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Message par alcat01 » lun. 13 mars 2023 07:32

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Flamingo (1970)
Si les Groovies ont réellement les cheveux longs, ils seraient plutôt cuir et cran d'arrêt que chemises à fleur et joint. Ce qui se confirme d'ailleurs avec leur second album "Flamingo" sorti en 1970.
Ce disque est très influencé par Detroit où le groupe a vu la lumière, en particulier le MC5 et les Stooges.
"Flamingo" est un manifeste de Heavy Rock, déchiré par des solos de guitare écorchés et une batterie tout à fait phénoménale.
Cependant l'album est assez inégal avec des choses peut-être un peu longuettes mais il vaut largement l'écoute, ne serait-ce que pour "Comin' After Me" et son riff imparable, une version frénétique du "Keep A Knockin'" de Little Richard et surtout "Headin For The Texas Border" où les guitares de Jordan et de Lynch entament une cavalcade haletante.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » lun. 13 mars 2023 07:34

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En Avril 1976, le premier LP de Colosseum II intitulé "Strange New Flesh" sort sur le label Bronze Records; il a de beaux moments, mais il semble un peu précaire. Bien sûr, celà ne vaut peut-être pas les meilleurs travaux faits par un petit bouquet de groupes de Fusion très intéressants dans les années 70 comme Mahavishnu Orchestra, Return to Forever ou encore Weather Report, par exemple, mais cet album vaut tout à fait la peine d'être écouté pleinement!
Afin de souligner les connections avec le Hard Rock, les notes de pochette indiquent que Neil Murray avait déjà jamé à la fois avec Whitesnake et Black Sabbath, tandis que Don Airey va jouer avec Rainbow. A L'écoute de la musique de cet album, tout cela parait parfaitement logique.
Tout d'abord en ce qui concerne le style de guitare électrique souvent inspiré des guitaristes importants, tels que Jeff Beck, par exemple, mais aussi des lignes mélodiques, il est très importantes pour quelques groupes de Hard Rock Britanniques dans la veine de Rainbow et Blackmore, en général, de parler de leur phrasée.
Même si le présent album n'est pas défini du tout, c'est une sorte de 'travail hybride', et après toutes les petites perles faites par Colosseum, Colosseum II se doit d'avoir une certaine unité musicale.
Néanmoins, ce premier line up, avec Jon Hiseman, Gary Moore et Don Airey, est en mesure de donner au Hard Rock Britannique une importance majeure, ou plutôt, une sorte d'amélioration et c'est assez pour évaluer leur effort comme un ensemble intéressant à écouter.
Contrairement à d'autres groupes de Jazz Rock, si Colosseum II n'a pas commencé comme une formation purement instrumentale, il a enrôlé les talents vocaux de l'ancien chanteur de Cozy Powell's Hammer, Mike Starrs. Pour beaucoup de gens, la présence parfois écrasante de la voix pourtant excellente de Starrs porte atteinte à l'éclat d'ensemble instrumental de l'album.
Leurs influences prédominantes de style Blues / Hard Rock, ressemblent parfois à des lieux communs des années soixante-dix, mais surtout leur utilisation intelligente du synthé Solina et aussi les solos au piano acoustique, connectés à quelques textures classiques, parfois remplacés par des tons déformés, est devenu une "marque de fabrique" de Gary Moore, avec un certain sentiment affectif dans les parties vocales.
En fait, musicalement, cet album est à cheval sur le Rock Progressif, le Jazz Rock et le Hard Rock bluesy. Enfin, alors que l'accent est mis sur des riffs rapides joués sur des tempos à tombeau ouvert, le groupe réalise de belles choses avec l'utilisation de contrastes dynamiques (guitare acoustique et piano), les passages vocaux et les belles couleurs sonores du synthétiseur.
En effet, avec "Strange New Flesh", nous sommes plongés dans un bouillant Jazz Rock Fusion qui est relativement typique de la fin des années mi-70, où les virtuoses montrent leurs talents, par opposition au début de la décennie plus axé uniquement sur le Jazz Rock.
N'ayons pas peur des mots, ce magnifique album est un réel chef-d'œuvre. Il possède des compositions solides, des mélodies bien structurées, un équilibre optimal entre la mélodie et l'improvisation, une grande musicalité, d'excellentes performances et une superbe production.
Pour tout dire, ce disque est plus varié que les deux albums ultérieurs de Colosseum II avec plusieurs morceaux vocaux. Le groupe se permet d'être plus subtile et doux sur quelques titres donnant aux parties les plus chargées de bien meilleurs effets.
Les influences ne sont pas seulement du Jazz, il y a plusieurs moments funky géniaux et d'autes plus émouvants plein de Soul.
Les vocaux sont Soul et assez bon aussi, quoique peut-être un peu trop typés.
Don Airey est énorme aux claviers et Gary Moore brille à la guitare, mais le grand chef, le leader incontesté reste le maestro es batterie, Jon Hiseman.

L'ouverture de cet album rend, en quelque sorte, un hommage humoristique à Pink Floyd avec leur bien conçu "Dark Side Of The Moog", dévoilant prouesse musicale et sophistication instrumentale. Emblématique et instrumental, c'est probablement le meilleur morceau des trois albums de Colosseum II: il commence comme du Emerson, Lake and Palmer, et se développe comme du Mahavishnu Oechestra, alors que Return To Forever n'est également pas loin. Plein d'énergie avec de fréquentes tempos changeants, c'est une piste instrumentale puissante et euphorisante. Il possède un éblouissant et puissant travail de clavier / moog conjugué avec une guitare magnifique. Le solo de clavier est vraiment fascinant quand il est joué à toute vitesse et combiné avec une grande guitare électrique et cette collaboration Don Airey / Gary Moore domine pleinement ce morceau.
Moore a écrit la plupart des titres de l'album, à l'exception d'une reprise de Joni Mitchell, "Down to You", apparemment un choix étrange, mais plutôt réussi, en particulier avec la performance vocale passionnée de Mike Starrs et la guitare mélodique de Moore. C'est un morceau agréable, une chanson douce, qui comporte un passage d'improvisation énorme aux claviers par un éblouissant Don Airey. Après la voix dramatique servie par Starrs dans la première strophe, contrastant fortement avec les suivantes, il est clair que Starrs n'était pas dans le groupe qu'il lui fallait. La musique est fortement influencée par un mélange de Rock classique, de Jazz et de musique Classique.
La musique se déplace ensuite vers un rapide "Gemini and Leo" qui est surtout une affaire de cloche funky jouée par un super Hiseman. C'est une chanson intéressante dans laquelle la musique est fortement influencée par le Jazz, le Rock funky avec beaucoup d"énergie. Le style de chant de Mike Starrs dans cette chanson est vraiment superbe. Il sonne un peu comme Glenn Hughes dans ses années historiques de Trapeze. La ligne de basse faite par Neil Murray est également excellente et la section rythmique propulsive, Hiseman et Murray, est magistrale, mais c'est encore Moore et Airey qui volent vraiment la vedette.
"Secret places" est aussi réalisée dans la même veine que le morceau précédent sur un tempo relativement modéré. Le solo de guitare électrique est plus dans une veine de la musique Rock classique, mais le style de chant est dans un style jazzy et funky surtout quand il est accentué par les sons du clavier.
Suit "On second thoughts", qui est une chanson douce avec un agréable toucher à la guitare électrique dès son intro. Encore une fois, le style de chant de Starrs est excellent, accompagné qu'il est par une musique jouée par un clavier. Le solo de guitare électrique pendant l'intermède est complètement fascinant.
La chanson qui conclut l'album, "Winds" est une épopée de plus de dix minutes haut en couleur qui centralise tout ce qui est formidable à propos de ce disque, en même temps un côté jazzy et un autre Hard, avec des changements de rythme complexes et un magnifique son de guitare. C'est un morceau très énergique et émouvant vraiment fabuleux qui s'ouvre avec un solo de percussions fantastique de Jon Hiseman. La ligne de basse est dynamique, accompagnée d'un travail au clavier et d'une guitare électrique qui ont du punch. Le travail à la batterie par Jon Hiseman est toujours aussi éblouissant et la voix de Mike Starrs est très puissante...
C'est l'une des meilleures chanson du disque!

Malheureusement, Colosseum II a toujours été un peu sous-estimé. Après des ventes décevantes de ce premier album, Murray et Starrs sont limogés sans ménagement par le label Bronze en Juillet 1976.
Le groupe continue avec un nouveau label et un nouveau bassiste appelé John Mole, et il enregistre deux autres albums largement instrumentaux qui ont été autant d'échecs commerciaux... Et pourtant!...


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Message par alcat01 » lun. 13 mars 2023 12:02

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1982 Straight Between The Eyes
Actualité chargée pour RAINBOW au début des 80’s, puisqu'après la publication de Difficult To Cure et du Best Of Rainbow en 1981, voici venir dans la foulée Straight Between The Eyes, dès la fin du printemps 1982. À cette époque, la compétition fait rage entre différents courants du Hard Rock, mais celle sur laquelle on focalise a lieu entre les deux formations qui comptent le plus d’ex-membres (et de futurs aussi) de DEEP PURPLE. La carrière de Ian Gillan - qui a refusé RAINBOW -, est aux fraises, il s’agit de départager RAINBOW – donc –, avec ses deux ex, et WHITESNAKE, qui en contient trois : David Coverdale, Jon Lord et Ian Paice chez WHITESNAKE, Ritchie Blackmore et Roger Glover pour RAINBOW, auxquels s’ajoutent Joe Lynn Turner et Don Airey (déjà parti de RAINBOW en 1982) concernant ceux qui intégreront DEEP PURPLE après coup.
En apparence RAINBOW, qui s’est orienté vers le Hard FM après une période luxuriante dédiée au proto Heavy Metal, ne ressemble pas trop à WHITESNAKE, qui s’adonne au Heavy Blues dans la lignée de FREE. Pourtant on retrouve bien des ingrédients similaires aux deux formations qui se disputent l’héritage du Pourpre Profond. Si Ritchie Blackmore s’est passé de l’apport de Martin Birch, producteur et ingé son historique de DEEP PURPLE puis RAINBOW, on retrouve ce dernier aux manettes chez le Serpent Blanc dès 1978. Ceci expliquant (aussi) pas mal cela.

La guéguerre entre les deux groupes concerne surtout leurs deux leaders, Ritchie et David Coverdale en venant même aux mains dans les coulisses d’un concert au début des 80’s. L’homme en noir reproche à son ex chanteur de lui avoir pompé le riff d’une de ses chansons pour en faire (lui aussi) un hit : Le riff de « Fool For Your Loving » (1980) serait (dé)calqué sur celui de « All Night Long » (1979), ce qui ne semble pas invraisemblable, ces deux titres ayant principalement percé au Royaume Uni.
Cependant WHITESNAKE possède (alors) un line-up bien plus stable que celui de RAINBOW, déjà ce groupe ne change pas de chanteur tous les quatre matins, et pour cause ! Cependant Ritchie vient de dénicher en la personne de Joe Lynn Turner un complice avec lequel il se sent en mesure de collaborer en évitant les heurts encourus précédemment avec Ronnie James Dio puis Graham Bonnet. L’alchimie entre la guitare de l’un et la voix de l’autre, entrevue dans l’opus de 1981, continue de se développer sur Straight Between The Eyes, sans toutefois atteindre son apogée. Aux claviers, un inconnu nommé David Rosenthal succède à Don Airey, un seul remaniement, on navigue quasiment sur une mer calme.

Alors ? Bah ça commence très fort. « Death Alley Driver » fonce dans les enceintes, « à la vitesse d’un grand V » (Bout de vers emprunté à Jacques Higelin dans « Dans mon aéroplane blindé » (1979) ). Ritchie y étale sa science du recyclage réussi, « Death Alley Driver » est un morceau Heavy Metal calqué sur le « Highway Star » de DEEP PURPLE, jusque dans le thème de ses paroles. C’est même une petite sœur de ce grand classique Purpleien, quand « Can’t Happen Here » sur le disque précédent faisait figure de cousine. Le solo de guitare se révèle apocalyptique, les claviers s’en mêlent, tous les codes sont respectés, excepté (bien entendu) celui de la route. La grosse baffe !!! S’ensuit une ballade, « Stone Cold », particulièrement réussie, à l’atmosphère sombre bien soulignée par les claviers de Rosenthal, même si on regrette le départ de Don Airey. Bien plus à même de sonner comme Jon Lord, car Ritchie regrette l’absence de son ex bandmate, même s’il le tait. La prod – toujours signée Glover – est une nouvelle fois bien trop lisse, elle lorgne du côté de FOREIGNER (oui c’est dur mais c’est ainsi) néanmoins ces deux premiers titres extrêmement forts suffisent à s’extirper des vapeurs frelatées de l’AOR.
C’est ensuite que le constat se fait plus mitigé. Blackmore poursuit son recyclage ça et là, « Tite Squeeze » n’est pas sans rappeler « Run With The Wolf » - un titre de Rising (1976) -, en plus funky, ça groove bien et c’est même assez surprenant de la part du patron, d’ailleurs ce morceau passe la rampe. Toujours en référence au « masterpiece » précité, « Power » rappelle « Do You Close Your Eyes », avec un côté Hendrixien assumé, rappelons que le titre de cet album provient d’une anecdote liée au gaucher légendaire: Straight Between The Eyes est une expression employée par Jeff BECK pour décrire le jeu de Jimi HENDRIX. Là encore c’est assez bien fichu pour combler honorablement une plage de disque. « Eyes Of Fire » se situe quelque part entre « Gates Of Babylon » et (surtout) « Eyes Of The World », ses penchants arabisants nous replongent dans les atmosphères épiques quelques peu laissées de côté sur Difficult To Cure. Cependant, on est déjà plus loin du compte malgré les efforts déployés. La voix de Turner manque peut-être d’un poil d’empreinte mâle là-dessus mais surtout la prod passe-partout de Glover empêche la chanson d’atteindre les cimes convoitées.
Straight Between The Eyes n’évite pas certaines facilités, vous l’aurez compris. « Rock Fever » n’est pas désagréable mais franchement pas extra non plus, ici Ritchie semble singer DEFF LEPPARD, un groupe qui a ouvert pour RAINBOW lors de sa tournée précédente. Rien de transcendant, on frise la banalité. « Bring On The Night (Dream Chaser) » offre un panorama guère plus reluisant, si ce n’était son remarquable solo de guitare, et l’entrain qu’y met Turner. « MISS Mistreated », avec MISS écrit en majuscules, intitulée ainsi pour faire ch… David Coverdale, qui reprend le « Mistreated » de DEEP PURPLE sur scène alors que RAINBOW l’a abandonné depuis belle lurette. Il s’agit d’une ballade comme en raffolent les groupes de Hard FM, on frôlerait l’indigestion. Si ce n’est que Joe Lynn Turner y met (toujours) suffisamment d’implication, alors on râle et on attend que ça passe. On déniche une autre ballade, ce qui fait beaucoup sur neuf morceaux. « Tearin’ Out My Heart » se rapprocherait davantage du territoire de SCORPIONS, sans toutefois se vautrer autant dans la niaiserie, on évite de peu le naufrage avec ce titre pas si déshonorant que ça mais pas beaucoup plus bandant non plus.

Straight Between The Eyes apparaît aujourd’hui, avec le recul, comme un disque de transition (un de plus) pour RAINBOW. Celui où Joe Lynn Turner supplante Roger Glover sur les crédits mais pour lequel la formule n’est pas encore suffisamment adaptée à sa voix. Cependant, on sent que la sauce commence à prendre avec Ritchie. L’album fait illusion mais repose sur ses deux premières plages sans s’élever par la suite. Possiblement parce qu’à ce moment le regard de Ritchie se pose trop souvent sur le rétroviseur ou alors sur les copies rendues par les groupes de Hard Rock mélodiques en vogue à l’époque. L’homme en noir changera de braquet l’année suivante.
LONG JOHN SILVER


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Message par alcat01 » lun. 13 mars 2023 14:53

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Sod – 1971 Sod
Originaire de Las Vegas, dans le Nevada, Sod est l'un des nombreux albums de rock de la fin des années 60 et du début des années 70 à avoir émergé sur la scène.
Il y a de très bons morceaux sur celui-ci, en particulier les parties 1 et 2 de "Too Loose to Get Tight", "Things I Wanna Say" et "Makin' It".
Comme c'est souvent le cas avec le genre, les tâtonnements aléatoires dans le blues et la soul pop entraînent l'immense potentiel classique que cela aurait pu être. Eh bien... encore un à ne pas manquer.

Vous verrez souvent le nom stylisé comme l'acronyme SOD, mais le mieux que je puisse dire, surtout compte tenu de la couverture de l'album, le nom du groupe est Sod - défini comme "la surface du sol, avec l'herbe qui pousse dessus".
ashratom

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Message par alcat01 » lun. 13 mars 2023 16:11

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En 1972 sort un nouvel album d'Amazing Blondel intitulé "England" qui est un autre chef-d'œuvre de Folk Anglaise pastorale purement acoustique avec de belles mélodies et de douces harmonies. C'est un album magnifique, plein de mélodies envolées et de merveilleuses harmonies. La plupart des titres sont écrits par John Gladwin qui est clairement la muse lyrique du groupe.

C'est une nouvelle tentative de recréer des musiques anciennes, folkloriques, de cour, de ménestrel et religieuses. Une véritable obsession par ces formes et ces instruments, de la part de ces artistes que sont John Gladwin, Terry Wincott, Edward Baird, Adrian Hopkins et Jaque La Roche.
Son atmosphère est apaisante et mélancolique et ses arrangements baroques. Par conséquent, qualifier cet album de "folk" serait peut-être une injustice. Le seul type de musique folk doit avoir des accents médiévaux et exotiques, une production luxuriante et des sujets lyriques qui évitent d'être malades et morbides. Cette combinaison d'ingrédients y est inclus dans toute sa splendeur.
Il y a beaucoup de flûtes à bec, de luths, de cordes et de guitares classiques qui jouent de la très belle musique sur cet album, ainsi qu'une très belle voix qui ressemble à un Duncan Browne médiéval.
En fait, l'école Duncan Browne / Clifford T. Ward (tout deux malheureusement décédés aujourd'hui) de Pop / Folk Rock mélodique et d'auteur-compositeur ressemble plus à cela qu'à du Folk réel, et c'est aussi plus progressif par nature tout en ne sonnant pas comme Gentle Giant par exemple qui était beaucoup plus Rock.

La musique habituelle développée dans les deux albums précédents est donc à nouveau présente, oscillant entre Tir Na Nog, Malicorne et Gryphon. D'autres comparaisons avec Steeleye Span peuvent aussi être faites.
En fait, "England" est certainement l'album le plus populaire d'Amazing Blondel. Bien élaboré et intelligent, ce Folk médiévale de ménestrels évoquant, comme son nom l'indique, l'Angleterre rurale, maritime et naturelle, est très décontractée et plaisante pour peu que l'on apprécie ce genre musical.
L'excellente tessiture de la voix de John soutient le merveilleux jeu instrumental du trio, complétant et mettant en valeur les magnifiques morceaux et les paroles poétiques de l'album.
L'album entier est un voyage stimulant vers une époque révolue. La musique suit les mêmes schémas que les disques précédents et est encore plus douce et charmante, étoffée par des cordes dans une sorte de pastiche de folk symphonique.

Il faut souligner qu'il n'y a toujours pas de batterie, de basse ou de guitare électrique, ce qui fait que cette musique n'a toujours strictement aucune base Rock. Cela place cette musique quelque peu en dehors de ceux de la plupart des fans de Prog.
Il n'y a pas de Rock, mais il n'y a surtout pas besoin d'en avoir. Les mélodies sont exquises dans leur combinaison de psychédélisme acoustique mélancolique, d'atmosphères médiévales et de doux accents baroques. Le lien entre le médiéval et le baroque en fait un album unique car les deux périodes sont très éloignées. John Gladwin et ses amis les prennent et les placent dans une symphonie pastorale.
Il ne contient d'ailleurs aucun passage de musique progressive complexe et à aucun moment le Rock n'entre en jeu. Pourtant, il s'intègre très bien dans toute collection de Prog plus ou moins Rock. La musique pastorale très langoureuse interprétée par le trio est une composition originale, mais elle est très enracinée dans les traditions de l'Angleterre élisabéthaine.

Le style musical montre la flûte voltigeante de Wincott et un orchestre à cordes dirigé par Adrian Hopkins (qui joue également du clavecin) ajouter de superbes fioritures à une double attaque de guitare acoustique composée de Baird et Gladwin, mais si l'on veut vraiment nommer le trait le plus distinctif de ce disque, c'est sans aucun doute les riches mélodies intemporelles de Gladwin qui viennent à l'esprit. Le style vocal n'est toujours pas forcément du goût de tout le monde, mais couplé à des paroles qui évoquent une Angleterre morte il y a des siècles, Gladwin réussit à emmener ses auditeurs avec lui dans un voyage dans le temps uniquement rustique.
Il y a de douces harmonies vocales, mais pas du tout le genre d'harmonies vocales complexes pour lesquelles, par exemple, Gentle Giant est aimé. Il y a aussi beaucoup de belles parties de flûtes, mais pas le genre de flûte agressive et rapide pour laquelle, par exemple, Jethro Tull est célèbre. Il y a des cordes pour donner à cette musique un 'souffle' symphonique, mais il va sans dire que cela n'a rien à voir avec le Prog symphonique. Les cordes permettent plutôt de parler de "Folk de chambre".

L'album "England" est un parfait exemple du son que le groupe essayait d'obtenir. Les trois premières chansons sont très pastorales et reliées entre elles comme une suite basée sur quelques peintures. Cette suite est excellente et bien composée. L'album aurait bien profité de continuer avec ce concept. Le son et la production sont propres et nets, comme on peut s'y attendre pour ce type de musique. Celle-ci est loin d'être compliquée, mais elle est définitivement inventive et originale, même en considérant le style vintage de la musique qu'ils font.
Comme pour "Fantasia Lindum", Amazing Blondel brûle littéralement sur la première face, mais quelle explosion majestueuse! On y trouve les trois chansons, dont deux sont inhabituellement longues selon les normes du groupe, toutes des peintures sonores de paysages naturels. Ce n'est pas tout à fait une suite comme "Lindum", mais "Seascape" et "Landscape" permettent toutes deux une progression et un développement plus importants que les éléments miniatures de l'opus précédent. Les deux sont intéressantes pour les fans de musique progressive qui préfèrent un style doux et délibérément antique, non pas parce qu'elles s'intègrent si facilement à ce genre de musique, mais simplement en raison du niveau de qualité et du sérieux doux sous-jacent, ou peut-être plus studieux, de l'imagerie lyrique, de la composition et des arrangements.
Les deux morceaux d'ouverture sont facilement les meilleures chansons du disque, et aussi de l'histoire du groupe. "Afterglow" complètant la trilogie des "Paintisings" ("Landscape", "Seascape" et "Afterglow").

Il s'agit d'un album pour toutes les saisons, et la beauté n'est pas du tout dérisoire ou ringarde, mais plutôt comme une promenade dans un musée d'œuvres d'art saisissantes dont les souvenirs apaisants resteront à jamais dans votre esprit. Le lien entre le médiéval et le baroque est agrémenté de nombreuses guitares mélodiques complexes à cordes de Nylon, de flûtes à bec très en vue et de voix très agréables, y compris quelques moments de "chevalier ivre". C'est un chef-d'œuvre de la mélodie, et Amazing Blondel en est l'un des maîtres.

À l'instar de "Fantasia Lindum", Gladwin ravit l'auditeur avec une autre magnifique suite latérale, intitulée "The Paintings". À la différence de la première, cette dernière est plus prévisible et ne comporte strictement aucune improvisation, on ne peux donc pas dire qu'elle se situe au même niveau.
La première face, "The Paintings", est composée de trois arrangements pastoraux pour voix, flûte, guitares et orchestre et le concept en est très beau:
Le premier, "Seascape", est une belle musique pastorale utilisant des instruments anciens qui pêche un peu lorsque les multiples voix chantent les sections chorales.
Le suivant, "Landscape", est une continuation de la chanson précédente avec des thèmes et des tissages légèrement différents mais utilisant le même rythme, le même flux et la même instrumentation. La voix et le hautbois entrent ensemble rapidement tandis que l'arrière-plan orchestré soutient magnifiquement le tout. La voix principale, la mélodie et le texte sont beaucoup plus engageants et même le petit soutien choral est amélioré par rapport à la "mise en scène" précédente. Une autre voix vient se greffer et ajouter quelque chose tandis qu'une section instrumentale se poursuit. Beau travail de guitare au sein de l'orchestre, mais on a parfois l'impression qu'il est un peu enterré. Les flûtes, les hautbois et les cordes sont nettement plus en avant dans le mixage. La fin est une sorte de crescendo ralenti, soutenu par les chœurs.
chansons typique du groupe, "Afterglow" est une troisième "mise en scène" utilisant exactement le même rythme et la même structure, des percussions manuelles, une flûte à bec, une basse, un hautbois, plusieurs voix principales masculines et un chœur antiphonaire aident à présenter cette chanson plus légère et frivole. Elle condense vraiment l'amour du groupe pour son environnement et est tout simplement exaltant dans tous les sens du terme. La technique vocale de Gladwin est d'une beauté quasiment stupéfiante, et les harmonies chantantes ne font que renforcer ses efforts.
Les autres chansons, sur la seconde face, sont toutes assez courtes et en tant que telles, elles semblent un peu sous-développées:
Sur "A Spring Air", les guitares, l'orchestre et les flûtes soutiennent cet air folklorique plus traditionnel. C'est un excellent morceau qui rappelle Noël et toute l'atmosphère semble appropriée au festival RenFair
"Cantus Firmus To Counterpoint" se présente comme un chant choral religieux, plus particulièrement de Noël, de l'époque pré-Thomas Tallis - presque comme si la congrégation d'une petite église de campagne était enregistrée. Certaines des voix peuvent être distinguées par leurs particularités. C'est une chanson un peu ennuyeuse qui répète "halleluiah" à l'infini! Ce n'est, en fait, qu'une variation de "We Three Kings".
Le meilleur morceau est l'instrumental "Sinfonia For Guitar And Strings", (de la suite 'For My Ladys Delight') qui est un instrumental comme le titre l'indique - une guitare avec les cordes de l'orchestre qui la soutiennent - bien que l'apparition et la prise en charge d'un clavecin dans la deuxième section surprennent. La troisième et dernière section revient au soutien des cordes bien qu'il y ait une sensation plus espagnole dans cette section.
On y trouve quelques beaux claviers comme le clavecin et des cordes et on y sent une sorte de romantisme, et la douce guitare acoustique est très travaillée.
On aurait aimé le voir plus longue, comme une symphonie classique. C'est un instrumental très agréable qui aurait certainement permis à l'album d'atteindre un tout autre niveau s'il avait été exploré davantage.
Sur "Dolor Dulcis" (Sweet Sorrow), des guitares acoustiques, des cordes de l'orchestre, soutiennent cette chanson folklorique de type ménestrel (une chanson d'amour courtois ?). Le chœur se présente sous la forme chorale à laquelle Amazing Blondel nous a habitué. Les paroles l'élèvent à un niveau plus élevé que la musique seule ne pourrait le faire. "Dolor Dulcis" est typiquement dans la veine de "Fantasia Lindum".
Et, comme "Evensong" et "Fantasia Lindum", l'album se termine par un beau morceau instrumental, "Lament To The Earl Of Battesford Beck", une chanson étrange et sinistre qui utilise des techniques d'ingénierie électronique pour créer une partie du paysage sonore. Bizarre, surtout pour une chanson qui clôt un album. Curieusement, malgré la douceur de l'ensemble, il se termine par un bruyant 'blurp'.

Pour un groupe qui n'est pas facilement catégorisé, "England" est sans doute l'un de ses meilleurs travaux, avec un très haut niveau de musicalité et un excellent sens de l'arrangement. Les personnes qui ne sont pas habituées à la musique ancienne peuvent trouver le chant difficile au début, mais une fois que l'on est à l'aise avec cet élément du son, la musique peut même devenir assez contagieuse.
Très intéressant, largement accessible, il vaut la peine d'être découvert par les fans de musique Folk Britannique en particulier.

Après "England", Gladwin, qui avait écrit la plupart de leurs chansons quitte le groupe en 1973 pour ne revenir que lors de leur brève réunion pendant les années 90.


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Message par alcat01 » lun. 13 mars 2023 17:45

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Johnny Rivers - John Lee Hooker
L'album américain de 1967 "Whisky a Go-Go Revisited" de Johnny Rivers a été renommé "John Lee Hooker" pour sa sortie française deux ans plus tard.
La piste B de 15' de long est devenue la face A et a été un énorme succès dancefloor en France. Ce titre est un hommage au bluesman John Lee Hooker. Ce long morceau a une bonne ambiance live avec une compétition entre la guitare solo et l'orgue surtout dans la longue introduction.
Malheureusement ce n'est pas un sans faute; c'est beaucoup trop redondant avec trop de balises "I Can't Get no Satisfaction" et "Baby Please Don't Go". Certains passages sont sans inspiration et un peu creux.
Les autres morceaux sont tous des reprises. Ils sont globalement bons sauf "A Hard Day's Night" et "When a Man Loves a Woman" qui sont plus oubliables.
Un bon album mais pas génial.
PC_Music


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Message par alcat01 » lun. 13 mars 2023 19:49

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1973 Bloodshot
C’est en 1973, grâce à l’album Bloodshot que le J.GEILS BAND parvient enfin – et pour la dernière fois avant longtemps – à recueillir une large reconnaissance de son talent. Bloodshot se hisse à sa sortie dans le Top 10 des charts, de même un de ses singles – « Give It To Me » - connaît une carrière très honorable en s’invitant dans le Top 30. Performance remarquable pour un groupe qui pratique un R&B cher aux pionniers du British Blues depuis les early 60’s. Lesquels pionniers – on pense aux ANIMALS ou à THEM - ne sont quasiment plus au moment où est publié Bloodshot, seuls les Stones ont connu puis maintenu une gloire stratosphérique. Alors que tout un pan de la génération suivante des bluesmen blancs s’est engouffré en direction du blues lourd, dans le sillon de Led Zep. Avec un effet immédiat aux States.
Cependant, loin de toute forme d’embourgeoisement (supposé ou pas), la musique du J.GEILS BAND respire l’Amérique en col bleu, celle qui trime et décompresse dans des clubs enfumés et moites. Une Amérique bigarrée, métissée, interlope, qui suinte le blues des quartiers populaires, mais aussi la convivialité. Les musiques noires ont toujours le vent en poupe, le J.GEILS BAND ne se contente pas de regarder 10 ans en arrière, car la soul mais surtout le funk en 1973 se portent à merveille, et le reggae fait mieux que pointer le bout de son nez.

En 1972, le groupe s’était contenté de ne publier qu’un disque live, au succès d’estime suffisant pour continuer à tracer la route, sa relative discrétion le contraignant toutefois à marquer un peu mieux les esprits. Bill Szymczyk est reconduit pour produire, autant travailler en confiance, le studio n’est pas le réceptacle le plus facile à apprivoiser pour des gars qui étincellent sur les planches. Or le résultat est extrêmement probant. On retrouve le groupe des deux premiers disques, celui qui marque à la culotte les ROLLING STONES, néanmoins le J.GEILS BAND possède pour lui une authenticité incontestable. Celle de vivre sa musique et d’en vivre assez loin des poses luxueuses des rockers millionnaires, tout comme celle d’être partie prenante dans l’histoire et la culture des musiques populaires américaines. Au point que tandis que les Stones commencent à se demander sur quel pied danser en studio – alors que sur scène c’est de la folie -, reniflent aussi l’air des clubs et de la Jamaïque sur Goat’s Head Soup, le J.GEILS BAND prend une option encore plus radicale, optant pour une production bien plus roots et de fait moins connotée aujourd’hui. L’album vinyle possédait en outre une caractéristique qui collait à son titre, à savoir une galette rouge translucide, afin de faire tourner un objet censé nous donner un sacré coup de fouet. Bien mieux que toutes les saloperies énergétiques qu’on trouve actuellement au rayon sodas. La couleur rouge est évocatrice, l’injection de sang qui l’accompagne aussi.
Le groupe nous avait habitués à mélanger ses propres titres à des covers de chansons du répertoire, prolongeant une tradition ancrée chez la plupart des bluesmen, celle où on n’oublie jamais de faire vivre la musique de ceux qui ont précédé et inspiré. Bloodshot est de ce point de vue un disque émancipateur puisque nonobstant la présence de deux reprises, sept compositions sont à placer au crédit du tandem Wolf/Justman, lequel – proportionnellement – occupe désormais le même espace que le duo Jagger/Richards chez voussavéki. Commençons par les reprises. « (Ain’t Nothing But A) House Party » qui ouvre l’album est un must, un hymne, initialement dû à the SHOWSTOPPERS, un groupe vocal des 60’s et dont le J.GEILS BAND fait profession de foi. Impossible de rester insensible, d’ailleurs ce titre est devenu un incontournable des set-lists, idéal pour (re)plonger une salle en fusion. Cette orientation très funky va se retrouver par la suite, sur ce disque, mais surtout bien au-delà. À l’inverse, on retrouve le party band R&B tel qu’on l’avait connu sur les deux premiers albums par le biais de « Hold Your Loving » qu’on doit au chanteur R&B Titus Turner surtout actif fin des 50’s, une reprise sympathique, mais aussi probablement le titre le moins intéressant du lot.
On ne sera guère surpris non plus par la ballade « plus-stonienne-tu-meurs » « Start All Over Again », si ce n’est par sa qualité remarquable, lui permettant de passer largement outre une ressemblance ahurissante avec les interprètes de « Love In Vain», version Get Yer Yaya’s Out. Toujours dans la continuité, l’autre ballade, « Make Up Your Mind », sise en deuxième plage, est également bien robuste, superbement arrangée, digne dans son rôle de contrepoint à l’introduction endiablée proposée par « … House Party ». Le J.GEILS BAND est un groupe où une section rythmique infaillible propulse des solistes affûtés et incisifs qui s’attachent à jouer juste. Juste ce qu’il faut, où il faut et comme il le faut. Par dessus cette alchimie vient se poser un frontman en mesure de baratiner ce qui lui passe par l’esprit, un mec dont la classe s’impose pourtant sans fards. Mais avec autorité. « Struttin’ With My Baby » résume un peu tout cela, J.Geils y fait magnifiquement briller sa guitare slide, soutenu par un collectif au cordeau. Avec un Wolf dans le rôle du poisson pilote.
Plus surprenant, on découvre « Don’t Try To Hide It », sorte de blues bastringue à la Tom WAITS avant l’heure. Encore un bon point. Mais les moments les plus funk sont aussi les plus roboratifs. C’est pourquoi, outre l’irrésistible « House Party », on ne peut s’empêcher de revenir pour un tour du côté de « Back To Get Ya », « Southside Shuffle » et surtout « Give It To Me ». Autant de piliers qui viendront aussi sec s’implanter sur les set-lists. Les deux premiers titres sont d’authentiques morceaux funk faits pour bouger les culs, alors que « Give It To Me » - excédant les six minutes de joie intensive - commence sur un rythme reggae mais évolue puis se conclut en mode instrumental sur un rythme funk. C’est ce titre (tronqué) qui fera office de single, avec un succès non négligeable, comme évoqué plus haut.
Avec Bloodshot, le J.GEILS BAND confirme ses talents d’interprète mais, davantage, s’affirme comme un acteur authentique sur la scène rock 70’s, son talent affiché lui permettant ainsi d’affirmer sa crédibilité face à LA comparaison qu’on ne peut s’empêcher de faire vis à vis des Stones. Car définitivement ce groupe vaut bien mieux que ça, il suffit d’écouter les albums pour s’en rendre compte.
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Message par Cooltrane » mar. 14 mars 2023 09:40

je n'aurais jamais imaginé que le JGB avait commencé en 1970... faut dire que je n'avais jamais vu leurs disques dans les bacs à Toronto (pourtant Boston n'est pas si loin), avant que Love Stinks & Freeze Frame ne tombe sur les ondes radio. ... et j'aimais pas cette pop casse-oreille (pour rester poli) . Du coup, je viens de découvrir qu'ils ont démarré dans le blues-rock.

C'est évidemment bcp trop tard pour moi d'y plonger (tout comme j'avais fait l'impasse sur les disques de Mayall durant les 70's, une fois ses disques acoustique publié), car je ne peux que m'ennuyer dans le blues (pourtant j'ai adoré à une époque). Bref, je n'ai plus la patience pour le blues depuis le milieu des 80's :baille:

j'ai donc écouté en zappant (parfois bcp) :gene3: :ange: , mais je te remercie de les avoir mis à disposition, car cela a permis de combler certaines de mes lacunes. :hello:

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Message par Cooltrane » mar. 14 mars 2023 10:05

alcat01 a écrit :
lun. 13 mars 2023 14:53
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Vous verrez souvent le nom stylisé comme l'acronyme SOD, mais le mieux que je puisse dire, surtout compte tenu de la couverture de l'album, le nom du groupe est Sod - défini comme "la surface du sol, avec l'herbe qui pousse dessus".
ashratom

Je vais faire confiance à mon pote Tom, pour l'acronyme - même si je ne vois tjs pas . Je m'étais tjs demandé ce que SOD voulais dire (par ex: SOB = Son Of a Bitch), mais je viens de faire une recherche Qwant, et j'ai trouvé un liste, mais rien qui ne soit "rock"... Sauf des trucs de gaming, qui n'existaient pas à l'époque. J'avais imaginé pendant des décennies Sex On Demand.

j'imagine que ces hippies ne devaient pas penser que D= destruction ou Doom.

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Message par alcat01 » mar. 14 mars 2023 10:11

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Teenage Head (1971)
Spécialisés dès leurs débuts dans les reprises des Rolling Stones et des chansons que les Stones avaient reprises, ainsi que dans le Rock'N'Roll des années 50 de Chuck Berry, ou Eddie Cochran, c'est le choc d'un concert du MC5 à Detroit en 1969 qui va les amener à radicaliser encore plus leur démarche et à enregistrer dans l'urgence.
C'est en 1971 que les Groovies sortent certainement le meilleur album de leur première période, "Teenage Head" où les Groovies s'amusent brillamment à imiter les Stones.
On pourrait presque dire que ce disque est l'album que les Rolling Stones n'ont jamais enregistré.
La pochette est le reflet de ce qu'étaient les Groovies à l'époque: Cyril Jordan, assis au premier plan, lunettes noires avec Dan Armstrong transparente, Roy Loney appuyé sur un ampli, cigarette au bec, George Alexander, les mains sur la batterie, lunettes noires aussi, Tim Lynch et Danny Mihm, en arrière plan, semblent défier le spectacteur et lui dire: "et alors?".

La musique est composée de classiques ou presque:
"High Flyin Baby" qui pourrait être du Captain Beefheart première période, "City Lights" jolie ballade urbaine plombée, "Have You Seen My Baby" de Randy Newman qui n'a certainement jamais imaginé que l'on puisse jouer son morceau comme ça.
"Yesterday's Numbers" qui est plus Stones que les Stones, "Teenage Head", rock speedé, affolant, repris maintes fois par de nombreux groupes sans jamais égaler l'original, "Evil Hearted Ada" qui devient grâce à Loney un titre qu'Elvis aurait pu enregistrer s'il avait été le frère de Johnny Rotten. Le disque se conclut avec "Whiskey Woman" qui après un début mid tempo évolue vers un final frénétique où Loney et Jordan se distinguent.

Hélas, "Teenage Head" est le chant du cygne du groupe première version car les dissensions musicales dans le groupe vont aller crescendo entre les deux leaders, Roy Loney et Cyril Jordan.

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Message par alcat01 » mar. 14 mars 2023 10:12

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La chimie est là: une fusion instrumentale de Jazz, de Rock, de symphonique et de classique, se trouve sur les deux excellents albums de Colosseum II, "Electric Savage" (1977) et "Wardance" (1978).
Ces deux disques contiennent huit compositions captivantes en alternance avec une batterie puissante et inventive, un jeu de basse solide et propulsive et une coloration de claviers de bon goût (orgue Hammond, piano Fender Rhodes, Solina string-ensemble).
Mais l'accent est mis sur le jeu de guitare de Gary Moore: une guitare espagnole et de nombreux solos ardents et mordants de guitare électrique et de passionnantes interactions avec des envols éblouissants du Minimoog de Don Airey. Gary Moore sonne beaucoup plus créatif et plus subtile qu'il ne l'a jamais été avec Thin Lizzy ou plus tard, sa "période de Blues".

"Electric Savage" parait en Juin 1977 sur le label MCA Records.
Sur ce disque, le groupe apporte l'agression du Rock métallique avec la précision de la 'symphonic Jazz Fusion' comme aucun autre, pas même Mahavishnu, et le résultat est l'une des sessions les plus électrisantes jamais entendues. De la dynamite absolue.
Et surtout, le plus important, c'est que le groupe est devenu une bête quasi-instrumentale, ce qui, pour son genre de musique, lui convient le mieux.
Presque instrumentale parce que Gary Moore chante sur un morceau, sonnant un peu comme Steve Winwood, mais Colosseum II n'a pas besoin de chanteur!
Si la plupart de la musique est toujours écrite par Gary Moore, il y a une tendance vers plus de démocratie avec deux co-écritures de Airey, tandis que Hiseman en co-écrit quatre.

L'album a été enregistré en sept jours, pratiquement sur une base 'live in the studio'. Eh bien cet enregistrement ne déçoit en aucun cas, de l'introduction du frivole Rock funky de "Put It This Way" à la fin céleste "Strut Intergalactique", la musique est électrique et sauvage, comme indiqué dans le titre de l'album.
C'est du Jazz Rock de haute puissance avec l'accent mis sur le Rock!
Une des grandes caractéristiques de l'album se trouvent être les joutes entre les claviers d'Airey et la guitare de Moore en particulier sur "The Scorch" et "Desperado". La musicalité est exceptionnelle avec un John Mole qui sait garder le tout ensemble avec sa Fender Jazz Bass et le maestro Jon Hiseman."All Skin and Bone" en est la preuve flagrante.
Toutefois, c'est finalement Gary Moore, qui obtient la meilleure note. Sa vitesse et sa précision sont incroyables et alors que "Lament" et "Intergalactic Strut" présentent ses lettres de créance de Dieu guitare, des morceaux comme "Put It This Way" et "Desperarado" affichent son talent tout azimut.

Ouvrant sur des lignes de guitare façon Steve Hackett, "Put It This Way" plonge la tête première dans le Hard Fusion rempli de riffs électriques. Le morceau n'a pas de nom vraiment convaincant mais la musique démontre le genre de calibre des musiciens impliqués. Gary Moore joue de façon inattendue un rôle pivot dans la composition entière de ce morceau, ainsi d'ailleurs que l'album entier.
Les pistes sont relativement courtes, mais concises et mortelles, même parfois lourdes et brumeuses, comme la délicieuse "All Skin and Bone" qui est un morceau de percussion fantastiquei utilisant le même style de guitare que le titre précèdant et c'est probablement le moment fort de l'album. Il commence comme de la musique d'ambiance avec l'exploration d'un gong par Jon Hiseman. La musique comporte un solo de guitare avec une section rythmique stable, mais avec un travail à la batterie énergique et inventif de la part d'Hiseman. Mole garde les choses terre à terre et Airey décore joliment le tout.
"Rivers" est la seule chanson chantée de l'album, et elle ressemble à du Steve Winwood. C'est une bonne chanson de Moore, sa voix fine donnant un démenti à l'idée que c'est un album totalement instrumental. Ce morceau fait penser à ses ballades merveilleuses telles que "Empty Rooms" ou "Still Got the Blues" même si l'orchestration est différente.
Airey prend enfin le rôle principal de "The scorch", une sorte de "Abadon's bolero" comme entraînement au synthé. Le groupe montre une orientation plus progressive et cette chanson en est le premier exemple; le groupe se déplace à travers une série de motif rythmique et d'arrangements mais surtout il le fait en fureur, comme indique son titre. Sortie très classique de ce morceau et d'un quatuor brillant, surtout Hiseman.
"Lament" est plus proche des influences bluesy de Moore, sa guitare rendant en écho le son de la cornemuse sur ce joli morceau de réflexion. Cela semble juste une facette un peu pompeuse de leurs arrangements prog, un peu la suite logique de "The Scorch". C'est un morceau traditionnel arrangé par le groupe et ça marche, les cloches tubulaires et le reste vehiculant une émotion pure, dans toute la splendeur de l'électronique moderne avec un super solo de guitare.
La prochaine étape, "Desperado" revient à l'improvisation des deux premières chansons. C'est un retour à la fusion du départ. Elle mélange la vitesse de Jazz Rock Fusion et des styles de musique brusque mettant en vedette un grand soliste: l'étourdissement solo de guitare électrique de Gary Moore et la rapidité sur les claviers de Don Airey. La virtuosité de Jon Hiseman ne se dément pas sur cette chanson. Son travail n'est pas seulement d'augmenter le bon déroulement de la musique et de garder le rythme, mais il inclut également de donner de la texture de la musique. "Desperado" est le meilleur morceau prog de l'album.
L'album se termine sur deux compositions d'Airey, la première "Am I" est un grand morceau qui va crescendo, où Don et Gary échangent des solos sauvages emmenés sur un mid-tempo et des couches de synthés de fond, tandis que son alter ego "Intergalactic Strut" brille parmi un millier de galaxies:
"Am I" fournit une sorte de pause musicale parce que la chanson commence par une tempo lent, avec de simples claviers et de la guitare. Quand la guitare entre en scène, elle emporte la musique dans des notes plus élevées dans un style un peu bluesy. Le solo de guitare électrique est vraiment superbe, complété par des accords de clavier dans un style de rythmes jazzy.
L'album se termine avec "Intergalactic strut", où le groupe fonce de manière efficace pour atteindre la ligne d'arrivée à une vitesse vertigineuse. Ce morceau commence merveilleusement avec un travail éblouissant par Hiseman sur sa batterie. Son style est vraiment dynamique et énergique. Cette chanson offre un tempo de Jazz Rock Fusion relativement rapide avec une partie intermèdiaire avec un solo de guitare en tempo moyen. Mais la musique devient alors plus complexe et rapide lorsque les claviers jouent en solistes dans le style tempo rapide. C'est un des grands changements de tempo qui combinent différents styles.
En conclusion, "Electric Savage" est certainement le meilleur album de Colosseum II musicalement parlant et c'est un Must!


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Message par Punker paname » mar. 14 mars 2023 10:26

On pourrait presque dire que ce disque est l'album que les Rolling Stones n'ont jamais enregistré.
La pochette est le reflet de ce qu'étaient les Groovies à l'époque: Cyril Jordan, assis au premier plan, lunettes noires avec Dan Armstrong transparente, Roy Loney appuyé sur un ampli, cigarette au bec, George Alexander, les mains sur la batterie, lunettes noires aussi, Tim Lynch et Danny Mihm, en arrière plan, semblent défier le spectacteur et lui dire: "et alors?".
Je plussoie certainement un de mes skeuds des Groovies préféré :pluzzz1: :love1: :love1: :love1: :love1: :love1:
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Message par alcat01 » mar. 14 mars 2023 11:19

Punker paname a écrit :
mar. 14 mars 2023 10:26
On pourrait presque dire que ce disque est l'album que les Rolling Stones n'ont jamais enregistré.
La pochette est le reflet de ce qu'étaient les Groovies à l'époque: Cyril Jordan, assis au premier plan, lunettes noires avec Dan Armstrong transparente, Roy Loney appuyé sur un ampli, cigarette au bec, George Alexander, les mains sur la batterie, lunettes noires aussi, Tim Lynch et Danny Mihm, en arrière plan, semblent défier le spectacteur et lui dire: "et alors?".
Je plussoie certainement un de mes skeuds des Groovies préféré :pluzzz1: :love1: :love1: :love1: :love1: :love1:
On peut quasiment dire que c'est un must!

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Message par alcat01 » mar. 14 mars 2023 11:21

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1983 Bent Out Of Shape
Bent Out Of Shape vient clore une petite décennie qui a vu Ritchie Blackmore tenter de trouver son envol hors la formation mythique qui l’a révélé au monde. Dans la continuité des disques enregistrés avec Roger Glover, de par son aspect commercial assumé, il n’en reste pas moins l’effort le plus abouti proposé par l’homme en noir depuis qu’il est « redescendu sur Terre » (Allusion à Down To Earth, premier album produit par Glover, avec un titre qui renvoie à leurs chimères les ambiances et textes des disques précédents et l’univers empreint de fantasy cher à Ronnie James Dio).
Comme souvent chez RAINBOW, l’intitulé du disque ne correspond à aucune chanson (Seul Long Live Rock’n’Roll échappe à ce constat), mais à l’idée directrice voulue par son seul maître à bord. Bent Out Of Shape, littéralement « plié hors du cadre », dévoile une pochette qui ne correspond en rien à un disque de Hard Rock, on jurerait qu’une formation New Wave se cache derrière cet apparat. Or il se trouve que si cet album est effectivement un disque de Hard Rock - Blackmore possède une signature bien reconnaissable dans sa façon de pondre ses riffs -, la mue effectuée par RAINBOW en direction de l’AOR prend avec son achèvement une tournure assez surprenante.
On s’était habitué à l’influence du Hard FM made in US chez RAINBOW, FOREIGNER a fait son petit effet sur Ritchie, mais là, sa formation bifurque juste avant l’arrivée en direction du Royaume Uni : Cela en dépit d’un titre (bent out of shape) qui est une expression plutôt utilisée aux USA. Nonobstant l’intronisation d’un nouveau musicien américain, Chuck Burgi (batterie), sessionman réputé qui succède à un autre Américain, Bobby Rondinelli, évincé car son jeu ne correspond pas à ce que l’homme en noir souhaite pour sa nouvelle livraison. De façon assez imprévue, l’ensemble de la galette est imprégné par les sons et productions de la New Wave en vogue en Angleterre, la pochette ne ment donc pas. Pas vraiment. Ici les synthés sont souvent mixés en avant, la batterie est minimaliste mais ô combien cadrée, comme programmée. La guitare (même saturée) offre un rendu extrêmement clair et la basse – même si discrète - intensifie le groove général, comme sortie d’un séquenceur. Le chant très pop de Joe Lynn Turner n’a plus qu’à se poser sur une trame carillonnante qui lui sied particulièrement.

« Stranded » initie l’album, tendue comme la corde d’un arc bandé à bloc. Entrecoupé de silences acérés, ce morceau up-tempo semble taillé à la serpe. Particularité des titres chantés de Bent Out Of Shape, qu’ils soient d’authentiques morceaux de Hard Rock ou bien des ballades, leurs mélodies sont immédiatement mémorisables. De ce point vue, cet opus est une franche réussite, jamais la voix de Turner n’avait été aussi bien mise en valeur. Au rayon Hard Rock avec le pied au plancher, on n’est pas à plaindre, « Fire Dance » se situe dans la moyenne haute des fillers réussis, avec un thème joué aux claviers, pas si éloigné musicalement de la période épique de RAINBOW. Blackmore laissant même David Rosenthal lancer le premier solo. « Drinking With the Devil » est plus Rock’n’Roll, dans la lignée de « Can’t Happen Here », on reconnaît aisément la patte de l’homme en noir. Et puis quel solo de guitare ! Ritchie est en pleine bourre ! « Make Your Move » clôt l’affaire sur son passage le plus authentiquement Heavy, encore un bon moment même si pas le plus marquant, en revanche fort efficace pour conclure.
Au rayon mid-tempo, voici « Fool For The Night », où tout semble simple : mélodies, riffs, ornements. Quant à « Desperate Heart », cette chanson aérienne paraît évoluer dans l’Ether, juste avant LE tube de l’album. J’y reviendrai plus loin. Le disque compte deux passages instrumentaux, là encore très bien fichus. « Anybody There » lorgne sur le New Age, style que Ritchie finira par s’approprier via BLACKMORE’S NIGHT. Cette plage est prétexte à un long autant qu’héroïque solo du maître. « Snowman » est encore plus réussie, avec ses synthés envoûtants clairement mis en exergue. On est bien loin du Hard Rock ou du Heavy Metal alors que cette rêverie se laisse parcourir sans heurts. Soit une occasion de plus pour apprécier le touché cristallin de vous-savez-qui.
Deux ballades se posent sur la galette, ses deux singles. « Can’t Let You Go » démarre à l’orgue, dans le plus pur style Jon Lord, la voix de Turner y étincelle. Alors que ce morceau eût pu être un naufrage, avec son texte à la noix, le chanteur retourne l’affaire nettement à son avantage. L’autre ballade c’est bien évidemment « Street Of Dreams », LE classique de cet album avec sa vidéo censurée par MTV pour d’obscures raisons : On y voit une jeune femme kidnappée et sous l’emprise d’un hypnotiseur, quel scandale !
Ce titre brille de mille feux, rappelant au passage que la qualité des mélodies EST le point fort de cet ouvrage. La doucereuse mélancolie qui émane de la chanson n’est pas prête de vous lâcher, une fois entendue. Car une fois suffit, cette pop song vaporeuse possédant un charme désarmant.

À l’époque, la critique spécialisée française (Enfer Magazine) reconnaît tout un tas de qualités à cet opus mais fait la moue face à une prod très clean qui met – trop - les claviers à l’honneur. Pourtant, aujourd’hui Bent Out Of Shape semble avoir traversé les époques sans avoir pris une ride. Malgré le minimalisme de la section rythmique, la basse sonne comme une basse et la batterie ne souffre pas d’un abus de réverbération. Roger Glover a bien réussi à capter l’esprit de sa période de création (les 80’s) tout en conservant la marque de fabrique maison, ancrée dans la décennie qui la précède. Bent Out Of Shape est l’album le plus facile de RAINBOW, le plus accessible, sa force (son pouvoir ?) étant de ne lâcher sur rien tout en exploitant pour le meilleur les qualités de ses musiciens.
Avec pour objectif de faire ressortir les mélodies limpides portées par la voix passe partout de mister Turner.

Un bien bel épitaphe, en somme, car déjà la rumeur bruisse, s’envole : Et si DEEP PURPLE renaissait de ses cendres ?
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Message par alcat01 » mar. 14 mars 2023 14:10

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Los Lobos – Kiko 1992
Los Lobos s'était forgé la réputation d'être l'un des groupes de roots rock les plus intelligents et les plus créatifs d'Amérique avec les albums By the Light of the Moon et The Neighborhood, mais c'est avec Kiko, en 1992, qu'ils ont vraiment démontré l'étendue de leurs ambitions sonores.
Produit en collaboration avec Mitchell Froom, Kiko a remplacé l'approche plus directe des sessions précédentes de Los Lobos par un son texturé unique, les guitares du groupe étant mises en relief par la collection de claviers vintage à bande magnétique de Froom, et les arrangements sont souvent inhabituellement dépouillés, surtout dans l'espace fantomatique de "Kiko and the Lavender Moon" et "Wake Up Delores".
Même les morceaux les plus corsés, comme le rocailleux "That Train Don't Stop Here" et le hard-rockant "Whiskey Trail", ont une personnalité différente de celle des précédents albums de Los Lobos, avec des guitares propres mais tranchantes comme un cran d'arrêt et une batterie qui claque fort, et les sélections plus contemplatives dégagent une ambiance mystérieuse, d'un autre monde, qui n'a d'égal que l'imagerie impressionniste des superbes chansons de David Hidalgo et Louie Pérez.
Au mieux, Kiko sonne comme l'équivalent musical d'une séquence de rêve de Luis Buñuel, équilibrant la beauté et la menace avec une intelligence et une habileté qui n'est guère moins éblouissante ; c'est une réussite brillante et singulière, et l'album le plus gratifiant du catalogue du groupe.
Mark Deming


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Message par alcat01 » mar. 14 mars 2023 15:52

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Chacun des quatre premiers albums d'Amazing Blondel a été une amélioration spectaculaire par rapport au précédent et leur maison de disques voulait qu'ils continuent à tourner. Le problème, c'est que le mariage de John s'effondrait et qu'il voulait prendre du repos. Le label a catégoriquement a dit "non", en conséquence, John a décidé de s'en aller.
Avec la perte soudaine de leur chanteur et de leur principal compositeur (John avait écrit la majorité du matériel du groupe), Amazing Blondel avait apparemment pris fin... Il semble que le label voulait absolument un autre album et ces gens peuvent être très insistants.

Le départ de Gladwin signifie, dans les faits, que la composition est revenue en grande partie au luthiste Eddie Baird, apparemment parce que Terry Wincott, l'autre membre du groupe, était trop occupé à jouer de sept ou huit instruments différents sur l'album.
Gladwin était le son du groupe à bien des égards. Il avait écrit la plupart des chansons et avait chanté la plupart du temps, mais sur le plan instrumental, il s'agissait d'un travail de groupe, et Baird et Wincott ont dû être influencés dans l'écriture des chansons par l'héritage de Gladwin.
Amazing Blondel pensait avoir fait le tour de cette musique et le départ de son compositeur principal constituait un coup dur pour Baird et Wincott, persuadés que leur avenir à court terme s'assombrissait du même coup.
Amazing Blondel avait enregistré l'album réclamé à cor et à cri par le label qui continuait à faire confiance aux membres restants.

La direction du groupe était revenu alors à Eddie Baird, qui n'avait chanté auparavant qu'en arrière-plan et n'avait composé que deux ou trois courts morceaux instrumentaux. Néanmoins, Eddie finit par surprendre tout le monde en se montant vraiment efficace. Non seulement ses chansons sont très mélodiques et particulièrement accrocheuses, mais sa voix est instantanément attirante. Dans les deux domaines, Eddie a pratiquement surpassé son ancien mentor.
Tout d'abord, la décision a été prise de garder la musique plutôt acoustique sur cet album, bien que la basse et la batterie aient été ajoutées pour la première fois, grâce aux invités Steve Winwood et Simon Kirke. L'utilisation libérale par Eddie de guitares à 12 cordes rappelle quelque peu "Trespass" de Genesis ou "Geese & The Ghost" d'Anthony Phillips. Et bien que les compositions elles-mêmes soient beaucoup moins orientées vers le médiéval que sur les précédents albums, la saveur de la Renaissance est toujours présente grâce aux cromornes, flûtes à bec et autres clavecins de Terry Wincott. Et c'est ce qui rend cet album si merveilleux avec une instrumentation unique appliquée à des ballades Folk parfaitement bien construites et très attrayantes. De plus, la première moitié de leur programme a été reliée en un seul morceau de musique continu avec un petit orchestre de chambre jouant des thèmes récurrents entre les morceaux principaux, un peu comme ce que The Moody Blues ont fait sur "Days of Future Passed".

Cet opus nommé "Blondel" (ou "The Purple album") est plus direct et il s'avère une très agréable surprise. Baird et Wincott se montrent les dignes héritiers de Gladwin.
Le duo fait un travail brillant, et il y a toujours des morceaux médiévaux. Il bénéficie, par ailleurs, du renfort de grosses pointures du moment comme le chanteur Paul Rodgers et le batteur Simon Kirke de Free et le leader de Traffic, Stevie Winwood, venu prêter son concours à la basse, des artistes-maison.
C'est, peut-être le disque le plus satisfaisant du groupe bien qu'il n'y ait pas de points culminants comme dans la suite éponyme "Fantasia Lindum".
Le sujet n'a pas beaucoup changé, si ce n'est que l'accent est mis davantage sur la romance garçon-fille que sur l'amour de la campagne. De toute façon, ce n'est que de la romance. Les harmonies, l'instrumentation acoustique, les mélodies célestes et l'attitude sérieuse demeurent. Cette version n'est peut-être pas aussi idiosyncratique, mais elle est tout aussi authentique.
Baird s'avére être un auteur valable, mais la musique a été soumise à un changement de direction significatif. Si le son reste essentiellement acoustique, il est "actualisé" (les instruments acoustiques sont moins variés) et "moderne" (grâce à la batterie et à la guitare basse jouées par Steve Winwood). La musique est carrément tendre et aimable, sans platitude Pop et, de plus, très bien enregistrée. Même le pressage original sur Islande-Royaume Uni est d'une très bonne qualité et les Reissiues par Edsel préservent très bien tout cela. L'équilibre tonal et la clarté de l'enregistrement sont bien adaptés avec les instruments acoustiques et les vocaux.

Le résultat final est un album qui ne ressemble pas tout à fait aux précédents. Il est un peu moins "ménestrel", plus comme de la musique Folk douce avec une exécution technique précise. Le terme de prog folk semblerait alors convenir assez bien.
C'est une collection de chansons folks heureuses et souriantes, menées par des guitares acoustiques, l'instrumentation médiévale passant relativement au second plan, bien que toujours présente. La musique "à l'ancienne" est jouée avec des instruments essentiellement acoustiques, des thèmes lyriques éthérés datant d'époques lointaines, etc.

En fait, avec cet album, le groupe a fait un pas de plus vers le monde de la Pop et du Rock. Bien que le trio ait été réduit à un duo pour cet album, ils ont invité une poignée d'invités pour fournir divers instruments. Pour la première fois, on entend une guitare basse (jouée par Steve Winwood) et une batterie. Mais cette tendance ne doit pas être exagérée car il ne s'agit en aucun cas d'un album de Rock. C'est encore fortement acoustique et c'est encore un produit dans le style distinctif d'Amazing Blondel. Les aspects progressifs sont présents, mais subtils.
D'une certaine manière, "Blondel" peut être considéré comme un album de transition entre la phase Folk du groupe et sa phase Pop ultérieure. En tant que tel, c'est un mélange intéressant entre les deux styles et les morceaux sont vraiment charmants. Les fans de Prog Rock pourraient peut-être s'interroger sur la pertinence d'Amazing Blondel, mais tous ceux qui ont un goût pour le Folk Pop acoustique ne devraient pas manquer ce bel album.
Pour les amateurs du côté acoustique de Genesis ou de Folk plus classique, cet opus attire l'attention. A l'exception du mid tempo "Easy Come Easy Go", chanté par Eddie et Terry, toutes les chansons sont plutôt lentes. Et il n'y a pas une seule guitare électrique en vue.

"Blondel" est essentiellement présenté comme deux "faces" distinctes:
- Le chapitre 1 (Chapter 1) est principalement composé d'arrangements complets pour les chansons, séparés par de courtes sections de drones orchestraux. Les éléments de cette face sont tous mis en valeur par des introductions orchestrales judicieuses et des couplets et refrains énergiques. Le morceau qui tient le mieux la route est "Young Man's Fancy", avec son approche apaisante et son joli fondu enchaîné, mais "Leaving of the Country Lover" et "Easy Come Easy Go" sont tous deux fluides et captivants. Ce dernier aurait pu être un hit single en son temps.
- Le chapitre 2 (Chapter 2) fonctionne mieux avec des chansons écrites dans un style plus traditionnel et la plupart du temps sans la section rythmique basse / batterie qui tend à leur donner une sensation plus légère, et aussi sans les sections orchestrales de liaison. Les points forts sont la chanson "Sailing", poussée par les guitares avec un accompagnement de cordes et de clavecin; le faux traditionnel mélodiquement innovant "Festival"; et la pièce de théâtre de rue de "Weaver's Market" dans lequel Paul Rodgers est au chant, entre autres.

Il y a une légère différence dans la liste des pistes des deux labels utilisés pour distribuer l'album, mais la musique reste la même. A l'origine, Island Records a intégrés le titre "Prelude" dans "The Leaving of the Country Lover" et le morceau "Solo" dans "Easy Come, Easy Go", alors que, plus tard, Edsel Records a répertorié ces morceaux comme des morceaux séparés. C'est pourquoi il y a une certaine confusion sur les listes de pistes.

Il y a peut-être moins de sons médiévaux, mais globalement le type de musique joué par le groupe ne laisse pas de place aux surprises d'aucune sorte. C'est de la musique folk: légère, acoustique, agréable par moments, naïve ("Sailing") et directe ("Lesson One").

- "Chapter 1":
"Prelude" fonctionne exactement comme une ouverture ou un prélude à l'album. C'est un instrumental agréable et pastoral avec des notes lentes et soutenues qui constituent une introduction de style orchestral, un peu dans le style Aaron Copeland .
Il se fond directement dans une chanson folklorique, le fantastique morceau "Leaving of the Country Lover", qui donne le ton parfait de la prairie et du ruisseau, accompagné d'une guitare acoustique et d'harmonies vocales qui auraient fait certainement la fierté de Crosby, Stills & Nash. La batterie étant ajoutée plus tard, la musique soutenue par des cordes et un cromorne est presque entièrement acoustique, et les arrangements complètent bien la chanson sans la dominer, avec une belle touche de cuivre. C'est une très belle mélodie Folk agréable et douce qui met l'auditeur facilement dans l'ambiance de l'album. La musique est simple avec quelques jolies fioritures. Vers la fin, le thème orchestral du prélude revient pour conclure le morceau de façon agréable.
"Young Man's Fancy" se fond dans ce morceau avec une mélodie plus complexe et des percussions immédiates, mais toujours douces et acoustiques. Il sonne presque comme une chanson Pop du début des années 60 dans la veine des Moody Blues, des Beatles ou même de TRaffic. Le morceau a un aspect plus progressif, mais reste très accessible. Des cordes et un cromorne se joignent au milieu, contribuant à l'aspect pastoral de l'album. Les instruments anciens n'interviennent que de façon accessoire ou à la fin, mais les cordes sont omniprésentes. La légèreté du rythme augmente juste avant un fondu vers un bel interlude orchestral en outro,
Un fracas soudain de cymbales et de percussions fait apparaître "Easy Come, Easy Go", un morceau plus aérien et optimiste, un peu plus Pop, avec un travail de jolis doigtés très complexe sur les deux guitares-luths à 7 cordes jouées par Baird et Wincott. Cette belle base Rock Folk avec le chant à la Beatles / Wings se finit par un solo de guitare classique acoustique et pensif qui sonne comme Steve Hackett (appelé "Solo" sur certains exemplaires de l'album) et qui termine l'ambiance de 'suite' de la première face de l'album.
- "Chapter 2":
"Sailing" possède une longue introduction de strumming de guitares joyeuses et arrive finalement aux paroles, une chanson d'amour embarrassante et personnelle viv-à-vis de quelqu'un que Baird devait aimer. Encore une fois, c'est un son folk simple (à la John Denver) avec un léger penchant vers la Pop, mais pas trop gênant. Il y a aussi un léger accompagnement de cordes, mais les guitares acoustiques tiennent le poids de la toile de fond instrumentale de cet air joyeux. Les percussions sont légères et consistent principalement en un tambourin.
Avec la belle chanson"Lesson One", le son est en fait assez simple, bien que la voix de Baird ressemble beaucoup à celle d'Arlo Guthrie. Il s'agit juste d'une voix et d'une guitare acoustique.
Le morceau suivant, "Festival", est plus rapide, de style " gigue ", avec un refrain qui reste dans la tête pour le meilleur ou pour le pire. Comme d'habitude, lorsqu'un morceau comporte des flûtes, il est généralement de meilleure qualité et apporte un peu plus de fraîcheur à l'ensemble. l n'est pas très festif et il ressemble plus à un gars avec une guitare acoustique qui joue une chanson douce et triste à sa jeune fiancée. Beaucoup de voix féminines (Sue Glover et Sunny Leslie) et de cordes. Il se fond dans un interlude calme au piano vers la fin.
Il est suivi par la chanson certainement la plus étrange, "Weaver's Market", avec Paul Rodgers au chant qui comporte des chœurs féminins et qui est plus intense en cordes que le reste de l'album. Il y a aussi quelques voix de fond qui divaguent simulant les bruits du marché. Le morceau s'ouvre sur un grattage de guitare de type au sein duquel un homme s'introduit et alterne avec un kazoo. Le chant de Rodgers est plutôt ad hoc et non poli. Il échange le chant principal avec l'une des chanteuses dans la deuxième partie avec de nombreuses voix de marins ivres sur le quai derrière et autour. Elle ressemble un peu à un morceau dépouillé de Free, mais avec une touche de danse folklorique.
L'album se termine sur une bonne note: la pastorale et tranquille "Depression" avec très peu d'accompagnements, exprime des notes positives et est tout à fait bienvenue. Un doux jeu de guitare 12 cordes ouvre cette chanson avant que la flûte ne s'y joigne et ensuite une voix masculine claire. Elle a un aspect plus folklorique qui était populaire à l'époque. C'est à la fois magnifique et émouvant, très proche d'une vieille chanson triste de John Denver.

Rétrospectivement, ces modestes compères n'auraient pas dû laisser entendre qu'ils n'étaient plus étonnants (amazing) lorsqu'ils ont étiqueté ce disque car il est d'une haute qualité.
A noter que "Blondel" aura été la dernière sortie du groupe chez Island.

Malheureusement, Amazing Blondel abandonnera ensuite les cromornes, les flûtes à bec, les clavecins et les thèmes de liaison sur ses trois albums studio suivants et perdra ainsi son caractère unique, ce qui rend finalement cet album d'autant plus spécial.

On pourrait dire que c'est l'album de transition ultime.


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 14 mars 2023 17:56

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Santana Brothers
Cet album est composé de Carlos Santana et de son frère Jorge (d'où le titre !) et du neveu Carlos Hernandez. Tous trois ont écrit la plupart des morceaux de cet album. C'est une excellente production orientée hard rock, presque entièrement instrumentale, mais pleine d'éléments de guitare et de percussion caractéristiques.

C'est certainement le meilleur album de Santana que j'ai entendu depuis que j'ai commencé à les écouter au milieu des années 70...
badliver
Album instrumental, entièrement axé sur les guitares. Les rythmes de rock latin et l'approche mélodique donnent une sensation facile et détendue à un disque par ailleurs assez intransigeant. Il n'y a pas de place pour les hits des charts ici, c'est de la pure fusion de jam de guitare et ça dure 50 minutes. Pas pour tout le monde.
MM360


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Algernon » mar. 14 mars 2023 18:40

Cooltrane a écrit :
mar. 14 mars 2023 09:40
je n'aurais jamais imaginé que le JGB avait commencé en 1970... faut dire que je n'avais jamais vu leurs disques dans les bacs à Toronto (pourtant Boston n'est pas si loin), avant que Love Stinks & Freeze Frame ne tombe sur les ondes radio. ... et j'aimais pas cette pop casse-oreille (pour rester poli) . Du coup, je viens de découvrir qu'ils ont démarré dans le blues-rock.

C'est évidemment bcp trop tard pour moi d'y plonger (tout comme j'avais fait l'impasse sur les disques de Mayall durant les 70's, une fois ses disques acoustique publié), car je ne peux que m'ennuyer dans le blues (pourtant j'ai adoré à une époque). Bref, je n'ai plus la patience pour le blues depuis le milieu des 80's :baille:

j'ai donc écouté en zappant (parfois bcp) :gene3: :ange: , mais je te remercie de les avoir mis à disposition, car cela a permis de combler certaines de mes lacunes. :hello:
Blues, mais surtout R&B et rock. Comme indiqué dans l'article, avec le J.Geils Band, on est plus dans le rouge calorifique que dans le bleu recueilli. (cf. The Blues Brothers) Et ça pétule sec !
"Ain’t Nothing But A) House Party" qui ouvre l’album est un must, un hymne, initialement dû à the Showstoppers, un groupe vocal des 60’s et dont le J.Geils Band fait profession de foi. Impossible de rester insensible, d’ailleurs ce titre est devenu un incontournable des set-lists, idéal pour (re)plonger une salle en fusion.


Document 2 : dans la deuxième partie, Peter risque sa vie dans la foule en liesse, les encadrants très inquiets, mais lui pas du tout. ^^
Il semble avoir déjà un cocard à l'oeil gauche, les tournées du groupe devaient être "un peu" turbulentes.



"No anchovies, please"
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mar. 14 mars 2023 19:03

Cooltrane a écrit :
mar. 14 mars 2023 09:40
je n'aurais jamais imaginé que le JGB avait commencé en 1970... faut dire que je n'avais jamais vu leurs disques dans les bacs à Toronto (pourtant Boston n'est pas si loin), avant que Love Stinks & Freeze Frame ne tombe sur les ondes radio. ... et j'aimais pas cette pop casse-oreille (pour rester poli) . Du coup, je viens de découvrir qu'ils ont démarré dans le blues-rock.

C'est évidemment bcp trop tard pour moi d'y plonger (tout comme j'avais fait l'impasse sur les disques de Mayall durant les 70's, une fois ses disques acoustique publié), car je ne peux que m'ennuyer dans le blues (pourtant j'ai adoré à une époque). Bref, je n'ai plus la patience pour le blues depuis le milieu des 80's :baille:

j'ai donc écouté en zappant (parfois bcp) :gene3: :ange: , mais je te remercie de les avoir mis à disposition, car cela a permis de combler certaines de mes lacunes. :hello:
"Love Stinks" aussi bien que "Freeze Frame", je ne m'y suis jamais fait!
Autant les premiers étaient bons, autant ceux-là m'insupportent!

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Algernon » mar. 14 mars 2023 19:15

Ils avaient décroché la timbale à l'époque. Bah ! J'aime bien "Love Stinks", qui contient deux ou trois surprises, mais qui n'est pas un changement terrifiant quand à l'esprit. C'était surtout la prise de contrôle par Seth Justman qui a changé les choses.
Je ne suis pas trop vieux pour ces conneries.

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