquiétante mélodie orientale.
Les quatre titres suivants sont un peu le ventre mou de l'album: 'Black Mamba' reste dans la veine orientalisante de 'El Nino' mais souffre de répétitivité, 'Mango Surprise' n'a qu'un seul intérêt, celui d'être court, et 'Bends Like A Willow' et 'Far Alaska' sont des rocks bien faits mais sans surprise. Enfin, l'album se termine sur trois morceaux folk, le meilleur étant le titre caché 'The Secret Language Of Birds', un titre cadeau issu du prochain album solo de Ian Anderson.

Un Ian Anderson qui, s'il n'a pas retrouvé les capacités vocales de sa jeunesse, compense en nuances ce qu'il a perdu en puissance. Quant à la flûte, elle est omniprésente pour notre plus grand plaisir et Ian Anderson a peut-être rarement aussi bien joué. De trilles en volutes, elle s'enroule autour des mélodies, tantôt nous enveloppant d'une douceur trompeuse, tantôt plus classiquement pastorale.
S'il ne peut prétendre faire partie des albums-phares du groupe, "J-Tull Dot Com" permet cependant de conclure honorablement une carrière s'étendant sur plus de trois décennies.
CORTO1809


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Message par alcat01 » lun. 23 janv. 2023 07:27

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The Flying Burrito Bros (1971)
The Flying Burrito Brothers est le point de départ de nombreux fans de Burritos. Gram Parsons était parti, et c'était aussi le dernier album studio avec Chris Hillman. Ceci dit, les albums studio étaient essentiellement le Sneaky Pete Kleinow show, ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose.
Cet album est un joyau brillant dans le canon des Burritos. Gram Parsons avait été licencié en raison de son manque d'intérêt et de son éthique de travail, et il a été remplacé par l'auteur-compositeur-interprète Rick Roberts. L'influence de Roberts se fait sentir partout sur cet album. Il a chanté sur un bon nombre de chansons et il a écrit 6 des 10 chansons contenues sur l'album.

L'album s'ouvre sur une reprise époustouflante de "White Line Fever" de Merle Haggard, dont une reprise live de 1979 deviendra le premier single des Burritos à figurer dans les charts. Vient ensuite le phénoménal "Colorado" de Rick Robert. Cette chanson a toujours été l'une des préférées des fans lors des émissions et il est facile de comprendre pourquoi. L'émotion brute avec laquelle Roberts chante cette version studio est au moins égale à tout ce que Gram Parsons a chanté avec les Burritos.
Parmi les autres moments forts de l'album, citons "Hand to Mouth", "Tried So Hard", une reprise de "To Ramona" de Bob Dylan, les merveilleux "Four Days of Rain" et "All Alone". Une chose que les nouveaux venus sur l'album remarqueront, c'est que beaucoup de chansons traitent d'une manière ou d'une autre de la vie sur la route, ce qui était à prévoir étant donné que les Burritos tournaient sans escale à cette époque.
Bernie Leadon partira après cet album pour rejoindre le groupe de Linda Ronstadt, où il retrouvera Glenn Frey et Randy Meisner pour former the Eagles. En fait, un argument TRÈS fort pourrait être avancé que cet album était le modèle du premier album des Eagles. "Sneaky" Pete Kleinow partira également après cet album en faveur d'un travail de session, mieux rémunéré.

Tout le monde devrait entendre cet album par lui-même et même si vous possédez déjà l'une des autres compilations qui incluent The Gilded Palace of Sin et Burrito Deluxe, Hot Burritos!: Anthology 1969-1972 vaut le prix rien que pour cet album
analogdemon


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Message par alcat01 » lun. 23 janv. 2023 11:44

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Seventy-Second Brave (1972)
Après la publication en janvier 1971 de Overdog, Miller Anderson quitte The Keef Hartley Band pour se lancer en solo. Ce dernier avait grandement contribué à la composition et donc à son succès. Il est suivi du trompettiste Dave Caswell et du saxophoniste Lyle Jenkins. Ces déconvenues n’empêchent nullement The Keef Hartley Band de continuer. Afin de remplacer Miller Anderson les membres restant (le batteur Keef Hartley, le bassiste Gary Thain, et l’organiste Mick Weaver) recrutent le guitariste/chanteur Junior Kerr. Ce dernier est originaire de Kingstone en Jamaïque et fait ses débuts au milieu de 60’s avec le bassiste Calvin Samuel (futur Manassas), la chanteuse Linda Lewis, T-Bone Walker et Ike & Tina Turner. Il fait même une apparition dans le film Help!. Il est rejoint par le pianiste/chanteur Pete Wingfield, le saxophoniste Chris Mercer et le flûtiste/saxophoniste Nick Newell.

Cette nouvelle équipe pond en 1972, toujours pour Deram, le Lp Seventy Second Brave. Le changement de Line-up et tout particulièrement l’absence de Miller Anderson va transformer la musique du Keef Hartley Band. Nous sommes loin de ce rock jazz au effluves blues sauvages qui caractérisait les opus précédents, de ces bombardements de cuivre qui sentait l’urgence, de ces digressions prog… Ici le groupe prend moins de risque en offrant une production bien propre. Les cuivres sont plus discrets, le manque de trompette y est pour quelque chose. Le combo semble ne plus vouloir se perdre vers des improvisations mystérieuses. Est-ce à dire que le disque est mauvais. Non bien évidement. Keef Hartley est sa troupe profitent de l’occasion pour aller vers d’autres horizons pour un disque de soul funk bluesy. 

Fait de 9 pistes, cela débute par « Heartbreakin’ Woman » au parfum exotique, à l’ambiance cool et décontractée. C’est cet état d’esprit qui va caractériser ce Lp comme le montre la chanson qui suit, « Marin County » au registre rhythm ‘n’ blues boogie, l’insouciant « Don’t You Be Long », le bref instrumental « What It Is » en conclusion mais surtout ces deux pièces fortement inspirées par Sly & The Family Stone : « Always Thinkin’ Of You » et « Don’t Sign It ». Pour le reste le groupe propose la balade langoureuse « Hard Pill To Swallow » un brin dramatique, l’instrumental étrange « Nicturns » et sa flûte rêveuse ainsi que le nostalgique « You Say You’re Together Now » qui sent les grands espaces.

Seventy Second Brave sera le dernier 33-tours du groupe anglais. Celui-ci explosant, beaucoup de membres iront vers divers projets. Gary Thain rejoindra Uriah Heep avant de décéder en 1975. Pete Wingfield prêtera ses services au chanteur folk Bryn Haworth. Keef Hartley poursuivra sa carrière discographique sous son seul nom.
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Message par alcat01 » lun. 23 janv. 2023 13:46

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First Base, 1973
Initialement appelé Shacklock, Babe Ruth se créé à Hatfield en 1970 à l’initiative du guitariste Alan Shacklock. Il est rejoint par le claviériste Dave Punshon, le bassiste Dave Hewitt, le batteur Dick Powell (frère du batteur de Slade, Don Powell) et la chanteuse Jenny Hahn. Après la publication d’un single intitulé « Wells Fargo », le groupe entre en studio pour pondre en 1972 un album appelé First Base sur le label Harvest (Pink Floyd, Deep Purple, Barcley James Harvest…). Pour l’occasion le combo est aidé du saxophoniste Brent Carter, du batteur Jeff Allen, du percussionniste Gaspar Lawal, du joueur de hautbois Harry Mier ainsi que des violoncellistes Boris Rickleman, Clive Anstee, Manny Fox et Peter Halling.

Fait de six pistes, ce premier essai est illustré par Roger Dean, célèbre pour les pochettes de Yes. On y observe une partie de base-ball cosmique. Il faut préciser que Babe Ruth est le surnom donné au célèbre joueur américain de base-ball George Herman Ruth Jr.

Le disque débute avec les 6 mn de « Wells Fargo » (plus long que la version single). Habillé d’un riff acéré hard/funky parsemé d’un sax corrosif et de percus exotique, cette chanson met en valeur la voix nerveuse, rauque et puissante de Jenny Hahn ainsi que le jeu incisif de Alan Shacklock à la six cordes électrique. La suite c’est la magnifique balade épique et symphonique, « The Runaways » dépassant les 7 mn où sont exploités un hautbois désenchanté et des cordes à la fois automnales et mélancolique ainsi qu’un piano mélodieux qui fait monter la pression. Arrive l’instrumental « King Kong », une reprise de Frank Zappa bien interprétée, valorisant de nouveau la guitare mais aussi le piano électrique pendant que la batterie impose une ambiance atmosphérique par son rythme métronomique. On revient à la balade désabusée, « Black Dog » (aucun rapport avec le titre de Led Zep) long de 8 mn mais dans un registre plus folk, jazzy, intimiste avec un break roboratif et dramatique. Vient peut-être l’attraction de ce disque, « The Mexican », inspirée du thème « A Few Dollars More » (« Pour Quelques Dollars De Plus ») d’Ennio Morricone du célèbre film de Sergio Leone. Version chantée, forcément plus rock, plus sauvage, par moment désespérée et galopant. Lp se conclut par les 7 mn metalloïdes et bluesy du pesant et tendu « Joker ».

Bref, Babe Ruth propose un bon album de rock progressif solide et varié. Toutefois, par manque de promotion First Base ne rencontre pas de réel succès, excepté au Canada où il devient disque d’or grâce à la chanson « The Mexican ». Après quelques changements de personnel, le groupe réapparait l’année suivante pour un second album.
jeanjacquesperez


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Message par alcat01 » lun. 23 janv. 2023 15:39

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1973 : Kings of Oblivion
Le troisième et dernier album studio de the Pink Fairies, Kings of Oblivion, a accueilli le guitariste Larry Wallis au sein de la brasserie, apportant avec lui certains des morceaux les plus remarquables - et les plus concis - du groupe à ce jour.
Le morceau d'ouverture "City Kids", célèbre pour avoir été recomposé par Motörhead lors du séjour de Wallis au sein de ce groupe, est le morceau d'ouverture le plus dynamique que les Pink Fairies aient jamais eu, tandis que les deux épopées de l'album, "I Wish I Was a Girl" et "Street Urchin", montrent le groupe en train de s'éloigner brusquement des bases de la jam de riffs rock qui ont marqué leur deuxième album, What a Bunch of Sweeties, pour se tourner vers la position affirmative de gouttière qui a si efficacement prédit les rudiments du punk rock.
En effet, si l'on peut dire qu'un album est né en avance sur son temps, Kings of Oblivion, conçu en 1973 mais sonnant comme en 1977, est celui-là. À l'instar des autres albums remastérisés des Pink Fairies, Kings of Oblivion répartit ses bonus entre des versions inconnues de morceaux connus (le plus urgent étant un mix alternatif urgent de "City Kids") et des morceaux qui ne font pas partie de l'album. Ces derniers comprennent deux versions du loping "Well Well Well" et du country rock "Hold On" datant de 1972, ainsi qu'un single réalisé avec le prédécesseur éphémère de Wallis, Mick Wayne, et il est gratifiant de les avoir enfin sur CD.

En vérité, Kings of Oblivion pourrait tout aussi bien exister sans les extras; salué à l'époque comme le meilleur album des Pink Fairies, il reste une bête étroitement enroulée, furieusement 'adrénalinée', le résumé de tout ce que the Pink Fairies ont promis et de tout ce que les réunions ultérieures ont continué à livrer.
Dave Thompson


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Message par alcat01 » lun. 23 janv. 2023 17:51

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1975 - Searchin' for a Rainbow
Alors que la moitié des 70’s est entamée, THE MARSHALL TUCKER BAND est en train de se faire un nom dans le milieu du Rock Sudiste. Depuis sa fondation en 1972, le sextette originaire de Caroline du Sud a été très actif en ayant sorti 3 albums studios de qualité, le dernier en date (Where We All Belong) étant un double album mi-studio, mi-live unanimement salué par la critique.

Pour THE MARSHALL TUCKER BAND, il n’est pas question de se reposer sur ses lauriers: le groupe doit continuer à persévérer, à travailler dur s’il veut se faire un nom dans l’Histoire du Rock américain. Searchin’ For A Rainbow, leur 4ème album studio, voit le jour et, comme les précédents albums du groupe, a été produit par Paul Hornsby.

Pour ce 4ème album, l’approche du sextette de la Caroline du Sud est un peu plus commerciale, Searchin’ For A Rainbow est plus Country, moins foncièrement Rock dans son propos. Oui, mais attention: cette optique ne nuit pas à la qualité musicale, celle-ci est toujours présente, de haut de gamme. Et THE MARSHALL TUCKER BAND ne tarde pas à le démontrer par le biais de « Fire In The Mountain », une chanson assez calme et cajoleuse, dominée par la guitare acoustique, qui fleure bon la Country authentique et qui possède tous les atouts pour séduire un grand nombre de gens en évoquant les grandes espaces, les petites villes des régions rurales des USA. Jusqu’à présent, le sextette américain avait sorti de son escarcelle plusieurs classiques hymniques, mais il lui manquait un hit pour bien marquer le coup. Et bien, c’est chose faite avec le tubesque « Fire In The Mountain », qui a atteint la 38ème place du Billboard Hot 100. Dans le registre de la Country, le MARSHALL TUCKER BAND continue à démontrer son efficacité avec « Searchin’ For A Rainbow », hymnique à souhait grâce au chanteur Doug Gray dont la voix ensorcelle car il trouve le ton juste parfaitement adapté à la chanson, ainsi que « Keeps Me From All Wrong », une compo arrangée de manière simple mais remarquable et d’une justesse implacable, marquée par des interventions au piano du plus bel effet. Le Rock reprend ses droits avec l’énergique « Bound And Determined », qui lorgne vers le Jazz et voit les musiciens se fendre d’une instrumentale réjouissante, assez maitrisée, quelques interventions au saxophone venant égayer l’ensemble, et surtout « Walkin’ And Talkin’ « , le titre le plus remuant, le plus swinguant de l’album qui, par-dessus le marché, voit saxophone, piano et guitares emballer le morceau sans retenue.

Les 2 ballades présentes sur ce disque ne laisseront pas insensibles les amateurs de mélodies léchées. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter une oreille sur « Virginia », ballade très roots, entre Folk, Blues et Country, qui est pleine de sensibilité, de charme et s’impose comme une leçon de mélodies subtiles, élégantes. Dans un exercice de style différent, « Bob Away My Blues », aux arômes jazzys, permet à Doug Gray de la jouer crooner avec maestria et réussite et on succombe volontiers aux atouts séducteurs de cette chanson. Pour conclure, le MARSHALL TUCKER BAND gratifie son petit monde d’une version live de « Can’t You See » qui, en cette occasion, est une formidable opportunité pour mieux sentir toute la magie, tout le côté hymne intemporel que dégagent ce titre: on a droit à 6 minutes et 30 secondes de pur bonheur et on est complétement happés par une telle merveille, d’autant que les musiciens s’éclatent et ça s’entend.

Avec Searchin’ For A Rainbow, THE MARSHALL TUCKER BAND a ajouté un autre très bon album à son tableau de chasse et prouve que c’est une formation avec laquelle on peut compter. Comme sur les précédents disques, la flûte et le fiddle sont toujours de la partie pour apporter une touche plus colorée à la musique du sextette américain. On peut aussi dire qu’en matière de mélodie, on a pour le coup affaire à des experts et c’est un véritable travail d’orfèvre qui a été accompli par ces musiciens. En cette année 1975, les vents étaient très favorables au MARSHALL TUCKER BAND…
Trendkill


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Message par alcat01 » lun. 23 janv. 2023 19:50

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1987 : That Certain Thing
That Certain Thing est le troisième album du guitariste Snowy White , sorti en 1987. C'est le dernier opus avant le changement d'orientation de White vers une musique plus Blues avec the Snowy White Blues Agency.
Les sorties de CD en 1997, 2002 et 2005 ont comporté une liste de pistes différente avec deux pistes supplémentaires.
La chanson "For You" était déjà sortie en single en 1985 sur R4 Records, avec le morceau non-album "Straight On Ahead" sur la face B.
"I'll Be Holding On" est présenté comme une piste supplémentaire sur le single de 12 pouces. La chanson a été un petit succès, atteignant la 65e place au Royaume-Uni.
"For You" est de nouveau sorti en single en 1987, cette fois sur Legend Records, avec "Sky High" sur la face B, encore une fois une piste hors album.
Un autre single a été publié par Legend Records en 1987, avec deux morceaux non-album, "I Can't Let Go" / "Rush Hour".
La version 12 pouces comportait également une version instrumentale de "I Can't Let Go" et un autre morceau, "Changing Ways".
Wikipedia


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Message par Punker paname » lun. 23 janv. 2023 23:28

Content de voir que tu aime nos chers Pink Fairies outre ceux que tu as présenté; pour ma j'ai un gros faible pour le Pink Fairies Live At The Roundhouse 1975 sorti chez Big Beat Records en 1982 avec sa super reprise du Waiting For The Man et un City Kids archi Killer



Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents

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Message par ornen » mar. 24 janv. 2023 08:54

Je ne connais pas ce live at the Roundhouse dont tu parles, mais je suis heureux de lire ces chroniques des Fairies, que j'adore. Perso, mon préféré reste Never never land, que je trouve plus empreint de psychédélisme, plus héritier des Deviants (que j'adore aussi) !

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Message par alcat01 » mar. 24 janv. 2023 08:58

Punker paname a écrit :
lun. 23 janv. 2023 23:28
Content de voir que tu aime nos chers Pink Fairies outre ceux que tu as présenté; pour ma j'ai un gros faible pour le Pink Fairies Live At The Roundhouse 1975 sorti chez Big Beat Records en 1982 avec sa super reprise du Waiting For The Man et un City Kids archi Killer



Je l'ai eu, mais je l'ai trouvé un peu trop brouillon!

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Message par alcat01 » mar. 24 janv. 2023 09:00

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The Jethro Tull Christmas Album (2003)
Christmas Album pourrait être l'enregistrement que les fans attendaient, et ils ne devraient pas se laisser dissuader par son titre ou son orientation saisonnière manifeste. Avec son utilisation généreuse de la musique folk anglaise classique et son orientation générale vers le passé de l'Angleterre (même dans son nom), Jethro Tull est aussi le seul groupe de rock progressif/hard rock de sa génération à pouvoir sortir un album de Noël qui s'intègre aussi facilement au reste de sa production; il transcende son but et son objectif, principalement grâce à l'audace tranquille de sa musique et de son jeu et à l'excitation surprenante qui entoure la plupart des 16 chansons.
Avec un mélange de vieilles chansons réenregistrées, de standards de Noël et de nouveaux originaux, l'auteur-compositeur-interprète Ian Anderson capture de manière détournée la tradition, la chaleur et les sentiments doux-amers qui sont inextricablement liés à la période des fêtes. Dans le même temps, Anderson, son collaborateur de longue date et guitariste Martin Barre, ainsi que le reste de la formation 2003 du groupe, retrouvent l'intensité musicale des trois dernières décennies et s'appuient sur l'humeur classique de Tull, faite d'humour sardonique, d'ironie ironique et de passion féroce, qui a imprégné toutes leurs œuvres, de Stand Up à Songs From the Wood.
Tout ce matériel, dans son contenu et son exécution, rappelle les meilleures années du groupe, au début des années 70, et des niveaux de complexité musicale que le groupe n'avait pas présentés avec autant de succès depuis au moins 25 ans. Avec une utilisation généreuse d'instruments non amplifiés comme la mandoline, la guitare acoustique, la flûte et l'accordéon, cet album ressemble à la production que l'on trouve sur Songs From the Wood et Heavy Horses.
En fait, trois titres de ces deux albums ont été retravaillés pour cette sortie : "Fire at Midnight", "Ring Out Solstice Bells" et "Weathercock". Seul "Ring Out Solstice Bells" semblait être le choix évident pour un album de Noël, mais étant donné la perspective décalée d'Anderson sur les choses, les deux autres morceaux s'assimilent bien. En outre, "Jack Frost and the Hooded Crow" semble avoir pu émaner de ces enregistrements de 1977 et 1978, tout comme "Last Man at the Party" des sessions War Child de 1974.
Parmi les réenregistrements, des morceaux tels que "A Christmas Song", qui avaient à l'origine un accompagnement orchestral, sont refaits sans celui-ci, dans de nouveaux arrangements, tandis que d'autres, qui étaient faits sans orchestre, sont habillés de cordes.
Dave Sleger


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Message par alcat01 » mar. 24 janv. 2023 09:02

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Lancashire Hustler (1973)
Après la parution, de Seventy Second Brave en 1972, le batteur Keef Hartley décide de poursuivre sa carrière discographique sous son seul nom. Exit donc The Keef Hartley Band. Il faut dire qu’entre Overdog et Seventy Second Brave des choses ont bien changé. Tout particulièrement le départ du chanteur guitariste Miller Anderson remplacé au même poste par Junior Kerr. Forcement ce changement majeur de line-up a fortement influencé la direction musicale du combo. D’un rock blues jazzy sauvage cela est passé vers une soul funk bluesy conventionnel.

Pour son premier album solo, intitulé Lancashire Hustler publié en 1973 sur Deram, Keef Hartley est épaulé par le guitariste/chanteur Junior Keer et l’organiste Mick Weaver qui ont contribué à Seventy Second Brave. Se rajoutent au line-up l’organiste Jean Roussel, le bassiste Jamaïcain Phil Chen, le chanteur Jess Roden, aux orchestrations Pete Gage et Derek Wadsworth ainsi qu’aux chœurs le duo vocal de Vinegar Joe, Elkie Brooks et Robert Palmer.

C’est d’ailleurs par une compo de ce dernier que débute ce disque, « Circles » une jolie balade suave fait de magnifiques chœurs. Titre que l’on retrouve dans le titre éponyme de Vinegar Joe édité en 1972. Autre reprise, « Dance To The Music » en conclusion, de Sly & The Family Stone pour un final explosif. Il faut préciser que dans Seventy Second Brave, l’influence de Sly Stone était fortement perceptible. Et il l’est toujours comme on peut l’entendre dans la balade funky « You and Me » un brin toutefois symphonique avec son bugle nostalgique. Autre balade, le langoureux « Australian Lady », chanson composée entre Keef Hartley et John Mayall. Pour le reste on trouve le boogie « Shovel a Minor », le nerveux orchestré « Jennie’s Father », l’interlude au piano « Keef’s Mom » ainsi que les hard funk « Action » et « Something About You ».

Après ça, Mick Weaver prêtera ses services à divers artistes (Jess Roden, Alexi Korner, Alvin Lee, Eric Burdon, David Gilmour…). Phil Chen accompagnera Jeff Beck dans sa période jazz rock et participera aux projet Butts Band avec les membres des Doors, Robby Krieger et John Densmore, avant de décéder en décembre 2021. Junior Keer se fera connaitre sous le nom de Junior Marvin en intégrant les Wailers de Bob Marley. Quant à Keef Hartley, Lancashire Hustler sera son seul album solo. Il refait surface en 1975 en formant le groupe Dog Soldier pour un seul album avec la participation de Miller Anderson. Puis il quitte le monde de la musique. Il décède le 26 novembre 2011 des suites d’une complication chirurgicale à l’âge de 67 ans.
jeanjacquesperez

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