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Message par alcat01 » dim. 5 mars 2023 18:01

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Done with mirrors est l'album de la résurrection pour Aerosmith, celui qui voit le retour des 2 guitaristes Joe Perry et Brad Whitford. Le line-up du vrai Aerosmith étant enfin reformé, il s'agit ensuite de voir si la mayonnaise rock 'n' roll prend toujours. Et là, y'a pas à dire, Done with mirrors tient toutes ses promesses avec un hard rock très intense, carré et une production dépourvue de tout artifice. Done with mirrors se rapproche plus d'un Rocks et n'a donc rien à voir avec la période mainstream qui va suivre.
Done with mirrors n'est cependant pas un album hors du commun, mais il tient largement la route face aux albums des années 70.

Parmi les chansons, on retiendra la reprise du Joe Perry Project, Let the music do the talking et surtout la face 2 qui contient son lot de perles rock 'n' roll pur jus (Gypsy boots et The hop). Steven Tyler retrouve la pêche et ses phrasés rap à la Walk this way, on y a droit sur le groovy She's on fire et ses guitares slidés, bottleneck à gogo ! Aerosmith n'a rien perdu de son agressivité heavy sur Shela, comme à la grande époque (remember Nobody's fault sur Rocks). Steven Tyler n'en a pas tout à fait fini avec sa période dépressive et ses compos au piano d'une noirceur sans équivoque sur l'étonnant Darkness.

Avec Done with mirrors, un seul objectif pour Aerosmith en plus de se faire plaisir, c'était de se rassurer quant à son potentiel. Maintenant que tout ce beau monde est reparti sur de bonnes bases, il ne reste qu'une seule chose à faire : se réinventer.
En effet, on se rend compte qu'Aerosmith était allé le plus loin possible dans la direction du hard rock classique, et si le groupe ne voulait pas s'autoparodier dans ce style jusqu'à la fin de sa carrière, il lui fallait se réinventer...
DAVID


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Message par alcat01 » dim. 5 mars 2023 19:43

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1979 : Gimme Some Neck
En 1979, Ronnie Wood s'était taillé une place en tant que sideman, d'abord avec le Jeff Beck Group, puis les Faces et les Rolling Stones. Mais ses deux précédents succès en solo lui avaient échappé. Cela allait changer avec la sortie le 20 avril 1979 de Gimme Some Neck .

Produit par Roy Thomas Baker (Queen , the Cars) et avec une pochette du guitariste lui-même, l'album avait une sensation plus polie que les qualités plus organiques et plus souterraines des travaux précédents de Wood.
Wood avait également évolué à cette époque pour devenir un guitariste et chanteur plus redoutable depuis le début de la décennie. Alors qu'il était encore un garçon sauvage et hétéroclite du rock 'n' roll, il possédait maintenant une profondeur et une maturité mieux illustrées sur des chansons comme "Lost and Lonely" et "We All Get Old".

Il y avait les apparitions attendues d'amis proches comme Mick Jagger, Keith Richards , Dave Mason, Mick Taylor, Charlie Watts , Mick Fleetwood et d'autres, ajoutant leurs aptitudes aux raves bluesy et roots, y compris les noms similaires "Worry No More" et "Don't Worry". Mais il y avait une chanson en particulier qui se démarquait.
Dans ses mémoires, Ronnie Wood raconte l'histoire d'une soirée en 1975, en studio avec Eric Clapton qui travaillait sur son album No Reason to Cry. Bob Dylan participait également aux séances, qui se déroulaient non loin de chez lui à Zuma Beach, en Californie.
"...[Dylan] écrivait une chanson à l'époque intitulée "Seven Days"...", se souvient Wood. "...Je sais qu'il m'aimait parce que, à l'improviste, il vient de me la donner. Il a dit: 'Tu peux avoir celui-ci, Woody.'
Cette chanson se démarque sur le disque comme un véritable tour de force, une ode de route exubérante et décousue qui donne presque l'impression que Wood canalise Dylan tout au long.

Gimme Some Neck est devenu l'album solo le plus vendu de Wood, atteignant la 45e place du Billboard 200. En raison du succès de l'album, couplé au fait que les Stones n'avaient pas de plans de tournée en 1979 (à l'exception de quelques spectacles-bénéfice joués en conséquence de l'arrestation de Richards), Wood a emmené un groupe sur la route pour promouvoir l'album.
Appelés les New Barbarians, ils ont tourné tout au long du printemps 1979 à travers l'Amérique du Nord et en août, ils ont ouvert pour Led Zeppelin au Knebworth Festival en Angleterre. Le groupe comprenait Richards, le bassiste Stanley Clarke, l'ancien claviériste des Faces Ian McLagan, le saxophoniste Bobby Keys et le batteur Joseph "Ziggy" Modileste des Meters. La set list comprenait des chansons de Gimme Some Neck ainsi qu'une poignée d'airs et de coupes des Stones des albums solo précédents de Wood.
Les Stones sont rapidement retournés au studio pour commencer à travailler sur Emotional Rescue l'année suivante.

Mais pour les fans de Wood, 1979 restera à jamais comme le moment où il a sorti son album solo le plus solide tout en se lançant dans une tournée typiquement tzigane construite non pas autour d'un leader dynamique, mais du tissage séduisant et artistique entre lui et sa comédie musicale. âme sœur Richards.
Chris Epting


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Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 07:43

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2017 Lost & Found 1972-1973
Les fans de Captain Beyond avaient été séduits par le premier album éponyme qui reste l'un des plus grands disques de hard rock jamais enregistrés. Puis ils ont complètement changé de direction sur le magnifique Sufficiently Breathless qui avait à la fois des influences jazz et latino. Un capitaine bien différent sans leur extraordinaire batteur d'origine, Bobby Caldwell. Mais ils avaient toujours la grande voix de Rod Evans et des garçons d'Iron Butterfly (Rhino et Lee Dorman).
Le troisième disque Dawn Explosion, avec Caldwell de retour dans le giron, était correct. Il y avait de bonnes chansons mais elles manquaient clairement de la voix apaisante d'Evans. Ils se sont regroupés vers 1999 et ont sorti un EP clairement oubliable. De mauvais enregistrements en live ont suivi et le fan affamé de Captain Beyond a continué à espérer qu'il y avait des chansons dans un coffre-fort quelque part.
LES VOICI! Accordé, ce sont pour la plupart des chansons de démonstration des débuts fantastiques, mais elles sonnent très bien et nous obtenons une très bonne friandise inédite dans "Uranus Expressway". Nous avons également droit à Rod Evans chantant "Icarus", une chanson qui s'est retrouvée sur Dawn Explosion mais avec Willy Daffier chantant alors que Rod avait quitté le groupe.
Ce disque sonne frais et pas du tout daté. C'est un must même pour le fan occasionnel de Captain.
Un seul reproche, c'est un album très court!...
John Bourhis


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Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 07:44

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1968 - Blues from Laurel Canyon
Le premier album post-Bluesbreakers de Mayall marque un retour aux sources après la fusion jazz/blues de Bare Wires.
Blues from Laurel Canyon est un album de blues, de bout en bout. En témoigne le fait qu'il y ait un solo de guitare dès les 50 premières secondes du morceau d'ouverture. En effet, Mayall a dispersé toute la section de cuivres pour Blues from Laurel Canyon, et a choisi à la place le soutien solide mais relativement limité de Mick Taylor (guitare), Colin Allen (batterie) et Stephen Thompson (basse).
Instantanément, il est évident que John Mayall n'a pas perdu son contact avec le blues. "Vacation", le morceau d'ouverture de l'album, rappelle exactement pourquoi cet artiste est si célèbre pour son talent de compositeur. Le stupéfiant Mick Taylor (ici encore adolescent) prouve véritablement sa valeur en tant que guitariste de blues, tandis que Steve Thompson (également adolescent) travaille superbement avec l'un des batteurs les plus intéressants du genre, Colin Allen.
Blues from Laurel Canyon est aussi infaillible que Bluesbreakers with Eric Clapton, et tout aussi intéressant musicalement.

Il s'agit non seulement de l'un des meilleurs albums de John Mayall, mais aussi d'un point culminant dans le genre du blues.
Ben Davies


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Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 12:49

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Tonio K. Life In The Foodchain (1978)
De son vrai nom Steven M. Krikorian, Tonio K. a fait ses débuts dans la musique lorsqu’il était encore dans l’adolescence vers la fin des 60’s en ayant joué au sein de THE RAIK’S PROGRESS, un groupe qui mélangeait alors Funk, Punk et ambiances psychédéliques. Au cours de la première moitié des 70’s, il a brièvement fait partie de THE CRICKETS, un vieux groupe de Rock n’ Roll qui était la formation originale de Buddy HOLLY et avec qui il a enregistré 2 disques (Remnants en 1973 et A Long Way From Lubbock en 1974).

Vers la fin des 70’s, ce chanteur/compositeur/musicien adopte le pseudo de Tonio K. et, après avoir signé chez Epic, enregistre son premier album qui a pour titre Life In The Foodchain qui sort en 1978. Celui-ci a été produit par un certain Rob Fraboni, connu pour ses travaux avec Bob DYLAN, Joe COCKER, THE BAND. Pour mener à bien cet album, Tonio K. a été épaulé par les guitaristes Earl Slick, Dick Dale, le bassiste Erik Scott, entre autres.

Tonio K. est un artiste un peu à part dans le paysage musical américain car, outre le fait d’être passionné de littérature, il ne fait pas forcément les choses en fonction des règles de l’Art. De plus, il porte un regard très critique, très cynique sur la société de consommation, la classe politique. Un titre qui mérite particulièrement l’attention est « The Funky Western Civilization », un morceau Rock énergique, exubérant, à l’arrache avec un Tonio K. qui semble possédé, en transe, sur lequel les cuivres soutiennent efficacement les guitares crues et dont les caractéristiques les plus marquantes sont ce clin d’oeil à l’hymne national guitaristique français, ainsi qu’une voix féminine délirante qui balance un « Tu peux arnaquer le boulanger pour avoir ton pain, te tirer de tous les coups sauf un. C’est ça la Funky Western Civilization ! » (NDLR: celle-là, il faudrait que j’arrive à la caser quelque part. Tonio K. n’a pas oublié son passage chez THE CRICKETS et a repris un de leurs titres, « American Love Affair ». Ici, Tonio K. a proposé une version Folk-Rock qui fleure bon les 70’s avec des guitares acoustiques et électriques remarquablement superposés, un somptueux refrain gaillardement repris en choeurs.

Bien entouré, Tonio K. fait montre de tout son savoir-faire à travers « Life In The Foodchain », qui commence en retenue puis oblique vers un Boogie-Rock nerveux qui fait taper du pied, bien mis en avant par des guitares roots rugissantes, une voix hargneuse et charismatique, sans oublier quelques notes de saxophone. Toujours dans une veine plus ou moins Boogie, « The Ballad Of The Night The Clocks All Quit » est un morceau de 8’43 qui est une critique acerbe de la classe politique en dépit de son côté enjoué, se voit caractérisé par un changement de rythme, d’ambiance à mi-parcours qui orienté l’ensemble dans une veine Country/Blues mélancolique avant de revenir à son point initial et de s’achever de manière endiablée. Entre Blues-Rock et Rockabilly, « How Come I Can’t See You In My Mirror ? » se distingue par un bottleneck très présent, fait taper du pied et voit le chanteur se déchainer dans le final, donnant a sensation d’haranguer son auditoire (une foule imaginaire en live, peut-être ?). Le mid-tempo « A Lover’s Plea » orienté Blues-Rock et aux effluves psychédéliques, est de toute beauté avec ses textures de guitare hypnotiques, ce chant teinté de mélancolie et son solo de gratte final en roue libre. « H.A.D.R.E.D » est une trouvaille fort intéressante: ça commence comme une ritournelle Country/Folk triste, puis après 57seconde, le tout bascule dans un Punk-Rock rentre-dedans jubilatoire, jouissif qui donne envie de pogoter, un final très live rendant l’ensemble complètement barré, complétement délirant. Dans un autre registre, il y a les mid-tempos « Willie And The Pigman » et « Better Late Than Never ». Le premier nommé est caractérisé par une ambiance intrigante, des textures de guitares plus sophistiquées, voit Tonio K. davantage dans une posture de narrateur en contant une histoire dont tout un chacun désire connaitre tous les détails, alors que le second cité est habilement déguisé en ballade, assez roots, Heartland-Rock dans l’esprit avec la présence d’un harmonica et se révèle accrocheur avec des mélodies qui prennent aux tripes, respirent l’Amérique profonde et sa facette la plus authentique.

Life In The Foodchain est donc un bien beau disque de Rock sans concession. En tant que chanteur, Tonio K. s’est affirmé comme une sorte de chainon manquant entre Iggy Pop et Ian Hunter, tout en ayant développé sa propre personnalité, sa vision des choses. Si ce disque ne s’est guère vendu, il demeure globalement inspiré, renferme des morceaux qui ont bien résisté à l’usure du temps.
Trendkill


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Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 13:45

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Cockney Rebel - the Psychomodo
Si The Human Menagerie, le premier album de Cockney Rebel, était un voyage dans les entrailles d'un cabaret décadent, The Psychomodo, leur deuxième album, est comme un voyage au cirque.
Sauf que les clowns étaient plus pervers que les clowns habituels et que la maison de jeux était remplie de serpents à sonnettes et d'araignées. De tels détournements de l'imaginaire innocent de l'enfance ont fasciné les auteurs, de Ray Bradbury à Stephen King, mais Steve Harley et Cockney Rebel ont été le premier groupe à mettre en musique cet effroi, et les seuls à le faire fonctionner.
The Psychomodo est aussi l'album de la percée du groupe. The Human Menagerie a suscité des critiques folles et des ventes curieuses, mais il est resté un album culte, même après que "Judy Teen" soit sorti de nulle part pour donner au groupe un hit single au printemps 1974. Puis "Mr Soft" est arrivé en ville avec ses thèmes de chapiteau ensanglantés et la Rebelmania a éclaté. The Psychomodo, qui possède toujours l'une des pochettes les plus élégamment menaçantes de tous les albums, n'a d'autre choix que de faire le ménage.
Les thèmes d'Harley sont restés essentiellement les mêmes que la dernière fois : aliénation féerique et fracturée, mélancolie étudiée et éclatée, et éclats d'images qui ont plus de sens dans l'esprit que sur le papier. Le tourbillonnant "Ritz" et le pesant "Cavaliers" ne sont guère plus que des litanies d'une seule phrase, chargées d'un symbolisme décousu ("blow-job blues and boogaloos"... "morgue-like lips and waitress tips"), mais elles n'en sont pas moins fascinantes. Inversant la nature de The Human Menagerie, les chansons cruciales ici ne sont pas ces longues épopées. C'est plutôt la vignette paranoïaque de "Sweet Dreams", sûrement écrite dans la première lumière engourdissante de cette gloire précipitée, le remue-méninges paniqué de la chanson titre et le cauchemar bégayant, haché et hystérique de "Beautiful Dream" (absent du LP original, mais restauré en tant que piste bonus du CD) qui définissent les paramètres de l'album. Le désespérément romantique "Bed in the Corner" ouvre une toute autre porte - relativement simple, étonnamment mélodique, c'était (bien que personne ne l'ait réalisé à l'époque) la chose la plus proche en vue de la musique que Harley ferait plus tard dans la décennie. Ici, cependant, il dévie dans une toute autre direction, l'aube d'un triptyque final - complété par "Sling It" et "Tumbling Down" - qui englobe dix des minutes les plus haletantes et émotionnellement épuisantes du rock des années 70. En effet, bien que le refrain final de ce dernier ait été réduit à un chant pitoyablement parodique dès sa sortie sur scène, il conserve sur disque à la fois sa puissance et son objectif. "Oh dear !" chante Harley, "regardez ce qu'ils ont fait au blues." Le fait est qu'il l'a fait lui-même - et les gens ont essayé de le défaire depuis.
Dave Thompson


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par nunu » lun. 6 mars 2023 15:53

alcat01 a écrit :
dim. 5 mars 2023 18:01
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Album pas trop apprécié dont par le groupe lui meme, perso c'est un de mes faovris

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Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 16:21

nunu a écrit :
lun. 6 mars 2023 15:53
alcat01 a écrit :
dim. 5 mars 2023 18:01
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Album pas trop apprécié dont par le groupe lui meme, perso c'est un de mes faovris
Je le trouve bon, alors que je n'ai jamais apprécié "Draw the Line"; "Night in the Ruts" et "Rock in a Hard Place".

"Done with Mirrors" est un bon retour du groupe aux affaires...

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 16:24

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1999 Half A Boy Half A Man
Avec ce « Half A Boy Half A Man » George THOROGOOD nous délivre son onzième album studio. Depuis ses débuts discographiques entamés il y a 22 ans, cela correspond à un disque tous les deux ans. On ne compte pas la poignée de Live venant grossir le palmarès. Après avoir enregistré chez Rounder, MCA (« Better Than The Rest » ne figure toujours pas sur son site) et EMI America, c’est cette fois chez CMC International Records, filiale de BMG qu’on le retrouve. Oui dans le monde de l’Industrie du Disque, les plus gros mangent souvent les plus petits. BMG tombera lui-même dans le giron de Sony Music quelques années plus tard. Souvent les histoires de gros sous prédominent sur les aspects artistiques et sonores, c’est comme ça depuis le début ou presque. De cela, Thorogood n’en n’a cure, le gars se produit sur scène environ 15 fois par mois et que cela soit dans des stadiums ou de petites salles il y met généralement autant de verve et de passion. Pour ce nouvel opus, George et ses DESTROYERS sont invités aux Bahamas pour enregistrer une partie des titres au Compass Point Studio dirigé par le producteur vétéran Terry Manning, un ancien des studios Ardent. D’autres chansons seront gravées au Swing House Studios sur East Hollywood.

Thorogood ne change rien à ses habitudes, il n’y a pas de raison de changer une recette gagnante. Le guitariste nous livre seulement deux originaux, curieusement placés en fin de disques : « Just Passin’ Thru » un boogie rock avec sax et une petite curiosité avec « Not Tonight » (I Have a Heartache) » un vrai honky tonk avec fiddle et un dobro et resonator guitar en guise de lap steel. Parmi les neuf reprises, Thorogood opère un virage important par rapport à ses précédentes galettes en ne reprenant que des inusités, hormis le « Half A Boy, Half A Man », petit hit festif de Nick Lowe & His Cowboy Outfit. Une telle relecture témoigne que l’atmosphère est à la décontraction. Ce titre sera repris plus tard à la sauce Zydeco et par de nombreux groupes à ranger dans le tiroir de Fête de la Bière. Second titre connu avec « As Long As I Have You », œuvre de Willie Dixon popularisée par Little Walter. L’utilisation d’un micro pré amplifié débouche sur un son brouillon qui apporte certes de l’originalité mais ne sied guère au morceau. Seconde reprise de Willie Dixon avec « 99 Days In Jail » gravé par Magic Slim en 1958 pour le label Cobra délivré ici sous forme d’un boogie rock enfiévré, la marque de fabrique de Thorogood.
Le climat et les belles plages des Bahamas ont-ils eu une conséquence sur le choix des titres ? L’ambiance se révèle encore une fois festive et relâchée avec « Double Shot » titre sixties de Dick Holler & The Holiday et bon succès des Swingin’ Medallions, un groupe de Beach Music en 1966. L’intro avec un réveille-matin sur « B.I.G.T.I.M.E. », compo du songwriter Keith Sykes, nous oriente encore une fois vers un Rock bien « déconnant ». George et ses Destructeurs durcissent le ton avec « Be Bop Grandma », un black rock n roll de Solomon Burke. Détour vers la Nouvelle Orleans avec « Nothing New », œuvre de Dave Bartholomew et hit mineur de Fats Domino. La batterie, telle une locomotive, imprime un rythme de folie sur « Hellbound Train (Downbound Train) », petit hit de Chuck BERRY, pour un boogie rockin’ plein de vitamines et ode à la boisson « After drinking all night I could drink no more – And I made my bed in the barroom floor … » Preuve du décor relax, le guitariste nous offre un titre caché en fin de disque avec un morceau aussi graisseux que dynamique.

Si ce disque constitue une petite démarque parmi la discographie du guitariste, Thorogood fait fi encore une fois des étiquettes et des modes en restant fidèle à un répertoire toujours aussi bien ancré dans le Blues, le Boogie et le Rock . A signaler que la line up reste pratiquement la même depuis plus de vingt ans, d’où une grande complicité et une forte cohésion. A noter dans un rôle d'invité la présence du guitariste Waddy Wachtel (ex sessionman pour Stevie Nicks, Linda Ronstadt, Keith Richardset Iggy Pop).
LE KINGBEE









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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Punker paname » lun. 6 mars 2023 16:43

alcat01 a écrit :
sam. 4 mars 2023 13:25
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Eddie And The Hot Rods – Life On The Line
Le deuxième album très attendu d'Eddie & the Hot Rods est sorti à l'automne 1977, dans la foulée du plus grand succès du groupe, le glorieux hymne "Do Anything You Wanna Do". Comme cette attraction, Life on the Line révèle une perspective musicale considérablement plus mature que son prédécesseur, le furieux Teenage Depression.
Conscients qu'il ne servait à rien de poursuivre leurs visions R&B originales face aux hordes toujours plus rapides du punk, les Hot Rods ont bifurqué vers un prototype percutant de ce qui deviendrait plus tard la power pop, inondé de guitares et de riffs, mais s'accrochant aussi à des mélodies véritablement mémorables. Bien sûr, le groupe n'a pas complètement ignoré son passé - excusez la production étincelante du jeune Steve Lillywhite, et tant le "Quit This Town", alimenté par les guitares des Pistols, que la conclusion prémonitoire, "Beginning of the End", auraient facilement pu s'intégrer à Teenage Depression. Mais, à l'inverse, l'instrumental "We Sing...The Cross" va bien au-delà de tous les pâturages musicaux que le groupe a pu effleurer jusqu'alors, vers les mêmes extrêmes de tension et de relâchement qui ont fait du début de Television une expérience si dynamique.
Le résultat final est un album qui, aujourd'hui encore, fait figure de classique - difficile de croire, en effet, qu'avant sa sortie, il était difficile d'imaginer que le groupe puisse un jour égaler le punch triomphant de ce tube.

Musicalement, le single qui en découle est décevant, mais les possibilités sont toujours intrigantes.
Dave Thompson
C'est un de mes Lp's préfére de Eddie & The Hot Rods avec le premier bien sur, par ce pour moi il condense tout ce qu'il y avait dans de bien dans le Pub Rock, le Punk et la Power Pop , de la mélodie et de la pure énergie qui donne envie de pogoter direct

Et puis il fallait être sacrément culotté à l'époque des Ramones ou il était de bon ton de ne faire qu'impérativement des morceaux de moins de 3 minutes de sortir cette merveilleuse chanson qu'est Beginning Of The End qui dure ..... 8mm17

8mm17 de pur bonheur Rock'n'Roll devrais je dire , car à l'époque ou Life On The Line est sorti, il n'y avait que les Flamin Groovies période Shake Some Action et Radio Birdman qui m'avaient fait le même effet, c'est à dire aimer le disque d'un groupe dés la première écoute



Mais bon c'est pas certains des Painques des beaux quartiers de Londres et de Chelsea qui allaient donner des leçons de Rock'n'Roll et allaient la faire à l'envers à ces fils de prolo teigneux de Canvey Island qui avaient fait leurs premiers gigs dans les pubs les plus agités et moites de Canvey et Southend deux coins pas franchement rigolo de la très grande banlieue de Londres
Joyeux Mondialiste Droit de l'Hommiste et Internationaliste convaincu, amateur d'étrangetés Vinyliques tournant en 33 et 45 tours en provenance des quatre coins de la planète et des 7 continents

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Pablitta » lun. 6 mars 2023 17:06

alcat01 a écrit :
lun. 6 mars 2023 13:45
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Cockney Rebel - the Psychomodo
Si The Human Menagerie, le premier album de Cockney Rebel, était un voyage dans les entrailles d'un cabaret décadent, The Psychomodo, leur deuxième album, est comme un voyage au cirque.
Sauf que les clowns étaient plus pervers que les clowns habituels et que la maison de jeux était remplie de serpents à sonnettes et d'araignées. (...)
Dave Thompson
Beau texte de Dave Thompson pour un album exceptionnel.
Quelques bugs de traduction. Je recommande DEEPL pour être au plus près du texte original (https://www.deepl.com/translator).

J'aime tellement cet album que je m'étais fendue d'une petite chronique il y a de très nombreuses années.
Dans un accès de vanité absolument navrant, je la copie-colle ici.
C'était mon ressenti ...
Pour moi, cet album est un évènement climatique.
Une atmosphère vaporeuse tout au long des titres. Une ambiance toujours nuageuse, parfois tumultueuse, une formidable énergie avec des éclairs et des tornades .
Comme le vent se renforce en cours de tempête, The Psychomodo enfle titre après titre. Phases de calme comme Bed in the Corner, qui enchaînent sur un orage de mer avec Sling it !. Tempête d'été pour Singular Band. Mouvement d'air comme Ritz. Luxueux, avec des paroles à tomber par terre. Même si l'on ne comprend rien à l'anglais, ses mots sont simplement beaux:
"Couch my disease in chintz-covered kisses
Glazed calico cloth, my costum this is
Come to Pablo's-Fanque's in Indigo
We'll show you pastel shades of rhyme"
"Take a letter Ophelia, write
Sorry Desdemona, bright
Peeking through the Nimbus cover
We see the twisted tale of Man"

Ritz est le plus beau titre de l'album.

Et toujours, faisant le lien, la voix traînante de Steve Harley, tour à tour maniérée (Sweet Dreams), douloureuse (Cavaliers, Tumbling Down), moqueuse (Mr Soft) ou plaintive (Bed in the Corner).

Regorgeant de violon, excessif, inventif, créatif, The Psychomodo est l'un des albums les plus marquants des années 70.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 17:13

Punker paname a écrit :
lun. 6 mars 2023 16:43
alcat01 a écrit :
sam. 4 mars 2023 13:25
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Eddie And The Hot Rods – Life On The Line
Le deuxième album très attendu d'Eddie & the Hot Rods est sorti à l'automne 1977, dans la foulée du plus grand succès du groupe, le glorieux hymne "Do Anything You Wanna Do". Comme cette attraction, Life on the Line révèle une perspective musicale considérablement plus mature que son prédécesseur, le furieux Teenage Depression.
Conscients qu'il ne servait à rien de poursuivre leurs visions R&B originales face aux hordes toujours plus rapides du punk, les Hot Rods ont bifurqué vers un prototype percutant de ce qui deviendrait plus tard la power pop, inondé de guitares et de riffs, mais s'accrochant aussi à des mélodies véritablement mémorables. Bien sûr, le groupe n'a pas complètement ignoré son passé - excusez la production étincelante du jeune Steve Lillywhite, et tant le "Quit This Town", alimenté par les guitares des Pistols, que la conclusion prémonitoire, "Beginning of the End", auraient facilement pu s'intégrer à Teenage Depression. Mais, à l'inverse, l'instrumental "We Sing...The Cross" va bien au-delà de tous les pâturages musicaux que le groupe a pu effleurer jusqu'alors, vers les mêmes extrêmes de tension et de relâchement qui ont fait du début de Television une expérience si dynamique.
Le résultat final est un album qui, aujourd'hui encore, fait figure de classique - difficile de croire, en effet, qu'avant sa sortie, il était difficile d'imaginer que le groupe puisse un jour égaler le punch triomphant de ce tube.

Musicalement, le single qui en découle est décevant, mais les possibilités sont toujours intrigantes.
Dave Thompson
C'est un de mes Lp's préfére de Eddie & The Hot Rods avec le premier bien sur, par ce pour moi il condense tout ce qu'il y avait dans de bien dans le Pub Rock, le Punk et la Power Pop , de la mélodie et de la pure énergie qui donne envie de pogoter direct

Et puis il fallait être sacrément culotté à l'époque des Ramones ou il était de bon ton de ne faire qu'impérativement des morceaux de moins de 3 minutes de sortir cette merveilleuse chanson qu'est Beginning Of The End qui dure ..... 8mm17

8mm17 de pur bonheur Rock'n'Roll devrais je dire , car à l'époque ou Life On The Line est sorti, il n'y avait que les Flamin Groovies période Shake Some Action et Radio Birdman qui m'avaient fait le même effet, c'est à dire aimer le disque d'un groupe dés la première écoute



Mais bon c'est pas certains des Painques des beaux quartiers de Londres et de Chelsea qui allaient donner des leçons de Rock'n'Roll et allaient la faire à l'envers à ces fils de prolo teigneux de Canvey Island qui avaient fait leurs premiers gigs dans les pubs les plus agités et moites de Canvey et Southend deux coins pas franchement rigolo de la très grande banlieue de Londres
J'ai acheté ce disque en vinyle il y a très longtemps(pratiquement à sa sortie).
Lorsque j'ai vendu mes LPs, je l'ai acheté en CD, beaucoup plus tard à tel point que j'avais oublié que je l'avais! :ghee:

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Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 17:16

Pablitta a écrit :
lun. 6 mars 2023 17:06
alcat01 a écrit :
lun. 6 mars 2023 13:45
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Cockney Rebel - the Psychomodo
Si The Human Menagerie, le premier album de Cockney Rebel, était un voyage dans les entrailles d'un cabaret décadent, The Psychomodo, leur deuxième album, est comme un voyage au cirque.
Sauf que les clowns étaient plus pervers que les clowns habituels et que la maison de jeux était remplie de serpents à sonnettes et d'araignées. (...)
Dave Thompson
Beau texte de Dave Thompson pour un album exceptionnel.
Quelques bugs de traduction. Je recommande DEEPL pour être au plus près du texte original (https://www.deepl.com/translator).

J'aime tellement cet album que je m'étais fendue d'une petite chronique il y a de très nombreuses années.
Dans un accès de vanité absolument navrant, je la copie-colle ici.
C'était mon ressenti ...
Pour moi, cet album est un évènement climatique.
Une atmosphère vaporeuse tout au long des titres. Une ambiance toujours nuageuse, parfois tumultueuse, une formidable énergie avec des éclairs et des tornades .
Comme le vent se renforce en cours de tempête, The Psychomodo enfle titre après titre. Phases de calme comme Bed in the Corner, qui enchaînent sur un orage de mer avec Sling it !. Tempête d'été pour Singular Band. Mouvement d'air comme Ritz. Luxueux, avec des paroles à tomber par terre. Même si l'on ne comprend rien à l'anglais, ses mots sont simplement beaux:
"Couch my disease in chintz-covered kisses
Glazed calico cloth, my costum this is
Come to Pablo's-Fanque's in Indigo
We'll show you pastel shades of rhyme"
"Take a letter Ophelia, write
Sorry Desdemona, bright
Peeking through the Nimbus cover
We see the twisted tale of Man"

Ritz est le plus beau titre de l'album.

Et toujours, faisant le lien, la voix traînante de Steve Harley, tour à tour maniérée (Sweet Dreams), douloureuse (Cavaliers, Tumbling Down), moqueuse (Mr Soft) ou plaintive (Bed in the Corner).

Regorgeant de violon, excessif, inventif, créatif, The Psychomodo est l'un des albums les plus marquants des années 70.
Merci, Pablitta...
J'aime bien ta présentation de cet album! :pigkiss:

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Message par gabuzomeuzomeu » lun. 6 mars 2023 17:17

Punker paname a écrit :
lun. 6 mars 2023 16:43
alcat01 a écrit :
sam. 4 mars 2023 13:25
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Eddie And The Hot Rods – Life On The Line
Le deuxième album très attendu d'Eddie & the Hot Rods est sorti à l'automne 1977, dans la foulée du plus grand succès du groupe, le glorieux hymne "Do Anything You Wanna Do". Comme cette attraction, Life on the Line révèle une perspective musicale considérablement plus mature que son prédécesseur, le furieux Teenage Depression.
Conscients qu'il ne servait à rien de poursuivre leurs visions R&B originales face aux hordes toujours plus rapides du punk, les Hot Rods ont bifurqué vers un prototype percutant de ce qui deviendrait plus tard la power pop, inondé de guitares et de riffs, mais s'accrochant aussi à des mélodies véritablement mémorables. Bien sûr, le groupe n'a pas complètement ignoré son passé - excusez la production étincelante du jeune Steve Lillywhite, et tant le "Quit This Town", alimenté par les guitares des Pistols, que la conclusion prémonitoire, "Beginning of the End", auraient facilement pu s'intégrer à Teenage Depression. Mais, à l'inverse, l'instrumental "We Sing...The Cross" va bien au-delà de tous les pâturages musicaux que le groupe a pu effleurer jusqu'alors, vers les mêmes extrêmes de tension et de relâchement qui ont fait du début de Television une expérience si dynamique.
Le résultat final est un album qui, aujourd'hui encore, fait figure de classique - difficile de croire, en effet, qu'avant sa sortie, il était difficile d'imaginer que le groupe puisse un jour égaler le punch triomphant de ce tube.

Musicalement, le single qui en découle est décevant, mais les possibilités sont toujours intrigantes.
Dave Thompson
C'est un de mes Lp's préfére de Eddie & The Hot Rods avec le premier bien sur, par ce pour moi il condense tout ce qu'il y avait dans de bien dans le Pub Rock, le Punk et la Power Pop , de la mélodie et de la pure énergie qui donne envie de pogoter direct
Et puis il fallait être sacrément culotté à l'époque des Ramones ou il était de bon ton de ne faire qu'impérativement des morceaux de moins de 3 minutes de sortir cette merveilleuse chanson qu'est Beginning Of The End qui dure ..... 8mm17

8mm17 de pur bonheur Rock'n'Roll devrais je dire , car à l'époque ou Life On The Line est sorti, il n'y avait que les Flamin Groovies période Shake Some Action et Radio Birdman qui m'avaient fait le même effet, c'est à dire aimer le disque d'un groupe dés la première écoute
Mais bon c'est pas certains des Painques des beaux quartiers de Londres et de Chelsea qui allaient donner des leçons de Rock'n'Roll et allaient la faire à l'envers à ces fils de prolo teigneux de Canvey Island qui avaient fait leurs premiers gigs dans les pubs les plus agités et moites de Canvey et Southend deux coins pas franchement rigolo de la très grande banlieue de Londres
Tout bien vu PP.
Un titre en 2 minutes 15 ou 8 minutes 17 .... du moment qu'il y a l'énergie du punk c'est le principal ! La différence il fallait un peu plus de résistance pour pogoter plus longtemps :mdr3: :hurt1: :cloonzzz:
Pour le George "Troptropgood" la pochette BD de Haircut m'avait eclaté à sa sortie et renvoyait, depuis 1982, un peu au Bad To The Bone ou ce riff blues mieux cuivré en live définissait à coup sûr la bagnole maléfique et vengeresse ?

L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 18:01

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1987 Permanent Vacation
Le miracle s’est produit, on ne sait ni pourquoi ni comment, mais voilà, il s’est produit. L’incroyable renaissance d’AEROSMITH a pris effet aux beaux jours de 1987, à la stupéfaction générale, deux ans après la publication d’un électro-encéphalogramme confirmant l’arasement artistique, les errances de la bande. Doit-on l'imputer aux retours de Perry et Whitford aux guitares ? On en devine les raisons dès lors que dans le groupe on se parle par l’entremise de son représentant. Ce ne sont ni la nostalgie ni l’esprit de camaraderie qui ont fait rentrer nos lascars au bercail, ça non. En revanche, tout n’est pas uniquement business chez ces grands garçons : le jeune homme, l’enfant qui a succombé à l’amour de la musique réside avec ses rêves en chacun d’eux.
Une chose aurait pu cependant nous mettre la puce à l’oreille. Trois fois rien qui se résume en un single, celui de la reprise de "Walk This Way" en 1986 par RUN DMC. Avec la participation active du duo infernal Tyler/Perry. Et le succès planétaire qui s’ensuivit.

Pour commencer, l’impensable arrive : les cinq partent TOUS en détox et réapparaissent ensemble au studio, sobres. Alors que le pronostic vital du groupe et de ses membres n’était plus réversible, les dieux du rock ont soufflé sur les associés toxicos, leur permettant de recouvrir très vite une forme ahurissante. Il était plus que temps, GUNS N’ ROSES pointe son Appetite For Destruction pile poil au même moment. Le masterpiece du quintet angelino mettra du temps avant de cartonner, c’est certain. Néanmoins, en voilà qui vont puiser sans vergogne (et avec quel incroyable talent !) chez les Dupont volants pour inaugurer leur règne.
AEROSMITH prend tout son monde par surprise en sortant un disque flamboyant, enivrant et limpide, serti de compos de haute tenue comme aux plus belles heures de Toys In The Attic et Rocks. N’oublions pas que la science du riff coule dans les veines de ces zigs. Alors certes, Permanent Vacation n’est pas absolument abouti, pas autant que ses prédécesseurs qui avaient – en plus - l’avantage d’être courts et incisifs. Permanent Vacation aurait gagné à être amputé de deux ou trois morceaux. Toys… sonnait très hard-rock vintage, Rocks plutôt cradingue, parfois proto-punk, Permanent Vacation est produit par Bruce Fairbain, le producteur mainstream décédé en 1999, responsable de l’horreur multi-platinée Slippery When Wet de BON JOVI dès 1986 mais aussi de la renaissance d’AC/DC en 1990, avec The Razor’s Edge.
On note que les crédits annoncent la collaboration de requins des hit parades comme Jim Vallance ou Desmond Child. Le son est très propre, un peu trop, c’est là un moindre défaut, largement balayé par la portée roborative du contenu général. Et puis, avouons-le aussi : ce titre, cette pochette où flamboie le rouge sang sur fond anthracite, le lettrage jaune pétant sur le logo, ça fait rêver.

Pourtant ce ne sont pas les deux premières pistes de l’opus qui conduisent l’auditeur à un enthousiasme démesuré. Il s’agit de deux bons titres : "Heart’s Done Time" débutant l’album de façon percutante comme à l’accoutumée, son intro a donné l’occasion à l’ami Tyler de faire joujou avec un séquenceur. "Magic Touch" a de quoi laisser perplexe en revanche. Pour un peu, on penserait qu’il s’agit d’un morceau de RAINBOW période Joe Lynn Turner, c’est du hard F.M joué par un groupe de rock’n’roll pur jus. Cependant, malgré le fait que viennent de s’enquiller deux aimables fillers, on sent que tout le monde est en pleine forme. Les choses sérieuses commencent avec "Rag Doll", impossible de ne pas taper du pied sur ce titre au swing irrésistible. Et avec d’authentiques cuivres, s’il vous plaît ! La suite ne débande quasiment jamais, la pêchue "Simoriah" ne passera sans doute pas à la postérité, mais est tout à fait présentable. Autre filler, "Girl Keeps Coming Apart", un titre soul, n’est pas si loin des sommets. "I’m Down", la reprise des BEATLES, est tellement bien envoyée qu’on succombe aussitôt. En revanche, la ballade "Angel" avec ses violons foireux, est sacrément lourdingue. Reconnaissons que jusque là Tyler avait davantage excellé dans l’art de la composition des ballades. Ici, il se complaît dans la facilité plus que dans la simplicité. Par malheur, elle fera un malheur dans les charts, participant activement au redressement de la balance commerciale du groupe. Par bonheur, nous ne sommes pas (encore) à l’époque où le groupe se sent obligé de bourrer ses disques de ballades. Surtout que deux autres titres du disque se font largement remarquer au point de devenir des piliers des set-lists, contrairement à "Angel" qui sera supplantée par "Cryin’", sortie d’un moule identique, quelques années plus tard en 1993, mais déjà plus convaincante.
Et comme il n’y a pas QUE "Rag Doll" dans l’existence, une grosse poignée de chansons achève d’emporter l’adhésion. Car tout ce qui reste est – quasi - indispensable. On ne présente plus "Dude Look Like A Lady" (encore un super solo de Perry), l’autre énorme tube au swing cuivré de l’opus, l’autre étant "Rag Doll", ni cette faculté que possède Tyler à embobiner tout le monde avec son bagout. Il y a également "Permanent vacation" (cosignée par Whitford), le titre phare qui baigne dans les marimbas. Tout le monde s’y voit en chemise Hawaïenne sur le port de St-Tropez à brailler comme des ahuris en bermuda tellement c’est entraînant. "St. John" et "Hangman Jury" sont deux blues groovy aux guitares abrasives et aux mélodies immédiates, mélange de puissance et d’accroche où s’entrelacent les six cordes à la mode Perry/Whitford. L’album entier est un modèle d’alchimie guitaristique. "The Movie" qui clôt le disque est un instrumental – signé par les cinq - qui dénote dans la carrière du groupe. Un cas unique. Outre le fait qu’on n’entende pas la voix de Tyler, ce titre est bigrement bien fichu, à la fois lourd et mélancolique en guise de générique d’un album enlevé et maîtrisé. Une belle conclusion.

L’objet s’écoule rapidement à cinq millions d’exemplaires, c’est un carton formidable qui amorce un retour vers des cimes qu’on eût plus imaginé atteignables. Que ce soit d’un point de vue commercial mais aussi et surtout artistique. Le retour au top d’AEROSMITH inscrit définitivement le groupe dans la légende, alors qu’il est manifestement en pleine bourre. Bien plus en forme que DEEP PURPLE au même moment. Alléluia ! Le miracle des loups s’est déroulé (presque) sous nos yeux, les Dupont volants sont immortels, loués soient leurs riffs inoxydables.
LONG JOHN SILVER


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 6 mars 2023 20:00

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Vixen 1988
1988, année ou le hard-fm caracolait en tête de tous les charts mondiaux, Richard Marx chanteur qui a connu son heure de gloire dans les années 80 prend sous son aile un groupe 100% féminin fondé en 1973 par Jan Kuhnemund et ce n’est qu’en 1988 après deux années à écumer les petites scènes aux usa que sort cet album sobrement appelé Vixen, cet album est un mix de tout ce qui marche sur la scène métal à cette époque à savoir un joli casting, une pointe de fm et un look hair-métal qui défriserait Motley-Crue en personne. Personnellement, j’avais acheté cet album par curiosité mais avec une certaine méfiance quand même …Méfiance très vite oubliée par ailleurs, tant cet album est une réussite du genre.

« Edge of Broken Heart » est une excellente entrée en matière et le groupe met la barre assez haut dés le premier titre, un morceau taillé sur mesure par R.Marx. « I Want You Rock Me » est un titre assez lourd ou la section rythmique se fait agréablement remarqué, la voix rageuse de Janet fait merveille sur ce titre. Le très FM « Cryin » tient tête sans aucun soucis aux mastodonte du moment qu’était Bon Jovi, du très bon FM en tout cas. « American Dream » est un excellent titre qui confirme que les renardes sont au niveau des meilleurs et quel solo de Jan … « Desesperate » titre résolument calibré pour les radios américaines enchaîne avec un certain bonheur. « One Night Alone » et « Hell Raisers » sont des bons morceaux de rock. « Love Made Me » et « Waiting » enchaînent avec un son plus brut et beaucoup moins Fm que les titres précédents et le groupe s’en donne à cœur joie… « Cruisin » et « Charmed Life » clôturent cet album par un bouquet final !
Richard Marx a fait excellent travail bien aidé il est vrai par une formation de qualité et dommage que les instruments ne soient pas mieux mis en valeur au mixage mais ce n’est que mon humble avis…

Pour faire court, si vous êtes un fan de hard fm, vous devez avoir cet album dans votre discothèque … C’est pas l’album du siècle certes mais c’est un excellent premier album !
alf04180


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Message par Punker paname » lun. 6 mars 2023 22:46

Tout bien vu PP.
Un titre en 2 minutes 15 ou 8 minutes 17 .... du moment qu'il y a l'énergie du punk c'est le principal ! La différence il fallait un peu plus de résistance pour pogoter plus longtemps :mdr3: :hurt1: :cloonzzz:
A propos de Pub Rock est ce qu'il y a des copines et copains qui ont vu le Documentaire sur le Pub Rock de Oil city confidential



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Message par andy » mar. 7 mars 2023 08:47

je guette depuis un moment ce docu mais toujours pas de versions francaise dommage , sinon dans les deux derniers numeros de rock and folk tu as toute la saga du pub rock , la fin dans le prochain numéro , en live je regrette de pas avoir vu the inmates

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Message par gabuzomeuzomeu » mar. 7 mars 2023 09:33

Punker paname a écrit :
lun. 6 mars 2023 22:46
Tout bien vu PP.
Un titre en 2 minutes 15 ou 8 minutes 17 .... du moment qu'il y a l'énergie du punk c'est le principal ! La différence il fallait un peu plus de résistance pour pogoter plus longtemps :mdr3: :hurt1: :cloonzzz:
A propos de Pub Rock est ce qu'il y a des copines et copains qui ont vu le Documentaire sur le Pub Rock de Oil city confidential


Merci PP pour le rappel
On le sentait bien depuis 74-75 que ces musicos n'allaient pas en rester là avec une sonorité soft ... Wilko, Lee, Eddie Hot, Nick Lowe, The Stranglers, Ramones, Patti Smih, Verlaine, Dolls, Dictators, Dead Boys allaient montrer le nouveau pan du wok'and woll bien plus énervé ! Nous on avaient des fourmis dans les jambes !
Il est bien ce doc :)

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Cooltrane » mar. 7 mars 2023 10:09

alcat01 a écrit :
lun. 6 mars 2023 16:21
nunu a écrit :
lun. 6 mars 2023 15:53
alcat01 a écrit :
dim. 5 mars 2023 18:01
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Album pas trop apprécié dont par le groupe lui meme, perso c'est un de mes faovris
Je le trouve bon, alors que je n'ai jamais apprécié "Draw the Line"; "Night in the Ruts" et "Rock in a Hard Place".

"Done with Mirrors" est un bon retour du groupe aux affaires...
J'aime encore bien Draw The Line (because l'ajout de claviers sur certains morceaux) même si on sent déjà un peu la fatigue et les drogues dures, mais Ruts et Hard Place sont faibles. Mirrors est un retour en forme, mais j'ai pas vraiment accroché (passé à autre chose) et les albums suivants me cassent un peu les oreilles.

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