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Message par alcat01 » mar. 2 mai 2023 13:15

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The Savoy Truffle 1999
"The Savoy Truffle", le deuxième album de ce quintuor était très attendu.
Le groove unique créé par les deux batteurs et leur son épais à saveur sudiste, avec les vocaux en Anglais tenaces et authentiques, donnent au groupe une présence bien réelle écrasante qui rend même difficile de croire qu'il s'agit d'un groupe Japonais.
Cet album éponyme présente encore plus intensément leur goût unique pour la profondeur et le blues que leur premier opus. En particulier, le jeu du guitariste Sumitomo, nettement plus convaincant, est l'un des points forts de l'album. La guitare slide est également devenue plus expressive, et surtout, chaque phrase est exécutée en douceur, avec une belle qualité à l'ancienne qui émane du son. Les chansons aux accents country sont également très réussies ! (Yuji Okumura)
Toutes les chansons sont en anglais, et les morceaux rock teintés de blues du groupe sont pleins de guitares slide dynamiques, de rythmes lourds et de fausses voix.
Cet album est un véritable petit chef-d'œuvre, avec un son déjà nettement perfectionné et une orientation claire pour l'avenir du groupe.
N.B. : Le son d'inspiration japonaise du groupe n'a cependant rien à envier aux musiciens de Rock Sudiste et de Blues Rock que tout un chacun peut connaitre.
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Message par alcat01 » mar. 2 mai 2023 14:45

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1968 : Steppenwolf
Vers 1967, des cendres de JACK LONDON AND THE SPARROWS et THE SPARROW – une même entité, sous deux appellations différentes -, naît le loup des steppes. Un loup qui va marquer un tournant dans le genre Rock/Hard Rock à travers son premier disque.
Je me suis toujours interrogé sur l’origine de leur nom de baptême. Après recherches, cela se réfère au roman Der Steppenwolf de l’allemand Hermann Hesse. Une référence guère surprenante, puisque John Kay le meneur de la bande a des racines germaniques. Rendons néanmoins à César ce qui revient à César : à vrai dire, l’idée lui aurait été soufflée par le producteur Gabriel Mekler.

STEPPENWOLF est de nos jours culte car associé de manière indélébile à l’hymne « Born To Be Wild ». Et… c’est tout ! A mon grand regret, cette association occulte l’entièreté de la discographie des Américains. A commencer par l’album dont est issue cette chanson ! S’en tenir uniquement à ce morceau, c’est passer effectivement à côté de l’excellent effort studio Steppenwolf, sorti en 1968.
Concernant la meute – à la sortie du premier opus – c’est un peu le bordel. En effet, le nom des autres musiciens n’est clairement pas crédité. Après investigations, on retrouve donc John Kay au chant, à la guitare et l’harmonica ; Michael Monarch à la guitare ; Goldy McJohn à l’orgue et au piano ; Rushton Moreve à la basse ; et Jerry Edmonton à la batterie – le frère du fameux Dennis Edmonton, alias Mars Bonfire, auteur du célébrissime « Born To Be Wild ».

J’ai souvent lu ici ou là que le Hard Rock britannique de la fin des 60’s se distinguait de son homologue américain par sa capacité à jouer avec finesse, subtilité. Comme si la musique du Nouveau Monde ne s’apparentait qu’à une forme de brutalité, vulgarité.
L’album Steppenwolf est indéniablement sauvage, sans être dénué d’une certaine finesse et d’un sens de la mélodie. Nous sommes loin de l’image d’une musique Hard Rock crasseuse et inaudible jouée par une bande de bûcherons mal dégrossis.
Si l’appel à prendre le large de « Born To Be Wild » vous a convaincu, je vous invite à vous pencher sur une autre pépite : « A Girl I Knew », un titre où les américains font preuve d’une délicatesse instrumentale et vocale. Je suis très sensible à « A Girl I Knew » qui reste, à mon sens, l’une des plus belles compositions de John Kay et du parolier-producteur Morgan Cavett.
Il y a aussi la réussie reprise « Sookie Sookie », initialement interprétée par Don Convay. Cette version est tranchante, tout en conservant la touche Bluesy de l’originelle. Autre reprise, « Hoochie Coochie Man » de Willie Dixon. « Hoochie Coochie Man » se révèle envoûtante, dans les mains de STEPPENWOLF. Dernière reprise et non des moindres : « The Pusher » de Hoyt Axton. Morceau extrêmement psychédélique. Et aussi chanson polémique car elle effectue un parallèle foireux et manichéen entre dealers de drogues : le premier dealer, soucieux d’offrir « de doux rêves » ; le second, le Pusher, un monstre qui n’a cure que vous surviviez ou mourriez à l’expérience.
De même, je vous invite à écouter la dernière piste « The Ostrich », un titre engagé. Car l’esprit 60’s, c’est aussi être critique, voire contestataire envers la société dans laquelle la population évolue.

Au final, Steppenwolf est loin d’être l’album d’un hymne ! C’est bien plus que cela, pour celle ou celui qui creuse un peu le sujet. En espérant que cet article vous incitera à revoir votre rapport à ce disque et, par extension, à STEPPENWOLF !
AdminHR80
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Message par alcat01 » mar. 2 mai 2023 16:45

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2012 Broken Bones
Tout le monde s’en contrefout, mais DOKKEN est toujours vivant ! Depuis que Jon Levin a intégré les rangs de la formation américaine, on peut dire que la bande à Don a retrouvé une partie de son âme. Le départ de George Lynch, encore pleuré par de nombreux fans hardcore, avait un peu plus entraîné le groupe vers l’anonymat malgré l’excellent travail de Reb Beach sur "Erase The Slate" et celui, plus fin, de John Norum sur "Long Way Home".

On retrouve dans le jeu de Jon Levin ce qui faisait le charme de "Under Lock And Key" ou "Back For The Attack", à savoir des rythmiques plutôt originales alternant riffing en accords, double stops, et single notes, rompant avec les traditionnels powerchords devenus maîtres au cours des années 80 et les riffs en note-à-note à la "Enter Sandman", et des soli d’une vélocité et d’une sauvagerie toute LYNCHienne. "Tonight" est un bon exemple de solo virtuose que l’on pourrait tout à fait imaginer servi par les doigts de George Lynch. Le riff de "Blind", pas très éloigné de ce qu’on peut trouver chez EXTREME, apporte dynamisme et groove.

Du côté vocal, on sera ravi de retrouver une nouvelle fois un Don Dokken égal à lui-même, proposant des lignes de chant très laid-back, jamais forcées mais d’une articulation parfaite, et des harmonies vocales toujours redoutables ("Empire", "Victim Of The Crime", "Waterfall") qui sont l’une des marques de fabrique de DOKKEN depuis trente ans.
Les rythmiques de "The Victim Of The Crime" teintées d’harmonie orientale ou les lignes de chant téléphonées de "Broken Bones" viendront pourtant semer le doute et après quelques écoutes approfondies, il faudra se rendre à l’évidence : "Broken Bones" est poussif… Bien joué, exécuté avec une acuité toute professionnelle, il accuse un évident manque de folie et une inspiration en montagnes russes. On sera un peu dépité par la facilité du refrain de "Broken Bones" déjà cité ou encore les chœurs racoleurs, limite putassiers de "Best Of Me", titre qui abuse d’une recette WHITESNAKE-ienne devenue quelque peu indigeste avec le temps.
Le plus rageant, c’est que l’on perçoit encore les vestiges de la grandeur du groupe, qui délivre avec "Empire", "Blind", "Victim Of The Crime" et "Tonight" des petits tubes de Heavy Mélodique bien sentis et assez frais, démontrant au passage qu’une fois n’est pas coutume, DOKKEN, dès qu’il accélère le tempo, se révèle souvent irrésistible, tout comme le RIOT de Guy Speranza, bien que DOKKEN soit plus soft.
Passés ces quatre titres, judicieusement placés en ouverture, conclusion et milieu de l’album, "Broken Bones" s’avère décevant, car malgré sa grande homogénéité, son professionnalisme et les bonnes idées disséminées çà et là, il lui manque une étincelle qui lui permettrait de s’embraser totalement et de redonner un peu d’âme à "Best Of Me" ou encore à "Today" (qui utilise judicieusement une boîte à rythme d’inspiration électro habillée de guitares acoustiques). Les titres électro-acoustiques font d’ailleurs preuve d’un sens de l’arrangement assez fin que bien des formations du style ne peuvent approcher qu’en de trop rares occasions.

DOKKEN nous a bien eus en ouvrant son disque avec le meilleur titre de la galette : "Empire", qui s’avère être un brûlot de Heavy Metal irrésistible où le sens de l’accroche de DOKKEN paraît intact. Notez que le groupe nous avait fait le même coup sur "Erase The Slate". Je leur en veux, car cet album aurait mérité mieux (les soli de Jon Levin sont tous excellents) et Don Dokken aurait pu donner un peu plus de lui-même niveau interprétation. Ajoutez à cela une inspiration qui s'étiole un peu, vous voyez le tableau...
JEFF KANJI


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Message par alcat01 » mar. 2 mai 2023 19:29

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Lou Ann Barton - Old Enough (1982)
Lou Ann BARTON est une chanteuse américaine née en 1953 à Fort Worth au Texas. Ayant attrapé le virus du Blues, elle a rejoint en 1975 le W.C BLUES REVUE mené par W.C CLARK (considéré comme le « parrain » du Blues d’Austin). Deux ans plus tard, elle a intégré un nouveau groupe appelé TRIPLE THREAT REVUE qui comptait dans ses rangs W.C CLARK et un certain Stevie Ray VAUGHAN. Le groupe en question s’est rebaptisé DOUBLE TROUBLE après le départ de W.C CLARK en mai 1978. Lou Ann BARTON quitte à son tour DOUBLE TROUBLE et intègre au début des 80’s ROOMFUL OF BLUES, un groupe en activité depuis 1967.
La chanteuse texane n’est pas restée longtemps au sein du ROOMFUL OF BLUES, mais a eu le temps de se faire remarquer par Jerry Wexler, un journaliste musical et producteur qui est réputé pour être un formidable découvreur de talent.
En 1982, Lou Ann BARTON, alors signée chez Asylum Records, entre en studio pour enregistrer son premier véritable album studio, avec l’aide de plusieurs musiciens compétents (dont un certain Jimmie Vaughan, frère de Stevie Ray et membre de THE FABULOUS THUNDERBIRDS; Glenn Frey, tout juste remis du split des EAGLES et entamant une carrière solo). L’album qui sort cette année-là a pour titre Old Enough et a été co-produit par Jerry Wexler et Glenn Frey.

Ce premier album de Lou Ann BARTON est uniquement constitué de reprises, notamment de vieux standards des 50’s. Dans cette optique, la chanteuse texane s’en sort avec les honneurs, s’affirmant comme une remarquable interprète capable de prendre aux tripes, d’émouvoir. Sur « It Ain’t Right », par exemple, une vieille chanson de LITTLE WALTER datant de 1955 qui reste dans cette version très terroir dans l’esprit, bien enracinée dans le Blues, elle montre qu’elle aurait mérité de faire partie des dignes héritières de Janis JOPLIN et il est à souligner que les choeurs lui répondent à bon escient.
De « Stop These Teardrops », un standard de Miss LAVELL (également connue sous le nom de Lavelle WHITE), Lou Ann BARTON et ses musiciens en ont fait une version jazzy assez chaloupée avec un saxophone qui domine les débats, irradiant le morceau de sa présence. « Maybe », une reprise de THE CHANTELS (dont les origines remontent à 1957), est un slow aux relents Doo-Wop assez fidèle à l’original, teinté de romantisme et force est d’admettre que la voix de la native de Fort Worth colle bien avec l’atmosphère de la chanson. Elle excelle aussi sur « Every Night Of The Week », dont la version enjouée, rythmée a un côté addictif. Les 60’s sont également revisitées avec bonheur comme l’attestent « It’s Raining », une cover de Irma THOMAS (dont les origines remontent à 1961 ou 1962), qui prend ici des allures de slow bluesy reposant avec un solo de saxophone et la voix de Lou Ann BARTON y est pleine de justesse, de feeling; « Finger Poppin’ Time » (de Hank BALLARD & THE MIDNIGHTERS), qui est proposé ici dans une version rythmée, chatoyante, chantée en choeurs et voit Lou Ann BARTON s’imposer en tant que redoutable maitresse de cérémonie, ou encore « The Sudden Stop », une cover de Percy SLEDGE assez émotive, avec une bonne pointe de mélancolie.
Le chanteur/guitariste/compositeur écossais Frankie MILLER est également honoré sur cet album puisque Lou Ann BARTON lui reprend deux de ses titres qui ont été composés en 1975 et 1977: elle donne du dynamisme à « I’m Old Enough », chanson jouée dans une version Blues-Rock mélodique, catchy qui fait taper du pied, et se fait un poil plus hargneuse sur « The Doodle Song », une compo avec des cuivres, enjouée à souhait, sur laquelle elle envoie la sauce sans en faire des caisses. Enfin, elle a repris « Brand New Lover », une reprise de Marshall CRENSHAW qui date de… 1982, l’année même de la sortie de Old Enough ! Et sur cette version, marquée par la présence de clap-hands, dotée d’un swing contagieux, elle se montre impériale en faisant preuve d’un enthousiasme et d’une détermination à toute épreuve.
Toutes ces reprises, dont plusieurs remontent jusqu’aux 50’s, sont remarquablement interprétées et permettent de mettre en valeur une chanteuse efficace, pleine de peps, de feeling. Lou Ann BARTON, de toute évidence, était née pour chanter du Blues, oeuvrer dans des genres plus ou moins proches et se montre comme un poisson dans l’eau. Elle semble même par instants littéralement habitée.

A l’époque, Old Enough s’était hissé à la 133ème place et avait tenu 9 semaines dans le Billboard US, mais il y a fort à parier qu’avec une meilleure promotion, cet album aurait pu connaitre un meilleur sort, durer plus longtemps dans les charts.

Quoi qu’il en soit, cet album, qui avait fait l’objet de critiques très positives à sa sortie, a remarquablement bien vieilli avec le temps.
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Message par Tekilla1953 » mer. 3 mai 2023 07:16

alcat01 a écrit :
mar. 2 mai 2023 19:29
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Lou Ann Barton - Old Enough (1982)
Lou Ann BARTON est une chanteuse américaine née en 1953 à Fort Worth au Texas. Ayant attrapé le virus du Blues, elle a rejoint en 1975 le W.C BLUES REVUE mené par W.C CLARK (considéré comme le « parrain » du Blues d’Austin). Deux ans plus tard, elle a intégré un nouveau groupe appelé TRIPLE THREAT REVUE qui comptait dans ses rangs W.C CLARK et un certain Stevie Ray VAUGHAN. Le groupe en question s’est rebaptisé DOUBLE TROUBLE après le départ de W.C CLARK en mai 1978. Lou Ann BARTON quitte à son tour DOUBLE TROUBLE et intègre au début des 80’s ROOMFUL OF BLUES, un groupe en activité depuis 1967.
La chanteuse texane n’est pas restée longtemps au sein du ROOMFUL OF BLUES, mais a eu le temps de se faire remarquer par Jerry Wexler, un journaliste musical et producteur qui est réputé pour être un formidable découvreur de talent.
En 1982, Lou Ann BARTON, alors signée chez Asylum Records, entre en studio pour enregistrer son premier véritable album studio, avec l’aide de plusieurs musiciens compétents (dont un certain Jimmie Vaughan, frère de Stevie Ray et membre de THE FABULOUS THUNDERBIRDS; Glenn Frey, tout juste remis du split des EAGLES et entamant une carrière solo). L’album qui sort cette année-là a pour titre Old Enough et a été co-produit par Jerry Wexler et Glenn Frey.

Ce premier album de Lou Ann BARTON est uniquement constitué de reprises, notamment de vieux standards des 50’s. Dans cette optique, la chanteuse texane s’en sort avec les honneurs, s’affirmant comme une remarquable interprète capable de prendre aux tripes, d’émouvoir. Sur « It Ain’t Right », par exemple, une vieille chanson de LITTLE WALTER datant de 1955 qui reste dans cette version très terroir dans l’esprit, bien enracinée dans le Blues, elle montre qu’elle aurait mérité de faire partie des dignes héritières de Janis JOPLIN et il est à souligner que les choeurs lui répondent à bon escient.
De « Stop These Teardrops », un standard de Miss LAVELL (également connue sous le nom de Lavelle WHITE), Lou Ann BARTON et ses musiciens en ont fait une version jazzy assez chaloupée avec un saxophone qui domine les débats, irradiant le morceau de sa présence. « Maybe », une reprise de THE CHANTELS (dont les origines remontent à 1957), est un slow aux relents Doo-Wop assez fidèle à l’original, teinté de romantisme et force est d’admettre que la voix de la native de Fort Worth colle bien avec l’atmosphère de la chanson. Elle excelle aussi sur « Every Night Of The Week », dont la version enjouée, rythmée a un côté addictif. Les 60’s sont également revisitées avec bonheur comme l’attestent « It’s Raining », une cover de Irma THOMAS (dont les origines remontent à 1961 ou 1962), qui prend ici des allures de slow bluesy reposant avec un solo de saxophone et la voix de Lou Ann BARTON y est pleine de justesse, de feeling; « Finger Poppin’ Time » (de Hank BALLARD & THE MIDNIGHTERS), qui est proposé ici dans une version rythmée, chatoyante, chantée en choeurs et voit Lou Ann BARTON s’imposer en tant que redoutable maitresse de cérémonie, ou encore « The Sudden Stop », une cover de Percy SLEDGE assez émotive, avec une bonne pointe de mélancolie.
Le chanteur/guitariste/compositeur écossais Frankie MILLER est également honoré sur cet album puisque Lou Ann BARTON lui reprend deux de ses titres qui ont été composés en 1975 et 1977: elle donne du dynamisme à « I’m Old Enough », chanson jouée dans une version Blues-Rock mélodique, catchy qui fait taper du pied, et se fait un poil plus hargneuse sur « The Doodle Song », une compo avec des cuivres, enjouée à souhait, sur laquelle elle envoie la sauce sans en faire des caisses. Enfin, elle a repris « Brand New Lover », une reprise de Marshall CRENSHAW qui date de… 1982, l’année même de la sortie de Old Enough ! Et sur cette version, marquée par la présence de clap-hands, dotée d’un swing contagieux, elle se montre impériale en faisant preuve d’un enthousiasme et d’une détermination à toute épreuve.
Toutes ces reprises, dont plusieurs remontent jusqu’aux 50’s, sont remarquablement interprétées et permettent de mettre en valeur une chanteuse efficace, pleine de peps, de feeling. Lou Ann BARTON, de toute évidence, était née pour chanter du Blues, oeuvrer dans des genres plus ou moins proches et se montre comme un poisson dans l’eau. Elle semble même par instants littéralement habitée.

A l’époque, Old Enough s’était hissé à la 133ème place et avait tenu 9 semaines dans le Billboard US, mais il y a fort à parier qu’avec une meilleure promotion, cet album aurait pu connaitre un meilleur sort, durer plus longtemps dans les charts.

Quoi qu’il en soit, cet album, qui avait fait l’objet de critiques très positives à sa sortie, a remarquablement bien vieilli avec le temps.
Trendkill






Tout simplement excellent, merci :super: :super: :super:

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Tekilla1953 » mer. 3 mai 2023 07:23

[quote "Born To Be Wild" s'arrêter à ce morceau dans la discographie de Steppenwolf serait une erreur car le groupe a quand même sorti des morceaux énormes servis par la voix de John Kay. Par contre à partir de "For Ladies only" je n'ai plus été vraiment emballé par le reste de la production
[/quote]

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Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 09:32

Tekilla1953 a écrit :
mer. 3 mai 2023 07:23
[quote "Born To Be Wild" s'arrêter à ce morceau dans la discographie de Steppenwolf serait une erreur car le groupe a quand même sorti des morceaux énormes servis par la voix de John Kay. Par contre à partir de "For Ladies only" je n'ai plus été vraiment emballé par le reste de la production
[/quote]

Bien évidemment!
Mais c'est leur porte étendard, leur cheval de bataille...
j'aime tous leurs disques, mais ceux qui sont moins appréciés par certains!
Je les ai d'ailleurs tous.

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 09:33

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1994 Blues
L'album Blues de Jimi a toujours occupé une place à part dans ma discographie. Entre cet album et Band of Gypsys, je retrouve tout ce que j'aime chez Hendrix - sa vision du blues qui l'a influencé, sa créativité, son agilité et sa maîtrise de la guitare. Il est plus difficile de nos jours d'apprécier pleinement le travail de Jimi en raison de la ruée des guitar heros qui ont émergé dans les décennies suivantes.
Ceux qui ont grandi en écoutant Stevie Ray Vaughan, Steve Vai, Jeff Healey et d'autres joueurs hautement techniques ne sont probablement pas aussi immédiatement impressionnés par le travail de Hendrix que ceux qui ont grandi avec lui dans les années soixante. Rappelez-vous, Jimi a apporté à la guitare des idées et des techniques qui n'avaient jamais été observées auparavant. Jimi a été le premier guitariste à atteindre à la fois un attrait grand public massif et à faire exploser ce que l'on attend d'un guitariste.
Blues apporte la passion de Jimi pour la musique blues qui a constitué la base de son jeu sous forme d'album. On trouve une foule de morceaux basés sur le blues écrits par Hendrix ainsi que quelques reprisrs classiques, la plupart de l'album étant du matériel inédit. Des notes de BB King, Muddy Waters et Chuck Berry parsèment l'album et des notes de doublure fantastiques donnent un bref historique de son lien avec le blues, comment le blues l'a influencé et comment il a influencé le blues.

Les morceaux classiques ici sont "Red House", l'un de mes favoris personnels d'Hendrix, et "Voodoo Chile Blues", une sorte de morceau autobiographique de la vie de Jimi jusqu'à ce point. Les autres morceaux inclus sont des joyaux pour les fans de blues. Jimi propose une version fantastique de "Mannish Boy" de Muddy Waters, le classique du blues "Born Under a Bad Sign", ainsi qu'une foule de reprises de blues traditionnelles comme "Catfish Blues". "Hear My Train A Comin'" se décline ici en versions acoustique et électrique, l'acoustique étant légèrement plus forte (c'est agréable d'entendre Hendrix, connu pour sa puissance de feu électrique, jam sur l'acoustique). Beaucoup de blues savoureux avec des gagnants moins connus comme "Jelly 292", une ouverture instrumentale infusée de wah - wah avec un grand groove guitare / basse qui se transforme en variations sur le thème. Presque tous les titres sur Blues sont longs avec de longs solos avec seulement trois en moins de cinq minutes.
Cela apaisera les fans de blues et de guitare, mais ceux qui recherchent des morceaux plus courts plus rock avec des crochets radio pourraient perdre patience. Un grand regard sur le côté blues d'Hendrix, Blues offre tous les feux d'artifice de la guitare, enrobés de blues. C'est ce style de jeu qui a aidé à lancer le genre blues rock à la pointe de la guitare et la carrière de tant d'autres musiciens de blues rock qui ont suivi.

Un album solide et l'une des meilleures sorties après sa mort.
Rocky_Sullivan


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Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 09:34

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Coltrane Jazz (1961)
Après le saut de Giant Steps, John Coltrane a pris du recul et a sorti un album de jazz "normal", l'appelant simplement Coltrane Jazz. L'album se distingue par l'introduction du nouveau Coltrane Quartet (McCoy Tyner, Elvin Jones, Steve Davis) sur un titre, "Village Blues".
Bien qu'il ne s'agisse pas d'un album révolutionnaire, Coltrane Jazz présente la musicalité exceptionnelle que les fans de Coltrane attendaient, et comprend un bon équilibre entre les reprises et les compositions originales.

Le disque démarre sur les chapeaux de roue avec une version étonnamment douce de Little Old Lady de Hoagy Carmichael, qui évolue désormais à un rythme beaucoup plus soutenu et se termine par une bossa nova inattendue. Village Blues a été enregistré avec le futur groupe de Coltrane (environ un an plus tard que les autres sessions présentées sur cet album), et la différence entre les deux groupes se fait immédiatement sentir. Tyner peint là où Kelly joue, Jones traîne sur des chaussures en papier de verre et Steve Davis a la tâche peu enviable de remplir celle de Chambers. My Shining Hour est une autre reprise remarquablement lumineuse d'un original sombre (cette fois de Johnny Mercer), et dire que Coltrane s'approprie ces chansons serait un euphémisme ; il les réinvente complètement. La première face s'achève sur un original mystérieux, vaguement oriental, Fifth House, avec l'un de ces solos de Coltrane où il démêle complètement la mélodie avant de la recoller, de manière impossible et magnifique.
La deuxième face commence par Harmonique, peut-être un portmanteau d'harmonie et de technique, car la chanson met en valeur les deux facettes du génie de Coltrane. Like Sonny, dédié à Sonny Rollins, a un son bossa nova doux qui pose les bases d'un solo étonnant. I'll Wait And Pray, une chanson de l'époque de la guerre popularisée par Sarah Vaughan, reste assez proche de l'original et constitue l'un des rares exemples où Coltrane ne joue pas assez. L'album s'achève sur un original sautillant, Some Other Blues, qui est agréable à écouter, mais qui n'est pas exactement sa composition la plus intemporelle.

Bien que Coltrane se soit fait une réputation grâce à ses enregistrements avant-gardistes, il n'a jamais perdu son amour pour les standards. Sa discographie est un va-et-vient entre des enregistrements swinguants et sentimentaux et ce que l'on pourrait décrire comme des épiphanies musicales.
Coltrane Jazz est le premier de ces deux types d'enregistrements ; il est techniquement accompli, mais il fait plus vibrer les pieds que ne révolutionne la musique. Vous voudrez sans doute d'abord les œuvres qui l'entourent (Giant Steps, My Favorite Things, Africa/Brass), mais tous les enregistrements originaux de Coltrane sur Atlantic valent la peine d'être possédés.
Dave Connolly


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Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 10:50

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1981 Marche Ou Crève
Trust avait atteint un succès phénoménal avec Répression, sûrement grâce au rassemblement du public punk, metal et rock, tous unis derrière Trust. Inutile de dire qu'aucun groupe français ne rééditera l'exploit. Pour Marche Ou Crève, on attendait à ce que Trust aille plus loin encore, dans la dénonciation du système, la rage, le durcissement de la musique, voire même, pourquoi pas, dans l'ambition artistique.
A première vue non, Marche Ou Crève donne l'impression de n'être qu'un album de plus, avec un Bernie qui n'échappe pas à une légère redite dans les thèmes qu'il aborde. Qui plus est, on ne retrouve pas un hymne aussi fédérateur qu'Antisocial ou L'Élite.
Pourtant, Trust entend bien tenter sa chance à l'étranger, en enregistrant une version anglaise de Répression et en assurant la première partie de pointures comme Iron Maiden... d'après Bernie, Trust leur aurait même volé la vedette sur plusieurs dates en Allemagne, entraînant la jalousie de Bruce Dickinson en coulisse. La participation de Tony Platt, un producteur d'envergure internationale (Ac/Dc, Bob Marley, Motörhead) confirme également cette volonté d'ouverture.
Pourtant, on ne peut pas dire que Marche Ou Crève soit un album consensuel, bien au contraire, Bernie n'avait jamais été aussi hargneux ! Comme si il avait une dette envers toutes les personnes qui l'ont soutenu, on dirait qu'il tient à prouver au public qu'il n'a pas changé, les paroles de Marche Ou Crève (le morceau) le montre bien.

La production est plus brute, Bernie avouera qu'elle a été bâclée, même si il ne souhaitait pas perdre la spontanéité de l'enregistrement. On peine par moments à comprendre tout ce qu'il dit, on a même l'impression qu'il postillonne ! Sur Marche Ou Crève, le tempo est tellement rapide qu'il commence déjà une autre phrase avant d'avoir fini la précédente. Cela deviendra problématique lorsqu'il faudra la jouer en concert, Vivi sera même obligé de seconder Bernie pour les paroles ! Pour sur, le chant n'est pas vraiment travaillé, l'essentiel est de faire passer le message haineux avec le plus de force possible, le reste importe peu !
On ne retrouve pas non plus de gadgets rock 'n' roll (piano, saxo, choeurs) comme sur les albums précédents, les riffs sont heavy ! L'arrivée de Nicko McBrain à la batterie ne doit pas y être étranger, il apporte beaucoup de technique à Trust. L'effet McBrain est également valable pour Iron Maiden.
Les riffs n'ont jamais été aussi précis et alambiqués. Le duo Nono - Moho se complète parfaitement, la présence de deux guitaristes ne fait que renforcer l'impression d'écouter un album de heavy metal. Dès l'intro de La Grande Illusion, on note une complexité surprenante ; Trust a d'ailleurs un peu tendance à rallonger inutilement certains morceaux, ponctués de passages plus techniques d'où quelques longueurs sur La Grande Illusion et Les Brutes. Mais une fois que Bernie arrive pour gueuler, on est rassuré, c'est bien du Trust !

Les morceaux les moins connus se trouvent sur la première face, parmi lesquels les excellents Répression et La Junte (grosse montée en puissance sur celle là). La seconde face, elle, ne contient que des classiques ou presque. Certitude... Solitude... et Les Templiers ne font pas dans le détail : plus directs, ils se rapprochent davantage du style de l'album Répression. Quant au bluesy Ton Dernier Acte, il prend toute sa dimension en concert.
Les guitares mélodiques sur Les Brutes impressionnent, Trust n'avait jamais été aussi fin. Bernie assure à l'album une puissance sans précédent et à ce titre, le gros classique Marche Ou Crève est certainement ce qu'ils ont enregistré de plus violent, peut-être même plus encore que Préfabriqués. La hargne justement, indispensable pour un groupe comme Trust, elle disparaîtra progressivement sur les albums suivants au profit d'un discours plus réfléchi ; les paroles de Bernie n'étant plus en accord avec les frictions internes au sein du groupe. Bernie se calmera également sur le chant, allant même parfois jusqu'à jouer les rockers "à la Johnny" (sur Rock 'n' Roll et Europe Et Haines) et Trust y perdra beaucoup de son intérêt.
DAVID


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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par Tekilla1953 » mer. 3 mai 2023 11:54

alcat01 a écrit :
mer. 3 mai 2023 09:32
Tekilla1953 a écrit :
mer. 3 mai 2023 07:23
[quote "Born To Be Wild" s'arrêter à ce morceau dans la discographie de Steppenwolf serait une erreur car le groupe a quand même sorti des morceaux énormes servis par la voix de John Kay. Par contre à partir de "For Ladies only" je n'ai plus été vraiment emballé par le reste de la production
Bien évidemment!
Mais c'est leur porte étendard, leur cheval de bataille...
j'aime tous leurs disques, mais ceux qui sont moins appréciés par certains!
Je les ai d'ailleurs tous.
[/quote]
Pour ma part, j'ai arrêté à "For Ladies only", mais j'ai certainement eu tort et je suis peut-être passé à côté de quelques bon morceaux, je prendrai le temps de faire une nouvelle écoute pour voir :vieuzzz:

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Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 12:44

Tekilla1953 a écrit :
mer. 3 mai 2023 11:54
alcat01 a écrit :
mer. 3 mai 2023 09:32
Tekilla1953 a écrit :
mer. 3 mai 2023 07:23
[quote "Born To Be Wild" s'arrêter à ce morceau dans la discographie de Steppenwolf serait une erreur car le groupe a quand même sorti des morceaux énormes servis par la voix de John Kay. Par contre à partir de "For Ladies only" je n'ai plus été vraiment emballé par le reste de la production
Bien évidemment!
Mais c'est leur porte étendard, leur cheval de bataille...
j'aime tous leurs disques, mais ceux qui sont moins appréciés par certains!
Je les ai d'ailleurs tous.
Pour ma part, j'ai arrêté à "For Ladies only", mais j'ai certainement eu tort et je suis peut-être passé à côté de quelques bon morceaux, je prendrai le temps de faire une nouvelle écoute pour voir :vieuzzz:
[/quote]

Quand on est fan, on écoute tout!
Je les ai écouté depuis pratiquement leur début, et je n'ai jamais été déçu!

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Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 12:47

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Take To The Sky And Fly 2002
The Savoy Truffle n'a peut-être pas encore maîtrisé le genre Rock sudiste, mais ils l'a bien essayé. Les musiciens semblent même avoir écouté beaucoup de musique des Allman Brothers au cours de leurs années de formation. Le chanteur Monji Kadowaki sonne parfois même comme Ian Gillan de Deep Purple, parfois sa voix semble forcée, mais son style grandit avec des écoutes répétées. Le guitariste ne lâche rien tout au long de l'album (typique du genre) et se laisse briller sur le plus de treize minutes de "Brother To Brother".
Les morceaux les plus remarquables incluent "Change The World In Me", "Why Live For Dying?" (avec son ajout d'harmonica) et "Feel So Bad".
Le groupe possède aussi une bonne maîtrise du Blues, tout en mettant parfois en œuvre un bas de gamme funky. C'est du Rock Sudiste bien sûr, mais pas générique. Découvrez les et écoutez ce qui pourrait très bien être le premier groupe de rock japonais du 'sud'.
Cet album est certainement le meilleur de tous!
Vous pouvez voir une influence de l'Allman Brothers Band, mais surtout de Gov't Mule. A noter que la voix de Monji Kadowaki est très bonne (sans aucun accent) rappelant aussi parfois David Coverdale dans les premiers CD de Whitesnake, principalement dans des chansons comme "Change the World in Me" ou la belle "Hold Back the Tears". Le guitariste Toshiro Sumitomo est génial, a une bonne technique et un excellent "abattage".
Et la section rythmique composée par Yoshiro Ogasahara (basse), Taizo Takafuji (batterie) et Taro Takagi (percussions) ne laisse aucune place à la critique. C'est un groupe très bien intégré avec de superbes compositions.
Un véritable MUST.


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Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 14:50

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1968 : The Second
Il faut être honnête. On a beau être fan, on ne peut nier l’évidence : Steppenwolf ne fera jamais vraiment aussi bien que son premier opus.
En janvier 1968, le combo mené par John Kay frappe fort, très fort ! Trop fort peut-être. Avec son hit « Born To Be Wild », le premier album du loup des steppes atteint les sommets, en plus de poser les bases du hard rock sur le sol ricain. Avec un tel carton, le groupe se doit de confirmer sur le second album. Exercice périlleux, même les Doors ont failli se casser les dents avec le sombre Strange Days après l’éclatant disque éponyme. Concernant Steppenwolf, il tombera dans la malédiction du fameux second album, celui où la bête va commencer sa lente agonie.
Est-à-dire que « Born To Be Wild » fût un coup de chance ? Le problème pour le groupe, c’est qu’il a l’obligation auprès du label ABC Dunhill de publier deux 33-tours par an. Forcément cela n’aide pas à maintenir un haut niveau de créativité. Entre les tournées, le chanteur John Kay à la voix nerveuse, le guitariste Michael Monarch, le bassiste Rushton Moreve, le claviériste Goldy Mcjohn et le batteur Jerry Edmonton enregistrent des rebus fait à la va vite et récupèrent des morceaux qui n’avaient pas été retenus dans l’album précédent. Résultat des courses, même si The Second est dans la lignée du disque éponyme par son rock nerveux et engagé, il est largement inférieur. On ne trouvera nulle part l’équivalent d’un « Born To Be Wild », « Sookie Sookie » ou autre « The Pusher ». On a beau rappeler le compositeur de « Born To Be Wild », Mars Bonfire est en panne d’inspiration. Toutefois, si on exclut le monotone « Spiritual Fantasy », bon pour une compilation de noël avec ses orchestrations, ce second effort va se montrer attachant lui permettant de sauver la mise.

The Second à la pochette magnifique sort en octobre 1968. Il est constitué de 12 pistes. Comme son prédécesseur, cela débute pied au plancher avec « Faster Than The Speed Of Light » chanté par Jerry Edmonton (on le retrouve à ce poste dans le boogie-pop « 28 ») aux influences R&B furibard par ces riffs acérés et petits soli vicieux où intervient sournoisement un piano boogie. Belle entrée en matière même si cela n’a pas le niveau d’un « Sookie Sookie ». Dans le même registre, on maintient la pression avec « Tighten Up Your Wig » où John Kay reprend ses droits et montre qu’il est aussi bon que le regretté Alan Wilson à l’harmonica. Sans oublier, Michael Monarch qui se révèle efficace dans ses soli acid rock. « None Of Your Doing » d’une douceur trompeuse apporte un refrain accrocheur. Arrive probablement l’une des attractions du Lp, « Don’t Step On The Grass, Sam », un blues rampant et menaçant parsemé d’effluves folks, d’un orgue pesant quasi-religieux et chanté par John Kay et Jerry Edmonton. Vient l’autre attraction, le funkysant « Magic Carpet Ride », où Goldy McJohn fait un excellent travail avec son orgue psychédélique bourré au kérosène, habillé d’effets à la guitare étranges et inquiétants. Le groupe reprend la route avec une longue suite en cinq temps en conclusion totalisant plus de 13 mn : « Disappointment Number (Unknown) », « Lost And Found By Trial And Error », « Hodge, Podge, Strained Through A Leslie », « Resurrection » et « Reflections ». Le quintet revisite de nouveau le blues, d’abord dans un genre rural puis dans un tempo plus rapide et déstructuré avec un magnifique pont à l’orgue, harmonica et guitare. Jolie manière de finir un vinyle.

Ce disque n’est peut-être pas la hauteur du Lp éponyme mais il est plus qu’honorable.
jeanjacquesperez


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Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 17:21

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Artful Dodger 1975
Le premier album éponyme d'Artful Dodger, sorti en 1975, est une power pop de grande qualité. Malheureusement, le quintuor, formé à l'origine en Virginie, n'a jamais réussi à entrer dans le classement des albums du Billboard avec ses quatre albums.
Artful Dodger était peut-être en avance sur son temps, étant donné que le producteur Jack Douglas ne dirigerait le premier album acclamé de Cheap Trick que deux ans plus tard. Le groupe était probablement plus populaire à Cleveland, où certaines chansons sont encore diffusées régulièrement sur les radios rock 25 ans plus tard.
Le fait que Artful Dodger et Honor Among Thieves aient été réédités en CD en 1997 par Pendulum Entertainment Group (par l'intermédiaire de Sony Music) confirme que le groupe jouissait d'un culte suffisamment important - en particulier à Cleveland - pour justifier leur dépoussiérage.

"Wayside" est brillant et c'est une honte qu'il n'ait pas été un grand succès. Les guitares croustillantes et mélodiques de Gary Herrewig et Gary Cox, les parties de basse intégrales de Steve Cooper, la batterie efficace de Steve Brigida et les superbes voix de Billy Paliselli en font un grand classique perdu. "It's Over" et "Follow Me" sont des chansons accrocheuses et des parties de guitares électriques et acoustiques. "Silver and Gold" réussit à combiner des touches de blues, de country et de pop pure dans la formule power pop. "Waiting Place" est la chanson la plus sophistiquée de l'album du point de vue de l'arrangement et elle s'installe souvent dans un groove lent et funky. Le rockabilly décontracté de "New York City" est un final surprenant mais efficace.
Les notes de pochette de la réédition CD d'Artful Dodger sont pratiquement illisibles puisqu'elles se contentent de reproduire le dos de la pochette originale. Le lettrage blanc est faible et flou. La reproduction du dos de la pochette était acceptable, mais les crédits auraient également dû être ré-typés sur le pli intérieur vierge. Néanmoins, les fans de power pop se doivent de rechercher Artful Dodger, ne serait-ce que pour "Wayside".
Bret Adams











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Message par alcat01 » mer. 3 mai 2023 18:54

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Tin Machine II
Le deuxième (et essentiellement le dernier) opus de Tin Machine voit le groupe peaufiner son son de manière significative, avec une collection de chansons bien produites.
De nombreuses chansons - notamment "Amlapura" ou "Goodbye Mr. Ed" - sont moins des chansons rock racoleuses (comme sur l'album précédent) que des œuvres d'art sonores.
Le morceau d'ouverture "Baby Universal" est contagieusement entraînant. Bowie joue du saxophone sur plusieurs titres, en particulier "You Belong in Rock & Roll", un aspect intéressant de cet album.
Il est vrai qu'il faut un peu de temps pour s'habituer à cet album, mais les écoutes répétées sont très gratifiantes. Une grande partie de la difficulté avec Tin Machine II réside dans une confusion générale avec ce que le guitariste Reeves Gabrels fait avec sa guitare ; il ne joue pas comme un guitariste est supposé jouer. Il joue de longues notes texturées qui changent de hauteur et d'intensité. Il ne joue pas sur le rythme, et il ne joue pas de licks que vous fredonnerez à la fin de la chanson. Des écoutes fréquentes prouveront qu'il s'agit d'une belle amélioration de la musique plutôt que d'un bourdonnement de moustique dans l'oreille. Hunt Sales chante sur "Stateside" et "Sorry" ; sa voix aiguë et quelque peu geignarde ajoute encore une autre dimension au son de ce groupe.
Une grande partie de leur travail a été révélée avant que le public qui écoutait la radio ou achetait de la musique ne soit vraiment prêt à l'entendre - une sortie plus tardive de cette musique aurait pu être mieux perçue par l'opinion publique. Il s'agit d'un enregistrement bien conçu et bien réalisé. La pochette de l'édition américaine de ce disque montre les statues de Kouros sur le devant avec leurs organes génitaux apparemment brisés. Les versions européennes montrent les statues anatomiquement intactes.
Mark Allender


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Message par Cooltrane » mer. 3 mai 2023 19:55

alcat01 a écrit :
mar. 2 mai 2023 14:45
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STEPPENWOLF est de nos jours culte car associé de manière indélébile à l’hymne « Born To Be Wild ». Et… c’est tout ! A mon grand regret, cette association occulte l’entièreté de la discographie des Américains. A commencer par l’album dont est issue cette chanson ! S’en tenir uniquement à ce morceau, c’est passer effectivement à côté de l’excellent effort studio Steppenwolf, sorti en 1968.
Concernant la meute – à la sortie du premier opus – c’est un peu le bordel. En effet, le nom des autres musiciens n’est clairement pas crédité. Après investigations, on retrouve donc John Kay au chant, à la guitare et l’harmonica ; Michael Monarch à la guitare ; Goldy )McJohn à l’orgue et au piano ; Rushton Moreve à la basse ; et Jerry Edmonton à la batterie – le frère du fameux Dennis Edmonton, alias Mars Bonfire, auteur du célébrissime « Born To Be Wild ».

J’ai souvent lu ici ou là que le Hard Rock britannique de la fin des 60’s se distinguait de son homologue américain par sa capacité à jouer avec finesse, subtilité. Comme si la musique du Nouveau Monde ne s’apparentait qu’à une forme de brutalité, vulgarité.
L’album Steppenwolf est indéniablement sauvage, sans être dénué d’une certaine finesse et d’un sens de la mélodie. Nous sommes loin de l’image d’une musique Hard Rock crasseuse et inaudible jouée par une bande de bûcherons mal dégrossis.
Dommage qu'une chronique relativement bonne et informée se goure sur un truc non-négligeable:

Même si Sparrows/Steppenwolf se sont trouvés coincés sans un sous à LA, le groupe était canadien (sud de l'Ontario - grosse banlieue de Toronto), les deux né-allemands (Kay & St Nicholas) l'étaient aussi.


Premier album assez moyen, sauf pour 3 titres (BTBW, Pusher & Ostrich) u-dessus de la moyenne, et le 2è ne sera pas mieux.

En fait, c'est un de ces groupe plus à chanson que d'album et j'avais fini par me faire une excellente compile sur une face A de Maxell XL-IIS, seul truc que j'aie encre d'eux, avec l'excellent Live (le double de 1970), où la plupart des titres sont meilleurs sur scène qu'en studio.

je n'ai pas suivi passé For Ladies Only, n'ayant jamais écouté les albums de reformation 73/78, chez un autre label

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Message par Tekilla1953 » jeu. 4 mai 2023 04:33

Cooltrane a écrit :
mer. 3 mai 2023 19:55
En fait, c'est un de ces groupe plus à chanson que d'album et j'avais fini par me faire une excellente compile sur une face A de Maxell XL-IIS, seul truc que j'aie encre d'eux, avec l'excellent Live (le double de 1970), où la plupart des titres sont meilleurs sur scène qu'en studio.

je n'ai pas suivi passé For Ladies Only, n'ayant jamais écouté les albums de reformation 73/78, chez un autre label
Je confirme, le double album Live est une tuerie avec en plus la reprise inédite (on ne la retrouve pas sur les albums précédents il me semble) de Corina, Corina, une perle :super:. Aprés l'album monster et l'album 7 font aussi partie de mes préférés :chapozzz:

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Message par alcat01 » jeu. 4 mai 2023 06:54

Tekilla1953 a écrit :
jeu. 4 mai 2023 04:33
Cooltrane a écrit :
mer. 3 mai 2023 19:55
En fait, c'est un de ces groupe plus à chanson que d'album et j'avais fini par me faire une excellente compile sur une face A de Maxell XL-IIS, seul truc que j'aie encre d'eux, avec l'excellent Live (le double de 1970), où la plupart des titres sont meilleurs sur scène qu'en studio.

je n'ai pas suivi passé For Ladies Only, n'ayant jamais écouté les albums de reformation 73/78, chez un autre label
Je confirme, le double album Live est une tuerie avec en plus la reprise inédite (on ne la retrouve pas sur les albums précédents il me semble) de Corina, Corina, une perle :super:. Aprés l'album monster et l'album 7 font aussi partie de mes préférés :chapozzz:
C'était un groupe scénique avant tout!
C'est en public que ces formations démontrent leur véritable potentiel...

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Re: à l'écoute chez Alcat01 en ce moment

Message par alcat01 » jeu. 4 mai 2023 06:55

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First Rays of The New Rising Sun (1997)
Les reconstitutions posthumes d'œuvres inachevées sont intrinsèquement dangereuses, principalement parce que même l'érudit ou le producteur le plus compétent ne peut que faire, au mieux, une supposition éclairée sur la manière dont l'œuvre en question aurait été achevée. En effet, dans le cas de certaines de ces œuvres, on a parfois la chance d'obtenir l'œuvre de l'artiste revendiquée (la Symphonie n° 37 de Mozart en est un exemple : elle n'existe pas ; l'œuvre autrefois étiquetée Symphonie n° 37 et attribuée à Mozart est aujourd'hui connue sous le nom de "Symphonie n° 37", mais elle n'existe pas encore. Elle est attribuée à Mozart mais est aujourd'hui connue pour avoir été écrite par Michael Haydn); et bien qu'il ne fasse aucun doute que les chansons de ce CD ont été enregistrées par Jimi Hendrix, même les personnes qui ont travaillé sur les faces avec lui ne peuvent pas dire quelles chansons auraient fini sur la version finale de First Rays of the New Rising Sun (en supposant qu'il ait même fini par utiliser ce titre pour l'album), ou quels embellissements il aurait ajoutés à l'une d'entre elles au cours de leur réalisation, ou même s'il n'aurait pas totalement reconsidéré des questions telles que le tempo et l'approche de l'une d'entre elles.
En fin de compte, First Rays of the New Rising Sun ressemble un peu aux diverses "éditions d'exécution" de la Symphonie n° 10 de Gustav Mahler, qui n'a jamais été achevée. 10 de Gustav Mahler, en ce sens que ce qu'on y trouve est impressionnant, mais n'a peut-être pas grand-chose à voir avec ce que le public aurait finalement entendu si l'artiste avait vécu pour l'achever - nous ne savons pas si Mahler aurait écrit un passage particulier pour les cors ou les cordes, ou si Hendrix aurait ajouté une autre partie de guitare principale, ou une deuxième (ou troisième) partie de guitare à l'une de ces chansons, ou ajouté des chœurs, ou repensé sa performance vocale ? Hendrix a passé tellement de temps entre deux albums, semblant être à la dérive stylistiquement à différents moments, qu'il est impossible de savoir exactement dans quelle direction il allait finalement travailler.
Tout cela dit, c'est un superbe album, et un digne successeur, bien que très différent et plus terre à terre, des excursions psychédéliques d'Electric Ladyland - les derniers morceaux, assez ironiquement, sont coupés au studio homonyme de cet album, longtemps promis et longtemps retardé - et montrent aussi qu'il travaille dans des directions vraiment nouvelles. Pour commencer, la voix d'Hendrix émerge ici comme un instrument puissant à part entière - sa voix n'a jamais été aussi exposée dans le mixage de ses chansons qu'elle ne l'est ici ; cela est en partie dû au fait qu'Hendrix et l'ingénieur Eddie Kramer n'ont jamais fini d'embellir les chansons, ni achevé les mixages finaux. Mais quelles que soient les raisons, le changement est rafraîchissant - la voix d'Hendrix est non seulement puissante et expressive, mais aussi un instrument plus mélodique qu'elle ne semblait l'être sur ses premiers albums ; en effet, écouter ces faces, c'est un peu comme écouter ces enregistrements de Muddy Waters au milieu des années, lorsque Chess Records a demandé à la légende du blues de Chicago d'abandonner son jeu de guitare pour se concentrer sur son chant ; le résultat n'est peut-être pas celui que tous les fans attendaient, mais il sonne bien, car il s'avère qu'Hendrix avait une voix expressive et qu'il faisait aussi évoluer sa musique vers de nouveaux domaines qui le stimulaient.

Une grande partie du matériel ici montre Hendrix, pour la première fois, déplaçant ses chansons spécifiquement dans un idiome de musique noire, embrassant des éléments de R&B et de funk dans son chant, son jeu et son son général ; une partie pourrait être qualifiée comme l'extension de Hendrix de ses années de jeu avec les Isley Brothers. Des chansons comme "Freedom", "Izabella", "Angel" et "Dolly Dagger" montrent qu'il reconnaît enfin ce monde musical qu'il avait largement contourné, et le dernier morceau, "Belly Button Window", est l'une de ses sorties bluesy traditionnelles les plus réussies. Les séances d'entraînement psychédéliques sont plus expérimentales et ressemblent davantage à des jams, et les ballades sont plus jolies et encore plus oniriques dans leurs paysages sonores d'arrière-plan. "Astro Man" est également un moment de légèreté pour l'artiste, puisqu'il commence l'exercice de guitare par une citation de la chanson thème de Mighty Mouse, sotto voce sous la guitare. En parlant de guitare, malgré la prédominance du chant d'Hendrix sur une grande partie de l'album, le jeu de guitare est tout à fait à la hauteur des attentes, même s'il ne s'agit pas nécessairement des versions finales de certaines chansons. La plupart des morceaux de First Rays of the New Rising Sun sont apparus sur les différents albums posthumes d'Hendrix publiés entre les années 1970 et le début des années 1990, mais beaucoup d'entre eux ont été modifiés, principalement sous la forme d'embellissements posthumes supervisés par le producteur Alan Douglas - tout cela a été supprimé et les masters multipistes ont été récupérés et restaurés. Personne ne sait ce qu'il aurait pu inventer et sortir comme prochaine déclaration musicale, mais cet album est le plus proche de cette réponse - et de cette vision - qu'il soit possible d'obtenir.
C'est la meilleure représentation de l'état des chansons au moment de sa mort, et il est tout à fait compétitif, en termes de mérites et de surprises, avec son trio d'albums studio achevés.
Bruce Eder


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