à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

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Titis
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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Titis » sam. 18 févr. 2023 18:54

Je n'ai jamais écouté cet album d'America
J'en ai même jamais entendu parler, merci pour l'info 👍

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » sam. 18 févr. 2023 19:11

Titis a écrit :
sam. 18 févr. 2023 18:54
Je n'ai jamais écouté cet album d'America
J'en ai même jamais entendu parler, merci pour l'info 👍
Je dois même avoir le DVD quelque part:


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » sam. 18 févr. 2023 19:50

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Higelin Tombé du ciel
Dès le départ, Higelin a eu l’ambition de ne pas écrire pour rien. Cela a pris bien des formes. Comme le jeu sur les sonorités des mots, le double-sens, les figures de style, la variation du vocabulaire (du distingué au plus vulgaire), les messages et même parfois l’économie.
Chaque album, quelles que soient ses thématiques, regorge de trouvailles et d’une richesse sémantique que peu d’auteurs ont atteint. On attrape toujours au vol quelques images, mais il est bien difficile de retenir tout le film avec cette profusion. Ici, on entend parler de la faculté des lupanars de l'académie Charles Cros, d’un poseur de girouettes ou encore d’une chaise à l’état brut. En parlant de cet album, Tombé du ciel, on y trouve deux chansons où le texte est clairement mis en avant. « Ballade pour Roger » a la particularité d’avoir été écrite à six mains et touche en explorant l’idée de l’enfermement de l’amour. La seconde est pour moi le texte le plus abouti de la carrière d’HIGELIN, sa « Supplique pour être enterré sur la plage de Sète ». Je parle de « Parc Montsouris », qui commence par une description d’un endroit familier et d’un moment apprécié (la fin de la nuit), avant de divaguer sur des souvenirs d’enfance et d’évoquer son père, à qui le morceau est dédié. C’est rêveur, nostalgique, drôle, imagé… poétique. C’est là que le chanteur viendra chercher le titre de son autobiographie : « Je ne vis pas ma vie, je la rêve ».
Ces deux chansons ressortent franchement du disque, d’autant qu’elles tranchent du reste en terme de production. Elles sont très dépouillées, à peine accompagnées d’un piano, quand l’album est ailleurs particulièrement riche en instrumentation. C’est ici qu’on arrive au sujet qui fâche. HIGELIN avait relativement mal vécu l’épisode Aï et Bercy, estimant s’être laissé dépasser par la machine. Trop de succès, trop d’attentes, trop de monde. L’heure de la remise en question arrivée, il choisit alors de réduire la voilure avec une équipe resserrée et de lâcher prise sur la direction artistique en confiant la production à JACNO. Celui des STINKY TOYS et d’ELLI & JACNO, incontournable de la pop synthétique des années 80. Je ne vais pas vous refaire le couplet sur les années 80, d’autant qu’il y a quand même du progrès par rapport à Aï (ce n’est pas non plus tout à fait ça encore, faut pas déconner).

Le problème est que s’il met un sérieux coup de frein et élague cette nouvelle livraison des titres hasardeux de la précédente, il n’empêche pas l’album d’avoir une lourdeur embêtante. Accordéons, cordes, claviers, cuivres, vents… tout est là, à un moment ou à un autre. Pris séparément, chaque titre a un vrai intérêt. Certains sont meilleurs que d’autres bien-sûr (« Follow the line » et « Poil dans la main » pour le top). Mis les uns derrière les autres, cela finit par faire trop. On a tous bavé devant ce gâteau dont les premières bouchées nous ont enthousiasmé, mais dont les suivantes ont été de plus en plus difficiles, jusqu’à se demander si on allait finir notre part… A dire vrai, j’ai sérieusement du mal à terminer la version CD, qui se conclut par un instrumental symphonique de douze minutes. Le vinyle avait déjà comme principe de se refermer sur un instrumental, mais il y a été rajouté un texte sur le CD (un bon d’ailleurs). Quelqu’un a dû se dire que c’était une bonne idée de revenir à un final sans paroles, avis que je ne partage pas. On peut aussi noter qu’entre les deux versions, « Tom Bombadilon », la chanson pour enfants du disque, est passée du début à la fin de l’album. Là, je trouve cela plus pertinent, car ainsi ce titre assez lourd n’impacte plus une première partie très réussie. En plus du très bon titre d’ouverture, on y entend, excusez du peu, de la musique de chambre (signée William SHELLER), puis le titre le plus délirant du disque et enfin le superbe enchaînement « Parc Montsouris/Tombé du ciel ».
Impossible de terminer cette chronique sans m’arrêter sur cette dernière, qui restera comme le titre grand public du chanteur, celui qui passe toujours régulièrement en radio. En trois mots, son plus grand succès. Si HIGELIN se rapproche de la génération SOUCHON, LAVILLIERS, RENAUD et consorts par son époque, il est en réalité plutôt à ranger avec la génération précédente (BRASSENS, FERRE, GAINSBOURG…) par sa filiation avec les artistes des années 40-50, particulièrement avec Charles TRENET. S’il avait déjà fait quelques clins d’œil sur d’autres disques, ce morceau est le meilleur hommage rendu au premier fou chantant. Que dire, sinon qu’une chanson comme celle-là n’a pas sa vie par hasard. Quand je l’entends dans une playlist, je suis toujours surpris à la fois par son côté évident et par la sophistication dont elle fait preuve pour une chanson à ce point radiophonique. Que ce soit dans son orchestration ou sa construction. C’est peut-être un peu trop d’ailleurs, ce n’est clairement pas un morceau que j’écouterais en boucle. C’est aussi une feel-good song qui aura fait une belle tâche rose sur une œuvre souvent sombre. Ce que certains ont bien du mal à lui pardonner. Mais elle fait tellement de bien quand elle passe que je ne vois pas pourquoi on se refuserait ce petit plaisir gourmand. Quant à savoir si vous voulez vous siffler toute la boîte, ma foi on a connu assortiment moins réussi, pour peu que l’excès de sucre ne soit pas rédhibitoire.
RAMON PEREZ


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Algernon
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Message par Algernon » sam. 18 févr. 2023 21:59

"Le groupe s'appelait Sopworth Camel. Pete a inventé le nom (en argot londonien - Sopworth Camel = Sopwith Camel"
Alors qu'il y avait un Sopwith Camel de Frisco. Ils changèrent le nom en Camel , à ne pas confondre avec l'autre Camel à venir.
"À cette époque, Peter Frampton est entré en contact avec eux et Frampton a fait un album sous le nom de Peter Frampton's Camel."
Alors que l'enregistrement ne comprendra aucun membre du groupe. Frampton gardera juste le nom, si j'ai bien compris.
(migraine)
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Message par alcat01 » sam. 18 févr. 2023 23:35

Algernon a écrit :
sam. 18 févr. 2023 21:59
"Le groupe s'appelait Sopworth Camel. Pete a inventé le nom (en argot londonien - Sopworth Camel = Sopwith Camel"
Alors qu'il y avait un Sopwith Camel de Frisco. Ils changèrent le nom en Camel , à ne pas confondre avec l'autre Camel à venir.
"À cette époque, Peter Frampton est entré en contact avec eux et Frampton a fait un album sous le nom de Peter Frampton's Camel."

Alors que l'enregistrement ne comprendra aucun membre du groupe. Frampton gardera juste le nom, si j'ai bien compris.
(migraine)
C'est exactement ça!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Tekilla1953 » dim. 19 févr. 2023 06:41

alcat01 a écrit :
sam. 18 févr. 2023 11:26
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Barry Ryan Sings Paul Ryan
Je n'ai jamais vraiment regardé la musique pop de toute ma vie. Certes, je trouve Barry Manilow engageant, mais à part ça, la musique pop de n'importe quelle décennie a tendance à m'ennuyer. Je ne suis pas tout à fait sûr que Barry Ryan m'ouvrira de nouvelles portes, mais ce qu'il présente, j'aime beaucoup.
Les paroles n'ont rien de spectaculaire (elles ressemblent plutôt à du Manilow, en fait), mais ce qui m'attire vraiment, ce sont trois choses. Premièrement, Barry Ryan a une voix unique avec une gamme considérable. Il n'est pas le précurseur de Freddie Mercury, mais ses croons épais ont une teinte d'innocence qui résonne de joie. Il utilise également une voix de soprano qui pourrait être confondue avec celle d'une femme, et à aucun moment cela ne ressemble à une nouveauté. Puis, parfois, sa voix brûle avec la même passion ardente que Paul McCartney.
La deuxième chose que j'aime à ce sujet, ce sont les structures intéressantes des chansons. Il y a un certain nombre de ballades couplet-refrain ici, ne vous méprenez pas, mais des chansons comme "Theme to Eutopia" fleurissent fraîchement, tandis que d'autres présentent des changements de tempo drastiques et des changements stylistiques pour les nouveaux couplets ou le pont, particulièrement présents dans le fantastique "Pourquoi pleures-tu mon amour?" et "Eloïse".
Vient ensuite la musique proprement dite. Les mélodies sont intelligentes, enjouées, joyeuses et étrangement ludiques. Barry Ryan est soutenu par un orchestre pop typique de l'ancien temps avec beaucoup de cuivres et de cordes pour ajouter le "umph" supplémentaire, mais je ne l'ai jamais entendu utilisé de cette manière. L'orchestre fait plus que compléter, mais a plutôt un effet direct sur le ton et la manière de la musique. Le son est organique, mais céleste; immense, mais lisse; Les chansons oscillent à partir de multiples textures dans chaque chanson, ne semblant jamais ennuyeuses à la fois.

Il y a quelques problèmes, mais pour être honnête, ils sont tous si minuscules, je ne pense pas qu'il serait juste de les énumérer. La musique est enrobée de sucre dans une certaine mesure, mais reste toujours classe et fraîche.
C'est un triomphe pour la musique des années 60.
ThorUK3

En voilà un que j'avais totalement oublié alors que j'avais le 45 tours "Eloïse" à l'époque. J'ignorais qu'il avait sorti un 33 tours par contre, plutôt sympa et tout à fait dans le ton de l'époque :super:

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Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 10:14

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Attitude (1993)
Le début de la phase deux d'April Wine commence avec Attitude en 1993, après que le leader Myles Goodwyn ait mis le groupe au placard en 1984. L'album a atteint le disque d'or au Canada, démontrant que la formule Wine n'était pas dépassée et qu'elle pouvait encore être assez branchée à la radio. Une foule de ballades inspirées, entre garçons et filles, rend ce retour mémorable, car Goodwyn trouve toujours les crochets pour tirer sur les cordes sensibles. Cependant, les rocks sont loin d'être les moments les plus brillants du groupe, à l'exception de la frénétique "Better Slow Down".
Glen Miller
April Wine a sorti son meilleur album depuis des années. Les rocks et les ballades sont à la hauteur des normes classiques auxquelles le groupe s'était précédemment fixé. C'est agréable d'entendre Jerry Mercer briller sur cet album avec son jeu le plus excellent. Il est toujours l'un des meilleurs batteurs de rock de la planète. Jamais exagéré ou désagréable.
Tout le monde dans le groupe est dans ce qu'ils font sur cet album et cela se voit avec la qualité du matériel.
"Givin It, Takin It" ouvre l'album avec un punch tonitruant. "Good From Far, Far From Good" suit l'ouverture avec un autre morceau fort. Lorsque le groupe tire sur tous les cylindres, il souffle une grande partie de la compétition hors de l'eau. Il suffit d'écouter "Better Slow Down" et cela deviendra évident pour tous.
Myles Goodwynn a toujours la voix qui l'a rendu célèbre. Il s'envole sur les ballades "Voice In My Heart" et "Can't Take Another Night" aussi bien qu'il l'a toujours fait.
Dans l'ensemble, c'est l'un des meilleurs albums que le groupe ait sortis. C'est un ajout indispensable à tout fan d'April Wine.
Splash777


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 10:16

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Heaven Forbid (1998)
Autant être franc, je ne connais aucun album du groupe depuis… « Fire Of Unknown Origin » (1981), soit un bail ! Mais ce “Heaven Forbid”, qui a plutôt mauvaise réputation se doit d’être défendu.
Tout d’abord, plus de Bouchard à l’horizon, or pour beaucoup, c’est bel et bien le batteur Albert Bouchard qui fait le groupe, au point de vue composition notamment.

C’est vrai, en entendant « Heaven Forbid », on n'a pas tellement l’impression d’écouter du BLUE ÖYSTER CULT, mais pourtant…après à peine une ou deux écoutes, durant lesquelles on est un peu mitigé, il faut vite se rendre à l’évidence : l’album est bon, très bon. Alors on peut se dire que si c’était Albert Bouchard qui faisait de BLUE ÖYSTER CULT ce qu’il était, on peut aussi se dire que tout le talent ne venait pas de lui, la preuve.

Musicalement, l’album oscille entre Hard-rock ("See You In Black", « Power Underneath Dispair”, “Hammer Back”, “Still Burnin’”) et rock un peu plus gentillet (“Harvest Moon”, “X-Ray Eyes”, l’acoustique “Real World”, « Live For Me » ou encore le délirant “Damaged” qui pourrait en fait se situer entre les deux). Le tout est relativement tranquille, décontracté, sympa, sans prétention, très plaisant et fait avec un plaisir certain. En fait, quand j’entends les « vieux » (tout est relatif !) albums de BÖC, et celui-ci, je pense immédiatement à l’évolution que TRUST a eue entre ses albums des 80s et « Europe Et Haines » (1996). Pas grand chose à voir musicalement (si ce n’est le style général pratiqué), mais l’impression qui en ressort est à peu près la même, sauf que la reconversion de BÖC est, je trouve, bien meilleure que celle de TRUST.

A la différence d’autres album de BÖC, je trouve qu’on ne peut plus considérer que le chanteur principal est Eric Bloom, car Buck chante bien sur la moitié des titres ici présents (« Harvest Moon », « X-Ray Eyes », « Damaged », « Real World », « Live for Me » et « Still Burnin' » pour être précis). En fait, Buck chante sur les parties les plus mélodiques et douces, tandis qu’Eric, avec sa voix un peu plus éraillée (cf. notamment « See You In Black » et « Power Underneath Dispair »), chante sur les parties les plus pêchues. De plus, je trouve que les petites parties de guitare sont très bonnes (même si, on est d'accord, elle ne sont pas exceptionnelles) et bien mises en valeur. Ce disque est intégralement plutôt satisfaisant : pas de réel ennui, tout est bon, même si toutefois certains titres se démarquent par rapport à d’autres : par exemple « Damaged » est assez marrant et sympa, mais pas génial, on préférera d’autres titres, comme « Harvest Moon », « X-Ray Eyes » ou encore « Live For Me ». Enfin, il a la force d’être assez mélodique sans pour autant être mou.

Pour être apprécié à juste titre, je pense que comparer ce disque aux œuvres plus anciennes du groupe serait une erreur. En effet, premièrement, comparaison n’est pas raison, et deuxièmement, ne comparons pas l’incomparable. Car ici, c’est à un nouveau BÖC que nous avons affaire, un BÖC plus moderne, mais qui toutefois ne renie pas son passé, comme en témoigne la reprise en live du titre « In Thee » originellement présente sur l’album « Mirrors » (1979). Effectivement, ce titre peut paraître bien gentillet, mais il est très beau.

Au final, nous sommes face à un BÖC différent, mais tout aussi bon, je trouve. Un album trop sous-estimé, et qui ne doit pas être négligé à mon avis, même si nous n’avons certainement pas affaire à un excellent album, mais plutôt à un (très) bon disque.
En espérant vous avoir donné envie de le (re)découvrir. Une agréable surprise !
SHAKESBEER


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 10:42

Tekilla1953 a écrit :
dim. 19 févr. 2023 06:41
alcat01 a écrit :
sam. 18 févr. 2023 11:26
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Barry Ryan Sings Paul Ryan
Je n'ai jamais vraiment regardé la musique pop de toute ma vie. Certes, je trouve Barry Manilow engageant, mais à part ça, la musique pop de n'importe quelle décennie a tendance à m'ennuyer. Je ne suis pas tout à fait sûr que Barry Ryan m'ouvrira de nouvelles portes, mais ce qu'il présente, j'aime beaucoup.
Les paroles n'ont rien de spectaculaire (elles ressemblent plutôt à du Manilow, en fait), mais ce qui m'attire vraiment, ce sont trois choses. Premièrement, Barry Ryan a une voix unique avec une gamme considérable. Il n'est pas le précurseur de Freddie Mercury, mais ses croons épais ont une teinte d'innocence qui résonne de joie. Il utilise également une voix de soprano qui pourrait être confondue avec celle d'une femme, et à aucun moment cela ne ressemble à une nouveauté. Puis, parfois, sa voix brûle avec la même passion ardente que Paul McCartney.
La deuxième chose que j'aime à ce sujet, ce sont les structures intéressantes des chansons. Il y a un certain nombre de ballades couplet-refrain ici, ne vous méprenez pas, mais des chansons comme "Theme to Eutopia" fleurissent fraîchement, tandis que d'autres présentent des changements de tempo drastiques et des changements stylistiques pour les nouveaux couplets ou le pont, particulièrement présents dans le fantastique "Pourquoi pleures-tu mon amour?" et "Eloïse".
Vient ensuite la musique proprement dite. Les mélodies sont intelligentes, enjouées, joyeuses et étrangement ludiques. Barry Ryan est soutenu par un orchestre pop typique de l'ancien temps avec beaucoup de cuivres et de cordes pour ajouter le "umph" supplémentaire, mais je ne l'ai jamais entendu utilisé de cette manière. L'orchestre fait plus que compléter, mais a plutôt un effet direct sur le ton et la manière de la musique. Le son est organique, mais céleste; immense, mais lisse; Les chansons oscillent à partir de multiples textures dans chaque chanson, ne semblant jamais ennuyeuses à la fois.

Il y a quelques problèmes, mais pour être honnête, ils sont tous si minuscules, je ne pense pas qu'il serait juste de les énumérer. La musique est enrobée de sucre dans une certaine mesure, mais reste toujours classe et fraîche.
C'est un triomphe pour la musique des années 60.
ThorUK3

En voilà un que j'avais totalement oublié alors que j'avais le 45 tours "Eloïse" à l'époque. J'ignorais qu'il avait sorti un 33 tours par contre, plutôt sympa et tout à fait dans le ton de l'époque :super:
Je trouve que c'est un album rafraichissant!
Ce n'est pas un disque que J'écouterais en boucles, mais le faire une fois de temps en temps, c'est bien!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 10:56

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ASAP Silver And Gold
Alors qu’il préparait son départ d’IRON MAIDEN, Adrian Smith ne comptait pas rester oisif et avait déjà en 1989 prévu la suite de sa carrière musicale. Guitariste hors pair, compositeur talentueux et chanteur émérite, il avait choisi alors de fonder son propre groupe A.S.A.P. pour Adrian Smith And Project.
Pour cela, il avait fait appel à des amis musiciens de longue date qu’il avait connus à l’époque d’URCHIN, le groupe auquel il appartenait dans les années 70 (Dave Murray, son complice au sein de MAIDEN en avait même fait très brièvement partie). Les guitaristes Andy Barnett, Dave Colwell ainsi que le claviériste Richard Young rejoignirent l’aventure pour commencer à composer « Silver And Gold ». Aux quatres z’amis s’adjoignirent le bassiste Robin Clayton et le batteur Zak Starkey, fils d’un autre batteur, Ringo Starr, qui avait fait quelques trucs avec un petit groupe des années 60, les BEATLES.

Sur cet unique disque qui fut un échec commercial retentissant, on ne peut être plus éloigné du style qu’il pratiquait avec ses anciens acolytes. Orienté FM au possible, avec nappes de claviers proéminentes, « Silver And Gold » passe à côté de quelque chose. Quelques années plus tôt car il serait sorti sur le marché américain au milieu des années 80, il aurait cartonné. Pourtant, il ne pêche pas par sa qualité. Les compositions sont solides et rentrent dans la tête facilement, aidées en cela par des refrains immédiats. "The Lion", "Silver And Gold" et "Down The Wire", les trois premiers titres donnant le la au reste du disque. Hyper mélodiques, ils fleurent à tout moment de l’année les senteurs de l’été et du soleil (je le vends bien, hein ?). Seul titre un tant soit peu plus heavy avec "Blood Brothers" qui figure uniquement comme face B du single "Silver And Gold". C’est bien peu pour les fans d’IRON MAIDEN qui ont dans leur majorité écouté ce disque et qui se sont sans doute sentis trahis, déjà par son départ et avec cet album ensuite.
Comme dit, un seul album pour A.S.A.P. avant qu’Adrian se mette temporairement en retrait du monde de la musique avant de tenter un retour avec THE UNTOUCHABLES mais qui, là encore, ne fera pas long feu. Ce groupe donnera à peine quelques concerts et n’enregistrera aucun titre (un live existe sur YouTube et permet d’écouter ce que la formation proposait). Ce projet évoluera ensuite en PSYCHO MOTEL, un groupe plus actif qui sortira deux albums de bonne facture en 1996 et 1997 (Dave Murray apparaît d’ailleurs sur le morceau "With You Again" sur « Welcome To The World », un titre prémonitoire à son retour avec IRON MAIDEN). En 1997 toujours, Adrian retrouve Bruce Dickinson pour l’enregistrement de « Accident Of Birth » puis « The Chemical Wedding » en 1999 puis les deux feront en cette fin de siècle dernier leur grand retour auprès d’IRON MAIDEN avec le succès que l’on sait et un album excellent à l’issue, « Brave New World ». Adrian sortira un one-shot en 2012 avec PRIMAL ROCK REBELLION et son album éponyme enregistré avec le chanteur de SikTh, Mikee Goodman où il prouvera encore la versatilité de ses talents de composition et d’interprétation.
Jérôme Sérignac


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 13:42

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Atomic Rooster (1980)
Atomic Rooster a connu deux périodes distinctes au cours de son histoire. Leur période 1969-1975 était plus expérimentale que leur seconde incarnation. Ils ont toujours été plus populaires au Royaume-Uni et en Europe qu'aux États-Unis, car ils ont eu quelques singles à succès et plusieurs albums à succès.
Leur deuxième période de réunion, de 1980 à 1983, se caractérise par un son plus étroit, le groupe s'imposant comme un groupe de hard-rock progressif. DuCann et Crane ont recruté le batteur de session Preston Heyman et ont enregistré leur album éponyme de retour en 1980.
L'Atomic Rooster de 1980 n'est pas pour les faibles de coeur. Le chant était graveleux et la musique avait une qualité de marteau-pilon qui attaquait les sens et tentait de submerger l'auditeur.

Le premier titre de l'album, "They Took Control Of You", donne le ton de ce qui va suivre. Les claviers sont de type rock progressif tandis que le son de la guitare va dans le sens du hard-rock. C'est un mélange intéressant, car les deux instruments se disputent le contrôle, avec la batterie qui gronde en arrière-plan.
"He Did It Again" poursuit la même approche alors que la guitare et le clavier renouvellent leur duel, tandis que "Where's The Show" augmente le tempo jusqu'à devenir une attaque frénétique. Le meilleur de tous est "Do You Know Who's Looking For You", qui est aussi le morceau le plus hard-rock de l'album.

Atomic Rooster reste un beau morceau de l'histoire du hard rock/progressif. Crane est mort en 1989 ; il n'y aura pas de réunions. Si vous voulez entendre du rock 'n' roll du début des années 80, cet album et ce groupe sont faits pour vous.
vinylgeezer


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 15:43

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(A Ballad of) A Peaceful Man (1971)
Créé à l’initiative du guitariste chanteur Norman Barratt, Gravy Train fait parti de ces groupes anglais qui au début des années 70 sont dans l’ombre des géants du progressif comme Yes, Pink Floyd, Jethro Tull. Pourtant Norman Barratt ainsi que ses acolytes (le batteur Barry Davenport, le saxophoniste/flûtiste J.D. Hugues et le bassiste Les Williams) obtiennent rapidement un contrat avec Vertigo, label spécialisé dans la pop avant-gardiste de l’époque (label qui contenait tout de même Black Sabbath, Gentle Giant et Colosseum).
Après un album éponyme en 1970 qui hésite entre le prog et le heavy blues, Gravy Train publie fin 1971 (A Ballad Of) A Peaceful Man, un petit bijou perdu dans la musique progressive. Bien qu’il soit une belle suite du premier album par son aspect heavy, s’émancipant du blues, celui-ci est plus atmosphérique, plus chaleureux, plus solide. Il oscille impeccablement entre rock symphonique et hard rock. Tous les morceaux sont bons, pas un moment de faiblesse. La guitare est mise bien en avant, il y a une bonne utilisation du clavier, le travail du chant est merveilleux ainsi que celui du saxophone et de la flûte. Et de la flûte il en est beaucoup question dans ce disque. Celle-ci a une part importante tant dans les passages symphoniques que dans les titres virant au hard rock pouvant faire penser à Jethro Tull.

L’album peut se découper en deux parties, elles-mêmes séparées par quatre titres. La première plus symphonique est très variée dans les ambiances. Celle-ci démarre par « Alone In Gorgia » dans le genre folk heavy au chant mélodieux s’enchainant par un beau fondu réalisé par le clavier sur le titre éponyme. Ce morceau chanté dans le registre hard rock démarre par une longue et belle intro à la flûte accompagnée d’une guitare voulant faire monter la pression. « Jule’s Delight » contient un magnifique break, introduit par un clavecin, où la flûte réalise un boléro majestueux soutenue par une guitare acoustique et un clavier discret mais subtil. « Messenger » qui conclut cette partie se termine d’une manière agressive, annonçant la seconde face.
En effet, la seconde partie semble plus heavy. « Old Tin Box » est une incursion jazzy-folk soutenu, avec saxophone. « Won’t Talk About It », où la guitare et la flûte sont à l’unisson, démontre un groupe capable de rivaliser sans complexe avec Jethro Tull. La pression redescend avec « Home Again », titre tranquille qui termine parfaitement l’album.

Après ce bel essai, Gravy Train quitte Vertigo pour Dawn Record pour deux albums hélas moins inspirés à l’exception peut-être de « Staircase To The Day » publié en 1974. L’hésitation entre le rock progressif et le hard rock va nuire à un groupe qui a démontré un talent certain. En 1975 Gravy Train se sépare et tombe dans l’oubli.
(A Ballad Of) A Peaceful Man peut s’écouter en boucle avec Aqualung de Jethro Tull.
jeanjacquesperez


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 17:48

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Perspective (1984)
Comme beaucoup de groupes de soft rock et d'adultes contemporains au début des années 80, America a commencé à expérimenter avec des synthétiseurs et des boîtes à rythmes - après tout, c'était un moyen moins cher de faire des disques, surtout comparé à la méthode des années 70 qui consistait à recruter les musiciens de studio les plus chers.
Ils avaient commencé à expérimenter avec des synthétiseurs sur Your Move, mais seulement de façon limitée; l'album comportait encore plusieurs morceaux plus ou moins organiques.
Avec Perspective, le groupe s'adapte au style de production des années 80, en s'appuyant presque entièrement sur des arrangements synthétiques et des motifs programmés. Cette méthode de production de disques a fini par paralyser la musique adulte contemporaine, la faisant sonner trop lisse et sans âme, mais ici, les synthétiseurs étaient suffisamment simples pour sonner de manière organique et il y avait d'autres instruments qui leur permettaient de respirer, ainsi que les harmonies naturelles de Gerry Beckley et Dewey Bunnell.
En outre, rétrospectivement, ces premières boîtes à rythmes rigides avaient quelque chose de charmant. Tout cela fait ressembler Perspective à une pièce d'époque, ce qui est le cas. Il n'y a pas eu de tubes sur l'album et les chansons (bien que meilleures dans l'ensemble que celles du boiteux Your Move) étaient toutes assez légères, ce qui laisse le son et la production actuels comme la principale raison de recommander l'album, d'autant plus que le groupe ne semble pas vraiment engagé à faire un disque.
Ce n'est donc pas un grand album d'America et ce n'est pas une bonne façon pour eux de terminer leur carrière, mais les anthropologues de la culture pop qui cherchent un artefact de soft rock synthétisé de vétérans des années 70 perdant leur chemin en 1984, au moment où le genre disparaissait du Top 40, devraient être intrigués par cet effort attachant et médiocre.
Stephen Thomas Erlewine


Suricate
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Message par Suricate » dim. 19 févr. 2023 17:54

alcat01 a écrit :
mer. 15 févr. 2023 10:57
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Clearlight Symphony
Clearlight est un one man band de rock progressif français, originaire de Paris. Mené par le claviériste Cyrille Verdeaux, le style musical du groupe est qualifié de prog symphonique, parfois psychédélique.
Son premier album studio, Symphony, est publié en 1975, et remarqué par la presse spécialisée française, et internationale.

"Clearlight Symphony", c'est un peu "Tubullar Bells" avec des tripes (restons polis). Et ça tombe bien puisque le site que vous avez pris l'habitude de visiter depuis un petit temps maintenant, rappelons-le, ne porte pas ce nom par pur hasard... Après une intro pseudo romantique qui voit mellotron, synthétiseurs et piano entrer de plein pied dans un chassé croisé où se déchirent les ombres de Tangerine Dream, Gong et Magma réunis, le premier mouvement de cette symphonie progressive glisse tout doucement sur les pentes de la folie. Glissandos pas très justes, dissonances à go-go, avant le retour d'un calme olympien. Tangerine Dream pour son côté incontestablement planant, Gong peut-être tout simplement parce que Tim Blake, Steve Hillage et Didier Malherbe en personne viennent y mettre leur grain de sel, et Magma enfin - aspect plus pondéré tout de même - pour son côté grandiloquent. S'il fallait comparer "Symphony" à une attraction de fête foraine, on parlerait de montagnes russes ; ça monte et ça descend, parfois avec des écarts assez importants, c'est un long voyage qu'il est peut-être encore plus agréable de vivre les yeux clos. Un délire cosmique de plus à l'actif de ces années soixante-dix décidément pleines de ressources même si son titre générique n'est pas usurpé. En effet, même si les touches de claviers sont en chanvre et non pas en ivoire, si les guitares sont franchement acidulées, la trame de ce premier mouvement reste tributaire d'une certaine tradition héritée du symphonisme progressif. Le second mouvement, lui, introduit la batterie de Gilbert Artman, et le saxophone de Bloomdido parvient à se faire une place dans ce déluge de claviers aux propriétés autant cristallines que percussives. Pour de larges pavillons comme les miens qui ont eu l'immense privilège de goûter au calice d'oeuvres tout à fait remarquables, il me semble impératif de recommander ce premier album de Clearlight à toutes celles et tout ceux qui croient mordicus qu'on n'a jamais fait mieux que Mike Oldfield, Pink Floyd et Tangerine Dream.
Progmonster

Superbe, l'album original ave Steve Hillage.

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Titis
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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Titis » dim. 19 févr. 2023 17:56

Moi sans méchanceté j'appelle ça un nanard et pourtant j'adore le groupe America, mais la c'est pas possible ::d

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Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 19:54

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Aunt Mary (1970)
L’explosion du Rock Progressif et du Rock Psychédélique n’a laissé personne insensible et, à l’entame des 70’s, de nombreux pays européens ont vu des groupes émerger. En Norvège, c’est AUNT MARY qui s’était le plus fait remarquer. Fondé en 1970, ce groupe emmené par le chanteur Jan Groth venait de la commune de Fredrikstad et a eu la chance d’être signé chez Polydor.

AUNT MARY, sans perdre de temps, met en boite son premier album studio qu’il sort cette même au cours de cette même année 1970. Cet album sans titre renferme 11 compos qui ont toutes été signées par le groupe norvégien.

Si ce premier album éponyme d’AUNT MARY est plutôt connoté Rock Psychédélique/Rock Progressif, il part aussi par instants dans d’autres directions musicales et il faut signaler d’autre part que des instruments tels que la flûte, le saxophone, l’orgue et l’harmonica sont très présents. De plus, les compos sont souvent courtes, sans démonstration particulière. Parmi les 11 titres de l’album, un semblait avoir le potentiel d’un tube: il s’agit de « There’s A Lot Of Fish In The Sea », une compo rythmée, joviale qui fleure bon le Rock Psychédélique avec ses mélodies planantes, s’avère assez catchy avec la présence de clap-hands pour renforcer le tout et aurait pu, pourquoi pas, faire un hit international. Les influences de ce groupe norvégien sont bien synthétisées sur « 47 Steps », titre qui navigue entre Pop, psychédélisme et Progressif, est bien enraciné dans la période fin 60’s/début 70’s, mais aussi sur « Whispering Farewell », un morceau Folk-Rock teinté de psychédélisme qui change parfois de direction, se signale par la présence d’une flûte, un solo d’harmonica et montre que le groupe a en lui le sens de la mélodie. L’aspect progressif d’AUNT MARY est surtout palpable sur « Why Don’t You Try Yourself », titre caractérisé par des changements de tempos, d’ambiances, des mélodies variées sur lequel les musiciens se font plaisir sans trop en faire, et « The Ball », morceau à géométrie variable et pas évident d’accès car il part dans tous les sens. Les musiciens d’AUNT MARY aiment brouiller les pistes à l’occasion et le prouvent avec « Did You Notice? », une compo aux arrangements raffinés qui débute comme une chanson Pop calme puis monte en puissance lorsque les instruments durcissent le ton pour rendre l’ensemble plus Rock, et « Come In », qui alterne entre ambiance cabaret et Soul nerveuse en étant agrémenté d’orchestrations fines. En d’autres circonstances, ces musiciens n’hésitent pas à se frotter à d’autres styles musicaux. Par exemple, ils proposent avec « Rome Wasn’t Built In One Day » une compo Pop jazzy courte enrobée de choeurs légers, pleine d’insouciance, de légèreté, fort plaisante à l’oreille. Le Blues est aussi à l’honneur sur cet album, que ce soit sur la ballade « I Do & I Did », pleine de sensibilité, d’émotion, recouverte de mélodies élégantes, fines, d’un solo de flûte qui vient conclure un final un peu plus rythmé, voire jazzy, ou encore sur « Yes, By Now I’ve Reached The End », un titre plaintif qui, en revanche, ne sort pas du lot le moins du monde. Quand à « All My Sympathy For Lilly », c’est un court mid-tempo Blues-Rock teinté de psychédélisme, égayé par de jolies mélodies Pop qui possède un refrain accrocheur.

Sur ce premier album, AUNT MARY a donc tenté beaucoup de choses, donnant parfois même l’impression d’être au stade des expérimentations. Le résultat est quand même globalement plaisant, même si je ne le classerai pas dans la catégorie des oeuvres incontournables de l’année 1970. Il y a plusieurs bons titres sur ce premier album d’AUNT MARY, mais aucun d’entre eux (hormis « There’s A Lot Of Fish In The Sea », peut-être) n’a vraiment le profil d’un hymne intemporel. Pour AUNT MARY, ce disque constitue tout de même un début encourageant.
Trendkill


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Message par alcat01 » dim. 19 févr. 2023 19:56

Titis a écrit :
dim. 19 févr. 2023 17:56
Moi sans méchanceté j'appelle ça un nanard et pourtant j'adore le groupe America, mais la c'est pas possible ::d
Je te comprends parfaitement!
Il faut l'écouter petit à petit, et cela passe mieux! :rollin:

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Message par alcat01 » lun. 20 févr. 2023 07:45

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Frigate" est un album qui déchire du début à la fin, avec les belles ballades habituelles d'April Wines ! Donc, une fois de plus, je me retrouve dans une autre période sombre de l'Amérique pour trouver des CD d'April Wine, mais tous ceux que je finis par trouver sont des bonbons pour les oreilles !
Leo Hott
Étonnamment, ces gars-là ont réussi à créer un très bon album après 20 ans de musique hard-rock de style arène. C'est bien pour eux, je veux dire ! Alors voyons voir - qu'est-ce qui est bon ici ?
"Look Into The Sun", "Just Wanna Make Love To You", "Tonite..." qui est une version légèrement meilleure (à mon avis) de ce morceau tiré de Stand Back, "I'm A Man", "Mind Over Matter" - ce sont tous mes préférés et quand je trouve cinq bonnes chansons sur un CD, je peux faire la fête, mec !
Je veux dire que cela n'arrive pas souvent à notre époque de fabrication de chewing-gum et de vieux briscards comme les Rolling Stones et U2 qui émettent les mêmes trucs plutôt ennuyeux encore et encore. Je pense donc que c'est un bon CD - achetez-le si vous avez quinze dollars de plus à économiser et à planquer.
skyfoxx






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Message par alcat01 » lun. 20 févr. 2023 07:47

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Curse Of The Hidden Mirror (2001)
La disco de B.Ö.C a bel et bien franchi le cap du XXIe siècle en 2001 avec l’album (largement ignoré depuis) Curse Of The Hidden Mirror et depuis la source s’est tarie, le groupe se contentant d’aligner quelques tournées dont l’impact est loin d’équivaloir celles qui le portèrent à son apogée au début des 80’s. Or, il est possible qu’un nouvel opus voie le jour en 2018, Eric Bloom ayant annoncé que Buck Dharma et lui étaient en pourparlers avec différents labels. En attendant, nous tenons ici le dernier disque – à ce jour – d’une formation culte (forcément) du hard-rock proto metal. Rien de bien passionnant n’est arrivé sur nos platines depuis Fire Of Unknown Origin, dernier (vrai) album enregistré par la formation d’origine. Du correct, de l’honnête, parfois un poil mollasson, pas toujours très inspiré, ça oui. La parenthèse – il est vrai : plus musclée - Imaginos n’y changerait rien, pas plus au niveau qualitatif que commercial, cet album hybride se positionnant loin des standards accumulés jusqu’en 1982.

Curse Of The Hidden Mirror succède dans un délai acceptable à Heaven Forbid (1998), déjà un disque 'come back', après 10 ans de silence discographique. Un album de retour 'honnête' donc, où se niche tout de même "Harvest Moon", un vrai bon titre à la mélodie enchanteresse comme au bon vieux temps. COTHM lui succède après trois ans d’attente, avec trois membres historiques, Eric Bloom (chant, guitare), Donald « Buck Dharma » Roeser (chant, guitare) et Allen Lanier (claviers, guitare), dans le line-up, assistés sur tout le disque par Bobby Rondinelli (RAINBOW) à la batterie et Danny Miranda (futur QUEEN+PR) à la basse, lesquels avaient déjà intégré l’équipage au cours de l’épisode précédent. Ces deux musiciens jouent sur quelques titres de Heaven Forbid. Les teintes pastel/orangées de la pochette ramènent à l’épisode Spectres, question éclairage or l’album sonne pop/rock d’une façon assez proche de celle de son glorieux aîné. Ici, les textes sont majoritairement signés par John Shirley, un auteur de S-F classifié cyberpunk également scénariste (The Crow), déjà présent il y a trois ans. Inutile de préciser que cet album ne bouleverse rien du tout. Mais ce n’est pas forcément ce qu’on demande. Bon point : la production assumée par le tandem seul maître à bord, Dharma/Bloom, est remarquable. En revanche, celle-ci a pour effet de niveler les valeurs, un peu comme poudre aux yeux, paradoxalement l’effet malfaisant/glacial qui fait tant pour la musique du Cult s’estompe.

Bien entendu, les textes sont là pour nous rappeler que nonobstant un habillage luisant, on parle plus volontiers malédiction(s) qu’amour et gonzesses. De plus, Buck Dharma est impérial. Dès "Dancing On Stilts", un titre qu’il chante, tout ce qu’il y a de plus classic/cult, à la fois mélodique, accrocheur et au final puissant. Il irradie à la gratte sur "The Old Gods Return" ; d’ailleurs il s’agit là d’un des morceaux les plus heavy, et des plus réussis, d’un disque relativement pépère mais non dénué d’intensité. Un autre moment heavy étant "One Step Ahead The Devil", aussi chanté par Bloom, assez efficace mais déjà plus convenu. C’est également Bloom qui interprète "Showtime", "I Just Like to Be Bad" et la ballade "Out Of The Darkness", des fillers sympas mais sans véritable relief. Si ce n’est le solo de Buck sur la dernière citée. "Eye Of The Hurricane", troisième et dernier instant heavy du skeud, est habilement rattrapée par un pont instrumental à tiroir, même si le morceau n’est pas tant fameux. Heureusement, Bloom se rapproche des cimes grâce à "Good To Feel Hungry", pour un final à la hauteur du sujet.
C’est bel et bien Buck Dharma qui s’en sort le mieux. Outre la tubesque "Dancing On Stilts", on retient assez bien "Pocket", à la fois rock’n’roll sur les couplets et aérienne sur les refrains, nimbée de chœurs. La ballade new wave, "Here Comes That Feeling" aurait pu figurer sur Fire Of Unknown Origin ou bien Revolution By Night. Comme quoi la nostalgie – un poil kitsch – ça a du bon aussi. "Stone Of Love" reste sur le registre soft/rock, et ça fonctionne sans avoir à mouiller le maillot avant de balancer un somptueux solo final, il est quand même fortiche le gars !

En fin de compte, pour revenir sur mes propos préalables, Curse Of The Hidden Mirror trouverait plutôt sa place entre Mirrors et Revolution By Night, ce qui n’est en rien infâmant, ces deux disques – surtout le premier – méritant mieux que ce qu’il en ressort communément. Manquent des titres suffisamment forts qu’on citerait de mémoire comme "Golden Age Of Leather", "R.U. Ready To Rock" ou "Nosferatu" sans parler du wonder hit "Godzilla". Signalons que C.O.T.HM restera l’ultime contribution studio d’Allen Lanier avec le B.Ö.C. Ce dernier qui avait choisi de quitter le groupe en 2006 est décédé en 2013. Mais il paraît que le Cult aurait l’intention de bouger pour de vrai, on envisage 2018, 17 ans après. On leur envoie tous nos vœux de bonheur. Mais on attend – quand même – mieux qu’un disque bien fichu qui ne contient somme toute qu’une moitié de trucs qui interpellent. Sans oublier que c’est quand B.Ö.C nous met vraiment les chocottes qu’il fait passer ses meilleurs frissons.
LONG JOHN SILVER


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Message par alcat01 » lun. 20 févr. 2023 12:12

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Tramp 1969
Ce fut une excellente assemblée d'anciens élèves de Fleetwood Mac, Bob Brunning à la basse, Danny Kirwan à la guitare et Mick Fleetwood à la batterie et ils sont bien complétés par le partenaire de longue date de Brunning dans le crime, Bob Hall au piano et Dave & Jo Ann Kelly au chant (bien que sous de faux noms pour des raisons juridiques). Un jeu et un matériau inspirés mettent le feu à ce plateau. 
Le rock galopeur "Own up" nous permet de démarrer sur des bases parfaites avec Dave et Jo Ann en duel au chant principal tandis que la guitare rugueuse de Kirwan maintient l'énergie avec les superbes remplissages de batterie de Fleetwood et Bruns tient bien son final, un vrai point culminant. D'autres moments de rock sont le projecteur instrumental de guitare de Danny appelé "Hard work" qui est un mélange féroce et Bob Hall a ajouté certains de ses 'licks' les plus significatifs à celui-ci. C'est probablement le solo le plus long que Kirwan ait enregistré à ce jour, bien que le lent "Street walking blues" soit souvent négligé à cet égard, car Kirwan joue pendant plus d'une minute complète vers la fin de la piste ici et c'est un déchirement qui vous pousse à en redemander.
 Si j'ai un reproche à faire à propos de ce disque, c'est juste que le regretté Jo Ann Kelly est peut-être sous-utilisé ici comme si il faisait un excellent travail comme mentionné sur le montage d'ouverture, on dirait qu'il n'est vraiment que sur deux autres pistes ici qui sont le grand blues classic "Baby what you want me to do" parfaitement maîtrisé ici par toutes les parties concernées et le funk léger et accrocheur de "On the scene" bien qu'à nouveau, accompagné de "little brother Dave". Cela s'avère être un problème mineur alors que Dave établit de superbes vocaux sur le reste des pistes. 
Le léger mélange de "Same old thing", la promenade efficace de "What you gonna do when the road comes through", le boogie au piano de "Somebody watch me", un gémissement au piano et à la voix appelé "Too late now" , une autre ballade au piano intitulée "Month of Sundays" (bien qu'elle inclue également une sensation de jazz qui claque des doigts avec les délicats accords de guitare de Danny qui la maintiennent avec succès dans cette veine) et le chant bien ficelé clôture un long "Another day". 

Ces explications que j'ai tenté de donner ici ne rendent guère justice au son formidable que ce groupe nous a proposé ici car je trouve que c'est un mélange de blues et de rock qui n'est pas amélioré dans de nombreux autres albums, le cas échéant. Ce qui est également impressionnant, c'est que Brunning est crédité d'avoir co-écrit toutes les pistes ici, à l'exception du travail de guitare de Kirwan discuté ci-dessus et du grand point culminant du blues pur ici "Baby what you want me to do" et je dirais que cet album se classera comme un point culminant dans la discographie respective des 3 membres du Mac ici à ce jour. 
John Fitzgerald


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